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Histo23 07-Tissu Musculaire

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Université Badji Mokhtar Faculté De Médecine

Département De Médecine
1ère Année 2015-2016 Dr BENTAYEB O.

Le tissu musculaire est spécialisé dans la reproduction d’un travail mécanique, la contraction
et de répondre à un stimulus par un raccourcissement. Il possède trois propriétés
caractéristiques :

1. L’excitabilité : les cellules musculaires sont capables de percevoir un stimulus et de


répondre.
2. La conductibilité : possibilité de transmettre le stimulus.
3. La contractilité : pouvant se contracter (se raccourcir) grâce à des protéines appelées
actine et myosine (myofilaments).

Le système musculaire permet :


- Le mouvement de toute nature : marche, course, rotation de la tête, des membres, circulation
du sang, déplacement des aliments, sortie des urines, éjaculation…..
- Le maintien de la posture
- La stabilisation des articulations
- La production de chaleur : Le travail musculaire est responsable de la production de prés de
85% de la chaleur corporelle.

1- Le tissu musculaire lisse


Le tissu musculaire lisse est très répandu dans l’organisme, à contraction involontaire, il est
sous le contrôle du système nerveux végétatif sympathique. Il participe ainsi à la régulation des
grandes fonctions physiologiques (digestive, respiratoire est circulatoire).

1-1 Structure de la cellule musculaire lisse


La cellule musculaire lisse est fusiforme avec un corps cellulaire renflé et deux extrémités
effilées. Sa longueur varie de 15 µm (au niveau des petits vaisseaux sanguins) à 500 µm (au
niveau de l’utérus). Le noyau allongé, central, renferme un à deux nucléoles. Le cytoplasme (le
sarcoplasme) est homogène contient les organites groupés dans les deux cônes du noyau
(centrioles, appareil de golgi, mitochondries réticulum sarcoplasmique granulaire, ribosome libres
et des grains de glycogène. La partie restante est entièrement occupée par des trousseaux de
myofilaments orientés parallèlement au grand axe de la cellule. La cellule est limité par une
membrane plasmique lisse appelée sarcolemme. Les muscles lisses sont des muscles blancs. Il
n’existe pas de tubule T.
Le matériel protéique contractile (les myofilaments sont de deux types) :
 Les filaments fins d’actine : (50-80 A° de diamètre) bien visible en microscope
électronique. L’actine est 15 fois plus abondante que la myosine.
 Les filaments épais de myosine : (135-175A° de diamètre) et 1.5 µm de long.
 Il existe un troisième type les filaments intermédiaires, 100A° n’interviennent pas
dans la contraction mais réalise une sorte de squelette pour la cellule, on les
trouve au centre et la périphérie de la cellule
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Les filaments d’actines sont maintenus en place par deux structures : les ancrages (en contact
avec la membrane plasmique) et les corps denses (situés dans le sarcoplasme sur lesquels
se fixent les filaments d’actine). Les corps denses sont similaire aux stries Z des muscles striés.

La cellule musculaire lisse

Myofilaments
Cellule B
d’actine
Cellule A Corps dense
Jonction
communicante

Myofilaments
intermédiaire

1-2 Organisation et distribution des cellules musculaires lisses (léiomyocytes) dans


l’organisme :
A. Les cellules musculaires sont isolées dans du tissu conjonctif :
- Dans de la capsule ou le stroma de certains organes pleins tels que la prostate
- Dans le tissu sous cutané tels que le scrotum et le mamelon.
- Dans le chorion des villosités intestinales.
- Dans les capsules de certains organes comme la rate.
B. Le plus souvent elles sont groupées pour former des tuniques: tels que

Vaisseaux sanguins, vaisseaux lymphatiques, tube digestif, voies aériennes, urinaires et génitales.
C. Soit groupées pour former un véritable petit muscle tel que le muscle arrecteur du
poil.
D. Soit pour former la plus grosse partie de la paroi d’un organe creux : l’utérus
constituant le myomètre.
Cas particulier : il existe d’autres cellules contractiles diffuses dans divers tissus :
 Péricytes : entourent les capillaires et contrôlent le diamètre luminal et gèrent le
débit vasculaire.
 Myofibroblastes : jouent un rôle important dans la plasticité et la migration
cellulaire dans le tissu conjonctif.
 Les cellules myoépithéliales : elles participent au contrôle mécanique et facilite
l’évacuation de la sécrétion glandulaire (exp : glande mammaire, glande salivaire).

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Cellules myoépithéliales

1-3 La contraction des cellules musculaires lisses :


La contraction des cellules musculaires lisses peut être déclenchée :
 Par un influx nerveux
 Par une stimulation hormonale
 Le premier événement est l’afflux de calcium dans le cytoplasme (Ca++ provient soit
du réticulum endoplasmique lisse (REL), soit du milieu extra-cellulaire).
 Le ca++ est le médiateur de la contraction. Il se lie à la calmoduline et le complexe
ainsi formé active une kinase qui assure la phosphorylation de myosine. Les
contractions sont prolongées ou lentes (Estomac). Les contractions sont prolongées
ou lentes (Estomac).

