Rapport Des Ports Final

Projet du port de JORF
LASFAR
3ème année Génie civil option hydraulique

-Réalisé par : -MSSIFAR Yassine Abderrahmane.
-CHERGUI MOUSTAKIM Adnane.
-Encadré par : Pr.BENMANSOUR
2015/2016
Projet du port de JORF LASFAR 2015/2016
Table des matières :
Introduction :........................................................................................................................................... 2
I-Présentation du projet JORF LASFER :............................................................................................... 3
II-Hypothèses et données du projet : .................................................................................................. 4
1- Les hypothèses : .......................................................................................................................... 4
2-Les données : ................................................................................................................................ 4
III-Conception générale et géométrie extérieure: .............................................................................. 4
1-Alternatives possibles pour le tracé du plan directeur : .............................................................. 4
2-Détermination de la largeur du chenal d’accès : ......................................................................... 7
3-Détermination de la longueur de la contre digue : ...................................................................... 8
4-Positionnement du cercle d’évitage dans le port : ...................................................................... 9
5-La profondeur d’eau dans le chenal d’accès et dans la zone d’évitage : ..................................... 9
6-Récapitulation des résultats de la conception du port de Jorf Lasfar : ...................................... 10
7-Répartition des différents trafics sur les postes à quais existants : ........................................... 10
8-Détermination de la longueur maximale des quais : ................................................................. 11
IV-L’agitation portuaire : ................................................................................................................... 11
1-La digue principale : ................................................................................................................... 11
2-La digue secondaire :.................................................................................................................. 16
IV- Ouvrages de protection: .............................................................................................................. 21
1-Généralités et formules de dimensionnement : ........................................................................ 21
2-Dimensionnement des ouvrages de protection : ....................................................................... 25
Conclusion : ........................................................................................................................................... 30
1
Introduction :
Un port est un endroit géographique par lequel transitent des marchandises et/ou des
passagers, c’est un maillon de la chaîne de transport et permet d’assurer le passage d’un mode
de transport maritime à un mode de transport terrestre.
Selon leurs activités et les types de bateaux accueillis, on distingue les ports de commerce, de
pêche, de plaisance, et les ports militaires. Il est fréquent qu'un même port combine plusieurs
activités, mais elles sont souvent séparées géographiquement.
Le but de ce projet est de faire une étude générale sur le port de Jorf Lasfar, étudier la
réfraction, déferlement et la diffraction, dimensionner les ouvrages de protection et les ouvrages
d’accostage.
2
I-Présentation du projet JORF LASFER :
Jorf Lasfar est un port marocain en eau profonde à vocation minéralière, énergétique et diverse.
Il est le premier et le plus grand port minéralier de l'Afrique. Il se trouve à proximité du cap blanc
à 17 km de la ville d'El Jadida, et s'ouvre sur l'océan Atlantique dans une position stratégique.
Le port de Jorf Lasfar, Outre sa vocation première de transit des produits phosphatiers et
conventionnels, se trouve dans une région qui se distingue par sa richesse agro-alimentaires et
potentialités industrielles. Traitant actuellement près de 12 millions de tonnes, le port de Jorf
Lasfar est conçu pour répondre à un trafic maritime de plus de 25millions de tonnes grâce à ses
infrastructures, à son outillage et au développement des complexes phosphatiers et thermique
et d’une zone industrielle.
Il dispose de capacités nautiques lui permettant d’accueillir des navires de port en lourd de 100
000 tonnes, de tirant d’eau de 15m, contrairement aux tirants d’eau de Safi et de Casablanca qui
sont de 11 à 12m.
Quelques conditions nautiques pour le port de Jorf Lasfar:
Houles : hauteur maximale = 10m
Vent : vent dominant Nord/ Ouest ; Sud/ Ouest
Marée : haute : 4m basse : 0.4m
Tirant d’eau : de 5 à 15.6m
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II-Hypothèses et données du projet :

1- Les hypothèses :
Les hypothèses à tenir en compte dans l’étude du projet sont :
 Le courant littoral, le cheminement littoral et le marnage sont négligeable.

