SNIR 2040-Synthèse 04-2022
SNIR 2040-Synthèse 04-2022
SNIR 2040-Synthèse 04-2022
Avril 2022
Etude du Schéma National des Infrastructures Routières à l’horizon 2040 – SNIR 2040 - Synthèse
SOMMAIRE
Liste des abréviations ________________________________________________________ 4
Abréviations Significations
DGRTT Direction Générale des Routes et du Transport Terrestre
DR Direction des Routes
DTRSR Direction du Transport Routier et de la Sécurité Routière
HCP Haut-Commissariat au Plan
ISU Indicateur de surface
km Kilomètre
METLE Le Ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau
MMDH Milliard de Dirhams
NST Nomenclature statistique des transports
OA Ouvrage d'art
OD Origine - Destination
PDR Plan de Développement Régional
PIB Produit intérieur brut
PSAS Programme spécial des aménagements de sécurité routière
PSIU Plan Stratégique Intégré d'Urgence
RGPH Recensement général de la population et de l'habitat
RN Route nationale
RP Route provinciale
RR Route régional
SETRA Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements
SGOAM Système de Gestion des Ouvrages d'art Marocain
SNIR Schéma national des infrastructures routières
TCAM Taux d'accroissement annuel moyen
TMJA Trafic moyen journalier annuel
VE Voie express
ZAAC Zone d'accumulation d'accidents corporels
1 Contexte de l’étude
Dans un environnement de plus en plus compétitif, le Maroc plus que jamais besoin d’un
secteur de transport concurrentiel et dynamique, en phase avec les chantiers structurants
engagés et les grandes réformes entamées, par notre pays, dans la perspective d’améliorer et
de la compétitivité et la productivité de son tissu économique. Par ailleurs, le Maroc dispose
d’un système d’infrastructures de transport parmi les plus performants de la région. Le réseau
routier, à travers ses différentes composantes, constitue un élément incontournable de ce
système. Il bénéficie d’un fort pouvoir d’attraction et jouit d’un rôle primordial en matière
d’accompagnement du besoin de déplacement de marchandises et de voyageurs.
Dès le début des années 1990, un ambitieux programme autoroutier a été lancé afin de doter
le pays en infrastructures modernes en mesure d’accompagnement du développement socio-
économique. En parallèle de ce premier programme et dans un souci de désenclavement de
la population rurale et d’amélioration de l’accessibilité du réseau routier, le Ministère avait
mis en place le Programme National des Routes Rurales. Face aux besoins croissants liés à la
forte augmentation de la demande en mobilité, plusieurs projets de développement du réseau
routier ont vu le jour afin d’adapter l’infrastructure routière et garantir un niveau de service à
la hauteur des attentes des usagers tout en préservant le riche patrimoine routier national.
Ces projets s’inscrivent également dans le cadre du renforcement de la sécurité routière qui
constitue, désormais, une composante essentielle dans la planification et le développement
du réseau routier. D’ailleurs, les recommandations en ce sens en termes d’adaptation du
réseau et de planification s’avèrent être un impératif de premier ordre.
Aujourd'hui, le réseau routier national doit relever plusieurs challenges afin de satisfaire les
grandes attentes de la part de tous les citoyens qui sont en interaction continue avec les
infrastructures routières: usagers, riverains, contribuables, acteurs économiques,
investisseurs internationaux, etc.
Malgré le volume des efforts fournis depuis plusieurs années, le réseau routier se trouve
encore dans l’obligation de surmonter des difficultés auxquelles il faut faire face et qui sont
de plusieurs natures : contraintes budgétaires de plus en plus fortes, réseau routier fortement
sollicité à travers une demande de transport qui ne cesse de s’accroitre, extension soutenue
de l’armature urbaine, l’insécurité routière qui subsiste toujours sur nos routes…Etc. Face à
cela, les contraintes budgétaires mènent généralement à des arbitrages difficiles à trancher
en termes de de priorisation et de programmation. Cette contrainte budgétaire oblige parfois
les donneurs d’ordre à reléguer au second degré les opérations de maintenance au profit des
extensions de réseau mettant ainsi en péril le patrimoine routier. A cet effet, une approche
globale et optimale pour l’entretien routier devrait être développée, d’autant plus que la
croissance des trafics et l’accélération des phénomènes climatiques accentuent la dégradation
de la route.
Il est clair que ces enjeux acquièrent de plus en plus d’ampleur face à d’autres facteurs
conjugués: la croissance des trafics, le développement de l’étendue de l’urbanisation dans les
différentes villes du Royaume, les impératifs du développement économiques et l’attraction
des investisseurs externes, etc. Malheureusement, malgré les progrès indéniables accomplis,
le réseau routier souffre encore de plusieurs déficiences et discontinuités en termes de
capacité, de niveau de service, d’équipement ou de couverture territoriale.
