Cours Diapos
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Cours Diapos
02/12/2018
Attention !
Ne pas confondre =⇒ et ⇐⇒ . Par exemple : il est vrai que
x = 1 =⇒ x 2 = 1 mais il est faux que x = 1 ⇐⇒ x 2 = 1
Définition 1.1
Une fonction numérique d’une variable réelle de domaine de définition X ⊂ R,
à valeurs dans un ensemble d’arrivée Y ⊂ R, est un procédé qui à tout
nombre réel x ∈ X , associe un nombre f (x ) ∈ Y :
f :X → Y
x 7→ f (x )
Exemple
Solution
On a les contraintes
p
4 − x 2 6= 0
4 − x2 ≥ 0
Antécédent, image
{f (x ) | x ∈ X }.
On peut aussi dire que l’image est l’ensemble des y dans Y qui ont un
antécédent x dans X :
{y ∈ Y | ∃ x ∈ X , y = f (x )}.
x1 x2
Exemples
Exemple 1.4
Image de x 7→ x 2 , x ∈ R.
Image de x 7→ x 3 , x ∈ R.
Image de x 7→ sin(x ), x ∈ R.
Symétries
Exemple 1.5
g (x ) = x 2 , h(x ) = x 3 ,. . .
h(x ) = ex + e−x .
Domaine d’étude
Exemple 1.6
sin(x )
Montrer que la période de la fonction x 7→ tan(x ) = est π .
cos(x )
Périodicité (complément)
Interprétation graphique
La fonction f est périodique si son graphe est préservé par une translation de
vecteur horizontal (T , 0).
Définition 1.8
On dit que le graphe d’une fonction f admet une asymptote verticale en a
si limx →a+ f (x ) = ∞, ou limx →a− f (x ) = ∞.
On dit que le graphe admet une asymptote horizontale d’équation y = b
en ∞ si limx →∞ f (x ) = b.
Exemple 1.9
2x + 3
f : x 7→ .
x −5
Solution
20
10 2x +3
x−5
y =2
-5 5 10 15
-10
-20
Asymptote oblique
Définition 1.10
Si f (x ) − (ax + b) tend vers 0 lorsque x tend vers ∞, on dit que la droite
d’équation y = ax + b est asymptote oblique en ∞.
f (x )
lim =a et lim (f (x ) − ax ) = b
x →+∞ x x →+∞
Exemple 1.12
3x 2 + x
f : x 7→ .
x +1
Solution
On a
f (x )
lim = 3, et lim (f (x ) − 3x ) = −2,
x →+∞ x x →+∞
Solution
10
5
y =3x−2
3x2 + x
x +1
-3 -2 -1 1 2 3 4
-5
-10
-15
Relations importantes du ln
1
ln(xy ) = ln(x ) + ln(y ) ln( ) = − ln(x )
x
x
ln( ) = ln(x ) − ln(y ) ln(x α ) = α ln(x ), ∀α ∈ Q.
y
Représentation graphique du ln
y
2
y =ln(x)
1
x
2 4 6 8 10
-1
-2
-3
-4
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Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
Limites importantes du ln
Exemple 1.14
Montrer que la fonction
p
f (x ) = ln(x + 1 + x 2)
Proposition 1.15
Solution de l’exemple
p p
f (x ) + f (−x ) = ln(x + 1 + x 2 ) + ln(−x +
1 + x 2)
p p
= ln ( 1 + x 2 + x )( 1 + x 2 − x )
= ln (1 + x 2 ) − x 2 = ln(1) = 0
Proposition 1.16
1
e x +y = e x e y e−x =
ex
ex
ex −y = (ex )y = exy
ey
Proposition 1.17
lim ex = 0 lim ex = +∞
x →−∞ x →+∞
Proposition 1.18
eln x = x ∀x > 0
ln(ex ) = x ∀x ∈ R
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Chap 1. Fonctions numériques 1.4. Logarithme, exponentielle, puissance
y
20
15
10
y = ex
5
x
-3 -2 -1 1 2 3
x3 = x · x · x.
Proposition 1.20
1
x α+β = x α x β x −α = α
x
xα
x α−β = β (x α )β = x αβ
x
(ln x )β
∀α, β > 0, lim = 0.
x →+∞ xα
xα
∀α > 0, lim =0
x →+∞ ex
∀α > 0, lim x α ln x = 0
x →0
Continuité
Définition 1.22
f est dite continue en a ∈ Df si
f (a) = lim f (x ).
x →a
Une fonction définie sur un intervalle est continue si on peut tracer son graphe
sans soulever le stylo. Autrement dit, son graphe n’a pas de « trous ».
Les fonctions « classiques » sont continues sur leur domaine de définition :
√
polynomes, fractions rationnelles, sin, cos, tan, exp, ln, k · , e.t.c.
Définition 1.23
f est dite dérivable en un point a du domaine de définition si
f (a + ∆x ) − f (a)
f 0 (a) = lim ,
∆x →0 ∆x
existe. On appelle alors f 0 (a) le nombre dérivée de f en a. Une fonction est
dérivable si elle est dérivable en tout point de son domaine de définition.
B
f(a +∆x)
f(a +∆x)−f(a)
A
f(a)
∆x
a a +∆x
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Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité
Droite tangente
Lorsque ∆x tend vers 0, la droite (AB ) tend vers une position limite, ce qu’on
appelle la droite tangente.
A
f(a)
Droite tangente
f (a + ∆x ) − f (a)
lim = f 0 (a).
∆x →0 ∆x
Elle passe par le point (a, f (a)) donc :
Proposition 1.24
Une équation de la droite tangente au point A(a, f (a)) du graphe de f est
y = f 0 (a).(x − a) + f (a).
