SCD T 2009 0039 Ouartassi
SCD T 2009 0039 Ouartassi
SCD T 2009 0039 Ouartassi
Contact : ddoc-theses-contact@univ-lorraine.fr
LIENS
THESE
Pour obtenir le grade de
Docteur de l’Université Henri Poincaré
Nancy I
Spécialité : Génie des Procédés
Présenté Par :
Bajil OUARTASSI
Titre :
lermab
11111
Dédicaces
A la mémoire de ma grand-mère
Puisse DIEU l’avoir en sa sainte miséricorde et sa bienveillante pitié
A mes parents et A mon frère Ouartassi Abderrahim
En témoignage de ma reconnaissance et de mes remerciements pour la
compréhension et la patience dont ils ont fait preuve tout au long de
mes études. Puisse DIEU les garder, et leur procurer bonheur et bonne
santé.
A ma femme YANG Min
Aux lecteurs
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 2
Remerciements
Je suis reconnaissant envers Monsieur M. Pétrissans qui m’a accueilli dés les premiers
jours de mon arrivée au LERMAB, m’a aidé à m’installer, et pour sa disponibilité.
Enfin, je suis très reconnaissant envers mes amis A. Dufour, A. Abbassi, B. Benamar,
M. Iguernane, Y.Irmouli, S. Benhadi, S. Drissi Bakhkhat, R. Bouhdadi, K. Iyach, A.
Mouhareb , B. Poaty Poaty, S .Makraoui, M. Ragoubi, Y. She, Y. Hamini et R. El Hage. Je
les remercie sincèrement.
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé de près et de loin : Laurent Chrusciel,
Riad Benelemir, Corine Courtehoux, Christine Canal et tous les membres de LERMAB.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 3
Sommaire
Sommaire
INTRODUCTION : .............................................................10
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 4
I.7 Méthodes de discrétisation............................................23
I.7.1 Différences finies ......................................................................................................... 23
I.7.1.1 L’approche différences finies en dimension un .................................................... 23
I.7.1.2 Quelques formules simples d’approximation des dérivées par des différences
finies. ................................................................................................................................ 24
I.7.1.3 Applications en dimension un ............................................................................... 26
I.7.1.4 Approximation par différences finies en dimension supérieure ........................... 28
I.7.2 Eléments finis............................................................................................................... 31
I.7.2.1 L’approche éléments finis en 1-D ......................................................................... 32
I.7.3 Volumes finis ............................................................................................................... 37
I.7.3.1 L’approche volumes finis ..................................................................................... 38
I.7.3.2 En dimension un ................................................................................................... 38
I.7.3.3 En dimension deux ................................................................................................ 39
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 5
II.5.1.2 Recherche linéaire : ............................................................................................. 53
II.5.1.3 Calcul du gradient ................................................................................................ 55
II.5.2 Méthodes non-déterministes ....................................................................................... 56
II.5.3 Algorithmes Evolutionnaires et Algorithmes Génétiques ......................................... 57
II.5.3.1 Introduction ......................................................................................................... 57
II.5.3.2 Historique ........................................................................................................... 63
II .5.3.3 Algorithme Génétique Simple AGS : ................................................................. 64
II.5.3.4 Le Choix d’un Algorithme Génétique(AG)......................................................... 64
II.5.3.5 Stratégies d’Evolution (ES) ................................................................................ 69
II.5.3.6 Algorithmes Hybrides (AG-GC) ......................................................................... 72
II.5.3.7 La programmation génétique ............................................................................... 72
Applications ..........................................................................78
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 6
III.4 Méthode numérique de résolution des équations aux
dérivées partielles de bilan ..................................................89
III.4.1 Etude Générale : ........................................................................................................ 89
III.4.1.1 Discrétisation selon l’espace .............................................................................. 90
III.4.1.2 Discrétisation selon le temps .............................................................................. 91
III.4.1.1 Discrétisation du Modèle I ................................................................................. 94
III.4.1.2 Discrétisation du Modèle II ................................................................................ 94
III.4.1.3 Discrétisation du Modèle III .............................................................................. 95
III.4.1.4 Discrétisation du Modèle IV .............................................................................. 97
VI Conclusion .....................................................................105
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 7
IV.3.1. Humidité du bois : .................................................................................................. 112
IV.3.2. Conductivité thermique : ........................................................................................ 112
IV.3.3. Chaleur Spécifique ................................................................................................. 114
IV.3.4 Détermination de la diffusivité thermique α à partir des données expérimentales: 117
IV.3.3.1 Comparaison des valeurs de la diffusivité thermique estimée avec les valeurs de
la littérature. ................................................................................................................... 119
ANNEXE 2 : Définitions....................................................159
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 8
ANNEXE 3 : Nomenclature .............................................162
BIBLIOGRAPHIE ............................................................180
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 9
Introduction
INTRODUCTION :
L’utilisation de plus en plus courante des ordinateurs et les progrès réalisés sur leur
puissance permettent des développements dans le domaine de la modélisation
mathématique et de la simulation numérique d’un champ de problèmes multi- disciplinaires.
La performance des calculs, et leur coût relativement faible rendent possible le
développement des modèles mathématiques compliqués, capables d’analyser de réels
procédés industriels en prenant en compte les phénomènes de transfert de chaleur et de
matière, ainsi que le mouvement des fluides. Le développement de codes de calculs
capables de décrire un procédé industriel est un enjeu très important pour le monde de la
production aussi bien pour rechercher les conditions optimales de fonctionnement que pour
développer de nouvelles technologies. A l’heure actuelle, l’utilisation libre des codes de
calcul par des opérateurs non-initiés n’est pas encore envisageable. Une étroite
collaboration entre la communauté scientifique d’une part et le monde industriel de l’autre
est souvent nécessaire afin de pouvoir associer l’expérience (ou le savoir faire) et la
prédiction.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 10
Introduction
𝑑𝑢
= −∇ 𝐷∇𝑢 + 𝑆 (1)
𝑑𝑡
S : Source de matière ou d’énergie liée aux schémas réactionnels qui se produisent au cours
du procédé.
Dans le cas d’un milieu naturel comme le bois une difficulté de la modélisation apparait
dans la définition des schémas réactionnels c'est-à-dire dans le parcours suivi par un
composé chimique du bois lors de son évolution en fonction des grandeurs opératoires, ce
qui nécessite la détermination de paramètres cinétiques obtenus numériquement par
optimisation ou directement à partir d’expériences analytiques spécifiques.
Le mémoire de thèse est bâti sur des exemples de transfert d’un soluté adsorbable et
le transfert couplé matière-chaleur au sein d’un matériau poreux : le bois. Ces exemples
permettront de mettre l’accent sur les différentes étapes constituant le développement d’un
programme de simulation, à savoir le modèle mathématique, la description de la méthode
de résolution, l’analyse des résultats, l’optimisation de la stratégie de calcul afin d’avoir des
temps de calculs raisonnables avec des outils informatiques courants.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 11
Introduction
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 12
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à
part entière
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 14
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Figure I.1: Charles Babbage l'une des grandes figures de l'histoire de l'ordinateur. Il fut
l'inventeur de la DENO (Difference Engine Number One) dont une copie est exposée dans un
musée de Londres (à droite).
La Seconde Guerre Mondiale a provoqué des progrès technologiques et scientifiques
qui vont permettre au calcul numérique de trouver un nouvel aspect révolutionnaire par
l’apparition du premier ordinateur inventé en 1939 par un anglais, Colossus, dont la mission
était de décripter les messages codés envoyés par l'émetteur Enigma de l'Allemagne nazie.
Cette machine introduit les concepts de l’automatique émis par A. Turing en 1936. Une autre
machine qui fait date dans l'histoire, l’ENIAC (\Electronic Numerical Integrator And
Computer) construit en 1946.
Figure I.2: Photo d’Alan Turing (à droite) qui a inventé le calcul automatique et la machine
de Turing qui constitue la pièce essentielle du premier ordinateur Colossus. Photo du
premier ordinateur Colossus (à gauche).
En 1946, J. von Neumann refait l'architecture des ordinateurs et introduit les
mémoires permettant de sauvegarder les programmes et les concepts de matériel et de
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 15
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
logiciel. La premières machine de calcul incluant les concepts de von Neumann (et ceux de
Turing) est ainsi produite par l’entreprise américaine IBM; elle s'appelle Mark I et pèse 5
tonnes. Les premières applications concernent tous les domaines scientifiques et
techniques. Le Fortran I, un langage de programmation destiné aux scientifiques, est conçu
dès 1954.
Vers la fin des années 1960, l'apparition des transistors et de leur assemblage massif
sur des surfaces de plus en plus réduites augmente considérablement la performance des
machines. Cet effort de miniaturisation est d'ailleurs imposé par la course à la conquête de
l'espace. En 1970 l’apparition des fameux microprocesseurs mis au point par les firmes Intel
et Motorola transforme le calcul numérique en une science à part entière. Les années 1970
marquent aussi le tournant pour les langages de programmation: certains sont
définitivement produits à des fins scientifiques et d'autres seront pensés pour la gestion. Au
début des années 1980, l'ordinateur le plus puissant du monde s'appelle Cray I (voir la figure
1.3). Sa forme est spécialement choisie pour optimiser la rapidité des calculs. C'est aussi le
début de l'informatique familiale avec la mise sur le marché des Personal Computers d'IBM.
Figure I-3 ; J. Von Neumann l’un des prodiges d’informatique. Le Cray I (à droite) construit
dans les années 1980 dispose d'une puissance de calcul de 160 millions d'opérations à la
seconde. Sa conception en forme de cylindre devait assurer une transmission optimale de
l'information
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 16
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 17
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
I.3.1 Précision :
La précision est limitée par les machines. Inévitablement, elle se trouve détériorée au
fil des calculs. Sans entrer dans le détail, il faut savoir qu'un ordinateur fonctionne en effet
avec un nombre limité de chiffres significatifs, au maximum 14, 15 voire 16 pour les plus
performants, ces chiffres étant rangés en mémoire dans des boites virtuelles ou bits, après
transcription en base 2. Certains bits sont réservés pour affecter un signe (+ ou -) au nombre
et d'autres pour l'exposant. En ce sens, les machines classiques ne pourront généralement
pas distinguer 3.1415926535897931 de 3.1415926535897932, à moins d'un traitement
spécifique de la mantisse à la charge de l'utilisateur. Dans la mémoire, seul les premiers
chiffres d'un nombre seront enregistrés, les autres seront définitivement perdus. La plupart
des langages permettent de choisir le nombre de décimales au niveau de la procédure
déclarative, comme les anciennes instructions REAL*4 ou REAL*8 du langage Fortran 77,
dont les équivalents sont respectivement REAL (KIND=1) et REAL (KIND=2) en Fortran 90.
I.3.2 Temps :
Le temps de calcul est limité par la capacité des ordinateurs, par la durée de vie du
matériel, par des facteurs extérieurs (comme les coupures d'électricité), et par l'utilisation
que l'on souhaite classiquement faire des programmes de simulation. La plupart du temps, il
s'agit d'une utilisation intensive où l'on balaye l'espace des paramètres d'un modèle. Ceci
impose de rechercher toujours les méthodes les plus rapides. Il est de plus en plus fréquent
de travailler sur des problèmes complexes dont la résolution nécessite des heures, des jours,
parfois même des semaines de calculs sans interruption. Le choix s'orientera alors vers une
méthode numérique rapide. Mais la rapidité se fera forcément au détriment de la précision.
Quand les calculs sont intrinsèquement rapides et que le temps de calcul n'est pas un
facteur déterminant, on aura tout loisir de (et peut-être intérêt à) choisir une méthode plus
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 18
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
lente mais plus précise. Notons également un fait souvent oublié: les accès aux
périphériques sont très couteux en temps, en particulier les accès aux disques durs et les
impressions à l'écran.
Pour une méthode numérique donnée, on peut toujours estimer le temps de calcul
en comptant le nombre total N d'opérations qu'effectue la machine. On peut ensuite
éventuellement multiplier ce nombre par le temps de calcul te relatif à une opération
élémentaire, mais cela n'a de valeur qu'à titre comparatif (car ce temps te varie d'une
machine à l'autre et dépend aussi de la nature des opérations).
I.4.1 Le schéma
L'erreur de schéma est générée lorsque l'on remplace une relation exacte par une
autre, plus simple ou plus facilement manipulable. C'est par exemple le cas d'une série de
Taylor tronquée (on parle ici plus précisément d'erreur de troncature), comme
𝑛
1+𝑥 =1+𝑛 𝑛−1 x (I. 1)
Ou le cas de l'approximation d'une dérivée par une différence finie comme
𝑓 𝑥 + − 𝑓(𝑥)
𝑓′ 𝑥 = (I. 2)
Ou encore de l'estimation d'une quadrature
𝑏
𝑓 𝑥 𝑑𝑥 ≈ (𝑏 − 𝑎)𝑓 𝑎 (I. 3)
𝑎
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 19
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
L'erreur de représentation est généralement négligeable devant les autres, sauf dans
certains cas particuliers où, sans précaution, l'on manipule des nombres très différents ou
très proches.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 20
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
𝑓 𝑥 + 𝜀 𝑥 𝑥 ≈ 𝑓 𝑥 + 𝜀 𝑥 𝑥𝑓 ′ 𝑥 (I. 7)
Et l’erreur relative sur f vaut :
𝑓 𝑥 + 𝜀 𝑥 𝑥 − 𝑓(𝑥) 𝑓′ 𝑥
𝜀 𝑓 = ≈ 𝑥𝜀 𝑥 (I. 8)
𝑓(𝑥) 𝑓 𝑥
On voit donc que si 𝑓’(𝑥) est important et 𝑓(𝑥) faible, à la fois 𝜀(𝑓) et 𝛥(𝑓) peuvent
être grands.
Ajoutons qu'il faudrait en toute rigueur être capable de mettre une barre d'erreur sur
les résultats issus d'une méthode ou plus généralement d'une simulation, en tenant compte
de toutes les sources d'erreur possibles. Il est navrant de constater que la notion de barre
d'erreur ne semble concerner que les physiciens expérimentateurs. C'est un tort, car une
simulation numérique est une expérience comme une autre.
𝑦′ − 𝑦
𝑦
𝜂= ′ ≡𝜂 𝑥 (I. 9)
𝑥 −𝑥
𝑥
Ce nombre rend compte du pouvoir amplificateur d'une méthode. Ainsi une méthode
numérique est très sensible (ou instable) si η>> 1, peu sensible (stable) si η≤ 1 et est
insensible si η<<1.
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
astucieux d'inclure ces lois dans les variables numériques. Cela rendra la partie numérique
beaucoup plus stable.
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
plus, dans ce cas, conserver les opérateurs de dérivation qui s’appliquent à des fonctions
continues. On les remplace par des analogues discrets, les différences divisées ou
différences finies. Le type de conditions aux limites conditionne le nombre d’inconnues du
problème discret. Dans le cas de conditions de Dirichlet, la solution est fixée, et donc en ces
points, les valeurs sont connues. Dans tous les autres cas de conditions aux limites, la valeur
de la solution reste inconnue et fait donc partie du vecteur inconnu.
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
′
𝑢 𝑥𝑖 + − 𝑢 𝑥𝑖 − 2 ′′ ′ 𝜁𝑖
𝑢 𝑥𝑖 = + 𝑢 (I. 17)
2 6
ou également
𝑢 𝑥𝑖 + 2 − 𝑢 𝑥𝑖 − 2 2
′
𝑢 𝑥𝑖 = + 𝑢′′′ 𝜁𝑖 (I. 18)
24
Ce qui conduit, dans le cas de discrétisations uniformes de pas constant h :
𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖−1
𝑢′ 𝑥𝑖 = (I. 19)
2
ou
𝑢𝑖+1 − 𝑢𝑖−1
′ 2 2
𝑢 𝑥𝑖 = (I. 20)
On note 𝑢𝑖+1 et 𝑢𝑖−1 les valeurs approchées de u aux points 𝑥𝑖+/2 et 𝑥𝑖+/2
2 2
respectivement.
Pour la dérivée seconde :
– Différence finie centrée :
Dans le cas particulier de points 𝑥𝑖 régulièrement espacés d’un pas h uniforme, on retrouve
en utilisant :
𝑢′ 𝑥𝑖 + 2 − 𝑢′ 𝑥𝑖 − 2 2 (4)
𝑢′"′′ 𝑥′ 𝑖 = − 𝑢 𝜁𝑖 (I. 21)
24
et (I.17) :
𝑢 𝑥𝑖 + − 2𝑢 𝑥𝑖 + 𝑢 𝑥𝑖 − 2 (4)
𝑢" 𝑥𝑖 = − 𝑢 𝜁𝑖 (I. 22)
2 12
d’où la discrétisation centrée classique de la dérivée seconde
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 26
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Il ne reste alors plus qu’à résoudre ce système linéaire par des techniques standard
de factorisation (méthodes de Gauss 𝐿𝑈 ou méthode de Choleski 𝐿𝐿𝑇, ou méthode de
relaxation)
Problème mixte Dirichlet-Neumann
−𝑢′′ 𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑎≤𝑥≤𝑏
′ 𝑏 (I. 31)
𝑢 𝑎 =𝛼 , 𝑢 =𝛽
𝑢𝑁+1 − 𝑢𝑁−1
𝑢′ 𝑏 ≈ (I. 33)
2
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Cette formule est d’ordre 2. Elle permet donc de conserver globalement l’ordre 2 de
l’approximation. Elle est cohérente avec la modélisation d’une condition de symétrie par une
condition de Neumann. Pour retrouver la symétrie de la matrice, il faudra diviser la dernière
ligne du système par 2. Ceci conduit d’ailleurs précisément à la formule que l’on obtiendra
par une méthode d’éléments finis P1.
