Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Ensemble TD

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 33

TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 1 : Ondes Electromagnétiques et Formalisme

Exercice 1 : Spectre électromagnétique

Les ondes électromagnétiques sont caractérisées par leur fréquence ou leur longueur d’onde
dans le vide. Le processus d’émission diffère suivant cette dernière: antenne, laser,
désintégration atomique…

• Quelle est la relation entre la fréquence et la longueur d’onde dans le vide ?

• Citer une station de radio FM. Pour l’écouter, vous réglez


votre poste sur une fréquence bien précise. Quelle est la
fréquence de votre radio ? Quelle est la longueur d’onde
associée ?

• Les réseaux de téléphonie portable


reposent sur des ondes à la fréquence de 900 MHz. Quelle est la
longueur d’onde associée ?

• Un laser Hélium-Néon (cf TP) émet un faisceau de longueur


d’onde 632.8 nm. Quelle est la fréquence associée ?
Comparez aux fréquences avec lesquelles vous avez
l’habitude de travailler en électronique.

• La radiographie réalisée en milieu médical consiste à faire


apparaître sur un film les différences de densité du corps humain.
Le film sera plus ou moins noirci selon la partie du corps
radiographié : les os apparaîtront blancs, les tissus mous seront
dans différents tons de gris et l’air sera noir. Pour une telle
technique, on envoie sur la partie du corps à étudier une onde
électromagnétique de fréquence supérieure à 1017 Hz. Quelle est la
longueur d’onde ? Comment appelle-t-on de tels rayons ?

• Sur un axe gradué en fréquence et en longueur d’onde, localiser les différents


domaines précédents. Vous ferez apparaître ondes radio, visible, IR et UV, rayons X.

Exercice 2 : De l’écriture d’une onde à la notion de chemin optique

1. On représente une onde par une grandeur oscillante. Quelle est la grandeur physique
qui oscille pour une onde électromagnétique?
2. Donner l’expression en notation réelle d’une onde plane progressive harmonique en
r
faisant intervenir la pulsation ω. On note k le vecteur d’onde, r le vecteur position, λ
la longueur d’onde et E0 l’amplitude.

1/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

3. Que devient cette expression si l’onde se propage suivant une direction Ox ? On


choisit une amplitude égale à 1 et une longueur d’onde égale à 2 cm. Représenter
l’onde aux instants t = 0 puis t = π/ω. On choisit l’origine des phases en x = 0. Que
vaut la phase de l’onde en x = λ ?
4. Donner l’expression de cette onde en notation complexe.
5. On insère sur le parcours de l’onde une lame d’épaisseur e et d’indice n. On choisit
l’origine des phases à l’entrée de la lame. Ecrire l’onde à la sortie de la lame. Quel
déphasage ϕ a-t-elle subi ? Quel chemin optique δ a-t-elle parcouru ? Comment relie-
t-on ces deux grandeurs ? A quel déphasage correspond un chemin optique égal à λ ?

Chemin optique δ = distance géométrique x indice du milieu

Exercice 3 : Front d’onde

1. Rappeler la définition d’un front d’onde. Comment sont toujours les rayons
relativement aux fronts d’onde ? Représenter un front d’onde plan et un front d’onde
sphérique.
2. Comme vous l’avez vu en optique géométrique, une lentille bi-convexe est
convergente. On veut montrer qualitativement le caractère convergent d’une telle
lentille uniquement par des considérations d’optique ondulatoire. Pour cela, on
considère une onde plane incidente sur la lentille. Dessiner le front d’onde. Que
devient-il après la lentille ? Conclure.

Exercice 4 : Calcul d’une différence de marche

Un faisceau laser est divisé en deux sur


une lame séparatrice 50/50. Les deux
faisceaux ainsi obtenus parcourent alors un
trajet de distance géométrique identique
mais une lame de verre d’épaisseur e et
d’indice n est introduite dans l’un des bras.
Les deux faisceaux sont ensuite
recombinés.

1. Exprimer en notation complexe


l’onde au point A avant la
séparation. Ce point sera choisi
comme origine des phases.
2. Exprimer les deux ondes au point B avant recombinaison.
3. Que vaut la différence de phase Δϕ entre les deux ondes recombinées ? Quelle
condition e et n doivent ils vérifier pour qu’elles soient recombinées en phase ? en
opposition de phase ?

Si les ondes recombinées sont en opposition, l’intensité en sortie sera alors nulle : l’obscurité
peut ainsi s’obtenir en mélangeant deux faisceaux brillants… C’est le sujet de ce cours qui
traite des interférences lumineuses. Le TD2 reviendra sur ce dernier exemple.

2/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Questions portant sur le TD1 :

Que signifie « la lumière est une onde vectorielle » ?


Que signifie « la lumière est une vibration transversale » ?
Quelle est la plage en longueur d’onde de la lumière visible ?
Quel est l’ordre de grandeur des fréquences de la lumière visible ?
Comment s’exprime une onde électromagnétique en notation réelle ?
Quelle est l’expression générale de l’amplitude complexe ?
Comment s’exprime la norme du vecteur d’onde ?
Quelle est la relation entre la phase et la norme du vecteur d’onde ?
Comment se définit le chemin optique ?
Qu’appelle-t-on « front d’onde » ?

3/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD 1 : Ondes Electromagnétiques et Formalisme

Exercice 1 : Spectre électromagnétique

• Distance parcourue par l’onde en une période : λ = VT = nc /ν où n est l’indice du


milieu. Je note dans le cours λ0 pour la longueur d’onde dans le vide.
• MFM 102.7 MHz. λ0 = 2.92m
• λ0 = 632.8nm ⇒ ν = 4.71014 Hz Très grande relativement aux fréquences utilisées en
électronique (qqs centaines de GHz au maximum)
• ν = 1017 Hz ⇒ λ0 = 3nm Rayons X
• Ci-contre figure du cours

Exercice 2 : De l’écriture d’une onde à la notion de chemin optique

1. Amplitude du champ électrique. Une onde électromagnétique est une « onde


vectorielle transversale » : « vectorielle » car la grandeur oscillante est
l’amplitude du champ électrique et « transversale » car ce champ est
perpendiculaire à la direction de propagation. Ce cours ne prendra pas en
compte cette nature vectorielle. Désormais, les champs électriques des ondes
considérées seront supposés parallèles. Une notation scalaire sera donc
suffisante rr
2. E = E 0 cos(ωt − ϕ ) = E 0 cos(ωt − k .r )
r 2π r
3. k = e x D’où E = E 0 cos(ωt − kx) En x = λ , ϕ = 2π = 0[2π ]
λ
4. E = Re(E ) avec E = E 0 exp(−i (ωt − ϕ )) . On introduit alors la grandeur A
dite amplitude complexe de l’onde. L’expression précédente devient alors :
E = A exp(−iωt ) avec A = E0 exp(iϕ )
5. Cette question a pour but d’introduire le chemin optique. En entrée,
E = E0 cos(ωt ) . En sortie, E = E0 cos(ωt − ke) ou encore en explicitant le

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

2π 2π
vecteur d’onde E = E0 cos(ωt − ne) . D’où ϕ = ne . Cette écriture fait
λ0 λ0
apparaître le chemin optique ne . Il est défini comme le produit de la distance
géométrique parcourue par l’indice de
réfraction du milieu : δ = ne . La phase
peut alors s’écrire de manière simple
δ
sous la forme : ϕ = 2π . A un
λ0
chemin optique de λ0 correspond un
déphasage de 2π .

Exercice 3 : Front d’onde

1. Un front d’onde (ou surface d’onde) à un instant t est l’ensemble des points
atteints par l’onde à cet instant : c’est une surface équiphase. D’après le
théorème de Malus, les rayons lumineux sont toujours perpendiculaires aux
fronts d’ondes. Représenter une onde plane et une onde sphérique.
2. Raisonnement purement qualitatif permettant de souligner à nouveau la notion
de chemin optique. On représente en entrée de la lentille des faisceaux
parallèles et un front d’onde plan associé. Les rayons qui passent au centre
voient un chemin optique plus important qu’en périphérie : on peut alors
dessiner l’allure du front
en sortie en considérant
quelques rayons répartis
sur la pupille. En
dessinant les rayons
perpendiculaires au front,
on s’aperçoit qu’il
converge (front d’onde
sphérique dans le cas
idéal).

