M04-Diagnostic D'un Systeme de Freinage
M04-Diagnostic D'un Systeme de Freinage
M04-Diagnostic D'un Systeme de Freinage
N ivea u : FQ
DRIF
CDC MAI 2018
Révision linguistique
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OFPPT/DRIF/CDC REM
DEEA FQ Diagnostic d'un système de freinage
Filière : FQ DEEA
Objectifs du module :
A. Freins
B. Processus de freinage
C. Frein hydraulique
D. Circuits de freinage
E. Assistance au freinage
F. Maître-cylindre
G. Frein à tambour
H. Frein à disque
I. Systèmes de frein de stationnement Diagnostic et maintenance des
installations de freinage hydrauliques
J. Répartition de la force de freinage
K. Calculs
L. Systèmes antiblocage (ABS)
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A. Les freins
Rôle : Les freins d'un véhicule servent à décélérer, à freiner jusqu'à l'arrêt complet du
véhicule et à l'empêcher de rouler. Lors du freinage, l'énergie cinétique est transformée en
chaleur.
Les conditions à remplir par un système de freinage sont :
• Efficacité : durée et distance de freinage réduite
• Stabilité : conservation de la trajectoire du véhicule
• Confort : effort réduit pour le conducteur.
Equipement de freinage
1. Frein de service :
Le frein de service est activé avec le pied, Il doit agir sur toutes les roues.
Il est chargé de diminuer la vitesse du véhicule et de provoquer son arrêt complet. Le
véhicule doit conserver le plus possible sa trajectoire.
2. Frein de stationnement :
Il empêche qu'un véhicule à l'arrêt ou stationné ne puisse rouler (cas de pente). Pour des
raisons de sécurité, ses composants doivent fonctionner mécaniquement. Le frein de
stationnement est activé progressivement au moyen d'un levier (frein à main) ou par une
pédale. Il agit sur les roues d'un seul essieu.
B. Processus de freinage
1. Temps de freinage
En présence d'un obstacle, l'effet de freinage n'est pas immédiat. La durée totale d'un
processus de freinage (temps d'arrêt) résulte de la somme du temps de réaction 4, et du
temps de freinage (illustration 2).
C. Frein hydraulique
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1. Construction
Le frein hydraulique (illustration 2) se compose de :
• la pédale de frein,
• du maitre cylindre en tandem muni d’un servofrein,
• des conduites de frein,
• un limiteur de freinage,
• des cylindres de frein sur chacune des roues.
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E. Assistance au freinage
Afin de créer une force auxiliaire d'aide, un dispositif à dépression d'assistance au freinage
ou un servofrein hydraulique est couplé au maître-cylindre du frein hydraulique.
Avec les véhicules à moteur à essence, la dépression peut généralement être extraite du
collecteur d'admission. La faible différence de pression entre la pression atmosphérique et la
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dépression du collecteur d'admission (env. 0,8 bar) nécessite une grande surface du piston
de travail afin d'obtenir la force d'assistance désirée, c'est-à-dire de quadrupler la force de la
tige poussoir.
Avec les moteurs Diesel, la dépression est créée par une pompe entraînée par le moteur.
Construction (IIIustration1) :
F. Maître-cylindre
Les deuxcircuits de freinage sont indépendants l'un del'autre et nécessitent de ce fait des
maîtres-cylindres montés en tandem. Ils sont actionnés par la pédale de frein avec l'aide
d'un servofrein.
1. Fonctions
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Elle est utilisée dans les véhicules équipés d'ABS et sa fonction est la même que le trou de
compensation. Il existe également des maîtres-cylindres dont chacun des pistons est équipé
d'une soupape de compensation.
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1. Fonctionnement :
Position de repos.
Les ressorts appuient le piston en butée. La coupelle primaire du piston primaire libère le trou de
compensation. Le piston secondaire est placé en appui contre la goupille de positionnement. La
soupape de compensation (ill. 2) est ouverte par la goupille de positionnement et assume la
fonction du trou de compensation. Les deux chambres de pression sont alors reliées au
réservoir. La compensation du volume du liquide de frein (p. ex. en cas de changement de
température) peut alors avoir lieu.
Si le trou de compensation est fermé en raison d'une mauvaise position de repos du piston
primaire ou à cause de saletés, la compensation du liquide de frein est impossible. La
dilatation de ce dernier, due à la chaleur, peut provoquer un auto serrage des freins pouvant
aller jusqu'au blocage.