𝛼
𝑓1 +
𝑢1 2
2 −1 0 ⋯ 0 𝑓2
𝑢2
1 −1 2 −1 … 0 𝑢𝑖 𝑓𝑖
⋮ ⋱ −1 = (I. 34)
2 𝑢𝑁−1 𝑓𝑁−1
0 ⋯ −1 1 𝑢𝑁 𝑓𝑁 𝛽
+
2 2
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
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Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
𝜕𝑢
selon le côté de frontière concerné, la dérivée normale 𝜕𝑛 = 𝑔 par l’une des
|Γ 𝑛
quatre expressions
𝑢𝑖+1,𝑗 − 𝑢𝑖,𝑗 𝑢𝑖,𝑗 − 𝑢𝑖−1,𝑗 𝑢𝑖,𝑗 +1 − 𝑢𝑖,𝑗 𝑢𝑖,𝑗 − 𝑢𝑖,𝑗 −1
, , , (I. 42)
∆𝑥 ∆𝑥 ∆𝑦 ∆𝑦
- Le choix centré du second ordre conservera globalement l’ordre 2 de
l’approximation. Ce choix est cohérent avec la modélisation d’une condition de
symétrie par une condition de Neumann. Il consiste à remplacer, selon le côté de
𝜕𝑢
frontière concerné, la dérivée normale = 𝑔 par l’une des quatre expressions
𝜕𝑛 |Γ 𝑛
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 31
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
et l’espace 𝐿2 [𝑎, 𝑏] des fonctions de carré sommable sur [𝑎, 𝑏], c'est-à-dire telles que
l’intégrale suivante existe :
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 32
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
𝑏
𝑣 2 𝑥 𝑑𝑥 (I. 46)
𝑎
L’espace 𝐿2 [𝑎, 𝑏], muni du produit scalaire ci-dessus est un espace de Hilbert. Soit 𝐻 1 [𝑎, 𝑏]
l’espace de Hilbert des fonctions v, de carré sommable et dont la dérivée est également de
carré sommable
𝑣 ∈ 𝐿2 𝑎, 𝑏 , 𝑣 ′ ∈ 𝐿2 𝑎, 𝑏 , 𝑣 𝑎 = 𝑣 𝑏 = 0 (I. 47)
Et soit 𝐻01 [𝑎, 𝑏] l’espace de Hilbert des fonctions v de 𝐻 1 [𝑎, 𝑏] nulles en 𝑎 et 𝑏.
𝑏
𝑎 𝑢, 𝑣 = 𝑢′ (𝑥)𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 (I. 48)
𝑎
Il est facile de vérifier que la forme est bilinéaire, qui est un produit scalaire sur 𝐻01 [𝑎, 𝑏].
(Voir l’annexe 2 pour la définition de ces espaces fonctionnels). Considérons donc le
problème de minimisation de la forme quadratique représentant l’énergie du système :
𝐶𝑒𝑟𝑐𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑢 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖𝑎𝑛𝑡 𝑢 𝑎 = 𝛼 𝑢 𝑏 = 𝛽
𝑞𝑢𝑖 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝐽 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟
(I. 49)
1 𝑏 ′2 𝑏
𝐽 𝑣 = 𝑣 𝑑𝑥 − 𝑓 𝑣 𝑑𝑥
2 𝑎 𝑎
Pour s’en convaincre, il suffit de calculer 𝐽(𝑢 + 𝜆𝑣) avec u solution du problème
variationnel, 𝜆 réel quelconque et 𝑣 ∈ 𝐻01 [𝑎, 𝑏] quelconque. Ainsi la fonction 𝑢 + 𝜆𝑣 est
une fonction quelconque de 𝐻01 [𝑎, 𝑏] vérifiant les conditions aux limites imposées en a et b.
Remarquons que ce sont ces conditions aux limites de Dirichlet qui imposent le choix de
fonctions v nulles en a et b.
𝑏 𝑏 𝜆2 𝑏
𝐽 𝑢 + 𝜆𝑣 = 𝐽 𝑢 + 𝜆[ 𝑎
𝑢′ 𝑥 𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 − 𝑎
𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥] + 𝑎
𝑣′ 𝑥 2
𝑑𝑥 (I.51)
2
Si 𝑢 minimise 𝐽, l’expression
𝑏 𝑏 𝑏
′ ′
𝜆2
𝜆[ 𝑢 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥 − 𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥] + 𝑣′ 𝑥 2
𝑑𝑥 (I. 52)
𝑎 𝑎 2 𝑎
doit être positive pour tout λ réel et tout 𝑣 ∈ 𝐻01 [𝑎, 𝑏] ce qui nécessite que
𝑏 𝑏
[ 𝑎
𝑢′ 𝑥 𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 − 𝑎
𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥] = 0 ∀ 𝑣 ∈ 𝐻01 𝑎, 𝑏 (I.53)
Inversement si le crochet
𝑏 𝑏
[ 𝑢′ 𝑥 𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 − 𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥] (I. 54)
𝑎 𝑎
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 33
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
est nul, on voit que 𝐽(𝑢) ≤ 𝐽(𝑢 + 𝜆𝑣) ∀𝜆 et ∀ 𝑣. On obtient donc, pour tout 𝜆 Є 𝐼𝑅, et
pour tout 𝑣 ∈ 𝐻01 [𝑎, 𝑏], l’équivalence
𝑏 𝑏
𝐽(𝑢 + 𝜆𝑣) ≥ 𝐽 𝑢 ⟺ [ 𝑢′ 𝑥 𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥] (I. 55)
𝑎 𝑎
D’où l’égalité
−𝑢’’ 𝑥 = 𝑓 𝑥 (I. 59)
Au sens de 𝐿2 (𝑎, 𝑏).
On peut faire la démarche inverse. C’est celle que l’on rencontre dans la plupart des
ouvrages. Le point de départ est alors le problème différentiel (I.27). On multiplie l’équation
par 𝑣(𝑥) et on intègre sur [𝑎, 𝑏]:
𝑏 𝑏
− 𝑢′′ 𝑥 𝑣(𝑥)𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥 (I. 60)
𝑎 𝑎
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 34
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
S’écrit :
𝐶𝑒𝑟𝑐𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑢 ∈ 𝐻01 𝑎, 𝑏 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖𝑎𝑛𝑡 𝑢 𝑎 = 𝛼 𝑢 𝑏 = 𝛽 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑒
𝑏 𝑏 (I.63)
𝑎
𝑢′ 𝑥 𝑣 ′ 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑎
𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥 ∀𝑣 ∈ 𝐻01 [𝑎, 𝑏]
Cette formulation est équivalente à la minimisation d’une forme quadratique représentant
du système qui s’écrit :
𝐶𝑒𝑟𝑐𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑢 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖𝑎𝑛𝑡 𝑢 𝑎 = 𝛼 𝑢 𝑏 = 𝛽
𝑞𝑢𝑖 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝐽 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟
(I. 64)
1 𝑏 2 𝑏
𝐽 𝑣 = 𝑣′ 𝑑𝑥 − 𝑓 𝑣 𝑑𝑥
2 𝑎 𝑎
1---
a
Figure I.7 – Discrétisation (maillage) du segment [𝑎, 𝑏] en éléments finis.
L’espace des fonctions continues affines par morceaux (c'est-à-dire affines sur les
segments 𝐾𝑖 ) et nulles aux extrémités 𝑎 et 𝑏.
L’utilisation de fonctions affines, fonctions polynomiales de degré un, justifie la
dénomination d’éléments P1. Chaque fonction 𝑣 ∈ 𝑉0, est déterminée de manière unique
par la donnée de ses valeurs aux points xi 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖 = 1, … 𝑁 – 1. L’espace 𝑉0, est de
dimension 𝑁 – 1.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 35
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
la-------&Xt--"'~-.+-l--+-------+---+---fb
Figure I.9 – Fonction de base de Lagrange
Considérons les 𝑁 − 1 fonctions 𝑤𝑖 ∈ 𝑉0, définies par les N-1 conditions suivantes :
𝑤𝑖 𝑥𝑗 = 𝛿𝑖𝑗 ∀𝑖 = 1 , … 𝑁 − 1 𝑒𝑡 ∀𝑗 = 1, 𝑁 − 1 (I. 66)
Ces N-1 fonctions forment une base de 𝑉0, et une fonction vh quelconque s’écrit dans cette
base :
𝑖=𝑁−1
𝑣 𝑥 = 𝑣𝑖 𝑤𝑖 𝑥 (I. 67)
𝑖=1
Avec 𝑣𝑖 = 𝑣 (𝑥𝑖 ). Les coefficients vi sont donc les valeurs de 𝑣 aux points (𝑥𝑖 )
Ecriture du problème approché
Ecrivons le problème approché dans 𝑉0,
𝑏 𝑏
𝑢′ 𝑥 𝑣′ 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑓 𝑥 𝑣 𝑥 𝑑𝑥 ∀𝑣 ∈ 𝑣0, (I. 68)
𝑎 𝑎
Le problème étant linéaire, l’égalité est vraie pour tout 𝑣 si elle est vraie pour une base de
l’espace vectoriel 𝑉0,
On peut donc remplacer dans l’équation (I.66) ∀𝑣 ∈ 𝑉0, par ∀𝑤𝑖 pour 𝑖 = 1, … 𝑁 – 1.
D’autre part, écrivons uh, solution du problème approché dans V0,h, dans la base des 𝑤𝑖
𝑗 =𝑁−1
𝑣 𝑥 = 𝑢𝑗 𝑤𝑗 𝑥 (I. 69)
𝑗 =1
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 36
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Soit en posant :
𝑏
𝑓 𝑥 𝑤𝑖 𝑥 𝑑𝑥 = 𝐹𝑖 (I. 72)
𝑎
et
𝑏
𝑤′𝑗 𝑥 𝑤′𝑖 𝑥 𝑑𝑥 = 𝐴𝑖𝑗 (I. 73)
𝑎
𝑗 =𝑁−1
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 37
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
permet d’utiliser des volumes élémentaires de forme quelconque, donc de traiter des
géométries complexes, ce qui est un avantage sur les différences finies.
Il existe une grande variété de méthodes selon le choix de la géométrie des volumes
élémentaires et des formules de calcul des flux. En revanche, on dispose de peu de résultats
théoriques de convergence.
La méthode des volumes finis, comme celle des éléments finis utilise une
formulation intégrale des équations. Mais au lieu d’utiliser un produit scalaire de 𝐿2 par des
fonctions tests, on se contente d’intégrer les équations différentielles sur des volumes
élémentaires ou volumes de contrôle. Ceci peut s’interpréter comme l’utilisation de
fonctions tests, fonctions indicatrices des volumes élémentaires.
I.7.3.2 En dimension un
A partir d’un maillage en volumes finis, où l’on prend les inconnues au centre x i des
volumes de contrôles qui sont dans ce cas monodimensionnel, les segments 𝑥𝑖−1 , 𝑥𝑖−1 ,
2 2
on passe ainsi de
−𝑢’’ 𝑥 = 𝑓 𝑥 ⟺ − 𝑢’ 𝑥 ’ = 𝑓 𝑥 (I. 76)
à
𝑥 1 𝑥 1
𝑖+
2 ′ ′ ′ ′ 𝑖+
2
− 𝑢 𝑥 𝑑𝑥 = 𝑢 𝑥𝑖−1 − 𝑢 𝑥𝑖+1 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑥 (I. 77)
𝑥 1 2 2 𝑥 1
𝑖− 𝑖−
2 2
Les 𝑢’(𝑥𝑖−1 ) 𝑒𝑡 𝑢’(𝑥𝑖−1 ) apparaissent comme des flux aux interfaces des volumes
2 2
Remarque Ceci explique, qu’à l’inverse des différences finies, ce sont, dans le cas des
volumes finis, les conditions de Neumann qui sont faciles à prendre en compte et les
conditions de Dirichlet qui sont plus délicates.
Si on approche les dérivées selon :
𝑢 𝑥𝑖 + − 𝑢(𝑥𝑖 ) 𝑢 𝑥𝑖 − 𝑢 𝑥𝑖−
𝑢′ 𝑥𝑖+1/2 = 𝑒𝑡 𝑢′ 𝑥𝑖−1/2 = (I. 78)
Dans le cas particulier de points 𝑥𝑖 régulièrement espacés d’un pas uniforme, on retrouve
la discrétisation centrée classique de la dérivée seconde
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 38
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 39
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
i-1, j+1
I , j+1 I+1 , j+1
D
C
i,j i+1,j
i-1, j
A B
i,j-1 i+1,j-1
i-1,j-1
L’intégrale 𝐴𝐵𝐶𝐷
𝐹(𝑢). 𝑛 𝑑𝑠 représente la somme des flux sortants de F à travers les faces
AB, BC,CD et DA.
Les flux doivent être calculés par des formules indépendantes de la cellule, afin d’assurer la
conservation globale. En particulier, le flux sortant du volume élémentaire 𝛺𝑖,𝑗 à travers la
face AB doit être équilibré par celui sortant de 𝛺𝑖,𝑗 −1 à travers la même face AB.
Schémas centrés
Toujours en se plaçant dans le cas d’inconnues au centre des mailles on a les choix suivants :
1.
1
𝐹𝐴𝐵 = 𝐹 + 𝐹𝑖,𝑗 −1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐹𝑖𝑗 = 𝐹(𝑢𝑖,𝑗 )
2 𝑖𝑗
2.
𝑢 𝑖,𝑗 +𝑢 𝑖,𝑗 −1
𝐹𝐴𝐵 = 𝐹( )
2
3.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 40
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
1
𝐹𝐴𝐵 = 𝐹 + 𝐹𝐵
2 𝐴
1
Avec 𝐹𝐴 = 𝐹(𝑢𝑖,𝑗 + 𝐹(𝑢𝑖−1,𝑗 ) + 𝐹(𝑢𝑖,𝑗 −1 ) + 𝐹(𝑢𝑖−1,𝑗 −1 )]
4
1
Et 𝐹𝐵 = 𝐹(𝑢𝑖,𝑗 + 𝐹(𝑢𝑖+1,𝑗 ) + 𝐹(𝑢𝑖,𝑗 −1 ) + 𝐹(𝑢𝑖+1,𝑗 −1 )]
4
4.
1
𝐹𝐴𝐵 = 𝐹 + 𝐹𝐵
2 𝐴
𝑢 𝑖,𝑗 +𝑢 𝑖−1,𝑗 +𝑢 𝑖,𝑗 −1 +𝑢 𝑖−1,𝑗 −1
Avec 𝐹𝐴 = 𝐹 4
𝑢 𝑖,𝑗 +𝑢 𝑖+1,𝑗 +𝑢 𝑖,𝑗 −1 +𝑢 𝑖+1,𝑗 −1
Et 𝐹𝐵 = 𝐹 4
Schémas décentrés
Prenons le cas d’un flux dirigé comme sur la figure 1-10. Dans le cas de schémas
décentrés, on calcule le flux à travers AB en prenant la valeur F(ui,j-1) et ainsi de suite pour les
flux à travers les faces BC, CD, et DA. On prend donc
𝐹𝐴𝐵 = 𝐹 𝑢𝑖,𝑗 −1 , 𝐹𝐵𝐶 = 𝐹 𝑢𝑖+1,𝑗 , 𝐹𝐵𝐶 = 𝐹 𝑢𝑖,𝑗 +1 , 𝐹𝐷𝐴 = 𝐹(𝑢𝑖−1,𝑗 )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 41
Chapitre I : Le calcul numérique. Une science à part entière
Conclusion :
Dans ce chapitre, on a présenté les différents types d’erreurs commises par un
numéricien pendant la programmation d’un modèle numérique, ainsi que les avantages et
les inconvénients de chaque méthode de discrétisation. Dans les cas de problèmes
d’écoulement et de transfert, la méthode des volumes finis doit être préférée.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 42
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et
Méthodes d’optimisation
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 43
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
II.1 Introduction :
Les hommes ont observé le monde depuis des millénaires. L'observation les a mené à
établir des théories permettant d'expliquer les régularités de la nature. Parmi les premières
observations et théories, on compte certainement celles concernant le ciel. Il s'agissait alors
de répondre à des questions telles que : pourquoi le soleil se lève tous les jours, quand
reviennent les saisons, les astres ont-ils une influence sur le destin des êtres humains? Avec
l'avènement de l'agriculture il a fallu mettre au point des calendriers pour savoir quand il
fallait planter et récolter. Au cours du temps les théories se sont complexifiées mais elles
restaient fondées sur l'observation.
On considère traditionnellement que c'est avec Galilée que la science occidentale est
entrée dans l'ère de la science expérimentale, où l'homme interroge la Nature et la force à
répondre à l'aide d'expériences conçues dans ce but, ce qui n'était pas concevable
antérieurement. Il s'est ainsi mis en place un cycle incessant d'allers et venues entre théorie
et expérience. Par exemple, si l'on sait qu'un modèle à une dimension (1D) suffit, il est
inutile pour les théories d'expliquer ou de prévoir de plus en plus de faits expérimentaux. Il
s'agissait donc par l'expérience d'interroger la Nature de façon de plus en plus approfondie
et de pousser les théories dans leurs derniers retranchements.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 44
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
virtuelle. La simulation s'est d'ailleurs émancipée vis-à-vis de la science en pénétrant dans les
années 80 le monde des jeux vidéo, puis dans les années 90 celui de la réalité virtuelle.
L’utilisation de plus en plus courante des ordinateurs, ainsi que les progrès sur leur
puissance ont permis des développements dans le domaine de la modélisation
mathématique et de la simulation numérique de nombreux problèmes multidisciplinaires. La
performance des calculs, ainsi que leur coût relativement faible rend possible le
développement de modèles mathématiques compliqués, capables d’analyser de réels
procédés industriels et de décrire les phénomènes physiques. Le développement de codes
de calculs capables de décrire un procédé industriel est un enjeu très important pour le
monde de la production aussi bien pour rechercher les conditions optimales pour mener un
procédé, que pour le développement et l’innovation de nouvelles technologies. A l’heure
actuelle, l’utilisation libre des codes de calcul par des opérateurs non-initiés n’est pas encore
envisageable. Une étroite collaboration entre la communauté scientifique d’une part et le
monde industriel d’autre part est souvent nécessaire afin de pouvoir associer l’intuition
physique et la prédiction.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 45
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
On ne peut pas affirmer qu'un modèle est vrai ou faux. Un outil qu’on utilise dans la
vie quotidienne n'est ni vrai ni faux, c'est un outil qui peut servir à nous aider dans certain
domaine, mais pas d’autre. Un modèle est un outil qui fournit simplement des résultats plus
ou moins valables dans un domaine plus ou moins étendu: il peut être utilisé à bon ou à
mauvais escient. La responsabilité en incombe à l'utilisateur.