Exercice 4 : Calcul d’une différence de marche

1. E = E0 cos(ωt )
2. E = ( E 0 / 2 ) cos(ωt − ϕ1 ) avec ϕ1 = 2πL / λ0
E = ( E 0 / 2 ) cos(ωt − ϕ 2 ) avec ϕ 2 = 2π ( L + (n − 1)e) / λ0
3. Δϕ = ϕ 2 − ϕ1 = 2π (n − 1)e / λ0
Δϕ = k .2π ⇒ (n − 1)e = kλ0 et Δϕ = (2k + 1).π ⇒ (n − 1)e = (2k + 1)λ0 / 2

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 2 : Interférences à deux ondes

Exercice 1 : Interféromètre de Mach-Zehnder

On reprend ici le dernier exercice du TD1.


Un faisceau laser est divisé en deux sur
une lame séparatrice 50/50. Les deux
faisceaux ainsi obtenus parcourent un
trajet de distance géométrique identique
mais une lame de verre d’épaisseur e et
d’indice n est introduite dans l’un des bras.
Le dernier TD avait permis d’exprimer la
différence de phase entre les deux ondes
recombinées. On cherche maintenant à
exprimer l’intensité lumineuse en sortie du
dispositif.

1. Les deux ondes recombinées peuvent-elles interférer ?


2. On note ϕ1 et ϕ2 les phases respectives des ondes 1 et 2 recombinées en B. En utilisant
la notation réelle, établir l’expression de l’intensité I en sortie. On détaillera chaque
étape du raisonnement.
3. Reprendre la question précédente en notation complexe.
4. D’après l’expression de l’intensité, quelle grandeur joue un rôle essentiel ? Tracer
l’intensité en fonction de cette grandeur.
5. Comment relie-t-on cette grandeur à la différence de marche Δδ ? Ajouter à la
courbe précédente un axe gradué en différence de marche.
6. L’ordre d’interférence p est défini comme le rapport de la différence de marche par la
longueur d’onde (ou la différence de phase par 2π). Justifier l’intérêt d’une telle
notation. Ajouter à la courbe précédente un axe gradué en ordre d’interférence.
7. Faire un tableau qui résume pour chaque grandeur (différence de phase, différence de
marche et ordre d’interférence) la condition permettant d’observer des interférences
constructives ou destructives.
8. D’après le TD1, que vaut la différence de phase des deux ondes recombinées ? Quelle
condition doit vérifier e et n pour que l’intensité en sortie soit nulle ? soit maximale ?

Exercice 2 : Trous de Young

On considère un interféromètre formé d’un écran percé de deux fentes, S1 et S2, distantes de a.
L’écran est éclairé par une source ponctuelle monochromatique située sur l’axe de symétrie
des fentes. Un écran d’observation est placé à une distance D des trous.

1. Faire un schéma du dispositif.


2. On considère un point M quelconque sur l’écran d’observation. Ce point est repéré par
son abscisse x. Quelles sont les deux ondes qui interfèrent en M ? Ecrire en notation
complexe les deux ondes en ce point en notant ϕ1 et ϕ2 leur phase respective.
Exprimer l’intensité lumineuse. A nouveau, quelle grandeur joue un rôle essentiel ?

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

3. Exprimer pour le point M la différence de phase. En déduire l’intensité lumineuse I(x)


sur l’écran d’observation. Pourquoi parle-t-on de franges ? Quel est l’interfrange i ?
4. Pour un écartement des trous de a = 1 mm et une distance D = 3 m, on mesure un
interfrange égal à i = 1.9 mm. En déduire la longueur d’onde de la source.
5. La frange d’ordre 0, qui est brillante, est située au centre de l’écran (x=0). Expliquer
cette localisation par un simple raisonnement de géométrie.
6. On introduit devant le trou S1 une lame d’épaisseur e et d’indice n. Cette lame sera
supposée suffisamment fine et proche de S1 pour être traversée sous incidence
normale. Que devient le système de franges ? Sans calcul, uniquement par des
considérations géométriques, déterminer la direction dans laquelle se déplace la frange
d’ordre 0.
7. Retrouver le résultat précédent par le calcul.
8. La lame est ensuite chauffée. Sa température augmente de sorte que n diminue de ε.
Sans calcul, déterminer dans quelle direction se déplacent les franges.
9. Les franges se déplacent d’une distance égale à l’interfrange. Donner l’expression de
ε.

Questions portant sur le TD 2 :

Quelle conséquence la fréquence des ondes optiques a-t-elle sur la détection ?


Comment s’exprime l’intensité résultante de la superposition de deux ondes
monochromatiques et cohérentes ?
Comment relie-t-on la différence de phase, la différence de chemin optique et l’ordre
d’interférence ?
Quelle est la condition, exprimée pour chacune des 3 grandeurs précédentes, pour que les
interférences soient constructives ? destructives ?
Quelle est l’allure des interférences dans la configuration des fentes de Young ?
Comment s’expriment la différence de marche et l’interfrange dans la configuration des trous
de Young ?

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD 2 : Interférences à deux ondes

Exercice 1 : Interféromètre de Mach-Zehnder

1. Les deux ondes recombinées en B sont « issues » d’une même source


monochromatique : elles sont donc synchrones et cohérentes. Par conséquent, elles
peuvent interférer.
2. Le calcul a été fait dans le cours dans le cas général (fréquences différentes). On le fait
ici en partant d’ondes synchrones.
E1 = E 0 cos(ωt − ϕ1 ) et E 2 = E 0 cos(ωt − ϕ 2 )
L’onde résultante de la superposition des deux ondes est donnée par la somme des
deux champs : E = E1 + E 2 = E 0 (cos(ωt − ϕ1 ) + cos(ωt − ϕ 2 ))) . L’intensité I aura
pour expression :
I ∝ E 2 = ( E1 + E 2 ) 2 = E 02 cos 2 (ωt − ϕ1 ) + E 02 cos 2 (ωt − ϕ 2 ) + 2 E 02 cos(ωt − ϕ1 ) cos(ωt − ϕ 2 )
ce qui peut s’écrire en développant le produit des deux cosinus,
I ∝ E 02 cos 2 (ωt − ϕ1 ) + E 02 cos 2 (ωt − ϕ 2 ) + 2 E 02 (cos((ϕ 2 − ϕ1 )) + cos(2ωt − (ϕ1 + ϕ 2 )
Les termes en cos 2 varient très rapidement et ont pour valeur moyenne ½ alors que le
terme cos( 2ωt − (ϕ 2 + ϕ1 )) varie également très rapidement mais vaut 0 car il n’est
pas au carré. L’expression précédente se simplifie donc en : I ∝ E 02 + E 02 cos(ϕ 2 − ϕ1 )
ou encore, en notant I0 l’intensité d’une onde prise indépendamment :
I = 2 I 0 (1 + cos(ϕ 2 − ϕ1 ) )
Le terme d’interférence est non nul si la différence de phase Δϕ = ϕ 2 − ϕ1 ne varie pas
aléatoirement au cours du temps. Les ondes sont alors dites « cohérentes ». Si ces deux
conditions (synchrones et cohérentes) sont vérifiées alors l’intensité résultante s’écrit :
I = 2 I 0 (1 + cos(Δϕ ))
3. Même démonstration en notation complexe.
A1 = E 0 exp(iϕ1 ) et A 2 = E 0 exp(iϕ 2 )
L’amplitude totale est donnée par la somme des amplitudes :
A = A1 + A 2 = E 0 (exp(iϕ1 ) + exp(iϕ 2 ))
L’intensité s’exprime alors :

I ∝ A A = ( E 0 (exp(iϕ1 ) + exp(iϕ 2 )))( E 0 (exp(−iϕ1 ) + exp(−iϕ 2 )))
soit

I ∝ A A = 2 E 02 + E 02 (exp(i (ϕ1 − ϕ 2 ) + exp(−i (ϕ1 − ϕ 2 ))
On en déduit la formule trouvée précédemment :
I = 2 I 0 (1 + cos(Δϕ ))

4. Différence de phase Δϕ = ϕ 2 − ϕ1
5. Δϕ = 2πΔδ / λ0
Δδ Δϕ
6. p = =
λ0 2π
Les écritures précédentes ont montré qu’il fallait comparer la différence de phase à
2π ou la différence de chemin optique à λ0 . L’ordre d’interférence permet une
comparaison directe, indépendante de la grandeur considérée (phase ou chemin)

1/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

7.