Mise en action des freins.
Lors du freinage, la coupelle primaire (ill. 3) dépasse le trou de compensation et rend étanche
la chambre de pression. Un disque de sécurité empêche que la coupelle primaire soit pressée
dans les trous de remplissage et lui évite ainsi de s'endommager. Le piston secondaire est à
présent déplacé par le liquide de frein. La goupille de positionnement libère la goupille de
soupape et la soupape de compensation se ferme. La pression s’établit dans les circuits de
freinage.
Avantages de la soupape de compensation
• Plus longue durée de vie des coupelles primaires car leurs lèvres d'étanchéité ne peuvent
pas être endommagées par le trou de compensation.
• Avec les systèmes ABS, les pics de pression font que les coupelles primaires appuient sur
les trous de compensation et sont ainsi endommagées.
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Les freins à tambour (illustration 4) sont aujourd'hui utilisés essentiellement sur les
essieux arrière des véhicules automobiles ou sur les véhicules utilitaires.
1. Construction et fonctionnement
Le tambour de frein est fixé sur le moyeu de roue qui l'entraîne. Les segments de freins et
les éléments créant la force de freinage sont montés sur le plateau de frein qui est fixé à
la suspension de la roue. Lors du freinage, les segments de freins sont poussés, avec
leurs garnitures, contre les tambours de frein par le dispositif de freinage et créent ainsi le
frottement nécessaire. La force de freinage peut être créée de manière hydraulique grâce
au cylindre de roue (frein de service; ou mécaniquement grâce à une tringlerie à câble et
un levier de frein à main (frein de stationnement).
1. Propriétés
• Effet d'auto serrage.
• Structure antisalissure.
• Frein de stationnement très efficace.
• Grande longévité des garnitures de frein.
• Changement des garnitures et maintenance plus complexes.
• Mauvaise dissipation de la chaleur.
• Tendance au fading.
2. Types de construction
Selon le type d'actionnement et de support des mâchoires de frein, on distingue:
• Le frein simplex;
• Le frein duo servo.
3. Frein simplex (illustration. 2) :
Il dispose d'un segment de frein primaire et d'un segment de frein secondaire. Le serrage des
segments est réalisé par un cylindre à double effet, une serrure à segments extensibles, une came en S,
un coin d'écartement ou un levier écarteur. Chaque segment a son propre point d'ancrage ou d'appui fixe
(p. ex. un palier support).
Les freins simplex ont un effet identique lors de conduite en marche avant ou en marche arrière mais ne
disposent que d'un faible effet d'auto serrage (illustration.1). L'usure de la garniture du segment de frein
primaire est plus importante. Il est facile d'y installer un frein de stationnement.
L'effet d'auto-serrage des segments est utilisé pour comprimer la deuxième mâchoire. Le palier
d'appui est flottant. Le serrage est réalisé par le cylindre de roue à double effet. L’effet de
freinage est identique en conduite en marche avant ou en marche arrière. Le duo servo est
souvent utilisé pour le frein de stationnement (ill. 6). Au lieu du cylindre de roue, on utilise alors
une serrure à segments extensibles actionnée par câble.
Auto serrage (ill. 4). Le frottement crée un couple qui entraîne le segment de frein primaire
dans le sens de rotation du tambour et le coince entre son point d'appui et le tambour: l'effet de
serrage se renforce. L’auto serrage est exprimée par le paramètre caractéristique C des freins
(ill. 1)
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Fading. C’est une diminution de l’effet de freinage due à une surchauffe (p.ex. lors d’un long
freinage). Le coefficient de frottement de la garniture diminue avec l’élevation de la T° ou une
grande vitesse de friction. Avec la chaleur, le tambour de frein peut également se déformer en
entonnoir, la chaleur se dissipant mieux vers le moyeu de roue. La surface de freinage devient
plus petite.
Illustration 4 : Effet auto serrage du frein à tambour Illustration 5 : Dispositif pour frein de stationnement
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5. Dispositifs de serrage
Ils servent à écarter les segments de frein et à les presser contre le tambour. Dans le cas de
freins hydrauliques, on utilise généralement des cylindres de roue (ill. 1, Cylindre de roue à
double effet). Dans le cas de freins de stationnement manœuvrés mécaniquement, on utilise un
levier de serrage (Ill 5) ou un mécanisme écarteur (ill. 6).
