Fascicule SVT TL2 2019-2020 Prof
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En écartant les hémisphères cérébraux par le sillon inter-hémisphérique on observe le 1er pont qui les relie,
c’est le corps calleux, constitué d’une substance blanche.
L’incision de ce pont permet d’observer à la base un 2ème pont constitué de substance blanche, c’est le
trigone. Ces deux ponts sont reliés par une cloison transparente. De part et d’autre de cette cloison et
dans chaque hémisphère on observe une cavité, ce sont les ventricules latéraux 1 et 2 dont la base constitue
le corps strié.
En coupant le trigone on rencontre le 3ème ventricule. Ce dernier est traversé de part et d’autre par la
commissure grise qui relie les deux noyaux du thalamus ou couches optiques.
Les ventricules latéraux sont reliés au 3ème ventricule par le trou de Monro. Vers l’arrière le 3ème ventricule
communique avec le 4ème ventricule par l’aqueduc de Sylvius. Le 4ème ventricule se prolonge dans le bulbe
rachidien par le canal de l’épendyme jusque dans la moelle épinière et communique avec les espaces
arachnoïdiens par le trou de Magendie.
La section du cervelet permet de se rendre compte de la présence d’une substance blanche interne qui dessine
une sorte d’arborisation, « l’arbre de vie ». La périphérie du cervelet est essentiellement faite de substance
grise, l’écorce cérébelleuse.
La coupe longitudinale montre également les dispositions des cavités et organes de l’encéphale qui rappellent
les 5 régions de l’encéphale formées dès la vie embryonnaire. Il s’agit : du télencéphale, du diencéphale, du
mésencéphale, du métencéphale et du myélencéphale.
Le télencéphale ou cerveau antérieur est formé par les deux hémisphères cérébraux situés au
plafond des ventricules I et II qui comprennent à leur plancher le trigone, les corps striés et les lobes
olfactifs.
Le diencéphale ou cerveau intermédiaire creusé du troisième ventricule. Au plafond de ce dernier
se trouve l’épiphyse et à son plancher, l’hypothalamus et l’hypophyse.
Le mésencéphale ou cerveau moyen creusé de l’Aqueduc de Sylvius qui comprend, dorsalement, les
tubercules quadrijumeaux et, ventralement, les pédoncules cérébraux.
Elle permet de constater une dualité dans l’organisation du cerveau. En surface on a une couche de substance
grise de 1 à 4 mm, formant le cortex cérébral, alors qu’en profondeur se trouve la substance blanche.
Cependant, dans la substance blanche il y a des enclaves de substance grise comme les couches optiques et le
corps strié. On note également la présence de cavités remplies de liquide céphalo-rachidien.
CONCLUSION
Les encéphales de mammifères se forment selon un même plan d’organisation. Ce plan suggère à ces animaux
des liens de parenté originelle. Les complications de structure observées dans sa morphologie quand on passe
des classes inférieures aux classes supérieures, sont dans leur ensemble liées à l’acquisition d’un
comportement parfaitement adapté aux conditions ambiantes.
Elle présente sur toute sa longueur un sillon antérieur ou ventral et un sillon postérieur ou dorsal plus étroit.
Elle est rattachée latéralement à des racines antérieures et postérieures. La racine postérieure porte un
renflement, le ganglion spinal. Ces deux racines se regroupent pour former le nerf rachidien.
Les nerfs rachidiens sont disposés par paires sur toute la longueur de la moelle épinière. Leur nombre est
constant dans chaque espèce de mammifère..
CONCLUSION
La moelle épinière des mammifères se forme selon un même plan d’organisation, mais peut avoir des
dimensions variables en fonction de l’espèce, l’âge et le sexe de l’individu.
I. ANATOMIE DU CŒUR
Le cœur est un muscle creux qui par sa contraction rythmique assure la progression du sang dans les
vaisseaux : c’est une pompe. Le fonctionnement du cœur ne dépend pas du système nerveux : il est
autonome. Les structures qui commandent ce fonctionnement se trouvent dans le cœur lui-même : il est
automatique. Il repose sur le diaphragme et est composé de quatre cavités. Il est divisé
longitudinalement en deux parties indépendantes. Le cœur gauche est le plus puissant car il doit
irriguer tout le corps. On trouve la cloison inter-auriculaire entre les oreillettes et la cloison inter-
ventriculaire entre les ventricules.
I.1. La paroi du cœur.
Le cœur est enfermé dans un sac protecteur : le péricarde. Celui-ci est formé de deux feuillets
séparés par une cavité. Le premier feuillet, externe, permet l’attachement au diaphragme : péricarde
Le deuxième feuillet, interne, est appelé épicarde.
Le myocarde : il forme la paroi des ventricules et des oreillettes
Définition
La pression artérielle (appellation physique) ou tension artérielle (appellation biologique) est la force motrice
qui fait progresser le sang. C’est la résultante entre les forces de propulsion du sang et les forces de résistance
à l’écoulement sanguin. Elle peut être mesurée par de brassards pneumatiques.
-L’exercice musculaire : une activité physique intense augmente le débit cardiaque d’où une augmentation de la
pression artérielle.
II.2. LA REGULATION DE LA PRESSION ARTERIELLE
La pression artérielle est ajustée en permanence. Elle est dépendante de l’efficacité du cœur, du volume
sanguin et du calibre des vaisseaux (vasomotricité).
La pression est régulée en permanence et de façon immédiate par la régulation nerveuse. Sur un plus long
terme, on a une régulation hormonale.
II.2.1. La régulation nerveuse de la pression artérielle
La régulation nerveuse de la pression artérielle se fait par un mécanisme réflexe qui comporte des récepteurs,
des nerfs sensitifs, des centres nerveux, des nerfs moteurs, et des organes effecteurs.
On ligature après le sinus carotidien (ligature haute) entrainant une augmentation de la pression
artérielle (hypertension) dans le sinus carotidien. On constate après une bradycardie et une
hypotension.
Si on enlève ces ligatures, la fréquence cardiaque et la pression artérielle retrouvent leurs valeurs
normales.