Constructives Destructives
Δϕ k .2π (2k + 1)π
Δδ k .λ0 ( 2k + 1).λ0 / 2
p k (entier) ( 2k + 1) / 2 (demi-entier)

8. D’après le TD1, Δϕ = 2π (n − 1)e / λ0 .


Interférence destructive : Δϕ = (2k + 1).π ⇒ (n − 1)e = (2k + 1)λ0 / 2

Exercice 2 : Trous de Young

1. Schéma ci-contre utilisé en cours


2. Question générale reprenant la démo
du premier exo en notation
complexe. On arrive à la conclusion
qu’il faut connaître la différence de
chemin optique entre les 2 ondes qui
interfèrent en ce point puis appliquer
la « formule clé » du cours. Tout le
problème se résume donc à un
simple problème de géométrie. La
question centrale est donc : calculer
la différence de chemin optique
parcourue par les deux ondes.
3. Notons δ 1 = S1 M et δ 2 = S 2 M . Les deux distances peuvent s’écrire :
δ 12 = D 2 + ( x − a / 2) 2 et δ 22 = D 2 + ( x + a / 2) 2
On en déduit : δ 22 − δ 12 = 2ax
De δ 22 − δ 12 = (δ 2 − δ 1 )(δ 2 + δ 1 ) , il vient immédiatement: δ 2 − δ 1 = 2ax /(δ 1 + δ 2 )
Comme la distance D est très grande devant a et x, δ 2 + δ 1 ≈ 2 D et par
ax
suite, δ 2 − δ 1 =
D
L’intensité lumineuse sur l’écran peut alors s’écrire en remplaçant simplement la
différence de chemin optique précédente dans la « formulé clé » :

ax
I = 2 I 0 (1 + cos(2π ))
λ0 D

L’éclairement suit une loi sinusoïdale : de manière abusive, on parle de « franges »


alternativement noires et brillantes.

La distance entre deux franges est appelée interfrange i. D’une frange brillante à la
ax
suivante, l’ordre d’interférence a varié d’une unité. L’ordre s’écrit : p = . Pour
λ0 D
ai λD
une distance égale à l’interfrange i, p varie de 1. D’où Δp = 1 = ⇒i= 0
λ0 D a

2/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

4. λ0 = ai / D = 633nm
5. La frange centrale, celle d’ordre 0, est celle pour laquelle la différence de chemin
optique est nulle. Le centre de l’écran est justement le point situé sur l’axe de symétrie
du système.
6. Uniquement des considérations géométriques. La lame augmente le chemin optique
sur le trajet S1-Ecran (deux manières d’augmenter le chemin optique : en augmentant
la distance géométrique ou en augmentant l’indice). Pour obtenir une différence de
marche nulle (frange centrale), il faut donc que le trajet géométrique parcouru par le
faisceau issu de S2 soit plus long qu’auparavant. Le système de franges se déplace
vers le haut.
7. Par le calcul. Soit Δδ la différence de marche initiale en un point M de l’écran. Au
même point M la différence de marche vaut désormais :
Δδ ' = ( S 2 M ) − ( S1 M ) = Δδ − (n − 1)e = Δδ + cte
Le système de franges subit un déplacement global suivant x.
Comme Δδ = ax / D , on déduit que Δδ ' = ax / D − (n − 1)e
Pour la frange centrale situé en x0 , Δδ ' = 0 , ce qui donne : x0 = (n − 1)eD / a

Le signe est en accord avec l’approche « géométrique » précédente.

8. Même raisonnement sauf que n diminue. Donc le système se déplace vers le bas.
x0 = (n − 1)eD / a donne dx 0 = dn.eD / a
a.dx0
D’où ε =
eD
Si dx0 = i = λ0 D / a , alors ε = λ0 / e .

3/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 3 : Lame à faces parallèles

Exercice 1 : Interférences à deux ondes et Contraste

Soient deux ondes monochromatiques d’amplitude E 0 et αE 0 . On note ϕ1 et ϕ2 leur phase


respective.

1. Ecrire l’amplitude complexe de ces deux ondes.


2. Que vaut le rapport des intensités de chaque onde prise individuellement ?
3. En utilisant la notation complexe, exprimer l’intensité lumineuse résultant de la
superposition des deux ondes.
4. Superposer sur un même graphe le tracé de cette intensité en fonction de la différence
de phase pour différentes valeurs de α (0.1,0.5 et 1) .
5. Le tracé précédent peut se caractériser par le « contraste ». Exprimer le contraste Γ
I − I min
défini par : Γ = max .
I max + I min
6. On considère une lame de verre d’épaisseur e et d’indice n. Calculer le coefficient de
réflexion en amplitude sur les interfaces air/verre. Quelles sont les ondes qui
interfèrent en réflexion ? Que vaut leur amplitude respective ? Quel paramètre joue ici
le rôle du coefficient α ? Conclure sur le contraste de l’interférence observée.

Exercice 2 : Couche anti-reflet

Un traitement anti-reflet a pour but


d’éviter les pertes de flux lumineux
incident par réflexion et de transmettre
ainsi le maximum de lumière (voir
l’exemple ci-contre des lunettes). Dans
cet objectif, on dépose une couche mince d’épaisseur uniforme e et d’indice n sur un substrat
(lame de verre par exemple) d’indice N = 1.8 . Le système est éclairé sous incidence normale
avec un laser de longueur d’onde λ = 532nm.

1. Quelles sont les ondes qui interfèrent ? On considère le système en réflexion.


2. Déterminer l’épaisseur et l’indice de la couche pour que la lumière réfléchie soit nulle.
Le coefficient de transmission du premier dioptre sera supposé voisin de 1.
3. Il n’existe pas de matériaux possédant l’indice déterminé à la question précédente. On
utilise à la place une couche de cryolithe d’indice n = 1.35 . Que vaut l’épaisseur
optimale ? Ecrire l’intensité réfléchie en fonction de l’épaisseur e de la couche. Quelle
fraction du flux incident est réfléchie pour l’épaisseur optimale ?

Exercice 3 : Lame à faces parallèles et source étendue

Une lame d’air d’épaisseur e est éclairée par une source circulaire de rayon 1 cm placée au
foyer objet d’une lentille convergente de focale f ' = 10cm . On observe la figure
d’interférence dans le plan focal image d’une lentille de focale f ' ' = 50cm .

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

1. Faire le schéma optique du système et tracer un rayon donnant une incidence i sur la
lame.
2. Etant donnée la taille de la source, quelle est la plage des angles d’incidence sous
laquelle est éclairée la lame ? Faire un schéma où apparaît le rayon le plus incliné.
3. Pour une incidence i donnée, quelle est la différence de marche entre les deux rayons
transmis par la lame ? En déduire que la figure d’interférence se présente sous forme
d’anneaux. Que vaut l’ordre au centre ?
4. Exprimer le rayon du Nième anneau brillant.
5. A l’aide d’un dispositif micrométrique, on mesure le diamètre d du premier anneau
brillant pour une source de longueur d’onde λ0 = 480nm : d = 5mm . Déterminer
l’épaisseur de la lame en supposant que l’excédent fractionnaire est nul.
6. Calculer le nombre d’anneaux brillants.

Questions portant sur le TD 3 :

De quoi dépend le contraste d’une interférence à deux ondes ?


Pourquoi ne considérer que deux rayons dans les interférences avec des lames à faces
parallèles ?
Quelle est la différence de marche introduite par une lame à faces parallèles entre les deux
rayons réfléchis, en fonction de l’angle d’incidence i ?
Où sont localisées les interférences ? Pourquoi utiliser une lentille convergente pour les
observer ?
Pourquoi la figure d’interférence en réflexion est-elle complémentaire de celle en
transmission ? Laquelle est la plus contrastée ?
Quelle caractéristique spatiale doit avoir la source pour obtenir des anneaux ?
Qu’appelle-t-on « excédent fractionnaire » ?