 Le chenal est à simple accès.
 Le vent dominant est compris dans le demi-cercle Nord-Est et Sud-Ouest.
 La houle du projet est de direction Nord - Ouest avec 7m ≤ H1 ≤ 10m.
 Les houles de direction Sud - Ouest sont plus faibles avec 4 m ≤ H2 ≤ 6m.
 La digue principale protège contre les houles Nord - Ouest, et la contre digue protège
contre les houles du Sud - Ouest.
2-Les données :
Les données propres à notre groupe de travail sont les suivantes :
 Tirant d’eau : T = 15 m.
 La longueur de plus grand navire : L = 260m.
 La largeur du plus grand navire : l = 35 m.
 Le poids du plus grand navire : P = 100000tpl.
 Caractéristiques de la houle principale Nord - Ouest sont : H1 = 9,5 m et T1 = 12s.
 Caractéristiques de la houle secondaire Sud - Ouest sont : H2 = 6 m et T2 = 11s.
 La profondeur de l’eau pour le dimensionnement du mur d’accostage est : d = -9 m.
III-Conception générale et géométrie extérieure:

1-Alternatives possibles pour le tracé du plan directeur :
 En se basant sur la géographie du site, on constate que seule l’alternative d’un port
conquis sur la mer (port côtier) qui est valable.
 En se basant sur le type du trafic, le port Jorf lasfar est ouvert au commerce
international, notamment, l’exportation du phosphate, ce qui conduit au fait d’éliminer
le choix d’un port à digue parallèle à la cote avec entrée ouverte (adoptée en général
pour les ports à vocation militaire) ainsi que celui à jetées parallèles (des navires de
grande taille). Nous avons par la suite deux alternatives possible pour notre tracé du plan
directeur : Port à digues convergentes ou port à digue parallèle à la cote à entrée abritée.
4
 En se basant sur des études de la houle et des courants traversiers, ainsi que sur les
différentes hypothèses données, la solution adaptée pour le tracé du plan directeur est
celle présentée sur le plan suivant et qui est « digue parallèle à la cote à entrée abritée »:
5
Plan directeur du port de Jorf Lasfar.
6
Photo à partir de Google MAP du port de Jorf Lasfar.
2-Détermination de la largeur du chenal d’accès :
Le chenal d’accès est le premier élément portuaire que le navire rencontre en se dirigeant vers le
port.
Pour ce projet on préconise un chenal à accès simple c'est-à-dire à sens unique.
7
Largeur du chenal du port de Jorf Lasfar.
La largeur nominale du chenal B s’exprime par:
 B = 9×l si le courant traversier est important.

 B = 5×l si le courant traversier est nul.
Et on doit avoir B > L.
Avec l et L la largeur et la longueur du plus grand navire respectivement.
Pour notre projet, on a un courant traversier important et donc:
B = 9×l = 315m.
On a bien B > 260m.
3-Détermination de la longueur de la contre digue :
Soit :
LCD : la longueur de la contre digue.
L’ : la distance entre la digue principale et la côte.
8
On détermine L’ à partir du plan du projet à l’échelle.
Sur ce plan : L’= 9,4 cm et on a une échelle de 1/15000
On trouve : L’ = 1 410 m.
On obtient alors: LCD = L’ - B = 1095 m.
4-Positionnement du cercle d’évitage dans le port :
L’évitage des navires est une opération qui consiste à changer le cap de 180°.
Généralement le cercle d’évitage a pour diamètre D = 2×L.
Par application numérique, on trouve D=520m.
Cercle d’évitage du port de Jorf Lasfar.
5-La profondeur d’eau dans le chenal d’accès et dans la zone d’évitage :

a-Dans le chenal d’accès :
La profondeur d’eau dans le chenal d’accès est donnée par :
Hchenal = P.P.B + T
9
Avec :
T est le tirant d’eau : T=15m
P.P.B est le pied de pilote brut : P.P.B = 15 % T
On obtient alors : Hchenal = 1,15 × T = 17.25
b-Dans la zone d’évitage :
La profondeur d’eau dans le cercle d’évitage est donnée par :
Hévitage = P.P.B + T
Dans ce cas on a : P.P.B = 10 % T
Donc : Hévitage = 1,1× T avec T = 15m
On obtient : Hévitage = 16.5
6-Récapitulation des résultats de la conception du port de Jorf Lasfar :
Largeur du chenal d’entrée B 315m

Longueur totale de la contre digue Lcd 1095m
Diamètre du cercle d’évitage D 520m
La profondeur d’eau dans le chenal d’accès H chenal 17,25m
La profondeur d’eau dans la zone d’évitage H évitage 16,5m
7-Répartition des différents trafics sur les postes à quais existants :
Type de trafic Profondeur(m) Numéro de quai

Phosphates 15,5 1
Phosphates 12,5 2
Engrais 12,5 3
Souffre 12,8 4
Souffre 11,5 5
Acide phosphorique 11,5 6
Acide phosphorique 11,5 7
Pétrolier 15,5 8
Pétrolier 11,5 9
Commerce De 5,25 à 9 10
10
8-Détermination de la longueur maximale des quais :