6. Cylindre de roue
Dans le cas des cylindres de roue à double effet (ill. 1), la pression créée dans le maître-
cylindre agit sur les pistons et génère une force de poussée. Les pistons sont rendus
étanches grâce à des coupelles en caoutchouc. Des cache-poussière empêchent la saleté
de pénétrer. Des trous taraudés se trouvent sur l'envers du cylindre de roue afin de le fixer au
plateau de frein et de le raccorder à la conduite de frein. Un purgeur d'air est vissé au point
haut du cylindre.
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Illustration 1 : cylindre de roue à double effet
7. Tambour de frein
8. Propriétés
9. Matériaux
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H. Frein à disque
Les freins à disque peuvent être munis d'un étrier fixe ou d'un étrier flottant (ill. 2). Les
pistons de frein sont placés dans l'étrier de frein. Lors du freinage, ils poussent les
plaquettes contre le disque de frein.
2. Types de construction
2a : Frein à disque à étrier fixe :
On utilise les freins à étrier fixe à deux et quatre pistons
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• Faible tendance au VaporLock car il n'y a plus qu'un seul piston qui peut transmettre la
chaleurau liquide de frein.
• Exécution assurant une bonne protection contre la saleté et la corrosion.
3. Porte étrier :
Il est fixé à la suspension de roue. On utilise les freins à disque à étrier flottant avec les
différents types de guidage tels que:
• guidage par dents;
• guidage par axes;
• guidage combiné par axes et par dents;
• guidage par axes avec étrier oscillant.
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6. Disque de frein
Le disque de frein est généralement en forme de chapeau à large bord. Il est en fonte au
graphite sphéroïdal, en fonte malléable ou en acier coulé. Dans le cas des voitures de
course, on utilise également des matériaux composites renforcés par des fibres de
carbone ou de céramique (illustration. 3).
Garnitures de frein
Les garnitures doivent avoir les propriétés suivantes:
• grande résistance à la chaleur, grande résistance mécanique et longue durée de vie;
• coefficient de frottement restant égal, même lors de hautes températures et de grandes
vitesses de glissement;
• ne craindre ni l'eau, ni les saletés;
• ne pas se vitrifier en cas de contraintes thermiques importantes.
Règles de travail :
• Lors du changement des garnitures, le piston doit être repoussé au moyen d'un outil
spécial.
• Il est interdit d'utiliser une pince pour repousser le piston sous peine de détruire le
dispositif de rattrapage.
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1. Inspection visuelle.
• Contrôle du niveau du liquide de frein dans le réservoir de compensation;
• Recherche de taches foncées et humides sur les cylindres de frein, les raccords et les
joints,
• Recherche de traces de corrosion sur les conduites de frein; contrôle de l'état de celles-ci
(traces de frottement, de gonflement, de morsures de fouines).
2. Inspection fonctionnelle.
Elle consiste à vérifier la course de la pédale de frein. Si celle-ci augmente lentement, cela
pourrait indiquer un manque d'étanchéité d'une des coupelles primaires ou de la soupape
de compensation. Si la course de la pédale est trop grande et que la génération de la
pression ne peut être obtenue qu'en pompant, cela peut provenir de la présence d'air dans
les circuits ou d'un trop grand jeu de ventilation.
3. Contrôles d'étanchéité (ill. 2).
On installe les manomètres combinés haute/basse pression sur la vis de purge d'un
cylindre de roue et on applique, au moyen du presse-pédale et durant 5 minutes, une
pression allant de 2 à 5 bar. L'ensemble de l'installation ne doit pas bouger pendant ce
contrôle. Si la pression baisse, cela signifie que l'on est en présence d'un manque
d'étanchéité.
A l'aide du presse-pédale, la pression de freinage est amenée à une valeur située entre 50
et 100 bar. Cette pression peut diminuer au maximum de 10 % après 10 minutes. Si la chute
de pression est supérieure à cette valeur, il y a un manque d'étanchéité.
Ces opérations peuvent être effectuées par une personne à l'aide d'un appareil de
remplissage et d'une purge. Pour cela, on utilise un tuyau de purge transparent muni d'une
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bouteille réceptrice. Pour les véhicules équipés d'ABS, respecter les spécifications du
fabricant.
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Sur les véhicules non équipés d'ABS, ce danger est écarté grâce aux réducteurs de pression
de freinage.
