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Cours Diapos

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Outils Mathématiques 1 - L1 PCGS

Frédéric Touzet (Polycopié rédigé par Max Bauer)

Université Rennes 1, UFR Mathématiques


Bat. 22, bureau 834
frederic.touzet@univ-rennes1.fr

02/12/2018

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 0 / 234


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Chap 1. Fonctions numériques

1 Chap 1. Fonctions numériques

2 Chap 2. Les nombres complexes

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 2 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 3 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Notations de la théorie des ensembles

Nous utiliserons les symboles suivants :


Symboles ensemblistes
si E est un ensemble, x ∈ E se lit : “x appartient à E”.
si E et F sont deux ensembles, F ⊂ E se lit : "F est inclus dans E".
0/ : ensemble vide.
∩ : intersection et ∪ : réunion.
Connecteurs binaires
si P et Q sont deux assertions, l’assertion P =⇒ Q se lit : « P implique Q ».
et P ⇐⇒ Q se lit : « P équivalente à Q ».
Quantificateurs
∀x ∈ E se lit : « Pour tout x appartenant à E ».
∃x ∈ E se lit : « Il existe x appartenant à E ».

Attention !
Ne pas confondre =⇒ et ⇐⇒ . Par exemple : il est vrai que
x = 1 =⇒ x 2 = 1 mais il est faux que x = 1 ⇐⇒ x 2 = 1

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 4 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Définition d’une fonction numérique

Définition 1.1
Une fonction numérique d’une variable réelle de domaine de définition X ⊂ R,
à valeurs dans un ensemble d’arrivée Y ⊂ R, est un procédé qui à tout
nombre réel x ∈ X , associe un nombre f (x ) ∈ Y :

f :X → Y
x 7→ f (x )

L’élément f (x ) est appelé l’image de x par f , ou encore la valeur de f en x.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 5 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Exemple

En pratique, on se donne souvent une fonction par une formule, et l’ensemble


de définition est laissé à déterminer, comme étant le plus grand ensemble sur
lequel la formule donnée a un sens.
Exemple 1.2
Déterminer le domaine de définition de
1
f (x ) = √ .
4 − x2

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Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Solution

On a les contraintes
p
4 − x 2 6= 0
4 − x2 ≥ 0

La première contrainte nous impose d’exclure 4 − x 2 = 0, ssi 4 = x 2 ssi


x = ±2.
La deuxième contrainte est équivalente à x 2 ≤ 4 ssi |x | ≤ 2 ssi x ∈ [−2, 2].
Le domaine de définition est l’ensemble des x qui vérifie les deux contraintes,
donc ] − 2, 2[.

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Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Antécédent, image

Définition 1.3 (Image)


L’image d’une application f : X 7→ Y est l’ensemble des valeurs prises par f :

{f (x ) | x ∈ X }.

On peut aussi dire que l’image est l’ensemble des y dans Y qui ont un
antécédent x dans X :

{y ∈ Y | ∃ x ∈ X , y = f (x )}.

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Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Visualisation des antécédents d’un y .

x1 x2

y est l’image de x1 mais aussi de x2 .


Les antécédents de y sont x1 et x2 .
Domaine de définition : en bleue. Image de f : en rouge.

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Chap 1. Fonctions numériques 1.1. Notations

Exemples

Exemple 1.4
Image de x 7→ x 2 , x ∈ R.
Image de x 7→ x 3 , x ∈ R.
Image de x 7→ sin(x ), x ∈ R.

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Chap 1. Fonctions numériques 1.2. Symétries

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 11 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.2. Symétries

Symétries

On dit qu’une fonction f est paire si on a f (−x ) = f (x ), pour tout x du


domaine de définition.
Le graphe (la courbe représentative) d’une fonction paire est symétrique
par rapport à l’axe Oy .
On dit qu’une fonction f est impaire si on a f (−x ) = −f (x ), pour tout x du
domaine de définition.
Le graphe d’une fonction impaire est symétrique par rapport à l’origine du
plan.
Pour vérifier qu’une fonction est paire ou impaire, on part de f (−x ) que l’on
essaie de simplifier pour retrouver f (x ).

Exemple 1.5
g (x ) = x 2 , h(x ) = x 3 ,. . .
h(x ) = ex + e−x .

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Chap 1. Fonctions numériques 1.2. Symétries

Domaine d’étude

Exemple 1.6
sin(x )
Montrer que la période de la fonction x 7→ tan(x ) = est π .
cos(x )

La symétrie, périodicité d’une fonction permet de limiter le domaine d’étude.


π π
Pour l’exemple précédent, on peut prendre ] − , [ comme domaine détude.
2 2

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Chap 1. Fonctions numériques 1.2. Symétries

Périodicité (complément)

Voici une définition formelle de la periodicité :


Définition 1.7
On dit que f est périodique de période T > 0 si ∀x ∈ X , x + T ∈ X et
f (x + T ) = f (x ).
On dit que T0 est la période de f , si T0 est le plus petit nombre T > 0
pour lequel f est périodique de période T .

Interprétation graphique
La fonction f est périodique si son graphe est préservé par une translation de
vecteur horizontal (T , 0).

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Chap 1. Fonctions numériques 1.3. Asymptotes

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 15 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.3. Asymptotes

Asymptote verticale, horizontale

On ne donne pas la définition de limite (finie ou infinie) d’une fonction lorsque


x tend vers une valeur finie ou infinie. De même pour la notion de limite à
gauche et à droite.
Pour simplifier l’écriture, ∞ désigne soit +∞, soit −∞.

Définition 1.8
On dit que le graphe d’une fonction f admet une asymptote verticale en a
si limx →a+ f (x ) = ∞, ou limx →a− f (x ) = ∞.
On dit que le graphe admet une asymptote horizontale d’équation y = b
en ∞ si limx →∞ f (x ) = b.

Exemple 1.9
2x + 3
f : x 7→ .
x −5

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 16 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.3. Asymptotes

Solution

Le graphe de f admet la droite d’équation x = 5 pour asymptote verticale, et la


droite d’équation y = 2 pour asymptote horizontale.

20

10 2x +3
x−5

y =2

-5 5 10 15

-10

-20

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Chap 1. Fonctions numériques 1.3. Asymptotes

Asymptote oblique

Définition 1.10
Si f (x ) − (ax + b) tend vers 0 lorsque x tend vers ∞, on dit que la droite
d’équation y = ax + b est asymptote oblique en ∞.

Pour a = 0 on retrouve la définition d’asymptote horizontale.


Proposition 1.11
y = ax + b est asymptote oblique en +∞ si et seulement si

f (x )
lim =a et lim (f (x ) − ax ) = b
x →+∞ x x →+∞

Exemple 1.12

3x 2 + x
f : x 7→ .
x +1

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 18 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.3. Asymptotes

Solution

On a
f (x )
lim = 3, et lim (f (x ) − 3x ) = −2,
x →+∞ x x →+∞

donc la droite d’équation y = 3x − 2 est asymptote en +∞.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 19 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.3. Asymptotes

Solution

10

5
y =3x−2
3x2 + x
x +1

-3 -2 -1 1 2 3 4

-5

-10

-15

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Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 21 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Relations importantes du ln

On ne donne pas de définition formelle des fonctions logarithme et


exponentielle. On se restreint à quelques propriétés importantes.
Proposition 1.13

Pour tout x , y > 0 on a

1
ln(xy ) = ln(x ) + ln(y ) ln( ) = − ln(x )
x
x
ln( ) = ln(x ) − ln(y ) ln(x α ) = α ln(x ), ∀α ∈ Q.
y

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 22 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Représentation graphique du ln

y
2
y =ln(x)
1
x
2 4 6 8 10
-1

-2

-3

-4
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 23 / 234
Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Limites importantes du ln

Exemple 1.14
Montrer que la fonction
p
f (x ) = ln(x + 1 + x 2)

vérifie f (x ) + f (−x ) = 0. En déduire une symétrie de la courbe de f .

Proposition 1.15

lim ln(x ) = +∞ lim ln(x ) = −∞.


x →+∞ x →0+
ln(1 + x )
lim =1
x →0 x
ln x
lim =0 lim x ln x = 0
x →+∞ x x →0+

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 24 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Solution de l’exemple

p p
f (x ) + f (−x ) = ln(x + 1 + x 2 ) + ln(−x +
1 + x 2)
p p 
= ln ( 1 + x 2 + x )( 1 + x 2 − x )
= ln (1 + x 2 ) − x 2 = ln(1) = 0


On déduit que f (−x ) = −f (x ), donc f est impaire. La courbe de f possède


donc une symétrie centrale par rapport à l’origine.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 25 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Propriétés de la fonction exponentielle

Proposition 1.16

1
e x +y = e x e y e−x =
ex
ex
ex −y = (ex )y = exy
ey

Proposition 1.17

lim ex = 0 lim ex = +∞
x →−∞ x →+∞

Proposition 1.18

eln x = x ∀x > 0
ln(ex ) = x ∀x ∈ R
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 26 / 234
Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Représentation graphique de la fonction exponentielle

y
20

15

10
y = ex
5

x
-3 -2 -1 1 2 3

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 27 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Définition de la fonction puissance

On sait comment définir x n , pour n ∈ N. Par exemple,

x3 = x · x · x.

Mais comment définir par exemple x π ?


Une façon de le faire est de constater qu’on a, pour n ∈ N,

x n = exp(ln(x n )) = exp(n ln(x )).

Notons que l’expression de droite est définie si on remplace n par un nombre


réel α . l’idée est alors de définir x α en utilisant cette relation :
Définition 1.19
Pour tout réel α , on appelle fonction puissance α la fonction x 7→ x α définie
sur ]0, +∞[ par
x α = eα ln x .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 28 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Propriétés de la fonction puissance

Proposition 1.20

1
x α+β = x α x β x −α = α
x

x α−β = β (x α )β = x αβ
x

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 29 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance

Croissance comparée des fonctions logarithme, exponentielle et puissance

On va faire plus loin une étude de la fonction puissance.


Théorème 1.21 (Croissance comparée)

(ln x )β
∀α, β > 0, lim = 0.
x →+∞ xα


∀α > 0, lim =0
x →+∞ ex

∀α > 0, lim x α ln x = 0
x →0

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 30 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.5. Continuité

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 31 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.5. Continuité

Continuité

Définition 1.22
f est dite continue en a ∈ Df si

f (a) = lim f (x ).
x →a

f est dite continue si elle est continue en tout point de Df .

Une fonction définie sur un intervalle est continue si on peut tracer son graphe
sans soulever le stylo. Autrement dit, son graphe n’a pas de « trous ».
Les fonctions « classiques » sont continues sur leur domaine de définition :

polynomes, fractions rationnelles, sin, cos, tan, exp, ln, k · , e.t.c.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 32 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 33 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Définition de la dérivabilité et vitesse moyenne

Définition 1.23
f est dite dérivable en un point a du domaine de définition si

f (a + ∆x ) − f (a)
f 0 (a) = lim ,
∆x →0 ∆x
existe. On appelle alors f 0 (a) le nombre dérivée de f en a. Une fonction est
dérivable si elle est dérivable en tout point de son domaine de définition.

Si x est le temps et f (x ) la distance parcouru à l’instant x par un mobile se


déplaçant sur une axe, alors le taux d’accroissement de f en a
f (a + ∆x ) − f (a)
∆x
est la vitesse moyenne pendant le laps de temps ∆x.
Lorsque ∆x tend vers 0, le taux d’accroissement tend vers f 0 (a). Donc la
vitesse moyenne du mobile tend vers la vitesse instantanée f 0 (a) à l’instant a.
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 34 / 234
Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Représentation graphique de la vitesse moyenne

Le taux d’accroissement de f en a est la pente de la droite (AB ).