 Le plus long mur de quai est celui de la contre digue qui joue aussi le rôle d’un mur de
quai et qui est LCD=1095m.
 Pour les autres murs de quais, on doit laisser une surface où les bateaux peuvent
effectuer les opérations de manœuvres et donc on aura :
Lmax = L’-D
Avec L’ la distance entre la digue principale et la côte et D le diamètre du cercle d’évitage.
Lmax = 910m
IV-L’agitation portuaire :
Une houle se caractérise en première approximation par une hauteur crête à creux, double de
l'amplitude, cette hauteur n’est jamais constante,
En effet, la houle s'amplifie au voisinage de la côte et lorsque la profondeur diminue, elle peut
alors atteindre une valeur limite et déferler.
Lorsque la houle se propage dans un milieu à profondeur variable, sa célérité varie. La vitesse
n’est pas la même tout le long du front de la houle, les crêtes se déforment en plan : On dit que
la houle réfracte.
Lorsqu’un ouvrage n’arrête qu’une partie du front de houle, des oscillations se manifestent
derrière l’ouvrage, la houle contourne l’obstacle: On dit que la houle diffracte.
Le déferlement, la réfraction et la diffraction sont les phénomènes d’agitation portuaire à

étudier dans cette partie.
1-La digue principale :

a-La réfraction :
Le phénomène de la réfraction est dû à la variation de la profondeur de la houle pendant sa

propagation qui entraîne des modifications au niveau de la hauteur H et la longueur d’onde L
tandis que la période T reste constante.
La digue principale protège l’ouvrage contre la houle principale Nord – Ouest dont les
caractéristiques sont :
H01 = 9,5 m et T1 = 12s.
On considère une profondeur égale à celle du chenal d’accès : d = 17,25 m
11
 Les caractéristiques de la houle au large :
 La longueur d’onde : L01 = ×T12 = 229,18m

 La célérité : C01 = = 19,09 m/s
 La cambrure : Ȣ01= = 0,0414
 Les caractéristiques de la houle réfractée :
On détermine les caractéristiques de la houle réfractée à partir de l’abaque suivante:
On calcul donc le rapport =0,0753 et on détermine à partir des courbes de l’abaque les
rapports , et :
12
L1/L01 0,65
L1 148,967
H1/H01 0,95
H1 9,025
Ȣ1/Ȣ01 1,5
Ȣ1 0,0621
b-Le déferlement :
Lorsque la profondeur diminue, la seule caractéristique de la houle qui semble rester constante
est la période.
Afin d’étudier la variation des paramètres de la houle, on considère le cas simple d’un fond en
forme de plan incliné de faible pente. Et on suppose, de plus, que la plage n’induit pas de la
houle réfléchie, ce qui est vrai pour les pentes de moins de 10%.
Quand Ȣ augmente et dépasse une cambrure limite Ȣlim la houle devient instable et déferle.
Miche a montré que : Ȣlim = 0,142×th( ) pour les profondeurs intermédiaires ou les eaux peu
profondes.
On a ≤ = 0,119 ≤ , donc on est en profondeur intermédiaire.
On trouve : Ȣlim= 0,088.
On a donc Ȣ1 = 0,0621 ≤ Ȣlim .
Et comme conclusion on n’aura pas de déferlement.
c-La diffraction :
On calcule la diffraction par la méthode d’IRIBARREN. C’est une méthode basée sur des
considérations expérimentales : diffraction d’une houle sous réfraction arrivant sur une digue
ayant un musoir en bel.
13
La diffraction de la houle par la digue principale :
 Lorsque la houle dépasse A, ce dernier devient émetteur de crêtes circulaires.

 Le phénomène de diffraction commence en un point Q situé à L/4 en avant du point A.
 La zone d’agitation est limitée par une spirale passant par les points C1,..., Cn avec :
AnBn =BnCn en arc
 La zone d’alimentation est limitée par une droite faisant un angle de 45° par rapport à la
droite passant par les points Bi.
 La variation de la hauteur de la houle est calculée à partir de la fonction sinusoïdale
suivante:
Avec :
Les distances AiBi sont déterminées par la relation :
On obtient alors les expressions simplifiées intervenants dans le calcul de la diffraction :
14
Et voici les résultats de calcul des BBi, AiBi et AiCi en m :
BB1 148,967 A1B1 186,2088 A1C1 372,4175