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD 3 : Lame à faces parallèles

Exercice 1 : Interférences à deux ondes et contraste

1. A1 = E 0 exp( jϕ1 ) et A 2 = αE 0 exp( jϕ 2 )


2. De manière générale, I ∝ A A
*

D’où I 1 ∝ E 02 et I 2 ∝ α 2 E 02 . Finalement, I 2 / I 1 = α 2
3. L’amplitude totale est donnée par la somme des amplitudes :
A = A1 + A 2 = E 0 (exp(iϕ1 ) + α exp(iϕ 2 ))
L’intensité s’exprime alors :

I ∝ A A = ( E 0 (exp(iϕ1 ) + α exp(iϕ 2 )))( E 0 (exp(−iϕ1 ) + α exp(−iϕ 2 )))
soit

I ∝ A A = E 02 + α 2 E 02 + αE 02 (exp(i (ϕ1 − ϕ 2 ) + exp(−i (ϕ1 − ϕ 2 ))

I ∝ A A = E 02 + α 2 E 02 + 2αE 02 cos(ϕ 2 − ϕ1 )

On retrouve I = I 1 + I 2 + 2 I 1 I 2 cos(ϕ 2 − ϕ1 )
On aurait pu partir de cette formule 4
générale démontrée en cours et en 3.5
TD et injecter à l’intérieur les 3
valeurs des deux intensités. 2.5
2
4. Tracé 1.5
1
0.5

2.5 5 7.5 10 12.5 15 17.5


I max − I min 2α
5. Γ = =
I max + I min 1 + α 2

6. Pour une lame de verre, les coefficients


valent : r = (n − 1) /(n + 1) = 0.2 , t = 2n /(n + 1) = 0.8 .
Les amplitudes des deux ondes sont différentes et valent
respectivement - rE0 et rt 2 E0 . Le signe – à la réflexion
ne joue pas ici de rôle puisque c’est le rapport des
intensités qui importe. Le paramètre α est donc joué ici
par T = t 2 . Le contraste vaut:
I − I min 2T
Γ = max = .
I max + I min 1 + T 2

Exercice 2 : Couche anti-reflet

1. Schéma ci-contre. Le schéma devrait être en incidence


normale.

1/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

2. Pour que la lumière réfléchie soit nulle, il faut que les interférences entre les deux
ondes soient destructives : la différence de marche doit donc être égale à
Δδ = 2ne = (2k + 1)λ0 / 2 .
D’où e = (2k + 1)λ0 /( 4n) .
Pour déterminer l’indice, il faut considérer le contraste de l’interférence.
L’interférence sera totalement destructive (contraste unité) si les deux ondes qui
interfèrent ont même intensité : r1 = t1 r2 t1 . D’après l’énoncé, on suppose t1 = 1 . On est
donc ramené à :
n −1 N − n
= D’où on déduit : n = N = 1.34 .
n +1 N + n

3. L’expression de e déterminée précédemment reste valable : e = λ0 /(4n)


Les coefficients valent respectivement :
n −1 N −n
r1 = = 0.149 et r2 = = 0.143
n +1 N +n
Pour se ramener à l’exo précédent, α = r2 / r1 = 0.96 .
I min = I 0 + α 2 I 0 − 2 I 0α = (1 − α ) 2 I 0 = 0.0016 I 0
0.16% du flux incident sont réfléchis.

Exercice 3 : Lame à faces parallèles et source étendue

1. Tracé

2. Le tracé précédent fait apparaître le rayon le plus incliné.


imax = 1 / f ' = 0.1rd = 5.7°
3. Question de cours : Δδ = 2ne cos(r )
Comme n=1, Δδ = 2e cos(i )

Comme l’épaisseur de la lame est constante, les directions d’égale intensité sont
données par r = cte donc i = cte . Cette relation définit ainsi des franges d’égale
inclinaison : ces franges ont la forme d’anneaux appelés anneaux d’Haidinger. Ces
anneaux situés à l’infini peuvent être raménés à distance finie à l’aide d’une lentille
convergente. Dans le plan focal image, chaque incidence i correspond à un anneau de
rayon f ' ' i .

On appelle ordre au centre l’ordre donné par l’incidence nulle :


p 0 = 2e / λ 0 = m + ε

où ε désigne l’excédent fractionnaire et m un entier. Si l’excédent fractionnaire est


nul, alors le centre est brillant. S’il est demi-entier, le centre est sombre.

2/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

4. Comme l’ordre est maximum au centre, il décroît lorsque l’incidence augmente.


D’après l’écriture précédente, le premier anneau brillant a donc pour ordre m .
L’ordre du Nième anneau brillant est donné par :
2e cos(i N )
pN = m − N + 1 = = (m + ε ) cos(i N )
λ0
L’angle i étant petit, il est possible d’écrire : cos(i ) = 1 − i 2 / 2
D’où
λ0
iN = N −1+ ε
e

D’où finalement le rayon du Nième anneau brillant s’exprime sur l’écran:


λ
RN = f ' ' iN = f ' ' 0 N − 1 + ε
e
λ
5. R1 = f ' ' i1 = f ' ' 0 = 2.5mm D’où e = 19.2mm
e

6. L’ordre au centre vaut : p 0 = 2e / λ 0 = 80000


L’ordre mini vaut : p max = 2e cos(i max ) / λ 0 = 79600.3
Il y a donc 399 anneaux brillants.

3/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 4 : Interféromètre de Michelson

Un interféromètre de Michelson est un


instrument permettant un grand nombre
d’observations et de mesures. Il permet par
exemple de modéliser tout type de lame d’air, à
faces parallèles ou non-parallèles. Trois
paramètres doivent toujours être considérés :
outre le réglage du Michelson à proprement
parler, les observations dépendront de
l’éclairage (lumière parallèle ou convergente) et
du système d’observation (au foyer d’une
lentille convergente ou avec une lentille
imageant les miroirs). Un même réglage du
Michelson peut être utilisé différemment suivant
ces deux derniers paramètres. Ce TD se propose
d’étudier différents cas.

Exercice 1 : Eclairage en lumière parallèle

On considère un Michelson éclairé en lumière parallèle. La source, de longueur d’onde


λ0 = 632.8nm , est placée au foyer objet d’une lentille convergente.

1. Faire un schéma du système d’éclairage et du Michelson. La source doit elle être


ponctuelle ou étendue pour obtenir un éclairage en lumière parallèle ?
2. Le Michelson est initialement réglé au contact optique. Que cela signifie t-il ?

L’un des miroirs est ensuite translaté d’une distance e. On place à la sortie du
Michelson une lentille convergente et un écran au foyer de cette dernière. Compléter
le schéma précédent et dessiner le trajet de deux rayons depuis la source jusqu’à
l’écran d’observation.

Quelle est la différence de marche entre deux rayons recombinés ? En déduire


l’intensité lumineuse sur l’écran en fonction de e .

Un système électronique permet de compter le nombre de maximum d’intensité se


produisant sur l’écran. Ce système est mis en route pour une intensité maximale et 15
maximums sont ensuite détectés lors du déplacement du miroir. De quelle distance
s’est déplacé le miroir ? Sur ce principe, des capteurs de déplacement ont été
développés : l’un des miroirs peut être directement déposé sur la partie mobile d’un
système.
3. L’éclairage en lumière parallèle est conservé. En revanche, à partir du contact optique,
l’un des miroirs est tourné d’un petit angle α . Comment appelle-t-on ce réglage du
Michelson ?

Où sont localisées les interférences ? Afin de les observer, faut il modifier le système
d’observation précédent? Rappeler l’expression de l’intensité en fonction de la
position x le long de l’arête du miroir ainsi que l’interfrange. Calculer l’interfrange
pour un angle α = 15' . Que vaut l’interfrange sur l’écran d’observation ?

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Exercice 2 : Eclairage en lumière convergente

Un Michelson est d’abord réglé au contact optique puis l’un des miroirs est translaté. C’est
donc un réglage similaire au premier cas de l’exercice précédent. En revanche, l’éclairage est
désormais en lumière convergente.

1. Faire un schéma du système d’éclairage et du Michelson. La source est désormais


étendue. En fonction de la focale f’ de la lentille et du rayon r de la source, quelle est
la plage des angles d’incidence des rayons pénétrant dans le Michelson ?
2. Quel est le schéma équivalent du Michelson ? Rappeler la différence de chemin
optique des ondes qui interfèrent en fonction de l’angle d’incidence i. Où sont
localisées les interférences ? En déduire le système d’observation requis et représenter
l’intensité lumineuse sur l’écran.
3. La focale de la lentille d’observation étant f’’, exprimer le diamètre de la zone
éclairée.

