Le Luxmètre
Le Luxmètre
Le Luxmètre
1. Notions de bases
1.1. La lumière
1.1.1. Grandeurs photométriques
Pour garantir une répartition harmonieuse des luminances, il convient de ne pas dépasser certaines
valeurs de contraste entre les différentes zones du champ visuel ou les surfaces de référence. Les
valeurs maximales recommandées pour les rapports de luminances sont les suivantes :
o Arrière-fond de la tâche visuelle/entourage, 3/1,
o Arrière-fond de la tâche visuelle/champ visuel (180°), 10/1,
o Sources lumineuses/surfaces contiguës, 20/1,
o Pour l'ensemble de l'espace intérieur, 40/1.
Cependant, pour structurer l'espace, il peut être intéressant de créer des ambiances lumineuses
localisées. Dans ce dernier cas, un niveau d’éclairement général existe pour tout l’espace et un
éclairage localisé complémentaire est prévu en fonction des besoins spécifiques de la tâche visuelle.
c. L'éblouissement
L’éblouissement est dû à la présence, dans le champ de vision, de luminances excessives (sources
lumineuses intenses) ou de contrastes de luminance excessifs dans l'espace ou dans le temps.
Suivant l’origine de l’éblouissement, on peut distinguer :
Le premier type d'éblouissement se rencontrera dans des locaux où l'axe du regard est toujours
relativement proche de l'horizontale. C'est le cas dans les classes ou bureaux par exemple. Le
deuxième cas se présente dans les salles de sport, par exemple, car l'axe de vision d'un sportif est
constamment changeant et que celui-ci regarde vers le haut pour suivre les balles en hauteur.
L'éblouissement d'inconfort provenant directement des luminaires doit être quantifié en utilisant la
méthode tabulaire d'évaluation du taux d'éblouissement unifié UGR de la CIE.
Sans rentrer dans les détails, le facteur UGR donne une idée de l'éblouissement d'inconfort dans le
champ visuel de l'observateur par rapport à la luminance de fond (éblouissement provoqué par
l'association de plusieurs luminaires dans un environnement considéré). Ce facteur UGR varie de 10 à
30. Plus la valeur du facteur est élevé, plus la probabilité d'éblouissement d'inconfort est important.
Des valeurs de référence définissent des classes de qualité :
28 Zone de circulation
25 Salle d'archives, escaliers, ascenseur
22 Espace d'accueil
19 Activités normales de bureau
16 Dessins techniques, postes de travail CAD
Les proches de l'horizontale. C'est le cas dans les classes ou bureaux où les facteurs suivants jouent un
rôle important dans la détermination de la valeur UGR :
Certains fabricants proposent des tableaux simplifiés de détermination des valeurs UGR mais limités à
des locaux simples pour une seule famille de luminaires donnée.
En éclairage naturel
En éclairage naturel, l’éblouissement peut être provoqué par la vue directe du soleil, par une luminance
excessive du ciel vu par les fenêtres, ou par des parois réfléchissant trop fortement le rayonnement
solaire et provoquant des contrastes trop élevés par rapport aux surfaces voisines. Il est intéressant de
noter qu’une plus grande ouverture à la lumière naturelle cause moins d’éblouissement qu’une petite car
elle augmente le niveau d’adaptation des yeux et diminue le contraste de luminance.
En éclairage artificiel
En éclairage artificiel, l'éblouissement peut être provoqué par la vue directe d'une lampe ou par sa
réflexion sur les parois polies des luminaires, sur les surfaces du local ou sur des objets.
L’éblouissement direct provoqué par un luminaire est d’autant plus fort pour une position donnée de
l’observateur que :
o La luminance du luminaire est élevée
o Le fond sur lequel elle se détache est sombre
o L’angle compris entre la direction considérée et la verticale est important. Pratiquement, en
dessous de 45° par rapport à la verticale, l’éblouissement devient négligeable
o Le nombre de luminaires dans le champ visuel est important.
La position des luminaires et la répartition de la lumière qu’ils émettent sont donc fondamentales.
D’autant que le degré de tolérance à l’éblouissement venant d’un luminaire (source lumineuse de petite
taille) est plus faible que celui venant d’une fenêtre (source lumineuse de grande taille).
d. Les ombres
En fonction de sa direction, la lumière peut provoquer l'apparition d'ombres marquées qui risquent de
perturber le travail effectué.
A l'inverse, une lumière non directionnelle, telle qu'on peut la créer avec un éclairage artificiel purement
indirect, rendra difficile la perception des reliefs et peut rendre, par exemple, les visages désagréables à
regarder.