1. Réducteur de pression de freinage (Illustration1).
Il commande la pression de freinage des roues arrière. A partir d'une pression d'intervention
définie, les roues arrière ne sont freinées qu'avec une pression augmentant de manière réduite.
Il agit comme un réducteur de pression de freinage normal mais, dans ce cas, lors du freinage,
la pression d'intervention est commandée en fonction de la charge et du transfert de charge de
l'essieu.
Grâce à cette correction de la pression d'intervention, la pression de freinage s'adapte toujours
de façon idéale.
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Illustration 2: Réducteur de pression de freinage en fonction de la charge
K. Calculs :
A. Energie cinétique :
EC= ½ m.
1. Décélération :
=V /t
= g.µ
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g : Accélération de la pesanteur
µ : Coefficient d’adhérence
2. Distance de freinage :
V0 – Vt) ² / 2.
: Distance de freinage en m
V0 :Vitesse initiale en m/s
Vt : Vitesse terminale en m/s
: Décélération en mètres par secondes carrée (m / s²
3. Distance d’arrêt :
C’est la distance parcourue pendant le temps de réaction plus celle parcourue pendant le
freinage.
V0 – Vt) ² / 2.
:Distance d’arrêt en m
Vitesse initiale en m/s
Temps de réaction ~ 1s
Freinage avec une même décélération : plus la masse est élevée plus la force de freinage
requise est importante.
Définition de l’unité de la force : 1 N est la force qui communique à une masse de 1 Kg une
décélération de 1 m /
F=m.
Exercice d’application :
m = 2000 Kg
a=5m/
Calculer la force de freinage.
Unités de vitesse :
▪ Kilomètres par heure (Km / h)
▪ Mètres par seconde (m / s)
Exercice :
Cocher la bonne réponse.
Combien de mètres par secondes parcourt un véhicule roulant à 180 Km/h ?
o 40 m / s
o 45 m / s
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o 50 m / s
o 60 m / s
o 70 m / s
µ = FR/FN
FR = µ .FN
Exercice d’application :
µ = 0,7
FN= 20 000 N
Calculer :
▪ La force de freinage maximale
▪ La masse du véhicule à freiner
Réponse :
▪ Force de freinage maximale : 14 000 N
▪ Masse du véhicule à freiner : 2 000 Kg
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Principe de l’amplification :
La première amplification est réalisée par la pédale. L’effort du conducteur sera multiplié
en fonction de la longueur des bras des leviers.
F1 = Effort du conducteur
F2 = Force appliquée au maitre cylindre
F2 × A = F1 × B
F2 = F1 × (B / A)
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P=F/S
P = F1 / S1 = F2 / S2
F2 = F1 × S2 /S1
Exemple: S1 = 1cm²; S2 = 5 cm²; F1 = 80 daN.
F2 = F1 × S2 / S1
F2 = 80 × 5 / 1 = 400
F2 = 400 daN
Construction
Un système ABS est constitué des composants suivants:
• capteurs de régime de rotation des roues avec disques d'impulsion;
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• on atteint une distance de freinage optimale sur route normale (pas sur sable ou sur
neige);
• on empêche les "plats de freinage" sur les pneus puisque aucune roue ne se bloque.
Systèmes antiblocage :
Pour les voitures de tourisme, on utilise essentiellement deux systèmes en fonction du
nombre de canaux et de capteurs utilisés:
- les systèmes à 4 canaux avec 4 capteurs et répartition du freinage en X (diagonale) ou en II
(TT avant-arrière). Chaque roue est pilotée individuellement. - les systèmes à 3 canaux avec 3
ou 4 capteurs et une répartition du freinage en Il (avant-arrière). Dans ce cas, les roues avant
sont toujours pilotées séparément et les roues arrière ensemble.
- les systèmes à 3 canaux avec 3 ou 4 capteurs et une répartition du freinage en II (avant –
arrière). Dans ce cas, les roues avant sont toujours pilotées séparément et les roues arrières
ensemble.
Régulation individuelle. Dans ce cas, chaque roue reçoit la force de freinage la plus
élevée possible. La force de freinage est donc maximale. Etant donné que les roues du
même essieu doivent pouvoir être plus ou moins freinées séparément, (p. ex. si un seul côté
de la chaussée est gelé), il se produit une rotation du véhicule autour de son axe vertical
(couple d'embardée ou de lacet).