B
f(a +∆x)

f(a +∆x)−f(a)

A
f(a)
∆x

a a +∆x
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 35 / 234
Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Droite tangente

Lorsque ∆x tend vers 0, la droite (AB ) tend vers une position limite, ce qu’on
appelle la droite tangente.

A
f(a)

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 36 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Droite tangente

La pente de la droite tangente est donc

f (a + ∆x ) − f (a)
lim = f 0 (a).
∆x →0 ∆x
Elle passe par le point (a, f (a)) donc :

Proposition 1.24
Une équation de la droite tangente au point A(a, f (a)) du graphe de f est

y = f 0 (a).(x − a) + f (a).

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 37 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Une fonction qui n’est pas dérivable

Soit f la fonction définie par f (x ) = |x |, pour tout x ∈ R.

1.5

y = |x|
1

0.5

-2 -1 1 2

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 38 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Propriétés de la fonction x 7→ |x |

Notons d’abord que f est continue en 0 car le graphe de f n’a pas de « trous ».
Par contre, f n’est pas dérivable en 0, car la droite tangente n’est pas bien
définie : pour x ≥ 0 on a y = x comme droite tangente et pour x ≤ 0 on a
y = −x.
Dans ce cas on parle de point anguleux.
C’est donc l’exemple d’une fonction qui est continue mais pas dérivable.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 39 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Demi-tangente verticale

Exemple 1.25

x 7−→ x admet une demi-tangente verticale en O.

p
y= x
1.5

0.5

1 2 3 4

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Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Dérivées des fonctions usuelles

k et α sont des constantes réels avec α 6= 0.

f (x ) f 0 (x )

k 0
xα α x α−1
1
ln(x )
x
ex ex
sin(x ) cos(x )
cos(x ) − sin(x )
1
tan(x ) 1 + tan2 (x ) =
cos2 (x )

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 41 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Opérations sur les dérivées

Théorème 1.26
Si u, v sont dérivables sur un intervalle I, alors u + v , uv , et ku (k ∈ R) le sont
aussi. Si en plus v ne s’annule pas, alors u /v sont également dérivables. On a
1 (u + v )0 = u 0 + v 0 , et (ku )0 = ku 0 ,
2 (uv )0 = uv 0 + u 0 v ,
!0
1 u0
3 =− ,
u u2
!0
u u 0 v − uv 0
4 = .
v v2

Théorème 1.27
Si u, v sont dérivables, alors u ◦ v est dérivable (là ou c’est défini) et

(u ◦ v )0 (x ) = v 0 (x ) · u 0 (v (x )).
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 42 / 234
Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Exemples

Exercice 1.28
Déterminer la dérivée des fonction suivantes

1 1 1
f1 (x ) = f2 (x ) = 3 f3 (x ) = √
x2 x 2 x
1
f4 (x ) = f5 (x ) = sin(x 2 ) f6 (x ) = ecos x
cos(x )
f7 (x ) = ln(x 2 + 1) f8 (x ) = ln(ln x )

Exercice 1.29
Vérifier la formule donnée plus haut pour

f (x ) = tan x g (x ) = x α

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 43 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité

Solution

• xα : 0 α α
(x α )0 = eα ln x = eα ln x = x α = α x α−1 .
x x

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 44 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.7. Extremum

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 45 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.7. Extremum

Définition d’un extremum (local)

Définition 1.30
On dit qu’une fonction f atteint son minimum en x0 si on a pour tout x

f (x0 ) ≤ f (x ).

f atteint son maximum en x0 si on a

f (x ) ≤ f (x0 ).

Un extremum est un maximum ou minimum.


On parle de maximum (minimum) local si l’inégalité de la définition est
seulement vérifié sur un voisinage de x0 (et pas nécesairement sur tout le
domaine de définition de f ).

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 46 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.7. Extremum

Extremum et dérivée seconde

Soit f deux fois dérivable.


Proposition 1.31
Si x0 est un extremum local de f alors on a f 0 (x0 ) = 0.

Théorème 1.32
Si on a f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) > 0 alors x0 est un minimum local.
Si on a f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) < 0 alors x0 est un maximum local.

Exemple 1.33
f (x ) = x 2 f2 (x ) = −x 2 f3 (x ) = x 3 .

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Chap 1. Fonctions numériques 1.7. Extremum

Remarques

Remarque 1.34
La fonction f (x ) = x 3 vérifie f 0 (0) = 0 mais 0 n’est pas un extremum
local.
Les solutions f 0 (x0 ) = 0 sont les seuls candidates pour être extremum.
Si f 0 (x0 ) = 0 alors on dit que x0 est un point critique de f . On parle aussi
de point stationnaire.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 48 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.8. Fonctions monotones

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

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Chap 1. Fonctions numériques 1.8. Fonctions monotones

Fonctions monotones

Soit f : I → R dérivable sur un intervalle I.


Théorème 1.35
Si f 0 (x ) > 0 sur I alors f est strictement croissante.
Si f 0 (x ) < 0 sur I alors f est strictement décroissante.
Si f 0 (x ) = 0 sur I alors f est constante.

Démonstration (complément) Soient x1 , x2 ∈ I avec x1 < x2 . Il existe alors


c ∈]a, b[ tel que f (x2 ) − f (x1 ) = f 0 (c )(x2 − x1 ).

Exercice 1.36
f : x 7→ 1
x
vérifie f 0 (x ) < 0 sur R∗ mais f n’est pas décroissante sur R∗ .

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Chap 1. Fonctions numériques 1.9. La règle de l’Hospital

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

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Chap 1. Fonctions numériques 1.9. La règle de l’Hospital

La règle de l’Hospital

Théorème 1.37
f (x ) 0 ∞
On suppose que est une forme indeterminée ou en b (fini ou infini).
g (x ) 0 ∞
Alors
f (x ) f 0 (x )
lim = lim .
x →b g (x ) x →b g 0 (x )
f 0 (x )
Si lim existe (limite fini ou infini).
x →b g 0 (x )

Exemple 1.38
sin x
lim .
x →0 x

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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction

Plan d’étude d’une fonction

1 Rechercher le domaine de définition et de continuité.


2 Rechercher des symétries éventuelles et réduire, le cas échéant, le
domaine d’étude.
3 Etudier la dérivabilité, le signe de la dérivée et calculer les limites
nécessaires. Etablissez le tableau de variations.
4 Etudier l’existence d’asymptotes.
5 Représentation graphique. Faire apparaître les asymptotes, les tangentes
horizontales et verticales.

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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction

Exemple d’étude d’une fonction

Exercice 1.39
Soit α > 0, α 6= 1. Faire l’étude complète de la fonction puissance

fα (x ) = x α .

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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction

Solution

Prenons d’abord le cas α > 1.


1 fα est définie et continue sur D =]0, +∞[.
2 Vu que α > 0 on a limx →+∞ α ln x = +∞ et donc limx →+∞ eα ln x = +∞.
Aussi, limx →0+ α ln x = −∞ et donc limx →0+ eα ln x = 0.
0
3 On a déjà vu que fα0 = (x α ) = α x α−1 . Notons que
x α−1 = e(α−1) ln x > 0, pour tout α ∈ R. Donc fα0 > 0, ce qui implique que
fα est strictement croissant sur D =]0, +∞[.
4 Ce point ne fait pas partie de l’étude d’une fonction, mais pour tracer la
courbe il est utile de savoir que limx →0+ fα0 (x ) = 0.
Cas 0 < α < 1. Les points 1 à 3 ne changent pas. (4) devient :
limx →0+ fα0 (x ) = +∞.

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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction

x 7→ x α , pour α > 0

y
4 α =3 α =2 α =1
α = 34
3


2
α = 15

x
1 2 3 4 5 6
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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction

x 7→ x α , pour α < 0

Pour α < 0 on peut faire une étude similaire, ou alors utiliser x −α = 1/x α .

y
10

8

6
α = −5
4 α = −1

2
α = −12
x
0.5 1 1.5 2
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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Définition du sinus et cosinus

1
~v
sin(θ)
0.5

θ
~u
-1 -0.5 0.5 1
cos(θ)

-0.5

-1

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Sinus

y
1.0

0.5

x
−2 π −32 π −π −12 π 1 π π 3 π 2π
2 2

−0.5

−1.0

La fonction Sinus est définie sur R, impaire, 2π -périodique, de dérivée


x 7→ cos(x ).

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Cosinus

y
1.0

0.5

x
−2 π −32 π −π −12 π 1 π π 3 π 2π
2 2

−0.5

−1.0

La fonction Cosinus est définie sur R, paire, 2π -périodique, de dérivée


x 7→ − sin(x ).

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Tangente

y
10.0

5.0

x
−2 π −32 π −π −12 π 1 π π 3 π 2π
2 2

−5.0

−10.0

sin x
La fonction Tangente est définie par tan x = sur R \ ( π2 + πZ). Elle est
cos x
1
impaire, π -périodique, de dérivée x 7→ 1 + tan2 (x ) = .
cos2 (x )
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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Tableau de valeurs

Formule de base
1
sin2 x + cos2 x = 1 1 + tan2 x =
cos2 x

Tableau de valeurs

π π π π
x 0 π
6 4 3 2
√ √
3 2 1
cos(x ) 1 0 −1
2 2 2
√ √
1 2 3
sin(x ) 0 1 0
2 2 2

3 √
tan(x ) 0 1 3 0
3

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Valeurs remarquables (Source : wikiversity)

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Symétries du sinus et cosinus

cos(−x ) = cos(x ) sin(−x ) = − sin(x )


cos(x + π) = − cos(x ) sin(x + π) = − sin(x )
cos(π − x ) = − cos(x ) sin(π − x ) = sin(x )
π  π 
cos + x = − sin(x ) sin + x = cos(x )
 π2   π2 
cos − x = sin(x ) sin − x = cos(x )
2 2

Mnémotechnique : Rajouter π/2, c’est dériver. La troisième ligne se déduit


des deux premières.
On en déduit
Symétries de la fonction tangente

tan(−x ) = − tan(x ) tan(x + π) = tan(x ) tan(π − x ) = − tan(x )


π  1 π  1
tan +x = − tan −x =
2 tan(x ) 2 tan(x )
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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Formules d’addition

Formules d’addition

cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b)


sin(a + b) = sin(a) cos(b) + cos(a) sin(b)

On en déduit
Formules d’addition

cos(a − b) = cos(a) cos(b) + sin(a) sin(b)


sin(a − b) = sin(a) cos(b) − cos(a) sin(b)
tan a ± tan b
tan(a ± b) =
1 ∓ tan a tan b

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Formules de duplication

En prenant a = b dans les formules d’addition on obtient


Formules de duplication

cos(2a) = cos2 (a) − sin2 (a) sin(2a) = 2 sin(a) cos(a)


2 tan a
tan(2a) =
1 − tan2 a

La première formule et cos2 + sin2 = 1 donne


Formules de duplication

1 + cos(2a) 1 − cos(2a)
cos2 (a) = sin2 (a) =
2 2

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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes

Transformation de produit en somme

Les formules d’addition donnent :


Transformation de produit en somme

cos(a − b) + cos(a + b)
cos(a) cos(b) =
2
cos(a − b) − cos(a + b)
sin(a) sin(b) =
2
sin(a − b) + sin(a + b)
sin(a) cos(b) =
2

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Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

1 Chap 1. Fonctions numériques


1.1. Notations
1.2. Symétries
1.3. Asymptotes
1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
1.5. Continuité
1.6. Dérivabilité
1.7. Extremum
1.8. Fonctions monotones
1.9. La règle de l’Hospital
1.10. Plan détude d’une fonction
1.11. Fonctions trigonométriques directes
1.12. Fonction arctangente

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Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

Arctan : définition

La restriction de la fonction tangente au domaine ] − π2 , + π2 [ est strictement


croissante, donc admet une fonction réciproque, notée arctan :
Définition de arctan
Pour tout y ∈ R, arctan(y ) est l’unique angle θ ∈] − π2 , + π2 [ qui vérifie
tan θ = y .