1.5
y = |x|
1
0.5
-2 -1 1 2
Propriétés de la fonction x 7→ |x |
Notons d’abord que f est continue en 0 car le graphe de f n’a pas de « trous ».
Par contre, f n’est pas dérivable en 0, car la droite tangente n’est pas bien
définie : pour x ≥ 0 on a y = x comme droite tangente et pour x ≤ 0 on a
y = −x.
Dans ce cas on parle de point anguleux.
C’est donc l’exemple d’une fonction qui est continue mais pas dérivable.
Demi-tangente verticale
Exemple 1.25
√
x 7−→ x admet une demi-tangente verticale en O.
p
y= x
1.5
0.5
1 2 3 4
f (x ) f 0 (x )
k 0
xα α x α−1
1
ln(x )
x
ex ex
sin(x ) cos(x )
cos(x ) − sin(x )
1
tan(x ) 1 + tan2 (x ) =
cos2 (x )
Théorème 1.26
Si u, v sont dérivables sur un intervalle I, alors u + v , uv , et ku (k ∈ R) le sont
aussi. Si en plus v ne s’annule pas, alors u /v sont également dérivables. On a
1 (u + v )0 = u 0 + v 0 , et (ku )0 = ku 0 ,
2 (uv )0 = uv 0 + u 0 v ,
!0
1 u0
3 =− ,
u u2
!0
u u 0 v − uv 0
4 = .
v v2
Théorème 1.27
Si u, v sont dérivables, alors u ◦ v est dérivable (là ou c’est défini) et
(u ◦ v )0 (x ) = v 0 (x ) · u 0 (v (x )).
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Chap 1. Fonctions numériques 1.6. Dérivabilité
Exemples
Exercice 1.28
Déterminer la dérivée des fonction suivantes
1 1 1
f1 (x ) = f2 (x ) = 3 f3 (x ) = √
x2 x 2 x
1
f4 (x ) = f5 (x ) = sin(x 2 ) f6 (x ) = ecos x
cos(x )
f7 (x ) = ln(x 2 + 1) f8 (x ) = ln(ln x )
Exercice 1.29
Vérifier la formule donnée plus haut pour
f (x ) = tan x g (x ) = x α
Solution
• xα : 0 α α
(x α )0 = eα ln x = eα ln x = x α = α x α−1 .
x x
Définition 1.30
On dit qu’une fonction f atteint son minimum en x0 si on a pour tout x
f (x0 ) ≤ f (x ).
f (x ) ≤ f (x0 ).
Théorème 1.32
Si on a f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) > 0 alors x0 est un minimum local.
Si on a f 0 (x0 ) = 0 et f 00 (x0 ) < 0 alors x0 est un maximum local.
Exemple 1.33
f (x ) = x 2 f2 (x ) = −x 2 f3 (x ) = x 3 .
Remarques
Remarque 1.34
La fonction f (x ) = x 3 vérifie f 0 (0) = 0 mais 0 n’est pas un extremum
local.
Les solutions f 0 (x0 ) = 0 sont les seuls candidates pour être extremum.
Si f 0 (x0 ) = 0 alors on dit que x0 est un point critique de f . On parle aussi
de point stationnaire.
Fonctions monotones
Exercice 1.36
f : x 7→ 1
x
vérifie f 0 (x ) < 0 sur R∗ mais f n’est pas décroissante sur R∗ .
La règle de l’Hospital
Théorème 1.37
f (x ) 0 ∞
On suppose que est une forme indeterminée ou en b (fini ou infini).
g (x ) 0 ∞
Alors
f (x ) f 0 (x )
lim = lim .
x →b g (x ) x →b g 0 (x )
f 0 (x )
Si lim existe (limite fini ou infini).
x →b g 0 (x )
Exemple 1.38
sin x
lim .
x →0 x
Exercice 1.39
Soit α > 0, α 6= 1. Faire l’étude complète de la fonction puissance
fα (x ) = x α .
Solution
x 7→ x α , pour α > 0
y
4 α =3 α =2 α =1
α = 34
3
xα
2
α = 15
x
1 2 3 4 5 6
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Chap 1. Fonctions numériques 1.10. Plan détude d’une fonction
x 7→ x α , pour α < 0
Pour α < 0 on peut faire une étude similaire, ou alors utiliser x −α = 1/x α .
y
10
8
xα
6
α = −5
4 α = −1
2
α = −12
x
0.5 1 1.5 2
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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes
1
~v
sin(θ)
0.5
θ
~u
-1 -0.5 0.5 1
cos(θ)
-0.5
-1
Sinus
y
1.0
0.5
x
−2 π −32 π −π −12 π 1 π π 3 π 2π
2 2
−0.5
−1.0
Cosinus
y
1.0
0.5
x
−2 π −32 π −π −12 π 1 π π 3 π 2π
2 2
−0.5
−1.0
Tangente
y
10.0
5.0
x
−2 π −32 π −π −12 π 1 π π 3 π 2π
2 2
−5.0
−10.0
sin x
La fonction Tangente est définie par tan x = sur R \ ( π2 + πZ). Elle est
cos x
1
impaire, π -périodique, de dérivée x 7→ 1 + tan2 (x ) = .
cos2 (x )
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Chap 1. Fonctions numériques 1.11. Fonctions trigonométriques directes
Tableau de valeurs
Formule de base
1
sin2 x + cos2 x = 1 1 + tan2 x =
cos2 x
Tableau de valeurs
π π π π
x 0 π
6 4 3 2
√ √
3 2 1
cos(x ) 1 0 −1
2 2 2
√ √
1 2 3
sin(x ) 0 1 0
2 2 2
√
3 √
tan(x ) 0 1 3 0
3
Formules d’addition
Formules d’addition
On en déduit
Formules d’addition
Formules de duplication
1 + cos(2a) 1 − cos(2a)
cos2 (a) = sin2 (a) =
2 2
cos(a − b) + cos(a + b)
cos(a) cos(b) =
2
cos(a − b) − cos(a + b)
sin(a) sin(b) =
2
sin(a − b) + sin(a + b)
sin(a) cos(b) =
2
Arctan : définition
On a
π π
R →] − , + [
2 2
y 7→ arctan(y )
Sa dérivée est
1
(arctan)0 (x ) = , x ∈ R.
