Haccp Abc
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HYGIENE EN RESTAURATION
COLLECTIVE
PREVENTION DES RISQUES PAR
LA METHODE HACCP
De nombreuses crises comme celle de l'ESB, des poulets belges à la dioxine, de l'affaire Coca-Cola ou
encore des fromages époisses, contaminés par la Listeria, ont révélé que le risque" 0" en matière de sécurité
alimentaire n'existait pas.
Les consommateurs veulent aujourd'hui des garanties sur leur alimentation et les industriels et les pouvoirs
publics doivent prendre en compte leurs revendications.
L’hygiène, en restauration collective revêt une importance majeure, en particulier, en raison du nombre de
personnes y prenant leurs repas ; la restauration collective à caractère social concerne toute la population : du
nourrisson (à la maternité, en crèche) à la personne âgée, pour ne retenir que ces deux exemples : on notera
la fragilité exceptionnelle de ces catégories de consommateurs.
Il est donc essentiel de protéger les convives par des techniques performantes de prévention des risques… en
n’oubliant pas des données importantes : l’aspect nutritionnel et organoleptique des repas !
L’arrêté du 9 mai 1995 réglementant l’hygiène des aliments remis directement au consommateur : il
regroupe tous les établissements de restauration dite commerciale (cf article 1 du présent arrêté) ;
L’arrêté du 29 septembre 1997 fixant les conditions d’hygiène applicables dans les
établissements de restauration collective à caractère social (article 1er du présent arrêté).
L’ancienne réglementation (avant ces arrêtés) s’appuyait uniquement sur des obligations de moyens, ces
nouveaux arrêtés sont basés sur des obligations de résultats : produire sain et en fournir les garanties. Pour
se faire, il appartient aux professionnels de procéder à des autocontrôles dont la nature et la fréquence
seront déterminées par une démarche d’analyse des risques et de maîtrise des étapes de production où ils
peuvent s’exprimer (les points critiques). Pour établir la nature et la périodicité des
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autocontrôles, les nouveaux textes s’appuient sur l’identification des risques et la mise en œuvre de
procédures définies à l’avance. La méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point – analyse des
risques, maîtrise des points critiques) permet une approche raisonnée pour réaliser ce « travail » (article 5 de
l’arrêté du 29.09.97).
La nouvelle réglementation va plus loin dans les obligations de résultats ; Cette nouvelle réglementation est
contenue dans le « PAQUET HYGIENE » qui inclut plusieurs règlements européens :
directive 2002/99 fixant les règles de police sanitaire.
règlement 178/2002 (le « socle ») fixant les principes généraux de la législation
alimentaire,
règlement 852/2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires,
règlement 853/2004 fixant les règles spécifiques aux denrées animales,
règlement 183/2005 relatif aux aliments pour animaux,
règlement 854/2004 relatif aux règles spécifiques d’organisation des contrôles officiels
(concernant les denrées animales),
règlement 882/2004 réglementant les contrôles officiels,
Le règlement 852/2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires établit les règles générales d’hygiène applicables à toutes les denrées
alimentaires à destination des exploitants du secteur alimentaire. Il abroge la directive 93/43 CEE qui était le fondement des textes nationaux :
09/05/95, 29/09/97, 03/04/96 (relatif aux établissements d’entreposage), 20/07/98 (relatif aux transports). Cependant, nous verrons dans les pages
suivantes que ces textes, en particulier, l’AM 29/09/97 sont encore appliqués et applicables car on ne trouve dans les nouveaux textes aucune
nouvelle recommandation…
Nous étudierons essentiellement le règlement 852/2004 en insistant sur les obligations de résultats ; pour
trouver les moyens d’atteindre ces résultats, le responsable de l’établissement devra :
- mettre en œuvre des procédures en se basant sur le système HACCP, les utiliser, les mettre à
la disposition des organismes de contrôle,
- se servir des guides de bonnes pratiques d’hygiène (GBPH)… toujours pas parus pour la
restauration collective !
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B. LA METHODE HACCP
INTRODUCTIO
Cette démarche est née aux USA vers la fin des années soixante dans l’industrie
chimique. Les pionniers furent en particulier Pillsbury Corporation. La partie « analyse
des danger » a été spécifiquement adaptée aux besoins des industries alimentaires, à
partir d’autres « outils qualité » utilisés dans les industries mécaniques.