Questions portant sur le TD 4 :

Une source placée au foyer objet d’une lentille convergente doit-elle être étendue ou
ponctuelle pour obtenir un éclairage en lumière parallèle ? pour obtenir un éclairage en
lumière convergente ?
A quoi sert la compensatrice dans un Michelson ?
Qu’appelle-t-on « parallélisme » et « contact optique » ?
Quel doit être l’éclairage du Michelson, son réglage et le système d’observation pour observer
des anneaux d’égale inclinaison ? des franges d’égale épaisseur ?

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD 4 : Interféromètre de Michelson

L’idée directrice de ce TD est de montrer qu’un Michelson est un outil très général pour
lequel des réglages similaires peuvent conduire à des observations différentes selon
l’éclairage et le système d’observation. L’accent sera donc porté sur ces 3 blocs distincts :
« Eclairage », « Michelson » à proprement parler, « Observation ». On insistera également à
la fin du premier exercice et au second exercice sur la notion de schéma équivalent qui permet
souvent de se ramener au cas des franges d’égale épaisseur ou d’égale inclinaison traité au
chapitre 4 du cours.

Exercice 1 : Eclairage en lumière parallèle

1. La source est placée au foyer objet


d’une lentille convergente. En TP,
la source est un diaphragme de
diamètre variable. Pour obtenir un
éclairage parallèle, il faut que la
source soit ponctuelle. Schéma ci-
contre avec les deux blocs
« Eclairage » et « Michelson ».
2. Le « contact optique » est obtenu
lorsque les deux miroirs sont
parfaitement perpendiculaires (on
parle aussi de « parallélisme » en
termes de schéma équivalent) et
que les distances séparatrice-miroir
soient égales (différence de marche
nulle). En termes de schéma
équivalent, c’est-à-dire lorsqu’on
considère un miroir et l’image du
second par la séparatrice, M1 et
M’2 sont confondus.

Schéma précédent à compléter en ajoutant le dernier bloc « observation » et en traçant


les rayons.

La différence de marche entre les deux bras de l’interféromètre est égale à 2e. D’après
la formule générale des interférences à deux ondes dans le cas d’intensités égales,

Δδ 2e
I = 2 I 0 (1 + cos(Δϕ )) = 2 I 0 (1 + cos(2π )) = 2 I 0 (1 + cos(2π ))
λ0 λ0

D’un maximum détecté au suivant, le miroir s’est déplacé de λ 0 / 2 . 15 maxi


correspondent donc à un déplacement de 7.5λ 0 = 4.75μm .
3. On conserve l’éclairage mais le réglage du Michelson est modifié. Le Michelson est
désormais réglé en « coin d’air ». En termes de schéma équivalent, M1 et M’2 ne sont
plus parallèles mais forment un coin d’angle α .

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Les interférences sont localisées à proximité du coin. Il est donc nécessaire de changer
le système d’observation : il faut désormais imager les miroirs. La lentille en sortie du
Michelson conjugue ainsi les miroirs avec l’écran d’observation.

C’est une question de cours. On observe des franges rectilignes. En notant x la


position le long de l’arête du miroir et en prenant comme origine le point de
croisement,
x λ
I = 2 I 0 (1 + cos(2π ) où i est l’interfrange et s’écrit i = 0
i 2α

Pour un angle α = 15' , l’interfrange sur les miroirs (espace objet) vaut i = 72.5μm .
Dans l’espace image, il faut tenir compte du grandissement γ de la lentille.
L’interfrange sur l’écran s’exprime donc : i ' = γi .

Exercice 2 : Eclairage en lumière convergente

1. La source est désormais étendue : en TP cela consiste à choisir un diaphragme de


grand rayon. Cette question est identique à celle posée au TD3 : imax = r / f '
2. Le Michelson est ici équivalent à une lame d’air d’épaisseur e. On est donc ramené au
TD3 où cette configuration a été étudiée en détail.

Question de cours : Δδ = 2ne cos(r ) . Comme n=1, Δδ = 2e cos(i )

Comme l’épaisseur de la lame est constante, les directions


d’égale intensité sont données par r = cte donc i = cte .
Cette relation définit ainsi des franges d’égale
inclinaison : ces franges ont la forme d’anneaux appelés
anneaux d’Haidinger. Ces anneaux situés à l’infini
peuvent être ramenés à distance finie à l’aide d’une lentille
convergente. Dans le plan focal image, chaque incidence i
correspond à un anneau de rayon f ' ' i .
3. L’angle d’incidence maxi étant imax , le plus grand rayon sur l’écran est donné par
rmax = imax . f ' ' = (r / f ' ). f ' ' .

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 5 : Cohérence temporelle

Exercice 1 : Miroir de Lloyd éclairé par des sources diverses

Un miroir plan, de largeur L = 30 cm, est placé perpendiculairement à un écran en contact


avec le bord O du miroir situé à droite. On éclaire le miroir par une source ponctuelle S, situé
à la distance y = 1 mm du plan du miroir et à la distance D = 1 m de l’écran. L’abscisse sur
l’écran est notée x et est comptée à partir de O.

1. On considère une source monochromatique de longueur d’onde λ 0 . Que vaut la


longueur de cohérence d’une telle source ? Où sont localisées les interférences ?
Quelle est l’intensité en fonction de la position x sur l’écran ? On tiendra compte d’un
déphasage de π à la réflexion sur un miroir métallique.
2. La source est remplacée par une source de même longueur d’onde moyenne λ 0 mais
de largeur Δλ . Que devient la figure d’interférences ? Déterminer l’expression
littérale du facteur de visibilité et représenter l’intensité en fonction de x.
3. Le système est finalement éclairé à l’aide d’une lampe blanche. Décrire l’aspect de
l’écran.

Questions portant sur le TD 5 :

Que désigne de manière générale le terme « cohérence » en optique ?


Quels sont les deux types de cohérence étudiés dans ce cours ?
Quelle est la longueur de cohérence d’une source émettant une raie de longueur d’onde λ 0 et
de largeur spectrale Δλ ?
Quel est l’ordre de grandeur de la longueur de cohérence d’un laser ? d’une lampe spectrale ?
de la lumière blanche ?
Quelle condition la différence de marche doit-elle respecter pour que les interférences ne
soient pas brouillées ?
Quelle est l’intensité en fonction de la différence de marche lorsqu’un interféromètre est
éclairé à l’aide d’un doublet ?
Qu’appelle-t-on « teintes de Newton » ?
Comment est qualifié le blanc observé lors d’interférences en lumière blanche avec une
différence de marche grande ?
Qu’appelle-t-on « cannelures » ?

1/1
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD 5 : Cohérence Temporelle

Exercice 1 : Miroir de Lloyd éclairé par des sources diverses

1. Une source monochromatique a une


longueur de cohérence infinie. La
différence de marche peut être infinie :
la question du brouillage des franges
ne se pose pas. C’est bien sûr un
modèle.

La zone d’interférence est définie par


l’ensemble de points du plan où deux
rayons peuvent se croiser. Le schéma
ci-contre donne le « dernier » rayon
pouvant se réfléchir sur le miroir : la zone d’interférence est la zone située sous la
droite reliant l’extrémité du miroir E à l’écran. Sur l’écran, des interférences
n’apparaîtront donc qu’entre 0 et le point de croisement représenté.

Que vaut la différence de marche en un point M(x) ?

Δδ = δ 2 − δ 1 avec δ 1 = ( SEM ) et δ 2 = ( SM )

Le calcul peut alors être simplifié en considérant l’image S’ de S donnée par le miroir.

( SEM ) = ( S ' M )

On est ainsi ramené à la configuration géométrique des trous de Young pour laquelle
on sait exprimer la différence de marche.

2 yx λ0
Δδ = +
D 2
λ0
Le terme vient du déphasage à la réflexion sur le miroir.
2

On applique alors la formule d’interférence à 2 ondes :


⎡ ⎛ 4πyx ⎞⎤
I = 2 I 0 ⎢1 + sin ⎜⎜ ⎟⎟⎥
⎢⎣ ⎝ λ 0 D ⎠⎥⎦
On observe des franges rectilignes. En x=0, les interférences sont destructives.

2.
Dans le cours, une expression de la longueur de cohérence a été déterminée de
façon qualitative. Cette question a pour but de retrouver cette expression dans le
cadre d’un calcul exact.

