Chap Ii W M1 Cqah
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ISBM : 1ère année Mastère Professionnel : Contrôle Qualité des Aliments et Hygiène Dr. DENDEN I.
1) L’autoclave vertical ou horizontal pour la stérilisation en milieu vapeur des milieux, des
“déchets” est indispensable. La « stérilisation » est généralement réalisée à 115 ou 120 °C
pendant 10 à 30 minutes.
2) Le four Pasteur permet la stérilisation à sec du matériel en verre ou en métal et doit
pouvoir atteindre une température de 170 - 180°C.
3) Les système de micro ou ultra filtration à membrane sont utilisés pour les milieux de
culture liquides non autoclavables et pour l’analyse des aliments liquides.
4) Les lampes UV germicides munies d’une minuterie et installées dans la pièce principale de
manipulation ainsi que dans les hottes à flux laminaires. Leur effet sur un germe donné est
fonction de la puissance de la lampe, de la longueur d’onde du rayonnement UV, de la
distance et du temps d’irradiation. Elles sont efficaces sur les « zones éclairées ». Il est
essentiel de se protéger vis-à-vis d’une exposition directe, la muqueuse oculaire étant
particulièrement sensible.
5) Les becs Bunsen : Les zones de travail sont situées dans la zone de protection de becs
Bunsen avec déclenchement par bouton “à pied” et/ou dans des hottes à flux laminaires qui
selon leur fonctionnement “protègent” avec efficacité soit le produit, soit l’opérateur, soit les
deux. , Ces hottes étant classées en trois catégories en fonction de leur fonctionnement.
6) Les récipients contenant par exemple de l’hypochlorite de sodium pour recueillir le
matériel souillé tels que lames états frais, les pipettes, les cônes à usage unique etc.
La récupération des milieux contaminés après lecture peut se faire dans des sacs en
polypropylène qui ne seront éliminés qu’après autoclavage.
Il faut disposer de
Etuves bactériologiques qui doivent pouvoir être réglées avec précision entre 22 et
55°C. Trois températures d’étuvage sont généralement utilisées en microbiologie alimentaire.
Jarres anaérobies et leur nécessaire de contrôle de l’atmosphère (catalyseur, générateur
d’hydrogène et de gaz carbonique, indicateur au bleu de méthylène) sont indispensables à
l’étude des germes anaérobies stricts.
Deux bains-marie sont nécessaires pour régénérer les milieux de culture (100°C) et les
maintenir en surfusion (45 à 47 °C). Une diminution de l’émission de vapeur d’eau est
obtenue par recouvrement de la surface par des petits morceaux de polystyrène.
Four à microondes permet de réduire la durée des traitements thermiques des milieux
(Préparation à chaud, régénération).
Deux balances (portée 1 à 2 kg au 1/10 de g et portée d’environ 200 g au 1/10 de mg) sont
indispensables à la préparation des milieux et de l’échantillon.
Un agitateur magnétique chauffant (barreaux téflonés) et une seringue de Cornwall ou
un répartiteur volumétrique sont nécessaires à la préparation est à la distribution des
milieux.
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Le premier traitement auquel sont soumis la plupart des produits consiste, après prélèvement
d’une partie aliquote, en une homogénéisation . Celle-ci est réalisée au moyen de mortiers
ou par des broyeurs à couteaux encore par un Stomacher. Cette opération doit permettre la
mise en suspension homogène des microorganismes présents sur ou dans le produit analysé en
évitant cependant toute contamination externe ou une inactivation des germes par des
conditions trop drastiques (T°C)
Une centrifugeuse atteignant 3 à 4000 g permet, en peu de temps, de décanter les
microorganismes présents dans les liquides. Des tubes bouchés sont indispensables pour
éviter la contamination aérienne.
Un vortex permet d’homogénéiser les suspensions bactériennes présentes dans les tubes, en
particulier au moment des dilutions ou des prélèvements. Avec cet appareillage, il faut
engendrer un noeud de vibration entre pouce et index à une hauteur du tube qui est en dessous
du niveau du coton cardé.