Elle a été réfléchie dès 1969 et adaptée spécifiquement dès 1972 aux besoins de
l’industrie alimentaire (programme de la NASA, US Natick Army Laboratories, industrie
américaine de la conserve : conception et réalisation de l'alimentation de cosmonautes
par les entreprises travaillant pour la NASA
ACTIONS CORRECTIVES : actions à mettre en oeuvre en cas de dérive. Elles impliquent les mesures pour
rétablir la maîtrise du procédé d’une part et les mesures pour traiter les produits non conformes d’autre part.
CRITÈRE : Valeur cible (ou tolérance) relative à une (ou plusieurs) caractéristique(s) physique, chimique,
sensorielle ou microbiologique du procédé et/ou du produit. Le respect des valeurs cibles (ou tolérances)
établies est impératif pour assurer et s'assurer de la maîtrise effective d'un CCP.
GESTION DE LA TRAÇABILITE : c’est la mise en place d’un système documentaire (papier ou informatique)
qui gère de manière totalement intégrée l’origine et le devenir des produits, de leur production primaire jusqu’à
leur distribution.
PLAN HACCP : document (ou ensemble de documents) écrit, énonçant les pratiques, les moyens, la
séquence des activités et les procédures formelles se rapportant à un produit ou à un danger particulier, dans
le contexte de la mise en œuvre de l’HACCP et liés à l’analyse des risques et la maîtrise des CCP.
POINT CRITIQUE POUR LA MAÎTRISE : ou CCP, de l’anglais « critical control point » : c’est le point ou
l’étape opérationnelle/procédure qui peut et doit être maîtrisé afin de prévenir ou d'éliminer un danger ou de
réduire son occurrence à un niveau acceptable. La perte (ou absence) de maîtrise d'un CCP conduit à un
risque inacceptable au regard de la sécurité du produit. Point où est effectuée de façon effective la maîtrise,
en amont ou en aval du point où s’exprime le danger.
REVUE : ensemble des dispositions d’actualisation du plan HACCP établi. Les révisions du système HACCP
doivent intervenir à intervalles réguliers et planifiés à l’avance, et à chaque fois qu’un élément nouveau le
justifie (lancement d’un nouveau produit, nouveau procédé de fabrication, agrandissement de l’usine,...).
SURVEILLANCE : ensemble des moyens opérationnels mis en oeuvre pour s’assurer que les CCP restent
maîtrisés.
SYSTÈME HACCP : Résultats de l'organisation pour la mise en œuvre et l’application du plan HACCP
(structures, responsabilités, ressources, procédures et procédés).
L'assurance qualité est une méthode d'analyse et d'amélioration mise au point par l'armée américaine pour
accroître l'efficacité de ses forces militaires. Le principe de cette démarche était la suivante : " être plus
efficace à moindre coût " (coût humain, matériel, en munitions). Cette théorie a très vite été appliquée par
l'industrie, où elle est maintenant très étendue, elle fait son apparition depuis quelques années dans le secteur
Agro - alimentaire.
La qualité : ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou d'un service qui lui confèrent l'aptitude
à satisfaire des besoins exprimés (services et satisfactions) ou implicites (sécurité et santé).
L'Assurance Qualité : A la différence du contrôle qualité (simple constat de conformité ou de non conformité
fait au cours d'une inspection, vétérinaire par exemple), l'Assurance Qualité est " un ensemble d'actions
préétablies et systématiques permettant de s'assurer qu'un produit ou qu'un service satisfera aux
exigences exprimées. "
En résumé l'AQ c'est :
écrire (ou décrire) les actions qui doivent être faites,
faire les actions qu'on a écrit devoir faire,
vérifier que l'on a bien fait les actions que l'on a écrit devoir faire,
enfin, conserver des traces écrites des actions faites et des contrôles de ces actions.
En ce qui concerne l'agro-alimentaire, l'Assurance Qualité assure que les produits finis présentent la
fiabilité nécessaire sur le plan des caractéristiques recherchées (services et satisfactions "visibles par
le consommateur") et implicites (sécurité et santé).