On a
π π
R →] − , + [
2 2
y 7→ arctan(y )

Sa dérivée est
1
(arctan)0 (x ) = , x ∈ R.
1 + x2

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Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

Arctan : caractérisation

Proposition 1.40


 tan(θ ) = x
)
θ = arctan(x )
⇔ π π
x ∈R − ≤θ ≤
2 2

tan(arctan(x )) = x , pour tout x ∈ R


π π
arctan(tan(θ )) = θ , ssi θ ∈] − , [
2 2

Donc tan(arctan(x )) = x toujours, c.à.d. sur tout le domaine de définition de


arctan.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 72 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

Arctan : courbe représentative

5 tan

π
2
arctan
−5 −π2
π 5
2

−π2

−5

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 73 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

Notion de fonction réciproque

Ce qu’on a vu pour la fonction arctan marche en général :

Fonction réciproque
Soit f continue et strictement monotone sur un intervalle I. Ecrivons J pour
l’image de I par f . Alors
1 La fonction réciproque f −1 : J → I existe et est définie par
) (
y = f (x ) x = f −1 (y )

x ∈I y ∈J

2 Dans un repère orthonormé, les courbes représentatives de f et f −1 sont


symétriques par rapport à la droite d’équation y = x.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 74 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

1
La fonction x 7→ x n

Soit n ≥ 2 un entier. La fonction

[0, +∞[ → [0, +∞[


f:
x 7→ xn

est continue et strictement croissante sur X = [0, +∞[.


L’image de f est Y = [0, +∞[ (faire un dessin !).
f admet donc une fonction réciproque, définie sur Y = [0, +∞[ qu’on appelle

fonction racine n-ième et qu’on note par x → n x.

Racine n-ième
) ( √
y = xn x= n
y

x ∈ [0, +∞[ y ∈ [0, +∞[

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 75 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente


n
n
Vu qu’il s’agit de fonctions réciproques, on a x = x.
 1
n
Notons qu’on a aussi x n = x.

Proposition 1.41
1 √
n
xn = x, ∀x > 0.

Le graphe de x → n x se déduit de celui de x → x n par symétrie par rapport à
la première bissectrice.
La droite tangente horizontale de x → x n en 0 donne lieu à une droite verticale

de x → n x en 0.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 76 / 234


Chap 1. Fonctions numériques 1.12. Fonction arctangente

Représentation graphique pour n = 3

y
3
x3
2.5 y =x

2
p

1.5
3
x

0.5

x
0.5 1 1.5 2 2.5 3

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Chap 2. Les nombres complexes

1 Chap 1. Fonctions numériques

2 Chap 2. Les nombres complexes

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 78 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle

2 Chap 2. Les nombres complexes


2.1. Forme exponentielle
2.2. Linéarisation
2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
2.4. Racines d’un trinôme

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 79 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle

Prérequis

On suppose connu :
Écriture algébrique, conjugué
Représentation géométrique
Module, argument
Écriture trigonométrique

Convention
z et w désignent toujours des nombres complexes.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 80 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle

Ecriture exponentielle

Définition 2.1
On pose
ei θ = cos θ + i sin θ .

Si on représente
U = {ei θ | θ ∈ R}

dans le plan complexe, alors U correspond au cercle d’unité.


Proposition 2.2
Tout z ∈ C∗ peut être écrit comme

z = rei θ , r >0 (forme exponentielle)

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 81 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle

Représentation graphique de rei θ .

1.5 reiθ

r
1

sin(θ) eiθ
0.5

θ
-1 -0.5 0.5 1 1.5
cos(θ)

-0.5

-1

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 82 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle

Les formules d’addition

Notons que
ei α · ei β = (cos α + i sin α) · (cos β + i sin β )
= (cos α cos β − sin α sin β ) + i (cos α sin β + sin α cos β )
et
ei (α+β ) = (cos(α + β ) + i sin(α + β )
En utilisant les formules d’addition du sin et cos :
cos(α + β ) = cos(α) cos(β ) − sin(α) sin(β )
sin(α + β ) = sin(α) cos(β ) + cos(α) sin(β )
on voit que
ei α · ei β = ei (α+β )
Astuce
On peut retrouver les formules d’addition en développant

ei α · ei β = ei (α+β ) .
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 83 / 234
Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle

Propriétés

Proposition 2.3

Soient r , s > 0. Alors


1 (r · ei α ) · (s ei β ) = (r · s) · ei (α+β )
2 r · ei α = r · e−i α
1 1
3 = · e−i α
r · ei α r

r ·e r
4 = · ei (α−β )
s · ei β s

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 84 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.2. Linéarisation

2 Chap 2. Les nombres complexes


2.1. Forme exponentielle
2.2. Linéarisation
2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
2.4. Racines d’un trinôme

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 85 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.2. Linéarisation

Formule du binôme

Rappelons la convention 0! = 1 et la définition des coefficients binômiaux :


 
n n!
∀n ∈ N, ∀k ∈ {0, . . . , n}, := .
k k !(n − k )!
On a alors
Proposition 2.4 (Formule du binôme)

n
 
n
∀a, b ∈ R, ∀n ∈ N, (a + b) = n
∑ ak bn−k .
k =0 k

Exemple 2.5

(a + b)3 = a3 + 3a2 b + 3ab2 + b3


(a + b)4 = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 86 / 234
Chap 2. Les nombres complexes 2.2. Linéarisation

Formules de base

Notons qu’on a

ei θ = cos θ + i sin θ e−i θ = cos θ − i sin θ

En prenant la somme et la différence de ces deux égalités on obtient

Proposition 2.6 (Formules d’Euler)

ei θ + e−i θ ei θ − e−i θ
cos θ = sin θ =
2 2i

Exemple 2.7
Linéariser sin3 x.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 87 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.2. Linéarisation

Solution

3
eix − e−ix

1  i3x
sin3 x = e − e−i3x + 3e−ix − 3e−i3x

=−
2i 8i
1 ei3x − e−i3x eix − e−ix
 
1 3
=− −3 = − sin(3x ) + sin(x )
4 2i 2i 4 4

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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

2 Chap 2. Les nombres complexes


2.1. Forme exponentielle
2.2. Linéarisation
2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
2.4. Racines d’un trinôme

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 89 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Racines carrées : définition et exemples

Définition 2.8
On dit que w est une racine carrée de z si w vérifie w 2 = z.

Exemple 2.9
Vérifier que :
2 et −2 sont des racines carrées de 4.
i et −i sont des racines carrées de −1.
1−i et −1 + i sont des racines carrées de −2i.

Par définition, 4 est l’unique racine carrée de 4 qui √
est positive.

On peut donc dire que les racines carrées de 4 sont 4 et − 4.

Si on voulait définir −2i, il faudrait faire un choix entre 1 − i et −1 + i. Il n’y a

pas de choix naturel, donc on n’utilise pas la notation z si z est complexe
(pas réel).
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 90 / 234
Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Méthode pour déterminer les racines carrées

L’exemple suivant donne la méthode générale pour déterminer les racines


carrées d’un nombre complexe.
Exemple 2.10

Déterminer les racines carrées de z = 1 − i 3.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 91 / 234


Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Solution

On cherche w qui vérifie √


w 2 = 1−i 3.
Si on pose w = α + i β , alors

w 2 = α 2 − β 2 + 2i αβ .

Donc on obtient les relations

α 2 − β 2= 1

2αβ = − 3

Pour simplifier les calculs on rajoute la relation |w |2 = |1 − i 3|, qui s’écrit
comme √
α 2 + β 2 = 1 + 3 = 2.
Il faut donc résoudre le système suivant :
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 92 / 234
Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Solution (suite)

α2 − β 2 = 1 (1)

2αβ = − 3 (2)
2 2
α +β = 2 (3)
2
• La somme de (1) et (3) donne 2α = 3, donc
√ √
3 6
α = ±√ = ± .
2 2
• Si on soustrait (1) de (3), alors on obtient 2β 2 = 1, donc

1 2
β = ±√ = ± .
2 2
• L’équation (2) implique que α et β ont des signes opposés.
Donc on trouve les racines carrées
√ √ √ √
6 2 6 2
w1 = −i w2 = − +i = −w1 .
2 2 2 2
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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Méthode générale

Cette méthode marche toujours :


Recette pour déterminer les racines carrées
w = α + i β est racine carrée de z si et seulement si α et β vérifient

α 2 − β 2 = Re(z )
2αβ = Im(z )
α 2 + β 2 = |z |

Proposition 2.11
Chaque nombre complexe z 6= 0 admet deux racines carrées w et −w.

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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Racines carrées sous forme exponentielle

Exemple 2.12

1 Exprimer z = 1 − i 3 sous forme exponentielle.
2 Déterminer les racines carrées de z sous forme exponentielle.
√ π
Réponse. On a |z | = 2 et |zz | = 1
2
−i 2
3
= e−i 3 , donc
π
z = 2e−i 3 .
On cherche w = ρ ei α tel que w 2 = z, ce qui donne
π
ρ 2 ei2α = 2e−i 3 .

On obtient ρ = 2 et 2α ≡ − π3 (2π), donc α ≡ − π6 (π).

Les racines carrées de z = 1 − i 3 sont donc
√ √
2ei (− 6 +π ) = −w1 .
π π
w1 = 2e−i 6 et w2 =
√  √3  √
6

2
On a w1 = 2 2
− i 12 = 2
−i 2
, donc on trouve le même résultat
qu’avec la méthode précédente.
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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe

Formule pour les racines carrées sous forme exponentielle (complément)

Proposition 2.13
Les racines carrées de z = rei θ , r > 0, sont
√ √ θ √
− r ei 2 = r ei ( 2 +π ) .
θ θ
r ei 2 et

Démonstration On cherche w t.q. w 2 = z.


Posons ω = ρ ei α , où ρ ≥ 0 et α ∈ R (sont des inconnues).
On cherche donc ρ et α tel que
ρ 2 ei2α = rei θ .

Comme r > 0 et ρ ≥ 0 on obtient ρ = r .
On obtient aussi 2α ≡ θ (2π).
Les solutions de cette équation sont 2αk = θ + k 2π , k ∈ Z, donc
αk = θ2 + k π , k ∈ Z. Il suffit de prendre k = 0, 1.
Conclusion : les racines carrées de z = rei θ sont
√ θ √
ω = r ei ( 2 +π ) = −ω .
θ
ω = r ei 2
0 et 1 0
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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

2 Chap 2. Les nombres complexes


2.1. Forme exponentielle
2.2. Linéarisation
2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
2.4. Racines d’un trinôme

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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

Racines d’un trinôme

On cherche les racines du trinôme


p(z ) = az 2 + bz + c ,
où a, b, c sont des coefficients réels ou complexes, a 6= 0. Comme dans le cas
réel :
 
2 2 b c
az + bz + c = a z + z +
a a
" 2 #
b b2 c
=a z+ − +
2a 4a2 a
" 2 #
b b2 − 4ac
=a z+ −
2a 4a2
" 2 #
b ∆
=a z+ −
2a 4a2

où ∆ = b2 − 4ac est le discriminant de p (qui est réel ou complex).


UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 98 / 234
Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

Racines d’un trinôme (suite)

Si on note par w une des deux racines carrées de ∆, alors on a :


" 2 #
b w2
p(z ) = a z+ −
2a 4a2
" 2 #
b  w 2
=a z+ −
2a 2a
  
b w b w
=a z+ − z+ +
2a 2a 2a 2a

On peut donc écrire


  
−b − w −b + w
p(z ) = a z − z− .
2a 2a

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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

Racines d’un trinôme (resumé)

Conclusion :
Racines d’un trinôme
Les racines du trinôme p(z ) = az 2 + bz + c sont

−b + w −b − w
z1 = et z2 = ,
2a 2a

ou w est une racine carrée du discriminant ∆.


