L'homme Et L'histoire
L'homme Et L'histoire
L'homme Et L'histoire
INTRODUCTION
CONCLUSION
EXPOSE DE PHILOSOPHIE _ L’HOMME ET L’HISTOIRE
INTRODUCTION
Il faut distinguer « faire l’histoire » et « faire de l’histoire ». Tel peuple ou tel
homme important fait l’histoire, alors que l’historien fait de l’histoire.
L’histoire se définit donc de deux manières. D’une part, l’histoire est
l’ensemble des faits passés, et d’autre part, l’histoire est la connaissance de
ces faits passés. Mais au-delà du simple savoir historique, une véritable
question philosophique se pose à propos du sens de l’histoire (de la
direction comme de la signification) et de la réalité historique : l’Homme
est-il maître de son histoire, de ce qui lui arrive ? Est-ce l’histoire qui fait
l’Homme, ou est-ce l’Homme qui fait l’histoire, son histoire ? Pour le dire
autrement : notre histoire est-elle guidée par des forces qui nous
échappent, un dieu, un destin, ou le hasard par exemple ? Ou à l’inverse,
l’histoire est-elle simplement le résultat de la volonté humaine ? Le
problème est de savoir si nous sommes inévitablement passifs dans
l’histoire et donc non responsables de ce qui nous arrive, ou au contraire, si
nous jouons un rô le actif, étant ainsi responsables des faits de l’histoire.
Pour traiter cette question, nous verrons une opposition classique entre
deux courants de pensées issus du XIX e siècle : la philosophie de l’histoire
de Hegel, pour qui l’histoire fait l’Homme, puis la philosophie de l’histoire
de Marx, pour qui l’Homme fait l’histoire.
L’Homme est-il maître de son histoire, de ce qui lui arrive ?
Est-ce l’histoire qui fait l’Homme, ou est-ce l’Homme qui fait l’histoire, son
histoire ?
I- DEFINITION DE CONCEPTS
1- Définition de l’homme
Du latin “humanitas”, le terme se traduit par nature humaine, culture
générale de l’esprit. L’Humanitas est le caractère de ce qui est humain. Elle
désigne aussi « les hommes » en général, le genre humain considéré dans
son unité. La plupart des philosophes définissent comme humain tout être
doué de raison. “Qu’est-ce que l’homme ?” est la question métaphysique par
excellence. A noter également que la définition de l’homme préoccupe
les scientifiques.
2- Définition de l’histoire
Historia en grec (ἱστορία - historìa) signifie enquête, observation. Que
signifie donc étudier l'histoire? De toutes les disciplines qui étudient
l’évolution humaine, l’histoire figure parmi les plus anciennes. L’histoire,
c’est la connaissance des itinéraires suivis par les générations précédentes,
c’est la mémoire de l’humanité, c'est l'étude du passé. L’histoire est une
science humaine qui formule des problèmes et propose des explications;
analyser un événement dans une perspective historique permet de mieux le
comprendre et parfois de mieux comprendre le présent. Ainsi l’histoire
n’est pas une simple accumulation de dates, d’événements, de récits de vies
de personnages importants.
L'Histoire est un effort vers le mieux connaître : par suite une chose en
mouvement. L’objet de l’histoire est par nature l’homme. Disons mieux : les
hommes. Plutô t que le singulier, favorable à l’abstraction, le pluriel, qui est
le mode grammatical de la relativité, convient à une science du divers.
Derrière les traits sensibles du paysage, les outils ou les machines, derrière
les écrits en apparence les plus glacés et les institutions en apparence les
plus complètement détachées de ceux qui les ont établies, ce sont les
hommes que l’histoire veut saisir. Qui n’y parvient pas, ne sera jamais, au
mieux, qu’un manœuvre de l’érudition. Le bon historien, lui, ressemble à
l’ogre de la légende. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son
gibier.
qui affirme : « Tout ce qui arrive est nécessaire et utile au monde universel
dont tu fais partie ». Pensées pour moi-même. Ce point de vue indique que
l’histoire est influencée par des facteurs qui échappent à la volonté de
l’homme. C’est avec HEGEL (1770-1831) que cette vision trouve une plus
grande expansion lorsqu’il évoque la ruse et le règne de l’Esprit (ou la
Raison) universel. Il soutient ainsi « Semblable à Mercure le conducteur des
â mes, l’Idée est en vérité ce qui mène les peuples et le monde ; et c’est
l’Esprit, sa volonté raisonnable et nécessaire qui a guidé et qui continue de
guider les évènements du monde. » La raison dans l’histoire. En dernier
ressort l’essentialisme réduit l’histoire au destin faisant de l’homme un
pantin, un instrument ou un jouet dans le devenir historique. Malgré tout, le
déterminisme historique est-il absolu ?
2- L’homme, sujet de l’histoire
À l’encontre de cette vision, fataliste et essentialiste, Karl MARX (1818-
1883) et ENGELS (1820- 1895) défendent le matérialisme historique. Ils
affirment en ce sens : « La conception hégélienne de l’histoire qui suppose
un Esprit abstrait ou absolu faisant de l’humanité une Masse relève d’une
double insuffisance. » La Sainte Famille. Et Karl Marx précise : « Les
hommes font leur propre histoire dans des conditions directement héritées
du passé. » Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte. Il ressort que l’homme est
le maître ou l’agent de son devenir. Alors SARTRE reprend à son compte la
thèse marxiste à propos de l’histoire. Celui-ci a justement fondé la doctrine
de l’existentialisme athée dont le principe relève de l’assertion suivante : «
L’existence précède l’essence » L’existentialisme est un humanisme. Dès
lors l’histoire n’est rien d’autre que l’œuvre de l’homme en clouant au
piloris le déterminisme historique. Il souligne à ce titre : « Ainsi l’homme
fait l’histoire. En ce sens l’histoire est l’œuvre propre de toute l’activité de
tous les hommes. » Critique de la Raison Dialectique. Admettons tout de
même que toute l’histoire de l’humanité ne dépend pas pleinement de la
volonté et de la liberté des hommes.
CONCLUSION
En définitive, l’histoire de l’humanité permet de saisir le parcours des
hommes et des peuples à travers le temps. Elle donne l’occasion de rendre
compte des productions et des acquis résultant de la culture, de la
civilisation et de l’existence. Alors le rejet ou le refus de l’ethnocentrisme et
de la domination au sein de l’humanité acquièrent une légitimité au nom du
principe du rationalisme selon lequel la raison est une faculté universelle et
caractérise la réflexion philosophique.