Étant donné que l’œil est conçu pour la lumière du jour, la lumière émise par les sources artificielles devrait
avoir la même composition spectrale que celle du soleil et du ciel. C’est le seul moyen pour que ne soit pas
altérée la vision des couleurs. En effet, un corps coloré réfléchit sélectivement les radiations colorées qu’il
reçoit. Le système visuel regroupe les différentes radiations réfléchies et donne une sensation de couleur. La
couleur perçue est donc intimement dépendante du spectre lumineux émis.
A cet égard, les lampes à incandescence ou à fluorescence de type courant ne donnent pas entièrement
satisfaction quoique de grands progrès ne cessent d’être accomplis dans ce sens. Par exemple, dans une
cafétéria éclairée par des lampes fluorescentes de type courant, on constate le changement apparent de
couleur des vêtements, plus spécialement si ceux-ci sont dans les tons rouges ou oranges à la lumière du jour.
f. La teinte de la lumière
La couleur de la lumière artificielle a une action directe sur la sensation de confort de l’ambiance
lumineuse d’un espace.
Une lumière de couleur "chaude" est composée majoritairement de radiations rouges et oranges. C’est
le cas des lampes à incandescence normales. Les tubes fluorescents standards génèrent une lumière
"froide" composée principalement de radiations violettes et bleues. Le tableau ci-dessous illustre la
variation de la sensation de confort de l’ambiance lumineuse d’un local en fonction du niveau
d’éclairement qui lui est fourni.
De plus, les couleurs chaudes (rouge, orange) des objets sont plus agréables lorsqu’elles sont éclairées
par une lumière chaude plutôt que par une lumière froide, mais par contre la lumière chaude tend à
noircir les couleurs froides (bleu,
violet). Ceci se manifeste
particulièrement bien dans l’éclairage à
incandescence classique.
Les radiations colorées émises par les objets et l'environnement peuvent aussi produire certains effets
psycho-physiologiques sur le système nerveux. C’est ainsi que les couleurs de grandes longueurs
d’onde (rouge, orange) ont un effet stimulant tandis que celles de courtes longueurs d’onde (bleu, violet)
ont un effet calmant. Les couleurs intermédiaires (jaune, vert) ont, de même que le blanc, un effet
tonique et favorable à la concentration. Les couleurs foncées et le gris ont par contre une action
déprimante. Enfin les couleurs peuvent contribuer dans une large mesure à modifier la dimension
apparente des surfaces et des volumes. Les couleurs chaudes seront de préférence utilisées dans des
locaux de dimensions exagérées tandis que les couleurs froides seront choisies pour les locaux de
dimensions réduites.
g. L'apport d'éclairage naturel
Si l’éclairage artificiel fournit la lumière à la demande, à l’endroit désiré et en quantité voulue, il ne peut
cependant pas apporter le même agrément que celui offert par la lumière naturelle. Celle-ci procure un
rendement visuel accru et est plus confortable pour des niveaux d’éclairement inférieurs à ceux apportés
artificiellement tout en permettant des économies d'énergie électrique.
Sa variabilité, qui peut être considérée comme un désavantage en éclairage artificiel, permet d’établir
une harmonie avec le monde extérieur et crée une ambiance intérieure plus chaleureuse. Son caractère
cyclique est un facteur important pour l’équilibre psychique. De plus, les fenêtres par lesquelles elle
pénètre permettent une communication visuelle avec l’extérieur et une vue au loin nécessaire au repos
de l’œil après une vision rapprochée. L’éclairage artificiel doit donc être considéré comme le
complément - occasionnel ou permanent - de l’éclairage naturel et s’accorder autant que possible à son
spectre lumineux de même qu’à ses variations grâce à un système de contrôle adéquat tant pour
l’éclairage général que pour l’éclairage localisé.
Les valeurs recommandées pour le facteur de lumière du jour au fond des locaux sont au minimum les
suivantes :
o Usine 5 %
o Bureau 2 %
o Salle de cours 2 %
o Salle d’hôpital 1 %
Par exemple, pour un éclairement extérieur par ciel couvert de 5000 lux, le niveau d'éclairement intérieur
reçu au fond des bureaux doit être de 100 lux minimum.
1.3. L’éclairage.
1.3.1. Type de systèmes d’éclairage
Éclairage direct
La lumière est projetée directement du luminaire vers la surface de travail.
Avantages
La lumière n'est pas réfléchie avant d'atteindre la tâche à éclairer. Le rendement est donc meilleur que celui
d'un système comprenant une partie indirecte.
Inconvénients
Il existe un risque d'éblouissement et de contraste entre des zones sombres (par exemple le plafond) et des
zones lumineuses. Dans le but de réduire l'éblouissement direct, on placera, par exemple, des ventelles de
défilement.