Interprétation
La correction des variations de la pression artérielle créées au niveau du sinus carotidien par une
modification de la fréquence cardiaque s’explique par la présence dans le sinus carotidien de
récepteurs sensibles aux variations de la pression artérielle appelés barorécepteurs ou
mécanorécepteurs. Ces derniers excités, sont le point de départ d’influx nerveux qui seront
acheminés vers des centres nerveux afin de donner une commande au cœur.
Remarque
Chaque sinus carotidien contient un barorécepteur.
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Cahier d’activités du Professeur Terminale L2 Année scolaire 2019 – 2020
Expérience 1
Chez l’animal, la stimulation électrique de la région du plancher du 4 e ventricule entraîne une
diminution de la fréquence cardiaque (bradycardie) et de la pression artérielle.
Une stimulation très forte et prolongée de cette zone entraîne un arrêt cardiaque. L’anesthésie de
cette zone par la cocaïne entraîne une accélération du rythme cardiaque (tachycardie).
Conclusion 1
Dans le bulbe se trouvent des centres bulbaires dépressifs du cœur dits centres cardiomodérateurs
bulbaires.
Expérience 2
La stimulation des zones latérales du 4e ventricule entraîne une tachycardie. Il en est de même de la
stimulation de certaines zones médullaires. L’anesthésie de ces zones entraîne une diminution du
rythme cardiaque.
Conclusion 2
Il existe dans le bulbe latéral des centres excitateurs cardiovasculaires. Ces centres agissent par
l’intermédiaire des zones médullaires cardio-accélératrices grâce aux neurones de liaison.
II.2.4. Les nerfs sensitifs de l’appareil cardiovasculaire
Ils appartiennent à deux catégories en rapport avec les centres nerveux cardiaques.
Les nerfs à point de départ vasculaire : Ce sont les nerfs de Hering et de Cyon dont les
terminaisons sensitives se situent dans les parois du sinus carotidien pour le nerf de Hering et de
la crosse aortique et les carotides primitives pour le nerf de Cyon.
Les nerfs à point de départ cardiaque : Ce sont les fibres sensitives du nerf X dont les
terminaisons sensitives sont essentiellement dans les parois de l’oreillette droite et du ventricule
droit.
Des fibres diverses issues de divers territoires du corps (muscles, vaisseaux …) transitant par la
moelle épinière et dont les terminaisons sensitives se trouvent dans ces territoires.
a. Expériences
La section des nerfs sino-aortiques (Héring et Cyon) ou des nerfs X sensitifs entraîne une
tachycardie.
Après section, l’excitation électrique du bout central des nerfs sino-aortiques entraîne une
bradycardie ; l’excitation du bout périphérique ne donne aucune réponse.
Après section des nerfs vagues moteurs, l’excitation des nerfs sino-aortiques n’entraîne plus une
bradycardie.
b. Interprétation
Les nerfs de Hering et Cyon exercent une action modératrice sur le cœur par l’intermédiaire des centres
cardio-modérateurs bulbaires : ce sont des nerfs freinateurs du cœur. Ces nerfs sont des conducteurs
centripètes d’un réflexe se rendant au bulbe d’où partent les influx moteurs des nerfs vagues.
Il existe dans certaines régions de l’appareil cardiovasculaire (sinus carotidien et crosse aortique) des
récepteurs sensibles aux variations de pression ou barorécepteurs.
A. En cas d’hypertension
Expérience
Des ligatures hautes qui isolent le sinus, puis perfusion de liquide physiologique dans cette région,
créent une hypertension dans le sinus.
Résultats
Le rythme cardiaque ralentit et la pression sanguine baisse.
Interprétation
Une hausse de la pression artérielle excite fortement les barorécepteurs du sinus carotidien et de la
crosse aortique. Cette forte excitation des barorécepteurs se traduit au niveau du noyau sensitif par
une excitation du CCMB et une inhibition de la zone cardiovasculaire.
L’excitation du CCMB provoque par le biais du nerf X une bradycardie (ralentissement du rythme
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cardiaque) ; alors que l’inhibition de la zone cardiovasculaire entraine une vasodilatation des artères
et artérioles.
La bradycardie déclenchée par l’excitation du CCMB et la vasodilatation née de l’inhibition du centre
cardiovasculaire vont contribuer à abaisser la pression artérielle jusqu’à sa valeur de référence.
Expérience
Un pincement au niveau des deux carotides communes crée une hypotension dans les sinus
carotidiens.
Résultats
Le rythme cardiaque s’accélère et la pression sanguine augmente.
Interprétation
Une baisse de la pression artérielle entraîne une diminution de l’excitation des barorécepteurs du
sinus carotidien et de la crosse aortique. Cette faible excitation des barorécepteurs se traduit au
niveau de noyau sensitif par une inhibition du CCMB et une excitation de la zone cardiovasculaire.
L’inhibition du CCMB déclenche une tachycardie (accélération du rythme cardiaque) ; alors que
l’excitation de la zone cardiovasculaire provoque une vasoconstriction des artères et artérioles.
La tachycardie et la vasoconstriction permettront d’augmenter la pression artérielle jusqu’à sa valeur
normale.
La libération de la rénine au niveau du tube urinaire est causée par une élévation du taux de Na + dans
le tube urinaire et une baisse de la pression sanguine dans le glomérule.
Les organes cibles de l’angiotensine sont divers :
Le système circulatoire
L’angiotensine provoque une contraction directe des muscles de la paroi des artères ce qui entraine
une vasoconstriction et une augmente la pression sanguine.
Le système nerveux central
L’angiotensine stimule le centre circulatoire vasomoteur qui transmet par voie orthosympathique des
influx en direction des artérioles, renforçant ainsi la vasoconstriction.
Le rein
Par son effet vasoconstricteur, l’angiotensine abaisse le taux de filtration au niveau des glomérules.
La corticosurrénale
L’angiotensine stimule la sécrétion d’aldostérone, hormone de la corticosurrénale qui augmente la
réabsorption de Na+ au niveau du tube urinaire.
Ces dernières actions ayant pour conséquence une augmentation du volume sanguin, la pression
artérielle est ainsi réglée par le contrôle du tonus vasculaire et de la volémie.
III.3. La régulation neuro-hormonale de la pression artérielle
Un choc émotionnel stimule le cortex cérébral, puis les centres hypothalamiques qui, à leur tour,
activent les centres orthosympathiques bulbo-médullaires. Des influx moteurs sont alors élaborés et
véhiculés par l’intermédiaire de fibres orthosympathiques jusqu’à la médullosurrénale, d’où son
excitation. Cette stimulation déclenche la sécrétion d’adrénaline dans le sang ; ceci provoque une
tachycardie et une hausse de la pression artérielle.
