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La Femme en Islam

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La femme en Islam

Chaudhry Muhammad Zafrulla Khan


La femme en Islam
Version française de « Woman in Islam »
Par Muhammad Zafrulla Khan (1893-1985)
Première édition publiée au Royaume-Uni en 2013

French Translation of “Woman in Islam” by Muhammad Zafrulla Khan

© Islam International Publications Limited

Publiée par :
Islam International Publications Limited
Islamabad
Sheephatch Lane
Tilford
GU10 2AQ
Royaume-Uni

Imprimé par :
Raqeem Press
Islamabad
Sheephatch Lane
Tilford
GU10 2AQ - Royaume-Uni

Droits de reproduction réservés pour tous pays. Toutes copie, mise


en réserve, retransmission ou reproduction, même partielles, de cet
ouvrage, par quelque procédé que ce soit, photographie, microfilm,
bande magnétique, disque ou autre, sont interdites sans
autorisation expresse et écrite de l’éditeur.

ISBN 978-1-84880 463-0


Table des matières
Préface .................................................................................. i
Abréviations ......................................................................... ii
Système de translittération des mots arabes ........................ iii
La femme en Islam ............................................................... 1
Egalité spirituelle.................................................................. 3
Diversité des fonctions.......................................................... 6
Le mariage............................................................................ 7
Devoirs et obligations du mari et de la femme ....................... 9
Le divorce ........................................................................... 11
La polygamie ...................................................................... 16
La mère .............................................................................. 19
La position économique des femmes ................................... 20
Protection des hommes et des femmes ................................ 24
Traditions du Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) .................... 28
Préface
Dans bien des sociétés, la femme est toujours considérée
comme un citoyen de deuxième classe, privée de divers droits de
base dont jouit la population masculine. Profondément touchée
par cette discrimination, elles ont entrepris une lutte pour
obtenir un statut égal qui, malheureusement jusqu’à présent,
leur échappe dans les états occidentaux modernes. Tandis que
la pendule balance d’un extrême à l’autre, ouvrant la voie à la
débauche dans la société moderne, l’Occident a souvent
considéré les femmes musulmanes comme étant arriérées,
vivant dans un monde dominé par les hommes.
Or, contrairement à cette impression erronée, l’Islam fut la
première religion à formellement accorder aux femmes un statut
honorable, un statut qu’elles n’avaient jamais connu
auparavant. Le Saint Coran, l’écriture sacrée de l’Islam, contient
des centaines d’enseignements qui s’appliquent tant aux
hommes qu’aux femmes. Le fait que l’Islam préconise l’égalité au
niveau des valeurs morales et de la vie spirituelle et économique
des hommes et des femmes est incontestable. Les versets
spécifiques du Saint Coran qui s’adressent soit aux hommes soit
aux femmes, traitent de leurs différences physiques ou du rôle
que chacun doit jouer dans la protection de la fibre morale de la
société que l’Islam veut créer.
Ce court ouvrage, basé essentiellement sur les enseignements
coraniques originels, traite des droits dont bénéficient les
femmes musulmanes, de la diversité de leurs fonctions telles que
l’Islam les définit, des concepts du mariage, du divorce et de la
polygamie, et de comment les valeurs sociales et morales sont
préservées dans l’Islam. La traduction est de Thierry Ataa ul Haq
Kponou. Qu’Allah le récompense pour son dévouement.
Munir-ud-din Shams
Additionnal Wakilut Tasnif, Royaume-Uni

i
Abréviations
Les abréviations suivantes ont été utilisées. Les lecteurs
sont fortement encouragés à les lire dans leur intégralité.
(s.a.w.)
sal-lallahu ‘alaihi wa sallam, signifiant « que la

paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui », est écrit


après le nom du Saint Prophète Muhammad(s.a.w.).

(a.s.)
‘alaihis/‘alaihimus salam, qui signifie « que la paix

soit sur lui/eux », est écrit après le nom des Prophètes


autres que le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.).

(r.a.)
radi-Allahu ‘anhu/ ‘anha/ ‘anhum, qui signifie

« qu’Allah soit content de lui/d’elle/d’eux », est écrit


après les noms des Compagnons du Saint Prophète
Muhammadsaw ou du Messie Promis(a.s.).

(r.t.a.)
rahmatullahi ‘alaih, qui signifie « qu’Allah lui

accorde Sa miséricorde », est écrit après les noms des


musulmans pieux décédés qui ne sont pas des
Compagnons du Messie Promis(a.s.).

ii
Système de translittération des mots arabes
Nous avons eu recours à un système de translittération
suivant de près celui de la Royal Asiatic Society.

‫ء‬ ' attaque vocalique forte

 b

 t

 th se prononce comme le th anglais dans thing

 j se prononce comme le j anglais dans jump

 h spirante laryngale sourde, plus forte que le h

 kh se prononce comme le ch allemand dans achtung

 d

dh se prononce comme le th anglais dans that

r se rapproche du r espagnol

sh se prononce comme ch dans chapeau

 s s emphatique

 d d emphatique

 t t emphatique

iii
 z dh emphatique (pour dh, voir page précédente)

 ‘ laryngale spirante ne correspondant à aucun son


du français

 gh se rapproche du r parisien

 f

 q se prononce comme un k guttural du fond


de la gorge

 k

 l

 m

 n

 h h légèrement aspiré comme dans le mot hope


en anglais

 w se prononce comme le w anglais dans when

 y se prononce comme le y anglais dans yellow

a la voyelle courte a

a la voyelle longue a

i la voyelle courte i

i la voyelle longue i

u la voyelle courte ou

u la voyelle longue ou

iv
La femme en Islam
Dans le plan divin règlementant la relation entre hommes et
femmes, l’Islam a assigné une position de dignité et d’honneur à
la femme. Un règlement d’une telle bienfaisance est essentiel
pour la paix, le confort, le bonheur, la continuation de l’espèce et
le progrès. Le Saint Coran souligne que Dieu, dans Sa sagesse
parfaite, a créé toute les espèces par paires et ainsi hommes et
femmes ont-ils été créés de la même espèce; comme il est dit :
« Il vous créa d’un seul être ; ensuite de cet être Il fit sa
compagne… » (Le Saint Coran, chapitre 39, verset 7)
« Il a fait pour vous des couples d’entre vous-mêmes… » (Le
Saint Coran, chapitre 42, verset 12)
« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur, Qui vous a créés d’un
seul être et en a créé sa compagne, et Qui, de ces deux-là, a
produit de nombreux hommes et femmes… » (Le Saint Coran,
chapitre 4, verset 2)
« C’est Lui Qui vous a créés d’un seul être, et Qui en a tiré sa
compagne, afin qu’il pût trouver la tranquillité en elle. » (Le Saint
Coran, chapitre 7, verset 190)
« Et un de Ses Signes est ceci, qu’Il a créé des épouses pour
vous, de parmi vous-mêmes, afin qu’en elles vous puissiez
trouver de la tranquillité d’esprit, et il a mis entre vous amour et
tendresse. Assurément, il y a là des Signes pour un peuple qui
réfléchit. » (Le Saint Coran, chapitre 30, verset 22)
L’Islam enseigne que les facultés et les capacités accordées par
Dieu à l’homme sont une clémence divine et doivent être
employées avec bienfaisance :
« Et Allah vous a fait sortir du ventre de vos mères, alors que
vous ne saviez rien, et Il vous a donné des oreilles et des yeux et
un cœur, afin que vous les employiez avec reconnaissance. » (Le
Saint Coran, chapitre 16, verset 79)
Cela signifie qu’elles doivent être utilisées au moment approprié
et à l’occasion appropriée ; dans ce cas, elles n’en seront