Un bon modèle doit prédire et prévoir dans une certaine mesure le résultat d'une
expérience. Cette prédictibilité peut avoir un caractère qualitatif ou quantitatif selon que le
modèle se contente de prévoir un certain comportement ou qu'il permet de prédire la
valeur de telle ou telle grandeur mesurable.
Actuellement les modèles deviennent de plus en plus complexes et globaux, ce qui est
rendu possible d'une part par les avancées théoriques et algorithmiques, et d'autre part par
la montée en puissance exponentielle des ordinateurs (loi de Moore). Le développement
d'algorithmes d'optimisation complexes (algorithmes génétiques, algorithme de recuit
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 46
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
simulé) permet d'aller encore plus loin dans l'utilisation de la modélisation. Ils permettent
de répondre à ce que l'on appelle le problème inverse : voulant obtenir telle ou telle
propriété, quelles valeurs donner aux paramètres de mon problème ?
1. Problème
Problème
3. L’élimination
Solution
Figure II.1: Décrire l'apprentissage par essai et erreur par un schéma à trois niveaux
(K.Popper,1994).
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 47
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
1. Analyse
Définition du problème
Contraintes
Objectif
2. Synthèse 3. Evaluation
Solution
•Fonction objectif. Quels sont les objectifs à atteindre ? Comment les exprimer
mathématiquement ?
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 48
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Après cette phase d'analyse, la méthode choisie synthétise des solutions potentielles qui
sont évaluées, puis éventuellement éliminées jusqu'à obtention d'une solution acceptable. Si
nécessaire, le modèle peut être alors redéfini à partir des solutions déjà obtenues.
Variables du modèle
On peut avoir intérêt de varier un grand nombre de paramètres pour augmenter les
degrés de liberté de l'algorithme afin de découvrir des solutions potentielles. Ou bien, si on a
une vue suffisamment précise de ce qu'on veut obtenir, on peut limiter le nombre de
variables à l'essentiel, les variables pouvant être de natures diverses selon le modèle choisie.
Espace de recherche
L’espace de recherche peut changer d’un algorithme à l’autre. Par exemple pour les
algorithmes de type Monte Carlo et génétique, il est généralement nécessaire de définir un
espace de recherche fini. En revanche, d’autres algorithmes dépendent seulement des
variables initiales et leur espace est infini. Cette limitation de l'espace de recherche n'est
généralement pas problématique. En effet, ne serait-ce que pour des raisons technologiques
ou informatiques, les intervalles de définition des variables sont en général naturellement
limités. De plus, on a souvent une idée des ordres de grandeur des variables du problème.
Nous désignerons par xi min et xi max les bornes de chaque variable xi:
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 49
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
définition peut être simplement analytique, ou elle peut faire appel à un modèle numérique
du dispositif étudié… etc.
Objectif unique
Objectifs multiples
𝑓= 𝑎𝑖 𝑓𝑖 (II. 1)
𝑖
où les poids 𝑎𝑖 doivent être tels que la fonction d'adaptation reste bornée dans l'intervalle
[0,1].
Remarquons qu'un poids peut être négatif afin de tenir compte de certaines contraintes du
problème. C'est à nous de fixer convenablement les poids. On peut généralement classer les
objectifs par importance mais les poids devront souvent être adaptés par tâtonnement. Le
processus d'optimisation a beau être automatisé, l'utilisateur doit donc quand même
optimiser " à la main " la définition de la fonction d'adaptation. Dans la littérature, ce
problème délicat est souvent laissé dans l'ombre.
𝛽𝑖
𝑓= 𝑓𝑖 (II. 2)
𝑖
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 50
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Il faut néanmoins être conscient des effets d'une combinaison des objectifs. Deux
solutions potentielles dont les fonctions objectives n'ont pas les mêmes valeurs peuvent
mener à une même valeur de la fonction d’adaptation. De plus, un algorithme utilisant une
telle approche ne convergera à chaque fois que vers une seule solution alors qu’il existe
peut-être toute une famille de solutions. Cette famille correspond alors à un sous-ensemble
de l'espace de recherche, que l'on peut par exemple représenter sous forme d'une nappe
dans un espace à trois dimensions. L'optimisation à objectifs multiples est un domaine de
recherche très actif car les enjeux économiques et industriels sont énormes.
Les méthodes d'optimisation peuvent être classées de différentes manières : nous les
classerons en méthodes déterministes et méthodes non-déterministes. Les méthodes
déterministes sont généralement efficaces quand l’évaluation de la fonction est très rapide,
ou quand la forme de la fonction est connue à priori. Les cas plus complexes (temps de calcul
important, nombreux optima locaux, fonctions non-dérivables, fonctions fractales, fonctions
bruitées) seront souvent traités plus efficacement par des méthodes non-déterministes.
𝜕𝑓
𝑥 ; … . ; 𝑥𝑛 = 0 (II. 3)
𝜕𝑥𝑖 1
On peut donc utiliser des méthodes classiques telles que la méthode du gradient ou
la méthode de Gauss-Seidel (Ciarlet, 1990 et Nougier, 1987) En général, l'utilisation de ces
méthodes nécessite comme étape préliminaire la localisation des extrema. Celle-ci peut être
faite, par exemple sur un graphique ou par une discrétisation fine de l'espace de recherche.
La fonction à optimiser est évaluée en chacun des points de discrétisation. La valeur
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 51
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
1 −1
𝑃𝑘 : min 𝑓 𝑥𝑘 + 𝑔 𝑥𝑘 , 𝑑 𝑀 𝑑, 𝑑
d, d <𝑎 2 𝑘
4. Etape 3: calcul d’un pas (Recherche linéaire) : trouver un pas tk qui fait décroître f
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 52
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 53
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
𝑡𝑔 = 0 𝑒𝑡 𝑡𝑑 = ∞
2. Etape 1: test de t
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 54
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Règle d’Armijo
𝑞 𝑡 −𝑞(0)
a) 𝑡
≤ 𝑚1 𝑞 ′ (0)
𝑞 𝑡 −𝑞 0
b) 𝑚1 𝑞′ 0 ≤ 𝑡
c) Jamais
Règle de Wolfe
a) 𝑞 𝑡 ≤ 𝑞 0 + 𝑚1 𝑡𝑞 ′ 0 𝑒𝑡 𝑞 ′ 𝑡 ≥ 𝑚2 𝑞′ (0) 𝑡 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑝𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒
b) 𝑞 𝑡 > 𝑞 0 + 𝑚1 𝑡𝑞 ′ 0 𝑡𝑑 = 𝑡
c) q(t)≤ 𝑞 0 + 𝑚1 𝑡 𝑞 ′ 0 𝑒𝑡 𝑞 ′ 𝑡 < 𝑚2 𝑞 ′ 0 𝑡𝑔 = 𝑡
Règle de Goldstein et Price
𝑞 𝑡 −𝑞(0)
a) 𝑚2 𝑞′ (0) ≤ 𝑡
≤ 𝑚1 𝑞′ (0)
𝑞 𝑡 −𝑞 0
b) 𝑚1 𝑞′ 0 ≤
𝑡
𝑞 𝑡 −𝑞 0
c) 𝑡
< 𝑚2 𝑞 ′ 0
Une première approche simple pour calculer le gradient d’une fonction f définie par :
𝑓: 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 𝑛 → 𝑓 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 (II. 8)
𝐽 𝑥 + 𝜕𝑥 − 𝐽(𝑥)
∇𝐽 𝑥 = (II. 9)
𝜕𝑥
Cette méthode présente deux inconvénients majeurs. D’une part, elle est très
sensible au pas de discrétisation et donc aux erreurs numériques. D’autre part, elle devient
très lente quand la taille de la variable x est grande car elle requiert (n+1) évaluations de la
fonction. La méthode de l’adjoint permet de s’affranchir de ces deux inconvénients. La
méthode de l’adjoint peut être implémentée de plusieurs manières. On peut soit écrire les
équations de l’état adjoint du problème continu et discrétiser les équations obtenues, soit
discrétiser les équations directes et calculer l’état adjoint du problème discret. Dans le
deuxième cas, la discrétisation peut se faire à deux niveaux. Une façon de faire consiste à
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 55
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
discrétiser les équations en temps, à calculer l’état adjoint puis à discrétiser en espace (on
parlera de semi-discrétisation).
•Les méthodes Monte Carlo : La fonction est évaluée en un grand nombre de points
choisis aléatoirement.
•Les méthodes hybrides : On peut par exemple utiliser la méthode des gradients en
partant d'un grand nombre de points choisis aléatoirement. On peut ainsi espérer
déterminer au fur et à mesure tous les optima locaux de la fonction.
•Le recuit simulé : On effectue des déplacements aléatoires à partir d'un point initial. Si
un déplacement mène à une valeur plus grande de la fonction f, il est accepté. Sinon, il est
accepté avec une probabilité :
|∆𝑓|
𝑃 = 𝑒 𝑘𝑇 (II. 10)
où "𝛥 𝑓" est la variation de la fonction, 𝑇 est assimilé à une température qui décroît au cours
du temps et 𝑘 est une constante. Cette méthode est basée sur une analogie avec les
processus de recuit utilisés en métallurgie et qui visent à atteindre une configuration
d'énergie minimale (−𝑓 est alors assimilée à une énergie).
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 56
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
données précédentes par l'intermédiaire des gradients permet une bonne recherche locale.
Enfin, les Algorithmes Evolutionnaires offrent un bon compromis entre exploration et
exploitation (Beasley, 1993a). Nous allons nous y intéresser de plus près.
II.5.3.1 Introduction
Le but d’un algorithme évolutionnaire est d’optimiser une fonction 𝑓 dite fonction
objectif sur un espace de recherche. Pour cela, une population d’individus, typiquement un
P-uplet de points de l’espace de recherche, évolue selon un darwinisme artificiel
(reproduction, mutation, sélection naturelle) basé sur la fitness 𝐹 de chaque individu. La
fitness est directement liée à la valeur de la fonction objectif 𝑓 de cet individu (exemple, la
fonction 𝑓 elle-même). Des opérateurs appliqués à la population permettent de créer de
nouveaux individus (croisement et mutation) et de sélectionner les individus de la
population qui vont survivre (sélection et remplacement).
Les opérateurs appliqués à un individu ne sont pas en général définis sur le même
espace que celui sur lequel est défini la fonction fitness, appelé espace des phénotypes,
mais sur un espace de représentation appelé l’espace des génotypes. Par exemple pour un
codage binaire les algorithmes génétiques simples utilisent un espace de génotypes de la
forme {0,1}n La Figure II.10 illustre le schéma général d’un algorithme évolutionnaire : après
l’initialisation de la population (généralement d’un façon aléatoire) l’algorithme évalue la
fitness de chaque individu. La boucle de l’algorithme suit les étapes suivantes :
-critère d’arrêt : un des critères simples souvent utilisé est lorsque le nombre maximum de
générations, fixé par l’utilisateur, est atteint.
-codage des variables : La première étape est de définir et de coder convenablement le
problème. A chaque variable d'optimisation 𝑥𝑖 (à chaque paramètre du dispositif), nous
faisons correspondre un gène. Nous appelons chromosome un ensemble de gènes. Chaque
dispositif est représenté par un individu doté d'un génotype constitué d'un ou plusieurs
chromosomes. Nous appelons population un ensemble de 𝑁 individus que nous allons faire
évoluer. D'un point de vue informatique, nous utilisons dans notre algorithme un codage
binaire. C'est-à-dire qu'un gène est un entier long (32 bits). Un chromosome est un tableau
de gènes (figure II. 4 et figure II. 5). Un individu est un tableau de chromosomes. La
population est un tableau d'individus. Notons qu'on pourrait aussi utiliser d'autres formes de
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 57
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
codage (réel, codage de Gray...) (Davis, 1991). On aboutit à une structure présentant cinq
niveaux d'organisation (figure II.3), ce qui conclut à un comportement complexe des
Algorithmes génétiques (en abrégé AG) :
Population
Individus
Chromosomes
Génes
Bits
Figure II.3 : Les cinq niveaux d'organisation de codage des Algorithme Génétique.
Chromosomes
𝑥1 𝑥2 𝑥3
Un des avantages du codage binaire est que l'on peut ainsi facilement coder toutes sortes
d'objets : des réels, des entiers, des valeurs booléennes, des chaînes de caractères Cela
nécessite simplement l'usage de fonctions de codage et décodage pour passer d'une
représentation à l'autre.
Rappelons que dans cette étude les n variables sont supposées réels. Nous
considérons un espace de recherche fini :
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 58
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
gmax=4294967 295 valeurs discrètes. Notons au passage que si cette discrétisation est plus
fine que celle du modèle physique utilisé, la fonction est assimilable à une fonction escalier,
si on la considère à une échelle suffisamment petite.
31
𝑔𝑖 = 𝑏𝑗 . 2𝑗 (II. 11)
𝑗 =0
𝑥𝑖 − 𝑥𝑖𝑚𝑖𝑛
𝑔𝑖 = 𝑔 (II. 13)
𝑥𝑖𝑚𝑎𝑥 − 𝑥𝑖𝑚𝑖𝑛 𝑚𝑎𝑥
𝑔𝑖
𝑥𝑖 = 𝑥𝑖𝑚𝑎𝑥 + 𝑥𝑖𝑚𝑎𝑥 − 𝑥𝑖𝑚𝑖𝑛 . (II. 14)
𝑔𝑚𝑎𝑥
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 59
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
distribution uniforme. Notons qu'on peut, si nécessaire, introduire des individus déjà
calculés. Nous discuterons plus loin de la taille N de cette population, mais nous pouvons
déjà dire qu'elle résultera d'un compromis entre temps de calcul et qualité de la solution.
– Sélection-Elimination: cet opérateur sélectionne parmi les parents ceux qui vont générer
des enfants. Plusieurs opérateurs sont possibles qui peuvent être soit déterministes soit
stochastiques. La sélection est basée sur la fitness des individus.
– Création de nouveaux individus: la création de nouveaux individus se fait essentiellement
à l’aide des opérateurs de croisement et de mutation. L’opérateur de croisement est un
opérateur stochastique qui combine k parents pour créer un ou plusieurs enfants.
L’opérateur de mutation est un opérateur stochastique qui modifie un individu pour en créer
un autre qui lui est généralement proche (ce qui dépend énormément de la représentation
choisie).
L'opérateur croisement favorise l'exploration de l'espace de recherche. Considérons
deux gènes A et B pouvant être améliorés par mutation. Il est peu probable que les deux
gènes améliorés A' et B' apparaissent par mutation dans un même individu. Mais l'opérateur
de croisement permettra de combiner rapidement A' et B' dans la descendance de deux
parents portant chacun un des gènes mutants. Il est alors possible que la présence
simultanée des deux gènes produise un individu encore plus adapté (Dessales, 1996).
L'opérateur de croisement assure donc le brassage du matériel génétique et l'accumulation
des mutations favorables. En termes plus concrets, cet opérateur permet de créer de
nouvelles combinaisons des paramètres des composants.
Le phénomène de croisement est une propriété naturelle de l'ADN. C'est par analogie qu'ont
été conçus les opérateurs de croisement dans les AG. Nous avons testé deux méthodes de
croisement classiques.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 60
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
2 Parents 2 Enfants
1001001110100 10010100101101
1
01110100101101 01110011101001
- " croisement en deux points " : on choisit au hasard deux points de croisement
(Figure II.8). Par la suite, nous avons utilisé cet opérateur car il est généralement
considéré comme plus efficace que le précédent (Beasley, 1993b). Néanmoins nous
n'avons pas constaté de différence notable dans la convergence de l'algorithme.
-
2 Parents
2 Enfants
1001001110100 10010100101001
1
01110100101101 01110011101101
Notons que d'autres formes de croisement existent, du croisement en 𝑘 points jusqu'au cas
limite du croisement uniforme.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 61
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Nous définissons une mutation comme étant l'inversion d'un bit dans un
chromosome (Figure II.9). Cela revient à modifier aléatoirement la valeur d'un paramètre du
dispositif. Les mutations jouent le rôle de bruit et empêchent l'évolution de se figer. Elles
permettent d'assurer une recherche aussi bien globale que locale, selon le poids et le
nombre des bits mutés. De plus, elles garantissent mathématiquement que l'optimum global
peut être atteint.
10010011101001
Une mutation
10010011001001
Enfin, une population trop petite peut s'homogénéiser à cause des erreurs stochastiques :
les gènes favorisés par le hasard peuvent se répandre au détriment des autres. Cet autre
mécanisme de l'évolution, qui existe même en l'absence de sélection, est connu sous le nom
de dérive génétique. Du point de vue du modèle, cela signifie que l'on risque alors d'aboutir
à des modèles qui ne seront pas forcément optimaux. Les mutations permettent de
contrebalancer cet effet en introduisant constamment de nouveaux gènes dans la
population (Beasley, 1993b).
– Evaluation: L'évaluation de chaque modèle est réalisée par le modèle utilisé. Si le modèle
possède plusieurs états de fonctionnement, le modèle peut être lancé plusieurs fois. Les
résultats obtenus sont alors utilisés pour calculer la fonction objective et la fonction
d'adaptation.
Notons que dans le cas d'un modèle physique, la majeure partie du temps de calcul sera
probablement due à l'exécution de ce modèle. En effet, le reste de l'AG est essentiellement
composé de manipulation d'entiers et de bits, donc très rapide.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 62
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
– Remplacement : on détermine qui parmi la population courante fera partie des parents de
la génération suivante. Cet opérateur est basé, comme l’opérateur de sélection, sur la fitness
des individus.