Durant les dix dernières années, la Direction des Routes s’est inscrite dans un processus
conséquent de développement afin de mettre en place les bases d’un réseau d’infrastructures
modernes, fiables et efficientes. Dans ce cadre, plusieurs études stratégiques ont été
réalisées. Parmi ces dernières, trois études affichent un fort impact sur le développement et
la gestion du réseau routier, à savoir:
Etude d’aménagement des itinéraires routiers ;
Etude du Second Schéma d’Armatures Autoroutières Nationales à l’horizon 2025 ;
Etude de modernisation du réseau routier.
Les propositions de projets issus de ces études ont été confrontées à plusieurs contraintes de
différentes types: budgétaires, organisationnelles, calendaire, priorisation, etc.
Compte tenu des différents chantiers engagés par le Royaume, et afin de donner une nouvelle
impulsion au réseau routier national, à travers la définition d’une stratégie globale
d'aménagement en matière d’infrastructures routières à l’horizon 2035, la Direction des
Routes s’est dotée en en 2014 du Plan Route 2035.
Ce Plan Route, conçu au service de l’ensemble des stratégies sectorielles nationales, s’appuie
sur les trois études citées auparavant et intègre particulièrement les besoins en matière de
développement et d’adaptation du réseau routier, induits par les plans/stratégies
sectorielles : Stratégie Nationale de Compétitivité Logistique, Plan Maroc Vert, Schéma
National d’Aménagement du Territoire, etc.
En matière d’intermodalité, le Plan Route a été fondé en tenant compte des implications de
plusieurs plans sectoriels dont essentiellement ceux relatifs aux stratégies portuaires,
ferroviaires et aériennes.
Les objectifs globaux du Plan Route 2035 sont de deux natures, comme expliqué par la figure
ci-dessous :
Le Plan Route 2035 trace le cadre et les orientations en matière d’entretien, de modernisation
et de développement du réseau routier à l’horizon 2035:
Extension du réseau des voies express à 1 600 Km à l’horizon 2035 ;
Extension du réseau autoroutier à 3 400 km à l’horizon 2035 ;
Modernisation du réseau routier : 10 000 km de traitement pour moderniser et mettre
à niveau le réseau routier national ;
Maintenance :
Elargissement de 10 000 km de routes étroites ;
Traitement de près de 10 000 km en enrobés ;
Réhabiliter plus de 1 000 Ouvrages d’art ;
Rénover 400 grands ouvrages d’art.
En plus de ses orientations projets, le Plan Route 2035 a recommandé plusieurs réflexions
complémentaires :
Le budget nécessaire à la concrétisation de l’ensemble des projets identifiés par le Plan Route
2035 s’élève à 260 MMDH (il représente annuellement environ 1,3% du PIB). Avec un
investissement annuel moyen de près de 13 MMDH, la problématique des contraintes
budgétaires prend une dimension considérable.
L’étude du Schéma national des Infrastructures Routières à l’horizon 2040 s’inscrit dans la
vision tracée par le Plan Route 2035 et vise la définition de la stratégie opérationnelle globale
d’aménagement en matière d’infrastructures routières pour les vingt prochaines années.
Les projets ainsi que l’ensemble des propositions identifiés par le Plan Route 2035 doivent
être affinés et développés dans le cadre du SNIR. Le but étant la déclinaison du Plan Route en
actions et programmes détaillés, chiffrés et priorisés en considérant 4 plans quinquennaux
entre 2020 et 2040.
En s’inscrivant dans le cadre général des recommandations du Plan Route 2035, le SNIR met à
la disposition des décideurs un document qui définit les scénarii, les options et les modalités
opérationnelles de développement du réseau routier et autoroutier à moyen et à long termes.
Plus de 20 organismes ont fait l’objet de séances de travail avec le consultant dans le cadre de
la collecte des données et du recueil des orientations pour la suite de l’étude SNIR 2040.
L’ensemble des séances de travail tenues avec les différents organismes ont été sanctionnées
par des comptes rendus.
Lors des séances de travail tenues avec les organismes cités ci-haut, un support de
présentation prévu rappelle le contexte, les objectifs, la consistance et le phasage de l’étude
SNIR 2040. Les questions (listées ci-dessous) permettent ensuite d’amorcer le débat sur
l’étude et le recueil des besoins des organismes (avant d’exprimer le besoin en données à
transmettre par l’organisme pour les fins de l’étude) :
Quelles sont les stratégies dans lesquelles est impliqué l’organisme ?