1
qu’amplifiées et multipliées. Au cas contraire, les négliger ou les
utiliser à mauvais escient attirera la colère divine.
Certaines disciplines religieuses estiment par erreur que le
célibat est spirituellement plus exalté que la vie conjugale.
L’Islam désapprouve le célibat et le condamne.
Le Saint Coran dit :
« Et ils inventèrent le monachisme – Nous ne l’avions pas
prescrit pour eux – pour rechercher le plaisir d’Allah ; mais ils
ne l’observèrent pas comme il le fallait. » (Le Saint Coran,
chapitre 57, verset 28)
Le concept entier du monachisme tire son origine de la notion
que la femme est en somme une création inférieure et que
l’association avec elle provoquera la dégradation morale. Les
pères de l’Eglise ont mis la responsabilité de la chute de l’homme
sur la femme et l’ont représentée comme étant sans âme, voire
même comme un instrument du diable.
L’Islam dénonce cette attitude, et élève la femme à une position
d’égalité spirituelle avec l’homme, tenant à ce que l’homme et la
femme se complètent et soient un moyen d’épanouissement
mutuel. Par exemple il est dit :
« Elles sont pour vous un genre de vêtement et vous êtes pour
elles un genre de vêtement. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset
188)

2
Egalité spirituelle
L’égalité spirituelle de la femme et de l’homme est à plusieurs
reprises soulignée dans le Saint Coran. Par exemple il est dit :
« Assurément, les hommes qui se soumettent à Allah et les
femmes qui se soumettent à Lui, et les hommes croyants et les
femmes croyantes, et les hommes obéissants et les femmes
obéissantes, et les hommes véridiques et les femmes véridiques,
et les hommes endurants dans leur foi et les femmes
endurantes, et les hommes qui sont humbles et les femmes qui
sont humbles, et les hommes qui font l’aumône et les femmes
qui font l’aumône, et les hommes qui jeûnent et les femmes qui
jeûnent, et les hommes qui préservent leur chasteté et les
femmes qui préservent leur chasteté, et les hommes qui se
souviennent beaucoup d’Allah et les femmes qui se souviennent
beaucoup de Lui, Allah a préparé pour eux tous la clémence et
une grande récompense. » (Le Saint Coran, chapitre 33, verset
36)
« Allah Se tourne avec miséricorde vers les croyants et les
croyantes ; et Allah est Très-Pardonnant, Miséricordieux. » (Le
Saint Coran, chapitre 33, verset 74)
Il est accordé aux hommes et aux femmes une protection égale.
Par exemple :
« Et ceux qui calomnient les croyants et les croyantes, pour ce
qu’ils n’ont pas mérité, porteront la culpabilité d’une calomnie et
d’un péché manifeste. » (Le Saint Coran, chapitre 33, verset 59)
« Ceux qui persécutent les croyants et les croyantes, et ensuite
ne s’en repentent pas, il y a sûrement pour eux le châtiment de
l’Enfer, et pour eux est le châtiment de la brûlure. » (Le Saint
Coran, chapitre 85, verset 11)
Concernant la situation des évènements de Hudaybiyyah, il est
dit :
« Et s’il n’y avait pas eu des croyants et des croyantes que vous
ne connaissiez pas, et que vous auriez pu fouler au pied, de
3
sorte qu’à cause d’eux, un mal aurait pu survenir à votre insu, Il
vous aurait permis de vous battre ; mais Il ne l’a pas fait, afin
qu’Il pût admettre dans Sa miséricorde qui Il veut. S’ils avaient
été séparés des mécréants, Nous aurions assurément châtié,
d’un châtiment rigoureux, ceux d’entre eux qui refusaient de
croire. » (Le Saint Coran, chapitre 48, verset 26)
Les femmes, étant plus vulnérables que les hommes, se voient
accorder une protection spéciale :
« En vérité ceux qui calomnient les femmes chastes, sans
méfiance, et croyantes, sont maudits dans ce monde et dans
l’Au-delà. Et pour eux il y aura un terrible châtiment, le jour où
leur langue et leurs mains et leurs pieds porteront témoignage
contre eux sur ce qu’ils faisaient. » (Le Saint Coran, chapitre 24,
versets 24 à 25)
Les hommes et les femmes seront pareillement récompensés
dans l’Au-delà :
« Mais celui, homme ou femme, qui fait de bonnes œuvres et
qui est croyant, entrera au Paradis et ne sera pas lésé, même
pas de la valeur du petit creux d’un noyau de datte. » (Le Saint
Coran, chapitre 4, verset 125)
« Quiconque agit avec droiture, homme ou femme, et qui est
croyant, Nous lui accorderons assurément une vie pure ; et
Nous accorderons assurément leur récompense à ceux-là
conformément à la meilleure des œuvres. » (Le Saint Coran,
chapitre 16, verset 98)
« Quiconque fait le mal ne sera payé qu’avec l’équivalent ; mais
quiconque fait le bien, qu’il soit homme ou femme, et est
croyant, est de ceux qui entreront au Jardin ; ils y recevront une
provision sans limite. » (Le Saint Coran, chapitre 40, verset 41)
« Et les croyants, hommes et femmes, sont amis les uns des
autres. Ils enjoignent le bien et interdisent le mal, et observent la
Prière, et paient la Zakat, et obéissent à Allah et son
Messager(s.a.w.). C’est à ceux là qu’Allah fera miséricorde.

4
Assurément, Allah est Puissant et Sage. » (Le Saint Coran,
chapitre 9, verset 71)
« Aux croyants, hommes et femmes, Allah a promis des Jardins
sous lesquels coulent des rivières, où ils demeureront, et des
habitations ravissantes dans des Jardins d’Eternité. Et le plaisir
d’Allah est le plus grand de tous. C’est là le triomphe suprême.»
(Le Saint Coran, chapitre 9, verset 72)
« …afin qu’Il puisse admettre les croyants et les croyantes dans
les Jardins sous lesquels coulent des rivières, où ils
demeureront éternellement, et afin d’effacer leurs méfaits ; et
aux yeux d’Allah, voilà le triomphe suprême. » (Le Saint Coran,
chapitre 48, verset 6)
« Leur Seigneur répondit donc à leurs prières, disant : « Je ne
permettrai pas que le travail d’aucun d’entre vous, homme ou
femme, soit vain. Vous êtes les uns des autres. » (Le Saint
Coran, chapitre 3, verset 196)
« Ô Mes serviteurs, il n’y aura aucune crainte pour vous ce
jour-là, et vous ne serez pas non plus affligés ; vous qui aviez
cru à Nos Signes et qui vous étiez soumis, entrez dans le Jardin,
vous et vos épouses, honorés et heureux. » (Le Saint Coran,
chapitre 43, versets 69 à 71)
« En vérité, ce jour là, les habitants du Paradis seront heureux
dans leurs occupations. Eux et leurs épouses seront sous des
ombrages agréables, allongés sur des divans élevés. Ils y auront
des fruits, et ils auront tout ce qu’ils demanderont. » (Le Saint
Coran, chapitre 3, versets 56 à 58)
« Et pense au jour où tu verras les croyants et les croyantes,
leur lumière jaillissant devant eux et à leur droite, et il leur sera
dit : « Bonne nouvelle pour vous aujourd’hui : des jardins sous
lesquels coulent des rivières, et dans lesquels vous demeurerez
éternellement. C’est là le triomphe suprême. » » (Le Saint Coran,
chapitre 57, verset 13)
Le Saint Prophète(s.a.w.) s’empressait de rechercher le pardon
pour les femmes croyantes aussi bien que pour les hommes
croyants :
5
« Sache donc, qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, et demande pardon
pour les pêchés qu’ils ont commis à ton égard, et pour les
croyants et les croyantes. Et Allah connaît vos allées et venues et
votre lieu de repos » (Le Saint Coran, chapitre 47, verset 20)

Diversité des fonctions


Le plan Divin fournit la preuve de la sagesse divine dans tous
ses aspects. Hommes et femmes sont une spirituellement
proches l’un de l’autre et sont également les bénéficiaires des
faveurs et de la générosité de Dieu, mais leur fonctions ne sont
pas identiques. Compte tenu de cette diversité, il y a une
diversité correspondant à leurs facultés et capacités respectives.
Ceci est indiqué dans le Coran comme suit:
« Notre Seigneur est Celui Qui a donné à chaque chose sa forme
convenable, et l’a guidée ensuite à sa fonction convenable. » (Le
Saint Coran, chapitre 20, verset 51)
« C’est la nature faite par Allah ; la nature selon laquelle Il a
façonné les hommes. Il ne peut y avoir de changement dans la
création d’Allah. » (Le Saint Coran, chapitre 30, verset 31)
Vaines et ruineuses sont toutes les tentatives de changer un
homme en femme et une femme en homme. Chacun a sa
fonction appropriée, dont l’acquittement constitue la dignité, le
plaisir, l’accomplissement et la beauté de la vie.
Une constatation de la diversité au niveau des facultés des
hommes et des femmes révèle la diversité des fonctions telles
qu’elles sont conçues par la nature. Par exemple une femme est
conçue pour porter un enfant, alors qu’un homme en est
incapable. D’autre part, l’homme est conçu pour commander sur
le terrain ; l’on pourrait soutenir que mettre une femme au
commandement militaire sur un champ de bataille serait une
invitation au désastre. Ce n’est pas une question de supériorité
ou d’infériorité, il s’agit de capacités naturelles et de leur bon
fonctionnement.