Éclairage indirect
Une surface, le plafond ou les murs, est utilisée comme réflecteur pour diffuser la lumière.
Avantages
La diffusion de la lumière par le plafond et une répartition uniforme des luminances offrent une bonne protection
contre l'éblouissement.
Inconvénients
Vu que la lumière est réfléchie avant d'atteindre la tâche à éclairer, ce mode d'éclairage a un moins bon
rendement et demande, à niveau d'éclairement égal, une puissance installée supérieure à celle du système
direct.
L'éclairement dépend fortement des coefficients de réflexion des parois sur lesquelles la lumière est réfléchie.
Il faut donc porter une attention toute particulière à l'entretien des surfaces du local afin que le rendement ne
diminue pas au cours du temps.
Ainsi, lors d'un remplacement de luminaires, un rafraîchissement du plafond peut être nécessaire.
De plus les luminaires indirects sont, par leur disposition, fortement soumis aux poussières et autres saletés
(insectes morts, ...). Cet inconvénient devient délicat lorsqu'une partie translucide permet une diffusion de
lumière vers le bas et que les insectes viennent s'y accumuler (cas des luminaires "lumière douce").
Ce type d'éclairage ne produit pas d'ombre. Il peut donc être monotone et rendre difficile la perception d'objets
tridimensionnels.
Enfin, il faut veiller à ne pas utiliser des sources trop lumineuses qui rendent le plafond éblouissant.
Éclairage mixte
Ce mode d’éclairage combine l’éclairage direct et l’éclairage indirect. La partie indirecte reste toutefois
dominante.
Avantages
Les avantages de ce mode d'éclairage sont identiques à ceux de l'éclairage indirect : répartition uniforme et
absence d'éblouissement. De plus, la partie directe crée des ombres avantageuses et permet de réduire la
luminance du plafond.
Les différences de luminance dans la pièce sont nettement moins marquées que dans le cas d'un éclairage
direct.
Il est avantageux dans des pièces à plafond haut et évite la perception d'une zone sombre au plafond.
Inconvénients
L'inconvénient principal est identique à celui du système d'éclairage indirect : rendement très sensible aux
coefficients de réflexion des parois. Il est cependant moins marqué puisqu'une partie de l'éclairage est dirigé
directement vers le plan de travail.
Il existe des luminaires dont une même source produit l'éclairage indirect et direct. D'autres ont deux sources
distinctes avec commandes séparées.
Avantages
Ce système est énergétiquement le plus intéressant : il associe un faible niveau d'éclairement général et des
luminaires ponctuels, en fonction des besoins.
Inconvénients
L'inconvénient de l'éclairage ponctuel est qu'il peut générer des contrastes, des ombres marquées ainsi que des
réflexions gênantes. Ceci dit, le fait de garder un rapport de 1,5 entre le niveau d'éclairement de 500 lux, par
exemple, avec une uniformité de 0,7 dans la zone de travail et le niveau d'éclairement de 300 lux avec une
uniformité de 0,5 dans la zone environnante immédiate permet de limiter les effets néfastes des contrastes.
Définitions :
L'efficacité lumineuse des lampes
On évalue la qualité énergétique d'une lampe par son efficacité lumineuse (en lm/W) définie comme le
rapport du flux lumineux (en lumen) par la puissance électrique absorbée (en watt).
A partir des catalogues de fournisseurs, il est possible de connaître exactement l'efficacité lumineuse d'une
lampe.
Attention : l'efficacité lumineuse est fonction de la température ambiante autour de la lampe en situation
stable. Une lampe fluorescente T8 (26 mm de diamètre) a une efficacité lumineuse maximale à 25°C de
température ambiante tandis que la lampe fluorescente T5 (16 mm de
diamètre) atteint, quant à elle, sa valeur optimale à 35°C. Pour autant
que l'on s'écarte des températures idéales, les valeurs des flux
lumineux chutent très vite.
Durée de vie d’une lampe
Définitions
La durée de vie moyenne d'un lot de lampes est le
nombre d'heures pendant lesquelles ces lampes ont
fonctionné jusqu'au moment où 50 % d'entre elles ne
fonctionnent plus.
La durée de vie utile d'un lot de lampes est le nombre
d'heures après lequel elles n'émettent plus que 80 %
du flux lumineux d'origine.
La perte de 20 % du flux lumineux provient d'une part
de la diminution progressive du flux des lampes et
d'autre part de l'arrêt de fonctionnement d'un certain
nombre de lampes.
Elle correspond également à la durée de service,
c'est-à-dire la durée après laquelle les lampes doivent
être remplacées.
