Rap Prod Chim
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Introduction
I - Produits Chimiques
2– 1 Au niveau international
2– 2 Au niveau national
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INTRODUCTION
Au Maroc, comme dans les autres pays en voie de développement, l’évolution rapide
du contexte socio-économique a encouragé l’utilisation de produits chimiques dans
différents types d’activités économiques ( ex. industrie, agriculture, santé …etc.) et
en parallèle a favorisé une production notable des déchets notamment les déchets
dangereux.
Par ailleurs, l’historique des accidents dus aux produits chimiques et aux déchets
dangereux montre que l’industrie chimique demeure l’activité qui engendre le plus de
risques industriels plus ou moins graves. De tels accidents peuvent se produire dans
des unités industrielles où les substances dangereuses sont produites, manipulées,
entreposées ou éliminées, ou durant leur transport et contribuer à la pollution de
l’environnement.
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I - PRODUITS CHIMIQUES
Au Maroc, les produits chimiques sont utilisés comme matière première dans les
diverses branches de l’industrie, sous forme de produits phytosanitaires et engrais
dans l’agriculture, sous forme de médicaments ou de produits de lutte contre les
vecteurs de maladies au niveau de la santé publique, sous forme de produits de
traitements de minerais ou d’explosifs dans les domaines des mines et carrières, et
comme produits de consommation (savons, lessives, peintures solvants, etc.).
Sur le plan du commerce extérieur, plus de 1 300 produits chimiques sont importés
et/ou exportés annuellement. Les produits pétroliers, le soufre, l’acide phosphorique
et les engrais représentent quantitativement une part importante de ces échanges. A
l’exception des produits de contre bande dans les régions du nord et de l’oriental, les
flux des produits chimiques à travers les frontières sont bien maîtrisés.
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Par ailleurs, l’inventaire des produits chimiques réalisé dans le cadre de l’étude
relative à l’élaboration des plans de prévention des risques liés à la gestion des
produits chimiques dangereux (PCD) montre que 398 unités industrielles et deux
institutions publiques (la Direction de la Protection des Végétaux et l’Institut
d’Hygiène) détiennent la majorité des produits chimiques dangereux.
Cette étude a montré que prés de 23% des unités industrielles sont localisées dans
les villes de Casablanca et Mohammedia. Les villes de Oujda et Nador sont
représentés essentiellement par les détenteurs d’hydrocarbures et les centres de
l’ONEP.
La répartition des produits identifiés, par secteur d’activité confirme la domination des
secteurs de la chimie et de la parachimie, soit 82%, suivi du secteur de l’industrie
agroalimentaire avec 14,6% et le reste, soit environ 2,5% est utilisé par les deux
autres secteurs (ITC et IMME).
1,00%
1,10% 14,60%
1,50%
82,00%
Grand casablanca ;
27,80% Grand casablanca;
32,00%
Tanger et Tetou ;
Oriental;
Oriental ;8,70% Tanger et Tetoua
8,88%
Doukkala-Abda ;
Doukkala-Abda; Marrakech Tensift ;
12,09% Marrakech Tensift
El Haouz; 8,42%
Source : Etude relative à la réalisation de plan de prévention des risques liés à la gestion des produits
chimiques dangereux (rapport de la première mission).
De même, cette étude a permis l’élaboration d’une base de données conviviale qui
présente les référentiels (phrase de risque et de stockage, conseil de prudence, etc.),
répertorie les entreprises, les produits, les accidents, etc. et permet d’effectuer
plusieurs requêtes et éditions types.
2– 1 / Au niveau international
Le secteur des produits chimiques est régit par un nombre important de textes (22
lois et Dahirs, 11 décrets, 33 arrêtés, 5 circulaires et 4 normes) les procédures
d’application effective font souvent défaut ou, quand elles existent, ne couvrent pas
toutes les étapes du cycle de vie de ces produits.
Par ailleurs, l’analyse de ces textes révèle un manque de cohésion, entre les
diverses réglementations régissant des produits chimiques.
Les principales texte qui régissent la gestion des produits chimiques et la protection
de l’environnement sont les suivantes :
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Loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement : cette loi a
instauré l’obligation de l’élaboration d’une étude préalable permettant d’évaluer
les effets directs ou indirects pouvant atteindre l’environnement suite à la
réalisation d’un projet économique d’importance ou la mise en place d’une
infrastructure. L’autorisation du projet est subordonnée à son acceptabilité
environnementale.