Evaluation Enfant
II.5.3.2 Historique
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
sélective, c'est-à-dire les chances de sélection des plus performants par rapport aux plus
faibles. A noter que le cas 𝑇 = 2 correspond, en espérance et au premier ordre en fonction
de P, à la sélection par le rang linéaire.
Sélection par roulette stochastique: Le nombre de copies d’un individu est égal à la partie
entière du rapport entre sa fitness et la fitness moyenne de la population. Cette méthode
est surtout utilisée pour des populations de petite taille car elle est moins biaisée que la
roulette dans ce cas.
Dans notre étude on a choisie une sélection par roulettes stochastiques et par élitisme pour
assurer les meilleurs individus.
Une fois les meilleurs individus sélectionnés, on utilise des opérateurs de recombinaison
travaillant sur leur génome, ceci afin de faire évoluer la population vers une meilleure
solution:
Le croisement a pour but d’assurer le brassage des caractères génétiques des individus.
La mutation qui permet de maintenir la diversité génétique au sein de la population
d’individus.
Pour arriver à la meilleure solution, on reproduit le cycle évaluation\ sélection \modification
jusqu’à obtenir la convergence de l’algorithme.
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
"(t,y) "(t,y)
Y Y
r r
(a) (b)
Figure II.11 – La fonction ∆(t,x) à deux instants t1 et t2 (resp. (a) et (b)) avec t1 < t2.
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
(a)
,,
,
,
,
,
,
,
,,
(b) ,,
,,
T ten1.ps
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Cette formule oblige à avoir une fitness positive pour tous les individus, d’où une
première idée d’évaluation qui consiste à prendre pour fitness
𝐹 𝑋𝑝 = 𝑓(𝑋𝑝 ) − min 𝑓 𝑋𝑖 (II. 20)
𝑖∈𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝐹 𝑋𝑝 = 𝑓 𝑋𝑝 + 𝑓 − 𝑐. 𝜍 (II. 21)
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
positivité une représentation canonique en produit de d(d−1)/2 rotations par une matrice
diagonale. La mutation s’effectue alors en mutant d’une part la matrice diagonale, comme
dans le cas non-isotrope ci-dessus, puis en mutant les angles des rotations :
𝑑−1
𝑑
𝑁 0, 𝐶 𝜍, 𝛼 = 𝑅 𝛼𝑖𝑗 𝑁 0, 𝜍 (II. 25)
𝑗 =𝑖+1
𝑖=1
𝜏 ′ 𝑁0 0,1 +𝜏𝑁𝑖 0,1
𝜍𝑖 = 𝜍𝑖 𝑒 𝑖 = 1, … , 𝑑
𝑑 𝑑−1
𝛼𝑗 𝛼𝑗 + 𝛽𝑁𝑗 0,1 𝑗 = 1, … , (II. 26)
2
𝑋 = 𝑋 + 𝑁 0, 𝐶 𝜍, 𝛼
Ici encore, les divers 𝑁𝑖 0,1 apparaissant dans les formules ci-dessus sont des réalisations
indépendantes de variables aléatoires scalaires gaussiennes centrées de variance 1.
Mais l’état de l’art aujourd’hui en matière d’optimisation paramétrique évolutionnaire est
sans conteste la récente méthode Covariance Matrix Adaptation (CMA). Partant du constat
que d’une part l’adaptation de la matrice C dans les méthodes auto-adaptatives ci-dessus
est très lente, et d’autre part les pas successifs de l’algorithme contiennent de l’information
sur la fonction objectif, Hansen(1996,2001,2003) a mis au point une adaptation déterministe
de la matrice de covariance C (la mutation est donnée par la formule (II.23)).
Tout d’abord, il a été expérimentalement constaté qu’il était préférable de tirer tous les
enfants d’un unique parent, la moyenne des μ individus de la population à l’étape n :
𝜇
1
<𝑋> = 𝑛
𝑋𝑖𝑛 (II. 27)
𝑛
𝑖=1
L’algorithme consiste alors à tirer λ enfants à partir de < 𝑋 >𝑛 , et à sélectionner les μ
meilleurs pour la génération suivante.
Une deuxième constatation concerne ensuite le pas de mutation: si deux mutations
successives ont eu lieu dans la même direction, alors il faudrait sans doute augmenter le pas.
De manière formelle, cela donne :
𝑛 +1 𝑛
1<𝑋>𝜇 −<𝑋>𝜇
−
𝑝𝜍𝑛 +1 = 1− 𝑐𝜍 𝑝𝜍𝑛 + 𝜇 𝑐𝜍 2 − 𝑐𝜍 𝐶𝑛 2 𝜍𝑛
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Elle constitue aujourd’hui une des branches les plus actives des algorithmes
évolutionnaires.
On suppose que le langage dans lequel on décrit les programmes parmi lesquels on
cherche un programme optimal est constitué d’opérateurs et d’opérandes de base, tout
opérateur pouvant opérer sur un nombre fixe d’opérandes, et donnant lui-même un résultat
pouvant à son tour être l’opérande d’un des opérateurs.
L’idée de base consiste à représenter de tels programmes sous forme d’arbres.
L’ensemble des nœuds de l’arbre N est l’ensemble des opérateurs, et l’ensemble des
terminaux de l’arbre T est l’ensemble des opérandes de bases.
L’intérêt d’une telle représentation, qui permet d’utiliser les principes
évolutionnaires sur ce type d’espace de recherche, est la fermeture syntaxique de
l’opérateur de croisement : en effet, alors qu’il est difficile d’imaginer croiser deux
programmes séquentiels écrits dans un langage de haut niveau (pensez à du C ou du Java)
en obtenant un programme valable comme résultat du croisement, le croisement d’arbres
ne pose aucun problème, et donne toujours un arbre représentant un programme valide,
comme nous allons le voir ci-dessous.
Les premiers travaux en GP optimisaient des programmes écrits dans un sous-
ensemble du langage LISP travaillant sur des variables booléennes. Les nœuds étaient
constitués d’opérations logiques (e.g., AND, OR, . . . ) et de tests (e.g. l’opérateur ternaire IF
Arg1 THEN Arg2 ELSE Arg3), les opérandes des variables du problème.
De nombreux autres langages ont été utilisés dans le cadre de GP, mais nous nous
contenterons ici de donner l’exemple trivial du cas de programmes opérant sur des valeurs
réelles, avec pour terminaux soit des valeurs constantes soit l’un des symboles 𝑋 et
𝑌 (𝑇 = {𝑋, 𝑌, 𝑅}) et pour noeuds les opérations d’addition et de multiplication (𝑁 = {+,∗
}). L’ensemble des programmes que décrivent de tels arbres est alors l’ensemble des
polynômes réels à 2 variables 𝑋 et 𝑌 (voir Figure II.13).
Signalons enfin qu’en programmation génétique comme en programmation
manuelle, il est possible et même souhaitable d’utiliser les concepts de programmation
structurée : la notion de subroutine par exemple a été introduite rapidement dans les
programmes-arbres sous la forme des ADF – Automatically Defined Functions (Koza, 1994),
de même que des structures de contrôles au sein des opérateurs élémentaires (boucles,
récursion,).
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
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Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
Initiation
Les travaux originaux de Koza n’utilisaient comme opérateur de variation que le
croisement. Mais il utilisait des populations de très grande taille (plusieurs milliers), et
pouvait ainsi espérer que la plupart des “morceaux de programme” intéressants étaient
présents dans la population initiale et qu’il suffisait de les assembler par croisement.
Aujourd’hui, la plupart des travaux utilisent des opérateurs de mutation, et ce d’autant plus
que la taille de la population est petite. De très nombreux opérateurs de mutation ont été
imaginés, le plus simple (et le plus destructeur et moins performant) étant de remplacer un
sous-arbre aléatoirement choisi par un sous-arbre aléatoirement construit à l’aide de la
procédure d’initialisation.
Signalons les mutations par changement de nœud (on remplace un nœud choisi
aléatoirement par un nœud de même parité), par insertion de sous-arbre (plutôt que de
remplacer totalement un sous-arbre, on insère à un emplacement donné un opérateur dont
l’un des opérandes est le sous-arbre qui était présent à cet endroit), et son inverse (qui
supprime un nœud et tous ses arguments sauf un, qui prend sa place).
Les terminaux réels
Les valeurs numériques réelles utilisées comme terminaux d’arbres de type réel
tiennent une place particulière dans la programmation génétique. D’une part, elles ont été
longtemps absentes des travaux publiés (Koza n’utilisait que des valeurs entières choisies
parmi les 10 premiers entiers par exemple). D’autre part, elles requièrent un traitement
particulier, tant en terme d’initialisation (on ne choisit pas une valeur parmi un nombre fini
de possibles) qu’en terme de variation.
L’initialisation se fait généralement uniformément sur un intervalle donné. Le
croisement se contente d’échanger des sous-arbres, et les valeurs numériques n’y jouent
aucun rôle particulier. En revanche, la mutation des constantes est un élément crucial pour
le succès d’une optimisation par programmation génétique mettant en jeu des valeurs
numériques. On utilise généralement des mutations gaussiennes, éventuellement
augmentées de paramètres autoadaptatifs (mais limités à une variance par terminal). Il est
même fréquent, si le coût CPU le permet, d’optimiser localement les valeurs numériques
pour une structure d’arbre donnée, soit par algorithme déterministe si le problème le
permet (Schoenauer, 1996) soit même en utilisant un algorithme évolutionnaire imbriqué
(Ebner, 2003).
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 76
Chapitre II : Modélisation des phénomènes et Méthodes d’optimisation
II.6 Conclusion
Ce chapitre a présenté les algorithmes évolutionnaires dans leurs généralités. Il faut
en retenir d’une part leur robustesse vis-à-vis des optima locaux, et d’autre part leur
souplesse d’utilisation, particulièrement en termes de champ d’application (choix de
l’espace de recherche). Dans notre cas d’étude, on a utilisé la méthode de sélection par
roulette stochastique, le croisement barycentrique et une mutation non uniforme en
introduisant des différentes techniques comme la technique de nichage, rescaling et la
Méthode de MDD (Sefrioui ,1998), (voir le paragraphe : II.5.3.4 Le Choix d’un Algorithme
Génétique(AG) )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 77
Applications
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 78
Chapitre III : Première Application : Modélisation
des transferts diffusionnels d’eau dans le
domaine hygroscopique du bois de hêtre.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 79
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre .
III.1 Introduction et objectif de l’étude
Le bois est un matériau poreux hygroscopique où l’eau peut apparaître sous trois
formes principales :
- eau vapeur.
L’eau libre que contient le bois dans l’arbre est éliminée rapidement lors d’un
séchage naturel (à l’air libre) ou artificiel (dans un séchoir). Au cours de cette étape les
variations dimensionnelles du bois sont faibles et on peut admettre que le volume du bois
reste constant. A l’issue de cette élimination de l’eau libre, l’eau résiduelle se trouve sous
forme d’eau adsorbée et d’eau vapeur. C’est le domaine hygroscopique du bois où
l’élimination de l’eau par séchage sera accompagnée d’un retrait volumique. De plus, à une
température fixée, il peut exister entre l’eau adsorbée et l’eau en phase vapeur un équilibre
thermodynamique qui se traduit par une isotherme d’adsorption.
Le bois n’étant pas un matériau isotrope, les transferts diffusifs sont différents dans
les trois directions orthotropiques du bois que son: la direction axiale, la direction radiale et
la direction tangentielle. Les échantillons sur lesquels sont réalisés les essais d’humidification
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 80
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre .
et de séchage sont choisis pour limiter les transferts diffusionnels à une seule direction
orthotropique. Des expériences de séchage d’échantillons de bois de hêtre ont été réalisées
par Mouchot (2002) en plaçant les échantillons en équilibre thermodynamique avec un air
humide d’humidité relative HR1 à la température T = 35°C dans une enceinte isotherme à
35°C où l’humidité relative de l’air maintenue constante est HR2 < HR1. Il en résulte un
transfert diffusionnel d’eau de l’échantillon vers la phase gazeuse de l’enceinte se traduisant
par une diminution de la masse de l’échantillon au cours du temps jusqu’à l’atteinte d’un
nouvel équilibre thermodynamique correspondant à l’humidité HR2.
- Premier modèle (Modèle I): la masse d’eau vapeur dans le bois étant très négligeable
devant la masse d’eau adsorbée, le transfert de l’eau dans le bois se limite au transfert
diffusionnel de l’eau adsorbée, le coefficient de diffusion de l’eau adsorbée D* étant obtenu
par optimisation.
- Deuxième modèle (Modèle II): la masse d’eau vapeur dans le bois étant très
négligeable devant la masse d’eau adsorbée, le transfert de l’eau dans le bois se limite au
transfert diffusionnel de l’eau adsorbée, le coefficient de diffusion de l’eau adsorbée DA
étant celui déterminé expérimentalement (Mouchot,2002) sur un autre dispositif. Comme
nous le constaterons ci-après, DA est généralement différent de D*.
- Troisième modèle (Modèle III): on ne néglige pas la masse d’eau vapeur et les
transferts diffusionnels ont lieu simultanément en phase vapeur et en phase adsorbée, avec
les coefficients de diffusion respectifs DV et DA mesurés indépendamment. Toutefois, dans ce
modèle nous supposerons que localement l’équilibre thermodynamique entre la phase
gazeuse et la phase adsorbée est réalisé.
- Quatrième modèle (Modèle IV): comme dans le troisième modèle les transferts
diffusionnels se font simultanément en phase gazeuse et adsorbée mais l’équilibre
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 81
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre .
- thermodynamique local entre l’eau vapeur et l’eau adsorbée n’est pas réalisé. Pour
traduire ce non équilibre, nous introduisons une résistance telle que le flux massique d’eau
transférée par unité de volume entre l’eau vapeur et l’eau adsorbée est tel que :
B ka ( f ( e ) x) (III.1)
3
B est la masse volumique du bois anhydre ( kg m )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 82
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
Figure III.1 : Présentation les différentes coupe du bois selon les directions axiale radiale et
tangentiel
Bacs à eau
Thermocryostat
Passage de mains
Dans la première enceinte, l’eau du bac est à 19,4°C et la température sèche est de
35°C, ce qui correspond à une humidité relative de l’air de 40%.
Dans la deuxième enceinte, l’eau du bac est à 30°C et la température sèche est de
35°C, ce qui correspond à une humidité relative de l’air de 75%.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 83
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
Pour une bonne accessibilité des deux surfaces d’échange, les échantillons sont
déposés sur des glissières constituées de deux rails parallèles. La grandeur mesurée est donc
la masse en fonction du temps.
2 x x
D* 2 0 (III.2)
y t
à 𝑡=0 x x1 f ( 1 ) (III.3)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 84
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
x
à 𝑦= 0 0 (III.4)
y
à y e/2 x x2 f ( 2 ) (III.5)
La condition aux limites (III.5), suppose qu’il n’y a pas de résistance de transfert de la
matière à la surface du disque. En présence d’une résistance de transfert de la matière, la
condition aux limites (III.5) doit être remplacée par :
x
à y e/2 D* k C x f 2 k C x x2 (III.5 bis)
y
𝑥1 ∶est l’humidité absolue du bois (kg d’eau / kg bois sec) à l’instant t=0
3
1 :est la masse volumique de l’eau vapeur ( kg m )a l’instant 𝑡 = 0
3
2 :est la masse volumique de l’eau vapeur ( kg m ) en 𝑦 = 𝑒/2
e/2
m mB 2S B x dy (III.6)
0
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 85
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
2 x x
DA 0 (III.7)
y 2 t
à 𝑡=0 x x1 f ( 1 ) (III.3)
x
à 𝑦=0 0 (III.4)
y
à y e/2 x x2 f ( 2 ) (III.5)
2x 2 e x e
D A B 2 DV B 0 (III.8)
y y 2 t t
avec
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 86
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
x f (e ) (III.9)
L’équation (III.9) exprime que l’eau adsorbée et l’eau vapeur sont en équilibre
thermodynamique.
à 𝑡 = 0 𝑥 = 𝑥1 e 1
(III.10)
x e
à y=0 0 (III.11)
y y
à y=e/2 x x2 f 2 et e 2 (III.12)
e/2 e/2
m mB 2 S B x dy 2S e dy (III.13)
0 0
La contribution du troisième terme de la relation (III.13) sera toujours faible devant les deux
autres termes.
2x x
DA B B B ka x f e 0 (III.14)
y 2 t
2 e e
DV 2
B ka x f e 0 (III.15)
y t
à 𝑡=0 x = x1 et e 1 (III.10)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 87
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
x e
à 𝑦 = 0 0 (III.11)
y y
à 𝑦 = 𝑒/2 x x2 f 2 et e 2 (III.12)
ε : La porosité du bois.
𝑀𝑒 𝑃𝑠
𝜌𝑒 = 𝐻𝑟 (III. 16)
𝑅𝑇
Avec
𝑇 : la température en 𝐾
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 88
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
0,16
x
0,14
0,12
0,1
0,08
0,02
ρe
0
0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035
4 3 2
x 310 6 e - 286811 e + 9326,2 e - 129,74 e + 0,721 (III.17)
2 x x
2 f (III.18)
y t
Les conditions initiale et limites de ce problème sont données par les équations (III.3-
III.5). L’équation (III.18) fait intervenir des dérivées par rapport à l’espace ( y ) et par
rapport au temps ( t ). Les équations aux dérivées partielles sont résolues avec la
méthode des différences finies. La discrétisation des modèles, réalisée en utilisant les
développements de Taylor, est détaillée dans les paragraphes qui suivent.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 89
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
𝑑𝑦
Soit la fonction 𝑥 continue et dérivable deux fois et l’espace entre deux nœuds dy 0. En
utilisant le développement de Taylor la fonction x peut être écrite comme suit :
x( y) 2 x( y) dy 2
x( y dy ) x( y) dy (dy 2 ) (III.19)
y y 2
2
x( y) 2 x( y) dy 2
x( y dy) x( y ) dy (dy 2 ) (III.20)
y y 2
2
2 x( y ) 2
x( y dy) x( y dy ) 2 x( y) 2
dy 2 (dy 2 ) (III.21)
y
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 90
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
t (n) n dt (III.22)
i
x n = x( y(i), t (n)) (III.23)
x xni 1 xni
(III.24)
t dt
2 x x ni 1 2 xni xni 1
= g ( x, n, i) (III.25)
y 2 dy 2
2 x stat
f
y 2
1
x stat n
à i=1 0 n IN (III.26)
y
M
à i=M x stat n x2 n IN
Pour le problème elliptique (III.26), l’écriture des dérivées selon l’espace qui permet de
rester consistant avec l’équation stationnaire, est la suivante :
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 91
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
(I A dt ) X n1 X n f n dt (III.28)
A est une matrice de dimension M M qui contient les coefficients des dérivées
selon l’espace à l’instant 𝑡 = (𝑛 + 1)𝑑𝑡 (équations III.29-III.32)
1
A(1,1) 2 (III.29)
dy
2
A(j, j) 2 j 2, M , j IN (III.30)
dy
A(j, j+1) = 1 2 j 2, M 1, j IN (III.31)
dy
A(j+1, j) = 1 2 j 2, M 1, j IN (III.32)
dy
x 1n
.
n
X . (III.33)
.