Courbes de durée de vie
1. Chute du flux lumineux
Le flux lumineux d'une lampe diminue progressivement.
Le schéma ci-dessous montre la chute du flux lumineux de différents lots de lampes aux iodures
métalliques d'un fabricant donné.
Types de lampes :
La luminance moyenne (en cd/m²) d'un luminaire représente sa brillance et quantifie les risques
d'éblouissement. Elle est définie en fonction de l'angle de vision du luminaire par rapport à la verticale
(angle d'élévation).
Rendement d'un luminaire intérieur : Aucun luminaire ne restitue 100 % de la lumière émise par les
lampes. Une part importante de cette lumière va être absorbée par les différents éléments du luminaire
et transformée en chaleur.
Le rendement total t d’un luminaire est le rapport entre le flux lumineux émis par le luminaire et le flux
lumineux des lampes.
Il se situe entre 35 et 90 %. Il est d'autant plus bas qu'il y a des éléments (ventelles, globe opalin ou
prismatique) devant les lampes afin d'éviter l’éblouissement ou pour favoriser l'esthétique.
Exemple : dans une gamme d’un fabricant de luminaire :
Attention, le rendement total d’un luminaire ne focalisant pas la lumière vers le bas, c’est-à-dire vers le plan de
travail (luminaire à diffuseur opalin, lumière douce, ...), n’est pas exactement représentatif du rendement utile du
luminaire. En effet une partie de la lumière est diffusée vers les murs ou les plafonds. Il en résulte une perte
supplémentaire (qui dépend du facteur de réflexion des parois) non considérée dans la notion de rendement
total. Pour comparer ce type de luminaire avec les luminaires purement directs, la notion de rendement inférieur
i (quantifiant le flux lumineux dirigé vers le bas) peut donc également être une indication de l’efficacité du
luminaire.
2. Paramètres mesurés.
En pratique, les mesures de luminance étant difficiles et coûteuses et dans un but de simplification, les
recommandations relatives à ces luminances sont formulées directement en valeur d'ÉCLAIREMENT (lux).
Sur cette base, un niveau d'éclairement insuffisant entraîne progressivement une diminution du pouvoir de
perception. Cela peut occasionner un plus grand pourcentage d'erreurs dans les manipulations et un risque
accru d'accidents.
Pour déterminer le niveau d'éclairement moyen d'un local à l'aide d'un luxmètre, il faut effectuer diverses
mesures d'éclairement ponctuel selon la méthodologie définie et en établir une moyenne arithmétique.
1. La surface du local est divisée en un certain nombre de rectangles élémentaires de dimensions égales.
Ce nombre est fonction des dimensions du local considéré prises en considération par l’indice K.
Indice du local K = (a x b) /h (a + b)
Avec : a et b = largeur et longueur du local,
h = hauteur utile de l'installation.
Moins de 1 4
1 .. 1,9 9
2 .. 2,9 16
3 et plus 25
Applications :
Prise en main
Fonctions paramétrables
Fonction Auto Off : OFF (désactivée), ON (activée, l'appareil s'éteint automatiquement 10 min après le dernier
actionnement de touche)
Utilisation du produit
Pour garantir des valeurs de mesure correctes : tenez l'appareil à l'horizontale, de manière à ce que le capteur
de lumière soit orienté vers le haut.
Allumer l’appareil :
Appuyez brièvement sur .
→ Le mode mesure s’ouvre.
Allumer l’éclairage de l’écran
L’appareil est allumé.
Appuyez sur .
→ L’éclairage de l’écran s’éteint automatiquement 10 s après le dernier actionnement de touche.
Changer la grandeur à mesurer :
Appuyez sur ▲ jusqu'à ce que l'unité désirée s'affiche.
Unités paramétrables
o lux
o ftc
Changer l’affichage de l’écran :
Affichages paramétrables
o Valeur actuelle
o Hold : Les valeurs sont conservées
o Max : Valeurs maximales depuis la dernière mise en marche de l’appareil ou depuis la dernière
mise à jour.
o Min : Valeurs minimales depuis la dernière mise en marche de l’appareil ou depuis la dernière
mise à jour.
Entretien du produit
Changer les piles :
1. Ouvrez le compartiment pile : faites glisser le couvercle vers le bas.
2. Retirez les piles vides et insérez-en des nouvelles (2 piles 1,5 V type AAA). Attention à la polarité
!
3. Fermez le compartiment pile : faites glisser le couvercle vers le haut.
Nettoyer le boîtier :
En cas de salissure, nettoyez le boîtier avec un linge humide (eau savonneuse). N'utilisez pas de
solvants ni de produits de nettoyage forts !