BB2 297,934 A2B2 335,1758 A2C2 670,3515
BB3 446,901 A3B3 484,1428 A3C3 968,2855
BB4 595,868 A4B4 633,1098 A4C4 1266,22
BB5 744,835 A5B5 782,0768 A5C5 1564,154
Et pour le calcul de la hauteur :
Les différentes hauteurs de la houle principale diffractée à l’intérieur du port sont données dans
le tableau suivant :
15
X(m) A1C1 A2C2 A3C3 A4C4 A5C5

100 8,2340505 8,7783599 8,9065057 8,9556443 8,9795291
200 5,9998393 8,0519202 8,5541343 8,7486433 8,8435747
300 2,7139782 6,885386 7,9771389 8,4071785 8,6185068
372,4175 0 5,8011582 7,4274294 8,0788487 8,4011356
400 5,3425166 7,1906708 7,936498 8,3065932
500 3,5076409 6,2153819 7,3438362 7,910977
600 1,4810477 5,0768826 6,6383019 7,4356446
670,3515 0 4,1941266 6,0801032 7,0560291
700 3,8050688 5,8307391 6,885386
800 2,4333372 4,9335597 6,2657457
900 0,9977083 3,9605532 5,5829677
968,2855 0 3,260206 5,0839635
1000 2,9266741 4,8439322
1200 0,7405518 3,2273682
1266,2195 0 2,6601654
1300 2,3661292
1400 1,4810477
1500 0,5810421
1564,1535 0
2-La digue secondaire :
 Pour faire les différents calculs de la diffraction pour la digue secondaire on le divise en
un certain nombre de tronçons et on adopte la même procédure pour le calcul de la
réfraction, le déferlement et la diffraction.
 Notons que ces résultats vont nous aider lorsqu’on arrivera au dimensionnement des
ouvrages d’accostage. Normalement la houle ne doit pas dépasser 2m à proximité des
murs de quais.
16
Division de la digue secondaire en tronçons :
a-La réfraction :
La digue secondaire protège l’ouvrage contre la houle principale Sud – Ouest dont les
caractéristiques sont :
H02 = 6 m et T2= 11s.
On considère une profondeur égale à celle du chenal d’accès : d = 17,25 m
 Les caractéristiques de la houle au large :
 La longueur d’onde : L02 = ×T22 = 192,58 m
 La célérité : C02 = = 17,5m/s
17
 La cambrure : Ȣ02= = 0,03116
 Les caractéristiques de la houle réfractée :
On calcul donc le rapport =0,0896 et on détermine à partir des courbes de l’abaque les
rapports , et :
L2/L02 0,69
L2 132,88
H2/H02 0,93
H2 5,58
Ȣ2/Ȣ02 1,125
Ȣ2 0,035
b-Le déferlement :
On a ≤ = 0,13 ≤ , donc on est en profondeur intermédiaire.
On trouve : Ȣlim= 0,0955 par la formule de Miche.
On a donc Ȣ2= 0,035 ≤ Ȣlim .
Et comme conclusion on n’aura pas de déferlement.
c-La diffraction :
On adopte la même démarche qu’on a utilisé pour le calcul de diffraction de la houle principale.
Et voici les résultats de calcul des BBi, AiBi et AiCi en m :
BB1 132,88 A1B1 170,1218 A1C1 340,2435

BB2 265,76 A2B2 303,0018 A2C2 606,0035
BB3 398,64 A3B3 435,8818 A3C3 871,7635
BB4 531,52 A4B4 568,7618 A4C4 1137,524
BB5 664,4 A5B5 701,6418 A5C5 1403,284
BB6 797,28 A5B6 834,5218 A5C6 1669,044
BB7 930,16 A5B7 967,4018 A5C7 1934,804
BB8 1063,04 A5B8 1100,282 A5C8 2200,564
BB9 1195,92 A5B9 1233,162 A5C9 2466,324
BB10 1328,8 A5B10 1366,042 A5C10 2732,084
BB11 1461,68 A5B11 1498,922 A5C11 2997,844
BB12 1594,56 A5B12 1631,802 A5C12 3263,604
18
Les différentes hauteurs de la houle secondaire diffractée à l’intérieur du port sont données
dans le tableau suivant :
X(m) A1C1 A2C2 A3C3 A4C4 A5C5