L’adrénaline et la noradrénaline sont des catécholamines (hormones hypertensives produites en
grande quantité lors d’un déséquilibre physiologique de l’organisme).
III.4. Autorégulation de la pression artérielle
L’autorégulation ou régulation locale adapte le débit dans un organe aux besoins de celui-ci. Elle est
indépendante du système nerveux et du système hormonal.
Les substances produites par le métabolisme cellulaire stimulent les fibres musculaires de la paroi des
artérioles et en dilatant les vaisseaux, augmentent l’apport nutritif de l’organe considéré. Cette forme
d’autorégulation permet seulement une adaptation locale du flux sanguin aux besoins d’un organe et
non une vraie régulation à l’échelle de l’organisme.
Remarque
Chez un même sujet la tension s’abaisse pendant le sommeil pouvant passer, par exemple, d’un
maximum de 14 pendant la journée à un minimum de 7 à 8 pendant le sommeil.
IV.3. Traitement
Quand on ne connait pas la cause de l’hypertension, on utilise des médicaments qui font baisser
directement la tension sans agir sur son origine. Il est préconisé pour le traitement un régime pauvre
sel et une stricte hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité physique de 30 mn au moins trois
fois par semaine, …).
Lorsque le glucose manque dans le sang, le foie hydrolyse son glycogène : c’est la glycogénolyse.
Interprétation :
Ce rejet de glucose avec l’urine peut être considéré
comme un procédé modérateur de la glycémie. La
glycosurie n’est pas donc une maladie du rein mais
plutôt une contribution à la régulation de la glycémie.
Les acini : se présentent sous forme de petits sacs tels que chaque acinus est entouré d'une
couche de cellules exocrines assurant la production du suc pancréatique, riche en enzymes
digestives. Chaque acinus se termine par un canal collecteur.
Les îlots de Langerhans : sont des amas de petites cellules dépourvues de canaux, ils sont très
vascularisés. Des techniques de coloration ont montré qu'ils sont formés de deux types de
cellules : les cellules α (alpha) et les cellules β (bêta).
Interprétation
Les îlots de Langerhans n’évacuent pas leur sécrétion par les canaux pancréatiques mais déversent
l’insuline directement dans le sang : ceux sont des cellules endocrines.
Les acini évacuent leurs sécrétions par les canaux pancréatiques dans le milieu extérieur : ceux sont
des cellules exocrines.
Le pancréas qui contient des cellules endocrines et des cellules exocrines est une glande mixte.
Une hypoglycémie stimule les cellules glucosensibles hypothalamiques. L’hypothalamus envoie des
influx nerveux aux centres nerveux adrénalino-sécréteurs bulbaires qui par l’intermédiaire du nerf
splanchnique (nerf orthosympathique moteur) stimule la médullosurrénale. Celle-ci libère de
l’adrénaline, hormone hyperglycémiante, qui stimule la glycogénolyse hépatique.
Une hyperglycémie stimule les cellules glucosensibles hypothalamiques. L’hypothalamus envoie des
influx nerveux aux centres insulino-sécréteurs bulbaires. Par l’intermédiaire du nerf pneumogastrique
(nerf X moteur) ces centres stimulent la sécrétion d’insuline par les cellules β des îlots de
Langerhans. L’insuline déclenche la glycogénogenèse hépatique.
CONCLUSION
La glycémie est une constante biologique de l’homéostasie. Sa régulation est également un exemple
de corrélation fonctionnelle de la physiologie de plusieurs organes, d’où la nécessité de l’unité
anatomique et physiologique d’un organisme vivant.
I. NOTION D’INTÉGRITÉ
L’intégrité est donc la propriété de conserver intactes les différentes parties de l’organisme au plan
constitutif et fonctionnel.
I.1. Notion de « Soi » et de « Non Soi »
Expérience
Des expériences de greffe sont effectuées chez deux races différentes de souris.
Analyser et interpréter les résultats.
Analyse
Lorsqu’on effectue une
allogreffe entre une souris grise
donneuse et une blanche receveuse,
cette dernière rejette le greffon au
bout de quelques semaines.
Lorsqu’on effectue une
autogreffe chez la souris grise, son
organisme accepte le greffon.
Interprétation
La souris blanche rejette le greffon provenant de la souris noire parce que son organisme ne le
reconnait pas ; quant à la souris grise, elle a accepté le greffon car son organisme l’a reconnu comme
faisant parti de lui.
Conclusion
Ces expériences mettent en évidence la notion de soi et de non soi biologique.
I.1.1. Le soi :
Le soi est l’ensemble des organes, tissus, cellules et molécule issus de la programmation génétique de
la cellule œuf : en effet toutes les cellules d’un même organisme sauf les cellules sans noyaux (les
hématies) sont marquées au niveau de leurs membranes par un ensemble de protéines qui leurs sont
spécifiques et qui constituent les marqueurs de l’identité biologique de l’individu ou marqueurs de soi.
Les marqueurs majeurs du soi
Ces marqueurs constituent le CMH (complexe majeur d’histocompatibilité), appelé système HLA
(Human Leukocyte Antigens) chez l’Homme. Ces marqueurs permettent aux différentes cellules
d’un même organisme de se reconnaître mutuellement et de se tolérer. Elles constituent les
antigènes du « soi ».
Les molécules HLA sont des glycoprotéines codées par un ensemble de gènes localisés chez l’homme
sur le chromosome n°6. Ces gènes constituent le complexe majeur d’histocompatibilité ou CMH.
Remarque : La rencontre d’un agglutinogène avec l’agglutinine correspondante est suivie d’une
agglutination.
Exercice
Le tableau ci-dessous montre comment se répartissent les antigènes A et B, et les anticorps anti-A et
anti-B dans les quatre groupes de sang du système ABO.
Compléter ce tableau en précisant s’il y a agglutination ou pas.
Un signe (+) désigne les cas d’agglutination et un signe (-) l’absence d’agglutination.
contact avec l’antigène D. Par exemple après transfusion sanguine ou échange fœto-maternel.
