Pakao SVT TL 2
Pakao SVT TL 2
Pakao SVT TL 2
1
PROGRAMME DE SVT EN CLASSE DE TERMINALE L2
Répartition
THEMES
horaire
En écartant les hémisphères cérébraux par le sillon inter-hémisphérique on observe le 1er pont qui les relie,
c’est le corps calleux, constitué d’une substance blanche.
CONCLUSION
Les encéphales de mammifères se forment selon un même plan d’organisation. Ce plan suggère à ces animaux
des liens de parenté originelle. Les complications de structure observées dans sa morphologie quand on passe
des classes inférieures aux classes supérieures, sont dans leur ensemble liées à l’acquisition d’un
comportement parfaitement adapté aux conditions ambiantes.
I. Morphologie externe
La moelle épinière a l’aspect blanchâtre et est
protégée par la colonne vertébrale et les
méninges. Elle présente sur toute sa longueur
un sillon antérieur ou ventral et un sillon
postérieur ou dorsal plus étroit. Elle est
rattachée latéralement à des racines
antérieures et postérieures. La racine
postérieure porte un renflement, le ganglion
spinal. Ces deux racines se regroupent pour
former le nerf rachidien.
Une coupe transversale de la moelle épinière montre au centre une substance grise en forme de X et à la
périphérie une substance blanche nacrée, contraire à l’encéphale. Donc on a une inversion de structure par
rapport à l’encéphale. La substance grise a au centre un canal, le canal de l’épendyme. Elle présente deux types
de cornes : une corne antérieure large et une corne postérieure étroite.
Les méninges qui protègent la moelle épinière, sont constituées de l’extérieur vers l’intérieur de la dure mère,
de l’arachnoïde et de la pie mère.
Remarque :
L’organisation des centres nerveux peut être vue sur les plans anatomique et physiologique.
Sur le plan anatomique on a le système nerveux central (encéphale et moelle épinière) et le système nerveux
périphérique (nerfs et ganglions). Ces nerfs sont :
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 6
- Les nerfs crâniens rattachés à l’encéphale (au nombre de 12 paires chez l’homme : les nerfs X ou
pneumogastriques) ;
- Les nerfs rachidiens rattachés à la moelle épinière (au nombre de 31 paires chez l’homme).
Sur le plan physiologique on distingue :
- Le système nerveux de la vie de relation (système nerveux central, les nerfs crânien et rachidien) ;
- Le système nerveux végétatif ou neurovégétatif (fonctions de nutrition et de reproduction)
comprenant des centres du système nerveux central auxquels se rattachent les nerfs sympathiques
et parasympathique.
CONCLUSION
La moelle épinière des mammifères se forme selon un même plan d’organisation, mais peut avoir des
dimensions variables en fonction de l’espèce, l’âge et le sexe de l’individu.
I. NOTION DE REFLEXE
Si par inadvertance, un sujet touche un objet brûlant, immédiatement sans que la volonté
intervienne, il retire très vite sa main. Cet acte de retrait est un comportement simple : un réflexe.
Un coup sec appliqué au-dessous du genou d’un sujet assis sur le bord d’une table, les jambes
pendantes, entraîne l’extension de la jambe : c’est le réflexe rotulien.
La percussion légère du tendon d’Achille d’un sujet assis sur le bord d’une table, les jambes
pendantes, entraîne l’extension du pied : c’est le réflexe achilléen.
Un réflexe est, donc, une réponse (mouvement), involontaire et prévisible, à une stimulation et se
produit de façon identique chez tous les animaux de la même espèce.
Le comportement moteur des animaux peut être déclenché sans l’intervention de la volonté, c’est l’activité
réflexe, qui peut être innée (réflexe simple) ou acquise (réflexe conditionnel).
Pour obtenir une réponse, il faut que la concentration atteigne le seuil d’excitation, représenté par la
concentration 1/50. Les concentrations inférieures n’entraînent aucune réponse : elles sont infra-liminaires.
Par contre, les concentrations supérieures à 1/50 sont efficaces et qualifiées de supra-liminaires.
Ainsi, pour toute stimulation de la peau d'intensité supérieure au seuil, le nombre de muscles intéressés est
d’autant plus important que l’intensité du stimulus soit forte : loi de Pflüger.
Le nerf sciatique de la patte droite d’une grenouille est dégagé, puis sectionné. L’excitation du bout central
entraîne une réaction de la patte gauche : le nerf sciatique conduit donc des influx nerveux sensitifs qui, dans
les conditions normales, naissent des récepteurs sensoriels de la peau. Par contre, l’excitation du bout
périphérique entraîne un mouvement de la jambe et du pied droit : le nerf sciatique conduit aussi des influx
moteurs qui provoquent la contraction des muscles.
Le nerf est donc indispensable à la conduction de l’influx nerveux.
La destruction de la moelle épinière entraîne l'abolition de toute réponse réflexe quelle que soit la concentration
de la solution. Tout se passe comme si elle réfléchissait les influx centripètes vers les muscles sous forme
d’influx centrifuges, d’où le terme réflexe.
En conséquence, la moelle épinière (centre nerveux) est indispensable à la réalisation d’un mouvement
réflexe.
La destruction des muscles de la patte postérieure gauche suivie de son excitation n’entraîne pas sa flexion.
Donc, les muscles (organes effecteurs) sont indispensables à l’accomplissement d’un acte réflexe.
Le son seul provoque la salivation. En effet, de nouvelles liaisons se sont créées entre le centre auditif et le
centre salivaire, rendant le stimulus auditif efficace. Pavlov parle alors de réflexe salivaire conditionnel.
Remarque : Dans d’autres circonstances, le sujet peut déclencher une punition, il apprend à éviter cette
situation : le renforcement est dit négatif.
Conclusion
Les réflexes sont nombreux, innés ou conditionnels. Ils ont des centres nerveux divers et présentent des
caractéristiques qui leur sont propres. Ils jouent un rôle important dans la survie de l’être vivant.
1. Expériences d’ablation
Un pigeon décérébré reste immobile ; toutefois, il marche s’il est poussé et vole si on le jette en l’air,
mais le fait sans adresse : son activité est réflexe. Il ne cherche pas à se nourrir, mais avale sa
nourriture si on la lui enfonce dans le gosier.
Des expériences semblables faites sur d’autres animaux (chat, chien, singe, …) montrent aussi qu’ils ne
manifestent plus que des mouvements automatiques.
L’animal sans cortex perd donc toute activité volontaire : il est réduit à l’état d’automate.