1 + x2
Arctan : caractérisation
Proposition 1.40
tan(θ ) = x
)
θ = arctan(x )
⇔ π π
x ∈R − ≤θ ≤
2 2
5 tan
π
2
arctan
−5 −π2
π 5
2
−π2
−5
Fonction réciproque
Soit f continue et strictement monotone sur un intervalle I. Ecrivons J pour
l’image de I par f . Alors
1 La fonction réciproque f −1 : J → I existe et est définie par
) (
y = f (x ) x = f −1 (y )
⇔
x ∈I y ∈J
1
La fonction x 7→ x n
Racine n-ième
) ( √
y = xn x= n
y
⇔
x ∈ [0, +∞[ y ∈ [0, +∞[
√
n
n
Vu qu’il s’agit de fonctions réciproques, on a x = x.
1
n
Notons qu’on a aussi x n = x.
Proposition 1.41
1 √
n
xn = x, ∀x > 0.
√
Le graphe de x → n x se déduit de celui de x → x n par symétrie par rapport à
la première bissectrice.
La droite tangente horizontale de x → x n en 0 donne lieu à une droite verticale
√
de x → n x en 0.
y
3
x3
2.5 y =x
2
p
1.5
3
x
0.5
x
0.5 1 1.5 2 2.5 3
Prérequis
On suppose connu :
Écriture algébrique, conjugué
Représentation géométrique
Module, argument
Écriture trigonométrique
Convention
z et w désignent toujours des nombres complexes.
Ecriture exponentielle
Définition 2.1
On pose
ei θ = cos θ + i sin θ .
Si on représente
U = {ei θ | θ ∈ R}
1.5 reiθ
r
1
sin(θ) eiθ
0.5
θ
-1 -0.5 0.5 1 1.5
cos(θ)
-0.5
-1
Notons que
ei α · ei β = (cos α + i sin α) · (cos β + i sin β )
= (cos α cos β − sin α sin β ) + i (cos α sin β + sin α cos β )
et
ei (α+β ) = (cos(α + β ) + i sin(α + β )
En utilisant les formules d’addition du sin et cos :
cos(α + β ) = cos(α) cos(β ) − sin(α) sin(β )
sin(α + β ) = sin(α) cos(β ) + cos(α) sin(β )
on voit que
ei α · ei β = ei (α+β )
Astuce
On peut retrouver les formules d’addition en développant
ei α · ei β = ei (α+β ) .
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Chap 2. Les nombres complexes 2.1. Forme exponentielle
Propriétés
Proposition 2.3
Formule du binôme
n
n
∀a, b ∈ R, ∀n ∈ N, (a + b) = n
∑ ak bn−k .
k =0 k
Exemple 2.5
Formules de base
Notons qu’on a
ei θ + e−i θ ei θ − e−i θ
cos θ = sin θ =
2 2i
Exemple 2.7
Linéariser sin3 x.
Solution
3
eix − e−ix
1 i3x
sin3 x = e − e−i3x + 3e−ix − 3e−i3x
=−
2i 8i
1 ei3x − e−i3x eix − e−ix
1 3
=− −3 = − sin(3x ) + sin(x )
4 2i 2i 4 4
Définition 2.8
On dit que w est une racine carrée de z si w vérifie w 2 = z.
Exemple 2.9
Vérifier que :
2 et −2 sont des racines carrées de 4.
i et −i sont des racines carrées de −1.
1−i et −1 + i sont des racines carrées de −2i.
√
Par définition, 4 est l’unique racine carrée de 4 qui √
est positive.
√
On peut donc dire que les racines carrées de 4 sont 4 et − 4.
√
Si on voulait définir −2i, il faudrait faire un choix entre 1 − i et −1 + i. Il n’y a
√
pas de choix naturel, donc on n’utilise pas la notation z si z est complexe
(pas réel).
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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
Solution
w 2 = α 2 − β 2 + 2i αβ .
α 2 − β 2= 1
√
2αβ = − 3
√
Pour simplifier les calculs on rajoute la relation |w |2 = |1 − i 3|, qui s’écrit
comme √
α 2 + β 2 = 1 + 3 = 2.
Il faut donc résoudre le système suivant :
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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
Solution (suite)
α2 − β 2 = 1 (1)
√
2αβ = − 3 (2)
2 2
α +β = 2 (3)
2
• La somme de (1) et (3) donne 2α = 3, donc
√ √
3 6
α = ±√ = ± .
2 2
• Si on soustrait (1) de (3), alors on obtient 2β 2 = 1, donc
√
1 2
β = ±√ = ± .
2 2
• L’équation (2) implique que α et β ont des signes opposés.
Donc on trouve les racines carrées
√ √ √ √
6 2 6 2
w1 = −i w2 = − +i = −w1 .
2 2 2 2
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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
Méthode générale
α 2 − β 2 = Re(z )
2αβ = Im(z )
α 2 + β 2 = |z |
Proposition 2.11
Chaque nombre complexe z 6= 0 admet deux racines carrées w et −w.