I.1.2. Notion de « non soi »
Le « non soi » est l’ensemble des molécules ou éléments étrangers à l’organisme ou du « soi »
modifié (cellule cancéreuse). Leur présence dans l’organisme déclenche des réactions immunitaires.
Exemples
- Des agents infectieux : virus, bactéries, protozoaires, champignons, etc. ;
- Des greffes de tissus ou d’organes
- Les cellules mortes ou altérées, les cellules vieilles, les cellules anormales sont reconnues
comme « non soi » et constituent la cible du système immunitaire.
Remarque :
Notion d’antigène
On appelle antigène toute molécule ou cellule susceptible d’être reconnue comme étrangère par les
cellules immunitaires et de déclencher une réaction immunitaire. On distingue essentiellement :
- Les antigènes particulaires : bactéries, particules virales, champignons, protozoaires.
- Les allergènes : facteurs d’allergie.
- Les antigènes solubles : les molécules libres : toxines, protéines sériques.
- Les molécules du soi modifiées.
Notion d’épitope ou de déterminant antigénique
Ce n’est pas la totalité de l’antigène qui est active et susceptible de déclencher des réactions
immunitaires, mais des zones restreintes appelées sites antigéniques ou déterminants
antigéniques ou épitopes. Un antigène peut renfermer plusieurs épitopes différents.
Notion d’anticorps
C’est une protéine plasmatique ou membranaire capable de se combiner à un antigène grâce à des
sites spécifiques de reconnaissance.
- Les barrières écologiques : bactéries non pathogènes du tube digestif qui entretiennent des
conditions défavorables pour l’implantation d’autres microbes
II.2.Immunité acquise
Elle met en jeu des mécanismes particuliers à chaque agresseur. L’immunité acquise est propre à
chaque individu.
L’immunité acquise est dite active si elle est consécutive à un premier contact (naturel ou
provoqué) avec un antigène.
Elle est dite passive si elle découle d’une sérothérapie ou d’un transfert de la mère à l’enfant (par
le biais du placenta ou du lait maternel).
III. LE SYSTÈME IMMUNITAIRE
Le système immunitaire est gérant de l’intégrité de l’organisme comprend des organes et des cellules.
III.1. Les organes du système immunitaire
Réponse :
L’injection d’anatoxine au lapin A0 a pu déclencher chez lui une réaction : « il est devenu A1 ». Son
sérum agit sur la solution d’anatoxine.
Cette réaction due au seul sérum est une réaction immunitaire à médiation humorale.
Le sérum du lapin A1 contient donc une antitoxine qui précipite l’anatoxine. Cette substance est
généralement appelée anticorps ou immunoglobuline.
Expérience 2
Des travaux sur la transplantation de peau entre souris de souches différentes (souche A et souche
B) ont permis de montrer les résultats suivants :
sélectionnés qui subissent plusieurs mitoses et donnent un clone de LB. Certains LB se transforment
en plasmocytes et d'autres en LB mémoires.
La phase effectrice
Les plasmocytes sécrètent des anticorps circulants ou immunoglobulines qui se combinent de façon
spécifique aux déterminants antigéniques et neutralisent l'antigène en formant des complexes
immuns. Les complexes immuns sont éliminés soit par phagocytose par les macrophages, soit par
lyse par le complément.
II.2.3. L’immunité à médiation cellulaire
Elle a pour point de départ les lymphocytes T8(LT8) et pour effecteurs les lymphocytes cytotoxiques
LTc. Elle comprend plusieurs phases :
La phase d'induction
Les macrophages phagocytent l'antigène et présentent les déterminants antigéniques associés aux
molécules du CMH aux LT4 et aux LT8. Les LT4 et les LT8 ayant reconnu l'antigène sont sélectionnés.
La phase d'amplification et de différentiation
Les LT4 sélectionnés sont activés et subissent plusieurs mitoses qui donnent un clone de LT 4. Les LT4
se différentient en LT4 auxiliaires sécréteurs d'interleukines. Les interleukines activent les LT 8
sélectionnés qui subissent plusieurs mitoses pour donner un clone de LT8. Certains LT8 se
différentient en LTc et en LT8 mémoires.
La phase effectrice
Les LTc sécrètent une protéine appelée perforine qui perfore la membrane de la cellule infectée
provoquant sa lyse par entrée d'eau.
Remarques
Après la destruction de la cellule infectée, les LTs (Lymphocytes T suppresseur) interviennent et
arrêtent la réaction en inhibant l'action des LTc.
La réponse spécifique nécessite la coopération cellulaire :
CONCLUSION
La réponse immunitaire associe des mécanismes non spécifique (phagocytose) et spécifique. Ce
dernier type de réponse met en jeu soit des anticorps circulants pour assurer le maintien de
l’intégrité du milieu extracellulaire (RIMH), soit des cellules tueuses pour assurer le maintien de
l’intégrité de la population cellulaire par la destruction des cellules infectées, modifiées ou étrangères
(RIMC). La connaissance des mécanismes de la réponse immunitaire spécifique a permis des
applications médicales comme la vaccination, la sérothérapie et les greffes d’organes.
Le VIH est un virus qui possède une bicouche de phospholipidiques dans laquelle sont intégrées des
glycoprotéines (GP) dont la GP 120 permet au virus de se fixer sur le récepteur CD4 présent à la
surface des lymphocytes T4 et les macrophages, cellules cibles du VIH.
La capside contient deux molécules d’ARN simple brin identiques ainsi que des enzymes nécessaires à
la réplication du virus dans les cellules cibles : la transcriptase inverse, l’intégrase, des protéases.
La primo-infection
C’est la première phase après la contamination. Elle est marquée par des symptômes voisins de ceux
d’une maladie virale bénigne (adénopathie, état pseudo-grippal, éruption cutanée fugace etc.). A ce
stade, le sujet est susceptible de transmettre la maladie.
La virémie ou charge virale augmente rapidement pour diminuer ensuite. Le taux de LT4 diminue puis
augmente parallèlement à l’évolution de la charge virale. La séroconversion c’est-à-dire l’apparition
d’anticorps anti-VIH décelables se produit au bout de 20 jours à cause de la fenêtre sérologique.
La séropositivité correspond aux résultats positifs d’un sérodiagnostic pratiqué pour diagnostiquer
l’infection au VIH.
