Chapitre0 Cours
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Rappel probabilité
1 Notions de base :
▶ Expérience aléatoire ε : Une expérience aléatoire est une expérience dont on ne
peut pas prédire le résultat.
▶ Espace fondamental : ou Univers, est l’ensemble de tous les résultats possibles
d’une expérience aléatoire. On note Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
Les éléments de Ω sont souvent notés ω.
▶ Evènement : est une partie de l’ensemble des résultats possibles, c’est un sous en-
semble de l’univers Ω.
1
Définition 2 (Probabilité)
On appelle une probabilité sur Ω toute fonction P de Ω à valeurs dans [0, 1] vérifiant :
— P(Ω) = 1 .
— Pour toute suite (Ai )i≥1 d’évènements deux à deux disjoints, on a :
n
[ n
X
P( Ai ) = P(Ai ),
i=1 i=1
Exemple 1 : Un cas particulier d’une probabilité dite probabilité uniforme définie par :
P : A → [0, 1]
card(A)
A 7→ P (A) =
card(Ω)
Soit l’évènement A=”avoir au moins une pile” qui est présenté par :
En particulier on a :
card(A) 3
P(A) = =
card(Ω) 4
P(A ∩ B)
P(A/B) =
P(B)
2
Définition 4 (événements indépendants)
Exemple 2 : On tire une carte au hasard dans un jeu classique de 32 cartes. On considère
les évènements :
A : ”obtenir une figure (valet, dame ou roi)” et B : ”obtenir un carreau”.
On a alors : A ∩ B = ”obtenir un valet de carreau ou une dame de carreau ou un roi de
carreau”.
3 12 3 1
Donc P (A ∩ B) = . De même P (A) = = et P (B) = .
32 32 8 4
P (A ∩ B) = P (A)P (B)
Définition 5
P(A/B) = P(A)
Une variable aléatoire (v.a.) X est une fonction définie sur l’espace fondamental Ω,
qui associe une valeur numérique à chaque résultat de l’expérience aléatoire étudiée.
Ainsi, à chaque évènement élémentaire ω, on associe un nombre X(ω).
X : Ω → R
ω 7→ X(ω)
3
Lorsque X est une variable aléatoire
discrète, alors elle prend ses valeurs dans un
ensemble E discret de valeurs réelles.
∀i = 1 . . . n, P(X = xi )
Pn
On note que i=1 P(X = xi ) = 1.
Soit X une variable aléatoire discrète à valeurs dans X(Ω). On appelle fonction de
répartition de X la fonction de R dans [0, 1], telque :
F : R → [0, 1]
P
x 7→ P(X ≤ x) = xi ∈X(Ω)|xi ≤x P(X = xi )
Propriétés
• F est croissante • P(a < X ≤ b) = F (b) − F (a)
• lim F (x) = 1 et lim F (x) = 0 • P(X > a) = 1 − F (a)
x→+∞ x→−∞
Exemple 3 : On jette une pièces de monnaie deux fois et on considère la variable aléatoire
X représentant le nombre de piles obtenues.
D’une part, la loi de X est donnée par l’ensemble de ces valeurs possibles ainsi que leurs
probabilités :
X(Ω) = {0; 1; 2}
1 1 1
P(X = 0) = , P(X = 1) = , P(X = 2) =
4 2 4
4
D’autre part, la fonction de répartition de X est définie par :
0 si x ∈] − ∞, 0[
1 si
x ∈ [0, 1[
F (x) = 4
3
4
si x ∈ [1, 2[
1 si x ∈ [2, +∞[
Propriétés :
Propriétés :
5
3 Lois usuelles discrètes
Si la variable aléatoire X suit une loi binomiale : X ∼ B(n, p), cela veut dire que X
est égale au nombre de succès obtenus dans une série de n épreuves de Bernouilli
indépendantes de probabilité p.
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On note X ∼ P(λ) on a alors
e−λ λk
• P(X = k) = ∀k∈N
k!
• E[X] = λ
• V [X] = λ
3.4 Application
Une source veut émettre un message (ou un segment de données) vers une destination. Pour
ce faire, elle se connecte à un réseau de communication. Cependant, ce réseau est caractérisé
par une probabilité de perte de message q. (Respectivement p = (1 − q) la probabilité de
transmission du message).
Vue que la source désire obligatoirement que le message soit livré à la destination, elle
sera obligée de retransmettre le message autant de fois qu’il est perdu jusqu’à ce qu’une
transmission soit réussite. On suppose que les pertes du message sont indépendantes.
Soit X une variable aléatoire qui représente le nombre de transmissions nécessaires à la
réception du message.
Soient les évènements :
E : le message est perdu.
S : le message est transmis
Vu que le nombre de transmission peut parfois devenir important, on aimerait borner celui-
là et considérer qu’une transmission fiable ne réussit pas au-delà d’une limite l et que la
connexion à la destination sera perdue en dépassant l.
On aimerait dans ce cas, calculer le nombre de transmission nécessaire pour que la connexion
ne soit pas perdue.
On sait par ailleurs que :
1
L’espérance de X : E[X] =
p
La fonction de répartition de X : F (x) = P(X ≤ x) = 1 − (1 − p)k
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4. Exprimer la probabilité de perte de la connexion en fonction de p et l.
Selon des expériences ultérieures, le nombre de transmissions moyen nécessaire à la réception
du message est égal à 4 et la probabilité que la connexion soit perdue est égale à 0.1.
5. Déterminer le nombre de transmissions l à partir duquel la connexion serait perdue.