On peut écrire
p(z ) = a(z − z1 )(z − z2 )

Remarque 2.14
On a
−b c
z1 + z2 = et z1 z2 = .
a a

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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

Cas particulier et exemple

Notons que si ∆ = 0, alors on a z2 = z1 et donc

p(z ) = a(z − z1 )(z − z1 ) = a(z − z1 )2 .

Notation 2.15
Dans ce cas, on dit que z1 est une racine double

On peut donc dire :


A retenir
Un trinôme (réel ou complexe) admet toujours deux racines, comptées avec
multiplicité.

Exemple 2.16
z 2 − (5 + 3i )z + 7i + 4 = 0.

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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

Solution

1 On trouve ∆ = 2i.
2 Une racine de ∆ est ω = 1 + i. (Calcul sous√forme algébrique ou écrire
π π
∆ = 2ei 2 . Une racine carrée est alors ω = 2ei 4 = 1 + i. )
3 Les solutions de z 2 − (5 + 3i )z + 7i + 4 = 0 sont
z1 = 3 + 2i et z2 = 2 + i.

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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

Racines d’un trinôme réel

Et si le trinôme p(z ) = az 2 + bz + c est réel (c.à.d. a, b, c réels) ?


Si ∆ > 0 alors on a deux racines réelles et si ∆ = 0 on a une racine réelle
double.

Si ∆ < 0, disons ∆ = −3, alors les racines carrées de ∆ sont ±i 3.
Les racines de p sont alors
√ √
−b + i 3 −b − i 3
w1 = et w2 = .
2a 2a
Notons que w1 et w2 sont complexe conjugués.
À retenir !
Un trinôme réel dont le discriminant est négatif à deux racines complexes (non
réelles) conjuguées.

Exemple 2.17
P (z ) = z 2 + z + 1.
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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme

solution


Réponse. ∆ = −3. Les racines carrées de ∆ sont ±i 3. Les racines de P
sont √ √
−1 + i 3 −1 − i 3
w1 = , w2 =
2 2

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

1 Chap 1. Fonctions numériques

2 Chap 2. Les nombres complexes

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 105 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.1. Vocabulaire

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles


3.1. Vocabulaire
3.2. Division euclidienne
3.3. Racines
3.4. Factorisation
3.5. Décomposition en éléments simples

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 106 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.1. Vocabulaire

Vocabulaire sur les polynômes

Définition 3.1
1 On appelle polynôme à coefficients dans C une fonction qui s’écrit

P (x ) = an X n + an−1 X n−1 + · · · + a1 X + a0 ,

pour a1 , . . . , an ∈ C. On dit que ai est le coefficient de P de degré i, pour


i = 1, . . . , n.
2 Le degré du polynôme P est le plus grand entier pour lequel le coefficient
de P est non nul. Par convention : deg (0) = −∞.
3 On note C[X ] (resp. R[X ]) l’ensemble des polynômes à coefficients dans
C (resp. R).

Convention
Pour ce chapitre : P, Q sont toujours des polynômes.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 107 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.1. Vocabulaire

Exemples

Exemple 3.2
Quel est le degré des polynômes
1 P (X ) = 3X 2 − 5X .
2 P (X ) = 5.
3 P (X ) = 3X 2 − 5X + 1 − 3X 2 + 5.
4 P (X ) = 0.
5 P (X ) = (X − 1)(X + 1)(X − 5).
6 P (X ) = iX 3 + (3 + i )X .

Exercice 3.3
Quel est deg(PQ ) ?

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.1. Vocabulaire

Somme et produit de polynômes (complément)

La somme et le produit de deux polynômes est encore un polynôme et on a


Proposition 3.4
1 deg(PQ ) = deg(P ) + deg(Q ).
2 deg(P + Q ) ≤ max(deg(P ), deg(Q )), avec égalité si deg(P ) 6= deg(Q ).

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.2. Division euclidienne

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles


3.1. Vocabulaire
3.2. Division euclidienne
3.3. Racines
3.4. Factorisation
3.5. Décomposition en éléments simples

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 110 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.2. Division euclidienne

Division euclidienne : exemple

Exercice 3.5
Pouvez-vous deviner comment diviser X 3 + 3X 2 + 2X + 1 par X 2 + 1 ?

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 111 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.2. Division euclidienne

Solution type : division euclidienne


Réponse.

X3 + 3X 2 + 2X +1 X2 +1

X (X 2 + 1) → X3 +X X +3

différence → 3X 2 +X +1

3(X 2 + 1) → 3X 2 +3

différence → X −2

Donc
X 3 + 3X 2 + 2X + 1 = (X 2 + 1)(X + 3) + X − 2.

On écrit aussi
X 3 + 3X 2 + 2X + 1 X −2
= X +3+
X2 +1 X2 +1

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.2. Division euclidienne

Division euclidienne : résultat général

On dit que Q = X + 3 est le quotient, et R = X − 2 est le reste.


Théorème 3.6
Pour tout A et B (des polynômes), B 6= 0, il existe un unique couple (Q , R ) de
polynômes tel que :

A = BQ + R , avec deg(R ) < deg(B ).

Q et R s’appellent respectivement quotient et reste dans la division


euclidienne de A par B.

Plus loin on va écrire


A R
=Q+ , deg(R ) < deg(B ).
B B

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 113 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.2. Division euclidienne

Divisibilité d’un polynôme par un autre

Définition 3.7
On dit que B divise A si il existe Q tel que A = BQ (donc le reste de la division
euclidienne de A par B est zero).

Exemple 3.8
Montrer que :
1 X 2 + X + 1 divise X 3 − 1.
2 X 2 + 1 divise X 4 − 1.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 114 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.2. Division euclidienne

Solution type : Divisibilité d’un polynôme par un autre


(1) On montre que X 2 + X + 1 divise X 3 − 1

X3 −1 X 2 + X + 1

X3 +X 2 +X X −1

−X 2 −X −1

−X 2 −X −1

Le reste de la division euclidienne de X 3 − 1 par X 2 + X + 1 est nul, ce qu’il


fallait montrer.
On a X 3 − 1 = (X − 1)(X 2 + X + 1). Vérifier cette égalité !
(2) Pour montrer que X 2 + 1 divise X 4 − 1, on peut éviter de faire une division
euclidienne et utiliser une égalité remarquable : X 4 − 1 = (X 2 − 1)(X 2 + 1).

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 115 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles


3.1. Vocabulaire
3.2. Division euclidienne
3.3. Racines
3.4. Factorisation
3.5. Décomposition en éléments simples

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 116 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Rappel : Racines d’un trinôme

On a vu qu’un trinôme s’écrit toujours sous la forme

P (X ) = λ (X − r )(X − s),

ou r et s sont des racines réelles ou complexes. (Il est possible que r = s.)
On a donc équivalence entre :
P (r ) = 0 ;
P « contient » le facteur X − r . Autrement dit, X − r divise P.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 117 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Racines

Soit maintenant P un polynôme de degré n arbitraire.

Définition 3.9
On dit que r ∈ R (ou r ∈ C) est racine (ou zéro) du polynôme P si r vérifie
P (r ) = 0.

Théorème 3.10

r est racine de P si et seulement si on peut mettre X − r en facteur, autrement


dit, il existe Q tel que
P (X ) = (X − r )Q .

Définition 3.11
On dit que r est une racine de multiplicité (ou l’ordre) k si on peut écrire

P (X ) = (X − r )k Q (X ), avec Q (r ) 6= 0.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 118 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Exemples

Exemple 3.12
1 Vérifier que 1 est racine de P (X ) = X 3 − X 2 − X + 1.
2 Effectuer une division euclidienne de P par X − 1.
3 Déterminer toutes les racines de P.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 119 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Solution type : Racines d’un polynôme


Une division euclidienne donne :

(X 3 − X 2 − X + 1) = (X − 1)(X 2 − 1).

Notons que
X 2 − 1 = (X − 1)(X + 1).

Conclusion :

(X 3 − X 2 − X + 1) = (X − 1)(X − 1)(X + 1) = (X − 1)2 (X + 1).

1 est une racine double.


−1 est une racine simple.
P, qui est de degré trois, admet trois racines, comptées avec multiplicité.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 120 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Démonstration du théorème 3.10 (pour aller plus loin)

Démonstration du théorème 3.10 :


En divisant P par le polynôme de degré 1 X − r , on trouve un polynôme Q et
un reste R qui vérifient :

P (X ) = (X − r ) · Q (X ) + R (X ), deg(R ) < 1.

La condition deg(R ) < 1 implique que R est constant, disons R = c, donc

P (X ) = (X − r ) · Q (X ) + c .

En évaluant cette égalité en X = 0 on déduit que c = 0, ce qu’il fallait montrer.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 121 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Un autre exemple

Exemple 3.13
Déterminer les zéros (avec multiplicité) de P (X ) = 2X 4 + 4X 2 + 2.

Réponse.

P (X ) = 2(X 4 + 2X 2 + 1)
= 2(X 2 + 1)2
= 2 ((X − i )(X + i ))2
= 2(X − i )2 (X + i )2

i est une racine double.


−i est une racine double.
P, qui est de degré quatre, admet quatre racines, comptées avec
multiplicité.
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 122 / 234
Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Un critère pour la multiplicité d’un zero (complément)

Exemple 3.14
Supposons que 0 est zero de P d’ordre 2.
Montrer que P (0) = 0, P 0 (0) = 0, P 00 (0) 6= 0.

Réponse.
La définition de la multiplicité d’un zero nous dit qu’on peut écrire
P (X ) = X 2 Q (X ) avec Q (0) 6= 0.
On a P (0) = 0.
On a P 0 (X ) = 2X Q (X ) + X 2 Q 0 (X ), donc P 0 (0) = 0.
On a P 00 (X ) = 2 Q (X ) + 4X Q 0 (X ) + X 2 Q 00 (X ), donc P 00 (0) = 2Q (0) 6= 0.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 123 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Un critère pour la multiplicité d’un zero (complément)

L’exemple précédent donne une motivation pour le résultat suivant :


Théorème 3.15
a est racine de multiplicité k d’un polynôme P ssi

P (a) = 0, P 0 (a) = 0, . . . , P (k −1) (a) = 0, P (k ) (a) 6= 0.

Exemple 3.16
Vérifier que 1 est racine d’ordre 3 de P (X ) = X 4 − 2X 3 + 2X − 1.

Réponse. Un calcul montre que P (1) = P 0 (1) = P 00 (1) = 0 et


P (3) (1) = 12 6= 0, donc 1 est zero d’ordre 3.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 124 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.3. Racines

Le théórème de D’Alembert

Ce qu’on a vu pour les exemples est valable en général :

Théorème 3.17 (de D’Alembert)


Tout polynôme P de degré n ≥ 1 admet n racines (complexes ou réelles),
comptées avec multiplicités.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 125 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles


3.1. Vocabulaire
3.2. Division euclidienne
3.3. Racines
3.4. Factorisation
3.5. Décomposition en éléments simples

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 126 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Un exemple d’une factorisation complexe

Exemple 3.18
Supposons que P est un polynôme qui a les racines suivantes :
racine simples : −3, 1 + i,
racine double : 2
racines de multiplicité trois : 1, 2i.
Déterminer la forme générale de P.

Réponse. On sait que

P (X ) = c (X + 3)(X − 1 − i )(X − 2)2 (X − 1)3 (X − 2i )3 , (∗)

où c est une constante (qu’on ne connait pas).


On dit que (∗) est la décomposition de P en facteurs irréductibles dans C[X ].

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Décomposition en facteurs irréductibles dans C[X ].

Le theorem de D’Alembert dit que tout polynôme P de degré n admet n


racines réelles ou complexes (comptées avec multiplicitées), donc peut être
écrit sous la forme :

P (X ) = c (X − r1 )m1 (X − r2 )m2 . . . ,


c est une constante
r1 est une racine de multiplicité m1
r2 est une racine de multiplicité m2 , . . .