100 8,2340505 8,7783599 8,9065057 8,9556443 8,9795291
200 5,9998393 8,0519202 8,5541343 8,7486433 8,8435747
300 2,7139782 6,885386 7,9771389 8,4071785 8,6185068
340,2435 0 6,3054088 7,6847812 8,232934 8,5032669
400 5,3425166 7,1906708 7,936498 8,3065932
500 3,5076409 6,2153819 7,3438362 7,910977
600 1,4810477 5,0768826 6,6383019 7,4356446
606,0035 0 5,0039731 6,5925821 7,4046722
700 3,8050688 5,8307391 6,885386
800 2,4333372 4,9335597 6,2657457
871,7635 1,407388 4,2421307 5,7817693
900 0 3,9605532 5,5829677
1000 2,9266741 4,8439322
1137,5235 1,4347513 3,7494724
1200 0 3,2273682
1300 2,3661292
1400 1,4810477
1403,2835 1,4516837
Pour tracer les lignes d’égale hauteur, on fixe Hd(hauteur de la houle diffractée) et on trouve le x
correspondant pour chacune des lignes de crête considérée dans la formule :
Et voici un tableau qui résume les résultats obtenus :
Hi 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1,5 281,2910371 501,004 720,71695 940,42991 1160,1429 1379,8558 1599,569 1819,282 2038,995 2258,708 2478,421 2698,1336
2 260,8405914 464,57996 668,31933 872,05869 1075,7981 1279,5374 1483,277 1687,016 1890,756 2094,495 2298,234 2501,9736
2,5 239,6173321 426,77947 613,94162 801,10376 988,2659 1175,428 1362,59 1549,752 1736,914 1924,077 2111,239 2298,4009
3 217,291795 387,01574 556,73968 726,46362 896,18756 1065,9115 1235,635 1405,359 1575,083 1744,807 1914,531 2084,2551
3,5 193,3838293 344,43355 495,48328 646,533 797,58272 948,63244 1099,682 1250,732 1401,782 1552,831 1703,881 1854,9308
4 167,1174735 297,65087 428,18427 558,71766 689,25106 819,78446 950,3179 1080,851 1211,385 1341,918 1472,451 1602,9848
4,5 137,0399534 244,08017 351,12039 458,1606 565,20082 672,24104 779,2813 886,3215 993,3617 1100,402 1207,442 1314,4823
5 99,63627373 177,46094 255,2856 333,11027 410,93493 488,75959 566,5843 644,4089 722,2336 800,0583 877,8829 955,70758
On représente dans les graphes les résultats trouvés(X=f(i) pour chaque hauteur de houle
diffractée fixée et pour 1≤i≤12) :
19
3000
2500
H=1,5
2000
H=2
H=2,5
1500 H=3
H=3,5
H=4
1000 H=4,5
H=5
500
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
On peut ainsi représenter les lignes d’égale hauteur sur le plan de masse du port.
20
Représentation des lignes d’égales hauteurs sur le plan de masse :
IV- Ouvrages de protection:

1-Généralités et formules de dimensionnement :
Les digues sont réalisées au moyen de matériaux plus au moins grossiers, arrangés globalement
sous la forme d’un trapèze qui va opposer à la progression de la houle une résistance d’autant
plus efficace que le massif sera élevé et peu poreux.
21
Une digue à talus est composée de:
 un soubassement.
 un noyau protégé par des sous-couches et par des carapaces en éléments capables de
résister à l’attaque de la houle coté extérieur, mais aussi coté intérieur, pouvant être
maintenues en partie basse par des butées de pied : risberme.
 un couronnement, quand il s’agit d’une digue infranchissable.
Le dimensionnement de Chaque partie des digues principale et secondaire dépend de H de

dimensionnement choisi :
 Digue principale extérieure + Musoir : H1ref

 Digue principale intérieure : H1diiff
 Digue secondaire (Musoir) : H2ref
 Digue secondaire (côté mer) : d va diminuer et donc H va diminuer de H2ref à 0 avec une
pente de 1%.
 Digue secondaire intérieure : Hr=1,5m (la houle locale résiduelle)
a-Carapace :
On utilise généralement pour le dimensionnement de la carapace la formule d’Hudson :
Avec :
 Ȣr : le poid spécifique du matériau des blocs (t/m3)

