Booklet
Booklet
Booklet
À LA LUMIÈRE
ACCENTUS
ELOÏSE BELLA KOHN
CHRISTOPHE GRAPPERON
MENU
› TRACKLIST
› français
› english
› deutsch
› sung texts
Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique
camille saint-saëns (1835-1921)
1 Romance du soir, op. 118 4’00
2 Calme des nuits, op. 68 n° 1 4’55
3 Les fleurs et les arbres, op. 68 n° 2 1’59
4 Des pas dans l’allée, op. 141 n° 1 5’59
5 Saltarelle, op. 74 5’26
Rondels
11 Le Jour, n° 1* 3’56
12 La Nuit, n° 11* 2’43
* avec piano
› MENU
français
On ne le dira jamais assez : le répertoire a cappella est un Graal pour la musique
vocale ! C’est une expérience sensible directement accessible à tout un chacun
mais exigeante et souvent atypique pour l’auditeur.
Hahn et Saint-Saëns prolongent de manière infinie et émouvante le lien si personnel
que chacun peut tisser avec les poèmes. Exactement à l’inverse de sa virtuosité
pianistique volubile, la musique chorale de Saint-Saëns nécessite une autre
virtuosité : celle des ascètes ; Hahn, quant à lui, nous demande le travail paradoxal
de la spontanéité – probablement un élément du style français habituellement peu
mis en avant – qui donne beaucoup de souplesse et de puissance expressive à la
musique.
C’est donc cette recherche du dialogue sans fin entre le verbe et la note que j’ai eu
la chance de mener dans cet enregistrement grâce au riche compagnonnage d’une
dizaine d’années avec les chanteurs talentueux d’accentus, l’écoute perspicace
de Josquin Macarez et de Benoit Gaspard, la bienveillance attentive de Laurence
Equilbey.
C’est ensuite le son des mots – comme une clef vers le sens – qui m’a guidé pour
imaginer l’interprétation musicale, et incité à travailler davantage encore avec
l’imaginaire poétique des chanteurs qu’avec les techniques chorales et vocales,
bien qu’indispensables, pour façonner le son d’ensemble.
L’enregistrement est un sport à haut risque pour le musicien, qui par nature dans ce
répertoire, est plutôt porté au concert. Notre récompense serait alors de donner envie
de réécouter et de rejouer cette musique parce qu’on y découvrira quelque chose
de notre H-histoire qui nous parlera en secret, sans fard et délesté des clichés…
Christophe Grapperon
français
chœurs de la belle époque
camille saint-saëns (1835-1921) et reynaldo hahn (1874-1947)
par stéphan etcharry
Si ces deux figures musicales emblématiques de la IIIe République ont beaucoup composé pour
la voix – opéras (et opérettes pour Hahn), cantates et oratorios, musique vocale religieuse, et,
surtout, de nombreuses mélodies pour voix et piano –, il est cependant peu commun d’évoquer
leur production chorale profane. Bien que plus réduite et confidentielle, cette dernière n’en
demeure pas moins significative et digne d’intérêt, couvrant une trentaine d’années entre
1880 et 1913 environ (avec une pièce plus tardive de Hahn, datant de 1925).
Depuis sa tendre enfance, Hahn admire profondément l’art de Saint-Saëns. En août 1895,
alors qu’il séjourne à Dieppe en compagnie de Marcel Proust, le jeune homme rencontre son
idole pour la première fois, Saint-Saëns venant rendre visite à son amie Madeleine Lemaire,
qui avait elle-même invité les deux amants en villégiature. Bien qu’une génération et demie
les sépare, une relation privilégiée – non dénuée de tensions – va les rapprocher, les deux
compositeurs se croisant notamment dans les salons parisiens de la haute société où se
côtoient musiciennes et musiciens, artistes, hommes et femmes de lettres, politiques, etc.