2. Expériences d’excitation
Une excitation portée sur la partie gauche du cerveau entraîne une réaction du côté droit du corps et vice-
versa. Il en est de même pour la sensibilité.
De telles expériences ne confirment pas seulement l’existence de localisations motrices, elles montrent aussi
qu’il existe des localisations très étroites et que les influx, qui naissent dans ces zones motrices, déclenchent
des réactions qui s’accomplissent rapidement et automatiquement dans un ordre précis.
1. Electroencéphalographie cérébrale
La technique consiste à enregistrer l’activité électrique des cellules cérébrales grâce à des électrodes en forme
de disques, placées sur le cuir chevelu intact. L’analyse des tracés, appelés électroencéphalogrammes (EEG),
permet d’apporter des renseignements sur la localisation de la zone cérébrale en activité.
Cette technique est aussi utilisée pour vérifier le bon fonctionnement du cerveau ou de détecter des tumeurs
ou des lésions cérébrales. Elle ne permet pas d’explorer les zones profondes du cerveau. Toutefois, elle a permis
de réaliser la géographie du cerveau.
a) La scintigraphie
Elle consiste à injecter une substance radioactive ayant une affinité avec les cellules cérébrales et on suit sa
distribution grâce à des appareils d’enregistrement. Cette substance sera beaucoup plus importante dans les
cellules en activité et permet de les visualiser.
b) La tomodensitométrie ou scanographie
Cette technique consiste à utiliser un scanner qui émet un faisceau étroit de rayons X et à mesurer l’absorption
des rayons X. Cette exploration du cerveau permet de détecter les diverses anomalies liées à des malformations
congénitales.
c) L’angiographie
C’est la radiographie des vaisseaux sanguins, qui consiste à injecter une substance opaque aux rayons X, dont
on peut suivre la progression par une série de clichés. Elle permet de détecter des anomalies de la circulation
sanguine.
d) L’imagerie par résonance magnétique (IRM)
Cette technique consiste à appliquer a une partie de corps un champ magnétique et à enregistrer les signaux
émis par certains atomes (en particulier l’hydrogène) à l’aide d’un ordinateur. Elle permet alors de déterminer
la nature des tissus soumis au champ magnétique.
Ces différentes techniques ont permis de distinguer les aires sensitives et motrices.
3. Aire motrice et aire sensitive
a. Aire motrice
Il découle des expériences précédentes que certaines zones du cortex sont indispensables à l’accomplissement
de mouvements volontaires : ce sont les aires motrices. Grâce aux techniques d’investigation, l’aire motrice
est subdivisée en aire de projection motrice et en aire psychomotrice.
Aire psychomotrice
Elle est située en avant de chaque aire de projection motrice. Elle n'intervient pas directement dans la motricité
car son ablation n'entraîne que la perturbation de la coordination des mouvements.
b) Aire sensitive
L’aire sensitive est divisée en aire primaire et associative (ou secondaire).
Conclusion
Les mouvements effectués quotidiennement par les animaux sont précédés, soit d’une excitation (activité
réflexe), soit d’une intention (activité volontaire). Celle-ci se distingue essentiellement de l’activité réflexe par
le fait qu’elle n’est absolument pas prévisible. Toutefois, comme dans les réflexes conditionnels, le cortex
cérébral intervient dans l’activité volontaire.
Le cœur de grenouille est composé d’un sinus veineux qui collecte le sang carbonaté issu des organes à partir
de deux veines caves supérieures et d’une veine cave inférieure, de deux oreillettes (une oreillette droite et une
oreillette gauche), d’un ventricule unique et d’un bulbe artériel.
b. Expériences de Stannius
Stannius expériemente sur un cœur de grenouille isolé en posant des ligatures à différents niveaux.
1ère expérience : Stannius pose une ligature L1 entre le sinus veineux et les oreillettes. Il constate alors que le
sinus veineux se contracte normalement tandis que les oreillettes et le ventricule sont à l’arrêt.
On en déduit que le sinus veineux est responsable de la contraction de l’ensemble des cavités du cœur.
2ème expérience : En plus de la L1, Stannius pose une deuxième ligature L2 entre les oreillettes et le ventricule.
Il constate alors que le sinus veineux se contracte normalement, les oreillettes sont à l’arrêt mais le ventricule
bat bien que plus lentement. On en déduit que les oreillettes inhibent la contraction du ventricule.
3ème expérience : Stannius enlève la ligature L1 et conserve la L2. Il constate alors que le sinus veineux et les
deux oreillettes se contractent au même rythme tandis que le ventricule se contracte toujours plus lentement.
Interprétation
Ce n’est pas le myocarde qui est responsable de l’automatisme cardiaque, mais le tissu nodal.
Les potentiels d’action qui sont à l’origine de la contraction du myocarde prennent naissance de
manière spontanée et rythmique dans le nœud sinusal. Ils se propagent d’abord dans le myocarde des
oreillettes entrainant la contraction auriculaire, ensuite passent dans le nœud septal puis le faisceau de His
et enfin le réseau de Purkinje et provoque la contraction ventriculaire.
Le retard de la contraction ventriculaire par rapport à la contraction auriculaire est dû au temps mis
par l’influx nerveux pour atteindre le nœud septal et parcourir le faisceau de His pour provoquer la
contraction des ventricules.
Conclusion
Le tissu nodal a une double fonction, il est le siège de l’automatisme cardiaque mais aussi il conduit
l’excitation dans tout le cœur. Puisque le tissu nodal est un tissu musculaire cette théorie est qualifiée de théorie
myogène (ou myogéniste).
NB : Le ganglion de Remack (grenouille) et le nœud sinusal (mammifères) imposent leur rythme à l’ensemble
du myocarde, d’où leur nom de pacemaker
Remarque
La durée des diastoles étant plus longue que celle des systoles correspondantes, on en déduit que le temps de
contraction du cœur est plus bref que celui de relâchement.
c. Excitation du sinus
On obtient une extrasystole qui n’est pas suivi de repos compensateur ; le rythme reprend avec un certain
décalage par rapport au rythme normal : on dit que l’extrasystole est décalente.
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 26
Cela s’explique par le fait que la stimulation provoque une extrasystole à la suite de laquelle la stimulation
naturelle du sinus entraîne une nouvelle révolution. Il n’y a pas donc de repos compensateur et le rythme est
décalé.
d. Effet de l’augmentation de l’intensité de stimulation : réponse du cœur à des
stimulations d’intensité croissante.