Exemple 2.12
√
1 Exprimer z = 1 − i 3 sous forme exponentielle.
2 Déterminer les racines carrées de z sous forme exponentielle.
√ π
Réponse. On a |z | = 2 et |zz | = 1
2
−i 2
3
= e−i 3 , donc
π
z = 2e−i 3 .
On cherche w = ρ ei α tel que w 2 = z, ce qui donne
π
ρ 2 ei2α = 2e−i 3 .
√
On obtient ρ = 2 et 2α ≡ − π3 (2π), donc α ≡ − π6 (π).
√
Les racines carrées de z = 1 − i 3 sont donc
√ √
2ei (− 6 +π ) = −w1 .
π π
w1 = 2e−i 6 et w2 =
√ √3 √
6
√
2
On a w1 = 2 2
− i 12 = 2
−i 2
, donc on trouve le même résultat
qu’avec la méthode précédente.
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Chap 2. Les nombres complexes 2.3. Racines carrées d’un nombre complexe
Proposition 2.13
Les racines carrées de z = rei θ , r > 0, sont
√ √ θ √
− r ei 2 = r ei ( 2 +π ) .
θ θ
r ei 2 et
Conclusion :
Racines d’un trinôme
Les racines du trinôme p(z ) = az 2 + bz + c sont
−b + w −b − w
z1 = et z2 = ,
2a 2a
Remarque 2.14
On a
−b c
z1 + z2 = et z1 z2 = .
a a
Notation 2.15
Dans ce cas, on dit que z1 est une racine double
Exemple 2.16
z 2 − (5 + 3i )z + 7i + 4 = 0.
Solution
1 On trouve ∆ = 2i.
2 Une racine de ∆ est ω = 1 + i. (Calcul sous√forme algébrique ou écrire
π π
∆ = 2ei 2 . Une racine carrée est alors ω = 2ei 4 = 1 + i. )
3 Les solutions de z 2 − (5 + 3i )z + 7i + 4 = 0 sont
z1 = 3 + 2i et z2 = 2 + i.
Exemple 2.17
P (z ) = z 2 + z + 1.
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Chap 2. Les nombres complexes 2.4. Racines d’un trinôme
solution
√
Réponse. ∆ = −3. Les racines carrées de ∆ sont ±i 3. Les racines de P
sont √ √
−1 + i 3 −1 − i 3
w1 = , w2 =
2 2
Définition 3.1
1 On appelle polynôme à coefficients dans C une fonction qui s’écrit
P (x ) = an X n + an−1 X n−1 + · · · + a1 X + a0 ,
Convention
Pour ce chapitre : P, Q sont toujours des polynômes.
Exemples
Exemple 3.2
Quel est le degré des polynômes
1 P (X ) = 3X 2 − 5X .
2 P (X ) = 5.
3 P (X ) = 3X 2 − 5X + 1 − 3X 2 + 5.
4 P (X ) = 0.
5 P (X ) = (X − 1)(X + 1)(X − 5).
6 P (X ) = iX 3 + (3 + i )X .
Exercice 3.3
Quel est deg(PQ ) ?
Exercice 3.5
Pouvez-vous deviner comment diviser X 3 + 3X 2 + 2X + 1 par X 2 + 1 ?
X3 + 3X 2 + 2X +1 X2 +1
X (X 2 + 1) → X3 +X X +3
différence → 3X 2 +X +1
3(X 2 + 1) → 3X 2 +3
différence → X −2
Donc
X 3 + 3X 2 + 2X + 1 = (X 2 + 1)(X + 3) + X − 2.
On écrit aussi
X 3 + 3X 2 + 2X + 1 X −2
= X +3+
X2 +1 X2 +1
Définition 3.7
On dit que B divise A si il existe Q tel que A = BQ (donc le reste de la division
euclidienne de A par B est zero).
Exemple 3.8
Montrer que :
1 X 2 + X + 1 divise X 3 − 1.
2 X 2 + 1 divise X 4 − 1.
X3 −1 X 2 + X + 1
X3 +X 2 +X X −1
−X 2 −X −1
−X 2 −X −1
P (X ) = λ (X − r )(X − s),
ou r et s sont des racines réelles ou complexes. (Il est possible que r = s.)
On a donc équivalence entre :
P (r ) = 0 ;
P « contient » le facteur X − r . Autrement dit, X − r divise P.
Racines
Définition 3.9
On dit que r ∈ R (ou r ∈ C) est racine (ou zéro) du polynôme P si r vérifie
P (r ) = 0.
Théorème 3.10
Définition 3.11
On dit que r est une racine de multiplicité (ou l’ordre) k si on peut écrire
P (X ) = (X − r )k Q (X ), avec Q (r ) 6= 0.
Exemples
Exemple 3.12
1 Vérifier que 1 est racine de P (X ) = X 3 − X 2 − X + 1.
2 Effectuer une division euclidienne de P par X − 1.
3 Déterminer toutes les racines de P.
(X 3 − X 2 − X + 1) = (X − 1)(X 2 − 1).
Notons que
X 2 − 1 = (X − 1)(X + 1).
Conclusion :
P (X ) = (X − r ) · Q (X ) + R (X ), deg(R ) < 1.
P (X ) = (X − r ) · Q (X ) + c .
Un autre exemple
Exemple 3.13
Déterminer les zéros (avec multiplicité) de P (X ) = 2X 4 + 4X 2 + 2.
Réponse.
P (X ) = 2(X 4 + 2X 2 + 1)
= 2(X 2 + 1)2
= 2 ((X − i )(X + i ))2
= 2(X − i )2 (X + i )2
Exemple 3.14
Supposons que 0 est zero de P d’ordre 2.