Quelles sont les interfaces de l’organisme avec les infrastructures routières ?
Quel est le ressenti général vis-à-vis les infrastructures routières marocaines ?
Quelles sont les attentes du projet SNIR 2040 ?
Quelles orientations pour projet SNIR 2040 ?
Outre le constat selon lequel la qualité des infrastructures routières reste nuancée et présente
une grande disparité entre les différentes régions du Royaume, une grande partie des
organismes consultés insistent sur la nécessité de prévoir/améliorer la connectivité aux sites
d’intérêts stratégique et économique (ports, aéroports, plateformes logistiques, zones
Groupement CID/ JLR Conseil 13
Synthèse et Schémas Directeurs des Autoroutes et des Voies Express
Etude du Schéma National des Infrastructures Routières à l’horizon 2040 – SNIR 2040 - Synthèse
Le contexte démographique national est caractérisé notamment par les éléments suivants :
87% de la population marocaine est concentrée sur 20% du territoire national,
notamment autour des zones côtières de la moitié nord du pays ;
Presque 30% de la population nationale est concentrée autour de la région Casablanca-
Rabat-Kénitra ;
La population urbaine occupe la place la plus importante au niveau de chaque région
du Maroc ;
Le contexte économique national est caractérisé notamment par les éléments suivants :
Des retombées négatives sur l’économie nationale du fait de la conjoncture
internationale : sortie de la crise sanitaire liée au COVID-19, guerre en Ukraine, etc.
90% de la création des richesses au niveau national est concentrée autour de 20% du
territoire du royaume ;
Presque 32% de la richesse nationale est créé autour de l’axe Casablanca-Rabat-
Kénitra ;
Groupement CID/ JLR Conseil 15
Synthèse et Schémas Directeurs des Autoroutes et des Voies Express
Etude du Schéma National des Infrastructures Routières à l’horizon 2040 – SNIR 2040 - Synthèse
Le réseau autoroutier ainsi que le réseau des routes nationales structurent le territoire
marocain en sept principaux corridors et des axes de desserte territoriale :
Figure 9 – La classification du réseau routier a été restructuré en mars 2018 selon les vocations des
différents axes et en cohérence avec les dynamiques économiques et territoriales
Le TMJA connait une forte disparité entre les régions du royaume avec une importance
dans l’axe Casablanca-Rabat-Kénitra ;
Plus de 56% du parc national total des véhicules est concentré au niveau de l’axe
Casablanca – Rabat.
Le parc automobile national connait une croissance soutenue depuis les 10 dernières
années avec un TCAM de 5,21%.
La forte croissance du taux de motorisation des ménages constitue l’un des principaux
déterminants de l’évolution de la demande routière ;
En guise de synthèse, le tableau suivant présente quelques grandeurs significatives
montrant le niveau important de la demande actuelle en termes de trafic :
Malgré les efforts déployés, le nombre d’accidents hors agglomération reste croissant
pour plusieurs régions ;
Le total d’accidents hors agglomération connait une forte disparité entre les
différentes régions. La Région Casablanca-Settat est concernée par presque le quart
(23%) des accidents hors agglomérations à l’échelle nationale ;
Dans le cadre du renforcement des dispositifs de lutte contre les accidents de la route,
le Maroc a opté pour une nouvelle Stratégie Nationale de Sécurité routière 2017 –
2026.
de Sécurité Routière (PSAS 2014 – 2020), porté par la Direction des Routes et la DTRSR,
a consisté en :
L’aménagement des axes stratégiques accidentogènes ;
Le traitement des zones d’accumulation des accidents.
La réduction de l’insécurité routière devrait s’inscrire dans le cadre d’une stratégie
globale de long terme combinant les volets communication, sensibilisation, prévention
et aménagement. Sur le plan international, certaines expériences ont montré leur
efficacité dans ce sens. Parmi elles, l’exemple de la démarche iRAP permet une
classification des sections routières par étoiles (allant de 1 à 5) avec une actualisation
permanente des données (sur les bases des différentes statistiques et inspections)
permettant l’amélioration ou la dégradation de la note des différentes sections (en
fonction des interventions sur les infrastructures concernées) et de ce fait du réseau
national.
Le positionnement de la route sur le marché national repose en grande partie sur les politiques
publiques en ce sens, tant sur le plan routier que sur le plan des autres modes de transport
(fer, air et mer). Il s’agit d’un aspect fondamental de l’étude, car l’objectif est d’assurer une
configuration optimale au réseau routier, lui permettant d’assurer les différentes vocations
voulues.