C’est principalement dans le cadre de ces cénacles de la Belle Époque que Hahn est amené à
composer ses chœurs (mais aussi, en 1911-1912, pour ceux de l’École Engel-Bathori, rue du
Vieux-Colombier). Ils sont interprétés par les chanteuses et chanteurs amateurs appartenant
à ces cercles mondains, placés sous la houlette de chefs tels que Charles Bordes, Jules Griset
(qui dirige la Société chorale d’amateurs), Walther Straram (alors chef de chant à l’Opéra-
Comique), Abel Duteil d’Ozanne (qui dirige les chœurs de l’Euterpe chez la princesse de
Polignac), Désiré-Émile Inghelbrecht, mais aussi Saint-Saëns et Hahn eux-mêmes. En 1895,
Gabriel Fauré est aussi sollicité par Marguerite de Saint-Marceaux afin de monter une chorale
d’amateurs pour les habitués de son salon.
français
C’est dire l’engouement, dans un tel contexte, pour le chœur – a cappella ou accompagné au
piano –, qui rejoint, à sa manière, le vaste mouvement des orphéons – ensembles amateurs
de musique chorale ou instrumentale (vents) issus des classes moyennes ou populaires, tant
à Paris qu’en province – qui fleurissait depuis les années 1830. C’est d’ailleurs pour ce type
de sociétés chorales que Saint-Saëns écrit la plupart de ses pièces pour ensembles vocaux.
La pièce À la lumière de Hahn – enregistrée ici pour la toute première fois et qui donne
d’ailleurs son nom au présent album – a elle aussi été composée pour de telles formations
orphéoniques, imposée au Grand Concours international de musique organisé par la Ville de
Cannes (Pentecôte 1925). La richesse de son parcours harmonique – particulièrement instable
et plein de surprises – ainsi que le traitement du chœur mixte a cappella dont la texture
se renouvelle sans cesse grâce aux divers agencements et divisions des pupitres reflètent
l’exigence et la qualité musicales qui animaient alors ces ensembles amateurs.
Saint-Saëns et Hahn se nourrissent du répertoire des madrigaux et chansons polyphoniques
de la Renaissance que l’on redécouvrait alors (Josquin des Prés, Clément Janequin, Claude Le
Jeune, etc.), mais aussi des chœurs d’opéras baroques et classiques (Saint-Saëns « restaure »
par exemple des ouvrages de Lully, Charpentier, Rameau, Gluck), pour poursuivre et renouveler
la tradition chorale française. Tous deux ont à cœur de valoriser les textes poétiques qu’ils
mettent en musique, tant du point de vue de leur intelligibilité que de celui de la prosodie,
de proposer aussi une grande diversité de combinaisons et d’effectifs vocaux derrière la
trompeuse apparence d’une texture homorythmique dominante. Dans un langage clairement
tonal, ils nous offrent encore maints raffinements harmoniques, Hahn n’hésitant pas à recourir
parfois à de discrètes touches modales que lui inspire notamment l’imaginaire d’une Antiquité
grecque idéalisée.
Ainsi, les œuvres chorales de Saint-Saëns et de Hahn représentent-elles un maillon essentiel
– bien que souvent délaissé et oublié – dans la chaîne de l’histoire de la musique chorale
profane française, préparant en quelque sorte les emblématiques chœurs de Debussy, Ravel
ou encore Poulenc.
› MENU
It cannot be said often enough: The a cappella repertoire is the absolute Holy Grail of
vocal music – a sensory experience directly accessible to all, though to the listener
it can seem demanding and often atypical.
english
In a most touching way, Hahn and Saint-Saëns infinitely extend the personal thread
that connects each human being with the poems. In contrast to Saint-Saëns’s
effusive pianistic virtuosity, his choral music needs a different kind of virtuosity
– the sort practised by ascetics; while Hahn, paradoxically enough, demands that
we work at learning to be spontaneous – an element of French style that generally
receives very little attention, despite giving the music a great deal of its flexibility
and expressive power.
For this recording I have been fortunate in being able to research into this neverending
dialogue between word and note, thanks to the talented singers of Accentus, and our
fruitful partnership over the past decade; thanks also to the acute listening powers
of Josquin Macarez and Benoit Gaspard, and the attentive kindness of Laurence
Equilbey.
I have been guided in my interpretative musical conception by the sound of the
words, as a key to their meaning: this has led me to work with the singers rather
more on their poetic imagination than on choral or vocal techniques (however
indispensable the latter may be), in shaping the ensemble sound.