En augmentant l’intensité de la stimulation, l’amplitude de la réponse reste constante : le myocarde répond à
la loi du ‘’tout ou rien’’. Cela s’explique par sa structure
En effet, l’observation du myocarde au microscope optique montre qu’il est constitué de fibres en forme de
‘’Y’’ et entre les fibres on trouve un tissu conjonctif avec des vaisseaux sanguins et des nerfs. On voit que
chaque fibre en ‘’ Y’’ est une cellule réunie à la cellule contigüe par une strie scalariforme qui est une jonction
intercellulaire permettant un contact étroit avec les cellules. C’est pour cela qu’au niveau du myocarde toute
stimulation efficace produit une contraction maximale (toutes les fibres s’entrainent les unes aux autres
pendant la contraction).
Conclusion
Soumis à l’action du système nerveux central, le cœur est capable d’un certain pouvoir d’autorégulation
(autoadaptation) en ajustant sur le volume de sang éjecté.
Expérience 1
Chez l’animal, la stimulation électrique de la région du plancher du 4e ventricule entraîne une diminution de
la fréquence cardiaque (bradycardie) et de la pression artérielle.
Une stimulation très forte et prolongée de cette zone entraîne un arrêt cardiaque. L’anesthésie de cette zone
par la cocaïne entraîne une accélération du rythme cardiaque (tachycardie).
Conclusion 1
Dans le bulbe se trouvent des centres bulbaires dépressifs du cœur dits centres cardiomodérateurs bulbaires.
Ces centres sont aussi vaso-dilatateurs.
Expérience 2
La stimulation des zones latérales du 4e ventricule entraîne une tachycardie et des effets sur le diamètre des
vaisseaux sanguins. Il en est de même de la stimulation de certaines zones médullaires. L’anesthésie de ces
zones entraîne une diminution du rythme cardiaque.
c. Interprétation
Les fibres parasympathiques transmettent des influx modérateurs émanant des centres cardio-
modérateurs. Elles diminuent la fréquence cardiaque et l’énergie de contraction des oreillettes en déprimant
l’activité spontanée du nœud sinusal. Puisqu’en l’absence de toute innervation le cœur bat beaucoup plus
vite, le système parasympathique exercice une action modératrice sur le cœur.
En définitive, le rythme cardiaque résulte d’un équilibre entre l’automatisme du myocarde, l’action
modératrice prépondérante du système parasympathique et celle accélératrice du système
orthosympathique.
a. Expériences
o La section des nerfs sino-aortiques (Héring et Cyon) ou des nerfs X sensitifs entraîne une tachycardie.
b. Interprétation
Les nerfs de Hering et Cyon exercent une action modératrice sur le cœur par l’intermédiaire des centres cardio-
modérateurs bulbaires : ce sont des nerfs freinateurs du cœur. Ces nerfs sont des conducteurs centripètes d’un
réflexe se rendant au bulbe d’où partent les influx moteurs des nerfs vagues.
b. Expériences
La stimulation du nerf X entraîne un
ralentissement puis un arrêt du cœur A en
diastole puis un échappement et plus tard le
même phénomène se produit pour le cœur B.
La stimulation de l’orthosympathique entraîne
une tachycardie du cœur A puis plus tard du cœur
B.
c. Interprétation
Le seul lien existant entre les deux cœurs est le liquide
de Ringer.
La stimulation du X entraine donc la libération d’une
substance chimique qui ralentit puis arrête le cœur A
puis celui B : cette substance vagale est
l’acétylcholine.
La stimulation du nerf orthosympathique entraine la
libération d’une substance qui augmente le rythme de A
puis celui de B : cette substance est la noradrénaline.
Elle agit en augmentant la dépolarisation spontanée du nœud sinusal. Ces substances chimiques, véritables
intermédiaires entre les nerfs et le myocarde, sont des médiateurs chimiques.
Remarque
L’adrénaline sécrétée par la médullosurrénale a le même rôle accélérateur que la noradrénaline.
L’acétylcholine libérée par l’extrémité des fibres parasympathiques est rapidement détruite par une enzyme :
la cholinestérase. Le phénomène d’échappement serait dû à la production d’un excès de cholinestérase par
une sécrétion prolongée d’une quantité importante d’acétylcholine.
2.3 Diversité des facteurs influençant l’activité cardiaque
2.3.1 Les facteurs physiologiques
a. Réflexes à point de départ cardiovasculaire (Réflexe intéroceptif)
Réflexes à point de départ vasculaire.
Expériences
Le nerf de Cyon étant sectionné, le pincement des carotides primitives (I) produit une chute de pression
sanguine en aval de l’occlusion et observe immédiatement une tachycardie ; la pince enlevée, la pression
artérielle retrouve sa valeur normale et le cœur ralentit.
La pose de deux ligatures sur les carotides secondaires (II) entraîne une hypertension dans le sinus
carotidien par accumulation de sang et on observe alors une bradycardie. La ligature enlevée, le cœur
retrouve son rythme normal.
Dans les conditions normales, il y a augmentation de la fréquence des potentiels d’action sur le nerf de
Hering lors de l’augmentation systolique de la pression artérielle.
Interprétation
Il existe dans le sinus carotidien de même qu’au niveau de la crosse aortique des récepteurs sensoriels. L’ondée
systolique arrivant dans les vaisseaux augmente la pression, distend les parois et entraîne l’étirement des
cellules musculaires. Cet étirement stimule les mécanorécepteurs où naissent les potentiels d’action des nerfs
sino-aortiques (Hering et Cyon). Ceci entraîne une bradycardie et une diminution de la pression artérielle. Si
la pression artérielle diminue dans le sinus et la crosse aortique, cela entraine une tachycardie donc une
augmentation de la pression artérielle (vasoconstriction).
Chez un individu qui fait un exercice physique depuis un certain temps, l’augmentation du rythme cardiaque
s’explique comme suit : l’exercice physique entraîne une meilleure alimentation en oxygène et en nutriments.
Ceci entraîne une plus grande production en CO2 et de métabolites acides de la part des muscles et une
diminution du taux d’O2. Ces dernières conséquences provoquent une excitation des chémorécepteurs de la
crosse aortique et du sinus carotidien qui, par voie reflexe, accélèrent le rythme cardiaque en inhibant le
parasympathique et en activant l’orthosympathique.
Interprétation.