Notation 3.19
Cette écriture s’appelle la décomposition en facteurs irréductibles dans C[X ].

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Polynôme irréductible (complément)

Le nom « facteur irréductible » vient du fait qu’on ne peut pas décomposer


davantage un terme comme (X − a)k = (X − a) · · · (X − a) en polynômes plus
simples : X − a est de degré 1 donc n’est pas le produit de deux polynômes
(non constants).
Définition 3.20
On dit qu’un polynôme P est irréductible si on ne peut pas l’écrire comme
produit de deux polynômes (non constants).

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Un autre exemple d’une décomposition complexe

Exemple 3.21
Décomposer le polynôme
P (X ) = X 3 − 8.

Réponse. Les racines de P sont les solutions de X 3 = 8, donc les racines


troisièmes de l’unité, multipliées par 2 (on les recherche sous forme
exponentielle, puis algébrique) :
√ √
u0 = 2 u1 = −1 + i 3 u2 = −1 − i 3

Conclusion
 √  √ 
X 3 − 8 = (X − 2) X − (−1 + i 3) X − (−1 − i 3) .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 130 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

La décomposition réelle de l’exemple précédent

Peut on trouver une décomposition réelle du polynôme réel X 3 − 8 ?


Les racines u1 et u2 sont complexes, mais
 √  √ 
(X − u1 )(X − u2 ) = X − (−1 + i 3) X − (−1 − i 3) = X 2 + 2X + 4

est un trinôme réel !


Conclusion
X 3 − 8 = (X − 2)(X 2 + 2X + 4).

Les racines du trinôme X 2 + 2X + 4 sont complexes (le discriminant est


négatif).
On peut voir qu’on ne peut pas décomposer un tel polynôme en produit de
deux polynômes réels (non constants).
On dit, qu’il est irréductible dans R[X ].

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 131 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Méthode générale

Ce qu’on a vu pour l’exemple précédent marche en général :


Proposition 3.22
Soit P un polynôme réel.
Si w est une racine complexe, alors son complexe conjugué w̄ est aussi
une racine.
On sait donc qu’on peut factoriser P par (X − w )(X − w̄ ).
Si on développe (X − w )(X − w̄ ), on obtient un trinôme réel.
Le discriminant de ce trinôme est négatif (ses racines sont complexes
conjuguées).
Ce trinôme est irréductible dans R[X ].

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 132 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Décomposition en facteurs irréductibles dans R[X ].

Corollaire 3.23
Tout polynôme réel P peut être écrit comme produit :
d’une constante
de termes de la forme (X − a)k , où a est une racine rélle et k est la
multiplicité de cette racine.
de trinômes réels dont le discriminant est négatif (ces racines sont
complexes conjuguées).

Notation 3.24
La décomposition du corollaire s’appelle décomposition en facteurs
irréductibles dans R[X ].

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 133 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Exemple

A retenir
Un trinôme réel dont le discriminant est négatif (ces racines sont
complexes conjuguées) est irréductible dans R[X ].
Tous les autres trinômes sont réductibles : On peut les écrire comme
λ · (X − r ) · (X − s), r , s les racines réelles.
Aucun polynôme de degré plus grand que 2 n’est irréductible.

Exemple 3.25 (Décomposition réelle sans passer par le complexe)


Décomposer dans R[X ] et C[X ] le polynôme

P (X ) = X 3 − X 2 + X − 1.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 134 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.4. Factorisation

Solution type : Factorisation d’un polynôme qui a des racines complexes


1 est une racine évidente.
Une division euclidienne de P par X − 1 donne

P (X ) = (X − 1)(X 2 + 1).

Le trinôme X 2 + 1 n’a aucune racine réel. (Les racines sont les solutions
de X 2 = −1. Aussi : le discriminant est négatif.) Il est irréductible (non
décomposable) dans R[X ].
Conclusion : La décomposition de P en facteurs irréductibles dans R[X ]
est
P (X ) = (X − 1)(X 2 + 1).

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles


3.1. Vocabulaire
3.2. Division euclidienne
3.3. Racines
3.4. Factorisation
3.5. Décomposition en éléments simples

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 136 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Définition d’une fraction rationnelle

Définition 3.26
Une fraction rationnelle est une fonction qui s’écrit comme le rapport de deux
polynômes :
P (X )
F (X ) = ,
Q (X )
où P , Q sont deux polynômes, Q 6= 0.

Q 6= 0 veut dire que Q n’est pas le polynôme nul.


Exemple 3.27

1 x3 − x + 5
x2 + 1 (x − 1)2

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Fraction de nombres irréductible (complément)

Notons que la fraction de nombres entiers

525
84
n’est pas irréductible, car on peut diviser numérateur et dénominateur par 3.
Pour transformer cette fraction en fraction irréductible il suffit de décomposer
numérateur et dénominateur en produit de facteurs premiers :

525 3·5·5·7 5·5 25


= = =
84 2·2·3·7 2·2 4

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Fraction rationnelle irréductible (complément)

On a la même chose pour les fractions rationnelles :

X 2 − 3X + 2 (X − 1)(X − 2) X −1 X −1
= = = .
X 3 − 4X X (X − 2)(X + 2) X (X + 2) X 2 + 2X

On a pu diviser numérateur et dénominateur par le même facteur X − 2.


Ceci veut dire que 2 est une racine du numérateur et du dénominateur.
Définition 3.28
P
On dit qu’une fraction rationnelle est une fraction irréductible si P et Q n’ont
Q
aucun diviseur commun.

Une fraction a toujours une représentation en fraction irréductible et on va


supposer pour la suite que les fractions rationnelles qu’on considère sont
irréductibles.

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Décomposition en éléments simples

P
Soit F = une fraction rationnelle (réelle).
Q
Restriction
On ne traite que le cas ou toutes les racines de Q sont réelles.

Théorème 3.29
Si le degré du numérateur de F est strictement plus petit que le degré du
dénominateur, alors on peut écrire F comme somme de termes de la forme
c
,
(X − a )n

où c est une constante, a est une racine de Q et n est un entier positif.

Notation 3.30
La décomposition du théorème s’appelle décomposition en éléments simples.

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Unicité de la décomposition

Exemple 3.31
X +1
(X − 1)2

On va apprendre plus tard une méthode générale. Pour cet l’exemple on peut
« se débrouiller » avec le calcul suivant :

X +1 (X − 1) + 2 (X − 1) 2 1 2
= = + = + .
(X − 1)2 (X − 1) 2 ( X − 1) 2 (X − 1)2 X − 1 (X − 1)2

On vérifie facilement qu’on a trouvé une décomposition en éléments simples.


On a trouvé la seule façon de décomposer la fraction car :

Théorème 3.32
La décomposition en éléments simples est unique.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 141 / 234


Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Exemple de décomposition théorique (cas : racine simple)

On va d’abord apprendre quelle est la forme générale de la décomposition en


éléments simples, ce qu’on appelle forme théorique :
Exemple 3.33

x2 + 1 a b c d
= + + + ,
x (x − 1)(x + 3)(x + 5) x x −1 x +3 x +5
où a, b, c , d sont des constantes à déterminer.

On va voir plus loin comment déterminer les constantes a, b, c , d.

À Noter
On rappelle qu’on a supposé que le degré du numérateur est strictement
plus petit que le degré du dénominateur.
Le numérateur de la fraction rationnelle n’intervient pas dans la
décomposition théorique.

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Exemple de décomposition théorique (cas : racine multiple)

Exemple 3.34

1 a
= +
(x + 1)(x − 2)3 (x − 1)2 x +1
b1 b2 b3
+ + + +
x −2 (x − 2) 2 (x − 2)3
c1 c2
+ +
x −1 (x − 1)2

Comme pour l’exemple précédent, le numérateur de la fraction rationnelle


n’intervient pas dans la décomposition théorique.

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Méthode de base pour déterminer les coefficients

On va maintenant expliquer commer déterminer les coefficients de la


décomposition théorique.
Exemple 3.35

3X 2
.
(X − 2)(X + 2)(X − 1)

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Solution

1 On commence par vérifier que le degré du numérateur est strictement


plus petit que le degré du dénominateur.
2 Décomposition théorique en éléments simples :
3X 2 a b c
= + + .
(X − 2)(X + 2)(X − 1) X −2 X +2 X −1
3 On détermine a : En multipliant par X − 2 on obtient
3X 2 b(X − 2) c (X − 2)
= a+ + . X = 2 donne a = 3.
(X + 2)(X − 1) X +2 X −1
4 On détermine b : En multipliant par X + 2 on obtient
3X 2 a ( X + 2) c ( X + 2)
= +b+ . X = −2 donne b = 1.
(X − 2)(X − 1) X −2 X −1
5 De même c = −1.
6 Conclusion :
3X 2 3 1 1
= + − .
(X − 2)(X + 2)(X − 1) X −2 X +2 X −1
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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Partie entière d’une fraction rationnelle

P
Et si R = est tel que deg P ≥ deg Q ?
Q
On effectue alors une division euclidienne :
P P1
=E+ , et deg(P1 ) < deg(Q )
Q Q

P1
et on décompose .
Q
Notation 3.36
E est appelé la partie entière de la fraction R

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Solution

Exemple 3.37

3X 3 − 12X + 12
F (X ) =
X 3 − X 2 − 4X + 4

• Une division euclidienne donne


3X 3 − 12X + 12 = (X 3 − X 2 − 4X + 4)3 + 3X 2 ,

on a donc :
3X 3 − 12X + 12 3X 2
F (X ) = = 3+ .
X 3 − X 2 − 4X + 4 X 3 − X 2 − 4X + 4
• On oublie pour le moment la partie entière 3 et on décompose
3X 2
.
X 3 − X 2 − 4X + 4
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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Solution (suite)

• On peut voir que

X 3 − X 2 − 4X + 4 = (X − 1)(X − 2)(X + 2).

• On a vu (exemple 3.35) :

3X 2 3 1 1
= + − .
(X − 2)(X + 2)(X − 1) X −2 X +2 X −1

• Conclusion :
3X 3 − 12X + 12 3 1 1
= 3+ + − .
X 3 − X 2 − 4X +4 X −2 X +2 X −1

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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples

Recette pour la décomposition en éléments simples

Recette pour la décomposition en éléments simples


P
Soit F = une fraction rationnelle.
Q
1 Si deg P n’est pas strictement plus petit que deg Q, faire une division
P P1 P1
euclidienne : = E + , et continuer les étapes suivantes avec .
Q Q Q
2 Factoriser le dénominateur (déterminer ses racines).
3 Trouver la « décomposition théorique » en éléments simples.
4 Trouver les coefficients des éléments simples.

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Chap 4. Calcul de primitives

1 Chap 1. Fonctions numériques

2 Chap 2. Les nombres complexes

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 150 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 151 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive

Définition de primitive

Définition 4.1
Soit f une fonction définie sur un intervalle I. Une primitive de f sur I est une
fonction dérivable sur I telle que

∀x ∈ I , F 0 (x ) = f (x ).

Exemple 4.2
Une primitive de
1
f (x ) = ,x > 0
x
est
F (x ) = ln(x ),

mais aussi
G(x ) = ln(2x ).

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Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive

Existence d’une primitive

Théorème 4.3
Soit f une fonction continue sur un intervalle I. Alors
1 f admet une primitive sur I.
2 Si F est une primitive de f alors l’ensemble des primitives de f est

{F + c : c ∈ R}

Notation 4.4
R
On désigne l’ensemble des primitives par f (x ) dx et aussi par F + c, c ∈ R.