6
Le bon déroulement de la grossesse impose certains handicaps
sur la femme, dont l’homme est dispensé ; mais l’honneur
glorieux de la couronne de la maternité est réservé à la femme :
l’homme ne peut pas y aspirer. L’éducation des enfants durant
leurs premières années est principalement la responsabilité de la
mère ; le rôle du père à ce stade est complémentaire à celui de la
mère. A ce stade l’enfant se dirige instinctivement vers la mère
plutôt que vers le père pour la nourriture, le confort ou la
sécurité. Quand un enfant est réprimandé ou sanctionné par la
mère, il ne ressent aucune rancune envers elle, alors qu’il
ressent fortement toute punition par le père. Le lien que forge la
nature entre la mère et l’enfant se caractérise par une sensibilité
beaucoup plus grande que celle qui se développe entre le père et
l’enfant.
La femme est vulnérable et a besoin de la force de l’homme
comme soutien et protection. Une femme peut être contrainte
contre son gré ; un homme ne peut pas être forcé contre son
inclination.
En tant que femme et mère, la sphère primaire et normale des
activités de la femme est la maison ; en tant que soutien de la
famille, l’homme a une sphère d’activités et d’opérations située à
l’extérieur. Un système social basé sur la sagesse et la
bienfaisance encourage et contribue à maintenir un accord et un
équilibre entre les deux sexes. Voilà ce que l’Islam propose.

Le mariage
Le but ultime du mariage en Islam est de gagner le plaisir
d’Allah par la chasteté, l’épanouissement, le contentement et la
préservation de l’espèce. Par exemple, parmi les caractéristiques
des vrais croyants, la protection de la chasteté dans le mariage
est soulignée par un strict et humble respect de la prière, la fuite
de tout ce qui est vain, le paiement de la Zakat et la diligence au
niveau des accords et convenances:

7
« Ce sont les héritiers, qui hériteront du Paradis. Ils y
demeureront éternellement. » (Le Saint Coran, chapitre 23,
versets 11 à 12)
Alors la marche à suivre est celle-ci :
« Et mariez les veuves parmi vous, et ceux de vos esclaves,
hommes et femmes, qui sont bons pour le mariage. S’ils sont
pauvres, Allah leur accordera des moyens de Sa munificence. »
(Le Saint Coran, chapitre 24, versets 33 à 34)
Le Saint Prophète a dit :
« La vie conjugale est notre pratique ; celui qui se détourne de
notre pratique n’est pas d’entre nous. »
Malheureusement, l’Occident ne considère plus la chasteté
comme une vertu : en effet, elle est devenue sujette à la
réprobation. Le concubinage de façon expérimentale et la
promiscuité sont devenus la norme. La perversion de la
sensualité, à l’intérieur et hors du mariage, est considérée
comme l’objet réel du sexe. La femme a été dégradée au point de
devenir un simple instrument sexuel.
Selon l’Islam, la relation entre mari et femme devrait être
caractérisée par la grâce. Le Coran précise :
« Et vivez avec elles avec bienveillance ; et si elles vous
déplaisent, il se peut que ce qui vous déplaît soit une chose dans
laquelle Allah a mis beaucoup de bien. » (Le Saint Coran,
chapitre 4, verset 20)
Le caractère de la relation conjugale peut être jugé par les
conseils du Saint Prophète(s.a.w.) :
« Lorsque vous vous retrouvez ensemble, suppliez : « Ô Allah,
protège-nous contre Satan, et garde Satan loin de la postérité
que Tu pourrais nous accorder. » »
Comme mentionné précédemment, le Saint Coran présente le
mari et la femme comme un vêtement l’un pour l’autre (Le Saint
Coran, chapitre 2, verset 188), autrement dit un moyen de
sécurité, de dignité et d’ornement.
8
L’ensemble du sujet de la relation conjugale est traité en Islam
au niveau le plus élevé de la conscience morale et spirituelle,
ceci exclut toute idée de simple plaisir charnel. Ceci est bien
illustré par l’ensemble d’orientations et d’exhortations suivant :
« Et ils te questionnent au sujet de la menstruation. Dis-leur :
« C’est un malaise ; par conséquent, évitez les femmes pendant
la menstruation, et ne les approchez pas avant qu’elles ne soient
propres. Mais lorsqu’elles se seront purifiées, approchez-les
comme Allah vous l’a commandé. Allah aime ceux qui se
tournent vers Lui et ceux qui se gardent purs. Vos femmes sont
pour vous un champ labouré ; approchez-vous donc de votre
champ au moment que, et de la manière dont, vous le voulez et
envoyez devant vous du bien pour vous-mêmes ; et craignez
Allah et sachez bien qu’un jour vous serez en Sa présence ; et
portez la bonne nouvelle à ceux qui obéissent. » (Le Saint Coran,
chapitre 2, versets 223 à 224)
Toute attitude qui est susceptible d’affecter négativement la
capacité et les chances de maternité de la femme est ainsi
désapprouvée. La pureté et la promotion de piété (Taqwa)
doivent toujours être gardées à l’esprit. Une des prières des
personnes justes, enseignées par le Saint Coran, est :
« Notre Seigneur, accorde-nous de nos femmes et de nos
enfants la joie de nos yeux, et fais de nous ceux qui craignent
Allah le plus. » (Le Saint Coran, chapitre 25, verset 75)

Devoirs et obligations du mari et de la femme


Dans le système islamique, le mariage est une alliance de
nature civile impliquant tout un ensemble d’obligations
mutuelles. Pour sa validité elle exige l’annonce publique du libre
consentement des parties, le consentement du tuteur de la
mariée, dont le devoir est de garantir et de sauvegarder les droits
de la mariée, et un règlement par le mari sur la femme
proportionnel à ses moyens que l’on appelle la dot ; et ceci ne

9
doit pas être confondue avec la dot qui peut être conférée à la
mariée par ses parents ou son tuteur.
Les interdictions relatives au mariage sont clairement exposées
et les explications se poursuivent ainsi :
« Et il vous est permis toutes les autres femmes que vous
chercherez au moyen de vos biens, les épousant convenablement
et ne commettant pas de fornication. Et en retour des avantages
provenant d’elles, remettez-leur leurs dots comme convenu et il
n’y aura pas de péché une fois la question de la dot réglée,
concernant ce que vous pourrez consentir l’un à l’autre.
Assurément, Allah est Omniscient, Sage. » (Le Saint Coran,
chapitre 4, verset 25)
Les maris et les épouses ont des obligations réciproques l’un
envers l’autre, mais comme l’homme est le soutien de famille et a
la responsabilité de pourvoir aux besoins de l’épouse et de la
famille, en cas de différend au niveau de la gestion du ménage,
le mari a le dernier mot, de peur que les choses n’échappent à
tout contrôle et que la famille ait à faire face à la ruine :
« Et elles ont, en toute équité, des droits semblables à ceux des
hommes. Cependant, les hommes ont un degré de prééminence
sur elles ; Allah est Puissant, Sage. » (Le Saint Coran, chapitre 2,
verset 229)
Concernant la faiblesse physique et la délicatesse des femmes
ainsi que leur vulnérabilité, les hommes sont nommés gardiens
sur les femmes :
« Les hommes sont les gardiens des femmes, parce qu’Allah a
fait que les uns surpassent les autres, et parce qu’ils dépensent
de leurs biens. Ainsi les femmes vertueuses sont celles qui sont
obéissantes et gardent les secrets qu’elles partagent avec leurs
maris avec la protection d’Allah. » (Le Saint Coran, chapitre 4,
verset 35)
Si la femme est constamment récalcitrante au point que la paix
et l’harmonie du ménage sont mises en péril, l’homme doit