 Ȣw : poids spécifique de l’eau de mer
 α est la pente de l’ouvrage avec la condition : 1,5 ≤ cotg α ≤ 3
 KD : coefficient de stabilité sans dimension et qui est fonction d’une multitude de
paramètres :
 La forme des éléments de la carapace.
 Le nombre de couches des éléments de la carapace.
 La présence d’une houle déferlante ou non déferlante.
 La partie de la structure : tronçon ou musoir.
Les différentes valeurs de KD sont représentées dans le tableau suivant:
22
L’épaisseur d’une carapace est en fonction de la forme des éléments qui la composent, du
nombre de lits et de l’arrangement que l’on souhaite obtenir et se calcule en général par la
formule suivante:
Avec :
 E : épaisseur totale.
 Ȣb: densité de bloc (t/m3)
 n : nombre de couches
 KΔ : facteur de couche.
Le nombre N d’éléments à mettre en œuvre pour couvrir 1m² de talus est alors :
Avec P la porosité.
23
Les valeurs du coefficient KΔ en fonction du nombre des couches n et de la porosité P :
b-Sous-couche et noyau :
 Sous-couche :
Le premier rôle que doivent assurer les sous couches est un rôle de filtre granulométrique
permettant de retenir les matériaux les plus fins.
Le poids des enrochements des sous-couches filtre juste en dessous de la carapace doit être
compris entre et .
L’épaisseur des sous couche est donnée par la formule :
Avec :
 n : Nombre de couche.
 KΔ: Coefficient de couche.
 Noyau :
-Une attention particulière doit être apportée à la réalisation du noyau car cela conditionne la
qualité de l’ouvrage.
-Les enrochements du noyau en contacts avec la couche filtre doivent avoir un poids de l’ordre
de ou .
Le corps du noyau est constitué de tout-venant de poids aussi faible que .
24
Répartition du poids de différentes composantes de la digue :
c-La crête :
La hauteur de la crête est en fonction de l’ascension de la houle RU (Run-up).
Une approche moins grossière du RU est possible à partir des recherches évoquées par le WES
(waterway experimental station) :
Le rapport de RU à la hauteur de houle considérée est une fonction croissante du paramètre

d’IRIBARREN :
LEPETIT et SABATON (LNH – 1974) ont proposé l’expression :
Dans le cadre de notre projet, on a utilisé une hauteur au-dessus de Z (cote d’eau du projet) de H
à 1.5H et qu’on estime suffisante pour une digue infranchissable.
2-Dimensionnement des ouvrages de protection :

a-Données :
La digue à adopter est une digue à talus infranchissable.
25
Digue à talus infranchissable :
Avec :
 Ȣb = 2,4 t/m3
 Ȣr = 2,65 t/m3
 Ȣw = 1,025 t/m3
 δ=
 δtétrapode = 2,34
Tétrapodes en béton non armé :
 δenrochemet = 2,34
b-Digue principale :
La digue principale, partie extérieur et musoir sont dimensionnés par une houle de projet qui
vaut la houle principale réfractée H1ref = 9,025m.
26
On a Lmusoir = 350m.
La hauteur de la crête en considérant comme approximation 1,3H à ajouter en dessus de la cote

d’eau du projet est de d + 1,3H = 29m.
 Carapace :
Coté Tronçon Type de bloc cotan(α) Kd KΔ n P(%) H(m) W(t) N E(m)

Musoir(350m) Tétrapode 1,5 6,6 1,04 2 50 9,025 73,82121 0,006096 6,51708
Mer
Partie courante Tétrapode 1,5 8,3 1,04 2 50 9,025 58,70121 0,008598 6,03775
Tronçon 1(1350m) Tétrapode 1,5 8,3 1,04 2 50 5,58 13,8742 0,074824 3,73304
Port Tronçon 2(900m) Tétrapode 1,5 8,3 1,04 2 50 5 9,98195 0,12261 3,34501
Tronçon 3(500m) Bloc naturel arrondi 2 2,4 1,02 2 38 4 8,867396 0,206631 3,05127
 Couche filtre :
Coté Tronçon Type de bloc n KΔ W(t) W/10 W/15 Wf1 Wf2 E1(m) E2(m)
Musoir(350m) Tétrapode 2 1,04 73,8212 7,3821 4,9214 7 5 2,971841 2,65654
Mer
Partie courante Tétrapode 2 1,04 58,7012 5,8701 3,9134 5 4 2,656539 2,46611
Tronçon 1(1350m) Tétrapode 2 1,04 13,8742 1,3874 0,9249 1,25 1 1,673515 1,55355
Port Tronçon 2(900m) Tétrapode 2 1,04 9,98195 0,9982 0,6655 0,9 0,75 1,49994 1,4115
Tronçon 3(500m) Bloc naturel arrondi 2 1,02 8,8674 0,8867 0,5912 0,8 0,75 1,414457 1,38435
Il est à noter qu’on a opté pour 2 couches filtres.
 Noyau :
-Enrochement en contact avec la couche filtre :
Coté Tronçon Type de bloc W(t) W/200 W/300 Wn(t)