• Au cours de la grossesse, la progestérone (d’origine placentaire) maintient le myomètre au


repos

• L’ocytocine (d’origine hypothalamique) déclenche les contractions utérines de


l’accouchement.

Contraction du muscle lisse

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2- Le tissu musculaire strié squelettique

2-1 La structure de la cellule musculaire striée (Rhabdomyocyte)


Les muscles striés squelettiques sont responsables de la mobilité des différentes portions du
corps. Ce sont des muscles volontaires contrôlés par le SN central et qui répondent à une
stimulation par un raccourcissement responsable d’un mouvement.
La fibre musculaire striée squelettique est cylindrique dont la longueur varie de 20 à 130 µm pour
les muscles les plus courts, à quelques dizaines de cm (de 10 à 30 cm). Elles contiennent
plusieurs noyaux, on peut dénombrer jusqu’à plusieurs milliers de noyaux dans une seule fibre.
Ces dernier sont allongés dans le sens de la fibre et situé à la périphérie du sarcoplasme.
Le sarcoplasme contient de nombreuses formations : app.de golgi, mitochondrie, enclaves
lipidiques et glycogéniques, de l’ATP, phosphagène, de nombreux enzymes et de la myoglobine
(c’est une protéine, contenant du fer et de la même façon que l’hémoglobine, elle capte l’O2 et le
CO2).
Il possède aussi la particularité de renfermer deux systèmes tout à fait spéciaux : le réticulum
sarcoplasmique lisse et le système T (qui est un système transversal de canalicules étroits
formés par des invaginations tubulaires de la membrane plasmique de la fibre). Chaque fibre est
limitée à la périphérie par une membrane plasmique d’environ 7 nanomètres doublée
extérieurement par la lame basale de 30 à 40 nm, l’ensemble correspond au sarcolemme.

Structure de la fibre musculaire striée squelettique


Réticulum sarcoplasmique lisse

2-2 La structures des myofibrilles : Elles parcourent toute la longueur de la fibre musculaire
striée parallèlement entre elles. Elles constituent 2/3 de la masse du cytoplasme. Leur structure
est hétérogène avec une alternance de bandes sombres A (anisotropes en lumière polarisée) et
de bandes claires I (isotropes en lumière polarisée).

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-La bande sombre A : est une structure de 1.5 um de long. Dans sa partie centrale, on trouve
une zone plus claire appelée strié de Hansen ou bande H qui est divisée en deux partie égales par
une ligne sombre : la ligne M.
-La bande claire I : sa longueur est de 0.8µm. Elle est divisée en deux par la strie Z.
On appelle sarcomère ou case musculaire de Krause, un segment de myofibrille compris entre
deux stries Z, un sarcomère comprend : un disque A, 2 demi de disque I, une strie H et une strie
M. Un sarcomère mesure 2.5 micromètres de long au repos.
2-3 La structure moléculaire des protéines contractiles au microscope électronique :
Le sarcomère est constitué de :
I. Les myofilaments fins d’actine de 50-70 A° de diamètre. Ils sont constitués de trois
éléments :
- des molécules d’actine (protéines globulaires)
- des molécules de tropomyosine qui s’enroule autour des molécules d’actine
- des molécules de troponine qui s’insèrent de manière périodique sur les molécules
d’actine et sont constituées de 3 sous-unités :
1- La troponine I (inhibitrice) qui masque au repos le site d’interaction de l’actine avec la
myosine
2- La troponine C qui est capable de fixer le calcium
3- La troponine T qui se lie à la tropomyosine
 L’actine est une protéine
de forme globulaire

 Les filaments fins


d’actine sont formés par
l’association de deux
protéines: La
tropomyosine et la
troponine

 La troponine est un
complexe de trois sous
unités peptidiques(C, I, T)

II. Les myofilaments épais de myosine de 100A° de diamètre

 La molécule de myosine est


constituée de 2 chaines
lourdes identiques et de 2
chaines légères

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 Les têtes de myosines
possèdent deux sites de
fixation: L’un pour l’ATP,
l’autre pour l’actine

- La répartition des myofilaments dans le sarcomère :


La bande A correspond au chevauchement des myofilaments épais de myosine et des
myofilaments fins d’actine. La strie H correspond aux filaments épais seuls et la bande I aux
myofilaments fins seuls

- Mécanisme de la contraction

La longueur du sarcomère varie selon l’état du muscle (contracté ou étiré), ce qui détermine des
modifications de la configuration de certaines bandes. Au cours de la contraction le sarcomère se
raccourcit de 20-50% par rapport à sa longueur initiale.
Dès que l’influx nerveux arrive à la plaque motrice, la membrane plasmique (le sarcolemme) se
dépolymérise. La propagation de l’onde de dépolymérisation se poursuit dans le système T puis
elle est transférée aux citernes terminales du réticulum sarcoplasmique. Ces derniers libèrent le
calcium en direction de chaque sarcomère. Par la suite l’actine et la myosine se lient et glissent
l’un par rapport à l’autre à l’intérieur de la bande A. La réaccumulation des ions de calcium dans
les citernes indique l’arrêt de l’hydrolyse de l’ATP et donc le relâchement (relaxation) du muscle.
Au microscope photonique le mécanisme de la contraction musculaire se manifeste par une
diminution de la taille des sarcomères, cependant la longueur de la bande A reste inchangée, alors
que celle des bandes I et H se réduisent progressivement.
Lorsque le muscle s’étire, les bandes I et H s’élargissent alors que la bande A reste toujours
inchangée.