10
l’admonester lui-même. Si cela reste vain, il peut
temporairement se retirer du lit matrimonial. En dernier ressort,
il peut avoir recours à un léger châtiment. (Le Saint Coran,
chapitre 4, verset 35)
« Et si une femme craint de mauvais traitements ou de
l’indifférence de la part de son mari, ce ne sera pas un péché de
leur part qu’ils soient réconciliés l’un avec l’autre ; et la
réconciliation est ce qu’il y a de meilleur. Et les gens sont portés
vers l’avidité. Et si vous faites le bien et si vous êtes justes,
sûrement Allah est au courant de ce que vous faites. » (Le Saint
Coran, chapitre 4, verset 129)
Si la réconciliation par consultation mutuelle s’avère difficile,
les partis concernés ont recours à des conseillers, comme il est
précisé ici :
« Et si vous craignez une rupture entre eux, alors désignez un
arbitre dans sa famille à lui, et un arbitre dans sa famille à elle.
S’ils désirent une réconciliation, Allah réalisera la réconciliation
entre eux. Assurément, Allah est Omniscient et Conscient de
Tout. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 36)

Le divorce
Si tous les efforts pour la réconciliation restent vains, seule la
dissolution du mariage peut apporter une voie de soulagement.
Il devrait, cependant, être noté que l’Islam ne favorise pas le
divorce. Le Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « De ce qui est permis, la
chose la plus désagréable, aux yeux d’Allah, est le divorce. »
Le divorce peut être demandé par le mari ou la femme ; dans ce
dernier cas l’affaire doit être traitée judiciairement, afin que les
droits de la femme soient totalement protégés.
Si les différences augmentent et, la réconciliation étant un
échec, le mari fait vœux d’abstinence, la situation doit être
résolue dans les quatre mois :

11
« Pour ceux qui font vœu d’abstinence envers leurs femmes, la
période maximum d’attente est de quatre mois ; alors s’ils
reviennent sur leur vœu, assurément Allah est Pardonnant,
Miséricordieux. Et s’ils décident de divorcer, alors sûrement,
Allah est Celui Qui entend tout, Omniscient. » (Le Saint Coran,
chapitre 2, versets 227 à 228)
Il y a un ensemble de règles concernant le divorce. Elles sont
conçues pour s’assurer, inter alia, que le divorce ne soit pas
abordé de façon irréfléchie, ou dans un élan de passion ou de
rancœur. Cela doit être un acte délibéré et décidé après une
sérieuse considération des conséquences aussi bien pour les
deux partis que pour les enfants, s’il y en a, issus du mariage.
Avec cette finalité en vue, la procédure est quelque peu ralentie,
pour que les partis puissent avoir des opportunités de réflexion
calme et de réconciliation, avant que le divorce soit irrévocable :
« Un tel divorce peut être prononcé deux fois ; alors, gardez-les
convenablement ou bien renvoyez-les avec bonté. Et il ne vous
est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur
avez donné (à vos femmes), à moins que tous deux ne craignent
de ne pouvoir respecter les limites prescrites par Allah. Mais si
vous craignez qu’ils ne puissent respecter les limites prescrites
pas Allah, alors il n’y aura pas de péché pour l’un ou pour
l’autre dans ce qu’elle donnera pour racheter sa liberté. Voilà
donc les limites prescrites par Allah, ne les transgressez pas ; et
quiconque transgressera les limites prescrites par Allah, sera du
nombre des transgresseurs. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset
230)
Un contrôle supplémentaire sur le divorce hâtif est :
« Et s’il divorce d’avec elle une troisième fois, il ne pourra plus
la reprendre avant qu’elle n’ait pris un autre mari ; et si celui-ci
divorce d’avec elle, ce ne sera pas un péché qu’ils reviennent l’un
à l’autre, à condition qu’ils soient sûrs de pouvoir observer les
limites prescrites par Allah. Et voilà donc les limites prescrites

12
par Allah, Qui les rend claires aux gens qui ont la
connaissance. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 231)
« Et quand vous divorcez de vos femmes et qu’elles
approcheront de la fin de la période prescrite, gardez-les
convenablement ou renvoyez-les convenablement ; mais ne les
retenez pas injustement afin de pouvoir pécher. Quiconque agit
ainsi nuit assurément à sa propre âme. Et ne vous moquez pas
des commandements d’Allah et souvenez-vous des grâces d’Allah
envers vous et souvenez-vous qu’Il a envoyé le Livre et la
Sagesse par lesquels Il vous avertit. Craignez Allah et sachez
qu’Allah est Omniscient. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset
232)
« Et quand vous divorcez des femmes et qu’elles atteignent la
fin de la période prescrite, ne les empêchez pas d’épouser leurs
maris, s’ils s’accordent entre eux d’une manière convenable.
C’est là un avertissement à celui d’entre vous qui croit en Allah
et au Jour Dernier. C’est là une chose plus bénie pour vous et
plus pure ; et Allah sait et vous ne savez pas. » (Le Saint Coran,
chapitre 2, verset 233)
« Les femmes divorcées attendront quant à elles trois cycles ; et
il ne leur est pas permis de cacher ce qu’Allah a créé dans leur
sein, si elles croient en Allah et au Jour Dernier ; et pendant
cette période, leur mari a encore plus le droit de les reprendre
s’ils désirent se réconcilier. Et, elles ont, en toute équité, des
droits semblables à ceux des hommes. Cependant, les hommes
ont un degré de prééminence sur elles ; Allah est Puissant,
Sage. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 229)
Si le mari et la femme se concertent après que soit prononcé un
divorce révocable, le divorce sera purement et simplement
annulé.
« Et pour ceux d’entre vous qui meurent en laissant leurs
femmes derrière eux, ces femmes devront attendre, en ce qui les
concerne, quatre mois et dix jours. Et lorsqu’elles auront atteint
la fin de la période prescrite, aucun péché ne retombera sur