Musoir (350m) Tétrapode 73,8212 0,369106 0,24607 0,35
Mer
Partie courante Tétrapode 58,7012 0,293506 0,19567 0,26
Tronçon 1(1350m) Tétrapode 13,8742 0,069371 0,04625 0,065
Tronçon 2(900m) Tétrapode 9,98195 0,04991 0,03327 0,045
Port
Bloc naturel
Tronçon 3(500m)
arrondi 8,8674 0,044337 0,02956 0,04
-Corps du noyau :
Coté Tronçon Type de bloc W(t) W/4000 Wn(t)

Musoir (350m) Tétrapode 73,8212 0,018455 0,018
Mer
Partie courante Tétrapode 58,7012 0,014675 0,014
Tronçon
Tétrapode
1(1350m) 13,8742 0,003469 0,003
Port
Tronçon 2(900m) Tétrapode 9,98195 0,002495 0,002
Tronçon 3(500m) Bloc naturel arrondi 8,8674 0,002217 0,002
27
c-La digue secondaire :
Pour le dimensionnement de la digue secondaire du côté mer, on l’a découpé en 3 tronçons + le

musoir avec Lmusoir=350m. Et puisque la profondeur diminue le long de la contre-digue de 1%, on
a déterminé la profondeur dans chaque début de tronçon, et par suite la hauteur de la houle
réfractée.
On a vérifié également s’il y a déferlement ou pas.
Tronçon L d d/L02 H/H02 H L/L02 L Ȣ/Ȣ02 Ȣ Ȣlim Conclusion

Musoir 350 17,25 0,089573 0,93 5,58 0,69 132,88 1,125 0,035055 0,0955 Pas de déferlement
1 200 13,75 0,071399 0,96 5,76 0,6 115,548 1,6 0,049856 0,0955 Pas de déferlement
2 300 11,75 0,061014 1 6 0,55 105,919 1,75 0,05453 0,0955 Pas de déferlement
3 245 8,75 0,045436 1,05 6,3 0,5 96,29 2,05 0,063878 0,0955 Pas de déferlement
 Crête :
On a une profondeur qui est variable et donc on aura une modification de la hauteur de la houle
qui nous permet de déterminer la côte d’eau du projet, et donc on aura une hauteur variable en
fonction du tronçon considéré de la digue.
Tronçon L d H 1,5H Hconsidéré Hcrête

Musoir 350 17,25 5,58 8,37 7 24,25
1 200 13,75 5,76 8,64 7 20,75
2 300 11,75 6 9 8 19,75
3 245 8,75 6,3 9,45 8 16,75
 Carapace :
Coté Tronçon Type de bloc cotan(α) Kd KΔ n P(%) H(m) W(t) N E(m)

Musoir(350m) Tétrapode 1,5 6,6 1,04 2 50 5,58 17,44786 0,053056 4,029399
Tronçon 1 Tétrapode 1,5 8,3 1,04 2 50 5,76 15,26064 0,064862 3,853457
Mer
Tronçon 2 Tétrapode 1,5 8,3 1,04 2 50 6 17,24881 0,053977 4,014018
Tronçon 3 Tétrapode 1,5 8,3 1,04 2 50 6,3 19,96765 0,043337 4,214719
Port Toute la digue Bloc naturel arrondi 2 2,4 1,02 2 38 1,5 0,467617 17,06302 1,144225
 Couche filtre :
28
Coté Tronçon Type de bloc n KΔ W(t) W/10 W/15 Wf1 Wf2 E1(m) E2(m)
Musoir(350m) Tétrapode 2 1,04 17,44786 1,744786 1,163191 1,7 1,5 1,85414 1,778375
Tronçon 1 Tétrapode 2 1,04 15,26064 1,526064 1,017376 1,5 1,25 1,778375 1,673515
Mer
Port Toute la digue Bloc naturel arrondi 2 1,02 0,467617 0,046762 0,031174 0,045 0,04 0,541956 0,52109
Il est à noter qu’on a opté pour 2 couches filtres.
 Noyau :
-Enrochement en contact avec la couche filtre :
Coté Tronçon Type de bloc W(t) W/200 W/300 Wn(t)

17,4478 0,08723
Musoir (350m) Tétrapode
6 9 0,05816 0,08
15,2606 0,07630 0,05086
Tronçon 1 Tétrapode
4 3 9 0,07
Mer
17,2488 0,08624 0,05749
1 4 6 0,08
19,9676 0,09983 0,06655
5 8 9 0,09
0,46761 0,00233 0,00155
Port Toute la digue Bloc naturel arrondi
7 8 9 0,002
-Corps du noyau :
Coté Tronçon Type de bloc W(t) W/4000 Wn(t)