Les muscles en se contractant tirent sur les tendons et excitent les mécanorécepteurs. Les influx cheminent
par voie sensitive jusqu'à la moelle épinière puis au bulbe où il y a une inhibition de l’activité parasympathique
et excitation de celle orthosympathique, d’où la tachycardie
Interprétation
L’ion Ca2+ semble renforcer les contractions cardiaques ; ceci peut être mis en parallèle avec ce qui a été
observé dans le cas du muscle strie squelettique. L’ion K+ a un effet inhibiteur de la contraction, il en est de
même pour l’ion Na+ mais son action est surtout nette sur un cœur fatigué.
Ces expériences montrent la nécessité de la constance du milieu intérieur.
Conclusion
Le cœur est élément moteur qui adapte son fonctionnement à celui de l’organisme soit par une relation
humorale (adrénaline) soit par une relation nerveuse (ortho ou parasympathique).
traduisant grâce à la sécrétion de noradrénaline, par une vasoconstriction des artères et artérioles et une
augmentation de l’énergie de contraction des ventricules.
L’inhibition du parasympathique (noyau moteur du nerf X), libérant ainsi le nœud sinusal d’où la
tachycardie.
La vasoconstriction et la tachycardie contribuent à faire augmenter la pression artérielle jusqu’à la
valeur normale.
I. Artériosclérose
La paroi interne des artères présente parfois des lésions dues à des dépôts de lipides (cholestérol) et la
prolifération de tissus fibreux formant des plaques d’athéromes. Cette altération est appelée artériosclérose
ou encore athérosclérose.
Elle se manifeste par des douleurs au niveau de la poitrine provoquées par une insuffisance des apports en O2
au myocarde. Elle est due, dans 90% des cas, à une obturation d’une des artères coronaires.
I.3. Anévrisme
C’est une dilatation anormale de la paroi d'une artère créant une cavité ou une hernie remplie de sang. Ce qui
peut entraîner une destruction de la paroi suivie d’une hémorragie interne.
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 38
I.4. Causes
Les causes exactes ne sont pas connues. On parle de facteurs de risques qui sont des indicateurs qui
permettent d’identifier les individus à haut risque.
On peut en citer : l’hypertension artérielle, le taux élevé de cholestérol dans le sang, la consommation de tabac,
le diabète, la sédentarité excessive, l’hérédité, l’âge (l’artériosclérose est pratiquement absente jusqu’à 20 ans),
le sexe (les hommes ont 10 à 15 ans d’avance sur les femmes pour l’apparition de l’artériosclérose).
Remarque
Chez un même sujet la tension s’abaisse pendant le sommeil pouvant passer, par exemple, d’un maximum de
14 pendant la journée à un minimum de 7 à 8 pendant le sommeil.
II.3. Traitement
Quand on ne connait pas la cause de l’hypertension, on utilise des médicaments qui font baisser directement
la tension sans agir sur son origine. Il est préconisé pour le traitement un régime pauvre sel et une stricte
hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité physique de 30 mn au moins trois fois par semaine, …).
Expérience 3 : Après un repas riche en glucose, le dosage de glucose donne 2,5 g/l dans la veine porte
hépatique et 1 g/l dans les veines sus-hépatiques.
Lorsque le glucose manque dans le sang, le foie hydrolyse son glycogène : c’est la glycogénolyse.
Analyse :
La glycémie constante est égale à 1 g/l au moment de l’ablation du pancréas, augmente progressivement et
c’est quand elle atteint un taux avoisinant les 2 g/l que le glucose apparaît dans les urines avec un taux qui
augmente rapidement et dépasse même celui de la glycémie.
IV.2.2. Structure du pancréas
L’observation microscopique d’une coupe de pancréas (voir schémas) montre l’existence de deux types de
structure :
Les acini : se présentent sous forme de petits sacs tels que chaque acinus est entouré d'une couche de
cellules exocrines assurant la production du suc pancréatique, riche en enzymes digestives. Chaque acinus
se termine par un canal collecteur.
Les îlots de Langerhans : sont des amas de petites cellules dépourvues de canaux, ils sont très
vascularisés. Des techniques de coloration ont montré qu'ils sont formés de deux types de cellules : les
cellules α (alpha) et les cellules β (bêta) à répartition quelconque.
L’IMMUNOLOGIE
L’organisme possède un ensemble de défenses constituées d’organes et de cellules dont la fonction est de
neutraliser ou de détruire tout corps étranger. Ces organes et cellules répartis dans tout l’organisme, forment
le système immunitaire.
L’immunologie est la discipline qui étudie les mécanismes de défenses de l’organisme contre toute agression
extérieure.
I. LE SYSTEME IMMUNITAIRE
I.1. Notion d’intégrité
Pour maintenir son intégrité, l’organisme développe un ensemble de réactions qui constituent la réaction
immunitaire.
I.1.1. Le soi et le non soi
Le soi d’un individu donné représente l’ensemble des organes, tissus, cellules et molécules de cet individu.
Dans le cas normal, le soi ne déclenche pas une réaction immunitaire.
Le non soi représente tout ce qui ne fait pas parti du soi, c’est-à-dire les éléments étrangers (bactéries, virus,
cellules d’un autre individu…) et certaines cellules de l’individu lui-même modifiées par mutation (cellules
cancéreuses) ou infectées par un virus.
I.1.2. Les marqueurs du soi
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 47
I.1.2.1. Les marqueurs majeurs du soi
Il s’agit d’un ensemble de molécules ou antigènes spécifiques pour chaque individu appelés : antigènes
majeurs d’histocompatibilité. On distingue les antigènes majeurs de classe I, porté par toutes les cellules
nucléées, et les antigènes majeurs de classe II présentes particulièrement à la surface des lymphocytes et
des macrophages.
Les antigènes majeurs d’histocompatibilité sont des glycoprotéines codés par un ensemble de gènes
localisés chez l’homme sur le chromosome n°6. Ces gènes constituent le complexe majeur
d’histocompatibilité ou CMH.
I.1.2.2. Les marqueurs mineurs du soi
Ils déterminent les groupes sanguins, définis par des glycoprotéines portés à la surface des hématies. Ces
antigènes ou agglutinogènes communes à plusieurs individus, sont appelés antigènes mineurs
d’histocompatibilité. Ils sont à l’origine des quatre groupes sanguins du système ABO (A, B, AB et O).
I.2. Les organes et les cellules immunitaires
Le système immunitaire est gérant de l’intégrité de l’organisme. Il est constitué d’organes, de cellules et
de molécules.
I.2.1. Les organes
I.2.1.1. Les organes lymphoïdes centraux :
La phase effectrice
Les LTc sécrètent une protéine appelée perforine qui perfore la membrane de la cellule infectée provoquant
sa lyse par entrée d'eau.