13
vous dans tout ce qu’elles feront leur concernant, conformément
à ce qui est juste. Et Allah est au courant de ce que vous faites. »
(Le Saint Coran, chapitre 2, verset 235)
« Et aucun blâme ne vous sera imputé si vous faites une
allusion de demande en mariage à ces femmes, ou bien si vous
gardez le désir caché dans votre esprit. Allah sait bien que vous
penserez à elles à ce sujet. Mais ne vous engagez pas à elles en
cachette, à moins que vous ne leur parliez honorablement. Et ne
décidez pas de vous lier par le mariage avant que la période
prescrite ne soit terminée. Et sachez bien qu’Allah sait ce que
vous avez à l’esprit ; alors prenez garde. Et sachez qu’Allah est
Pardonnant, Indulgent. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 236)
« Ceux d’entre vous qui meurent en laissant derrière eux des
femmes devront leur léguer de quoi pourvoir à leurs besoins
pendant une année entière, sans qu’elles soient expulsées. Mais
si elles partent d’elles-mêmes, il ne pèsera aucun blâme sur
vous pour ce qu’elles feront de convenable en ce qui les
concerne. Et Allah est Tout-Puissant, Sage. » (Le Saint Coran,
chapitre 2, verset 241)
« Et pour les femmes divorcées aussi il doit y avoir de quoi
pourvoir à leurs besoins conformément à ce qui est raisonnable ;
c’est une obligation pour ceux qui craignent Allah. » (Le Saint
Coran, chapitre 2, verset 242)
« Vous n’aurez pas commis de péché si vous divorcez de vos
femmes avant d’avoir touché à elles ou avant d’avoir fixé la dot.
Mais pourvoyez à leurs besoins, le riche selon ses moyens et le
pauvre selon les siens, d’une manière convenable. Ceci est une
obligation pour les vertueux. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset
237)
« Et si vous divorcez de vos femmes avant de les avoir touchées,
mais après avoir fixé leur dot, elles obtiendront de vous la moitié
de ce que vous aviez fixé, à moins qu’elles ne s’en désistent ou
que ne s’en désiste celui qui détient les liens du mariage. Et si
vous vous acquittez de toute la somme, cela est encore plus
juste. Et n’oubliez pas d’être bons les uns envers les autres.
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Assurément, Allah voit ce que vous faites. » (Le Saint Coran,
chapitre 2, verset 238)
« Et les mères doivent allaiter leurs enfants pendant deux
années entières ; voilà la règle pour ceux qui désirent compléter
le temps d’allaitement. Et l’homme à qui l’enfant appartient est
responsable de nourrir et de vêtir les mères selon l’usage.
Personne n’est chargé au-delà de ses possibilités. La mère ne
doit pas faire souffrir le père à cause de son enfant ; et celui à
qui appartient l’enfant ne doit pas faire souffrir la mère à cause
de son enfant ; et les mêmes conditions incomberont à l’héritier.
Si tous deux décident de sevrer l’enfant par consentement et
consultation mutuels, aucun blâme ne vous sera imputé. Et si
vous désirez engager une nourrice pour vos enfants, aucun
blâme ne vous sera imputé, pourvu que vous payiez
honnêtement ce que vous avez promis de payer. Craignez Allah
et sachez bien qu’Allah voit ce que vous faites. » (Le Saint Coran,
chapitre 2, verset 234)
Tout ceci est résumé dans ce qui suit :
« Ô Prophète ! Lorsque vous divorcez d’avec les femmes,
divorcez d’avec elles pour la période prescrite, et tenez compte de
la période ; et craignez Allah votre Seigneur. Ne les chassez pas
de leurs habitations, et elles ne doivent pas en partir d’elles-
mêmes non plus, à moins qu’elles ne commettent une indécence
manifeste. Et ce sont là les limites fixées par Allah ; et
quiconque transgresse les limites d’Allah, nuit assurément à sa
propre âme. Qui sait, il se peut que par la suite Allah fasse
arriver quelque chose de nouveau. » (Le Saint Coran, chapitre
65, verset 2)
« Puis, lorsqu’elles approchent du terme de la période prescrite,
gardez-les d’une manière bienveillante, ou séparez vous d’elles
d’une manière bienveillante, et appelez à témoin deux personnes
justes d’entre vous ; et présentez de vrais témoignages pour
l’amour d’Allah. Ceci est une exhortation par laquelle est guidé

15
celui qui croit en Allah et au Jour Dernier. » (Le Saint Coran,
chapitre 65, verset 3)
« Et si vous êtes dans le doute au sujet de celles de vos femmes
qui ne prévoient plus leurs règles, alors sachez que la période
prescrite pour elles est de trois mois, et la même chose pour
celles qui n’ont pas encore eu leurs règles. Et quant à celles qui
sont enceintes, leur période sera jusqu’à ce qu’elles soient
délivrées de leur fardeau. Et quiconque craint Allah, Il lui
trouvera une issue. » (Le Saint Coran, chapitre 65, verset 5)
« Logez les pendant la période prescrite dans les maisons où
vous demeurez, le mieux possible selon vos moyens ; et ne les
tourmentez pas pour leur créer des difficultés et ainsi les forcer à
partir. Et si elles sont enceintes, dépensez pour elles jusqu’à ce
qu’elles soient délivrées de leur fardeau. Et si elles allaitent
l’enfant pour vous, donnez-leur leur récompense, et délibérez
ensemble d’une façon appropriée ; mais si vous rencontrez des
difficultés entre vous, alors une autre femme allaitera l’enfant
pour le père. Que celui qui a une abondance de biens dépense
de son abondance. Et que celui dont les ressources sont
restreintes, dépense ce qu’Allah lui a donné. Allah ne charge
aucune âme au-delà de ce qu’Il lui a donné. Allah apportera
bientôt l’aisance après les difficultés. » (Le Saint Coran, chapitre
65, versets 7 et 8)

La polygamie
La pluralité de femmes n’est spécifiquement interdite par le
commandement divin dans aucune religion, excepté dans le cas
de l’Islam, où le nombre de femmes est restreint. L’Islam permet
la pluralité des femmes mais restreint leur nombre à quatre ; et
la permission est conditionnée par un traitement équitable pour
les femmes :
« Et si vous craignez de ne pouvoir agir équitablement, alors
n’en épousez qu’une. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 4)

16
Le traitement équitable des femmes, quand il y en a plusieurs,
signifie qu’il faut instaurer une égalité entre elles en matière
d’entretien, de disposition et de complicité, ce qui veut dire que,
grâce au respect de ces points, on est susceptible d’avoir une
répartition équitable. L’égalité n’est pas prescrite dans le respect
de telles questions sur lesquelles une personne n’a aucun
contrôle, par exemple, le degré d’attachement émotionnel et
l’inclination. Ceci est exclu par le principe général suivant :
« Allah ne charge aucune âme au-delà de ses capacités. » (Le
Saint Coran, chapitre 2, verset 287)
Mais il y a aussi une exposition spécifique :
« Et vous n’arriverez pas à garder un équilibre parfait entre
épouses, malgré vos meilleures intentions. Aussi, ne penchez
pas entièrement vers l’une, afin que l’autre ne soit pas laissée en
suspens, négligée et délaissée. Et si vous vous amendez, et
agissez avec droiture, assurément Allah est Très-Pardonnant,
Miséricordieux. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 130)
Certains auteurs musulmans modernes, dans leur anxiété et
leur désir d’attirer la faveur des pays occidentaux, ont cherché à
soutenir que la polygamie a été permise à la condition d’un
traitement égal de femmes (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 4)
et l’égalité a été déclarée impossible d’accomplissement (Le Saint
Coran, chapitre 4, verset 130), il s’ensuit que la permission a été
en réalité révoquée. Cette exégèse est entièrement erronée ; elle
est tout à fait intenable. Le texte du verset 130 du chapitre 4 lui-
même envisage clairement la continuité d’un système de
pluralité de femmes. De plus, le verset 130 du chapitre 4 n’a pas
été interprété par le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) ou ses
compagnons comme la révocation de l’autorisation accordée par
le verset 4 du chapitre 4 ; une telle interprétation n’a été jamais
recommandée non plus par des juristes musulmans durant
l’histoire de l’Islam.
La vérité est que la polygamie telle qu’elle est définie et
délimitée par l’Islam est un dispositif conçu par la sagesse la
17
plus haute pour la stimulation de hautes valeurs morales et la
sauvegarde de la chasteté à la fois des hommes et des femmes.
Elle peut être décrite comme une soupape morale et culturelle,
source de bienfaisance et de sécurité. En l’absence de cette
soupape de sécurité, les sociétés qui ont cherché à mettre en
application un système rigide de monogamie ont été déchirées
en morceaux par la promiscuité, l’homosexualité, le lesbianisme
et la bestialité. L’indulgence sexuelle sans restriction est
devenue la norme entre eux et n’attire même pas la
désapprobation morale.
Il ne s’agit pas de tirer une ligne morale entre la monogamie et
la polygamie, mais entre la réglementation et la permissivité. En
l’absence de morale de retenue, tant la monogamie que la
polygamie peuvent être trompées. C’est le caractère de la relation
qui l’exalte ou la rabaisse. Comme déjà mentionné, le but
suprême du mariage en Islam est de gagner le plaisir d’Allah.
C’est pour cela que l’Islam inculque le développement
bienfaisant de toutes les facultés et capacités grâce à une
réglementation judicieuse et sa mise en pratique, et désapprouve
et condamne leur suppression ou affaiblissement.
Dans les premières années de l’Islam, lorsque les croyants –
notamment les hommes – ont répondu à l’appel divin, est
survenue la question de la perte de vies. Beaucoup perdirent la
vie à la Mecque ; plusieurs autres à Médine et à d’autres
endroits sur les champs de bataille. Bien que les femmes ne
fussent pas entièrement exonérées, relativement peu d’entre
elles furent appelées au même sacrifice. En conséquence, la
proportion des femmes parmi les musulmans augmenta
rapidement par rapport à celle des hommes. Veuves et
orphelins, mâles et femelles, durent êtres pris en charge. La
protection de la moralité et des valeurs spirituelles, dans de
telles conditions, oblige ; ce qui fait que la polygamie est devenue
une obligation et un sacrifice ; ce n’était certainement pas une
indulgence.