Pour l’exemple
1
f (x ) =
x
on avait trouvé les primitives f (x ) = ln(x ) et g (x ) = ln(2x ).
Notons que g (x ) = ln(2) + ln(x ).
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Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive

Primitives des fonctions usuelles à connaître

f (x ) F (x )

k k ·x
x α+1
xα (α 6= −1)
α +1
1
ln |x |
x
1 λx
eλ x e
λ
1
sin(λ x ) − cos(λ x )
λ
1
cos(λ x ) sin(λ x )
λ
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Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive

Primitives des fonctions usuelles à connaître

f (x ) F (x )
1
arctan x
1 + x2
1
ax (a > 0, a 6= 1) ax
ln a
1
= 1 + tan2 x tan x
cos2 x
1 cos x
2
− cotan x = −
sin x sin x

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Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive

Définition de l’intégrale

Définition 4.5
Soit F une primitive de f sur [a, b], alors l’integrale de a à b de f , notée
Rb
a f (x ) dx, est définie par
Z b h ib
f (x ) dx = F (x ) = F (b) − F (a).
a a

Remarque 4.6
Rb
L’intégrale a f (x ) dx ne dépend pas du choix d’une primitive F de f .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 156 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.2. Linéarité

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 157 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.2. Linéarité

Linéarité

Proposition 4.7
Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle I et α , β des nombres
réels. Alors
Z  Z Z
α f (x ) + β g (x ) dx = α f (x ) dx + β g (x ) dx .

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Chap 4. Calcul de primitives 4.2. Linéarité

Exemples de linárisation

Exemple 4.8
1
Z
(x 2 + 2)2 dx .
2

Exemple 4.9
Z
sin(3x ) · cos(2x ) dx .

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Chap 4. Calcul de primitives 4.2. Linéarité

Solution

ei3x − e−i3x ei2x + e−i2x


sin(3x ) · cos(2x ) = · =
2i 2
− e−i5x eix − e−ix
 i5x 
1 e 1
= + = [sin(5x ) + sin(x )]
2 2i 2i 2

Aussi : sin(a + b) = sin a · cos b + cos ·a sin b, donc


sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b, donc
sin a · cos b = 21 (sin(a + b) + sin(a − b)).)

1
Z Z
sin(3x ) cos(2x ) dx = sin(5x ) + sin(x ) dx
2
1 1
=− cos(5x ) − cos(x ) + c , c ∈ R.
10 2

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Chap 4. Calcul de primitives 4.3. Intégration par parties

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 161 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.3. Intégration par parties

Intégration par parties

On rappelle que
(u · v )0 = u 0 · v + u · v 0
En intégrant cette relation on obtient
Z Z
u (x ) · v (x ) = u (x ) · v (x ) dx + u 0 (x ) · v (x ) dx
0

Donc on a
Proposition 4.10
Soient u et v des fonctions dérivables avec dérivée continue sur un intervalle I.
Alors Z Z
u (x ) · v 0 (x ) dx = u (x ) · v (x ) − u 0 (x ) · v (x ) dx .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 162 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.3. Intégration par parties

Remarques

On dit qu’une fonction u qui est dérivable avec dérivée continue est de
classe C 1 .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 163 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.3. Intégration par parties

Exemples d’intégration par parties

Exemple 4.11
Z
x · ln x dx

Exemple 4.12
Z
ln x dx

Exemple 4.13
Z
ex · sin(2x ) dx

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 164 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.3. Intégration par parties

Solution

x ln x dx : On va utiliser u (x ) = ln x et v 0 (x ) = x.
R

x2 x2 1 x2 x
Z Z Z
x ln x dx = ln x − dx = ln x − dx
2 2 x 2 2
x2 x2
= ln x − + c c ∈ R.
2 4

ln x dx : On va utiliser u (x ) = ln x et v 0 (x ) = 1.
R

Z Z
x ln x dx = x ln x − 1 dx = x ln x − x + c c ∈ R.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 165 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.3. Intégration par parties

Solution

ex sin 2x dx : On va utiliser u (x ) = sin 2x et v 0 (x ) = ex .


R

Z Z
ex sin 2x dx = ex sin 2x − 2 ex cos 2x dx

On pose u (x ) = cos 2x et v 0 (x ) = ex :
Z Z
ex sin 2x dx = ex sin 2x − 2ex cos 2x − 4 ex sin 2x dx

d’où
1
Z
ex sin 2x dx = (ex sin 2x − 2ex cos 2x ) + c c ∈ R.
5
Notons qu’on aurait pu aussi commencer par u (x ) = ex et v 0 (x ) = sin 2x,
mais dans ce cas on devrait continuer avec u (x ) = ex et v 0 (x ) = cos 2x.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 166 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 167 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

Changement de variables

Soit F une primitive de f : F 0 = f . Alors

(F ◦ u )0 = (F 0 ◦ u )u 0 = (f ◦ u )u 0 .

Donc
Proposition 4.14
Soient I et J des intervalles, f : J → R une fonction continue, et u : I → J une
fonction de classe C 1 . Si F est une primitive de f , alors
Z
f (u (x ))u 0 (x ) dx = F (u (x )) + c , c ∈ R

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 168 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

Exemples

Exemple 4.15

Z
2
x · e x dx

Exemple 4.16

Z 1 2x + 1
√ dx .
0 x2 + x + 1

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 169 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

Solution de l’exemple 4.15 qui utilise la notation de la proposition

On pose f (x ) = ex et u (x ) = x 2 .
2
Donc f (u (x )) = ex et u 0 (x ) = 2x. Donc

1 1
Z Z Z
x2 x2
x ·e dx = e · 2x dx = f (u (x )) · u 0 (x ) dx .
2 2

Notons qu’une primitive de f (x ) = ex est F (x ) = ex .


La proposition nous donne
Z
2
f (u (x )) · u 0 (x ) dx = F (u (x )) + c = ex + c , c ∈ R.

Conclusion :
1
Z
2 2
x · ex dx = ex + c , c ∈ R.
2

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 170 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

Solution de l’exemple 4.15

La rédaction suivante est pratique pour utiliser un changement de variables :


du
On pose u = x 2 , et = 2x.
dx
On écrit
du = 2x · dx
(écriture purement formelle), donc

du
x · dx = .
2
Donc
1 1 1
Z Z
x2 2
x ·e dx = eu du = eu + c = ex + c , c ∈ R.
2 2 2

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 171 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

Solution de l’exemple 4.16

Méthode 1. On détermine une primitive (en x) :

On pose u = x 2 + x + 1, donc

du
= 2x + 1 et du = (2x + 1) dx
dx
Z
2x + 1
Z
1 √ p
√ dx = √ d u = 2 u = 2 x 2 + x + 1.
x2 + x + 1 u
On utilise la primitive pour évaluer l’intégrale :
Z 1 2x + 1 hp i1 √
√ dx = 2 x2 + x + 1 = 2( 3 − 1).
0 x2 + x + 1 0

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Chap 4. Calcul de primitives 4.4. Changement de variables

Solution (suite)

Méthode 2. On détermine une primitive (en u) :

On écrit comme avant u = x 2 + x + 1 et du = (2x + 1) dx, mais on observe


que x = 0 donne u = 1 et x = 1 donne u = 3 :
Z x =1
2x + 1
Z u =3
1 √ u=3 √
√ dx = √ du = 2 u u =1 = 2( 3 − 1).
x =0 x2 + x + 1 u =1 u

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Chap 4. Calcul de primitives 4.5. Primitives de fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 174 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.5. Primitives de fractions rationnelles

Exemples

Exemple 4.17
4
Z
dx
(x − 1)(x + 1)2

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Chap 4. Calcul de primitives 4.5. Primitives de fractions rationnelles

Solution

4 a b c
= + + .
(x − 1)(x + 1)2 x −1 x +1 (x + 1)2
En multipliant par x − 1 et en posant x = 1 on obtient a = 1.
En multipliant par (x + 1)2 et en posant x = −1 on obtient c = −2.
En faisant x = 0 on trouve b = −1. Ainsi

4 1 1 2
= − − .
(x − 1)(x + 1)2 x −1 x +1 (x + 1)2

Conclusion :
4dx 2
Z
= ln |x − 1| − ln |x + 1| + + c, c∈R
(x − 1)(x + 1)2 x +1
x −1 2
= ln + + c , c ∈ R.
x +1 x +1

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Chap 4. Calcul de primitives 4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 177 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x

Fonctions polynômiales en cos x et sin x.

Exemple 4.18
cos3 x · sin6 x dx
R

cos8 x · sin5 x dx
R

cos2 x · sin2 x dx.


R

Pouvez-vous devinez une règle générale ?

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Chap 4. Calcul de primitives 4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x

Solution

• On utilise u = sin x, du = cos x dx.


Notons que cos2 x = 1 − sin2 x = 1 − u 2 .
Z Z Z
cos3 x · sin6 x dx = cos2 x · sin6 x · cos x dx = (1 − u 2 ) · u 6 du
1 1
Z
= (u 6 − u 8 )du = u 7 − u 9 + c
7 9
1 7 1 9
= sin x − sin x + c
7 9
• On utilise u = cos x, du = − sin x.
Notons que sin2 x = 1 − cos2 x = 1 − u 2 .
Z Z Z
cos8 x · sin5 x dx = cos8 x · sin4 x · sin x dx = − u 8 · (1 − u 2 )2 du
Z
= − (u 8 − 2u 10 + u 12 ) du
1 2 1
= − cos9 x + cos11 x − cos13 x + c
9 11 13
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 179 / 234
Chap 4. Calcul de primitives 4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x

Solution (suite)

• Linéarisation :
2
eix − e−ix eix + e−ix

2 2 2
sin x cos x = [sin x cos x ] = ·
2i 2
2
i2x
− e−i2x

e 1  i4x
e − 2 + e−i4x

= =−
4i 16
1e i4x
+ e−i4x 1 1 1
=− + = − cos(4x ) + .
8 2 8 8 8
Conclusion :
1 1
Z
cos2 x · sin2 x dx = x− sin(4x ) + c , c ∈ R
8 32

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Chap 4. Calcul de primitives 4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x

cosn (x ) · sinm (x ) dx
R
Règle générale pour

cosn (x ) · sinm (x ) dx
R
Règle générale pour
1 Si n = 2p + 1 est impair, on fait le changement de variable
u = sin x , du = cos x dx .

2 Si m = 2p + 1 est impair, on fait le changement de variable


u = cos x , du = − sin x dx .

3 Si m et n sont pairs, on linéarise l’expression.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 181 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives


4.1. Notion de primitive
4.2. Linéarité
4.3. Intégration par parties
4.4. Changement de variables
4.5. Primitives de fractions rationnelles
4.6. Fonctions polynômiales en cos x et sin x
4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 182 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

Fractions rationnelles en cos x et sin x : Exemple.

Exemple 4.19
Déterminer une primitive de
π π
f (x ) = (1 + sin x ) · tan x , x ∈] − , [.
2 2
Indication : u = sin x.

On a
(1 + sin x ) · sin x
f (x ) = .
cos x
On dit que f est une fraction rationnelle en cos x et sin x :
Une fraction rationnelle en cos x et sin x est une fonction construite à partir de
cos x et sin x et des constantes en utilisant les “quatre opérations” +, −, ×, /.

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Chap 4. Calcul de primitives 4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

Solution

On pose u = sin x, du = cos x dx.

(1 + sin x ) · sin x (1 + sin x ) · sin x (1 + u ) · u


Z Z Z
dx = 2
· cos x d x = du
cos x cos x 1 − u2
Notons que
(1 + u ) · u (1 + u ) · u u
2
= =
1−u (1 − u )(1 + u ) 1 − u
Une division euclidienne donnc
u 1 1
= −1 + = −1 −
1−u 1−u u−1
(On a déjà la décomposition en éléments simples.) On obtient
Z  
1
−1 − du = −u − ln |u − 1| + c
u−1
= − sin x − ln | sin x − 1| + c , c∈R

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 184 / 234


Chap 4. Calcul de primitives 4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

Règle générale pour les fraction rationnelles en cos x et sin x

Pour traiter les fractions rationnelles en cos et sin :


On peut toujours essayer u = cos(x ) ou u = sin(x ) ou u = tan(x ), et
espérer . . .
Il y a une règle de Bioche qui précise ce qu’il faut faire mais qui est hors
programme
Ce qui marche toujours (mais peut être pénible et est hors programme) :
x
t = tan( ).
2
On a alors

1 − t2 2t 2
cos x = sin x = dx = dt .
1 + t2 1 + t2 1 + t2

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Chap 4. Calcul de primitives 4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

Fractions rationnelles en ex .