Recording is a high-risk sport for musicians who, in this repertoire, are by nature
more focused on concert performances. Our recompense is to have made the listener
want to play and hear this music over and over again, each time discovering in our
cultural history something that discreetly tll us the unvarnished truth, divested of all
cliché…
Christophe Grapperon
choral works of the belle époque
camille saint-saëns (1835-1921) and reynaldo hahn (1874-1947)
by stéphan etcharry
english
These two significant musical figures of the French Third Republic each composed a great deal
for the voice – operas and (in Hahn’s case) operettas, as well as cantatas, oratorios, sacred vocal
music and an enormous number of songs for voice and piano. Far less well known, however, is
their output of secular choral works. Though relatively small in size and more private in scope,
this repertoire, which (apart from a late 1925 work by Hahn) dates from a thirty-year period
between ca. 1880 and 1913, is no less important, and equally worthy of interest.
Since earliest childhood, Hahn had greatly admired the music of Saint-Saëns. In August 1895,
while staying at Dieppe in the company of his lover, Marcel Proust, the young Hahn met his
idol for the first time, when Saint-Saëns came to visit his friend the painter Madeleine Lemaire,
who had also invited the two young men to visit the resort. Although separated in age by a
generation and a half, Hahn became a privileged friend of the older man, though the relationship
was not without its moments of tension. Their paths often crossed in the Parisian salons of high
society where musicians, artists, literary figures and politicians met and mingled.
It was mainly for these artistic salons of the Belle Époque that Hahn composed his choral pieces
(through in 1911-12 he also wrote some for the Engel-Bathori School in the rue du Vieux-
Colombier). The performers were amateur singers belonging to Parisian fashionable circles,
under the baton of conductors such as Charles Bordes, Jules Griset (director of the Société
chorale d’amateurs), Walther Straram (then chief music coach at the Opéra-Comique), Abel
Duteil d’Ozanne (who conducted the ‘l’Euterpe’ choral ensemble at the house of the Princesse
de Polignac), and Désiré-Émile Inghelbrecht, as well as Saint-Saëns and Hahn themselves.
Gabriel Fauré also became involved when in 1895 Marguerite de Saint-Marceaux asked him to
set up a chorus of amateurs to entertain in her own salon.
It was sheer enthusiasm that motivated these choirs – whether a cappella or with piano
accompaniment – who in their own way became part of the great movement of Orphéons,
i.e. amateur choral or instrumental wind ensembles, mainly from the middle and working
classes both in Paris and in the provinces, that had been flourishing since the 1830s. It was
for this kind of choral society that Saint-Saëns wrote most of his pieces for vocal ensemble.
english
Hahn’s piece À la lumière – recorded here for the very first time, and giving this CD its title
– was also composed for groups of Orphéons, as a test piece for the Grand International
Music Competition organised by the city of Cannes for the Whitsun Festival of 1925. Its rich
harmonic process, unsettled and full of surprises, is matched by the sophistication of the
texture for mixed a cappella choir, constantly refreshed by different layouts for the part-writing,
and complex divisi and sub-divisi, reflecting the demandingly high musical standards of these
amateur ensembles.
Saint-Saëns and Hahn were both inspired by the madrigals and polyphonic Renaissance
chansons being rediscovered at the time (by composers such as Josquin des Prés, Clément
Janequin, and Claude Le Jeune), but they also drew freely on baroque and classical works
(Saint-Saëns in particular restoring music by e.g. Lully, Charpentier, Rameau, and Gluck) in
their quest to renew the French choral tradition. Both composers had the aim of drawing public
attention to the poetic texts they set, of making them understood and underlining their prosody,
while presenting a great diversity of vocal combinations underneath the deceptive surface of
a predominantly homorhythmic texture. The transparently tonal language nevertheless affords
many harmonic refinements, with Hahn in particular often applying discreet modal touches,
inspired by his penchant for the culture of an idealised Ancient Greece.
In this way, the choral works of Saint-Saëns and Hahn represent an essential link – albeit one
still frequently neglected, even at times forgotten – in the historical tradition of French secular
choral music, to a certain extent preparing the way for the iconic choral works of Debussy,
Ravel and Poulenc.
› MENU
Man kann es nicht oft genug betonen: Das A-cappella-Repertoire ist der Heilige Gral
der Vokalmusik. Es bildet eine jedem unmittelbar zugängliche sinnliche Erfahrung,
die jedoch anspruchsvoll und oft ungewohnt für den Zuhörer ist.