18
Il y avait en outre d’autres considérations d’ordre personnel,
social, politique et religieux, qui en ont appelé à la polygamie.
En ces temps modernes, les conditions ont changé et la
monogamie, en dehors de l’Afrique, est de plus en de plus la
règle, mais partout dans des cas individuels, les considérations
morales en appellent encore à une pluralité d’épouses. L’Islam
prévoit pour de tels cas. Chez les musulmans aucun stigmate
n’attache à la polygamie : elle est aussi honorable que la
monogamie, et n’implique aucune discrimination entre les
épouses ou leurs enfants.

La mère
L’Islam assigne une position de grand honneur à la mère.
L’amour, la dévotion et la tendresse dues aux parents, et
particulièrement à la mère, sont à plusieurs reprises soulignés
dans le Saint Coran :
« Et Nous avons enjoint à l’homme la bonté envers ses
parents. » (Le Saint Coran, chapitre 29, verset 9)
« Dis : « Venez, je vais vous réciter ce que votre Seigneur vous a
rendu inviolable : que vous ne pouvez Lui associer quoi que ce
soit comme partenaire, et que vous devez traiter vos parents
avec infiniment de tendresse. » » (Le Saint Coran, chapitre 6,
verset 152)
« Et adorez Allah et ne Lui associez rien et témoignez de la
bonté envers les parents. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset
37)
« Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez nul autre que Lui,
et que vous montriez de la bonté aux parents. Si l’un d’entre
eux, ou tous deux, atteignent la vieillesse avec toi, ne leur dis
jamais aucune parole exprimant le dégoût, ni ne leur fais aucun
reproche, mais adresse-toi à eux avec des paroles de tendresse,
et, animé de tendresse, abaisse pour eux l’aile de ton humilité.
Et dis : « Mon Seigneur, aie pitié d’eux tout comme ils m’ont

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soigné dans mon enfance. » (Le Saint Coran, chapitre 17, verset
24 à 25)
« Et Nous avons enjoint à l’homme au sujet de ses parents : sa
mère le porte de faiblesse en faiblesse et son sevrage prend deux
ans ; « Rends grâce à Moi et à tes parents. Auprès de Moi est le
retour final. » » (Le Saint Coran, chapitre 31, verset 15)
« Et Nous avons enjoint à l’homme la bienveillance envers ses
parents. Sa mère le porte avec douleur, et le met au monde avec
douleur. Et sa gestation et son sevrage prennent trente mois,
jusqu’à ce qu’étant arrivé à sa pleine maturité, et ayant atteint
l’âge de quarante ans, il dise : « Mon Seigneur, donne-moi la
capacité d’être reconnaissant pour Ta grâce que Tu m’as
accordée, ainsi qu’à mes parents, et de faire de telles bonnes
œuvres que Te plaisent. Et rends mes descendants pieux pour
moi. Je me tourne certainement vers Toi ; et, en vérité, je suis de
ceux qui se soumettent à Toi. » » (Le Saint Coran, chapitre 46,
verset 16)
Le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) a averti :
« Le meilleur d’entre vous est celui qui agit le mieux envers les
membres de sa famille. »
« Le paradis repose sous les pieds de vos mères. »
« Celui qui élève correctement ses filles, et ne fait aucune
distinction entre elles et ses garçons, sera proche de moi au
paradis. »

La position économique des femmes


Parmi les grandes religions, en allouant à la femme une
position d’indépendance économique, l’Islam a été en avance sur
son temps. Il est bien connu que, dans le Royaume-Uni jusqu’en
1882, lorsque le premier acte de propriété des femmes mariées a
été voté par le Parlement, une femme mariée ne pouvait
posséder aucun bien à elle, indépendamment de son mari.
N’importe quelle propriété qu’une femme seule (femme
célibataire) détenait à part entière était rétribuée

20
automatiquement à son mari à son mariage. Cent ans plus tard
des traces subsistent encore dans certains aspects de la loi
britannique, qui illustrent une position de dépendance de la
femme mariée envers son mari.
Dans l’Islam la position économique indépendante de la femme
a été établie dès le début. Mention a été faite de l’obligation du
mari de faire un règlement sur la femme, selon ses moyens, au
moment du mariage. Cet accord de règlement est autrement dit
la dot. Si au moment de la mort du mari la dot de la femme est
toujours impayée, elle sera considérée une dette à être acquittée
de sa propriété, en priorité sur toutes ses autres dettes. En
outre, la veuve a droit à sa part dans la succession du mari, qui
est déterminée par la loi.
Toute propriété qu’une femme pourrait acquérir par son propre
effort, ou qu’elle pourrait recevoir en tant qu’héritière, ou
recevoir comme legs ou cadeau, lui appartient indépendamment
de son mari. Elle peut demander à son mari de la gérer, mais si
elle veut la gérer ou l’administrer elle-même, il ne peut pas
s’immiscer dans sa gestion ou son administration.
Une femme mariée qui possède ses propres moyens à elle peut
– et dans la plupart des cas, elle le fait – consacrer une partie
voire l’entier de ses revenus dans l’entretien du ménage, mais
n’est en aucun cas obligée de ce faire. Et pour cause : l’entretien
du ménage est l’entière responsabilité du mari, même lorsque la
femme est nettement mieux lotie que celui-ci.
Ceci est bien illustré par l’incident suivant. Le Saint Prophète,
paix soit sur lui, enjoignit aux femmes de dépenser en charité de
leurs propres moyens aussi. Par la suite, deux femmes, portant
chacune le nom de Zaynab – l’une d’elles étant l’épouse du
compagnon très connu ‘Abdullah ibn Mas‘ud – vinrent à lui et
lui dirent que leurs maris respectifs étaient des hommes de peu
de moyens, mais qu’elles étaient quant à elles relativement bien
loties. Serait-ce un acte de mérite spirituel, demandèrent-elles,
si elles devaient aider leurs maris de leurs propres moyens ? Le
21
Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) les assura que leurs dépenses
sur leur mari serait d’autant plus méritoire qu’il s’agirait à la fois
de charité et de bonté envers un proche.
Le Saint Coran avertit :
« Et ne convoitez pas ces choses par lesquelles Allah a fait que
certains d’entre vous surpassent les autres. Les hommes
recevront une part de ce qu’ils auront gagné, et les femmes
recevront une part de ce qu’elles auront gagné. Et demandez à
Allah Sa Munificence. Assurément, Allah a une parfaite
connaissance de toutes choses. » (Le Saint Coran, chapitre 4,
verset 33)
« Et pour chacun Nous avons nommé des héritiers pour ce que
laisseront les parents et les proches parents aussi pour ceux
avec lesquels vous vous êtes engagés sous la foi du serment.
Alors donnez-leur leur part. En vérité, Allah surveille tout. » (Le
Saint Coran, chapitre 4, verset 34)
Le système islamique de succession et d’héritage, établi dans
les versets 12, 13 et 177 du chapitre 4, vise une large
distribution de propriété. Si une personne venait à mourir
laissant derrière elle ses parents, femme ou mari, fils ou filles, ils
devront tous partager l’héritage ; la règle générale étant que la
part de l’homme équivaut au double de celle de la femme, au
même degré de relation. En cela il n’y a aucune discrimination
envers les héritières du fait de l’obligation des hommes à
pourvoir aux besoins de la famille, alors que la femme n’a pas
cette obligation. En pratique, la règle fonctionne favorablement
pour les héritiers de sexe féminin.
Un musulman ne peut pas distribuer plus d’un tiers de son
patrimoine en directives testamentaires. Les legs, que ce soient
en charité ou en faveur de non héritiers, ne doivent pas dépasser
un tiers des actifs nets, ni la part d’un héritier ne peut-elle être
augmentée ou diminuée par directive testamentaire. Il n’y a pas
de place pour la discrimination entre les héritiers dans le cadre