Pour traiter les fractions rationnelles en ex on pose u = ex .


On a alors du = ex dx, donc
du
dx =
u

Exemple 4.20

e2x − 1
Z
dx
ex + e−x

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Chap 4. Calcul de primitives 4.7. Primitives se ramenant aux fractions rationnelles

Solution

e2x − 1 u 2 − 1 du u2 − 1
Z Z Z
dx = = du
ex + e−x u + u −1 u u2 + 1
Une division euclidienne donne

u2 − 1 2
= 1−
u2 + 1 u2 + 1

Donc
Z  
2
1− du = u − 2 arctan (u ) + c
u2 + 1
= ex − 2 arctan (ex ) + c , c∈R

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 187 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

1 Chap 1. Fonctions numériques

2 Chap 2. Les nombres complexes

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 188 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.1. Introduction et définition

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre


5.1. Introduction et définition
5.2. Linéarité
5.3. Équation homogène
5.4. Équation non homogène
5.5. Equations à variables séparées

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 189 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.1. Introduction et définition

La loi de refroidissement de Newton

Un corps de température T0 est placé dans un milieu à la température plus


basse M.
Modèle de Newton : le taux de refroidissement du corps est proportionnel à la
différence de température entre le corps et le milieu.
Notation : T (t ) est la température du corps à l’instant t.
Hypothèse : M est constante
Modèle de Newton : il existe une constante k > 0 tel que
T (t + ∆t ) − T (t )
∼ k (M − T (t ))
∆t
Donc
T 0 (t ) = k (M − T (t )).
On dit que T est une solution de
y 0 = k (M − y ).
On a aussi une condition initiale : T (t0 ) = T0 . (t0 est le moment ou on a placé
le corps dans le milieu.)
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 190 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.1. Introduction et définition

Définition d’une equation différentielle linéaire du premier ordre

Soient a, b des fonctions continues sur un intervalle I.

Définition 5.1
1 Une équation différentielle linéaire d’ordre 1 est une équation de la forme
y 0 + a(x )y = b(x ) (∗)
2 On dit que b est le second membre.
3 Si b = 0 alors on dit que l’équation y 0 + a(x )y = 0 est homogène ou sans
second membre.
4 Une condition initiale de équation différentielle (∗) est la donnée de
y (x0 ) = y0 , où x0 ∈ I et y0 ∈ R.
5 On dit qu’une fonction f qui est continûment dérivable sur I est une
solution de (∗) avec cette condition initiale si f vérifie
f 0 (x ) + a(x )f (x ) = b(x ), pour tout x ∈ I et f (x0 ) = y0

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Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.1. Introduction et définition

Remarques sur la notation

1 On parle d’équation différentielle car l’équation fait intervenir une fonction


inconue y et ses dérivées.
2 On dit que l’équation est du premier ordre car elle ne fait intervenir que la
dérivée première y 0 .
3 La notion de linéarité va être expliqué plus loin.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 192 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.1. Introduction et définition

Exemples

Exemple 5.2
1 y 0 = k (M − y ) est une équation différentielle linéaire d’ordre 1.
Pour le voir, on écrit cette équation sous la forme

y 0 + ky = kM ,

donc sous la forme y 0 + a(x )y = b(x ) avec a(x ) = ky et b(x ) = kM.


2 y 0 y = sin(x ) est une équation différentielle qui n’est pas linéaire : elle n’a
pas la forme y 0 + a(x )y = b(x ).

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 193 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.2. Linéarité

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre


5.1. Introduction et définition
5.2. Linéarité
5.3. Équation homogène
5.4. Équation non homogène
5.5. Equations à variables séparées

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 194 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.2. Linéarité

Linéarité

Proposition 5.3

1 Si y1 et y2 sont des solutions de l’équation homogène


y 0 + a(x )y = 0,

alors pour tous nombres réels c et d,


cy1 + dy2
est aussi une solution.
2 Soit yp une solution de l’équation non homogène
y 0 + a(x )y = b(x ),

alors l’ensemble des solutions de cette équation est


{yp + y0 | y0 solution de y 0 + a(x )y = 0}.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 195 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.2. Linéarité

Notation

(1) dit que toute combinaison linéaire cy1 + dy2 de deux solutions y1 et y2
de l’équation homogène est encore une solution.
(2) dit que la solution générale (l’ensemble des solutions) de l’équation
non-homogène est la somme d’une solution particulière yp de l’équation
non-homogène et de la solution générale de l’équation homogène
associée.
Ceci va guider notre démarche pour trouver une solution :
1 Chercher la solution générale y0 de y 0 + a(x )y = 0.
2 Chercher une solution particulière yp de y 0 + a(x )y = b(x ).
3 yp + y0 est alors la solution générale de y 0 + a(x )y = b(x ).

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 196 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.2. Linéarité

Démonstration de la propositon 5.3 (pour aller plus loin)

Pour simplifier l’écriture, on note par Eh l’équation homogène et par En


l’équation non homogène.
(1) On montre : « si y1 et y2 sont des solutions de Eh alors y = cy1 + dy2 l’est
aussi ».
Par hypothèse :

y10 + a(x )y1 = 0


y20 + a(x )y2 = 0.

Alors y = cy1 + dy2 vérifie

y 0 + a(x )y = (cy1 + dy2 )0 + a(x )(cy1 + dy2 )


= cy10 + dy20 + ca(x )y1 + da(x )y2
= c (y10 + a(x )y1 ) + d (y20 + a(x )y2 ) = 0.

Donc y = cy1 + dy2 est encore une solution.


UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 197 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.2. Linéarité

Démonstration (suite)

(2a) On montre : « si yp est une solution de En et si y0 est une solution de Eh ,


alors yp + y0 est une solution de Eh ».
Par hypothèse,

yp0 + a(x )yp = b(x )


y00 + a(x )y0 = 0

Alors y = yp + y0 vérifie

y 0 + a(x )y = (yp + y0 )0 + a(x )(yp + y0 )


= (yp0 + a(x )yp ) + (y00 + a(x )y0 ) = b(x )

Donc yp + y0 est bien solution de l’équation non homogène.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 198 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.2. Linéarité

Démonstration (suite)

(2b) Soit yp une solution de En . On montre : « toute solution de En peut


s’écrire comme yp + y0 avec y0 ∈ S ».
Soit donc yq une solution arbitraire de y 0 + a(x )y = b(x ). Alors

(yq − yp )0 + a(x )(yq − yp ) = (yq0 + a(x )yq ) − (yp0 + a(x )yp )


= b(x ) − b(x ) = 0.

Donc yq − yp est solution de Eh . Notons la par y0 .


On a donc bien yq = yp + y0 .
Conclusion de (2a) et (2b) : yq est solution de l’équation non-homogène
si et seulement si yq = yp + y0 .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 199 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre


5.1. Introduction et définition
5.2. Linéarité
5.3. Équation homogène
5.4. Équation non homogène
5.5. Equations à variables séparées

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 200 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène

Exemple type de la solution de l’équation homogène

Exemple 5.4

y 0 + y sin x = 0.

Solution type pour une équation homogène


On écrit y 0 + y sin x = 0 sous la forme y 0 = −y sin x, et donc

y0
= − sin x .
y

En trouvant une primitive des côtés gauche et droite on trouve

ln |y | = cos x + d .

En applicant la fonction exponentielle aux côtés gauche et droite on


trouve
eln |y | = ecos x +d .
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 201 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène

Solution type pour une équation homogène (suite)


Le côté gauche est |y | et le côté droit est ed ecos x , donc

y = ±ed ecos x .

ed est une constante positive arbitraire, donc ±ed est une constante
non-zero arbitraire, donc on peut écrire la solution sous la forme
y = c ecos x , c 6= 0.
Or y = 0 est aussi solution, donc on peut prendre c = 0 :

y = c ecos x , c ∈ R.

Le point délicat avec cette méthode est qu’on commence par diviser par y ,
donc il faut supposer que y ne s’annule pas.
On peut montrer que cette méthode donne toujours la solution générale.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 202 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène

Formule pour la solution générale de l’équation homogène

Plutôt que d’utiliser la méthode de l’exercice précédent on peut utiliser :


Théorème 5.5

La solution générale de y 0 + a(x )y = 0 est

y = ce−A(x ) , c∈R

où A(x ) est une primitive de a(x ).

Exemple 5.6 (Voir exemple 5.4)

y 0 + y sin x = 0.

Réponse. Une primitive de a(x ) = sin x est A(x ) = − cos x. Donc la solution
générale de l’équation est
y0 = ce−A(x ) = cecos x , c ∈ R.
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 203 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène

Démonstration du théorème 5.5 (pour aller plus loin)

(i) On montre : « y = ce−A(x ) est une solution de y 0 + a(x )y = 0. »

y 0 + a(x )y = c (−a(x ))e−A(x ) + a(x )ce−A(x ) = 0.

(ii) On montre : « Si y est une solution de y 0 + a(x )y = 0 alors y = ce−A(x ) . »


Si on pose u (x ) = eA(x ) y (x ), alors on peut écire

y (x ) = u (x )e−A(x ) .

Notons qu’on a

y 0 (x ) = u 0 (x )e−A(x ) + u (x )(−a(x )e−A(x ) )

et donc
y 0 + a(x )y = u 0 e−A(x ) .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 204 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène

Démonstration (suite)

On déduit que y est solution de l’équation y 0 + a(x )y = 0 si et seulement si

u 0 e−A(x ) = 0.

Vu que e−A(x ) > 0, cette condition équivaut à u 0 = 0. Autrement dit, u est une
constante, disons c.
Donc on a bien
y = u (x )e−A(x ) = ce−A(x ) .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 205 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre


5.1. Introduction et définition
5.2. Linéarité
5.3. Équation homogène
5.4. Équation non homogène
5.5. Equations à variables séparées

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 206 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Exemple d’une équation non-homogène

Exemple 5.7

y 0 + y sin x = 2 sin x .

1 yp = 2 est une solution évidente.


2 On a déjà montré (exemple 5.4) que y0 = cecos x , c ∈ R, est la solution
générale de l’équation homogène associé.
3 Donc la solution générale de y 0 + y sin x = 2 sin x est

yp + y0 = 2 + cecos x , c ∈ R.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 207 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Variation de la constante : exemple

En général, on ne va pas pouvoir deviner une solution évidente.


Il y a une méthode, dite variation de la constante, qui marche toujours.
On va expliquer cette méthode avec l’exemple suivant :
Exemple 5.8 (Voir exemple 5.7)

y 0 + y sin x = 2 sin x .

Solution type pour la « variation de la constante »


On a vu (exemple 5.4) que la solution générale de l’équation homogène
y 0 + y sin x = 0 est
y0 = c ecos x , c ∈ R.

En remplacant la constante c par une fonction inconnue c (x ), on pose

yp = c (x )ecos x

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 208 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Solution type pour la « variation de la constante » (suite)


Notons que
yp0 = c 0 (x )ecos x − c (x ) sin xecos x

et donc
yp0 + yp sin x = c 0 (x )ecos x .

Donc yp est solution de

y 0 + y sin x = 2 sin x

si et seulement si

2 sin x = yp0 + yp sin x = c 0 (x )ecos x .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 209 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Solution type pour la « variation de la constante » (suite)


c (x ) vérifie donc
c 0 (x ) = 2 sin xe− cos x .