Loi n°10-95 sur l’eau : Cette loi s'est fixée comme objectif la mise en place
d'une politique nationale de l'eau basée sur une vision prospective qui tient
compte d'une part de l'évolution des ressources hydrauliques, et d'autre part des
besoins nationaux en eau. Elle stipule dans son chapitre VI l’obligation de la
préservation de la qualité des eaux en précisant des normes de rejets dans le
milieu récepteur. Aussi, elle réglemente la réutilisation des eaux usées.
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Les six unités qui ont bénéficié des plans de prévention des risques sont :
Dans le même cadre, trois zones industrielles ont été concernées par l’élaboration de
plans de prévention, à savoir :
De même, une cartographie des zones à risques au niveau national a été élaborée.
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Le Profil, recommandé par plusieurs mécanismes internationaux relatifs aux
produits chimiques, est un diagnostic exhaustif des différents aspects de
gestion des produits chimiques permettant de déceler et d’identifier les
lacunes et les achoppements de la gestion actuelle de ces produits sur le plan
institutionnel, réglementaire, technique et d’échange d’information. Le Profil
est une première étape du processus de définition et d’établissement d’une
stratégie nationale et d’un Plan d’Action de mise en oeuvre, visant à intégrer
et accomplir au niveau de tous les secteurs, les objectifs d’une gestion
écologiquement rationnelle des produits chimiques. Une telle démarche est
motivée par la nécessité de tenir compte des diverses préoccupations liées
aux produits chimiques, notamment en matière de protection de la santé des
populations et des travailleurs, de préservation de l’environnement et des
ressources ainsi qu’en matière d’adaptation aux exigences de compétitivité du
secteur industriel.
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II. DECHETS DANGEREUX
Toutefois, cette évolution n'a pas été accompagnée de mesures adéquates pour
l'amélioration de la gestion de ces déchets entraînant ainsi une multiplicité et
une intensité des effets négatifs sur la santé de l'homme et sur l'environnement
en général.
Ces déchets sont très souvent éliminés dans des décharges sauvages ou
encore dans des points noirs et dans les cours d’eau sans aucun traitement ni
contrôle, ce qui engendre de graves conséquences aussi bien pour la santé
publique et l’environnement que pour l’avenir des activités socio-économiques.
La production nationale des déchets industriels est estimée à environ 1 000 000 T
par an dont 120 000 T sont des déchets dangereux. La région du Grand Casablanca
produit environ 42 % des déchets industriels et 47 % des déchets dangereux. Ci-
dessous un tableau montrant les quantités des déchets industriels dangereux par
région et par secteur.
déchets organiques tels que les hydrocarbures, les goudrons, les solvants
usagés, les boues de peinture…,
déchets minéraux liquides composés essentiellement de bains de traitement
de surface, bains de tannage, d’acides de décapage…;
déchets minéraux solides constitués en particulier de sables de fonderies,
des boues d’hydroxydes métalliques, des cendres volants et des résidus de
traitement des fumées…
Au Maroc, les déchets industriels, notamment les déchets dangereux sont soit
stockés dans des sites localisés à l’intérieur ou à proximité des unités industrielles
(environ 70 %), soit revalorisé (environ 23%) ou éliminés dans les décharges
publiques (environ 5 %).
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Quantité des déchets industriels dangereux par région et par secteur
Les déchets hospitaliers sont estimés à 38 000 T par an, dont 12 000 T sont des
déchets médicaux à risque issus des activités de soins. Environ 37 % de ces déchets
sont produits par les deux régions du Grand Casablanca et Rabat-Salé-Zemmour –
Zaer. Les Hôpitaux publics produits 83 % et les Hôpitaux privés produits 17 % (voir
tableau ci-dessous).
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Ces risques se présentent également lors du stockage des déchets dans les centres
de soins (contribution à l’apparition des infections nosocomiales) et de leur
évacuation avec les déchets ménagers, sans parler de la contamination du milieu
naturel.
La gestion des déchets médicaux au Maroc s’est heurté à plusieurs difficultés liées
essentiellement à l’absence d’un cadre juridique spécifique définissant les modalités
de gestion de ce secteur et les responsabilités de chacun des acteurs concernés.