La phase asymptomatique
De durée variable selon les patients, cette phase peut durer plusieurs années (1 à 15). Aucun signe
clinique ne se manifeste. La virémie reste faible mais les virus continuent à se répliquer dans les
cellules infectées. Les réponses immunitaires maintiennent la charge virale à des niveaux très basse
cependant le nombre de lymphocytes T4 diminue régulièrement à long terme. L’organisme devient de
plus en plus incapable de contrôler la prolifération du VIH et entre en phase SIDA.
Le VIH se transmet par les liquides biologiques humains (sang, sperme, sécrétions vaginales, lait). La
propagation entre personnes se fait donc par :
Voie sexuelle : transmission lors des rapports sexuels, le sida est une infection sexuellement
transmissible ;
Voie sanguine : partage de seringue, rasoir, objets tranchants souillés par du sang contaminé par le
VIH entre des personnes ou par injection de produits sanguins (sang ou dérivés infectés par le VIH) ;
Transmission de la mère à l’enfant : C’est à trois niveaux :
- Pendant la grossesse (le VIH peut traverser le placenta)
- Pendant l’accouchement
- Et pendant l’allaitement.
V.2. Prévention du SIDA
Le VIH qui se transmet par les liquides physiologiques de l’organisme (sang, sperme) pose un défi à la
médecine. Car il n’existe pas encore de vaccin ni de traitement efficace contre le SIDA. Pour prévenir
la transmission du VIH, les meilleurs moyens sont :
Le dépistage volontaire,
L’usage de préservatif masculin lors des rapports avec de partenaire de sérologie inconnue,
La sensibilisation des toxicomanes des risques de contamination par voie intraveineuse, grâce à
l’aide au sevrage et l’accès aux seringues à usage unique,
La prévention de la transmission sanguine par le dépistage systématique des dons de sang et
d’organes,
L’utilisation de matériel à usage unique ou d’une stérilisation adaptée et l’établissement de
mesures de précautions vis-à-vis des accidents d’exposition sanguine.
CONCLUSION
Le SIDA est une maladie qui rend déficient le système immunitaire. Ainsi l’organisme est exposé à
l’agression microbienne et aux maladies.
L’absence de traitement curatif et de vaccin efficace contre le SIDA posent des problèmes dans le
traitement de la maladie d’où l’importance des campagnes de sensibilisation aux près des populations.
Deux gonades : les ovaires, dans lesquelles se forment les gamètes ou ovocytes.
Des conduits génitaux : trompes de Fallope, oviductes, utérus dans lesquels se déplacent ces
gamètes et d’un orifice génital, le vagin débouchant dans la vulve à proximité de l’orifice urinaire.
Des glandes annexes : les glandes de Bartholin situées à l’entrée du vagin sont équivalentes
aux glandes de Cowper chez l’homme.
Voies génitales qui assurent Pavillons des trompes, Epididymes, canaux déférents
le transport des gamètes et Oviductes (ou trompes), utérus, (spermiductes) et canal-
les produits des sécrétions Col de l’utérus, vagin urogénital (urètre)
glandulaires
Leçon 9 : LA GAMETOGENESE
I. STRUCTURE ET CARACTERISTIQUES DE GAMETES
Les gonades produisent des cellules sexuelles appelées gamètes.
a. Les gamètes mâles ou spermatozoïdes
L’observation du sperme d’un animal (homme, souris) ou le
contenu des glandes génitales d’un oursin mâle montre une
multitude de petites cellules mobiles, il s’agit de
spermatozoïdes.
Le spermatozoïde est une cellule présentant des formes
variables d’une espèce à une autre Mais quel que soit l’espèce
considérée, le spermatozoïde présente toujours trois parties :
Une tête contenant un noyau haploïde, aplati et coiffée d’un
acrosome contenant des enzymes hydrolytiques qui
serviront à perforer les enveloppes de l’ovule. Un centriole
proximal et un peu de cytoplasme.
Une pièce intermédiaire qui contient l’essentiel du
cytoplasme, le centriole distal entouré par un manchon
mitochondrial produisant l’énergie nécessaire au
déplacement du spermatozoïde.
Un flagelle ou queue constitué de microtubules du centriole distal entouré par une gaine puis
par la membrane cytoplasmique.
La durée de vie des spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme qui varie entre 2 et 3 jours.
NB : Les caractères structuraux du spermatozoïde sont assez constants dans le monde animal mais
varient dans leurs détails.
Des cellules de Leydig ou cellules interstitielles et des vaisseaux sanguins situés entre les tubes
séminifères
Les cellules de la lignée germinales représentent les divers stades cellulaires conduisant aux
spermatozoïdes.
L’observation de plusieurs tubes séminifères creux d’un adulte permet d’établir la succession
théorique suivante de l’extérieur vers l’intérieur :
- Les spermatogonies : ce sont des cellules à contenues nucléaires volumineux ± granuleux,
- Les spermatocytes I : ce sont des cellules plus grandes à chromatine très dense ;
- Les spermatocytes II : ce sont des cellules deux fois plus petites à existence très brève,
- Les spermatides : ce sont des cellules claires et légèrement allongées,
- Les spermatozoïdes : ils sont groupés en paquet, leur tête plonge dans de grosses cellules
appelées cellules de Sertoli qui ont un rôle nourricier.
Conclusion : les testicules et précisément les tubes séminifères sont le siège de la
spermatogenèse.
Ce sont donc les tubes séminifères qui assurent la fonction exocrine des testicules.
ii. Les stades de la spermatogenèse
Prophase I
Métaphase I
Anaphase I
Télophase I
la méiose se poursuit et
s’achève par l’émission du
2ème globule polaire.
Métaphase II
Anaphase II
Télophase II
a. Notion de méiose
La méiose est un ensemble de deux divisions cellulaires successives qui, à partir d’une cellule mère
diploïde donne naissance à quatre cellules filles haploïdes. Les deux divisions cellulaires ne sont
pas séparées par une synthèse de l’ADN.
Les deux divisions de la méiose sont :
La division réductionnelle qui réduit de moitié le nombre de chromosomes des cellules souches et
La division équationnelle qui assure la séparation des chromatides identiques de chaque
chromosome.
b. Mécanisme de la méiose
La méiose comporte deux divisions successives : une division réductionnelle et une division
équationnelle
i. La division réductionnelle ou première division de méiose
Comme dans une mitose normale, elle se déroule en 4 phases mais comporte quelques particularités.