Remarques
Après la destruction de la cellule infectée, les LTs (Lymphocytes T suppresseur) interviennent et
arrêtent la réaction en inhibant l'action des LTc.
La réponse spécifique nécessite la coopération cellulaire :
1. Transport du virion.
2. Rencontre et reconnaissance spécifique GP120 -
CD4.
3. Fusion et injection de la capside dans le noyau de
la cellule hôte.
4. Transformation de l’ARN en ADN par la
transcriptase inverse.
5. Insertion de l’ADN viral dans l’ADN de la cellule
hôte.
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com
6. Expression du génome viral en p.ARNm 55 et ARN
viral.
7. Traduction de l’ARNm en protéines virales et
IV.4. L’infection du VIH
CONCLUSION
La réponse immunitaire comme les aides à la réponse ont pour objectif de maintenir l'intégrité de l'organisme
ou le rétablissement de cette intégrité lorsqu'elle est perturbée. Cependant, cette fonction n'est pas toujours
bien remplie et dans certains cas, le fonctionnement du système immunitaire est perturbé on parle de
dysfonctionnement du système immunitaire.
Remarque : Chez le mâle, les voies urinaires et génitales sont confondues, par ailleurs il y a de nombreuses
glandes annexes.
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 58
I.2. ORGANISATION DE L’APPAREIL GENITAL DE L’HOMME ET DE LA FEMME
Male femelle
Glandes génitales :
2 testicules extra abdominaux logés dans la bourse 2 ovaires intra abdominaux
gonades
2 utérus, 2 pavillons, 2
Conduits génitaux 2 épididymes, 2 spermiductes et 1 urètre
oviductes et 1 vagin
Organes copulateurs Pénis Vagin
2 vésicules séminales, 1 prostate, 2 glandes de
Glandes annexes glandes de Bartholin
cowper et 2 glandes préputiales.
Remarque : l’étude comparative de l’appareil génitale de la souris et de l’homme montre une très forte
similitude avec cependant quelques différences :
Chez la femelle : l’utérus est unique chez la femme. La vulve est bordée par les petites et grandes
lèvres qui comportent les glandes de Bartholin (véritables homologues des glandes de Cowper chez
l’homme). Le clitoris est l’homologue du pénis et l’hymen recouvre le vagin à la naissance.
Chez le mâle : Les testicules sont extra abdominaux chez l’homme alors que chez la souris ils peuvent
remonter dans l’abdomen en dehors des périodes de reproduction.
II. FORMATION DES GAMETES MALES ET FEMELLES
Les gonades produisent des cellules sexuelles appelées gamètes ;
II.1. STRUCTURE ET CARACTERISTIQUES DE GAMETES
II.1.1. Observation des gamètes
II.1.1.1. Les gamètes mâles ou spermatozoïdes
L’observation du sperme d’un animal (homme, souris) ou le contenu des glandes génitales d’un oursin mâle
montre une multitude de petites cellules mobiles, il s’agit de spermatozoïdes.
Observation au microscope électronique (figure 6)
Il est de forme sphérique et généralement constitué d’un noyau central entouré de réserves.
Chez la grenouille, en plus des réserves et de la forme sphérique on a un noyau central qu’entoure une
enveloppe gélatineuse ; diamètre = 1,8mm
Chez les poissons, on a un noyau central qu’entourent les grosses inclusions de réserves lipidiques et
protidiques formant le vitellus ; diamètre = 1mm
Chez la poule, l’œuf est un ensemble complexe comprenant une enveloppe (coquille et 2 membranes),
une masse gélatineuse d’albumine et l’ovule appelé jaune de diamètre = 3,5cm
Chez la femme, diamètre = 120um
On remarque la présence de nombreuses sections ovoïdes ou allongées creusées d’une lumière claire, c’est la
section des tubes séminifères. Chez les impubères les tubes séminifères sont pleins donc sans lumière, ils ne
contiennent que des cellules ovoïdes.
Les espaces entre les tubes séminifères sont remplis de tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins et
des îlots de cellules formant un tissu interstitiel.
Elle comprend quatre phases et se déroulant de la même manière que la spermatogenèse avec cependant
quelques différences au niveau des cellules formées :
La multiplication
Elle se déroule chez l’embryon et cesse à la naissance ou peu après.
L’accroissement
Prophase I
PREMIERE DIVISION OU DIVISION REDUCTIONNELLE
Métaphase I
Anaphase I
Télophase I
DEUXIEME DIVISION OU DIVISION EQUATIONNELLE
Métaphase II
Anaphase II
Télophase II
Les follicules primordiaux périphériques : composés d’un ovocyte entouré de trois ou quatre
cellules folliculaires ;
Les follicules primaires : l’ovocyte a grandi et est entouré d’une couche régulière de cellules
folliculaires qui se sont multipliées ;
Les follicules secondaires ou pleines : l’ovocyte a davantage grossi et les cellules folliculaires plus
nombreuses et formant la granulosa. Autour de l’ovocyte, on distingue une zone non cellulaire : la
zone pellucide. Autour du follicule, deux thèques s’organisent : une thèque interne à aspect
glandulaire, parcourue de vaisseaux sanguins ; une thèque externe à aspect fibreux.
Les follicules cavitaires ou tertiaires : l’ovocyte a atteint sa taille maximale, la granulosa est
creusée de cavités et les thèques sont bien différenciées ;
Les follicules murs ou de Graaf : il est formé d’une vaste cavité venant de la confluence des
cavités du follicule cavitaire, ce qui refoule à la périphérie les cellules de la granulosa. Cette cavité
contient un liquide folliculaire. L’ovocyte fait saillie dans la cavité et la zone pellucide est encore
entourée par une couronne de cellules folliculaires : c’est la corona radiata.
Le corps jaune : plus claire et plus volumineux que les follicules et sans l’ovocyte, on y trouve
beaucoup de vaisseaux sanguins.
Conclusion
L’ovaire est donc le siège de la folliculogenèse c'est-à-dire le développement du primordial qui deviendra un
follicule mur.
I.1.2. Activité de l’ovaire avant la puberté
L’ovogénèse
Elle commence dans l’ovaire de l’embryon, la phase de multiplication est terminée avant la naissance (femme,
brebis) ou peu après (lapine)…
Un stock définitif d’ovogonies est ainsi formé. Après la phase de multiplication, les ovogonies entament leur
accroissement pour donner des ovocytes I dont le noyau commence la première division de méiose, la division
s’arrête à la naissance ou peu après, tous les ovocytes sont ainsi bloqués en prophase I. La méiose ne reprendra
qu’après la puberté.