M
xn
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 92
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
1
f
n
.
F n . (III.34)
.
M
f n x 2 dy 2
Le schéma défini par les équations (III.29-III.34) peut être résolu par la décomposition
de LU, l’algorithme de Gauss ou l’algorithme de Thomas. Notre choix s’est porté sur
l’algorithme de Thomas : la matrice A est une matrice triangulaire et dans ce cas l’algorithme
de Thomas est bien adapté. Cette méthode a pour avantage de nécessiter peu de mémoire
machine pour les calculs.
t
X A X 0 (III.35)
X n1 (I A dt ) 1 X n f n dt (III.36)
n
Le schéma obtenu pour f 0 prend la forme suivante :
X n1 (I A dt ) ( n1) X 0 (III.37)
Pour que le dernier schéma soit stable et consistant, il est nécessaire que la condition (III.37)
soit satisfaite :
(I A dt ) 1 1 (III.38)
stable.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 93
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
x1n
à 𝑖 = 1 0 n IN (III.40)
t
à 𝑖 = 𝑀 xnM x2 n IN (III.41)
à 𝑛 = 0 x0i x1 i IN (III.42)
x1n
à 𝑖 = 1 0 n IN (III.43)
y
à 𝑛 = 0 x0i x1 i (III45)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 94
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
e
xu (III.46)
B
2x 2 u u
( DV D A ) 2 DV 0 (III.47)
y y 2 t
Pour chaque humidité absolue, on peut trouver une masse volumique de vapeur
selon Siau (1995) et la relation (III.16) à l’équilibre, donc on peut trouver la valeur du variable
𝑢 en faisant la somme de l’humidité absolue et le rapport de la masse volumique de vapeur
d’eau, qui corresponds à cet humidité absolue à l’équilibre, avec la masse volumique du bois
de Hêtre.
0,16
x
0,14 y = 1,0379x4 - 0,441x3 + 7,07E-02x2 + 0,9947x + 1E-04
R² = 1
0,12
0,1
0,08
0,06
0,04
0,02
u
0
0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14 0,16
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 95
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
x1n e1n
à 𝑖 = 1 0 et 0 n IN (III.49)
y y
à 𝑖 = 𝑀 xnM x2 et e nM 2 n IN (III.50)
u 1n
à i=1 0 n IN (III.51)
y
2
à i=M u nM x 2 n IN (III.52)
B
En utilisant la relation (III.23), le problème discrétisé est donné par l’équation (III.53) :
avec :
xin 1,0379 uin
4
0,441 uin
3
0,0707 uin 2
0,9947 uin 0,0001 (III.54)
x1n u 1n
à 𝑖 =1 0 et 0 n IN (III.55)
y y
M 2
à 𝑖 = 𝑀 xn x2 et u nM x 2 n IN (III.56)
B
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 96
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
La forme discrétisée du Modèle IV est décrite dans les lignes qui suivantes :
x ni 1 2 x ni x ni 1
DA g ( x, n, i) i, n IN (III.57)
dy 2
e in1 2 e in e in1
DV h( e , n, i) i, n IN (III.58)
dy 2
avec :
xni 1 xni g ( x, n 1, i)
dt
dt
ka f e in xni (III.59)
ni 1 ni h( e , n 1, i)
dt
B ka xni f ( e in ) dt (III.60)
x1n e1n
à 𝑖=1 0 et 0 n IN (III.61)
y y
à 𝑖= 𝑀 xnM x2 et e nM = 2 n IN (III.62)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 97
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
échantillon e (mm) ρB (kg m-3) S (mm2) ε DV (m2 s-1) DA (m2 s-1) D* (m2 s-1)
HL11 est un échantillon où les transports s’effectuent dans la direction axiale. Pour H7T les
transferts ont lieu dans la direction tangentielle.
m m finale
E (III.61)
minitiale m finale
1 mexp mcal
e 2
N N mexp mcal
(III.62)
La méthode d’optimisation utilisée est la méthode d’essais et erreur, son algorithme est détaillé dans
le deuxième chapitre et est rappelé sur le figure III.2.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 98
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
εe : La valeur qu’on peut ajouter ou soustraire à un paramètre X pour trouver son optimum
Remarque : L’optimum dépend de la valeur initiale et on ne peut pas dire dans cet
algorithme que la valeur optimale est globale.
Les valeurs trouvées pour D* sont données dans le Tableau III.1 et les courbes
calculées et expérimentale sont représentées sur les Figures III.3 et III.4.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 99
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
E
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
expérimentaux )
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 100
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
kc=5 10-7 kc=10-3 experim Modèle I
La différence entre les courbes commence à être observée pour des valeurs de kc
inférieures à 5 10-7 m s-1. Une estimation du coefficient de transfert de la matière convectif
𝑘𝑐 aboutit à des valeurs supérieures à 10-3 m s-1. Par suite, pour les expériences réalisées, la
résistance de transfert de matière externe pourra être négligée.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 101
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
expérimentaux )
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
expérimentaux )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 102
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
valeurs de DA et DV sont plus proches des courbes expérimentales, mais on observe encore
des différences (Figures III.8 et III.9) qui sous-entendent que pour les deux échantillons
étudiés, l’hypothèse de l’équilibre thermodynamique entre l’eau vapeur et l’eau adsorbée
n’est probablement pas justifiée.
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
Modèle III et les valeurs expérimentales obtenues pour l’échantillon HL11. (◆points
expérimentaux )
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
Modèle III et les valeurs expérimentales obtenues pour l’échantillon H7T. (◆ points
expérimentaux )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 103
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
2
- pour l’échantillon HL11 : ka= 2,7 10 s 1
2
- pour l’échantillon H7T : ka= 2,3 10 s 1
Les courbes calculées sont représentées en continu sur les figures III.10 et III.11.
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
expérimentaux )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 104
Chapitre III : Modélisation des transferts diffusionnels d’eau dans le domaine hygroscopique du bois de hêtre.
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1000
expérimentaux )
VI Conclusion
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 105
Chapitre IV : Seconde Application : Traitement
thermique du bois par conduction (Pyrolyse
douce)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 106
Chapitre IV : Seconde Application : Traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
IV.1 Introduction
De nombreux modèles dans la littérature visent à représenter la pyrolyse d’une
particule de bois. Faisant appel à deux disciplines, le transfert de chaleur et de masse en
milieu poreux et la cinétique chimique, la plupart des auteurs ont développé des modèles
dans le but d’étudier le comportement du bois et plus généralement de la biomasse en
fonction de la température. Pour comprendre plus précisément les événements se déroulant
lors de la pyrolyse, trois approches ont été proposées : la première considère la biomasse
comme un seul élément homogène (Wagenaar et al. 1994, Di Blasi et al. 2001, Rath 2003,
Sadhukhan 2008), la deuxième prend en compte la contribution de chacun des composés du
bois : cellulose, hémicellulose et lignine (Rousset, 2004), la troisième consiste à considérer
l’existence de trois fractions qui se dégradent différemment (Grioui et al. 2006). De façon
générale, les mécanismes de décomposition thermique des matériaux polymériques à
longue chaîne sont très compliqués.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 107
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
- traiter thermiquement par conduction, sous azote, des échantillons de bois de grande
dimensions (20 x 30 x 3 cm) ou (10 x 20 x 3 cm).
- programmer des montées en température très variables de 0,1 à 8 °C min-1, et des plateaux
de température.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 108
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Les thermocouples sont disposés l’un en surface du bois (entre la face inférieur de la
plaque supérieur et à la face supérieur du bois) et l’autre au cœur du bois (trou de 1 mm,
longueur 4 cm, situé à demi épaisseur et demi largeur).
3,33 cm
3,33 cm
3,33 cm
3.33 em 3.33 cm
3,33 cm
3,Hem
3,33 em
Figure IV.1 .Disposition réelle des résistances sur les deux plaques
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 109
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Enceinte isolée
Zones de frottement,
thermiquement
perturbant
Entrée d’Azote
l’enregistrement de la masse
Cordons chauffant
électriques
T° coeur
T° surf.
Balance
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 110
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝜌
𝜌𝐶𝑝 = 𝜆 + 𝐻𝑝 (IV. 1)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑡
T : la température (K).
Le bois est un matériau complexe, non homogène et anisotrope. Les valeurs et les
variations des paramètres thermiques tels que la conductivité thermique λ et la chaleur
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 111
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
spécifique Cp sont étudiées pour du bois anhydre dans la plage de températures de 100°C à
240°C.
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒𝑒𝑎𝑢
𝐻𝑢𝑚𝑖𝑑𝑖𝑡é % = ∗ 100
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒𝑎𝑛 𝑦𝑑𝑟𝑒
Lorsque l'eau libre a entièrement disparu (point de saturation), il ne reste que l'eau
liée qui imprègne les membranes des cellules. Le départ de cette eau liée entraîne des
phénomènes de retrait et de déformation. Le point de saturation des fibres, en dessous
duquel se manifeste le "jeu du bois", est de l'ordre de 30 % pour toutes les essences.
Dans notre cas le bois est anhydre, donc l’humidité est nulle ce qui implique qu’elle
n’intervient pas dans notre modèle.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 112
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
conductivité thermique est anisotrope et varie avec les directions longitudinale, radiale et
tangentielle. D’après la littérature (Ragland et al. 1991) la conductivité thermique dans la
direction longitudinale est plus grande que dans la direction radiale et tangentielle. Stamm
(1964) et Maclean (1941) estiment que les différences de la conductivité thermique entre les
deux directions radiale et tangentielle sont négligeables.
Certains auteurs ont montré une relation linéaire entre la conductivité thermique et
la température (Wenzel, 1970). Vérifiée expérimentalement par Koufopanos (1991) la
relation de (W.m-1.K-1) est la suivante
où T, est exprimée en K.
D’autres auteurs ont montré une relation linéaire entre la conductivité thermique et
la masse volumique du matériau bois. Utilisée par l’équipe du Forest Product Laboratory
(Wood Handbook, 1987) la relation (W.m-1.K-1) proposée par Bryden (2002) est la
suivante :
𝜌
𝜆 = 0,2 + 0,0238 (IV. 3)
𝜌𝑒𝑎𝑢
La relation (VI.3) a été vérifiée avec les données disponibles dans la littérature
(Handbook of Wood). Dans ce but, on a tracé la conductivité thermique en fonction de la
masse volumique ρ du bois anhydre (Figure IV.1). La relation entre les deux caractéristiques
λ et ρ est donnée par l’équation :
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 113
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
0,16
λ (w m-1 k-1)
0,14
0,12
y = 0,0002x + 0,0238
0,1
R² = 1 y = 0,0002x + 0,0183
0,08 R² = 0,9891
0,06
En prenant pour la masse volumique de l’eau 1000 kg.m-3 , on peut constater que les
deux relations (IV.3) et (IV.4) sont très proche, il y a une différence de 5,5 10-3
La chaleur spécifique massique du bois anhydre Cp (J.kg-1.K-1) est une fonction linéaire
qui d’après Koufopanos et al. (1991), Ten wold (1988) et le département américain de
l’agriculture (Forest product, 1974) peut être déterminée respectivement par les relations
suivantes :
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 114
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝜕𝑇 𝜕2𝑇
𝜌𝐶𝑝 =𝜆 2 (IV. 8)
𝜕𝑡 𝜕𝑦
𝜆
𝑎= (IV. 9)
𝜌 𝐶𝑝
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 115
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
250
T (°C)
200
150
100
250
T (°C)
200
150
100
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 116
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝜕 𝜕𝑇 𝑑𝑇
𝑎 = (IV. 10)
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝑑𝑡
ou
𝜆 = 𝑎2 𝜌 + 𝑏2 (IV. 13)
𝜆 𝑎1 𝑇 + 𝑏1 𝑎1 𝑇 + 𝑏1 𝑒
𝑎= = ≃ 1− 𝑇 (IV. 14)
𝜌𝐶𝑝 𝜌(𝑒𝑇 + 𝑓) 𝜌𝑓 𝑓
𝜆 𝑏1 𝑒 𝑎𝑏1
𝑎= ≃ + − 2 𝑇 (IV. 15)
𝜌𝐶𝑝 𝜌𝑓 𝜌𝑓 𝜌𝑓
𝜆 𝑎2 𝜌 + 𝑏2 𝑎2 𝜌 + 𝑏2 𝑒
𝑎= = ≃ 1− 𝑇 (IV. 16)
𝜌𝐶𝑝 𝜌(𝑒𝑇 + 𝑓) 𝜌𝑓 𝑓
𝜆 𝑎2 𝜌 + 𝑏2 𝑎2 𝜌 + 𝑏2
𝑎= ≃ − 𝑒𝑇 (IV. 17)
𝜌𝐶𝑝 𝜌𝑓 𝜌 𝑓2
D’après les relations (IV.15) et (IV.17) dans un domaine limité de température, la diffusivité
thermique peut être écrite en fonction de la température sous la forme:
𝑎 = 𝑐𝑇 + 𝑑 (IV. 18)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 117
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝑇𝑒𝑥𝑝 − 𝑇𝑚𝑜𝑑𝑒𝑙
𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟 = 2 (IV. 19)
𝑇𝑒𝑥𝑝 + 𝑇𝑚𝑜𝑑𝑒𝑙
Avec a en m2.s-1 et T en K
250
200
150
T ( °C)
100
50
Tc(°C) experience Tc(°C) model
0
0 50 100 150 200 250 300 350
t( min)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 118
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
3,00E-07
a (m2 s-1 )
2,50E-07
2,00E-07
1,50E-07
1,00E-07
λ eq(IV.4)+ Cp eq(IV.5) λ eq(IV.4)+ Cp eq(IV.6)
5,00E-08 λ eq(IV.4)+ Cp eq(IV.7) λ eq(IV.2)+ Cp eq(IV.5)
λ eq(IV.2)+ Cp eq(IV.6) λ eq(IV.2)+ Cp eq(IV.7)
T (K )
0,00E+00
370 390 410 430 450 470
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 119
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
1,90E-07
a (m2 s-1 )
1,70E-07
1,50E-07
1,30E-07
1,10E-07
9,00E-08
λ eq(IV.4)+ Cp eq(IV.5) λ eq(IV.4)+ Cp eq(IV.6)
7,00E-08 λ eq(IV.4)+ Cp eq(IV.7) λ eq(IV.2)+ Cp eq(IV.5)
λ eq(IV.2)+ Cp eq(IV.6) λ eq(IV.2)+ Cp eq(IV.7)
T (K )
5,00E-08
370 390 410 430 450 470
Conclusion :
À la suite de notre étude, la diffusivité thermique 𝑎 obtenue numériquement à partir
de nos résultats expérimentaux, étant inférieure aux valeurs déduites à partir des relations
de la littérature, nous pouvons affirmer que ces dernières ne peuvent pas être utilisées pour
simuler les variations de température lors d’un traitement thermique du bois entre 373 et
473 K. La mesure directe de la diffusivité thermique d’un échantillon représentatif du bois
s’avère nécessaire.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 120
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
chaleur se propage à l’intérieur du solide par conduction. Dans un premier temps, le bois
sec, absorbe de la chaleur et sa température augmente. C’est la phase de chauffage. La
réaction de pyrolyse commence tout d’abord à la surface puis progresse vers l’axe de
l’échantillon.
IV.4.1.2 Hypothèses
L’analyse et la modélisation de la pyrolyse du bois, sont effectuées avec les
hypothèses simplificatrices suivantes :
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 121
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Planche
𝑇𝑠 (𝑡)
𝑄𝑐𝑜𝑛𝑑 𝑒
𝑄𝑐𝑜𝑛𝑑 2
𝑦
𝑇𝑐 (𝑡)
𝑄𝑐𝑜𝑛𝑑 𝑄𝑐𝑜𝑛𝑑
Les expériences de pyrolyse par conduction sont réalisées sur cinq espèces de bois
différents : Frêne, Hêtre, Peuplier, Pin et Sapin. Après 120 minutes de séchage des
échantillons à la température 375 K, la masse anhydre et la masse volumique de chaque
échantillon ont été déterminées. Les valeurs obtenues sont données dans le tableau IV.1.