Musoir (350m) Tétrapode 17,44786 0,004362 0,004
Tronçon 1 Tétrapode 15,26064 0,003815 0,003
Mer
Port Toute la digue Bloc naturel arrondi 0,467617 0,000117 0,0001
29
Conclusion :
A titre de conclusion, le port de Jorf Lasfar constitue l'un des maillons de l'infrastructure portuaire du
Maroc. En plus de sa vocation première de transit des produits phosphatiers et conventionnels, Le
port de Jorf Lasfer se trouve dans une région (région de Doukkala) qui se distingue par ses richesses
agroalimentaires, touristiques et potentialités industrielles.
Il dispose de capacités nautiques lui permettant d'accueillir des navires de port en lourd de 120 000
tonnes.
Traitant actuellement près de 12 millions de tonnes, le port de Jorf Lasfar est conçu pour répondre à
un trafic maritime de plus de 25 millions de tonnes grâce à ses infrastructures, à son outillage et au
développement des complexes phosphatiers et industrielles.
30

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Projet du port de JORF

3ème année Génie civil option hydraulique

Table des matières :

I-Présentation du projet JORF LASFER :

Quelques conditions nautiques pour le port de Jorf Lasfar:

Houles : hauteur maximale = 10m

Vent : vent dominant Nord/ Ouest ; Sud/ Ouest

Marée : haute : 4m basse : 0.4m

Tirant d’eau : de 5 à 15.6m

II-Hypothèses et données du projet :

 Le courant littoral, le cheminement littoral et le marnage sont négligeable.

III-Conception générale et géométrie extérieure:

Plan directeur du port de Jorf Lasfar.

Photo à partir de Google MAP du port de Jorf Lasfar.

2-Détermination de la largeur du chenal d’accès :

Pour ce projet on préconise un chenal à accès simple c'est-à-dire à sens unique.

Largeur du chenal du port de Jorf Lasfar.

La largeur nominale du chenal B s’exprime par:

 B = 9×l si le courant traversier est important.

Et on doit avoir B > L.

Avec l et L la largeur et la longueur du plus grand navire respectivement.

Pour notre projet, on a un courant traversier important et donc:

On a bien B > 260m.

3-Détermination de la longueur de la contre digue :

LCD : la longueur de la contre digue.

L’ : la distance entre la digue principale et la côte.

On détermine L’ à partir du plan du projet à l’échelle.

Sur ce plan : L’= 9,4 cm et on a une échelle de 1/15000

On obtient alors: LCD = L’ - B = 1095 m.

4-Positionnement du cercle d’évitage dans le port :

Généralement le cercle d’évitage a pour diamètre D = 2×L.

Par application numérique, on trouve D=520m.

Cercle d’évitage du port de Jorf Lasfar.

5-La profondeur d’eau dans le chenal d’accès et dans la zone d’évitage :

La profondeur d’eau dans le chenal d’accès est donnée par :

T est le tirant d’eau : T=15m

P.P.B est le pied de pilote brut : P.P.B = 15 % T

On obtient alors : Hchenal = 1,15 × T = 17.25

b-Dans la zone d’évitage :

La profondeur d’eau dans le cercle d’évitage est donnée par :

Dans ce cas on a : P.P.B = 10 % T

Donc : Hévitage = 1,1× T avec T = 15m

On obtient : Hévitage = 16.5

6-Récapitulation des résultats de la conception du port de Jorf Lasfar :

Largeur du chenal d’entrée B 315m

7-Répartition des différents trafics sur les postes à quais existants :

Type de trafic Profondeur(m) Numéro de quai

8-Détermination de la longueur maximale des quais :

Avec L’ la distance entre la digue principale et la côte et D le diamètre du cercle d’évitage.

Le déferlement, la réfraction et la diffraction sont les phénomènes d’agitation portuaire à

1-La digue principale :

Le phénomène de la réfraction est dû à la variation de la profondeur de la houle pendant sa

H01 = 9,5 m et T1 = 12s.

On considère une profondeur égale à celle du chenal d’accès : d = 17,25 m

 Les caractéristiques de la houle au large :

 La longueur d’onde : L01 = ×T12 = 229,18m

 Les caractéristiques de la houle réfractée :

On détermine les caractéristiques de la houle réfractée à partir de l’abaque suivante:

On a ≤ = 0,119 ≤ , donc on est en profondeur intermédiaire.