Hahn und Saint-Saëns erweitern die persönliche Beziehung, die man zu Gedichten
aufbauen kann, auf grenzenlose und anrührende Weise. Ganz im Gegensatz zu der
überbordenden Virtuosität seiner Klaviermusik erfordern Saint Saëns’ Chorwerke
eine andere, nämlich asketische Form der Virtuosität. Hahn hingegen verlangt nach
einer paradoxen Arbeit an der Spontaneität (wohl ein Bestandteil des französischen
Stils, der gewöhnlich wenig Beachtung findet), die seiner Musik eine große
deutsch
Geschmeidigkeit und expressive Kraft verleiht.
Diese Suche nach einem nie endenden Dialog zwischen Wort und Ton konnte ich in der
vorliegenden Aufnahme umsetzen, dank einer über zehnjährigen Zusammenarbeit
mit den talentierten Sängern von Accentus, dem scharfen Gehör von Josquin
Macarez und Benoît Gaspard und der wohlwollenden Aufmerksamkeit von Laurence
Equilbey.
Der Klang der Worte – als Schlüssel zur Bedeutung – leitete mich bei der musikalischen
Interpretation und regte mich dazu an, verstärkt mit der poetischen Vorstellungskraft
der Sänger zu arbeiten und weniger mit Chor- und Gesangstechnik, obwohl diese
für die Bildung des Gesamtklangs unverzichtbar ist.
Mit diesem Repertoire ins Studio zu gehen, ist für Musiker – die sich üblicherweise in
der Konzertsituation deutlich wohler fühlen – eine äußerst riskante Angelegenheit.
Es wäre daher für uns eine große Freude, wenn wir bei den Hörern die Lust wecken
könnten, diese Musik erneut zu genießen oder selbst aufzuführen, weil man darin
etwas aus unserer Kulturgeschichte entdecken kann, das aus dem Verborgenen zu
uns spricht, ungeschminkt und frei von Klischees...
Christophe Grapperon
chorwerke aus der belle époque
camille saint-saëns (1835-1921) und reynaldo hahn (1874-1947)
von stéphan etcharry
Zwar haben diese beiden musikalischen Schlüsselfiguren der Dritten Republik zahlreiche
Vokalkompositionen geschrieben – Opern (und Hahn auch Operetten), Kantaten und Oratorien,
geistliche Vokalmusik und vor allem zahlreiche Lieder für Singstimme und Klavier –, aber ihre
weltliche Chormusik steht eher selten im Fokus. Obwohl dieses Repertoire, das (abgesehen
deutsch
von einem späten Werk von Hahn aus dem Jahr 1925) aus einem Zeitraum von dreißig Jahren
zwischen ca. 1880 und 1913 stammt, relativ klein und eher im privaten Bereich angesiedelt
ist, ist es nicht weniger bedeutsam und verdient ebenfalls Beachtung.
Von frühester Jugend an hatte Hahn Saint-Saëns’ Kunst sehr bewundert. Im August 1895,
als er sich mit Marcel Proust in Dieppe aufhielt, begegnete der junge Mann seinem Vorbild
zum ersten Mal. Saint-Saëns besuchte dort seine Freundin Madeleine Lemaire, die das
Liebespaar zu einem Urlaub eingeladen hatte. Obwohl eineinhalb Generationen zwischen
ihnen lagen, entwickelte sich eine enge und nicht spannungsfreie Beziehung zwischen den
beiden Komponisten, die sich vor allem in den Pariser Salons der vornehmen Gesellschaft
begegneten, in denen auch Musiker, Künstler, Literaten und Politiker verkehrten.
Hahn komponierte seine Chorwerke hauptsächlich für solche gesellschaftlichen
Zusammenkünfte der Belle Époque (1911/12 auch für die Chöre der École Engel-Bathori
in der Rue du Vieux-Colombier). Sie wurden von Laiensängern vorgetragen, die zu diesen
mondänen Kreisen gehörten und unter der Leitung von Dirigenten wie Charles Bordes,
Jules Griset (der die Société chorale d’amateurs leitete), Walther Straram (damals Chef
de chant an der Opéra-Comique), Abel Duteil d’Ozanne (der die Chœurs de l’Euterpe bei
Prinzessin de Polignac leitete), Désiré-Émile Inghelbrecht, aber auch Saint-Saëns und Hahn
selbst standen. Im Jahr 1895 wurde auch Gabriel Fauré von Marguerite de Saint-Marceaux
gebeten, einen Laienchor für die Stammgäste ihres Salons zu gründen.