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

On additionne les contributions données par chaque composante spectrale. Il est plus
simple de passer en nombre d’onde.
σ2
1 4πyx
I=
Δσ ∫ 2I
σ
0 (1 + sin(
D
σ ))dσ
1

2I 0 ⎡ D ⎛ 4πyx 4πyx ⎞⎤
I=
Δσ ⎢Δσ + 4πyx ⎜ cos( D σ 2 ) − cos( D σ 1 ) ⎟⎥
⎣ ⎝ ⎠⎦

⎡ D ⎛ 2πyx 4πyx ⎞⎤
I = 2 I 0 ⎢1 + ⎜ sin( Δσ ) sin( σ 0 ) ⎟⎥
⎣ 2πyxΔσ ⎝ D D ⎠⎦

⎡ ⎛ 4πyx ⎞⎤ ⎛ 2πyx ⎞
I = 2 I 0 ⎢1 + V sin ⎜⎜ ⎟⎟⎥ avec V = sin c⎜ Δσ ⎟
⎣⎢ ⎝ Dλ 0 ⎠⎦⎥ ⎝ D ⎠

On retrouve la figure d’interférence de la question 1 modulée par un facteur de


visibilité (sinus cardinal).

Le premier zéro du sinc est obtenu pour :

2πyx 2 yx 1
Δσ = π ⇒ =
D D Δσ

2 yx 1
Or, = Δδ d’où Δδ =
D Δσ

Pour que les interférences ne soient pas brouillées, on trouve donc que la différence de
1 λ2
marche doit être petite devant une certaine longueur = 0 . C’est justement
Δσ Δλ
l’expression donnée dans le cours pour la longueur de cohérence.

3. Dans le cas de la lumière blanche, la longueur de cohérence est extrêmement petite, de


l’ordre du µm.

• Au centre 0, on a une frange sombre pour toute longueur d’onde.


• Au voisinage de cette frange : les franges colorées qui se superposent sont
légèrement décalées. Par conséquent, on obtient une couleur caractéristique de la
différence de marche. Ce sont les «teintes de Newton». Dans le cours, ont surtout
été vues les teintes de Newton à centre blanc. Ici, le centre est noir.

• Pour Δδ >µm: les franges se brouillent. On n’observe plus que du blanc. Ce


blanc est cependant appelé « blanc d’ordre supérieur » et son spectre est dit cannelé.
En effet, pour une différence de marche donnée, il manque certaines longueurs
d’onde : celles pour lesquelles l’interférence est destructive. Ces cannelures peuvent
être mises en évidence à l’aide d’un spectroscope : des raies noires apparaîtront dans
le spectre ainsi mesuré.

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 6 : Interférences à ondes multiples -- Interféromètre de Fabry-Perot

Exercice 1 : Comparaison entre les interférences à deux ondes et celles à ondes multiples

On réalise une lame d’air à faces parallèles à l’aide de deux lames de verre séparées de la
distance e. La lame est éclairée en incidence normale.

1. Faire un schéma du dispositif


2. Que vaut le déphasage entre deux faisceaux transmis successifs ?
3. Déterminer l’intensité transmise dans les deux cas suivants :
• Les faces ne sont pas traitées (R=4% pour chaque face, interférence à deux ondes)
• Les faces sont traitées (coefficient R=95%, interférence à ondes multiples)
Représenter l’allure de I(e) dans les deux cas. Commenter.

Exercice 2 : Utilisation d’un Fabry-Perot en éclairage parallèle comme spectroscope

On souhaite utiliser comme spectroscope un Fabry-Perot constitué de deux miroirs parallèles,


de coefficient de réflexion R, et séparés par une épaisseur d’air e. Le dispositif est éclairé en
incidence normale. La longueur du Fabry-Perot est balayée à l’aide d’une cale piézoélectrique
disposée sur le second miroir. La lumière transmise est collectée par une photodiode placée au
foyer d’une lentille convergente.

1. Faire un schéma du dispositif.


2. Le dispositif est éclairé par une source de longueur d’onde λ0 . Représenter I(e).
Quelle est la période du signal mesuré ?
3. Le dispositif est éclairé par une source comportant deux longueurs d’onde λ1 et λ2 .
Etant donné que l’épaisseur e est balayée autour d’une valeur de quelques centimètres,
montrer que la période est sensiblement la même pour les deux longueurs d’onde puis
représenter I(e).
4. Quelle est le plus grand écart Δλ = λ2 − λ1 pour qu’il n’y ait pas recouvrement
d’ordre ?
5. On mesure entre les deux pics un demi-intervalle spectral libre. Quel est l’écart en
fréquence des deux faisceaux ?
6. La différence de marche a été balayée en modifiant l’épaisseur du Fabry-Perot. En
conservant une incidence normale, quelle autre grandeur aurait pu être balayée ?
L’étude du Fabry-Perot en TP de seconde année sera réalisée par cette méthode.

Exercice 3 : Utilisation d’un Fabry-Perot en éclairage convergent comme spectroscope

Un Fabry-Perot est éclairé à l’aide d’une lampe à Cadmium. Sous l’action d’un champ
magnétique, la raie rouge émise à λ = 643.8 nm se scinde en trois raies de longueurs d’onde
λ , λ + Δλ et λ − Δλ . Ce phénomène est appelé « Effet Zeeman » et sera étudié

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

expérimentalement en TP de S3. L’écart Δλ est


typiquement de l’ordre de la fraction d’Angström.
L’épaisseur du Fabry-Perot est de 3 cm et les
facteurs de réflexion des miroirs sont R = 0.95 .

1. Faire un schéma du dispositif permettant


d’observer des anneaux d’égale inclinaison.
2. Que vaut la différence de marche de deux
rayons successifs transmis pour une
incidence i ?
3. Quels sont la finesse et le pouvoir de résolution du Fabry-Perot ? Les raies pourront-
elles être résolues ?
4. On suppose que l’ordre au centre est nul. Faire un schéma des anneaux observés. Quel
est le rayon angulaire du premier anneau brillant pour la longueur d’onde λ ? pour la
longueur d’onde λ + Δλ ? Relier alors la différence de rayon à l’écart spectral Δλ .

Questions portant sur le TD 6 :

Qu’appelle-t-on interféromètre de Fabry-Perot ?


Quelle est l’expression de l’intensité transmise ?
Quelles sont la définition et l’expression de la finesse ? du contraste ?
Comment ces deux grandeurs dépendent-elles du coefficient de réflexion ?
De manière générale, comment évolue une figure d’interférences lorsque le nombre d’ondes
qui interfèrent augmente ?
Quelle est la différence entre les anneaux d’égale inclinaison donnés par un Michelson en
lame d’air et un Fabry-Perot ?
Quelle est la définition du pouvoir de résolution ?

2/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD 6 : Interférences à ondes multiples

Exercice 1 : Comparaison entre les interférences à deux ondes et celles à ondes multiples

1. Schéma du dispositif
2. Δδ = 2ne = 2e
3.
• Les faces ne sont pas traitées :
on est ramené au cas des
interférences à 2 ondes car les
amplitudes des faisceaux transmis successifs décroisent très rapidement. Les deux
ondes à prendre en compte ont pour amplitude : TA0 et TRA0 . D’où I 2 / I 1 = R 2 .
On peut refaire le calcul ou se référer au TD3 :

I = I1 + I 2 + 2 I1 I 2 cos(Δϕ ) D’où I max = T 2 I 0 (1 + R ) 2 et I min = T 2 I 0 (1 − R ) 2


I max − I min 2R
Le contraste vaut Γ = = = 0.08 .
I max + I min 1 + R 2

• Les faces sont traitées : on ne peut donc pas se limiter à l’étude des interférences
des deux premiers rayons transmis. Il est nécessaire de tous les prendre en compte.

I0 4R
I= avec m=
1 + m sin 2 (Δϕ / 2) (1 − R) 2

Cette fonction est constituée d’une succession de pics d’autant plus fins que le
coefficient de réflexion R est proche de 1.

Que ce soit à deux ondes ou


à ondes multiples, les
interférences constructives
ou destructives se
produisent pour les mêmes
valeurs de e. En revanche,
plus il y a d’ondes qui
interfèrent, plus les pics
d’interférences sont étroits.