Prophase I
Au cours de cette phase la chromatine se condense pour donner des chromosomes avec deux
chromatides, au même moment l’enveloppe nucléaire disparait et le fuseau de division se forme. Les
chromosomes homologues s’apparient et forment des bivalents ou tétrades de chromatides. Vers la
fin de la prophase I, des échanges de segments peuvent se produire entre les chromatides de deux
chromosomes appariés : c’est le brassage intrachromosomique. Ces échanges appelés crossing over,
se réalisent au niveau des chiasmas.
Métaphase I
Elle est caractérisée par la disposition des chromosomes au niveau du plan équatorial.
Anaphase I
Elle se caractérise par une séparation des chromosomes homologues sans rupture des
centromères Au cours de l’anaphase I, il y’a une répartition aléatoire des chromosomes paternels et
maternels en deux lots qui permet d’avoir dans chaque lot à la fois des chromosomes paternels et
des chromosomes maternels c’est le brassage interchromosomique : ce sont des chromosomes à
deux chromatides qui migrent vers les pôles avec comme conséquence, une réduction de moitié du
nombre de chromosomes.
Télophase I
L’enveloppe nucléaire réapparait autour de chaque lot de chromosomes. La cellule mère (ovocyte I
ou spermatocyte I) se divise en deux cellules (de volume égale dans le cas de la spermatogenèse mais
inégale dans le cas de l’ovogenèse). Chaque cellule fille ne recevant que l’un ou l’autre des deux
chromosomes d’un même bivalent, contient n chromosomes différent, elle est haploïde.
ii. Division équationnelle ou deuxième division de méiose
Elle est comparable à une mitose ordinaire, elle est équationnelle et se fait en 4 phases. Elle concerne
les spermatocytes I et l’ovocyte I.
Prophase II
Toutes les deux cellules haploïdes ont des chromosomes déjà formés avec deux chromatides reliés
par leur centromère et un fuseau de division développé.
Métaphase II
Elle se caractérise par la disposition des chromosomes au centre de la cellule pour former la plaque
équatoriale, ces chromosomes sont reliés aux fibres du fuseau de division.
Anaphase II
A l’anaphase, il y a séparation des chromatides au niveau des centromères suite au raccourcissement
des fibres du fuseau qui les tirent vers les pôles, c’est la migration.
Télophase II
On note une division du cytoplasme et la formation de l’enveloppe nucléaire, ce qui donne 4 cellules
haploïdes.
c. Le bilan de la méiose
Chez l’homme, la méiose permet d’obtenir 4 spermatides (cellules haploïdes) à partir d’un
spermatocyte I (cellule diploïde).
Chez la femme, la méiose permet d’obtenir à partir d’un ovocyte I, un ovotide et deux globules
polaires non viables car généralement phagocytés par l’ovotide.
e. Importance de la méiose
CONCLUSION
Chez les mammifères, les appareils génitaux ont une organisation commune comprenant des
gonades (testicules et ovaires) produisant les cellules sexuelles ou gamètes et d’hormones sexuelles,
des voies génitales permettant le cheminement des sécrétions des gonades et glandes annexes et
des organes génitaux externes permettant l’accouplement.
Chez les mammifères la formation des gamètes s’effectue à l’intérieur des gonades. La gamétogénèse
présente schématiquement les mêmes phases dans les deux sexes, cependant les cellules
reproductrices qui y sont issues présentent des caractères particuliers
Leçon 9 : LA FECONDATION
I. DEROULEMENT DE LA FECONDATION
I.1. Le trajet des gamètes
L’attente du gamète femelle
Lors de l’ovulation, la masse visqueuse
contenant l’ovocyte est recueillie par le
pavillon de la trompe, entonnoir souple,
tapissé de cils vibratiles. Poussé par les
mouvements des cils et les contractions
péristaltiques, le gamète est transporté
rapidement jusqu’à l’ampoule
La longue marche des
spermatozoïdes
Lors de l’éjaculation 100 à 400 millions
de spermatozoïdes sont projetés au fond
du vagin, leur mobilité permet aux
spermatozoïdes de s’engager dans la glaire
cervicale = mucus fluide à mailles lâches
laissant passer les spermatozoïdes en
sélectionnant les plus mobiles. C’est
également au cours de ce passage que les
spermatozoïdes sont lavés et débarrassés
du liquide séminal.
Moins de 1% des spermatozoïdes
réussissent à traverser le mucus cervical,
arrivés dans la cavité utérine, les
contractions musculaires utérines les font
avancer, un grand nombre dégénère, les
spermatozoïdes rescapés attendent dans la
jonction utérus-trompe pouvant semble-t-il
y survivre assez longtemps.
Au cours de parcours, l’enveloppe
protéique revêtue lors du transit dans
l’épididyme est éliminée lentement,
préparant la membrane plasmique à la
réaction acrosomique : c’est la capacitation.
Elle se réalise au contact des secrétions des
voies génitales féminines (dont le rôle relatif
est mal défini).
I.2. Les étapes de la fécondation
Piégeage des spermatozoïdes
Une matière visqueuse « piège » les spermatozoïdes et on observe en même temps une rétraction
des cellules folliculaires amenant les spermatozoïdes au contact de l’ovocyte.
La reconnaissance
A l’approche de l’ovocyte la moitié des spermatozoïdes est activée et ils traversent en force la
couronne de cellules folliculaires, aidés en cela par une enzyme probablement diffusée avant la
réaction acrosomique.
Ils viennent alors se fixer sur la zone pellucide humaine qui reconnait ainsi les spermatozoïdes
humains.
L’entrée du spermatozoïde
L’accolement avec la zone pellucide déclenche la libération des enzymes contenues dans l’acrosome :
c’est la réaction acrosomique. Grace aux actions enzymatiques et à la propulsion de son flagelle, le
spermatozoïde traverse la zone pellucide et pénètre dans l’espace périovocytaire, il s’unit ensuite
tangentiellement à la membrane plasmique de l’ovocyte II qui « absorbe » la tête puis la totalité du
gamète mâle.