Volume du bois anhydre (m3) 368 10-6 343 10-6 354 10-6 348 10-6 348 10-6
Tableau VI.1 : Valeurs de la masse anhydre, du volume et de la masse volumique des cinq
espèces de bois
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 122
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝜕𝑇 𝑘𝑟𝑔 𝑘𝑔 2 𝑑𝜌𝑟
𝜌𝐶𝑝 = 𝜆∇2 𝑇 – (𝐻𝑣 + 𝐻𝑠 ) ∇ 𝑇+ 𝐻𝑝
𝜕𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢 𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑉𝑔 𝑑𝑡
𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡 é 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝐹𝑜𝑢𝑟𝑖𝑒𝑟 𝑉𝑎𝑝𝑜𝑟𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑢 𝑝𝑦𝑟𝑜𝑙𝑦𝑠𝑒
(IV.21)
Dans notre cas, la pyrolyse à basse température est menée sur du bois anhydre. Le
terme de vaporisation de l’eau ne sera donc pas présent dans le bilan. Le modèle se réduit à
l’équation suivante :
𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝜌𝑟
𝜌𝐶𝑝 = 𝜆 + 𝐻𝑝 (IV. 22)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑡
Si le traitement est limité à une température de l’ordre de 200°C, l’enthalpie de la
réaction chimique est négligeable et l’équation du bilan énergétique devient :
𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇
𝜌𝐶𝑝 = 𝜆 (IV. 23)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 𝜕𝑥
avec :
-3
: la masse volumique du bois anhydre (kg.m )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 123
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝑑𝛼
=𝑘 𝑇 𝑓 𝛼 (IV. 25)
𝑑𝑡
Avec
𝑚
𝛼 =1− (IV. 26)
𝑚0
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 124
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝑘4
𝑔𝑎𝑧 𝐺2
𝑇𝑎𝑟 𝑘5
IV. 27
𝐶𝑎𝑟 𝐶2
- le schéma de Sadukhan (2008) propose un mécanisme décrit par trois
réactions : la troisième réaction mettant en jeu les produits des deux réactions parallèles
de transformation du bois initial.
𝑘1
𝑣𝑜𝑙𝑎𝑡𝑖𝑙𝑒 + 𝑔𝑎𝑧 𝐺1
𝐵𝑜𝑖𝑠 𝑘2
(IV. 28)
𝐶𝑎𝑟 𝐶1
𝑘3
𝑣𝑜𝑙𝑎𝑡𝑖𝑙𝑒 + 𝑔𝑎𝑧 𝐺1 + 𝐶𝑎𝑟 𝐶1 𝑣𝑜𝑙𝑎𝑡𝑖𝑙𝑒 + 𝑔𝑎𝑧 𝐺2 + 𝑐𝑎𝑟(𝐶1)
𝑘1 𝑘3
𝐴1=9,6 10 11 𝑚𝑖𝑛 −1 𝐴3=2,16 10 17 𝑚𝑖𝑛 −1
𝐸1=169,5 𝑘𝑗 𝑚𝑜𝑙 −1 𝐸1=210,4 𝑘𝐽 𝑚𝑜𝑙 −1 0,65 𝑣𝑜𝑙𝑎𝑡𝑖𝑙𝑒
𝐶𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑜𝑠𝑒 𝐴𝑛𝑦𝑑𝑟𝑜𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑜𝑠𝑒
𝑘2 0,35 𝐶𝑎𝑟𝑏𝑜𝑛
𝐴2=1 10 17 𝑚𝑖𝑛 −1
𝐸2=221,5 𝐾𝐽 𝑚𝑜𝑙 −1
𝐺𝑜𝑢𝑑𝑟𝑜𝑛
(IV. 29)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 125
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
est le temps nécessaire pour atteindre la vitesse maximale de perte de masse de la cellulose.
Cette cellulose active présenterait un degré de polymérisation environ 10 fois plus faible que
la cellulose initiale. Différentes études menées sur ce glucide montrent effectivement qu’à
partir de 200°C, des modifications intrinsèques peuvent intervenir, mais comme le souligne
Di Blasi (1998), les appareils utilisés dans l’étude cinétique de la pyrolyse de la cellulose ne
peuvent donner aucune information sur les changements moléculaires.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 126
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝐴 → 𝐵1 + 𝑔𝑎𝑧
(IV. 34)
𝐵1 → 𝐶𝑎𝑟𝑏𝑜𝑛
Les lignines extractibles sont souvent différentes des lignines protolignines. Leurs
cinétiques ne sont certainement pas tout à fait celles qui se déroulent dans le matériau. Les
grandeurs cinétiques de la littérature sont déterminées à partir de lignines isolées (lignine de
Klason, lignine dioxane, …) ou à partir du bois. Dans les deux cas, le mécanisme de
dégradation de la lignine est souvent décrit par une réaction unique irréversible d’ordre 1.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 127
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
k1
A1 G1 (gaz) (IV.35)
k2
A2 2 C2 (solide) + (1-γ2)G2 (gaz) (IV.36)
k3
A3 B (solide intermédiaire) +(1-β) G3 (gaz) (IV.37)
k4
B (solide intermédiaire) 3 C3 (solide) + (1-γ3)G4 (gaz) (IV.38)
C’est la troisième approche qui a été retenue pour cette étude. Cette approche a été
appliquée pour décrire la carbonisation de petites particules. La présente étude est
consacrée à la pyrolyse basse température (T < 250°C). La chaleur est transférée par
conduction sur une planche du bois. Dans cette plage de température, seules les étapes
(IV.35) et (IV.36) ont lieu. Le modèle initialement appliqué pour le bois d’olivier (Grioui et al,
2006) sera testé pour différents types de bois (hêtre, peuplier, sapin, frêne, pin).
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 128
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Pour des températures de traitement inférieures à 250°C, seules les deux fractions
A1 et A2 se dégradent (équation. IV.35 et IV.36). On suppose que les cinétiques de
dégradation des deux étapes réactionnelles sont d’ordre cinétique 1 par rapport aux deux
fractions A1 et A2. Dans ces conditions les vitesses des réactions par unité de volume de
solide sont respectivement :
𝐸𝑎1
𝑘1 = 𝑘01 𝑒 − 𝑅 𝑇 (IV. 41)
𝐸𝑎2
𝑘2 = 𝑘02 𝑒 − 𝑅 𝑇 IV. 42
avec :
𝑑𝑚𝐴1
= −𝑘1 𝑚𝐴1 (IV. 43)
𝑑𝑡
𝑑𝑚𝐴2
= −𝑘2 𝑚𝐴2 IV. 44
𝑑𝑡
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 129
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝑑𝑚𝐶2
= 𝑘2 𝛾2 𝑚𝐴2 (IV. 45)
𝑑𝑡
A l’instant initial t0 :
𝑚𝑏𝑜𝑖𝑠 = 𝑚0
𝑚𝐴1 = 𝛼1 𝑚0
Ici, mA1, mA2, et mA3 sont respectivement les masses des trois fractions A1, A2 et A3.
Les expériences que nous voulons représenter se déroulent en deux étapes. Dans la
première étape la température à la surface de l’échantillon varie entre 102°C et 200°C. Dans
cette étape nous supposerons que seule la réaction de thermodégradation de la fraction A1
a lieu. Dans la deuxième étape pour des températures comprises entre 200 et 240°C, les
dégradations des fractions A1 et A2 ont lieu simultanément. Dans ces conditions opératoires
la fraction A3 n’est pas dégradée.
Soit tf le temps final nécessaire pour que la température de la surface Ts atteigne 240°C
𝑑𝑚𝐴1
= −𝑘1 𝑚𝐴1
𝑑𝑡
𝑚𝐴2 = 𝛼2 𝑚0
𝑚𝐴3 = (1 − 𝛼1 − 𝛼2 )𝑚0
d’ou
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 130
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝑑𝑚𝐴1
= −𝑘1 𝑚𝐴1 (IV. 50)
𝑑𝑡
𝑑𝑚𝐴2
= −𝑘2 𝑚𝐴2 IV. 51
𝑑𝑡
𝑑𝑚𝐶2
= 𝑘2 𝛾2 𝑚𝐴2 (IV. 52)
𝑑𝑡
Aux équations traduisant les bilans de matière, il faut adjoindre celle relative au bilan
thermique.
𝑑𝜌𝐴1 𝑡
= −𝑘1 𝑡 𝜌𝐴1 𝑡 IV. 55
𝑑𝑡
𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇
=𝑎 IV. 56
𝜕𝑡 𝜕𝑦 𝜕𝑦
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 131
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
La deuxième étape faisant apparaitre dans certains cas un effet thermique exothermique,
nous supposons que la dégradation de la fraction A2 est exothermique avec la variation
d’enthalpie ∆H2 négative. Par suite les équations à résoudre sont :
𝑑𝜌𝐴1
= −𝑘1 𝜌𝐴1 (IV. 58)
𝑑𝑡
𝑑𝜌𝐴2
= −𝑘2 𝜌𝐴2 IV. 59
𝑑𝑡
𝑑𝜌𝐶2
= 𝑘2 𝛾2 𝜌𝐴2 (IV. 60)
𝑑𝑡
𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇 ∆𝐻2 𝜕𝜌𝐴2
𝑎 = + (IV. 62)
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑡 𝜌𝐶𝑝 𝜕𝑡
𝑒
𝑇 ,𝑡 = 𝑇𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑡0 ≤ 𝑡 ≤ 𝑡𝑓 (IV. 64)
2
𝜕𝑇
0, 𝑡 = 0 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑡0 ≤ 𝑡 ≤ 𝑡𝑓 (IV. 65)
𝜕𝑦
- Condition initiales
A l’instant t=t0
𝑒
𝑇 𝑦, 𝑡0 = 𝑇𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 0 ≤ 𝑦 ≤ IV. 66
2
𝑚𝑡 = 𝑚0 IV. 67
𝜌𝐴1 = 𝛼1 𝜌0 IV. 68
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 132
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝜌𝑐2 = 0 IV. 71
Dans les études de Grioui et al. (2006) les paramètres cinétiques ont été obtenus à
partir des mesures de pertes de masse en thermobalance et en fonctionnement isotherme.
Par la suite, les auteurs ont pu représenter des expériences de carbonisation non isotherme
en optimisant uniquement les variations d’enthalpie supposées identiques pour les quatre
étapes réactionnelles.
Dans notre cas, la pyrolyse est effectuée en deux étapes non isothermes avec un
échantillon de bois dont l’épaisseur est de 3 cm. Dans ces conditions les équations de bilans
de matière et d’énergie doivent être résolues simultanément dans les deux étapes afin
d’estimer l’ensemble des paramètres au nombre de 8 à savoir : ⍺1, ⍺2, k01, k02, Ea1, Ea2, γ2,
∆H2.
L’ensemble des paramètres va être obtenu par minimisation d’une fonction d’erreur
entre les valeurs expérimentales et les valeurs du modèle. Le nombre élevé de paramètres
rend difficile l’optimisation. Il est donc nécessaire de trouver une bonne méthode
permettant d’obtenir une optimisation efficace. L’utilisation des méthodes de type Gradient
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 133
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Nous disposons d’un grand choix de méthodes. Dans notre cas c’est la méthode
génétique ou de la révolution qui a été retenue. (voir chapitre II)
𝑛1 𝑛2
1 2 𝑇𝑒𝑥𝑝 𝑖 − 𝑇𝑚𝑜𝑑𝑒𝑙 𝑖 1 2 𝑃𝑚𝑒𝑥𝑝 𝑗 − 𝑃𝑚𝑚𝑜 𝑑𝑒𝑙 𝑗
𝑒𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 =( + )
𝑛1 𝑇𝑒𝑥𝑝 𝑖 + 𝑇𝑚𝑜𝑑𝑒𝑙 𝑖 𝑛2 𝑃𝑚𝑒𝑥𝑝 𝑗 + 𝑃𝑚𝑚𝑜𝑑𝑒𝑙 𝑗
𝑖=1 𝑗 =1
(IV.27)
où
𝑛2 : le nombre de points expérimentaux de perte de masse qui seront comparés aux pertes
de masse calculées.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 134
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
𝑎 = +𝛽 (IV. 73)
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑡
𝑑𝜌𝐴1
= −𝑘1 𝜌𝐴1 (IV. 75)
𝑑𝑡
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 135
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
∆𝐻2
𝛽=− 𝑘 𝜌 IV. 76
𝜌𝐶𝑝 2 𝐴2
𝑑𝜌𝐴1
= −𝑘1 𝜌𝐴1 (IV. 77)
𝑑𝑡
𝑑𝜌𝐴2
= −𝑘2 𝜌𝐴2 IV. 78
𝑑𝑡
𝑑𝜌𝐶2
= 𝑘2 𝛾2 𝜌𝐴2 (IV. 79)
𝑑𝑡
𝑒
𝑇 ,𝑡 = 𝑇𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒 ∀𝑡𝜖 𝑡0 , 𝑡𝑓 (IV. 80)
2
𝜕𝑇
0, 𝑡 = 0 ∀𝑡𝜖 𝑡0 , 𝑡𝑓 (IV. 81)
𝜕𝑦
Conditions initiales
A l’instant t=t0
𝑚𝑡 = 𝑚0 IV. 82
𝜌 = 𝜌0 IV. 83
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 136
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Avec :𝑋𝑗 +1 = 𝑋𝑗 + ∆𝑦 et0 ≤ 𝑗 ≤ 𝑀. Le point en j = M+1 est un point fictif pour le système.
𝑒
Avec : ∆𝑦 = 2(𝑀+1)
e: épaisseur de la planche.
La discrétisation des équations relatives aux conditions aux limites est la suivante :
- Au centre de la planche, c'est-à-dire en y = 0 correspondant à j = 0 et en tenant
compte de la symétrie axiale, la relation (IV.81) s’écrit sous la forme discrétisée :
𝑇1 − 𝑇−1
=0 (IV. 84)
∆𝑦
d’où
𝑇1 = 𝑇−1 (IV. 85)
e
- A la surface du morceau de bois à y = correspondant à j = M l’équation (IV.80)
2
reste la même :
𝑒
𝑇 ,𝑡 = 𝑇𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒 ∀𝑡𝜖 𝑡0 , 𝑡𝑓 (IV. 86)
2
De j= 1 jusqu’au j=M+1
𝛽𝑗 = 0 (IV. 88)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 137
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
𝑑𝜌𝐴1𝑗 (𝑡)
= −𝑘1𝑗 𝑡 𝜌𝐴1𝑗 𝑡 (IV. 89)
𝑑𝑡
Deuxième étape
De j= 1 jusqu’au j=M+ 1
∆𝐻2
𝛽𝑗 = − 𝑘 𝜌 IV. 91
𝜌𝑗 𝐶𝑝𝑗 2𝑗 𝐴2𝑗
𝑑𝜌𝐴1𝑗 (𝑡)
= −𝑘1𝑗 𝑡 𝜌𝐴1𝑗 (𝑡) (IV. 92)
𝑑𝑡
𝑑𝜌𝐴2𝑗 (𝑡)
= −𝑘2𝑗 𝑡 𝜌𝐴2𝑗 (𝑡) IV. 93
𝑑𝑡
𝑑𝜌𝐶2𝑗 𝑡
= 𝑘2𝑗 𝛾2 𝜌𝐴2𝑗 𝑡 IV. 94
𝑑𝑡
IV.5.1.3.2 Conclusion
Dans l’axe de l’échantillon de bois c'est-à-dire y = 0, l’équation devient :
2𝛼0𝑛+1 ∆𝑡 𝑛+1 2𝛼0𝑛+1 ∆𝑡 𝑛+1
1+ 𝑇0 − 𝑇1 = 𝑇0𝑛 + ∆𝑡𝛽0𝑛+1 (IV. 98)
∆𝑦 2 ∆𝑦 2
et à l’intérieur du morceau du bois avec 1 j M 1
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 138
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
e
Enfin à la paroi y = j = M,
2
𝑛+1 𝑛+1 𝑛+1
−𝛼𝑀 ∆𝑡 𝑛+1 2𝛼𝑀 ∆𝑡 𝑛+1 𝛼𝑀 ∆𝑡 𝑛+1
2
𝑇𝑀−1 + 1 + 2
𝑇𝑀 − 2
𝑛+1
𝑇𝑀+1 = 𝑇𝑀𝑛 + ∆𝑡𝛽𝑀 (IV. 100)
∆𝑦 ∆𝑦 ∆𝑦
Sous forme matricielle, on obtient alors :
𝑀𝑛 +1 𝑇 𝑛+1 = 𝑇 𝑛 + ∆𝑡 𝛽 𝑛+1 (IV. 101)
𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑋 𝑛 C’est la matrice𝑋 à l’instant 𝑛∆𝑡.
M est la matrice carrée de taille M 1
2 0t 2 t
1 2
02 0 0 0 0 0 0 0
y y
1t 1 21t 1t 0 0 0 0 0 0
y 2 y 2 y 2
t 2 t t
0 2 2 1 22 2 2 0 0 0 0 0
y y y
3t 2 3 3t
0 0 2 1 2 2 0 0 0 0
y y y
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
M 1t 2 M 1t M 1t
0 0 0 0 0 2
1 2
2
0
y y y
0 0 0 0 0 0 M t 2 M t M t
1
y 2 y 2 y 2
0 0 0 0 0 0 0 0 1
En posant :
𝐴 = 𝑀𝑛 +1 , 𝐵 = 𝑇 𝑛 + ∆𝑡 𝛽 𝑛+1 𝑋 = 𝑇 𝑛+1
L’équation matricielle devient :
𝐴𝑋 = 𝐵 (IV. 102)
On résout l’équation (IV.102) à l’aide de l’algorithme de Thomas
𝑋 = 𝐴−1 𝐵 (IV. 103)
Les masses volumiques de chaque constituant A1, A2, C2 sont calculées par les relations :
𝑀+1
1
𝜌= 𝜌𝑖 (IV. 104)
𝑀+1
𝑖=1
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 139
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
9 9 -4 -5
Frêne 0,082 0,15 5,7 10 123 6,6 10 133 0,077 103 1,5 10 1,35 10
9 9 -4 -5
Hêtre 0,042 0,16 6,2 10 124 3,2 10 130 0,072 101 1,25 10 1,41 10
9 9 -4 -5
Peuplier 0,044 0,14 5,8 10 121 4,3 10 132 0,082 108 2,52 10 1,14 10
9 9 -4 -6
Pin 0,052 0,13 3,0 10 116 1,3 10 128 0,084 103 4,64 10 9,51 10
9 9 -4 -6
Sapin 0,047 0,14 2,5 10 118 1,3 10 129 0,087 100 2,32 10 7,37 10
Tableau IV.2 : Valeurs des paramètres cinétiques et thermiques obtenues par optimisation
avec les valeurs trouvées, les courbes expérimentales reportées respectivement sur les
figures IV.10 à IV.14 sont bien représentées.