Un très grand nombre matériel à usage unique (si possible) comme des boîtes de Pétri en
polycarbonate de 90 mm de diamètre ou plus, de tubes à essai et à hémolyse, des pipettes
graduées stériles (1 et 10 ml) ou de pipettes automatiques (de 0,1 ou 1 ml) à cônes en
polypropylène stérilisables, des pipettes Pasteur, des cannes de verre, des anses de platine.
Il faut que le microbiologiste soit toujours conscient des risques liés à la manipulation de
bactéries et à un degré moindre de levures et moisissures, en particulier après leur
amplification nécessaire à leur étude.
La maîtrise du risque microbiologique passe par la parfaite connaissance :
- des germes manipulés ou recherchés
- des voies de pénétration de ces germes dans l’organisme
- des meilleures méthodes de manipulation pour minimiser ce risque.
Les microorganismes sont classés en 4 groupes en fonction des risques potentiels qu’ils
Représentent :
Le groupe 1 comprend des microorganismes peu dangereux pour le
microbiologiste et son environnement.
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Le groupe 2 correspond à des germes faisant courir des risques modérés aux
manipulateurs et des risques limités à la communauté.
Le groupe 3 est constitué de microorganismes à haut risque pour le
manipulateur et à risque modéré pour la communauté.
Le groupe 4 correspond à de microorganismes très dangereux pour le
manipulateur et son environnement
- buccale (ingestion) : pipetage, porté à la bouche des doigts ou d’objets contaminés comme
des cigarettes, des stylos, des aliments etc. Ce type de contamination résulte d’un travail
“aseptique” incorrect ou encore de projections, renversements ou actions diverses non
contrôlés.
- aérienne (trachée artère, poumons) par des aérosols (particules liquides ou non en
suspension dans l’air et porteuses de germes). Ces aérosols peuvent être générés par des
opérations classiques (homogénéisateur, centrifugeuse, etc.) et leur pouvoir de contamination
est très grand.
- par contact cutané (Brucella, Staphylococcus ou encore Pseudomonas par exemple) ou au
niveau de muqueuses ou d’organes comme les yeux.
- par pénétration sous-cutanée accidentelle (par piqûre ou au niveau d’une plaie).
L’échantillonnage est une étape fondamentale souvent délicate. Si les échantillons ne sont
pas correctement prélevés et manipulés ou ne sont pas représentatifs d’un lot ou d’une
production, les résultats d’analyse n’auront aucune signification.
1- Méthodes d’échantillonnage
Plan d’échantillonnage
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La présence d’échantillons entre m et M n’est pas souhaitable mais tolérée. Pour les valeurs
supérieures à M les lots ne peuvent pas être acceptés pour la commercialisation en l’état. Ce
plan à 3 classes permet de déterminer par des calculs appropriés la probabilité selon laquelle
un lot sera accepté ou refusé en fonction du nombre d’échantillons défectueux qu’il contient.
S’il n’y a pas d’échantillon avec une valeur supérieure à M on est ramené au plan à 2
classes.
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Les conditions essentielles à respecter pour le prélèvement sont d’abord le respect des règles
d’asepsie (travail correct du microbiologiste) et la non modification des flores présentes dans
le produit. Dans la mesure du possible, les échantillons du produit à analyser doivent être
amenés au laboratoire dans leur conditionnement d’origine, ce qui évite certaines
contaminations.
Si le produit se présente sous forme de grands volumes (réservoirs à lait, ...) s’assurer de la
bonne homogénéité de la répartition des micro-organismes ; une partie représentative du
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produit sera prélevée stérilement. Il est parfois nécessaire de réaliser des prélèvements à
divers niveaux de l’aliment (surface, profondeur d’un aliment solide) ou après broyage et
homogénéisation.
Les manipulations effectuées au cours du prélèvement ne doivent en aucun cas être à l’origine
d’une contamination : nécessité d’utiliser des instruments stériles et de travailler stérilement.