L'Assurance Qualité est donc un ensemble de preuves et d'informations qui permet de donner confiance. Elle
prévient les erreurs au lieu de les constater (sanctions) et répare donc les causes plutôt que les
conséquences.
En conclusion l’HACCP s’inscrit pleinement dans un système qualité plus complexe telle qu’une démarche de type ISO 9000 (version
2000) par exemple.
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B.2. La méthode HACCP
HACCP : un outil organisationnel imposé par la réglementation
Il est à présent obligatoire, en restauration collective, de mener une analyse du risque alimentaire. L’article
5 « analyse des risques et maîtrise des points critiques » du RE (règlement européen) 852/2004 précise : (1)
Les exploitants du secteur alimentaire mettent en place, appliquent et maintiennent un ou plusieurs
procédures permanentes fondées sur les principes HACCP ».
En effet, les responsables d’établissement sont tenus d’apporter la preuve de l’innocuité de leur
préparation en mettant en place des procédures permettant de prouver qu’ils ont agit avec « diligence » et
qu’ils sont tous mis en œuvre pour limiter tout risque pour le consommateur.
. Définition
Hazard Analysis Critical Control Point --- Analyse des dangers et maîtrise des points critiques
Méthode permettant d'identifier et d'évaluer les dangers associés aux différents stades du processus de
production d'une denrée alimentaire et de définir les moyens nécessaires à leur maîtrise. Elle doit être
considérée comme une approche raisonnée, organisée et systématique visant à donner la confiance
appropriée en ce qu'un produit satisfera aux exigences de sécurité.
Ils s’agit d’analyser le risque alimentaire, c’est à dire touts les incidents qui ont une occurence importante de
survenir en cuisine et des conséquences suffisamment graves pour qu’on les étudie.
L’autre partie du programme prévoit de maîtriser l’expression de ce risque en cuisine. Ici interviendra la
notion de point critique que nous définirons ultérieurement.
B.3 Les sept principes de la méthode – art. 5 Analyse des risques et maîtrise des points critiques – RE
852/2004
1. identifier tout danger qu’il y a lieu de prévenir, d’éliminer ou de ramener à un niveau acceptable ;
2. identifier les points critiques aux niveaux desquels un contrôle est indispensable pour prévenir ou
éliminer un danger ou pour le ramener à un niveau acceptable ;
3. établir, aux points critiques de contrôle, les limites critiques qui différencient l’acceptabilité de
l’inacceptabilité pour la prévention, l’élimination ou la réduction des dangers identifiés ;
4. établir et appliquer des procédures de surveillance efficace des points critiques de contrôle ;
5. établir des actions correctives à mettre en œuvre lorsque la surveillance révèle qu’un point critique de
contrôle n’est pas maîtrisé ;
6. établir des procédures exécutées périodiquement pour vérifier l’efficacité des mesures visées aux
points 1 et 5 ;
7. et établir des documents et des dossiers en fonction de la nature et de la taille de l’entreprise pour
prouver l’application effective des mesures visées aux points 1 et 6.
Chaque fois, que le produit, le procédé ou l’une des étapes subissent une modification, les exploitants du
secteur alimentaire revoient la procédure et y apportent les changements requis.
B.4 Application et contrôle de la méthode
extrait du point 4, art.5 Analyse des risques et maîtrise des points critiques – RE 852/2004
« Les exploitants du secteur alimentaire :
a) démontrent aux autorités compétentes qu’ils se conforment au paragraphe 1 (mise en place de la
méthode HACCP)(…)
b) veillent à ce que tout document décrivant les procédures élaborées conformément au présent article
soit à jour à tout moment
c) conservent out autre document et dossier pendant une période appropriée.
Ce règlement prévoir également (art.6) un échange étroit entre le responsable de l’établissement et les organismes de contrôle.
Pour mettre en place cette méthode de façon efficace, et pour prévoir les moyens nécessaires afin d’atteindre
les résultats escomptés, les art. 7, 8 et 9 prévoient la mise en place (après rédaction) de Guides de Bonnes
Pratiques d’Hygiène (GBPH) nationaux, puis communautaires.