Un calcul de primitive donne


Z Z
− cos x
c (x ) = 2 sin xe dx = 2 eu du = 2eu = 2e− cos x .

(Il n’y a pas de c, car on cherche une solution.)


On trouve
yp = c (x )ecos x = 2e− cos x ecos x = 2.

(C’est la solution évidente qu’on avait déjà devinée.)

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 210 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Exemple type

Exemple 5.9

Résoudre l’équation différentielle

x2
xy 0 − y = , x ∈]0, 1[
1 + x2

avec condition initiale


π
y (1) = .
2

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 211 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Solution type d’une équation non-homogène


1 Solution générale de l’équation homogène xy 0 − y = 0 :
On écrit xy 0 − y = 0 sous la forme xy 0 = y , et donc

y0 1
= .
y x

En prenant la primitive du côté gauche et du côté droit, on trouve

ln |y | = ln |x | + d .

On applique la fonction exponentielle au côté gauche et au coté droit :

eln |y | = eln |x |+d = ed eln |x | =⇒ y = ±ed x .

c = ±ed est une constante non zero arbitraire, mais comme c = 0 donne
aussi une solution on trouve comme solution générale de l’équation
homogène
y = cx , c ∈ R
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 212 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Solution type d’une équation non-homogène (suite)


2
2 Solution particulière de l’équation non homogène xy 0 − y = 1+
x
x2
:
0 0
On pose yp = c (x )x, donc yp = c (x )x + c (x ). Donc

xyp0 − yp = c 0 (x )x 2 + c (x )x − c (x )x = c 0 (x )x 2 .

x2
On déduit que yp est une solution de xyp0 − yp = si et seulement si
1 + x2
c (x ) vérifie

x2 1
c 0 (x )x 2 = ⇐⇒ c 0 (x ) = .
1 + x2 1 + x2

On déduit que c (x ) = arctan x.


Conclusion : Une solution particulière de l’équation non homogène est

yp = x c (x ) = x arctan x .

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 213 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Solution type d’une équation non-homogène (suite)


3 La solution générale de l’équation non-homogène est

y = yp + y0 = x arctan x + cx = x (arctan x + c ), c ∈ R.

4 Solution de l’équation non homogène avec condition initiale :


On obtient
π
y (1) = (arctan(1) + c ) = + c
4
π
La condition initiale y (1) = nous donne donc
2
π
c= .
4
Conclusion : la solution de l’équation différentielle avec condition initiale
est  π
y = x arctan x + .
4

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 214 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène

Existence et unicité de la solution

Théorème 5.10
Toute équation différentielle linéaire d’ordre 1 avec condition initiale admet une
solution unique.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 215 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.5. Equations à variables séparées

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre


5.1. Introduction et définition
5.2. Linéarité
5.3. Équation homogène
5.4. Équation non homogène
5.5. Equations à variables séparées

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 216 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.5. Equations à variables séparées

Définition d’une equation à variables séparées du premier ordre

Soient f et g des fonctions continues sur un intervalle I.

Définition 5.11
On appelle équation différentielle à variables séparées une équation de la
forme
f (y )y 0 = g (x )

Remarque 5.12
On peut écrire
f (y )dy = g (x )dx

ce qui explique leur nom.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 217 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.5. Equations à variables séparées

Exemples

Exemple 5.13
1 Résoudre yy 0 = cos x avec la condition initiale y (0) = 1.
2 Résoudre y 0 = y 2 avec la condition initiale y (1) = 1.

UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 218 / 234


Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.5. Equations à variables séparées

Solution de yy 0 = cos x

On écrit
dy
y = cos x =⇒ y dy = cos x dx
dx
En intégrant Z Z
y dy = cos x dx

on obtient
y2
= sin x + c .
2
On peut écrire √
y = ± 2 sin x + c .

Notons que y (0) = ± c, donc la condition initiale y (0) = 1 nous dit que
c = 1 et que √
y = + 1 + 2 sin x .

Cette solution est définie sur [−π/6, 7π/6].


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Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.5. Equations à variables séparées

Solution de y 0 = y 2

Notons que y = 0 est une solution de y 0 = y 2 .


Les autres solutions ne s’annulent jamais. On peut donc supposer que y 6= 0.
On peut donc écrire y 0 = y 2 sous la forme

dy
= dx .
y2
1 1
En intégrant on trouve − = x + c, donc y = − .
y x +c
La condition initiale y (1) = 1 donne c = −2. Donc la solution est

1
y= .
2−x

Cette solution est définie sur l’intervalle ] − ∞, 2[ (il faut que l’intervalle
contienne 1).

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre

1 Chap 1. Fonctions numériques

2 Chap 2. Les nombres complexes

3 Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles

4 Chap 4. Calcul de primitives

5 Chap 5. Équations différentielles du premier ordre

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.1. Introduction et définition

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre


6.1. Introduction et définition
6.2. Méthode de résolution

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.1. Introduction et définition

Modèle de l’osciallateur harmonique

Une masse m est accroché à un ressort qui se trouve en état d’équilibre.


A l’instant initial (temps t = 0) on a tiré la masse une distance y0 vers le bas et
on relâche.
Notation : y (t ) est la hauteur de la masse à l’instant t par rapport à la position
de repos.
Modèle de Newton : La masse multiplié par son acceleration est égal à la
force (de rappel du ressort).
Modélisation : Si y (t ) est la position, alors y 0 (t ) est la vitesse et y 00 (t ) est
l’acceleration. Donc le modèle de Newton donne my 00 = F .
Cas d’un ressort : Cette force est proportionnelle à la distance de la masse à
la position de repos.
Modélisation : Ceci se traduit par F (t ) = −ky (t ).
(k > 0 est la constante de raideur du ressort).
Osciallateur harmonique : On obtient le modèle de l’oscillateur harmonique :
my 00 (t ) = −ky (t ).
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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.1. Introduction et définition

Remarque sur le modèle de l’osciallateur harmonique

D’ou vient le signe négatif dans la formule my 00 (t ) = −ky (t ) ?

Si le ressort est en extension, alors la hauteur de la masse est négative, donc


y < 0.

Dans ce cas, la masse est accélerée, donc y 00 > 0.

Comme (par convention) k > 0, il faut écrire −k .

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.1. Introduction et définition

Oscillateur harmonique : conditions initiales

A l’instant initial t = 0, la masse est tirée une distance y0 vers le bas, donc

y (0) = −y0

Comme la masse est imobile (avant d’être relaché), sa vitesse initiale est 0,
donc
y 0 ( 0) = 0.

On a donc un équation différentielle d’ordre 2

my 00 (t ) = −ky (t )

avec condition initiale :

y (0) = −y0
y 0 (0) = 0.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.1. Introduction et définition

Définition d’une équation d’ordre 2

f et g sont des fonctions (deux fois continument différentiables) sur un


intervalle I. Soient a, b, c ∈ R, avec a 6= 0.

Définition 6.1
1 Une équation différentielle linéaire (homogène) d’ordre 2 à coefficients
constants est une équation de la forme
ay 00 + by 0 + cy = g (x ).
2 Une condition initiale est la donnée de deux équations y (x0 ) = y0 , et
y 0 (x0 ) = y1 , où x0 ∈ I et y0 , y1 ∈ R.
3 f est une solution de l’équation avec condition initiale, si f vérifie
af 00 (x ) + bf 0 (x ) + cf (x ) = 0 et f (x0 ) = y0 , f 0 (x0 ) = y1 .

Exemple 6.2 (Modèle de l’oscillateur harmonique)

my 00 + ky = 0, y (0) = −y0 , y 0 (0) = 0.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

6 Chap 6. Équations différentielles du second ordre


6.1. Introduction et définition
6.2. Méthode de résolution

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Recherche de solutions

Exercice 6.3
Trouver une condition sur r sous laquelle y = erx est solution de l’équation

a y 00 + b y 0 + c y = 0.

Réponse. y = erx donne y 0 = r erx , y 00 = r 2 erx , donc

a y 00 + b y 0 + c y = a r 2 erx + b r erx + c erx = (a r 2 + b r + c )erx .

Vu que erx > 0 on a

a y 00 + b y 0 + c y = 0 ⇐⇒ a r 2 + b r + c = 0.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Racines du polynôme caractéristique

Notation 6.4
Le polynôme
p(x ) = ax 2 + bx + c

s’appelle polynôme caractéristique de ay 00 + by 0 + cy = 0.

On a montré :
A retenir
y = erx est solution de l’équation différentielle

a y 00 + b y 0 + c y = 0

si et seulement si r est racine du polynôme caractéristique.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Polynôme caractéristique

1 Si le discriminant ∆ de p est positif, alors p admet deux racines réelles


différentes, disons r et s. On a donc deux solutions y1 = erx et y2 = esx
de ay 00 + by 0 + cy = 0.
2 Si ∆ = 0, alors p a une racine double r . Donc y1 = erx est solution de
ay 00 + by 0 + cy = 0. On peut voir que y2 = x erx est aussi une solution.
3 Si ∆ < 0 alors p a une racine complexe, disons λ = α + i β . (La
deuxième racine est λ = α − i β .) On a une solution complexe de
ay 00 + by 0 + cy = 0 :

y = eλ x = e(α+i β )x = eα x ei β x = eα x (cos(β x ) + i sin(β x )).

On peut voir que la partie réelle y1 = eα x cos(β x ) et la partie complexe


y2 = eα x sin(β x ) sont des solutions réelles de ay 00 + by 0 + cy = 0.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Théorème : Recette pour l’équation homogène


Soit l’équation différentielle sans second membre
ay 00 + by 0 + cy = 0, (*)
où a, b et c sont des réels et a 6= 0.
Soit p(x ) = ax 2 + bx + c le polynôme caractéristique associé.
1 Si p a deux racines réelles distinctes r et s, alors la solution de (*) est
y0 = c1 erx + c2 esx , c1 , c2 ∈ R.
2 Si p a une racine réelle double r , alors la solution de (*) est
y0 = c1 erx + c2 xerx = erx (c1 + c2 x ), c1 , c2 ∈ R.
3 Si p a une racine complexe (non réelle) λ = α + i β , alors la solution de
(*) est
y0 = eα x (c1 cos(β x ) + c2 sin(β x )), c1 , c2 ∈ R.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Exemple 1

Exemple 6.5

y 00 − 3y 0 = 0.

Solution type
Le polynôme caractéristique est

p(x ) = x 2 − 3x = x (x − 3).

Les racines de p sont


r = 3, s = 0.

La solution générale de l’équation y 00 − 3y 0 = 0 est

y0 = c1 e3x + c2 e0x = c1 e3x + c2 , c1 , c2 ∈ R.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Exemple 2

Exemple 6.6

y 00 + 4y 0 + 4y = 0.

Solution type
Le polynôme caractéristique est

p(x ) = x 2 + 4x + 4 = (x + 2)2 .

La racine (double) de p est


r = −2.

La solution générale de y 00 + 4y 0 + 4 = 0 est

y0 = c1 e−2x + c2 xe−2x = e−2x (c1 + c2 x ), c1 , c2 ∈ R.

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Chap 6. Équations différentielles du second ordre 6.2. Méthode de résolution

Exemple 6.7

y 00 − 2y 0 + 5y = 0.

Solution type
Le polynôme caractéristique est
p(x ) = x 2 − 2x + 5 = 0.
∆ = 4 − 20 = −16. Les racines de p sont
2 ± 4i
λ= = 1 ± 2i .
2
Une solution complexe de y 00 − 2y 0 + 5y = 0 est

e(1+2i )x = ex (cos(2x ) + i sin(2x )).

La solution générale (réelle) de y 00 − 2y 0 + 5y = 0 est

y0 = c1 ex cos(2x ) + c2 ex sin(2x ) = ex (c1 cos(2x ) + c2 sin(2x )), c1 , c2 ∈ R.

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