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Diabete

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Pr Ikdam BLOUZA

Plan :
Introduction
1- Classification
1.1- Diabète type I
1.2- Diabète type II
1.3- Diabète type III
2- Manifestations cliniques
2.1- Signes généraux
2.2- Signes bucco-dentaires
2.2.1- lésions dentaires
2.2.2- parodontopathies
2.2.3- atteinte des glandes salivaires
3- Evaluation des patients diabétiques
3.1- Patient à risque faible
3.2- Patients à risque modéré
3.3- Patients à risque élevé
4- Précautions à prendre
4.1- Précautions à l’égard du traitement
4.2- Précautions à prendre lors des soins bucco-
dentaires
4.2.1- Anesthésie
4.2.2- Antibiothérapie
Introduction
Le diabète est un des désordres endocriniens les plus communs.

Il s’agit d’une affection chronique caractérisée par une hyperglycémie et d’autres


modifications métaboliques qui résultent d’une activité inadéquate de l’insuline
au sein de l’organisme.
Il peut s’agir soit d’une concentration d’insuline circulante réduite, soit d’une
résistance des tissus cibles.

Les diabètes sucrés qui affectent 1% de la population sont définis par une
glycémie plasmatique veineuse à jeun >= à 7,8 mmol/l = 1,4 mg/dL au moins à
deux reprises.

La plupart des diabètes ne sont pas liés à une maladie associé et sont dits
idiopathiques ces diabètes sont de deux types

DID DNID
Type I Type II
25% des cas 75% des cas
1- Classification :

1.1- Diabète type I – DID- 25% :


Peut être observé à tout âge, mais il est plus fréquent chez l’enfant et l’adulte jeune.
Le terme dépendant signifie que non seulement l’insuline est nécessaire au contrôle
optimal du glucose sanguin, ce qui peut être aussi vrai pour le type II, mais que sans
apport d’insuline exogène le patient peut développer un diabète céto-acidosique.

1.2- Diabète type II, DNID, 75% :

Affecte en général les sujets après 40 ans et ayant un excès pondéral.


En raison d’une production adéquate d’insuline, ces patients ne développent pas de
diabète céto-acidosique.
Cependant, cette forme peut se développer en cas de stress important, chez ces
patients l’apport d’insuline exogène peut être utilisé pour traiter les formes
d’hyperglycémie persistante .
1.3- Diabète de type III:

Il est plus rare, secondaire à des causes identifiables telles que:


- Affection du pancréas,
- Syndrome génétique,
- Manifestation d’origine hormonale ou médicamenteuse.

Il faut aussi citer :

- L’intolérance au glucose chez les patients présentant ou non un excès pondéral ou


associé à une affection (pancréatique) ou à l’usage de certains médicaments.
- Le diabète associé à la grossesse.
2- Manifestations cliniques
2.1- Signes généraux :

Le diabète sucré se manifeste par des signes d’hyperglycémie ( diurèse osmotique avec
polyurie, polydipsie, polyphagie) avec parfois des
- complications métaboliques aigues (acidocétose dans le DID ou Coma dans le
DNID)
- complications à long terme :

- au niveau oculaire: rétinopathie


- au niveau rénal : néphropathie diffuse
- au niveau neurologique :neuropathie périphérique
- au niveau vasculaire: athérosclérose accélérée périphérique et coronarienne
- ulcérations des pieds
2- Manifestations cliniques

2.2 – Signes bucco-dentaires :


Bien que non spécifique, les atteintes odontostomatologiques sont plus fréquentes chez
les diabétiques qu’au sein de la population générale et elles peuvent révéler l’affection.

Plusieurs types de lésions peuvent être observées, souvent isolément ou en association.

2.2.1 – Les lésions dentaires


Les caries sont plus fréquentes chez les diabétiques, elles sont multiples et
évolutives, pouvant aboutir à la perte d’une ou plusieurs dents.
Le PH salivaire acide étant responsable de cette carie.
2.2 – Signes bucco-dentaires :

2.2.2 – Parodontopathies
Elles paraissent présenter des rapports directs avec le diabète.

L’atteinte des tissus de soutien de la dent, constitue la manifestation buccale la plus


préoccupante en raison de sa fréquence et de son caractère volontier agressif.