Montrer que P (0) = 0, P 0 (0) = 0, P 00 (0) 6= 0.
Réponse.
La définition de la multiplicité d’un zero nous dit qu’on peut écrire
P (X ) = X 2 Q (X ) avec Q (0) 6= 0.
On a P (0) = 0.
On a P 0 (X ) = 2X Q (X ) + X 2 Q 0 (X ), donc P 0 (0) = 0.
On a P 00 (X ) = 2 Q (X ) + 4X Q 0 (X ) + X 2 Q 00 (X ), donc P 00 (0) = 2Q (0) 6= 0.
Exemple 3.16
Vérifier que 1 est racine d’ordre 3 de P (X ) = X 4 − 2X 3 + 2X − 1.
Le théórème de D’Alembert
Exemple 3.18
Supposons que P est un polynôme qui a les racines suivantes :
racine simples : −3, 1 + i,
racine double : 2
racines de multiplicité trois : 1, 2i.
Déterminer la forme générale de P.
P (X ) = c (X − r1 )m1 (X − r2 )m2 . . . ,
où
c est une constante
r1 est une racine de multiplicité m1
r2 est une racine de multiplicité m2 , . . .
Notation 3.19
Cette écriture s’appelle la décomposition en facteurs irréductibles dans C[X ].
Exemple 3.21
Décomposer le polynôme
P (X ) = X 3 − 8.
Conclusion
√ √
X 3 − 8 = (X − 2) X − (−1 + i 3) X − (−1 − i 3) .
Méthode générale
Corollaire 3.23
Tout polynôme réel P peut être écrit comme produit :
d’une constante
de termes de la forme (X − a)k , où a est une racine rélle et k est la
multiplicité de cette racine.
de trinômes réels dont le discriminant est négatif (ces racines sont
complexes conjuguées).
Notation 3.24
La décomposition du corollaire s’appelle décomposition en facteurs
irréductibles dans R[X ].
Exemple
A retenir
Un trinôme réel dont le discriminant est négatif (ces racines sont
complexes conjuguées) est irréductible dans R[X ].
Tous les autres trinômes sont réductibles : On peut les écrire comme
λ · (X − r ) · (X − s), r , s les racines réelles.
Aucun polynôme de degré plus grand que 2 n’est irréductible.
P (X ) = X 3 − X 2 + X − 1.
P (X ) = (X − 1)(X 2 + 1).
Le trinôme X 2 + 1 n’a aucune racine réel. (Les racines sont les solutions
de X 2 = −1. Aussi : le discriminant est négatif.) Il est irréductible (non
décomposable) dans R[X ].
Conclusion : La décomposition de P en facteurs irréductibles dans R[X ]
est
P (X ) = (X − 1)(X 2 + 1).
Définition 3.26
Une fraction rationnelle est une fonction qui s’écrit comme le rapport de deux
polynômes :
P (X )
F (X ) = ,
Q (X )
où P , Q sont deux polynômes, Q 6= 0.
1 x3 − x + 5
x2 + 1 (x − 1)2
525
84
n’est pas irréductible, car on peut diviser numérateur et dénominateur par 3.
Pour transformer cette fraction en fraction irréductible il suffit de décomposer
numérateur et dénominateur en produit de facteurs premiers :
X 2 − 3X + 2 (X − 1)(X − 2) X −1 X −1
= = = .
X 3 − 4X X (X − 2)(X + 2) X (X + 2) X 2 + 2X
P
Soit F = une fraction rationnelle (réelle).
Q
Restriction
On ne traite que le cas ou toutes les racines de Q sont réelles.
Théorème 3.29
Si le degré du numérateur de F est strictement plus petit que le degré du
dénominateur, alors on peut écrire F comme somme de termes de la forme
c
,
(X − a )n
Notation 3.30
La décomposition du théorème s’appelle décomposition en éléments simples.
Unicité de la décomposition
Exemple 3.31
X +1
(X − 1)2
On va apprendre plus tard une méthode générale. Pour cet l’exemple on peut
« se débrouiller » avec le calcul suivant :
X +1 (X − 1) + 2 (X − 1) 2 1 2
= = + = + .
(X − 1)2 (X − 1) 2 ( X − 1) 2 (X − 1)2 X − 1 (X − 1)2
Théorème 3.32
La décomposition en éléments simples est unique.
x2 + 1 a b c d
= + + + ,
x (x − 1)(x + 3)(x + 5) x x −1 x +3 x +5
où a, b, c , d sont des constantes à déterminer.
À Noter
On rappelle qu’on a supposé que le degré du numérateur est strictement
plus petit que le degré du dénominateur.
Le numérateur de la fraction rationnelle n’intervient pas dans la
décomposition théorique.
Exemple 3.34
1 a
= +
(x + 1)(x − 2)3 (x − 1)2 x +1
b1 b2 b3
+ + + +
x −2 (x − 2) 2 (x − 2)3
c1 c2
+ +
x −1 (x − 1)2
3X 2
.
(X − 2)(X + 2)(X − 1)
Solution
P
Et si R = est tel que deg P ≥ deg Q ?
Q
On effectue alors une division euclidienne :
P P1
=E+ , et deg(P1 ) < deg(Q )
Q Q
P1
et on décompose .
Q
Notation 3.36
E est appelé la partie entière de la fraction R
Solution
Exemple 3.37
3X 3 − 12X + 12
F (X ) =
X 3 − X 2 − 4X + 4
on a donc :
3X 3 − 12X + 12 3X 2
F (X ) = = 3+ .