Exercice 2 : Utilisation d’un Fabry-


Perot en éclairage parallèle comme
spectroscope

1. Schéma du dispositif.

1/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

2. La période est de λ0 / 2.
3. Chaque longueur d’onde donne un peigne de
période très proche car l’ordre est grand. En
première approximation, l’écart entre les
deux pics pourra être considéré constant sur
les quelques ordres balayés.

ÆPremière série de deux pics: mλ1 / 2 et


mλ 2 / 2 D’où Δe = mΔλ / 2 (écart entre
les deux pics)

ÆDeuxième série : (m + 1)λ1 / 2 et


(m + 1)λ 2 / 2 D’où
Δ e ' = m Δ λ / 2 + Δ λ / 2 ≈ mΔ λ / 2 = Δ e

4. Lorsque l’écart en longueur d’onde augmente, les deux pics se séparent de plus en plus
pour finalement se superposer à nouveau (ordre suivant). Dans ce cas,
λ1 λ2 λ λ2
(m + 1) =m ⇒ Δλ = =
2 2 m 2e

Pour ne pas avoir de recouvrement d’ordre, il faut donc avoir :

λ2 c
Δλ < ou en termes de fréquence Δν <
2e 2e

Cette valeur limite est appelée « Intervalle Spectral Libre »

5. L’interféromètre peut servir de spectroscope pour mesurer l’écart entre deux longueurs
d’onde puisque un intervalle spectral libre correspond à une différence de longueur
λ2
d’onde . Un demi-intervalle spectral libre correspond donc à une différence de
2e
λ2
longueur d’onde de modulo l’intervalle spectrale libre.
4e

6. La différence de marche dépend de l’épaisseur et de l’indice. A épaisseur fixe, il est


donc possible de balayer la différence de marche en modifiant l’indice. Cela peut être
fait par exemple en modifiant la pression (TP).

Exercice 3 : Utilisation d’un Fabry-Perot en éclairage convergent comme spectroscope

1. Schéma du dispositif.

2. Δδ = 2e cos(i )

2/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

π m π R
3. F = = = 60
2 1− R
λ
ℜ= = pF = (2e / λ ) F = 6108940
δλ
D’où δλ = 643.8 / 5597798 ≈ 0.1 pm

Les raies ( Δλ de quelques fractions d’Angström) pourront donc être séparées.


4. L’ordre du premier anneau pour λ est égal à l’ordre au centre moins 1 (car ordre au
centre nul). Le rayon angulaire du premier anneau brillant pour la longueur d’onde λ
s’écrit donc :
2e cos(i1 ) 2e λ λ
p= = − 1 ⇒ 1 − i1 / 2 = 1 − ⇒ i12 =
2

λ λ 2e e
pour la longueur d’onde λ − Δλ :
2e cos(i2 ) 2e Δλ λ Δλ λ − Δλ Δλ
p= = − 1 ⇒ 1 − i2 / 2 = 1 − − + ⇒ i22 = +2
2

λ − Δλ λ λ 2e 2e e λ

Le but est bien sûr de déterminer Δλ uniquement à partir des mesures d’angle. On
note Δi = i2 − i1

Δλ 2Δλ 2Δλ
i22 − i12 = (i2 − i1 )(i2 + i1 ) ≈ Δi.2i = − + ≈
e λ λ
Δλ
D’où finalement : iΔi =
λ

3/3
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

TD 7 : Diffraction

Exercice 1 : Pupille circulaire

On considère une lentille de diamètre D=1cm et focale f’=10 cm. Un écran est placé dans le
plan focal image.

1. La lentille est éclairée sous incidence normale. Quelle est l’allure de l’intensité sur
l’écran ?
2. La lentille est éclairée sous incidence oblique i. Quelle est l’allure de l’intensité sur
l’écran ?
3. La lentille est désormais éclairée par un point source A situé sur l’axe à distance finie.
On place l’écran dans le plan conjugué image. Quelle est l’allure de l’intensité dans ce
plan ?

Exercice 2 : Diffraction par un miroir

Un miroir de largeur très petite l devant sa longueur L est éclairé en lumière parallèle sous
incidence oblique α .

1. En utilisant le principe de Huygens-Fresnel, déterminer l’intensité diffractée en


fonction de la direction d’observation θ . Dans quelle direction est obtenu le maximum
de lumière ?
2. Représenter cette intensité diffractée en diagramme polaire. Cette représentation
donne dans un plan l’intensité de l’onde diffractée en fonction de l’angle de
diffraction.

Exercice 3 : 3 fentes

Un écran percé de 3 fentes est éclairé par une source ponctuelle et monochromatique S (voir
chapitre 7). Les fentes sont séparées de a / 2 et ont une largeur l avec l << a . Un écran est
placé dans le plan focal image d’une lentille convergente située après les fentes. Quelle est
l’intensité sur l’écran ?

Si le nombre de fentes devient grand, quel système étudié en cours réalise-t-on ?

Questions portant sur le TD 4 :

Dans quelle circonstance générale se manifeste le phénomène de diffraction ?


Qu’appelle-t-on « diffraction à l’infini » ?
Comment peut-on observer la figure de diffraction à l’infini donnée par une pupille ?
Comment énonce-t-on le principe de Huygens-Fresnel ?
Quelle est l’expression de l’amplitude diffractée à l’infini par une fente de largeur a ? Que
devient cette expression dans le plan focal image d’une lentille convergente ?
Quel est le diamètre de la tâche de diffraction donnée par une ouverture circulaire ?
Qu’appelle-t-on relation fondamentale des réseaux ?
Qu’appelle-t-on dispersion du réseau ?
Pourquoi faut-il éclairer la largeur maximum d’un réseau ?

1/1
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction TD7

Exercice 1 : Pupille circulaire

Exercice rapide pour simplement montrer une situation où se manifeste la diffraction.

La lentille de taille finie a pour effet de limiter spatialement l’onde incidente. La figure de
diffraction observée dans les trois cas est une figure d’Airy.

La question 2 permet d’insister sur le fait que la figure de diffraction suit l’image
géométrique.

Exercice 2 : Diffraction par un miroir

Cet exercice a pour but de calculer une figure de diffraction en partant du principe de
Huygens-Fresnel.

L'invariance par translation assure qu'il y aura diffraction uniquement dans la direction de la
largeur. C'est en effet un résultat général de diffraction : plus la structure diffractante est petite
plus les angles de diffraction sont grands. Ainsi, la longueur étant très grande, les angles de
diffraction suivant cette direction sont très faibles. Les étapes du raisonnement sont détaillées
ci-dessous et reprennent le cheminement défini par le principe de Huygens-Fresnel. Les
angles sont orientés par rapport à la normale au miroir.

• Découper la pupille diffractante en petits éléments de surface (petite bande ici car
invariance par translation):

dS = Ldx
• Attribuer une amplitude à ces sources secondaires. Chaque élément de surface
constitue une source secondaire d'amplitude :

dA = A0 dS exp( jϕ 0 )

où ϕ 0 est la phase de l'onde arrivant au point considéré. La phase n’est pas uniforme
sur la pupille en raison de l’incidence oblique. On choisit par exemple l'origine des

phases au centre du miroir. On a alors : ϕ 0 = x sin(α )
λ0
• Faire interférer ces sources dans la direction θ . Le rayon issu de M(x) a alors pour

phase : ϕ = x sin(θ ) .
λ0
l/2
⎛ 2π ⎞
A(θ ) = ∫ dA exp( jϕ ) = ∫ A0 L exp⎜⎜ j x(sin(θ ) + sin(α ) )⎟⎟dx
Σ −l / 2 ⎝ λ0 ⎠

On en déduit l’expression de l’intensité dans la direction θ , avec θ petit :

⎛ πl (θ + α ) ⎞
I (θ ) = AA* = I 0 sinc 2 ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ λ0 ⎠

1/2
TD S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Le maximum de lumière est obtenu dans la direction θ = −α : on retrouve la direction de


l’optique géométrique.

Exercice 3 : 3 fentes

La figure d’interférences donnée par 3 fentes a été étudiée dans le cours en introduction
du chapitre 7 sur les interférences à ondes multiples. Cependant, les fentes étaient alors
considérées comme infiniment fines. Dans cet exo, les fentes ont une largeur finie : la
figure d’interférences sera modulée par la figure de diffraction d’une fente. Le chapitre
9 a étudié le cas des trous de Young lorsque ces derniers ont une taille finie.