La maintenance du réseau routier a un double objectif: l’amélioration des conditions de
circulation et la pérennisation de la valeur du patrimoine routier. Elle peut être scindée en 3
volets:
Entretien courant réalisé annuellement ;
Entretien périodique englobant le renforcement de la structure ou
l’élargissement de la chaussée ;
Entretien et réhabilitation des ouvrages d’art.
Le système de gestion s’articule principalement sur l’ISU qui permet d’apprécier l’état de
surface du réseau ainsi que sur les dispositifs de surveillance relatifs aux ouvrages d’art
conformément aux pratiques préconisées par le SGOAM.
39% 46%
56%
68% 71%
9%
8%
9%
51% 5% 5%
45%
35% 27% 23%
2 500
2 170 2 102
1 978 2 020 1 976
millions de dirhams
2 000
1 676
1 428
1 500
1 224
1 135
1 000
500
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
450
392
400
355
350 336
310 315 320
306
300
Millions de DH
248
250 213
200
150
100
50
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Titre de l'axe
7 Etude de trafic
7.2 Génération
Les injecteurs sont des zones situées le plus souvent en limite d’un zonage, reliés au réseau
du zonage principal par un ou plusieurs connecteurs. Ils correspondent à des zones virtuelles
ayant un flux d’échange entre l’aire de l’étude et la zone représentée par un injecteur. Leur
contour est symbolique, en général un triangle pointant vers la zone de l’étude.
Par exemple, l’aéroport de Casablanca génère des flux de l’extérieur du Maroc. Ce flux
se rajoute aux flux générés par les différentes zones identifiées précédemment.
Les trafics émis ou attirés par les zones sont des fonctions de la structure socio-économique
des zones, dont la forme générale est linéaire. Ces fonctions font intervenir des variables
explicatives qui dépendent du motif de déplacement. Dans le cas de l’étude SNIR, 3 motifs de
déplacement des voyageurs sont distingués: Professionnel, Touristique et Autres. Dans
pratiquement tous les modèles étudiés, le nombre des variables, pour chaque zone, est assez
limité:
Population totale, population active, population adulte, etc. ;
Emplois aux lieux de travail, segmentés par type d’entreprise ou secteur (primaire,
secondaire et tertiaire) ;
Etablissements recevant du public avec des indicateurs spécifiques de taille : surface
pour les commerces, lits pour les hôpitaux, lits marchands pour les sites touristiques,
etc.
7.3 Distribution
Après établissement du nombre des émissions et d’attractions suscitées par l’ensemble des
zones lors de l’étape génération, on recherche, à chaque émission une attraction afin de
décrire chaque déplacement par une origine et une destination. Pour distribuer les émissions
entre les différentes destinations éventuelles, nous nous basons sur un modèle gravitaire (par
similitude aux lois de la physique) faisant intervenir des grandeurs caractéristiques des zones
émettrices et réceptrices. Les flux distribués s’expriment ainsi de la manière suivante :
Avec :
𝐹𝑖𝑗 : Flux de déplacements de la zone i vers la zone j ;
𝐸𝑖 : Flux de trafic émis par la zone i (pour la combinaison de motif et de segment
donnée) ;
𝐴𝑗 : Le volume de trafic attiré par la zone j (pour la combinaison de motif et de segment
donnée) ;
𝐼𝑖𝑗 : Fonction d’impédance. On considère que F est une fonction puissance inverse de
coefficient 𝛾;
𝛾: Coefficient de redressement.
Figure 20 - Matrice OD (de taille 152 x 152 dans le case de l'étude SNIR)
Pour une Origine et une destination donnée, il s’agit d’évaluer la répartition des voyageurs et
des marchandises entre les modes desservant l’OD. Cette étape sert à séparer les matrices OD
pour chaque mode à partir de la matrice OD calculée dans la phase distribution.
Le choix modal est évalué à partir d’un modèle désagrégé de choix discret de type « logit ». Le
critère de décision des individus entre les alternatives repose sur la maximisation de leur
satisfaction qui se traduit théoriquement par le concept d’utilité.
Pour le modèle « Voyageurs », la détermination de l’utilité de chaque mode tient
compte du motif de déplacement, de la catégorie socio-professionnelle du voyageur
et de de la disposition d’un véhicule personnel (notion de captivité au transport en
commun). Cette utilité se base sur des variables explicatives (coûts, temps,
motorisation…) dont la pertinence est testée statistiquement à partir des enquêtes
réalisée:
Enquêtes de préférences révélées: visant à recueillir les préférences actuelles des
voyageurs et des transporteurs de marchandises en termes de choix du mode.