X 3 − X 2 − 4X + 4 X 3 − X 2 − 4X + 4
• On oublie pour le moment la partie entière 3 et on décompose
3X 2
.
X 3 − X 2 − 4X + 4
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Chap 3. Polynômes et fractions rationnelles 3.5. Décomposition en éléments simples
Solution (suite)
• On a vu (exemple 3.35) :
3X 2 3 1 1
= + − .
(X − 2)(X + 2)(X − 1) X −2 X +2 X −1
• Conclusion :
3X 3 − 12X + 12 3 1 1
= 3+ + − .
X 3 − X 2 − 4X +4 X −2 X +2 X −1
Définition de primitive
Définition 4.1
Soit f une fonction définie sur un intervalle I. Une primitive de f sur I est une
fonction dérivable sur I telle que
∀x ∈ I , F 0 (x ) = f (x ).
Exemple 4.2
Une primitive de
1
f (x ) = ,x > 0
x
est
F (x ) = ln(x ),
mais aussi
G(x ) = ln(2x ).
Théorème 4.3
Soit f une fonction continue sur un intervalle I. Alors
1 f admet une primitive sur I.
2 Si F est une primitive de f alors l’ensemble des primitives de f est
{F + c : c ∈ R}
Notation 4.4
R
On désigne l’ensemble des primitives par f (x ) dx et aussi par F + c, c ∈ R.
Pour l’exemple
1
f (x ) =
x
on avait trouvé les primitives f (x ) = ln(x ) et g (x ) = ln(2x ).
Notons que g (x ) = ln(2) + ln(x ).
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Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive
f (x ) F (x )
k k ·x
x α+1
xα (α 6= −1)
α +1
1
ln |x |
x
1 λx
eλ x e
λ
1
sin(λ x ) − cos(λ x )
λ
1
cos(λ x ) sin(λ x )
λ
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Chap 4. Calcul de primitives 4.1. Notion de primitive
f (x ) F (x )
1
arctan x
1 + x2
1
ax (a > 0, a 6= 1) ax
ln a
1
= 1 + tan2 x tan x
cos2 x
1 cos x
2
− cotan x = −
sin x sin x
Définition de l’intégrale
Définition 4.5
Soit F une primitive de f sur [a, b], alors l’integrale de a à b de f , notée
Rb
a f (x ) dx, est définie par
Z b h ib
f (x ) dx = F (x ) = F (b) − F (a).
a a
Remarque 4.6
Rb
L’intégrale a f (x ) dx ne dépend pas du choix d’une primitive F de f .
Linéarité
Proposition 4.7
Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle I et α , β des nombres
réels. Alors
Z Z Z
α f (x ) + β g (x ) dx = α f (x ) dx + β g (x ) dx .
Exemples de linárisation
Exemple 4.8
1
Z
(x 2 + 2)2 dx .
2
Exemple 4.9
Z
sin(3x ) · cos(2x ) dx .
Solution
1
Z Z
sin(3x ) cos(2x ) dx = sin(5x ) + sin(x ) dx
2
1 1
=− cos(5x ) − cos(x ) + c , c ∈ R.
10 2
On rappelle que
(u · v )0 = u 0 · v + u · v 0
En intégrant cette relation on obtient
Z Z
u (x ) · v (x ) = u (x ) · v (x ) dx + u 0 (x ) · v (x ) dx
0
Donc on a
Proposition 4.10
Soient u et v des fonctions dérivables avec dérivée continue sur un intervalle I.
Alors Z Z
u (x ) · v 0 (x ) dx = u (x ) · v (x ) − u 0 (x ) · v (x ) dx .
Remarques
On dit qu’une fonction u qui est dérivable avec dérivée continue est de
classe C 1 .
Exemple 4.11
Z
x · ln x dx
Exemple 4.12
Z
ln x dx
Exemple 4.13
Z
ex · sin(2x ) dx
Solution
x ln x dx : On va utiliser u (x ) = ln x et v 0 (x ) = x.
R
x2 x2 1 x2 x
Z Z Z
x ln x dx = ln x − dx = ln x − dx
2 2 x 2 2
x2 x2
= ln x − + c c ∈ R.
2 4
ln x dx : On va utiliser u (x ) = ln x et v 0 (x ) = 1.
R
Z Z
x ln x dx = x ln x − 1 dx = x ln x − x + c c ∈ R.
Solution
Z Z
ex sin 2x dx = ex sin 2x − 2 ex cos 2x dx
On pose u (x ) = cos 2x et v 0 (x ) = ex :
Z Z
ex sin 2x dx = ex sin 2x − 2ex cos 2x − 4 ex sin 2x dx
d’où
1
Z
ex sin 2x dx = (ex sin 2x − 2ex cos 2x ) + c c ∈ R.
5
Notons qu’on aurait pu aussi commencer par u (x ) = ex et v 0 (x ) = sin 2x,
mais dans ce cas on devrait continuer avec u (x ) = ex et v 0 (x ) = cos 2x.
Changement de variables
(F ◦ u )0 = (F 0 ◦ u )u 0 = (f ◦ u )u 0 .
Donc
Proposition 4.14
Soient I et J des intervalles, f : J → R une fonction continue, et u : I → J une
fonction de classe C 1 . Si F est une primitive de f , alors
Z
f (u (x ))u 0 (x ) dx = F (u (x )) + c , c ∈ R
Exemples
Exemple 4.15
Z
2
x · e x dx
Exemple 4.16
Z 1 2x + 1
√ dx .
0 x2 + x + 1
On pose f (x ) = ex et u (x ) = x 2 .
2
Donc f (u (x )) = ex et u 0 (x ) = 2x. Donc
1 1
Z Z Z
x2 x2
x ·e dx = e · 2x dx = f (u (x )) · u 0 (x ) dx .