La fente centrale est notée S2. Les amplitudes diffractées dans la direction θ par les
différentes fentes s’écrivent :

⎛ πlθ ⎞
A1 (θ ) = A0 .sinc⎜⎜ ⎟⎟. exp( jϕ1 )
⎝ λ0 ⎠
⎛ πlθ ⎞
A2 (θ ) = A0 .sinc⎜⎜ ⎟⎟. exp( jϕ 2 )
λ
⎝ 0 ⎠
⎛ πlθ ⎞
A3 (θ ) = A0 .sinc⎜⎜ ⎟⎟. exp( jϕ3 )
⎝ λ0 ⎠

Les termes ϕ1 , ϕ 2 et ϕ 3 correspondent aux phases des ondes issues de S1, S2 et S3.
2π aθ πaθ πaθ
ϕ1 − ϕ 2 = = et ϕ3 − ϕ 2 = −
λ0 2 λ0 λ0

L’intensité lumineuse en M s’écrit alors :

I ∝ ( A1 (θ ) + A 2 (θ ) + A3 (θ )).( A1 (θ ) + A 2 (θ ) + A3 (θ )) *

ce qui donne finalement :

⎛ πlθ ⎞⎛ ⎛ πaθ ⎞ ⎛ πaθ ⎞⎞


I (θ ) = I 0 .sinc ²⎜⎜ ⎟⎟.⎜1 + 4 cos⎜⎜ ⎟⎟ + 4 cos ²⎜⎜ ⎟⎟ ⎟
⎜ ⎟
⎝ λ0 ⎠⎝ ⎝ λ0 ⎠ ⎝ λ0 ⎠⎠

Cette expression apparaît ainsi comme le produit de deux termes : celui de l’interférence de
3 fentes sources (chapitre 7) par la figure de diffraction d’une fente.

2/2
S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Devoir Maison 1 : Lecture optique d’un CD

Le disque compact, ou CD, a été inventé par Sony et Philips en 1981. Un CD est un disque
optique permettant de stocker un grand nombre de données numérisées dans un petit
volume : jusqu’à 800 Mo de données soit plus de une heure de musique, 130 000 pages de
texte ou encore 54 000 images de télévision. Ce problème se propose d’étudier le système de
lecture d’un tel disque.

Un CD se compose de 3 couches superposées. La


couche principale, la plus épaisse, est en
polycarbonate, un plastique résistant et
transparent. On trouve ensuite une couche
métallique réfléchissante. Enfin une laque
protectrice et une surface imprimée (photo,
titre…). C’est la couche métallique qui joue le
rôle central lors de la lecture par un faisceau laser.

La couche métallique est gravée suivant


une piste en forme de spirale : sur cette
piste, l’information est stockée sous la
forme de « cuvettes » (ou « pit ») de largeur
0.67 µm et de profondeur 0.125 µm.
L’espace interspire est de 1.6 µm. La
lecture des pits est faite à l’aide d’un
faisceaux laser focalisé sur la surface du
disque. La tache obtenue, de diamètre
environ 1 µm, parcourt la piste spiralée et
les pits défilent à vitesse constante devant
le laser.

1. Quelques considérations sur le stockage d’information numérique


L’information est numérique : les données sont codées par la succession de bits 0
ou 1. La taille d’un bit est normalisée et correspond à la distance parcourue par le
faisceaux lumineux en 231.4 ns. A la vitesse standard de 1.2 m/s, quelle est la
longueur d’un bit ? Sachant que la piste mesure environ 6 km (24 000 tours !), quel est
le nombre total de bits que l’on peut stocker ? Quelle est la densité de bits par cm² (en
Mégabits/cm²), sachant que le disque mesure 6 cm de rayon et seul l’espace compris
entre les rayons 20 et 58 mm est utilisé pour le stockage? Cette densité est à comparer
à celle des disquettes par exemple qui n’est que de l’ordre de 1 Mbit/cm² .
2. Source laser du système de lecture
La diode laser utilisée a pour longueur d’onde λ0 = 780 nm. Quelle est la
fréquence de la lumière émise ? A quelle limite du spectre visible se situe cette
lumière ?

1/2
S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

3. Principe de lecture
Le faisceau laser est
focalisé sur le CD à l’aide
du dispositif ci-contre. Le
faisceau réfléchi par le
disque est reçu par une
cellule photoélectrique : ce
détecteur fournit un courant
proportionnel à l’intensité
de la lumière reçue et
permet ainsi de mesurer les
variations d’intensité de la
lumière réfléchie par le CD.

Quand le spot laser est sur une surface plane, toute la lumière incidente est renvoyée
vers le détecteur. En revanche, lorsque le spot rencontre une cuvette, une partie de la
lumière est diffractée par les flancs de la cuvette et une autre partie est réfléchie :
l’intensité détectée est donc plus faible qu’en l’absence de cuvette.

a) Rappeler la définition d’un front d’onde. Qu’appelle-t-on onde plane ?


Comment sont les rayons lumineux par rapport aux fronts d’onde ? Le
faisceau laser sera considéré très proche du point de focalisation comme
une onde plane, limité spatialement (diamètre environ 1 µm) : le faisceau
pourra alors être représenté par des rayons parallèles entre eux.
b) Faire deux schémas en coupe faisant apparaître les faisceaux incidents et
réfléchis, dans le cas où le faisceau incident se réfléchit à l’extérieur
d’une cuvette et dans le cas où il se réfléchit à l’intérieur d’une cuvette.
c) Pour réduire davantage le flux reçu lorsque le spot rencontre une cuvette,
la profondeur e de ces dernières est telle que les interférences entre les
rayons qui se réfléchissent au bord de la cuvette et ceux qui se
réfléchissent au fond la cuvette soient destructives. Quelle doit être la
différence de marche entre ces rayons?
d) En déduire les profondeurs e possibles en fonction de la longueur d’onde
λ0. Ne pas oublier que les faisceaux se propagent dans une couche de
polycarbonate d’indice n=1.55. Quelle est la plus petite profondeur
possible ? Comparer votre résultat aux informations fournies en
introduction.

4. Du CD au DVD
Un DVD a une capacité de stockage beaucoup plus grande
qu’un CD. La densité de cuvettes est beaucoup plus grande.
La figure ci-contre donne une comparaison entre CD et DVD.

2/2
S2 – Optique Ondulatoire – 2004/2005

Correction Devoir Maison 1 : Lecture optique d’un CD

1. Quelques considérations sur le stockage d’information numérique

Longueur d’un bit = distance parcourue en 231.4ns = (231.4 ns)*1.2 = 0.28 µm /2


Nombre total de bits = longueur totale/longueur d’un bit = 6000/(0.28 10-6) = 21.4 Gb /2
Densité de bits = nombre de bits/aire occupée = 21.4 109/(πr2²-πr1²) = 232 Mbits/cm² /2
Pour des raisons techniques (précision de la gravure, sûreté de la lecture), deux chiffres
binaires 1 ne peuvent pas se suivre : ils doivent être séparés par au moins deux 0, et au
plus par onze : il faut donc 14 bits pour représenter un octet (au lieu de 8). De plus,
pour séparer deux octets successifs, 3 bits sont utilisés. Il faut donc 17 bits pour coder
un seul octet. Les 21.4 Gbits permettent ainsi de coder 1260 Mo. En fait, la capacité
utilisable est un peu plus faible : 750 Mo pour un CD-Audio et 650 Mo pour un CD-
Rom.

2. Source laser du système de lecture

ν = c / λ0 =3.85 1014 Hz Î Limite rouge-infrarouge /2

3. Principe de lecture

a)
Front d’onde : à un instant t, l’ensemble des points atteints par l’onde à cet instant (c’est
une surface équiphase). /0.5

Onde plane : fronts d’onde plans /0.5

Théorème de Malus : les rayons lumineux sont toujours perpendiculaires aux fronts
d’onde. /1

b) /2

c) Les interférences doivent être destructives : Δδ = (2k + 1)λ0 / 2 /2

d) La différence de marche entre les faisceaux 1 et


2 s’écrit : Δδ = 2 Ne . /3

De Δδ = (2k + 1)λ0 / 2 , on déduit


e = (2k + 1)λ0 /(4 Ne) /1
La plus petite profondeur est donnée par k=0, soit :
e = λ0 /(4 N ) ≈ 126µm . /2

1/1

Vous aimerez peut-être aussi