Dies zeigt, wie groß die Begeisterung für Chormusik – a cappella oder mit Klavierbegleitung – in
diesem Kontext war. Sie ging einher mit der großen Orphéon-Bewegung, die seit den 1830-er
Jahren in Paris und in der Provinz florierte und in deren Rahmen zahlreiche Amateurensembles
für Chor- oder Instrumentalmusik (Bläser) für Bürger aus der Mittel- und Unterschicht gegründet
wurden. Saint-Saëns schrieb die meisten seiner Vokalwerke für derartige Chorvereine. Hahns
Stück À la lumière, das hier als Erstaufnahme vorliegt und dem Album seinen Namen gab, wurde
ebenfalls für solche Formationen komponiert und war beim Grand Concours International de
Musique der Stadt Cannes (Pfingsten 1925) als Pflichtstück vorgeschrieben. Der Reichtum des
besonders unvorhersehbaren und überraschenden harmonischen Verlaufs sowie die Behandlung
des gemischten Chors a cappella, dessen Textur sich dank der vielfältigen Unterteilungen der
deutsch
Stimmgruppen ständig verändert, spiegeln den hohen musikalischen Anspruch und die Qualität
wider, die in diesen Amateurensembles herrschten.
Saint-Saëns und Hahn bezogen ihre Inspiration aus dem Repertoire der damals wiederentdeckten
mehrstimmigen Madrigale und Lieder der Renaissance (Josquin des Prés, Clément Janequin,
Claude Le Jeune etc.), aber auch aus barocken und klassischen Opernchören (Saint-Saëns
„ rekonstruierte „ Werke von Lully, Charpentier, Rameau, Gluck u.a.), um die französische
Chortradition weiterzuführen und zu erneuern. Beide legten Wert darauf, die vertonten Gedichte
sowohl im Hinblick auf ihre Verständlichkeit als auch auf ihre Prosodie zu würdigen und hinter
dem trügerischen Anschein eines dominierenden homorhythmischen Gefüges eine große
Vielfalt an Stimmkombinationen und unterschiedlichen Besetzungen anzubieten. In einer
eindeutig tonalen Tonsprache sind zahlreiche harmonische Raffinessen zu finden, wobei Hahn
nicht davor zurückschreckt, manchmal diskrete modale Einsprengsel zu verwenden, die vor
allem von einer idealisierten griechischen Antike inspiriert sind.
Die Chorwerke von Saint-Saëns und Hahn bilden ein wesentliches – wenn auch oft
vernachlässigtes und vergessenes – Element in der Geschichte der weltlichen französischen
Chormusik und sind gewissermaßen Vorläufer der berühmten Chorwerke von Debussy, Ravel
und Poulenc.
› MENU
CAMILLE SAINT-SAËNS (1835-1921)
4 DES PAS DANS L’ALLÉE, OP. 141 n° 1 FOOTSTEPS ON THE GARDEN PATH
Maurice Boukay (1866-1931)
Tombez, souvenirs, tombez feuille à feuille, Fall, memories, fall leaf upon leaf,
Faites un tapis de vos ors défunts. Make a carpet of your dying gold.
Les fleurs reviendront pleurer leurs parfums. The flowers will return to weep their scents.
Mais reverrons-nous celle qui les cueille ? But shall she return who gathered them?
Vers quel silence ? en quelle allée Into what silence, along which path did she
S’est-elle en un beau soir allée ? Pass and disappear, on that fine evening?
Dormez, feuilles d’or, parmi l’avenue, Sleep, golden leaves, along the avenue,
Gardez dans vos plis le pli de ses pas. And retain the imprint of her steps.
Celui-ci plus las inclinait plus bas This one, more weary, let her soul stoop
Son âme vers moi qui l’ai méconnue. Down to me, yet I did not understand it.
Vers quel silence ? en quelle allée Into what silence, along which path did she
S’est-elle en un beau soir allée ? Pass and disappear, on that fine evening?
Tombez, souvenirs ! glissez feuille à feuille, Fall, memories! Leaf upon leaf,
Recouvrez ses pas de vos ors défunts. Cover her steps with your dying gold.
D’autres fleurs viendront pleurer Other flowers will spring up to weep
[leurs parfums ! [their scents!
Mais plus ne viendra celle qui les cueille ! But she who gathers them will not return!
Vers quel silence ? en quelle allée Into what silence, along which path did she
S’est-elle en un beau soir allée ? Pass and disappear, on that fine evening?