Certains instruments doivent être stérilisés sur les lieux du prélèvement. Le trempage dans
l’alcool et le flambage sont parfois insuffisants car la température atteinte n’est pas assez
élevée. Il est nécessaire d’utiliser des flacons propres, secs, étanches, à col large stérilisés au
four Pasteur (160°C - 10 mn) ou par autoclavage à 121°C pendant 30 min ou encore à usage
unique et stériles ; leur taille doit être adaptée au volume de l’échantillon. Les récipients
peuvent être en verre, en métal ou en matière plastique (polyéthylène, polycarbonate,
polypropylène); dans ce dernier cas il s’agit de récipients à usage unique dont la stérilisation
est obtenue à froid (radiations). Dans tous les cas les récipients de prélèvement doivent
posséder un système de fermeture hermétique.
Le prélèvement d’un produit non emballé doit être réalisé dans la zone de stérilité
d’un bec bunsen ou d’un système équivalent.
Équipement de protection
Le port d'équipement de protection protège l'inspecteur (hygiéniste) et réduit le risque
de contamination de l'échantillon, du produit échantillonné et du milieu. Avant d'entrer
dans un établissement, l'inspecteur doit s'assurer que l'équipement de protection est
propre et en bon état. L'analyse, le type d'échantillon prélevé et le milieu dans lequel
l'échantillon sera prélevé dicteront le type d'équipement de protection à utiliser.
Pendant le prélèvement, l'inspecteur doit porter les équipements de protection
suivants :
Chaussures de sécurité
Casque protecteur
Protecteurs auditifs
Lunette de sécurité
Sarrau de laboratoire ou combinaison
jetable
Gants stériles
Filet à cheveux ou à barbe
Masque antipoussières
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Il faut utiliser des contenants isolés (ex. une glacière en styromousse) de capacité
suffisante, au besoin. Les échantillons d'aliments conservés normalement à la température
ambiante peuvent être expédiés dans des boîtes en carton.
Matériel d'emballage
Afin de protéger les échantillons, l'inspecteur doit placer un matériel approprié dans le
contenant d'expédition (ex. boules de papier journal, papier déchiqueté, particules de
polystyrène expansé, films à bulles d'air)
Agent réfrigérant
On peut utiliser des contenants de plastique remplis d'agent réfrigérant ou des blocs
réfrigérants bien congelés que l'on place dans des sacs de plastique. On peut utiliser de la
glace sèche pour s'assurer que les échantillons congelés demeurent dans cet état.
Techniques de prélèvement
1- Prélèvement en surface
– Ecouvillonnage : Un écouvillon de coton hydrophile est immergé dans une solution
stérile de Ringer au 1/4 ou dans un bouillon tryptone-sel additionné de Tween (0,5°/°°).
Le prélèvement est effectué par frottement sur la surface du produit ; l’écouvillon est alors
immergé dans 10 ml de Ringer au 1/4 ou 10 ml de bouillon tryptone-sel. L’analyse est réalisée
à partir de la suspension ainsi obtenue.
- Rinçage : cette méthode est utilisée dans le cas de récipients ou de tuyauteries; un
volume connu de solution stérile est introduit dans le matériel à analyser. Après agitation, le
liquide est récupéré et soumis à l’analyse .
- Méthode des empreintes : un ruban adhésif préalablement stérilisé par les UV est
appliqué sur la surface à étudier. Après quelques secondes de contact il est retiré et appliqué
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sur la surface d’un milieu gélosé approprié. Après quelques heures de contact à la température
d’incubation désirée il est retiré et la boîte est incubée jusqu’à apparition des colonies.
- Méthode du cylindre : un cylindre creux de section connue est appliqué sur la surface à
analyser; on y introduit alors quelques ml de diluant stérile et après quelques secondes de
contact, le diluant est retiré et analysé.
L’analyse devrait être réalisée dans l’heure qui suit le prélèvement. Dès réception au
laboratoire l’échantillon accompagné de sa fiche signalétique est enregistré (nature, date,
heure, provenance du prélèvement, nom du préleveur, analyses demandées, autres
indications utiles).