22
du système d’héritage islamique, comme, par exemple, le droit
d’aînesse, ou l’exclusion des femmes.
Une orientation visant à assurer la préservation d’un
témoignage relatif aux transactions civiles, qui exige qu’elles
soient écrites, est parfois – à tort – prise comme une preuve de
discrimination contre les femmes. La directive est la suivante:
« Et appelez deux témoins d’entre vos hommes ; et à défaut de
deux hommes, choisissez un homme et deux femmes de celles
que vous souhaitez comme témoins, de sorte que si la mémoire
fait défaut à l’une des deux femmes, l’autre femme soit là pour
lui rappeler. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 283)
Il n’y a ici pas la moindre trace de discrimination. La règle
normale est que la femme doit être épargnée de l’éventualité
d’avoir à comparaître comme témoin dans une procédure
judiciaire. Par conséquent, normalement une femme ne devrait
pas être appelée à attester d’un document enregistrant une
transaction. Cette règle peut être assouplie en cas d’urgence.
Mais alors une autre difficulté surgirait. Dans le cas de deux
témoins hommes, leur mémoire d’une transaction qu’ils
attestent comme témoins seraient rafraichie lors de leur
rencontre socialement et que la transaction ait été rappelée pour
quelconque raison. Dans le cas d’un document enregistrant une
transaction, qui est certifiée par un homme et une femme
témoin, l’on comprendra que cette dernière, dans le système
social islamique, n’aura normalement pas d’occasion fréquente
de rencontrer le témoin masculin et lui en parler, de sorte qu’il y
aura peu de chance que sa mémoire de la transaction soit
rafraîchie. Pour surmonter ce manque d’occasion de rafraîchir la
mémoire, il est sagement recommandé que là où seulement un
témoin masculin est disponible, on puisse faire appel à deux
témoins féminins pour que, selon les termes même du texte,
l’une puisse rafraîchir la mémoire de l’autre.
Cette disposition ne concerne que la préservation des preuves,
et ne porte pas sur le poids à accorder à la déposition d’un
23
témoin homme ou femme. Une illustration peut contribuer à
dissiper tout doute sur la question. Supposons qu’une opération
enregistrée dans un document attesté par un homme et deux
témoins femmes devient le sujet d’un différend qui revient à une
décision judiciaire. On découvre alors qu’un des deux témoins
femme est entre-temps mort. Le témoin masculin et le témoin
féminin survivant sont examinés à la cour et le juge constate
que leurs comptes rendus respectifs des termes de la
transaction ne sont pas entièrement en harmonie; mais il estime
très fortement que la prise de chaque facteur approprié dans la
considération du témoignage présenté par le témoin féminin est
plus fiable que celui du témoin masculin. Dans un tel cas, il
serait son simple devoir de compter sur le témoignage du témoin
féminin de préférence à celui du témoin masculin. Il ne pourrait
y avoir aucune question de discrimination en faveur ou contre la
femme.

Protection des hommes et des femmes


Les hommes et les femmes sont une bonté divine l’un pour
l’autre et en tant que tel, doivent être chéris comme moyen
d’épanouissement et de gagner le plaisir de Dieu. Lui Qui a créé
les deux connaît bien leurs faiblesses et leurs forces et Il a, de
par Sa Grâce, pourvu des conseils adéquats tant pour les
sauvegarder contre leurs faiblesses que pour favoriser leurs
points forts. Le méfait et la ruine résultent du mépris de cette
orientation ; alors que son observance stricte et prudente rend la
vie sereine et joyeuse.
Le Saint Coran affirme :
« Et assurément Nous avons créé l’homme, et Nous savons ce
que son esprit lui murmure. » (Le Saint Coran, chapitre 50,
verset 17)
« Nous créâmes l’homme d’une goutte d’un mélange de sperme,
pour l’éprouver ; Nous l’avons donc fait entendant et voyant.

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Nous lui avons montré la Voie, qu’il soit reconnaissant ou
ingrat. » (Le Saint Coran, chapitre 76, versets 3 à 4)
L’esprit de l’Homme reçoit des impressions par l’audition, la
vue et d’autres sens ; et il incite à la vertu ou au vice. L’Homme
est, par conséquent, averti :
« Et ne suis pas ce dont tu n’as aucun savoir. En vérité, l’oreille
et l’œil et le cœur : on leur demandera à tous des comptes. » (Le
Saint Coran, chapitre 17, verset 37)
Ainsi, la retenue des sens et la constante vigilance est l’essence
même de la droiture. Il a été commandé au Saint Prophète(s.a.w.) :
« Dis aux croyants de restreindre leurs regards et de préserver
leurs parties intimes. Cela est plus pur pour eux. Assurément,
Allah est bien au courant de ce qu’ils font. Et dis aux croyantes
qu’elles restreignent leurs yeux et veillent sur leurs parties
intimes, et elles ne doivent pas exposer leur beauté naturelle et
ses parures, excepté ce qui en est apparent de soi, et qu’elles
tirent leurs couvertures de tête sur leurs poitrines ; et elles ne
doivent pas exposer leur beauté naturelle et ses parures excepté
à leur maris, ou à leurs pères, ou les pères de leurs maris, ou
leurs fils, ou les fils de leurs maris, ou leurs frères, ou les fils de
leurs frères, ou les fils de leurs sœurs, ou leurs femmes ou ce
que leurs mains droites possèdent, ou de tels serviteurs mâles
qui sont dépourvus de méchanceté, ou de jeunes enfants qui
n’ont encore aucune conscience des parties intimes des femmes.
Et qu’elles ne marchent pas avec une telle démarche que des
aspects de leur beauté qu’elles dissimulent normalement soient
révélés. Et tournez-vous vers Allah tous ensemble, ô croyants,
afin que vous puissiez réussir. » (Le Saint Coran, chapitre 24,
versets 31 à 32)
« Ô vous qui croyez ! Que ceux que vos mains droites possèdent
et ceux d’entre vous qui n’ont pas atteint l’âge de puberté, vous
demandent la permission avant d’entrer dans votre chambre à
trois heures différentes ; avant la Prière du matin, lorsque vous
enlevez vos vêtements à midi en été et après la Prière du soir. Ce
25
sont là trois moments d’intimité pour vous. A d’autres moments
il n’y a aucun blâme sur vous, ni sur eux, car certains d’entre
vous ont à servir les autres et à circuler librement selon le
besoin. C’est ainsi qu’Allah rend les signes clairs pour vous ; car
Allah est Omniscient, Sage. » (Le Saint Coran, chapitre 24, verset
59)
« Et lorsque les enfants parmi vous atteignent l’âge de la
puberté, eux aussi doivent vous demander la permission, ainsi
que leurs aînés avant eux vous demandaient la permission. C’est
ainsi qu’Allah rend Ses commandements clairs pour vous ; et
Allah est Omniscient, Sage. » (Le Saint Coran, chapitre 24, verset
60)
« Quant aux femmes âgées qui ont dépassé l’âge du mariage ; il
n’y a rien à leur reprocher si elles laissent de côté leurs
vêtements extérieurs, sans étaler leurs charmes. Mais il est
préférable pour elles qu’elles s’abstiennent même de cela. Et
Allah est Celui Qui entend tout, Celui Qui connaît tout. » (Le
Saint Coran, chapitre 24, verset 61)
Il y a certaines directives spéciales pour les épouses du Saint
Prophète(s.a.w.) qui énoncent l’idéal de bonne conduite et doivent
être imitées par toutes les femmes croyantes :
« O Prophète ! Dis à tes épouses : « Si vous désirez la vie de ce
monde et sa parure, venez alors, je pourvoirai pour vous et vous
renverrai d’une manière bienséante. Mais si vous désirez Allah et
Son Messager et la Demeure de l’Au-delà, alors en vérité pour
celles d’entre vous qui font de bonnes œuvres, Allah a préparé
une grande récompense. » O épouses du Prophète ! Au cas où
quelqu’une d’entre vous serait coupable de conduite
manifestement inconvenante, le châtiment sera doublé pour elle.
Et cela est facile pour Allah. Mais quant à celle d’entre vous qui
obéit à Allah et à Son Messager, et fait de bonnes œuvres, Nous
lui accorderons le double de sa récompense ; et Nous avons
préparé pour elle une provision honorable. » (Le Saint Coran,
chapitre 33, versets 29 à 32)