- Gingivites : atteinte de la gencive marginale, devient élastique, congestive et


hémorragique, déformant le feston gingival, pouvant aboutir dans les formes
extrêmes à la gingivite expulsive avec chute spontanée des dents.
- Parodontites modérées et agressives : atteinte aigue de tous les tissus parodontaux
avec décollements gingivaux, formation de poche parodontale, suintement ou
suppuration, résorption de l’os alvéolaire, mobilité dentaire pouvant évoluer
rapidement en absence de traitement vers la perte des dents.
- Parodontites chroniques : avec rétraction des gencives et résorption partielle de l’os
alvéolaire sans altération de la mobilité dentaire.
Différents facteurs semblent favoriser cette maladie parodontale:
- Une microangiopathie diabétique: les troubles circulatoires au
niveau de la gencive semblent également favoriser les lésions
du parodonte
- Le PH salivaire qui est acide en cas de diabète.
2.2 – Signes bucco-dentaires :

2.2.3 – Atteinte des glandes salivaires

Elle a été décrite avec une hypertrophie (sialadenose) intéressant les glandes parotides
et sous maxillaires.

On note une augmentation de la viscosité et diminution du PH et du débit salivaire


(hyposialie),

La présence d’une sécheresse buccale peut être secondaire à une déshydratation en cas
d’hyperglycémie élevée et prolongée.
3- Evaluation du patient diabétique

Cette évaluation permet de définir 3 catégories de patients pouvant être rencontrés en


pratique quotidienne.

3.1 – Les patients à risque faible


Les patients bien contrôlés, stables, asymptomatiques et ne présentant pas de
complications neurologiques, musculaires ou infectieuses.
La glycosurie devra être minimale (de 0 à 1+) et la glycémie est inférieure à 2g/L
(11mmol/L)

3.2- Les patients à risque modéré


Les patients généralement contrôlés, seules quelques complications peuvent être
présents, mais elles doivent être sous traitement.
La glycosurie comprise entre 0 et 3+ et la glycemie < à 2,5g/L (14 mmol/L)

3.3- Les patients à risque élevé


Les patients présentant des complications multiples, un contrôle insuffisant.
La glycosurie élevée et la glycémie > à 2,5g/L (14mmol/L)
4- Précautions à prendre
4.1- Précautions à l’égard du traitement suivi par le patient
-si le patient est sous régime, les soins seront réalisés le matin et le patient doit prendre
un petit déjeuner normal.

-si le patient est sous insuline: selon la classe de risque dans la quelle s’inscrit le
patient, selon la nature des soins envisagés et selon les horaires de traitement,
certaines modifications concernant la prise d’insuline peuvent être envisagées

Ces modifications éventuelles seront réalisés avec l’accord et selon les modalités
proposées par le médecin traitant.
4- Précautions à prendre

4.2- Précautions à prendre lors des soins bucco-dentaires


4.2.1- Anesthésie locale, locorégionale et équilibre du diabète

L’adrénaline est un glycogénolytique, hépatique et musculaire ce qui entretient une


hyperglycémie.

A dose pharmacologique, il y a un blocage de l’insuline par l’adrénaline.

En raison du risque d’hyperglycémie, chez le patient non contrôlé, mal contrôlé ou


n’ayant pas pris son insuline, il est préférable de s’abstenir des vasoconstricteurs à
plus forte raison si l’ anesthésie nécessite l’injection de plusieurs carpules.
4- Précautions à prendre

4.2.2- Antibiothérapie préventive


4.2.2.1- L’antibiothérapie de couverture

Elle est indiquée dans les conditions suivantes:


- Surinfection parodontales afin de supprimer le facteur infectieux et d’éviter les
disséminations microbiennes.
- Les extractions différées pour cause de suppuration
- Les extractions simples ou multiples, chez les sujets dont l’hygiène buccale est
insuffisante.
4.2.2.2- L’antibiothérapie prophylactique

Elle est indiquée pour les patients qui présentent une tare viscérale connue et chez
lesquels on craint que l’intervention soit à l’origine d’un accident infectieux.

Une antibiothérapie prophylactique pré et post opératoire doit être indiquée pour ces
patients lorsqu'un traitement parodontal ou des chirurgies buccales sont
programmées.
Les patients diabétiques dont l’état est bien contrôlé ne semblent pas avoir un risque
plus élevé d’infection suite à un traitement dentaire et dans ce cas
l’antibioprophylaxie ne sera pas indiquée.

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