La folliculogenèse
Dans l’ovaire de l’embryon, les ovocytes sont vite entourés de quelques cellules folliculaires et constituent les
follicules primordiaux parmi lesquels un nombre limité entre en croissance pour donner les follicules
primaires puis pleins.
On ne trouve dans l’ovaire aucun follicule mûr avant la puberté. La plus grande partie des follicules va
dégénérer.
Le cycle ovarien :
Durant la phase folliculaire :
L’endomètre ou la muqueuse utérine s’épaissi de 1 à 3 mm chez la femme et se creuse de glandes en doigt de
gant entre lesquels s’infiltrent quelques vaisseaux sanguins.
L’œstradiol :
o Est responsable des modifications utérines de la phase folliculaire
o Favorise les contractions rythmiques de l’utérus, facilitant la remontée des spermatozoïdes dans les
voies génitales
o Est responsable par son premier pic de la sécrétion de la glaire cervicale par le col de l’utérus, facilitant
ainsi la remontée des spermatozoïdes dans les voies génitales et leur protection
o Est responsable de l’apparition de l’œstrus chez les animaux ;
o Est responsable de l’apparition des caractères de la féminité
La progestérone :
o Elle accentue les modifications utérines dues à l’œstradiol
o Inhibe les contractions utérines et prépare ainsi la nidation
La progestérone n’agit d’ailleurs que si l’utérus a été sensibilisé par l’œstradiol
A la fin du cycle, si la fécondation n’a pas lieu, la chute des hormones ovariennes entraine l’apparition des
règles. Il existe donc synergie de succession entre œstrogènes et progestérone.
Conclusion
C’est donc la production cyclique des hormones ovariennes qui est donc responsables des variations cycliques
des effecteurs (utérus, vagin).
Remarque : A 40ans chez la femme, les cycles deviennent irréguliers (longs, courts) ; la ménopause qui se
traduit par un arrêt des règles intervenant à 45-55 ans à cause de l’épuisement du stock des follicules
primordiaux.
A la phase folliculaire :
On a une augmentation importante de FSH, c’est cette augmentation qui entraine la croissance des follicules
leur maturation et la production d’œstrogènes.
A la phase lutéinique :
En regardant les courbes, on constate que l’activité du corps jaune n’est pas liée aux variations du taux de FSH
et LH. Ce sont des expériences qui ont prouvées que l’activité du corps jaune est bien entretenue par la LH et
la LTH chez les mammifères.
II.4.2. Par l’hormone de l’hypothalamus
Expérience : la stimulation de certaines zones de l’hypothalamus chez la lapine entraine la production
de LH et l’ovulation ; la greffe de l’hypophyse à des animaux hypophysectomisés ne donne le résultat
que si la greffe est implantée près de l’hypothalamus et vascularisée ;
Interprétation :
L’hypothalamus agit sur l’hypophyse par le biais d’hormones appelées : realising hormon (GnRH = hormone
de libération des gonadotrophines). Ces hormones sont responsables de la sécrétion de FSH et de LH par
l’hypophyse. La GnRH est sécrétée par des neurones hypothalamiques : ce une neurohormone.
I. LA FECONDATION
Une matière visqueuse « piège » les spermatozoïdes et on observe en même temps une rétraction des cellules
folliculaires amenant les spermatozoïdes au contact de l’ovocyte.
La reconnaissance :
A l’approche de l’ovocyte la moitié des spermatozoïdes est activée et ils traversent en force la couronne de
cellules folliculaires, aidés en cela par une enzyme probablement diffusée avant la réaction acrosomique.
Ils viennent alors se fixer sur la zone pellucide humaine qui reconnait ainsi les spermatozoïdes humains.
L’entrée du spermatozoïde
L’accolement avec la zone pellucide déclenche la libération des enzymes contenues dans l’acrosome : c’est la
réaction acrosomique. Grace aux actions enzymatiques et à la propulsion de son flagelle, le spermatozoïde
traverse la zone pellucide et pénètre dans l’espace périovocytaire, il s’unit ensuite tangentiellement à la
membrane plasmique de l‘ovocyte II qui « absorbe » la tête puis la totalité du gamète mâle.
Dès cette entrée, l’ovocyte II est activé : il libère alors le contenu de ces granulas corticaux dans l’espace péri
ovulaire, ceux-ci modifient la zone pellucide qui devient « imperméable » aux autres spermatozoïdes et
empêche généralement la polyspermie.
La deuxième division méiotique, bloquée depuis l’ovulation, reprend et se termine par l’émission d’un
deuxième globule polaire : l’ovocyte est enfin devenu un ovule.
La formation et l’union des pronucléus
Le noyau de l’ovule se reconstitue, gonfle et devient un pronucléus femelle. Le spermatozoïde abandonne son
flagelle et sa pièce intermédiaire, son noyau gonfle progressivement et devient un pronucléus mâle.
Les deux pronucléus se rapprochent l’un de l’autre vers le centre de l’ovule. Les synthèses d’ADN préparant la
division s’effectuent, puis les enveloppes des deux pronucléus se rompent, les chromosomes paternels et
maternels se mélangent : c‘est la caryogamie ou amphimixie, étape ultime de la fécondation. L’œuf ou
zygote, première cellule de l’embryon est né.
Les conséquences :
La caryogamie rétablit la diploïdie. Elle « réveille » le gamète féminin qui devient capable en particulier de se
diviser. Elle assure la détermination chromosomique du sexe.
Expérience 1 : on dépose sur une lame de verre une goutte d’eau de mer contenant des ovules, puis contre
elle une goutte d’eau de mer contenant des spermatozoïdes.
Expérience 2 : on remplace la goutte d’eau par une goutte d’eau de mer ayant contenu des ovules, les ovules
ont été enlevés par filtration.
Interprétation :
Les ovules d’oursin exercent une attraction sur les spermatozoïdes. Il libère dans le milieu une substance
chimique attractive : la fertilisine ovulaire qui agit dans l’eau à faible dose. Cette attraction est appelée :
chimiotropisme positif.
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 78
a. La monospermie :
Parmi les milliers de spermatozoïdes qui entourent l’ovule, un seul, choisi au hasard, va pénétrer et féconder
l’ovule, les autres vont dégénérer car ne pouvant pénétrer à cause de la membrane de fécondation. Cette règle
absolue dans le monde vivant est la monospermie.
b. Durée de vie des gamètes
Pour les spermatozoïdes, elle est assez courte dans les voies génitales : ex taureau 28h ; l’homme 72h ; souris
6h.