Les GBPH concernant la restauration collective n’est toujours pas paru, nous nous baserons donc sur les
anciennes exigences pour comprendre comment atteindre les objectifs de sécurité sanitaire.
7
B.5 HACCP en pratique
La méthode HACCP est développée dans le CODEX ALIMENTARIUS (issue d’un programme mixte de la
FAO et de l’OMS dans les années 80) où elle est présentée en 14 étapes :
Il faut préciser :
o le produit qui fera l’objet de l’étude,
o la nature des dangers qui seront considérés (microbiologiques, chimiques, physiques...),
o l’étape ultime jusqu’à laquelle la qualité doit être garantie (en général : consommation...).
il serait en effet impossible dans une cuisine de réaliser un plan HACCP pour l’ensemble des
recettes existantes. On travaillera plutôt par groupe d’aliments ou par type de recettes
(barèmes temps – températures).
Le RE 852/2004 laisse la possibilité d’alléger cet aspect en privilégiant le « savoir faire ».
On choisira les personnes de l’entreprise possédant des connaissances et une expérience et directement
impliquées dans la construction et la maîtrise de la sécurité : par exemple le chef de cuisine, des agents de
restauration, un gestionnaire et une personne pour animer les séances de travail (responsable qualité, le
« RAQ »)
3. Description du produit
Etude et description des matières premières, ingrédients, produit en cours de fabrication et produit fini (=
audit) qui permet d'apprécier le rôle joué par les différents facteurs sur l'apparition d'un danger ou sur
l'accroissement du danger.
Concrètement :
lister les matières premières cahier des charges fournisseurs ;
lister les produits finis fiches techniques, menus ;
lister les emballages et conditionnements.
4. Identification de l’utilisation attendue
On réalise un audit du procédé. Il faut faire un diagramme de fabrication de l'arrivée dans l'établissement
jusqu'à la remise au consommateur en passant par toutes les étapes (livraison consommation).
Cette étape est particulièrement compliquée : on peut réaliser une multitude de diagramme ; on fait en général
des choix : en restauration collective, on opte souvent par des diagrammes par famille de procédés (ex.
diagramme de fabrication des viandes braisées et ragoûts, diagramme de fabrication des salades
composées…).
6. Vérification sur site du diagramme de fabrication
indispensable pour s’assurer de la fiabilité du diagramme et de l’exhaustivité des informations recueillies, elle
aura lieu sur le site.
12. Etablissement d'une documentation pour permettre le suivi de tous les paramètres voulus.
13. Gestion des documents : l’ensemble des documents élaborés ( procédures, instruction de travail, fiches
d'enregistrement, résultats des contrôles et autocontrôles, actions correctives...) doit être archivé et remis à
jour régulièrement.
Ceci permet à l'entreprise de créer une base de données internes (un "historique") qui lui permettra
d'anticiper à long terme les problèmes qu'elle pourrait rencontrer.
14. Vérification que le système fonctionne bien (réalisation d'audits internes et externes).
10
DIAGRAMME DE FABRICATION
Huile
Cuisses de poulet Moutarde Champignons
Sel, poivre Crème fraîche
oignons
sauter
A chaud, en barquettes
thermoscellées
Refroidissement rapide
à 10 °C en (-) de 2 heures
LIAISON FROIDE
Chambre froide
3°C
11
33
STHE : Hyg en restauration collective CaPLP
DETERMINATION DES DANGERS PAR LA METHODE DES 5M - Fiche Hebdomadaire
Non STOP
Question n°2 : Cette étape est-elle destinée à éliminer le danger ou à en réduire l’occurrence à un
niveau acceptable
Non Oui
Question n°3 : Une contamination peut-elle intervenir à cette étape ou le danger peut-il s’accroître
jusqu’à un niveau inacceptable ?
Question n°4 : Une étape ultérieure peut-elle éliminer le danger ou en réduire l’occurrence à un
niveau acceptable ?
Pour déterminer les CCP on reprend l’ensemble des dangers afin de les estimer.
Une première possibilité est donc d’utiliser l’arbre de décision. Cet outil est utile mais on peut
l’employer en corrélation avec un autre : la détermination des CCP par cotation.Il est très utile dans l’industrie
Agro-Alimentaire.
Le système de cotation choisi tient compte de trois critères : la gravité du danger, sa fréquence
d’apparition et sa fréquence de non détection.