Si l’échantillon doit être transporté il faut réduire au maximum le délai avant l’analyse. Il
est souvent nécessaire de réfrigérer (mais non congeler) le produit au cours de son
transport ; certains germes fragiles peuvent disparaître au cours de cette réfrigération. Si un
produit est déshydraté ou en conserve il ne doit pas être réfrigéré. Pour un produit congelé
s’assurer qu’il n’y ait pas de décongélation pendant le transport (ce produit peur être gardé
pendant 1 mois avant d’être analysé). La congélation d’un produit provoque une
diminution plus ou moins importante du nombre de germes qu’il contient. Il faut veiller à
ce que la température du produit prélevé soit au moins égale à -18°C, transporter le produit
à cette température et décongeler à l’air ambiant à température voisine de 20°C pendant un
temps inférieur à 3 heures, temps suffisant pour atteindre une texture qui permette le
prélèvement.
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b- Les coliformes
Bacilles à Gram(-), non sporulés, oxydase négative, aéro-anaérobie facultatifs, capables de se
multiplier en présence de sels biliaires et de fermenter le lactose avec production d’acide et de
gaz.
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c) Clostridium
Cette catégorie regroupe plusieurs bactéries, dont en particulier Clostridium perfringens ou
Clostridium botulinum, qui sporulent et forme des spores thermorésistantes. Le nom de ce
groupe provient de la méthode utilisée pour les détecter : ils transforment les
sulfites du milieu en sulfures noirs. Le dénombrement se fait en milieu solide TSC/ TSN
(Tryptone Sulfite Cyclosérine/ Tryptone Sulfite Néomycine), après 24h d’incubation à 35 ou
37°C en anaérobiose (NF V 08-019).
d) Listeria monocytogenes
Le dénombrement se déroule en trois phases. Un premier enrichissement en milieu de
Fraser-demi, à 30°C pendant 24h permet d’inoculer un milieu d’enrichissement secondaire
liquide complet (bouillon de Fraser). Après une incubation de 48h à 35 ou 37°C, les premier
et deuxième enrichissements sont isolés sur des milieux sélectifs solides (Oxford, PALCAM).
Après 24 à 48h à 30, 35 ou 37°C, un examen doit permettre de détecter des Listeria
présumées, qui doivent alors être confirmées par des examens biochimiques (ISO 11290-1
:1996,).
D’autres bactéries pathogènes, virus, champignons, levures et parasites sont impliquées dans
des TIA ou de TIAC pourraient être recherchées à la demande (Tableau 7 des agents causales
des TIA), Article : Les germes pathogènes dans l’industrie agroalimentaire
3-Les parasites
Les infections parasitaires les plus fréquentes sont celles causées par l’ingestion de
viande de bœuf infestée par Taenia saginata. Cette maladie reste cependant majoritairement
bénigne.
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Citons également Taenia solium, vehiculé par la viande de porc ou Toxoplasma gondii
pouvant souiller la viande et les végétaux. Des épidémies causées par la consommation de
viande (porc, cheval, bœuf…) infestée par Trichinella spiralis ont été recensées en Indonésie
et en Thaïlande.
4- Les virus
Ils figurent parmi les principaux agents de maladies d’origine alimentaire (Organisation
mondiale de la santé, 1997). Les virus se transmettent à l’Homme par l’intermédiaire des
aliments à la suite d’une contamination directe ou indirecte (défaut d’hygiène) de ceux-ci par
des matières fécales humaines.
La majorité des maladies alimentaires d’origine virale sont souvent causées par un nombre
restreint de virus, au nombre desquels :
les norovirus (ils sont à l’origine de la gastro-entérite, qui est l’infection virale d’origine
alimentaire la plus courante et qui se caractérise par des diarrhées, des vomissements et des
douleurs abdominales) ;
l’hépatite A et l’hépatite E (qui provoquent une inflammation du foie) ;
les rotavirus (particulièrement associés à la gastro-entérite infantile).
Les aliments incriminés sont souvent des mollusques provenant d’eaux contaminées mais
aussi de nombreux autres aliments contaminés par des personnes infectées.
Le virus de l’hépatite A et les virus des gastro-entérites de type Norovirus, anciennement
Norwalk, sont ceux les plus fréquemment impliqués dans les infections alimentaires.
Ils peuvent être inactivés par un chauffage suffisant.
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Salmonella
Listeria monocytogenes
Vibrions
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