2 2
Conclusion :
1
Z
2 2
x · ex dx = ex + c , c ∈ R.
2
du
x · dx = .
2
Donc
1 1 1
Z Z
x2 2
x ·e dx = eu du = eu + c = ex + c , c ∈ R.
2 2 2
On pose u = x 2 + x + 1, donc
du
= 2x + 1 et du = (2x + 1) dx
dx
Z
2x + 1
Z
1 √ p
√ dx = √ d u = 2 u = 2 x 2 + x + 1.
x2 + x + 1 u
On utilise la primitive pour évaluer l’intégrale :
Z 1 2x + 1 hp i1 √
√ dx = 2 x2 + x + 1 = 2( 3 − 1).
0 x2 + x + 1 0
Solution (suite)
Exemples
Exemple 4.17
4
Z
dx
(x − 1)(x + 1)2
Solution
4 a b c
= + + .
(x − 1)(x + 1)2 x −1 x +1 (x + 1)2
En multipliant par x − 1 et en posant x = 1 on obtient a = 1.
En multipliant par (x + 1)2 et en posant x = −1 on obtient c = −2.
En faisant x = 0 on trouve b = −1. Ainsi
4 1 1 2
= − − .
(x − 1)(x + 1)2 x −1 x +1 (x + 1)2
Conclusion :
4dx 2
Z
= ln |x − 1| − ln |x + 1| + + c, c∈R
(x − 1)(x + 1)2 x +1
x −1 2
= ln + + c , c ∈ R.
x +1 x +1
Exemple 4.18
cos3 x · sin6 x dx
R
cos8 x · sin5 x dx
R
Solution
Solution (suite)
• Linéarisation :
2
eix − e−ix eix + e−ix
2 2 2
sin x cos x = [sin x cos x ] = ·
2i 2
2
i2x
− e−i2x
e 1 i4x
e − 2 + e−i4x
= =−
4i 16
1e i4x
+ e−i4x 1 1 1
=− + = − cos(4x ) + .
8 2 8 8 8
Conclusion :
1 1
Z
cos2 x · sin2 x dx = x− sin(4x ) + c , c ∈ R
8 32
cosn (x ) · sinm (x ) dx
R
Règle générale pour
cosn (x ) · sinm (x ) dx
R
Règle générale pour
1 Si n = 2p + 1 est impair, on fait le changement de variable
u = sin x , du = cos x dx .
Exemple 4.19
Déterminer une primitive de
π π
f (x ) = (1 + sin x ) · tan x , x ∈] − , [.
2 2
Indication : u = sin x.
On a
(1 + sin x ) · sin x
f (x ) = .
cos x
On dit que f est une fraction rationnelle en cos x et sin x :
Une fraction rationnelle en cos x et sin x est une fonction construite à partir de
cos x et sin x et des constantes en utilisant les “quatre opérations” +, −, ×, /.
Solution
1 − t2 2t 2
cos x = sin x = dx = dt .
1 + t2 1 + t2 1 + t2
Fractions rationnelles en ex .
Exemple 4.20
e2x − 1
Z
dx
ex + e−x
Solution
e2x − 1 u 2 − 1 du u2 − 1
Z Z Z
dx = = du
ex + e−x u + u −1 u u2 + 1
Une division euclidienne donne
u2 − 1 2
= 1−
u2 + 1 u2 + 1
Donc
Z
2
1− du = u − 2 arctan (u ) + c
u2 + 1
= ex − 2 arctan (ex ) + c , c∈R
Définition 5.1
1 Une équation différentielle linéaire d’ordre 1 est une équation de la forme
y 0 + a(x )y = b(x ) (∗)
2 On dit que b est le second membre.
3 Si b = 0 alors on dit que l’équation y 0 + a(x )y = 0 est homogène ou sans
second membre.
4 Une condition initiale de équation différentielle (∗) est la donnée de
y (x0 ) = y0 , où x0 ∈ I et y0 ∈ R.
5 On dit qu’une fonction f qui est continûment dérivable sur I est une
solution de (∗) avec cette condition initiale si f vérifie
f 0 (x ) + a(x )f (x ) = b(x ), pour tout x ∈ I et f (x0 ) = y0
Exemples
Exemple 5.2
1 y 0 = k (M − y ) est une équation différentielle linéaire d’ordre 1.
Pour le voir, on écrit cette équation sous la forme
y 0 + ky = kM ,
Linéarité
Proposition 5.3
Notation
(1) dit que toute combinaison linéaire cy1 + dy2 de deux solutions y1 et y2
de l’équation homogène est encore une solution.
(2) dit que la solution générale (l’ensemble des solutions) de l’équation
non-homogène est la somme d’une solution particulière yp de l’équation
non-homogène et de la solution générale de l’équation homogène
associée.
Ceci va guider notre démarche pour trouver une solution :
1 Chercher la solution générale y0 de y 0 + a(x )y = 0.
2 Chercher une solution particulière yp de y 0 + a(x )y = b(x ).
3 yp + y0 est alors la solution générale de y 0 + a(x )y = b(x ).
Démonstration (suite)
Alors y = yp + y0 vérifie
Démonstration (suite)
Exemple 5.4
y 0 + y sin x = 0.
y0
= − sin x .
y
ln |y | = cos x + d .
y = ±ed ecos x .
ed est une constante positive arbitraire, donc ±ed est une constante
non-zero arbitraire, donc on peut écrire la solution sous la forme
y = c ecos x , c 6= 0.
Or y = 0 est aussi solution, donc on peut prendre c = 0 :
y = c ecos x , c ∈ R.