On choisit ensuite trois coefficients pour hiérarchiser ces critères (1, 3 et 5) :
On multiplie ensuite ces différents coefficients entre eux, ce qui nous donne une « note » maximale égale à
125.
On définit ensuite à partir de quelle note, un danger est suffisamment important pour être considéré comme un
point critique ( 15 par exemple).
La cotation est effectuée par les membres de l’équipe HACCP, ce qui permet d’obtenir une idée plus juste de
la détermination des CCP.
Il faut noter que cette méthode a pour avantage, par rapport à la précédente, de pouvoir chiffrer la gravité du
danger, cependant une note faible n’est pas toujours significative. Le danger peut présenter une gravité
importante et une fréquence d’apparition et de non détection faible : ce n’est pour cela que cette étape sera un
point critique...
Le point important de cette méthode est de mener une analyse de fond des dangers à tous les niveaux, et
d’essayer de les évaluer en faisant appel à l’expérience de chacun.
INSTRUCTION DE TRAVAIL
Sur les viandes suivantes : Bœuf , veaux, volaille il faut contrôler pour chaque camion
déchargé :
Valeur cible
Point
critique
Remplir la fiche d'enregistrement "réception des matières premières" qui doit comporter le visa du
Réceptionnaire et du livreur (AQ/instru/recept.Ctrldec).
Le contrôle de la température est effectué suivant l'instruction "Prise de température à la réception"
(AQ/instru/temprecept.Ctrldec).
Le plan comprend :
la fréquence,
les procédés,
le responsable,
les moyens de vérification.
Pour être efficace, un plan doit : être adapté à la cuisine ou à l’entreprise, conclure la démarche HACCP, être
scrupuleusement suivi, être révisé autant que besoin.
Introduction
1) Définition
2) Présentation des locaux
3) Plan de la cuisine
4) Les 7 principes de l’HACCP
I L’Equipe de travail
II Schéma Général de la production
III Définition des produits
STHE : Hyg en restauration collective CaPLP
IV Procédures (générale, spéciale, repas cacher, suspicion TIAC)
V Protocoles
VI Documents d’enregistrement
VII Règles élémentaires d’hygiène
VIII Instruction de travail
IX Organigramme
X Fiche de poste
XI Les Plans (formation, Rangement, Nettoyage, Maintenance, Dératisation/désinsectisation, Surveillance de
l’eau, surveillance des surfaces
XII Contrôle DSV et Audit de la cuisine centrale
Les nouveaux règlements font état de la responsabilité pénale du responsable de l’établissement en cas de
mise en danger du consommateur. Les dangers sont de plusieurs types :
Microbiologique,
Toxique (lié à des substances toxiques),
Physique, et chimique,
Nutritionnel.
C.1 Le danger microbiologique
Le danger microbiologique est le plus redouté et le plus courant, il est à l’origine des Toxi Infections
Alimentaires Collectives (TIAC).
C.1.1 Définition des TIAC
L’article 33 de l’arrêté du 29.09.97 définit les TIAC comme :l’apparition d’au moins deux cas groupés de
symptomatologie similaire (en général gastro-intestinale) dont on peut rapporter la cause à une origine
alimentaire commune.
Les TIAC figurent dans la liste des maladies à déclaration obligatoire (décret du 10 juin 1986).
L’article L 12 du code de la santé précise que la déclaration à l’autorité sanitaire (DDASS ou
services vétérinaires) est obligatoire
« d’une part, pour tout docteur en médecine qui en a constaté l’existence, d’autre part, pour le principal occupant,
chef de famille ou d’établissement, des locaux où se trouve le malade »
Germes responsables :
Salmonella a été isolée dans 64 % des foyers pour lesquels l'agent a été identifié et le sérotype Enteritidis
était prédominant (59 % des foyers dus à Salmonella).
Un balancement existe entre les divers agents contaminants, et si les TIAC à Salmonelles diminuent, celles
dépendant de staphylococcus aureus augmentent un peu.
D'une manière générale une T.I.A regroupe l'ensemble des maladies d'origine alimentaire liées à la
prolifération (pouvoir invasif) de bactéries pathogènes (capacité à provoquer une maladie) sécrétant ou non
une toxine.