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2-4 Les cellules satellites
Le muscle squelettique de l’adulte comporte des cellules satellites mononucliées situées entre les
fibres et la lame basale. Représentant environ 5% du nombre des noyaux. Elles possèdent une
potentialité myogénique et peuvent, en cas de lésion musculaire, s’activer et concourir à la
formation de nouvelles fibres musculaires ou à la réparation des fibres altérées. Ce processus
constitue la régénération musculaire.

Fibre musculaire et cellule satellite

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2-5 Le tissu conjonctif : Les fibres musculaires striées squelettiques les unes des autres d’un
tissu conjonctif formé de fibre de collagène et de réticulines, une substance fondamentale et des
cellules conjonctives (fibroblastes et adipocytes).
a) L’Epimysium (aponévrose) : est un tissu conjonctif fait de f. de collagène, celui-ci entoure
l’ensemble du muscle.
b) Le périmysium : les fibres musculaires striées sont groupées dans un muscle en paquet de
30 – 50 fibres, qui constituent un faisceau. Chaque faisceau est entouré par un tissu
conjonctif plus abondant que pour l’endomysium.
c) L’endomysium : ce tissu conjonctif enveloppe chaque fibre et la sépare des fibres voisines.

2-6

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Gaine de myéline
axone

sarcoplasme

3- Le tissu musculaire strié cardiaque (myocarde)


Est contrôlé par un dispositif particulier de commande automatique à contraction rythmique et
involontaire. On rencontre deux grands types cellulaires :
- Les fibres musculaires myocardiques
- Les cellules nodales : sert à la transmission de l’onde d’excitabilité à tout le myocarde.

A- Structure de la cellule myocardique : c’est une cellule grossièrement cylindrique, de taille


variable (30-130µm de long) le diamètre est de 5-20µm dont les extrémités sont ramifiées
et bifurquées. La cellule myocardique possède un noyau unique, allongé situé au centre de
la cellule. Des stries denses transversales (stries scalariformes) disposées en marche
d’escalier, séparent les fibres musculaires les unes des autres. Le sarcoplasme est
caractérisé par la présence d’un matériel contractile identique à la cellule musculaire strié
squelettique.il existe une très grande richesse en mitochondries de grande taille, appareil
de Golgi, ATP, phosphagène, myoglobine et nombreux enzymes… La fibre myocardique est
limitée par un sarcolemme. La cohésion des cellules est assurée par des dispositifs de
jonction de types : macula adhérence, zonula adhérence. Ces dispositifs permettent la
cohésion, la transmission de la tension développée par la contraction des myofibrilles et
aussi la diffusion de l’excitation d’une cellule à une autre à travers le cœur.

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B- Les cellules cardionectrices
Il existe dans le cœur un ensemble de cellules appelées cardionectrices dont la fonction est
d’assurer la formation et la propagation du stimulus à tout le myocarde afin que les contractions
des oreillettes et des ventricules se succèdent harmonieusement et permettent au cœur d’assurer
efficacement son rôle de pompe. Il comprend :
 Le nœud sino auriculaire : Le rythme des battements est déterminé par l’activité des
cellules musculaires du nœud sinusal, se localise dans l’oreillette droite.
 Le nœud auriculo ventriculaire
 Le faisceau de Hys : ces branches réalisent le réseau de Purkinje.

Le stimulus nait à partir du nœud sino auriculaire (nœud sinusal) qui agit comme
stimulateur (pace maker), puis arrive au nœud auriculo ventriculaire et en dernier vers le
réseau de Purkinje. Les cellules cardionectrices ont une structure amenant à parler :

a- Les cellules nodales : situées dans le nœud sino auriculaire, le nœud auriculo
ventriculaire et le faisceau de Hys. Elles sont plus petites que les cellules myocardiques,
d’aspect fusiforme et contenant la striation transversale.
b- Les cellules de Purkinje : sont situées dans les branches de faisceau de hys et le
réseau de Purkinje autour des ventricules, sont volumineuses avec 1 à 2 noyaux
centraux, la forme de la cellule est irrégulière.

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Nœud sino-
auriculaire

Nœud sino-
auriculaire

Faisceau de Hys

Branches du
Faisceau de Hys

Réseau de
Purkinje

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