300 5,00
Température ML(%)
(°C)
250 0,00
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 140
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
300 5,00
Température (°C) ML(%)
250 0,00
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
Ts (°C) Tc (°C)
50 -20,00
TcModéle(°C) ML (%)
ML(%)Modéle
0 -25,00
0 100 200 300 400 500
Temps (min)
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
Ts (°C) Tc (°C) TcModéle(°C)
50 -20,00
ML (%) ML(%)Modéle
Temps (min)
0 -25,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 141
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
300 5,00
Température ML(%)
(°C)
250 0,00
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
Ts (°C) Tc (°C)
50 -20,00
TcModéle(°C) ML (%)
ML(%)modéle
0 -25,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Temps (min)
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
ML (%) ML(%)Modéle
0 -25,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Temps (min)
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 142
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
Remarque :
On ne peut pas fixer ⍺1 à 5% pour le frêne car le frêne perd expérimentalement plus
de 6% dans la première étape. Aussi pour le frêne nous avons conservé la valeur de α1
obtenue l’ordre de l’analyse précédente.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 143
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
-1 -1
200°c 200°C
(g/g) (g/g) (S ) (kJ/mol) (S ) (kJ/mol) (g/g) (J/kg)
-1 -1
(S ) (S )
9 9 -4 -5
Frêne 0,082 0,15 5,7 10 123 6,6 10 133 0,08 104 1,49 10 1,35 10
9 9 -4 -5
Hêtre 0,05 0,15 6,5 10 125 2,5 10 129 0,08 101 1,02 10 1,42 10
9 9 -4 -6
Peuplier 0,05 0,15 5,6 10 122 4,5 10 133 0,08 108 1,88 10 9,23 10
9 9 -4 -6
Pin 0,05 0,15 3,0 10 116 1,9 10 131 0,08 103 4,64 10 6,48 10
9 9 -4 -6
Sapin 0,05 0,15 2,5 10 118 1,5 10 130 0,08 100 2,32 10 6,58 10
Tableau IV.3 : Valeurs des paramètres cinétiques et thermique obtenues par optimisation
Les valeurs optimisées des paramètres sont données dans le tableau IV.3. Avec les
valeurs trouvées les comparaisons entre courbes expérimentales et calculées sont
représentées sur les figures IV.15 à IV.19.
300 5,00
Température
(°C) ML(%)
250 0,00
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 144
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
300 5,00
Température
(°C) ML(%)
250 0,00
200 -5,00
150 -10,00
100 -15,00
Ts (°C) Tc (°C)
50 TcModéle(°C) ML (%) -20,00
ML(%) Modéle
0 -25,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Temps (min)
200
-5,00
150
-10,00
100
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 145
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
300 5,00
Température (°C)
250
0,00
200
-5,00
150
-10,00
100
Ts (°C) Tc (°C)
TcModéle(°c) ML (%) -15,00
50
ML(%)modèle
Temps (min)
0 -20,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
300 10,00
Température ML (%)
(°C)
5,00
250
0,00
200
-5,00
150
-10,00
100
Ts (°C) Tc (°C) -15,00
50 TcModéle(°C) ML (%)
-20,00
ML(%)Modéle
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 146
Chapitre IV : traitement thermique du bois par conduction (Pyrolyse douce)
- Les valeurs des constantes de vitesse et des énergies de l’activation sont peu
modifiées.
Conclusion :
L’application du modèle proposé par Grioui et al, (2006) et l’utilisation d’algorithmes
génétiques pour évaluer les paramètres du modèle ont permis de représenter de manière
satisfaisante les courbes de température et de perte de masse observées lors de la pyrolyse
douce de planches de bois insérées entre deux plaques chauffées.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 147
Conclusion et Perspective
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Les méthodes numériques et les méthodes d’optimisation mises en œuvre nous ont
permis de bien répondre aux deux applications traitées.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 148
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 149
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
𝜕2𝑥 𝜕𝑥
−𝐷𝑎 𝜌𝐵 𝜕𝑦 2 + 𝜌𝐵 𝜕𝑡 + 𝜌𝐵 𝑘𝑎 𝑥 − 𝑓 𝜌𝑒 = 0 ∀(𝑦, 𝑡) ∈ 0, 𝑒/2 × 0, +∞
𝜕 2 𝜌𝑒 𝜕𝜌
−𝐷𝑣 + 𝜀 𝜕𝑡𝑒 − 𝜌𝐵 𝑘𝑎 𝑥 − 𝑓 𝜌𝑒 = 0 ∀(𝑦, 𝑡) ∈ 0, 𝑒/2 × 0, +∞
𝜕𝑦 2
(1) 𝜕𝜌 𝑒 𝜕𝑥
𝜕𝑦
0, 𝑡 = 0 𝜕𝑦
0, 𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, +∞
𝑒 𝑒
𝜌𝑒 2 , 𝑡 = 𝜌2 𝑥 2
,𝑡 = 𝑥2 ∀𝑡 ∈ 0, +∞
𝜌𝑒 𝑦, 0 = 𝜌1 𝑥 𝑦, 0 = 𝑥1 ∀𝑦 ∈ 0, 𝑒/2
Notation :
On note
𝑥 𝑦, 𝑡 = 𝑢 𝑦, 𝑡 , 𝜌𝑒 𝑦, 𝑡 = 𝑣 𝑦, 𝑡 , 𝜌𝐵 = 𝜌, 𝐷𝑎 = 𝛼, 𝐷𝑣 = 𝛽
Notation :
𝜌 𝑘𝑎
𝐹 𝑢, 𝑣 = −𝑘𝑎 𝑢 − 𝑓 𝑣 , 𝐺 𝑢, 𝑣 = 𝑢−𝑓 𝑣 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑄𝑇 = 0, 𝑒/2 × 0, 𝑇
𝜀
−𝛼 𝑢𝑦𝑦 + 𝑢𝑡 = 𝐹 𝑢, 𝑣 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 𝑄𝑇
𝛽
−𝛾𝑣𝑦𝑦 + 𝜀𝑣𝑡 = 𝐺 𝑢, 𝑣 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 𝑄𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾 = 𝜀
(3) 𝑣𝑦 0, 𝑡 = 0 𝑢𝑦 0, 𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, 𝑇
𝑒 𝑒
𝑣 ,𝑡 = 𝜌2 𝑢 ,𝑡 = 𝑥2 ∀𝑡 ∈ 0, 𝑇
2 2
𝑣 𝑦, 0 = 𝜌1 𝑢 𝑦, 0 = 𝑥1 ∀𝑦 ∈ 0, 𝑒/2
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 150
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
𝑡
𝑢 𝑡 = 𝑆 𝑡 𝑥1 + 0
𝑆 𝑡 − 𝑠 𝐹 𝑢 𝑠 , 𝑣 𝑠 𝑑𝑠 ≡ 𝜙1 (𝑢, 𝑣)
(4) 𝑡
𝑣 𝑡 = 𝑆 𝑡 𝜌1 + 0
𝑆 𝑡 − 𝑠 𝐺 𝑢 𝑠 , 𝑣 𝑠 𝑑𝑠 ≡ 𝜙2 (𝑢, 𝑣)
𝑒
Ou pour toute fonction 𝑓 ∈ 𝐿1 ( 0, 2 ) ; s(t)f et la solution de
−𝛼 𝑢𝑦𝑦 + 𝑢𝑡 = 𝐹 𝑢 + 𝑥2 , 𝑣 + 𝜌2 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 𝑄𝑇
𝛽
−𝛾𝑣𝑦𝑦 + 𝜀𝑣𝑡 = 𝐺 𝑢 + 𝑥2 , 𝑣 + 𝜌2 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 𝑄𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾 = 𝜀
(6) 𝑣𝑦 0, 𝑡 = 0 𝑢𝑦 0, 𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, 𝑇
𝑒 𝑒
𝑣 2
,𝑡 =0 𝑢 2
,𝑡 =0 ∀𝑡 ∈ 0, 𝑇
𝑣 𝑦, 0 = 𝜌1 − 𝜌2 𝑢 𝑦, 0 = 𝑥1 − 𝑥2 ∀𝑦 ∈ 0, 𝑒/2
−𝛼 𝑢𝑦𝑦 + 𝑢𝑡 = 𝐹 𝑢 + 𝑥2 , 𝑣 + 𝜌2 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 𝑄𝑇
𝛽
−𝛾𝑣𝑦𝑦 + 𝜀𝑣𝑡 = 𝐺 𝑢 + 𝑥2 , 𝑣 + 𝜌2 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 𝑄𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾 =
𝜀
(7) 𝑣𝑦 0, 𝑡 = 0 𝑢𝑦 0, 𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, 𝑇
𝑒 𝑒
𝑣 ,𝑡 = 0 𝑢 ,𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, 𝑇
2 2
𝑣 𝑦, 0 = 𝜌1 − 𝜌2 𝑢 𝑦, 0 = 𝑥1 − 𝑥2 ∀𝑦 ∈ 0, 𝑒/2
𝑡
𝑈 𝑡 = 𝑆 𝑡 (𝑥1 − 𝑥2 ) + 0
𝑆 𝑡 − 𝑠 𝐹 𝑢 𝑠 + 𝑥2 , 𝑣 𝑠 + 𝜌2 𝑑𝑠 ≡ 𝜙1 (𝑢, 𝑣)
(8 ) 𝑡
𝑉 𝑡 = 𝑆 𝑡 (𝜌1 − 𝜌2 ) + 0
𝑆 𝑡 − 𝑠 𝐺 𝑢 𝑠 + 𝑥2 , 𝑣 𝑠 + 𝜌2 𝑑𝑠 ≡ 𝜙2 (𝑢, 𝑣)
𝑒
Ou pour toute fonction 𝑓 ∈ 𝐿1 ( 0, 2 ) ; s(t)f est la solution de
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 151
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
𝑤𝑡 − 𝑤𝑦𝑦 = 0 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑄𝑇
(9)
𝑤 𝑥, 0 = 𝑓 𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 0, 𝑒/2
On a alors
+∞
(𝑥 − 𝜁)
𝑆 𝑡 𝑓 ≡ 𝑆 𝑡 𝑓 𝑥 = (4𝜋𝑡)−1/2 exp
(− )𝑓 𝜁 𝑑𝜁
−∞ 4𝑡
𝑈 𝑡 = 𝜙1 𝑢, 𝑣 𝑉 𝑡 = 𝜙2 (𝑢, 𝑣)
Soit :
𝑒 𝑒
𝐸𝑇 = 𝑢, 𝑣 : 0, 𝑇 → 𝐿∞ 0, × 𝐿∞ 0, (𝑢, 𝑣) < +∞
2 2
On pose
𝑃𝑇 = 𝑢, 𝑣 ∈ 𝐸𝑇 , : 𝑢 ≥ 0 𝑒𝑡 𝑣 ≥ 0
Soit
𝐵𝑅 = 𝑢, 𝑣 ∈ 𝐸𝑇 ; (𝑢, 𝑣) <𝑅
On pose 𝜓 𝑢, 𝑣 = (𝜙1 𝑢, 𝑣 , 𝜙2 𝑢, 𝑣 )
On va montrer que T assez petit et pour R assez grand 𝝍 admet un point fixe dans la boule 𝑩𝑹 .
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 152
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
𝑡
𝜙1 𝑢1 , 𝑣1 − 𝜙1 𝑢2 , 𝑣2 = 𝑆 𝑡 − 𝑠 𝐹 𝑢1 𝑠 + 𝑥2 , 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 − 𝐹 𝑢2 𝑠 + 𝑥2 , 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 𝑑𝑠
0
𝑡
𝜙2 𝑢1 , 𝑣1 − 𝜙2 𝑢2 , 𝑣2 = 𝑆 𝑡 − 𝑠 𝐺 𝑢1 𝑠 + 𝑥2 , 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 − 𝐺 𝑢2 𝑠 + 𝑥2 , 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 𝑑𝑠
0
Puisque:
𝜌 𝑘𝑎
(9.a) F(u,v)=-ka(u-f(v)) et (9. 𝑏) 𝐺 𝑢, 𝑣 = 𝜀
(u-f(v))
𝑡
𝜙1 𝑢1 , 𝑣1 − 𝜙1 𝑢2 , 𝑣2 = 𝑆 𝑡 − 𝑠 −𝑘𝑎 𝑢1 𝑠 + 𝑥2 − 𝑓 𝑣1 + 𝜌2 + 𝑘𝑎(𝑢2 𝑠 + 𝑥2 − 𝑓 𝑣2 + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
0
𝑡
𝜌𝑘𝑎 𝜌𝑘𝑎
𝜙2 𝑢1 , 𝑣1 − 𝜙2 𝑢2 , 𝑣2 = 𝑆 𝑡−𝑠 (𝑢1 𝑠 + 𝑥2 – 𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 ) − (𝑢2 𝑠 + 𝑥2 – 𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
0 𝜀 𝜀
𝑡
𝜙1 𝑢1 , 𝑣1 − 𝜙1 𝑢2 , 𝑣2 = 𝑘𝑎 𝑆 𝑡−𝑠 (𝑢2 𝑠 − 𝑢1 𝑠 ) + (𝑓 𝑣1 (𝑠) + 𝜌2 − 𝑓 𝑣2 (𝑠) + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
0
10 𝑡
𝜌𝑘𝑎
𝜙2 𝑢1 , 𝑣1 − 𝜙2 𝑢2 , 𝑣2 = 𝑆 𝑡−𝑠 𝑢1 𝑠 − 𝑢2 𝑠 + (𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 – 𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
𝜀 0
𝑡
𝜌𝑘𝑎
𝐼1 = (−𝑘𝑎, ) 𝑆 𝑡−𝑠 𝑢1 𝑠 − 𝑢2 𝑠 + (𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 – 𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
𝜀 0
𝜌 𝜌
D’après les données on a 0 ≤ 𝜀 ≤ 1 et 𝜌 ≥ 1 alors 𝜀
≥ 1 d’où 𝜀
𝑘𝑎 ≥ 𝑘𝑎
𝜌𝑘𝑎 𝜌𝑘𝑎 𝑡
Donc 𝐼1 ≤ ( 𝜀
, 𝜀 ) 0𝑆 𝑡−𝑠 𝑢1 𝑠 − 𝑢2 𝑠 + (𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 – 𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
𝑡
𝜌𝑘𝑎
𝐼1 ≤ 2 Sup 𝑆 𝑡−𝑠 𝑢1 𝑠 − 𝑢2 𝑠 + (𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 – 𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 ) 𝑑𝑠
𝜀 0≤𝑡≤𝑇 0
𝜌𝑘𝑎
𝐼1 ≤ 2 Sup 𝑇 𝑢1 − 𝑢2 + 𝑇𝐶0 𝑣1 − 𝑣2
𝜀 0≤𝑡≤𝑇
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 153
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
D’où
𝜌𝑘𝑎
𝐼1 ≤ 2 𝑇 𝑀𝑎𝑥(1, 𝐶0 ) 𝑢1 , 𝑢2 − 𝑣1 , 𝑣2
𝜀
2 𝜌𝑘𝑎 1
𝑇 𝑀𝑎𝑥(1, 𝐶0 ) ≤
𝜀 4
Théorème de la moyenne :
𝑏
1
∃ 𝑐 ∈ 𝑎, 𝑏 𝑓 𝑐 = 𝑓 𝑡 𝑑𝑡
𝑏−𝑎 𝑎
On applique sur 𝜙1 𝑒𝑡 𝜙2 :
𝑡
1
∃ 𝑐𝑡 ∈ 0, 𝑡 𝑓 𝑐𝑡 = 𝑓 𝑠 𝑑𝑠
𝑡 0
𝜙1 𝑢 𝑡 , 𝑣 𝑡 = 𝑆 𝑡 𝑥1 − 𝑥2 − 𝑘𝑎 𝑡 𝑠 𝑡 − 𝑐𝑡 𝑢 𝑐𝑡 + 𝑥2 – 𝑓(𝑣 𝑐𝑡 + 𝜌2 )
13 𝑘𝑎 𝜌
𝜙2 (𝑢(𝑡), 𝑣(𝑡)) = 𝑆 𝑡 (𝜌1 − 𝜌2 ) + 𝑡𝑆 𝑡 − 𝑐𝑡 𝑢 𝑐𝑡 + 𝑥2 – 𝑓(𝑣 𝑐𝑡 + 𝜌2 )
𝜀
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 154
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
Alors on obtient :
𝑇𝜌𝑘𝑎
𝜓(𝑢, 𝑣) ≤ 𝑥1 − 𝑥2 + 𝑇𝑘𝑎 𝑢 + 𝑓(𝑣) + 𝜌1 − 𝜌2 + 𝑢 + 𝑓(𝑣)
𝜀
𝜌 𝜌
D’après les données on a 0 ≤ 𝜀 ≤ 1 et 𝜌 ≥ 1 alors 𝜀
≥ 1 d’où 𝜀
𝑘𝑎 ≥ 𝑘𝑎
𝑇𝜌𝑘𝑎
𝜓(𝑢, 𝑣) ≤ 𝑥1 − 𝑥2 + 𝜌1 − 𝜌2 + 2 𝑢 + 𝑓(𝑣)
𝜀
𝑇𝜌𝑘𝑎
𝜓(𝑢, 𝑣) ≤ 𝑥1 − 𝑥2 + 𝜌1 − 𝜌2 + 2 𝑢 + 𝑐0 𝑣 + 𝑐0 𝑓(0)
𝜀
𝑇𝜌𝑘𝑎 𝑇𝜌𝑘𝑎
𝜓(𝑢, 𝑣) ≤ 𝑥1 − 𝑥2 + 𝜌1 − 𝜌2 + 2 𝑀𝑎𝑥(1, 𝑐0 ) 𝑢 + 𝑣 + 2 𝑐0 𝑓(0)
𝜀 𝜀
𝑇𝜌𝑘𝑎 𝑅
𝑥1 − 𝑥2 + 𝜌1 − 𝜌2 + 2 𝑐0 𝑓(0) <
𝜀 2
Ainsi :
2 𝑇𝜌𝑘𝑎 1
𝑀𝑎𝑥(1, 𝑐0 ) ≤
𝜀 4
Donc
1 𝑅 1 𝑅
𝜓(𝑢, 𝑣) ≤ 𝑢 + 𝑣 + ≤ 𝑅+𝑅 +
4 2 4 2
On conclut que
𝝍(𝒖, 𝒗) ≤𝑹 (14)
Donc
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 155
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
𝜓(𝑢, 𝑣) ∈ 𝐵𝑅 ∩ 𝑃𝑇
𝑡
(𝑈1 − 𝑈2 ) 𝑡 = −𝑘𝑎 𝑆 𝑡 − 𝑠 ((𝑢1 − 𝑢2 ) 𝑠 − (𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 − 𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 ))𝑑𝑠
0
(17 ) 𝑡
𝜌𝑘𝑎
(𝑉1 − 𝑉2 ) 𝑡 = 𝑆 𝑡 − 𝑠 ((𝑢1 − 𝑢2 ) 𝑠 − (𝑓 𝑣1 𝑠 + 𝜌2 − 𝑓 𝑣2 𝑠 + 𝜌2 ))𝑑𝑠
𝜀 0
𝑈1 − 𝑈2 𝑡 ≤ 𝑘𝑎 𝐶 𝑢1 − 𝑢2 𝑡0 + 𝐶1 𝑣1 − 𝑣2 (𝑡0 ) 𝑡
𝜌𝑘𝑎
(18 ) 𝑉1 − 𝑉2 𝑡 ≤ 𝐶 𝑢1 − 𝑢2 𝑡0 + 𝐶1 𝑣1 − 𝑣2 (𝑡0 ) 𝑡
𝜀
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡0 ∈ 0, 𝑡
Soit
𝑇 ∗ = min(𝑇1∗ , 𝑇2∗ )
𝑒
𝑢, 𝑣 définit sur 0, × 0, +∞
2
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 156
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
𝑒
−𝛼 (𝑢1 − 𝑢2 )𝑦𝑦 + 𝑢1 − 𝑢2 𝑡 = −𝑘𝑎 (𝑢1 − 𝑢2 − (𝑓 𝑣1 − 𝑓 𝑣2 ) ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 0, × 0, +∞
2
𝜌𝑘𝑎 𝑒
−𝛾 (𝑣1 − 𝑣2 )𝑦𝑦 + 𝑣1 − 𝑣2 𝑡 = (𝑢1 − 𝑢2 − 𝑓 𝑣1 − 𝑓 𝑣2 ∀ 𝑦, 𝑡 ∈ 0, × 0, +∞
𝜀 2
𝛽
(19) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾 =
𝜀
(𝑣1 − 𝑣2 )𝑦 0, 𝑡 = 0 𝑢1 − 𝑢2 𝑦 0, 𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, +∞
𝑒 𝑒
(𝑣1 − 𝑣2 ) , 𝑡 = 0 𝑢1 − 𝑢2 ,𝑡 = 0 ∀𝑡 ∈ 0, +∞
2 2
(𝑣1 − 𝑣2 ) 𝑦, 0 = 0 𝑢1 − 𝑢2 𝑦, 0 = 0 ∀𝑦 ∈ 0, 𝑒/2
𝑢1 − 𝑢2 𝑡 ≤ 𝑘𝑎 𝐶 𝑢1 − 𝑢2 𝑡0 + 𝐶1 𝑣1 − 𝑣2 (𝑡0 ) (𝑡 − 𝑇 ∗ )
𝜌𝑘𝑎
(20) 𝑣1 − 𝑣2 𝑡 ≤ 𝐶 𝑢1 − 𝑢2 𝑡0 + 𝐶1 𝑣1 − 𝑣2 𝑡0 (𝑡 − 𝑇 ∗ )
𝜀
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡0 ∈ 𝑡 − 𝑇 ∗ , 𝑡
Avec A(t)= 𝑣1 − 𝑣2 𝑡 + 𝑢1 − 𝑢2 𝑡
2𝜌𝑘𝑎
𝐴(𝑡) ≤ 𝐶 𝐴 𝑡 (𝑡−𝑇 ∗ )𝑀𝑎𝑥(1, 𝐶1)
𝜀
Posons
2𝜌𝑘𝑎
𝐵= 𝐶 𝑀𝑎𝑥(1, 𝐶1)
𝜀
Par récurrence on a
𝐴 𝑡 ≤𝐵 𝐴 𝑡 𝑡−𝑇 ∗ ≤ 𝐵2 𝐴 𝑡 𝑡−𝑇 ∗ 2
≤ 𝐵𝑛 𝐴 𝑡 𝑡−𝑇 ∗ 𝑛
∀ 𝑛 ∈ 𝐼𝑁 ∗
Alors
𝐴 𝑡 ≤𝐵 𝐴 𝑡 𝑡−𝑇 ∗ ≤ 𝐵2 𝐴 𝑡 𝑡−𝑇 ∗ 2
≤ (𝐵 𝑡−𝑇 ∗ )𝑛 𝐴 𝑡 ∀ 𝑛 ∈ 𝐼𝑁 ∗
Alors A(t)=0
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 157
ANNEXE 1 : L’existence et l’unicité de la solution
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 158
ANNEXE 2 : Définitions
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 159
ANNEXE 2 : Définitions