Pour les ovules cette durée est de quelques heures : ex truite 12h, femme 24h
c. Formule chromosomique
Si les gamètes disposent d’un nombre anormal de chromosomes (moins de 23 chromosomes), même si la
fécondation a lieu, l’œuf ne se développe pas généralement. C’est une des causes des avortements inaperçus.
Remarque : le réveil physiologique de l’ovule peut se faire par des produits chimiques, des piqûres…, sans
intervention du spermatozoïde, ainsi, l’ovule va se développer sans être féconder pour donner un nouvel être
vivant : c’est la parthénogenèse (abeilles, pucerons…).
I.4.3.Problèmes hormonaux :
Une insuffisance hormonale d’origine ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire peut entrainer chez la femme
des anomalies de l’ovulation.
De même chez l’homme, les troubles hormonaux hypothalamus-hypophysaires et testiculaires agissent sur la
production de spermatozoïdes.
II. LA GESTATION ET L’ACCOUCHEMENT
II.1. La Migration et premières divisions de l’œuf
La fécondation a lieu dans la trompe. Elle est immédiatement suivie des premières mitoses de l’œuf. Entraîné
par le mouvement des cils qui tapissent la muqueuse de l’oviducte, l’œuf fécondé progresse lentement vers
l’utérus tout en poursuivant ses divisions. Il l’atteint quatre jours plus tard ; c’est alors une masse d’une
soixantaine de cellules toujours incluse dans la membrane pellucide. La taille de c’est « embryon » est donc
celle de l’œuf initial (120µm).
Il ne tarde pas à s’échapper de cette enveloppe et commence à grandir, utilisant les sécrétions nutritives des
glandes utérines. Une cavité apparaît, « l’embryon » ou blastocyste est alors formé d’une centaine de cellules
et mesure près de 300µm.
II.2. La nidation
C’est à l’état de blastocyste que l’œuf
parvient au contact, dans la cavité
utérine. La période de vie libre est de
sept jours. Cet œuf se fixera ensuite
dans la paroi utérine.
L’utérus est très réceptif. Le corps
jaune est au maximum de son
développement. La muqueuse
utérine est très développée et
vascularisée. Le myomètre est
inhibé par la progestérone.
Grâce à des enzymes protéolytiques,
le blastocyste érode la muqueuse
utérine : c’est la nidation.
Simple amas de cellules greffant l’embryon dans l’endomètre lors de la nidation, le trophoblaste (cellules
périphériques du massif) se développe en un très important organe d’échanges, le placenta, relié à l’organisme
du fœtus par les vaisseaux logés dans le cordon ombilical.
II.3.1. La fonction nourricière du placenta.
Deux types de circulation s’établissent dans le placenta : une circulation fœto-placentaire et utéro-placentaire.
Ces deux circulations sont séparées par la barrière placentaire.
Circulation fœto-placentaire.
Le placenta se comporte comme une usine hormonale qui relie l’hypophyse aux ovaires. Le placenta sécrète
une hormone, l’HCG (hormone gonadotrophine chorionique), qui remplace la LH. Cette HCG maintiendra le
corps jaune ovarien dès la cinquième semaine. C’est le placenta qui sécrète la progestérone jusqu’à la fin. Il
sécrète aussi les œstrogènes.
La première manifestation tangible de la grossesse est le retard des règles, mais ce retard peut être aussi dû
à des émotions violentes, à un changement de climat, à des bains froids. Par ailleurs, si la température rectale
du matin se maintient au-dessus de 37° pendant 7 jours après le retard des règles la grossesse est certaine.
Pourquoi la gestation entraîne-t-elle l’interruption des cycles menstruels ?
A la fin d’un cycle sans fécondation le corps jaune cesse progressivement son activité. Au contraire en cas de
grossesse, il se maintient et devient un corps jaune gravidique ou corps jaune de grossesse. En effet, l’embryon
et ses enveloppes sécrètent très précocement une hormone (HCG : Human Chorionic Gonadotrophine) dont
l’effet est comparable à la LH. Cette hormone embryonnaire stimule et favorise le maintien du corps jaune,
qui permet une sécrétion abondante de progestérone et d’œstrogène. Ces hormones par un rétrocontrôle
négatif inhibent la sécrétion des gonadotrophines hypophysaires (FSH et LH) ce qui explique l’interruption
des cycles sexuels au cours de la grossesse.
II.5. Bilan de la vie intra-utérine
L’embryon sera rapidement inclus dans une cavité remplie de liquide : la poche des eaux ou amnios. Au cours
du 3éme mois de la vie la forme humaine est reconnaissable : l’embryon est devenu un fœtus.
II.5.2. L’accouchement
La progestérone produite par le placenta inhibe, pendant toute la gestation, les contractions du muscle utérin.
A la fin de la grossesse, des signaux hormonaux émis par le fœtus (cortisol) modifient cette activité placentaire,
ce qui entraîne une chute du taux de progestérone. Des mécanismes neurohormonaux complexes amplifient
ces contractions : par exemple sécrétion d’ocytocine par la posthypophyse, sécrétions de prostaglandines
par l’utérus gravide. Les contractions, de plus en plus violentes, assurent l’expulsion du fœtus puis du placenta.
III. LA DEMARCHE
1. Recherche de la dominance
Quand deux parents ont un même phénotype et donnent au moins un seul individu de phénotype différent du
leur, on peut dire :
Qu’ils sont hybrides tous les deux ;
Qu’ils possèdent un allèle récessif masqué qu'ils ont transmis à ce descendant ;
Que ce descendant est de lignée pure, puisque de phénotype récessif.
2. Recherche de la localisation du gène
Le gène est-il porté par les chromosomes sexuels ou par des autosomes ?
On peut penser à une localisation du gène sur un chromosome sexuel :
Si des croisements inverses existent et donnent des résultats différents,
Si un phénotype n'est présent que dans un seul sexe.
On peut alors poser l'hypothèse et la tester.
Dans les autres cas, envisager un gène porté par les autosomes.
Le gène est-il porté par le chromosome Y (partie spécifique) ?
Pour tester cette hypothèse, ne pas oublier qu'il ne peut pas être transmis aux femelles.
Rejeter l'hypothèse si les résultats sont en contradiction.
Le gène est-il sur le chromosome X ?