Salut ! car avant toi les choses n’étaient pas. Hail! for before you were, nothing existed.
Salut ! douce ; salut ! puissante. Hail! gentle being, hail! all-powerful one.
Salut ! de mes regards conductrice innocente All hail! innocent guide of my every gaze
Et conseillère de mes pas. And counsellor of my footsteps.
Par toi sont les couleurs et les formes divines, Through you, colours and divine forms exist,
Par toi, tout ce que nous aimons. Through you comes all that we love.
Tu fais briller la neige à la cime des monts, You make snow glisten on the mountain peaks
Tu charmes le bord des ravines. You charm the edge of the ravine.
Tu fais sous le ciel bleu fleurir les colibris You make hummingbirds blossom under
Dans les parfums et la rosée ; [the blue sky
Et la grâce décente avec toi s’est posée Amid the scents of the dew;
Sur les choses que tu chéris. And everything decent and graceful
Settles upon all you.
Le matin est joyeux de tes bonnes caresses ; Morning rejoices in your fond caresses;
Tu donnes aux nuits la douceur, You give a gentleness to the night
Aux bois l’ombre mouvante et la molle To the woods you give mobile shade,
[épaisseur [and a thick cushion
Que cherchent les jeunes tendresses. Sought out by the amorous young.
Par toi la mer profonde a de brillantes fleurs Through you, the deep sea holds brillant
Et de blonds nageurs que tu dores. [flowers;
Au ciel humide encor et pur, tes météores You give blond swimmers a golden lustre
Jettent l’éclat des sept couleurs. In the pure, still humid sky, your meteors
Emit all the radian colours of the rainbow.
Lumière, c’est par toi que les femmes Light, it is your doing that women are lovely
[sont belles Under your glorious clothing;
Sous leur vêtement glorieux ; And your limpid brightness, enlivening
Et tes chères clartés, en passant par [their eyes
[leurs yeux, Pours out ever new delights.
Versent des délices nouvelles.
Sois ma force, ô Lumière ! So be my strength, oh Light!
[et puissent mes pensées, [and may my thoughts
Belles et simples comme toi, As beautiful and simple as you are,
Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta foi Unfold in gracious peace, under your rule,
Leurs formes toujours cadencées ! Their subtly-measured forms!
Donne à mes yeux heureux de voir Grant that my eyes may see for years to come,
[longtemps encor, In serene, voluptuous contentment,
Dans une majesté sereine, Beauty like a great queen, walking erect
La Beauté se dressant marcher comme Beneath your chaste golden crown.
[une reine
Sous ta chaste couronne d’or.
Et, lorsque dans son sein la Nature des choses And when in its breast the Nature of Things
Formera mes destins futurs, Shall shape my future destiny,
Reviens baigner, reviens nourrir de tes flots Return once more, and in your pure waves
[purs [bathe and nourish
Mes nouvelles métamorphoses. My new metamorphoses.
Ô Lumière. Oh Light.
RONDELS RONDELS
› MENU
Émissions
Concerts
Webradios
Podcasts...
#noblabla
#sérénité
#100%gratuit
#illimité
Ce monde
a besoin de
musique.
accentus, centre national d’art vocal Paris Île-de-France – Normandie, bénéficie du soutien
de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France, du Ministère de la culture
et est subventionné par la Ville de Paris, la Région Île-de-France et la Région Normandie.
Il reçoit également le soutien de la SACEM. Le chœur est en résidence à l’Opéra de Rouen
Normandie. Les activités de diffusion et d’actions culturelles d’accentus dans le département
bénéficient du soutien du Département des Hauts-de-Seine. La Fondation Bettencourt Schueller
est son mécène principal. accio, le cercle des amis d’accentus et d’Insula orchestra, soutient
ses actions artistiques et pédagogiques.
Retrouvez également tout le matériel artistique créé et utilisé pour l’enregistrement du disque.
lecen.eu
enregistrement réalisé par france musique, les 20 et 21 octobre 2021
à l’auditorium de la maison de la radio et de la musique
Remerciements aux équipes techniques de Radio France –
Musicien metteur en ondes Benoit Gaspard – Prise de son Jean-Louis Deloncle –
Post production Allison Ascrizzi – Technicien plateau Guillaume Leplège
› MENU
ALPHA 864