Le point délicat avec cette méthode est qu’on commence par diviser par y ,
donc il faut supposer que y ne s’annule pas.
On peut montrer que cette méthode donne toujours la solution générale.
y = ce−A(x ) , c∈R
y 0 + y sin x = 0.
Réponse. Une primitive de a(x ) = sin x est A(x ) = − cos x. Donc la solution
générale de l’équation est
y0 = ce−A(x ) = cecos x , c ∈ R.
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 203 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.3. Équation homogène
y (x ) = u (x )e−A(x ) .
Notons qu’on a
et donc
y 0 + a(x )y = u 0 e−A(x ) .
Démonstration (suite)
u 0 e−A(x ) = 0.
Vu que e−A(x ) > 0, cette condition équivaut à u 0 = 0. Autrement dit, u est une
constante, disons c.
Donc on a bien
y = u (x )e−A(x ) = ce−A(x ) .
Exemple 5.7
y 0 + y sin x = 2 sin x .
yp + y0 = 2 + cecos x , c ∈ R.
y 0 + y sin x = 2 sin x .
yp = c (x )ecos x
et donc
yp0 + yp sin x = c 0 (x )ecos x .
y 0 + y sin x = 2 sin x
si et seulement si
Exemple type
Exemple 5.9
x2
xy 0 − y = , x ∈]0, 1[
1 + x2
y0 1
= .
y x
ln |y | = ln |x | + d .
c = ±ed est une constante non zero arbitraire, mais comme c = 0 donne
aussi une solution on trouve comme solution générale de l’équation
homogène
y = cx , c ∈ R
UFR Math OM1 - L1 02/12/2018 212 / 234
Chap 5. Équations différentielles du premier ordre 5.4. Équation non homogène
xyp0 − yp = c 0 (x )x 2 + c (x )x − c (x )x = c 0 (x )x 2 .
x2
On déduit que yp est une solution de xyp0 − yp = si et seulement si
1 + x2
c (x ) vérifie
x2 1
c 0 (x )x 2 = ⇐⇒ c 0 (x ) = .
1 + x2 1 + x2
yp = x c (x ) = x arctan x .
y = yp + y0 = x arctan x + cx = x (arctan x + c ), c ∈ R.
Théorème 5.10
Toute équation différentielle linéaire d’ordre 1 avec condition initiale admet une
solution unique.
Définition 5.11
On appelle équation différentielle à variables séparées une équation de la
forme
f (y )y 0 = g (x )
Remarque 5.12
On peut écrire
f (y )dy = g (x )dx
Exemples
Exemple 5.13
1 Résoudre yy 0 = cos x avec la condition initiale y (0) = 1.
2 Résoudre y 0 = y 2 avec la condition initiale y (1) = 1.
Solution de yy 0 = cos x
On écrit
dy
y = cos x =⇒ y dy = cos x dx
dx
En intégrant Z Z
y dy = cos x dx
on obtient
y2
= sin x + c .
2
On peut écrire √
y = ± 2 sin x + c .
√
Notons que y (0) = ± c, donc la condition initiale y (0) = 1 nous dit que
c = 1 et que √
y = + 1 + 2 sin x .
Solution de y 0 = y 2
dy
= dx .
y2
1 1
En intégrant on trouve − = x + c, donc y = − .
y x +c
La condition initiale y (1) = 1 donne c = −2. Donc la solution est
1
y= .
2−x
Cette solution est définie sur l’intervalle ] − ∞, 2[ (il faut que l’intervalle
contienne 1).
A l’instant initial t = 0, la masse est tirée une distance y0 vers le bas, donc
y (0) = −y0
Comme la masse est imobile (avant d’être relaché), sa vitesse initiale est 0,
donc
y 0 ( 0) = 0.
my 00 (t ) = −ky (t )
y (0) = −y0
y 0 (0) = 0.
Définition 6.1
1 Une équation différentielle linéaire (homogène) d’ordre 2 à coefficients
constants est une équation de la forme
ay 00 + by 0 + cy = g (x ).
2 Une condition initiale est la donnée de deux équations y (x0 ) = y0 , et
y 0 (x0 ) = y1 , où x0 ∈ I et y0 , y1 ∈ R.
3 f est une solution de l’équation avec condition initiale, si f vérifie
af 00 (x ) + bf 0 (x ) + cf (x ) = 0 et f (x0 ) = y0 , f 0 (x0 ) = y1 .
Recherche de solutions
Exercice 6.3
Trouver une condition sur r sous laquelle y = erx est solution de l’équation
a y 00 + b y 0 + c y = 0.
a y 00 + b y 0 + c y = 0 ⇐⇒ a r 2 + b r + c = 0.
Notation 6.4
Le polynôme
p(x ) = ax 2 + bx + c
On a montré :
A retenir
y = erx est solution de l’équation différentielle
a y 00 + b y 0 + c y = 0
Polynôme caractéristique
Exemple 1
Exemple 6.5
y 00 − 3y 0 = 0.
Solution type
Le polynôme caractéristique est
p(x ) = x 2 − 3x = x (x − 3).
Exemple 2
Exemple 6.6
y 00 + 4y 0 + 4y = 0.
Solution type
Le polynôme caractéristique est
p(x ) = x 2 + 4x + 4 = (x + 2)2 .
Exemple 6.7
y 00 − 2y 0 + 5y = 0.
Solution type
Le polynôme caractéristique est
p(x ) = x 2 − 2x + 5 = 0.
∆ = 4 − 20 = −16. Les racines de p sont
2 ± 4i
λ= = 1 ± 2i .
2
Une solution complexe de y 00 − 2y 0 + 5y = 0 est