Dès cette entrée, l’ovocyte II est activé : il libère alors le contenu de ces granulas corticaux dans
l’espace péri ovulaire, ceux-ci modifient la zone pellucide qui devient « imperméable » aux autres
spermatozoïdes et empêche généralement la polyspermie.
La deuxième division méiotique, bloquée depuis l’ovulation, reprend et se termine par l’émission d’un
deuxième globule polaire : l’ovocyte est enfin devenu un ovule.
La formation et l’union des pronucléus
Le noyau de l’ovule se reconstitue, gonfle et devient un pronucléus femelle. Le spermatozoïde
abandonne son flagelle et sa pièce intermédiaire, son noyau gonfle progressivement et devient un
pronucléus mâle.
Les deux pronucléus se rapprochent l’un de l’autre vers le centre de l’ovule. Les synthèses d’ADN
préparant la division s’effectuent, puis les enveloppes des deux pronucléus se rompent, les
chromosomes paternels et maternels se mélangent : c‘est la caryogamie ou amphimixie, étape
ultime de la fécondation. L’œuf ou zygote, première cellule de l’embryon est née.
Les conséquences :
La caryogamie rétablit la diploïdie. Elle « réveille » le gamète féminin qui devient capable en particulier
de se diviser. Elle assure la détermination chromosomique du sexe.
I.3. Définition de la fécondation
La fécondation est la rencontre et la fusion d’un gamète male (spermatozoïde) et d’un gamète femelle
(ovule) pour donner une cellule œuf (zygote) qui sera à l’origine d’un nouvel individu.
Malgré la quantité de spermatozoïde qui entoure l’ovule un seul va pénétrer pour réaliser la
fécondation c’est la monospermie.
Conclusion
Les testicules possèdent donc une fonction exocrine (production de spermatozoïdes) et une fonction
endocrine (production de testostérone) : on parle de dualité fonctionnelle du testicule qui est donc
une glande mixte
Avant la puberté
L’ovogenèse débute très tôt : dans l'ovaire de l'embryon où se déroule la phase de multiplication.
Lorsque le fœtus a cinq mois et demi, ses deux ovaires contiennent environ 7 millions d’ovogonies.
Il ne s’en formera plus jamais. Au contraire, une grande partie de ces ovogonies dégénère avant la
naissance ; on appelle ce phénomène l'atrésie.
Les ovogonies débutent ensuite leur croissance, devenant des ovocytes I qui entament la méiose,
s’entourent de quelques cellules folliculaires et constituent des follicules primordiaux. Puis,
croissance et méiose s’arrêtent avant la naissance.
Après la puberté
Cette croissance ne reprendra, après la puberté, que pour 450 ovocytes ; ceux-ci évolueront au
cours des quelques 450 cycles de la vie génitale de la femme.
Tous les autres dégénéreront. Cette atrésie folliculaire épuisera progressivement le stock d’ovocytes
et sera l’une des causes de l’arrêt du fonctionnement de l’ovaire à la ménopause.
La croissance d’un follicule primordial commence plusieurs mois avant le cycle ovulatoire puis, au
début du cycle, les choses s'accélèrent : le follicule passe, en une quinzaine de jours, de 3 ou 4 mm à
plus de 20 mm énorme, il fait saillie à la surface de l’ovaire, prêt à se rompre.
La deuxième division de méiose commence, puis s'arrête en métaphase. Le follicule mûr « éclate »
et expulse l’ovocyte II, qui représente le gamète féminin : c'est l’ovulation.
I.2.2. La folliculogenèse
L’observation de portions d’ovaires d’une femelle pubère montre des structures contenant les
cellules reproductrices femelles : ce sont les follicules ovariens.
Ces follicules comprennent :
Les follicules primordiaux périphériques : composés d’un ovocyte entouré de trois ou quatre
cellules folliculaires ;
Les follicules primaires : l’ovocyte a grandi et est entouré d’une couche régulière de cellules
folliculaires qui se sont multipliées ;
Les follicules secondaires ou pleines : l’ovocyte a davantage grossi et les cellules folliculaires
plus nombreuses et formant la granulosa. Autour de l’ovocyte, on distingue une zone non
cellulaire : la zone pellucide. Autour du follicule, deux thèques s’organisent : une thèque interne à
aspect glandulaire, parcourue de vaisseaux sanguins ; une thèque externe à aspect fibreux.
Les follicules cavitaires ou tertiaires : l’ovocyte a atteint sa taille maximale, la granulosa est
creusée de cavités et les thèques sont bien différenciées ;
Les follicules murs ou de Graaf : il est formé d’une vaste cavité venant de la confluence des
cavités du follicule cavitaire, ce qui refoule à la périphérie les cellules de la granulosa. Cette cavité
contient un liquide folliculaire. L’ovocyte fait saillie dans la cavité et la zone pellucide est encore
entourée par une couronne de cellules folliculaires : c’est la corona radiata.
Le corps jaune : plus claire et plus volumineux que les follicules et sans l’ovocyte, on y trouve
beaucoup de vaisseaux sanguins.
L’ovaire est donc le siège de la folliculogenèse c'est-à-dire le développement du primordial qui
deviendra un follicule mur.
I.2.3. La fonction endocrine (la production d’hormones ovariennes ou féminines)
Les principales hormones sécrétées par les ovaires sont la progestérone et les œstrogènes
(œstradiol). L’ovaire est capable de fabriquer des hormones androgènes (mâles) en faible quantité.
En phase folliculaire : Sécrétion uniquement des œstrogènes, fabriquées par les cellules
contenues dans le follicule en croissance.
S’il y a fécondation, le corps jaune persiste et reste actif pendant plusieurs semaines grâce aux
hormones produites par le placenta : on parle de corps jaune gestatif.
Rôles de la progestérone :
- Stimule la formation de la dentelle utérine,
- Développement des glandes mammaires,
- Contrôle des glandes du col de l’utérus,
- Inhibe les contractions utérines.
I.2.4. Les cycles sexuels féminins
I.2.4.1. Le cycle ovarien
Le cycle de l’ovaire se caractérise par l’évolution cyclique des follicules ovariens.
Follicule : ensemble de cellules entourant l’ovocyte, situé dans l’ovaire et qui secrètent hormones
sexuelles féminines.
Les deux ovaires fonctionnent en alternance.