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« O épouses du Prophète ! Vous n’êtes pas comme les autres
femmes, pourvu que vous soyez pieuses. Alors ne parlez pas
d’une voix trop douce, afin que celui dans le cœur de qui est une
maladie, ne se sente tenté ; et prononcez des paroles décentes.
Restez avec dignité dans vos maisons, et ne faites pas étalage de
vous-mêmes, comme l’étalage des jours d’ignorance d’autrefois,
et observez la Prière et payez la Zakat, et obéissez à Allah et à
Son Messager. Assurément, Allah désire enlever de vous toute
impureté, ô Membres de la Famille du Prophète, et vous purifier
entièrement. Et souvenez-vous de ce qui est récité dans vos
maisons au sujet des Signes d’Allah et de la sagesse. En vérité,
Allah est Celui Qui connaît toutes les subtilités, Bien Informé. »
(Le Saint Coran, chapitre 33, versets 33 à 35)
Les directives exposées ci-dessus sont conçues pour garantir
les normes les plus élevées du bon comportement pour les
hommes et les femmes, afin qu’ils puissent se comporter avec
dignité et retenue de soi dans toutes les situations. La sobriété,
la modestie et la pureté doivent être les signes distinctifs de la
société islamique. Le mélange libre et non restreint des sexes est
défendu. Un certain degré de bienséance est exigé aussi bien
chez l’homme que la femme. Le sexe féminin doit être protégé
contre tout risque d’attentat à la pudeur, comme il est ordonné:
« Ô Prophète ! Dis à tes épouses et à tes filles et aux femmes
des croyants, qu’elles doivent tirer sur elles une partie de leurs
vêtements extérieurs de leur tête pour masquer leur visage. Il est
plus probable qu’elles puissent être ainsi distinguées et ne
soient pas importunées. Et Allah est Très-Pardonnant,
Miséricordieux. » (Le Saint Coran, chapitre 33, verset 60)
L’association sans restriction et non réglementée d’hommes et
de femmes et le fait que les femmes se parent dans le but
d’attirer les hommes sont devenus le poison de la société
occidentale, de sorte que toutes les considérations de modestie
et de tenue convenable ont été mises de côté et toutes les
anciennes valeurs les plus précieuses sont tombées dans le

27
mépris et le ridicule. Il est très préoccupant qu’une partie des
musulmans occidentaux n’aient pas su résister à cette tendance
suicidaire qui prévaut en Occident. Il faut espérer dévotement
que les dangers inhérents à cette ligne de pensée et de conduite
seront bientôt reconnus, et les bienfaits des valeurs Islamiques,
étant appréciés, seront plus assidument respectés.

Traditions du Saint Prophète Muhammad(s.a.w.)


Mu‘awiyah ibn Haidah(r.a.) raconte : J’ai demandé au Saint
Prophète(s.a.w.) : « Quel est le droit d’une femme sur son mari ? Il
a répondu : nourrissez-la comme vous vous nourrissez, habillez-
la comme vous vous habillez, ne la frappez pas au visage, ne
l’insultez pas et ne vous séparez pas d’elles excepté à l’intérieur
de la maison. » (Abu Dawud)
Abu Hurairah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « Le
meilleur d’entre vous en croyance et en foi est celui qui a le
meilleur comportement, et les meilleurs d’entre vous sont ceux
qui ont le meilleur comportement envers leurs femmes. »
(Tirmidhi)
‘Abdullah ibn ‘Amr ibn al-‘As(r.a.) raconte que le Saint Prophète
Muhammad(s.a.w.) a dit : « Ce monde n’est qu’une provision, et la
meilleure des provisions est une femme agréable. » (Muslim)
‘A'ishah(r.a.) raconte : « Une femme est venue à moi avec ses
deux filles, mendiant ; je n’ai rien pu trouver si ce n’est une
simple datte à lui donner. Elle a divisé la datte en deux pour ses
filles et n’a elle-même rien mangé. Elle s’est alors levée et elles
sont parties. Quand le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) est
revenu, je lui en ai parlé. Il a répondu : La personne qui éduque
des filles et les traite correctement s’apercevra qu’elles seront sa
protection contre le feu. » (Bukhari et Muslim)
Abu Shurayh Khuwailad ibn ‘Amr al-Khuzai(r.a.) raconte que le
Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « Par Allah, je déclare péché tout
échec dans la protection des droits de deux êtres faibles : les
orphelins et les femmes. » (Nisai)

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Abu Hurairah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit :
« Traitez les femmes avec bonté. La femme a été créée d’une côte
et la partie la plus courbe de la côte est la partie supérieure. Si
vous la forcez elle se cassera, et si vous la délaissez elle restera
courbe. Traitez donc les femmes avec bonté. (Bukhari et Muslim)
Abu Hurairah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit :
« Qu’un musulman n’ait pas de rancœur envers une
musulmane. S’il désapprouve une qualité en elle, il se peut qu’il
en apprécie une autre. » (Muslim)
Abu Hurairah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit :
« Quand le mari appelle sa femme au lit, et qu’elle ne vient pas,
et qu’il passe la nuit contrarié par cette dernière, les anges
passent la nuit à la maudire. » (Bukhari)
Abu Hurairah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « Si
je devais ordonner à une personne de se prosterner devant une
autre, j’aurai ordonné à la femme de se prosterner devant son
mari. » (Tirmidhi)
‘Umm Salamah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « Si
une femme meurt alors que son mari est satisfait d’elle, elle
entrera au paradis » (Tirmidhi)
‘Usamah ibn Zayd(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a
dit : « Je ne connais pas d’épreuve plus nuisible à l’homme que
la femme. » (Bukhari et Muslim)
Abu Hurairah(r.a.) raconte que le Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « De
l’argent que vous dépensez dans la cause d’Allah, l’argent que
vous dépensez pour libérer un esclave, l’argent que vous
dépensez en charité pour les pauvres et l’argent que vous
dépensez pour vos femmes et vos enfants, le plus élevé en
récompense est celui que vous dépensez pour vos femmes et vos
enfants. » (Muslim)
Sa’d ibn Abi Waqqas(r.a.) raconte qu’au cours de la récitation
d’un long hadith le Saint Prophète(s.a.w.) a dit : « Tout ce que vous
dépenserez pour le plaisir d’Allah sera récompensé, même le
morceau [de nourriture] que vous portez à la bouche de votre
femme. » (Bukhari et Muslim)
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‘A’ishah(r.a.) raconte : « Je n’ai envié aucune autre femme du
Saint Prophète(s.a.w.) autant que j’ai envié Khadijah (la première
femme du Saint Prophète(s.a.w.)), bien que je ne l’aie jamais
vue. Le Saint Prophète parlait souvent d’elle. Quand une chèvre
était abattue, il en coupait des morceaux et les envoyait aux
amies de Khadijah. Parfois je lui disais : Vous parlez d’elle
comme si aucune femme au monde ne l’égalait ; et il répondait :
elle avait telle ou telle qualité, et j’ai eu des enfants d’elle. »
(Bukhari et Muslim)

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Côte D’Ivoire Niamey
Niger

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