En plus des efforts déployés par le secteur public, notamment la mise en place des
stérilisateurs broyeurs au niveau de certains hôpitaux, le secteur privé commence à
s’impliquer dans la gestion des déchets d’activité de soin. Dans ce cadre une société
privée a créé à Tétouan une unité de stérilisation/broyage des déchets basée sur la
destruction thermique des microorganismes.
Privés (T/an)
OuedEd-dahab-Lagouira 10 0 10 0,084
Guelmim-Es-Semara 70 10 80 0,67
Les stocks de pesticides périmés présentent, même en très petites quantités, une
menace imminente pour la santé de l’homme, de l’animal et de l’environnement en
général. Pour toute une série de raisons, des quantités plus ou mois importantes de
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pesticides périmés (environ 700 tonnes) se sont accumulées au fil des années à
travers le Maroc.
Concernant la répartition géographique des pesticides périmés au Maroc, la plus
grande quantité est localisée au niveau des villes d’Al Hoceima, Oujda et Tiznit. Des
quantités moindres ont été localisées à Tanger, Rabat, Casablanca, Doukkala, Abda,
Chaouia, Marrakech, Tadla et Fès.
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- Tout Etat a le droit souverain d’en interdire l’entrée, le transit ou l’élimination
sur son territoire.
- Le code pénal de 1962 qui interdit le rejet des déchets toxiques dans les milieux
publics.
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Les principaux apports de cette loi en matière de gestion des déchets dangereux,
concernent essentiellement :
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• Organisation d’un atelier de planification de la gestion des déchets spéciaux
au Maroc.
Le Maroc qui fait partie de la première phase du Programme Africain relatif aux
stocks de Pesticides Obsolètes ( PASP ), a montré sa volonté d’éradiquer le
problème des stocks des pesticides périmés en souscrivant entièrement au concept
du programme.
Le projet PASP spécifique au Maroc qui sera lancé en 2007, aura pour objectifs de:
L’élaboration des guides sur les meilleures pratiques de gestion des déchets
médicaux en collaboration avec l’OMS et la Banque Mondial.
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III – AXES DU PLAN D’ACTION POUR LA GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES
ET DES DECHETS DANGEREUX
1. Produits Chimiques
Il est à noter que plusieurs activités seront lancées par le MATEE dont
principalement :
Ces plans concerneront certaines unités et zones qui présentent un risque majeur. Il
est à signaler que dans le cadre de l’étude sur la réalisation de plan de prévention
des risques (PPR) liés à la gestion de produits chimiques dangereux, 6 unités
industrielles et 3 zones industrielles ont bénéficié d’un PPR. Dans ce sens, il est
proposé de s’inspirer des PPR déjà réalisés dans cette étude, et étendre leur
application à d’autres unités et zones industrielles selon le diagnostic établis et la
cartographie des risques réalisée. Par ailleurs, il sera procédé à la mise en place
d’un programme de réalisation de ces plans en tenant compte des priorités ;
Cet inventaire permettra de connaître les utilisations actuelles de ces métaux lourds
au niveau national, les pollutions générées et transférées, et de développer dans une
seconde étape, en étroite concertation avec les industriels, un plan d’action avec
des objectifs de réduction et d’élimination du recours à ces produits.
2. Déchets dangereux
Il sera composé de :
• Une décharge contrôlée, surveillée et sécurisée pour les déchets spéciaux ;
• Une installation pour la production de combustible à base de déchets
industriels (Ce combustible pourrait être utilisé dans les cimenteries en tant
que combustible alternatif).
• Une installation de traitement physico-chimique pour les déchets contenant de
l'huile, les déchets acides ou basiques, etc.; et
• Une installation de traitement thermique ou une hygiénisation (Autoclaves)
pour les déchets dangereux hospitaliers.
Axe 2 : Elaboration d’un Plan Directeur National de Gestion des Déchets Spéciaux
Ce plan permettra de :
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Axe 3 : Renforcement du cadre juridique et réglementaire en matière de gestion
des déchets dangereux
La gestion des déchets dangereux occupe une place primordiale dans la loi 28-00
qui est venue pour réglementer et planifier la gestion des déchets dangereux.
A cet effet et pour une meilleure application de cette loi, il est nécessaire de renforcer
les capacités nationales en matière de gestion des déchets dangereux, notamment :
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