Un espace de Hilbert est un espace de Banach (donc complet) dont la norme ∥·∥ découle
d'un produit scalaire ou hermitien <·,·> . C'est la généralisation en dimension quelconque
d'un espace euclidien ou hermitien.
2 2 2 2
𝑥+𝑦 + 𝑥−𝑦 =2 𝑥 + 𝑦
Qui signifie que la somme des carrés des côtés d'un parallélogramme est égale à la somme
des carrés des diagonales (règle du parallélogramme).
1 2 2
𝑥, 𝑦 = 𝑥+𝑦 − 𝑥−𝑦
4
𝑥, 𝑦 = 𝑥, 𝑦 1 + 𝑖 𝑥, 𝑖𝑦 1
où
1 2 2
𝑥, 𝑦 = 𝑥+𝑦 − 𝑥−𝑦
4
et i est l'unité imaginaire (le nombre complexe identifié au couple de réels (0,1)).
Dans un espace de Hilbert de dimension infinie, le concept habituel de base est remplacé par
celui de base de Hilbert qui permet, non plus de décrire un vecteur par ses coordonnées,
mais de l'approcher par une suite infinie de vecteurs ayant chacun des coordonnées finies.
On est donc au confluent de l'algèbre linéaire et de la topologie. C'est dans le cadre des
espaces de Hilbert qu'est développée la théorie de la formulation variationnelle, utilisée
dans de nombreux domaines de la physique.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 160
ANNEXE 2 : Définitions
𝑓: 𝑈 → 𝐼𝑅
qui sont mesurables, k fois dérivables au sens des distributions, et telles que les dérivées
1/𝑝
successives soient dans Lp(u).(𝑓 ∈ 𝐿𝑝 u 𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡à 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 u
𝑓 𝑝 dμ <∞
∂q v
𝐻 𝑚 Ω = v ∈ L2 Ω , ∀q ≤ m,
∂x1 … ∂xq
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 161
ANNEXE 3 : Nomenclature
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 162
ANNEXE 3 : Nomenclature
3
𝜌𝑒 est la masse volumique de l’eau vapeur ( kg m )
𝑓(𝜌𝑒 ) est l’humidité absolue du bois en équilibre thermodynamique avec l’eau vapeur de
masse volumique e
3
𝜌𝐵 est la masse volumique du bois anhydre ( kg m )
Cp
est la chaleur spécifique JKg K
1 1
.
est la conductivité thermique Wm K
1 1
.
T est La température en K .
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 163
ANNEXE 3 : Nomenclature
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 164
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 165
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Initialisation de la population
Do i=1, popsize
J=1, dimX
End do
Nichage
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 166
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Nichage : le but est de calculer le coefficient mx(k) pour utiliser dans la sélection de la population
X(j)=pop(k,j)
End do
dxy=0.0
Do i=k+1,popsize
Do j=1, dimx
Y(j)=pop(i,j)
q1=1/q
1 𝑋 𝑖 −𝑌(𝑖) 𝑞1
𝑑𝑖𝑚 𝑋
d=𝑑𝑖𝑚𝑋 𝑖=1 𝑋𝑚𝑎𝑥 𝑖 −𝑋𝑚𝑖𝑛 (𝑖)
si d<sigmaniche alors
sh=1-(d/sigmaniche)alphanich e si non
sh=0.0
dxy(k,i)=dxy(i,k)=sh
end do
end do
do i=1,popsize
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 167
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
La Sélection
Do k=1, popsize
fitnespop(k)=fitnesspop1(k)/mx(k) (1)
repérage du meilleur individu dans la population précédente pour une meilleuer fitness,
z=fitnespop1(1)
repérage du meilleur individu dans la population précédente pour une fitness minimum par rapport à la
nouvelle fitness voir (1),
z=fitnespop(1)
k=1
repérage du meilleur individu dans la population précédente pour une fitness maximum par rapport à
la nouvelle fitness voir (1),
z=fitnespop(1)
k=1
Calcul le coefficient a
fitnespop(k)=fitnespop(k)*dexp(scal*fitnespop(k))
𝑝𝑜𝑝𝑠𝑖𝑧𝑒
sumfitnes= 𝑘=1 𝑓𝑖𝑡𝑛𝑒𝑠𝑝𝑜𝑝(𝑘)
probpop(k)=fitnespop(k)/sumfitnes
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 168
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
La Sélection suite :
ni(k)=INT(probpop(k)) ; probpop(k)=probpop(k)-ni(k)
end do
nrs=0
do k=1, popsize
do i=1,ni(k)
nrs=nrs+1
indic(nrs)=k
end do
end do
newpop(k,i)= pop(indic(k),i)
enddo
newfitness=fitnespop1(indic(k))
enddo
sinon
𝑝𝑜𝑝𝑠𝑖𝑧𝑒
proba= 𝑘1 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑝𝑜𝑝(𝑘)/(𝑑𝑓𝑙𝑜𝑎𝑡 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑧𝑒 − 𝑛𝑟𝑠 )
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 169
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
La sélection suite :
Do k= nrs+1, popsize
j=j+1
i=1
nrs=nrs+1
indic(nrs)=i
enddo
newpop(k,i)= pop(indic(k),i)
enddo
newfitness(k)=fitnespop1(k)
enddo
z=newfitness(1)
do j=1, dimX
newpop(i,j)=pop(kbest,j)
newfitness(i)=fitnespop1(kbest)
do k=1, popsize
do i=1,dimx
pop(k,j)=newpop(k,i)
enddo
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 170
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Croisement
i=0
Si 2nbenf = i
Fin de croisement
On va faire un croisement aux parents 2 par2
S
On a choisi un croisement barycentrique :
Sinon
Do i=1,2nbenf-1, k1=indic(i)
Y1=alpha X1+(1-
alpha)X2
Y2=alpha X2+(1-
alpha)X1
On cherche un autre parent au hasard parmi ceux
n’ayant pas participé avec la formule : Do j=1, dimX
do j=1, dimx
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 171
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Mutation
i=0
indic(i)=k
endif
enddo
do k=1,popsize
mut=faux
do m=1,dimx
si non Y=Xmin(m)-pop(k,m)
t = dfloat(it)/dfloat(genemaxmut)
pmi(k)=pm
Stop
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 172
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Raffinement Local
nbnew = 0
Pose pour i=1,dimx
do k=1,popsize
temp=sol(i)
do i=1,dimx
tm=(xmin(i)+xmax(i))/2
si pop(k,i)<xmin(i)) ou
si temps >tm alors
(pop(k,i)> xmax(i)))
xmin(i)=(3*xmin(i)+max(i))/4
alors
sinon
pop(k,i) = xmin(i) + sigma * (xmax(i) - xmin(i))
xmax(i)=(xmin(i)+3*max(i))/4
newfx(k) = 1 enddo
do k=1,popsize
newfx(k) = 1
enddo
Chercher l’erreur minimale
Obtention des nouveaux individus
Obtenir la meilleure solution
autour de la solution
précédente
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 173
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Le fichier parameter.inc
integer popsize, dimx, genemax,genemaxmut
parameter(popsize=10,dimx=2,genemax=5000,genemaxmut=6500)
Dans ce fichier il y a 4 paramètres à régler :
popsize : La taille de la population de chaque génération.
dimx : La dimension de l’espace de recherche.
genemax : Le nombre maximum de générations avant l’arrêt du programme.
genemaxmut : C’est un paramètre qui règle la décroissance de la force de mutation.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 174
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Le fichier param.dat
¶m
affichecran=1,
savefich=2,
typeconv='solfx',
solx=1d-1,77
solfx=1D-5,
eps=1.D-40,
xmin=15d-2,50
xmax=3d-1,180
pc = .6D0,
typec='baryal',
alpha= 0.3D0,
nbmultip=2,
pm =.005D0,
tm=.95D0,
q=5,
typem='nonun2',
b=25.D0,
nbstag=20,
RafLoc='NOrafloc',
nbtot=50,
kb=.04D0,
types='rs',
elit=1,
niche=1,
sigmaniche=.95D0,
alphaniche=1.D0,
scaling = 'sigma',
scal = 1.,
scalingvar =
'xexp',
scalvar1 = 1.,
scalvar2 = 2.,
scalvarp = .5,
restartini=1,
restartfin=5000,
initpop=3,
&end
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 175
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 176
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Ce détail n’a pas beaucoup d’importance sauf dans le cas où on fait des tests de
performances ou dans le cas où on cherche à reproduire parfaitement un ancien calcul.
Initialisation de la population : La population initiale est générée aléatoirement dans le cas
général. Quand le paramètre initpop=m, avec 0<m·dimx, le programme va lire m individus
dans le fichier initx.dat qui vont remplacer m individus de la population aléatoire.
Dans ce cas vous devez introduire ces m individus dans le fichier initx.dat en y ajoutant une
coordonnée par ligne. Ceci peut être utile si on a introduit des individus qui semblent
proches de la solution. Mais attention à la convergence prématurée qui peut être provoquée
par un individu très bon (celui que vous ajoutez) par rapport aux autres.
Espace de recherche : l’espace de recherche est défini par les bornes
xmin=xmin1,…,xmindimx, et xmax=xmax1, … ,xmaxdimx, . Le programme ne prend en
compte aucun autre type de contraintes. Une fa¸con simple de les prendre en compte est de
pénaliser fortement une violation des contraintes dans la fonction coût f.
C’est loin d’être la meilleure façon de prendre en compte les contraintes mais, faute de
mieux, c’est une façon qui marche dans beaucoup de cas de contraintes simples.
Croisement : Les paramètres correspondant à l’opérateur de croisement sont pc, typec,
alpha, nbmultip et tm.
La probabilité d’appliquer un croisement à un parent est donnée par pc.
Quatre types de croisement sont possibles :
– typec='bary', : croisement barycentrique avec le paramètre alpha=α, définissant
les poids α et (1 - α).
– typec='baryal', : croisement barycentrique où le coefficient α est choisi aléatoirement
dans l’intervalle *0; 1].
– typec='multip', : croisement multi-points avec le nombre de points de coupure donné par
nbmultip=m, où m est un entier 0<m<dimx.
– typec='sbx', : croisement dit SBX avec le paramètre alpha=α définissant la forme
de la loi de probabilité utilisée. Prendre ® = 1 ou 2 par exemple.
Dans le cas où les deux parents sont très proches, la probabilité de leur mutation (voir partie
mutation ci-dessous) est augmentée et devient égale à tm. Le but est de muter les deux
enfants générés qui ressemblent beaucoup à leur parents.
Mutation : Les paramètres de cet opérateur sont pm, typem, b, nbstag et kb.
La probabilité d’appliquer une mutation à un individu est donnée par pm.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 177
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 178
ANNEXE 4 : Algorithme Génétique
Scaling : Les paramètres sont scaling, scal, scalingvar, scalvar1, scalvar2 et scalvarp. Les deux
premiers paramètres pour le premier scaling (5 possibilités) et 4 derniers pour un second
scaling variable (facultatif) en fonction du temps (5 possibilités). Le scaling qui donne les
meilleurs résultats est le σ-scaling que l’on peut choisir par scaling='sigma', . Les autres
scaling possibles sont exp (en ex), xexp (en xex), log (en log(1+x)) et puiss (en xscal). Ces
mêmes sacling sont adaptés pour le scaling variable.
Etude numérique de la dynamique des transferts couplés au sein d’un milieu poreux Page 179
BIBLIOGRAPHIE
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Résumé : Le mémoire constitue un développement de méthodes numériques de résolution
d’équations différentielles de bilans et d’optimisation de paramètres appliqué à des
problèmes de transferts simultanés de matière et / ou de chaleur au sein d’un milieu poreux
naturel, le bois. En dehors d’une présentation générale des méthodes numériques de
résolution d’équations différentielles, d’équations aux dérivées partielles et d’optimisation à
n paramètres, certaines de ces méthodes sont développées au niveau de deux procédés
physico-chimiques étudiés expérimentalement au sein du LERMAB. La première application
porte sur la dynamique du transfert isotherme de l’eau lors du séchage du bois dans son
domaine hygroscopique. Les modélisations envisagées permettent de montrer que pour
certaines essences de bois, les transferts diffusionnels de l’eau en phase gazeuse et en phase
adsorbée ne se font pas nécessairement dans des conditions où l’équilibre
thermodynamique entre les deux phases est assuré. La deuxième application porte sur la
modélisation de la pyrolyse douce d’avivés du bois chauffés par conduction entre deux
plaques dont les températures varient entre 150°C et 240°C. Les courbes donnant la
température au sein de l’avivé et la perte de masse sont bien représentées à l’aide des
modèles cinétiques et de transfert proposés. Toutefois cette application permet de mettre
en évidence les limites des méthodes d’optimisation en présence d’un nombre élevé de
paramètres à déterminer dont certains sont couplés.
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