Enquêtes de préférences déclarées: visant à confronter les personnes
interrogées à des marchés hypothétiques précis (impliquant les différentes
alternatives modales).
Pour le modèle « Marchandises », le choix modal s’est basé sur des lois de probabilités
conditionnelles :
Les probabilités sont calculées en prenant en compte des catégories homogènes
d'envois caractérisées par les catégories NST, les variables de l’offre logistique
entre la zone d’origine et de destination et les conditions d’accessibilité aux
infrastructures intermodales.
Groupement CID/ JLR Conseil 29
Synthèse et Schémas Directeurs des Autoroutes et des Voies Express
Etude du Schéma National des Infrastructures Routières à l’horizon 2040 – SNIR 2040 - Synthèse
7.5 Affectation
Le choix modal étant effectué, nous déterminons lors de cette étape les itinéraires empruntés
pour chaque OD, puis le nombre de voyageurs, la quantité de marchandises et les nombres
de véhicules empruntant chaque arc du réseau (routier pour le cas du SNIR). Les « 4 étapes »
étant liées entre elles, nous procédons donc par itération: l’affectation va « jouer » sur les
niveaux de congestion de certains arcs, ce qui modifiera les choix des itinéraires (voire choix
du mode).
Avant de réaliser l’affectation des trafics sur le réseau routier, nous procédons aux étapes
suivantes:
L’étape de conversion véhiculaire consistant en la conversion des différentes matrices
« Eté - Voyageurs » obtenues en matrices « Eté – Véhicules » sur la base des taux
d’occupation des véhicules obtenus lors de la réalisation des enquêtes SNIR 2040 en
été 2018. La même opération est réalisée pour les trafics annuels à l’année 2018
(toutes saisons confondues).
L’étape de passage à l’heure de pointe: Pour la voiture par exemple, la performance
du réseau routier est meilleure en périodes creuses par rapport à celle de la pointe du
fait d’une moindre charge des infrastructures routières.
L’affectation est réalisée sous le logiciel TransCAD par un modèle désigné sous le nom de
multimodal -multi-classes- parce qu’il prend en compte plusieurs types de véhicules : VL, Taxi,
Autocar, PL1 et PL2. Pour une bonne application du modèle, celui-ci est calculé sur une heure
de pointe. Les trafics sont donc dans un premier temps transformés en heure de pointe, puis
retransformés en TMJA après affectation en appliquant globalement le ratio inverse.
Après affectation des trafics sur le réseau, nous procédons à l’étape finale: le calage. C’est un
ensemble de processus d'ajustements de variables d'entrée et de paramètres du modèle afin
de reproduire les différents aspects de la réalité en comparant les trafics issus du modèle
(variables de sorties) aux comptages réalisés par l’ensemble des postes permanents du CNER
(observations).
Après restitution de la situation actuelle (situation de base), le modèle de trafic est capable de
réaliser les prévisions futures en tenant compte de:
L’évolution des agrégats socio-économiques au niveau national et à l’échelle des
territoires ;
De la stratégie du METLE en matière de planification routière en intégrant
l’ensemble des projets programmés avec spécification de leur date prévisible de
mise en service.
8 Schémas Directeurs
En guise de rappel, les objectifs du Plan Route 2035 en matière de développement des
autoroutes et des voies express sont :
Autoroutes : 3400 km à l’horizon 2035 (Contre 1800 km en 2020).
Voies express : 1300 km avant 2020 et 1600 km de voies express à l’horizon 2035
(Actuellement, 1451 km de voies express sont en service, les travaux sont en cours sur
739 km). L’objectif du Plan Route 2035 en matière de voies express sera dès lors
éminemment atteint et dépassé.
Compte tenu de ce qui précède et de l’évolution actuelle des autoroutes et des voies express,
nous avons testé les trafics à l’horizon 2040 selon plusieurs scénarios (scénario fil de l’eau,
prise en compte des aménagements d’autoroutes et de VE projetés, etc.). Une banque de
projets SNIR a été alors obtenue pour les deux composantes : autoroutes et voies express.
Longueur approximative
Projet
(En km)
RN8 entre Fès et Azrou via Ifrane 63
Triplement RN13 entre Meknès et Boufekrane 12
VE Tétouan – Chefchaouen via la RN2 57
RN16 entre Tanger et Ksar Sghir 32
RN16 entre Al Hoceima et Ait Kamra 9
RN2 entre Driouch et Kassita + entre Driouch et l’échangeur
48
Driouch de l'autoroute Guercif-Nador
RN19 entre Taourirt et Nador 68
* : Triplement.
** : Quadruplement.