La FSH stimule les cellules de Sertoli, c’est à dire qu’elle stimule la spermatogenèse.
La LH stimule les cellules de Leydig, c’est à dire qu’elle stimule la production de testostérone.
La FSH et la LH sont caractérisées par une sécrétion pulsatile.
II.2.Chez la femme
II.2.1. Le contrôle de l’ovaire par l’hypophyse
L’hypophyse secrète 2 gonadostimulines : la FSH (Hormone folliculo stimulante) et la
LH (Hormone lutéinisante).
Rôle de la FSH : la FSH stimule la croissance du follicule et donc la sécrétion des œstrogènes
Rôle de la LH : la LH déclenche l’ovulation, provoque la transformation du follicule en corps
jaune, et donc stimule la production des œstrogènes et de progestérone en phase lutéale.
FSH et LH se caractérisent par une sécrétion pulsatile, dont la fréquence des pulses et la
concentration varie le long d’un cycle.
Avant ovulation : il y a une augmentation de la fréquence des pulses de LH, entraîne l’ovulation. On
parle de décharge ovulante de LH.
CONCLUSION
Contrairement à l’appareil génital mâle qui fonctionne de façon continue, l’appareil génital femelle est
marqué par un fonctionnement cyclique. Cependant chacun des appareils présente deux fonctions :
endocrine et exocrine assurées par les gonades. L’équilibre du fonctionnement de ces derniers est
assuré par un système de contrôle neuro-hormonal dont le complexe hypothalamo-hypophysaire
est le centre. Tous ces processus de régulation ont pour but la maturation des gamètes pour
permettre une éventuelle fécondation et la formation d’un nouvel individu.
Allèle récessif
Un allèle est dit récessif lorsqu’il ne s’exprime pas au niveau du phénotype ou lorsqu’il s’exprime que
s’il est seul dans le génotype. Il est représenté par une lettre minuscule. Exemple : n « noir ».
La codominance
On dit qu’il y a codominance de deux allèles quand il n’y a pas de dominance d’un allèle sur l’autre. En
cas de codominance les allèles sont représentés par une lettre majuscule.
Exemple : (combinaison de B « blanc » et de R « rouge » qui donne BR ou RB « rose »)
Homozygote et Hétérozygote
Dans une cellule diploïde, un gène est présent en deux allèles (A 1 et A2), l’un sur le chromosome
paternel et l’autre sur le chromosome maternel.
Si le chromosome paternel et le chromosome maternel portent le même allèle A 1 : l’individu
est dit homozygote pour le caractère considéré.
Par contre, si le chromosome paternel porte l’allèle A 1 et le chromosome maternel l’allèle A 2 :
l’individu est hétérozygote pour le caractère considéré.
IV. LA DEMARCHE
L’analyse de l’arbre généalogique peut nous permettre de découvrir le mode de transmission d’un
gène. Lorsqu’un enfant est atteint et qu’aucun des parents n’est apparemment malade, l’allèle
responsable de ce caractère est récessif.
Mais s’il arrive qu’un enfant atteint ait au moins un de ses deux parents malade, une autre
interprétation s’y ajoute : le gène responsable est soit récessif, soit dominant.
Si le gène est récessif, tout individu atteint est homozygote, ce qui revient à dire que ses deux
parents sont porteurs de l’allèle récessif. Dans ce cas, le parent normal d’un enfant malade est
hétérozygote.
Si le gène est dominant, un individu normal ne possède pas l’allèle responsable. Seuls les individus
atteints le possèdent et ils sont hétérozygotes si un de leurs deux parents ou un de leurs enfants
est normal.
Corrigé
a. Le couple I1 – I2 apparemment sain a des descendants malades. L’allèle responsable du
daltonisme est présent chez les parents mais ne s’exprime pas : il est donc récessif et masqué par
un allèle normal dominant.
Allèle normal = N et allèle muté = n.
b. Donnons le génotype des malades et des individus 1, 2, 6, 8 et 9
Malades = ; = = ; − − =
V.2. Les groupes sanguins
V.2.1. Le système A B O
Landsteiner (1900) s’est aperçu qu’à la suite de transfusions sanguines mortelles, que le mélange de
certains sangs était impossible. Il a découvert qu’il existe sur les hématies des agglutinogènes (ou
antigènes) A et B, qui en présence des agglutinines correspondants anti-A et anti-B du plasma,
provoquent l’agglutination des globules, d’où accident. En fonction de cela, il existe quatre groupes
sanguins.
[O]
Ces groupes sanguins sont déterminés par trois gènes allèles : A et B
sont codominants, O est récessif vis-à-vis de A et B.
Exercice d’application : Etude de la transmission des groupes sanguins dans une famille
O
[A] [O]
[Rh+] Rh Rh
ou
Rh Rh
Rh
[Rh-]
Rh
Remarque
Une transfusion sanguine entre un donneur Rh+ et un receveur Rh- provoque chez ce dernier
l’apparition d’anticorps anti-rhésus, qui à la prochaine transfusion va déclencher l’agglutination des
hématies du receveur.
C’est aussi le cas de l’incompatibilité fœto-maternelle, qui survient lorsqu’une femme Rh-
porte un enfant Rh+. Dans ce cas, si leur sang se mélange au cours de l’accouchement, il se produit
chez l’organisme maternel, la production d’anticorps anti-Rh qui rendent difficile voire même
impossible les grossesses ultérieures.
Notion d’eugénisme
Il a pour but d’améliorer la reproduction et la descendance de l’homme. La conception de Francis
Galton (1822 – 1911) qui l’a fondée, était d’éliminer ceux à caractères indésirables (campagne
d’extermination). Heureusement, aujourd’hui l’eugénisme c’est toute autre chose : par exemple, la
consultation génétique pour éviter de procréer des enfants portants des tares.
Ainsi, aujourd’hui on sait dépister certaines maladies génétiques :
La trisomie 21 (ou mongolisme) et conseiller l’avortement,
La myopathie de Duchenne : grave maladie génétique qui s’attaque aux muscles.
Puisque seuls les garçons développent la maladie (c’est la femme qui transmet le gène, les garçons
meurent avant l’âge de la puberté), les couples peuvent en toute connaissance de cause, décider de
garder l’enfant ou d’interrompre la grossesse si l’enfant est un garçon.