Pour tester cette hypothèse, ne pas oublier que :
Une femelle reçoit obligatoirement un de ses X de son père,
Un mâle reçoit son chromosome X de sa mère,
Un mâle transmet l'allèle porté par le chromosome X uniquement à ses filles,
Une femelle homozygote transmet l'allèle porté par le chromosome X à tous ses enfants,
Télécharger gratuitement des documents sur wwww.reseauscolaire.com p. 85
Une femelle hybride peut transmettre l'allèle porté par X à chacun de ses fils avec une probabilité de
1/2,
L’allèle transmis s'exprime toujours chez le mâle, puisque celui-ci ne possède qu'un seul X et donc un
seul allèle.
Rejeter l'hypothèse si les résultats sont en contradiction.
Corrigé
a. Le couple I1 – I2 apparemment sain a des descendants malades. L’allèle responsable du daltonisme est
présent chez les parents mais ne s’exprime pas : il est donc récessif et masqué par un allèle normal
dominant. Allèle normal = N et allèle muté = n.
b. Hypothèse : l’allèle muté est porté par les gonosomes.
Si l’allèle muté est porté par le chromosome Y, aucune fille ne serait malade ; ce qui n’est pas le cas.
Donc il n’est pas porté par Y.
Si l’allèle muté est porté par le chromosome X, I1 aurait pour génotype et serait malade ; ce qui
n’est pas le cas. Donc l’allèle muté n’est pas porté par X.
L’allèle muté n’est porté ni par X ni par Y, il est donc porté par un autosome.
c. Donnons le génotype des malades et des individus 1, 2, 6, 8 et 9
Malades = ;1= 2= ; 6−8−9=
Ces groupes sanguins sont déterminés par trois gènes allèles : A et B sont codominants, O est récessif vis-à-
vis de A et B.
Phénotypes Génotypes possibles
b. Le facteur Rhesus
C’est un groupe sanguin qui se superpose aux [A]
autres, il est reconnu pour la première fois
chez le singe Macaque Rhésus. Un sujet est
Rh+ s’il renferme l’antigène rhésus, sinon il [B]
est dit Rh-. Rh+ domine Rh- donc les
individus Rh- sont obligatoirement [AB]
homozygotes pour ce caractère.
[O]
B. HEREDITE LIE AU SEXE
1. Les chromosomes humains
La comparaison des caryotypes d’un homme et d’une femme montre qu’il existe 22 paires de chromosomes
identiques appelés autosomes. La 23e paire des chromosomes permet de distinguer le sexe masculin du sexe
féminin. La 23e paire est formée de 2 chromosomes identiques chez la femme (XX) mais différents chez
l’homme (XY). Les chromosomes X et Y sont appelés chromosomes sexuels ou gonosomes ou
hétérochromosomes.
Femme : 2n = 46 chromosomes = 44 A + XX ; ovule : n = 22 A + X
Homme : 2n = 46 chromosomes = 44 A + XY ; spermatozoïde : n = 22 A + X ou n = 22 A + Y
2. Quelques anomalies génétiques
La plupart des exemples d’hérédité humaine étudiés n’affectent ni le développement de l’individu, ni son
comportement. Mais, des cas d’hérédité s’accompagnant de maladies ou de malformations ne sont pas rares.
Lorsque l’anomalie affecte un ou plusieurs gènes sans que la forme ou le nombre de chromosome soit modifié,
on parle de « maladie génétique ».
Le daltonisme :
C’est une maladie de la vision des couleurs qui atteint 4% des hommes contre seulement 0,3% des femmes.
L’hémophilie :
C’est un défaut de coagulation du sang qui se transmet selon le même mode que le daltonisme.
Corrigé
1. L’individu IV-16 est à la fois hémophile et daltonien alors que ses parents sont sains, donc les allèles qui
gouvernent ces deux maladies sont récessifs.
Soit l’allèle d récessif du daltonisme et D l’allèle normal dominant.
Soit l’allèle h récessif de l’hémophilie et H l’allèle normal dominant.
2. Dans cette famille les maladies affectent uniquement les garçons. Les allèles mutés seraient donc portés
par le chromosome X.
3. L’homme II4 est hémophile son génotype est alors .
4. L’homme III8 est daltonien, il a donc reçu de sa mère II5 le chromosome son génotype est donc .
La descendance de II5 ne comportant pas d’hémophile donc II5 a pour génotype .
5. La femme III11 reçoit de son père daltonien le chromosome et de sa mère soit .
Ses génotypes possibles sont donc .
6. Son fils IV15 est daltonien, maladie que lui a transmis sa mère. Ceci une précision sur le génotype de III11
qui est alors : .
Un chromosome ou fragment de chromosome en trop ou en moins peuvent être des anomalies parfois lourdes
de conséquences sur le développement corporel eu mental du sujet.
Les sujets atteints présentent les mêmes anomalies : visage arrondi, yeux obliques vers le bas, oreilles petites
et décollées, main courtes à paumes présentant un pli unique transversal, âge mental ne dépassant pas 6 à 7
ans. De nombreuses autres malformations sont fréquentes : cardiaques, digestives ou visuelles.
Les caryotypes révèlent que chez les individus mongoliens, le chromosome est présent dans les cellules en trois
exemplaires au lieu de deux : d’où le nom trisomie 21.
Il affecte des sujets féminins, qui ont un seul chromosome X (2n = 44A + X). Elles sont de petite taille, stériles
et les caractères sexuels secondaires peu ou pas développées.
3. Le syndrome de Klinefelter
Il affecte des sujets masculins, qui ont un chromosome X surnuméraire (2n = 44 A + XXY). Ils présentent à la
fois des caractères sexuels secondaires de type masculin (grande taille, épaules larges, …) et de type féminin
(hanches larges, …), ils sont stériles et présentent de graves débilités mentales.
D. Notion d’eugénisme
Il a pour but d’améliorer la reproduction et la descendance de l’homme. La conception de Francis Galton
(1822 – 1911) qui l’a fondée, était d’éliminer ceux à caractères indésirables (campagne d’extermination).
Heureusement, aujourd’hui l’eugénisme c’est toute autre chose : par exemple, la consultation génétique pour
éviter de procréer des enfants portants des tares.
Ainsi, aujourd’hui on sait dépister certaines maladies génétiques :
La trisomie 21 (ou mongolisme) et conseiller l’avortement,
La myopathie de Duchenne : grave maladie génétique qui s’attaque aux muscles.
Puisque seuls les garçons développent la maladie (c’est la femme qui transmet le gène, les garçons meurent
avant l’âge de la puberté), les couples peuvent en toute connaissance de cause, décider de garder l’enfant ou
d’interrompre la grossesse si l’enfant est un garçon.