Si la T.I.A est liée à la présence d'une toxine produite par le germe qui se développe en même temps dans
l'organisme, on parle de toxinoinfection (ex: choléra).
STHE : Hyg en restauration collective CaPLP
Si le micro-organisme n'est plus présent dans l'aliment mais a eu le temps de produire sa toxine on parle
d'intoxination (S. aureus).
T.I.A due au
pouvoir invasif de
la bactérie* Toxino-infection* Intoxication
Intoxination* Histaminique
(allergie)
STHE : Hyg en restauration collective CaPLP
Rotavirus
Hépatite
Toxoplasma
Dinoflagelées
Trichinella
Rotavirus
Hépatite
Toxoplasma
Dinoflagelées
Trichinella
Les document qui suivent, montrent la répartition du nombre de foyers et du nombre de malades par cause et
par lieu d’intoxication.
Le danger chimique et le danger « physique » étant plus facilement identifiables, nous étudierons
essentiellement le danger microbiologique… le plus redouté.
En ce sens, les responsables de restauration collectives doivent tout mettre en œuvre pour :
Eviter l’apport microbien (par des denrées souillées…),
Limiter la multiplication microbienne (par un stockage adapté…),
Assurer autant que possible l’assainissement du produit (désinfection des crudités, cuisson suffisante
des plats…)
On distingue les hypersensibilités individuelles, comme les allergie au gluten, à l’amidon aux arachides
mais aussi des allergies dues à des résidus de traitement (antibiotiques, pénicillines).
Par exemple dans les poissons on peut trouver des molécules allergisantes (proviennant de mauvaises conditions
d’éviscération, de mauvaises conditions de transport…).
Il est donc essentiel de vérifier la fraîcheur des poissons, de procéder à l’analyse régulière des produits livrés,
de garantir des bonnes conditions de conservations (transport, stockage).
Aliments incriminés :
Troubles constatés :
Prise de mesures immédiates (introduite par le règlement Obligation de notifier les risques
et provisoires par les autorités 178/2002) présentés par leurs produits :
But : préserver la santé publique Pas d’obligation de moyen - si une analyse microbiologique
(conservation de l’étiquette, n° n’est pas conforme par
de lot…) exemple : obligation d’en faire
Mais obligation pour le état aux autorités compétentes
professionnel d’être en mesure (DDSV)
d’identifier sans délai le circuit
de commercialisation du produit
(en amont et en aval)
Par exemple la liaison chaude préconise de garder les aliments à 63°C. pourquoi pas plus ?
A 55 degré les molécules de collagène commences à se dissoudre, ce qui permet à la viande de devenir
tendre, à 79 °C les principales protéines de la viande sont coagulées (cuites). Donc si l’on maintenait une
liaison chaude à 80 °C, par exemple, on continuerait à cuire notre viande. Au niveau sanitaire on aurait certes
un produit plus sûr mais au niveau organoleptique il risquerait de devenir inmangeable…
De plus on sait que 63°C correspond à la température de dénaturation des protéines de l’œuf….
Prise de mesures immédiates (introduite par le règlement Obligation de notifier les risques
et provisoires par les autorités 178/2002) présentés par leurs produits :
But : préserver la santé publique Pas d’obligation de moyen - si une analyse microbiologique
(conservation de l’étiquette, n° n’est pas conforme par
de lot…) exemple : obligation d’en faire
Mais obligation pour le état aux autorités compétentes
professionnel d’être en mesure (DDSV)
d’identifier sans délai le circuit
de commercialisation du produit
(en amont et en aval)
Par exemple la liaison chaude préconise de garder les aliments à 63°C. pourquoi pas plus ?
A 55 degré les molécules de collagène commences à se dissoudre, ce qui permet à la viande de devenir
tendre, à 79 °C les principales protéines de la viande sont coagulées (cuites). Donc si l’on maintenait une
liaison chaude à 80 °C, par exemple, on continuerait à cuire notre viande. Au niveau sanitaire on aurait certes
un produit plus sûr mais au niveau organoleptique il risquerait de devenir inmangeable…
De plus on sait que 63°C correspond à la température de dénaturation des protéines de l’œuf….