Régulation Select-low. Avec ce système, c'est la roue dont l'adhérence est plus faible qui
détermine la pression commune de freinage. En cas de freinage sur des chaussées avec une
adhérence différenciée, le couple d'embardée est réduit puisque les forces de freinage des
roues arrière sont pratiquement égales.
Fonctionnement
La plupart des freinages n'ont lieu que lorsque le glissement est faible. Dans ce cas, le
système antiblocage ABS n'est pas efficace. Le circuit de freinage ABS n'est activé que
lorsqu'il se produit un glissement plus important lors d'un fort freinage (ill. 1). La plage de
réglage de l'ABS se situe entre 8 et 35 % de glissement. En-dessous d'une vitesse de 6
km/h environ, l'ABS est généralement coupé pour que le véhicule puisse s'arrêter.
Le disque d'impulsion denté tournant avec chaque roue produit, par induction, une tension
alternative dans le capteur de fréquence de rotation. Sa fréquence est proportionnelle au
régime de la roue. Les tensions sont transmises à l'appareil de commande qui calcule
l'accélération ou la décélération de chaque roue.
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Montée de la pression :La pression générée dans le maître-cylindre est transmise aux
cylindres de roue.
Maintien de la pression :Lors du freinage, si uneroue tend à se bloquer et dépasse la valeur
de glissement définie, elle est identifiée par l'appareil de commande. Celui-ci active
l'électrovalve de la roue afin de conserver la pression. La liaison du maître-cylindre au cylindre
deroue est interrompue. La pression de freinage reste égale.
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Chaqueroue est équipée d'un capteur et d'un disque d'impulsion ou d'un disque magnétique
tournant avec la roue. On utilise des capteurs de régime passifs ouactifs.
Ce sont des capteurs inductifs.Ils sont appelés actifs car ils ne sont pas alimentés en
tension. Selon la vitesse de déplacement du véhicule, le capteur envoie un signal de tension
alternatif allant de 30 mV à environ 100 V (Voir illustration : 1, images du signal des
capteurs inductifs de régime de rotation). L'information concernant le régime est fournie
par lafréquence du signal de tension. Les capteurs inductifs peuvent être contrôlés en
mesurant leur résistance et leur tension.
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Dans ce système, le groupe hydraulique est équipé de petites électrovalves 2/2 légères se
mettant plus rapidement en mouvement. Chaque canal de régulation a besoin d'une
soupape d'admission et d'une soupape d'échappement.
L'appareil de commande active les électrovalves durant les phases de régulation de la
manière suivante:
• montée de la pression. Soupape d'admission (SA) ouverte, soupape d'échappement
(SE) fermée;
• maintien de la pression. Les deux soupapes sont fermées;
• suppression de la pression. La soupape d'admission est fermée et la soupape
d'échappement ouverte. La pompe de retour est activée et achemine le liquide de frein
excédentaire du réservoir de décharge au circuit de frein adéquat.
Illustration 2 : ABS à circuit fermé avec des électrovalves 2/2 (circuit hydraulique)
CONSEILS D'ATELIER
Contrôle du système électrique
Il peut se faire avec un voltmètre, un ohmmètre, une diode d'essai ou un appareil de test
ABS.
Avant de retirer le connecteur de la centrale de commande, il faut impérativement
couper l'allumage.
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2- Rôle de l’ABS
L’ABS permet :
➢ D’éviter des blocages des roues en ligne droite, donc une meilleure distance d’arrêt ;
➢ D’éviter des plats des pneus lors d’un blocage de roue à haute vitesse ;
➢ De maintenir le véhicule en ligne droite lors d’un freinage sur deux sols de nature différente ;
➢ De maintenir une trajectoire d’évitement sans avoir à relâcher la pédale de frein.
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3- Technologies existantes
Figure 1
Figure 2
1-Maître cylindre
2-Clapet de défreinage
3-Electrovanne d’admission
4-Etrier
10-Amortisseur de pulsations
11-Groupe régulation additionnel
12-Calculateur ABS
1-calculateur ABS
2-maître cylindre, amplificateur de freinage
3-prise diagnostic
4-voyant diagnostic ABS
5-capteur pédale de frein
6-Etrier de frein
7-capteur de vitesse
8-compensateur de freinage
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a-Vanne électromagnétique
b- Pompe
1-Capteur de vitesse et
cible
2-Etrier de frein
3-Groupe hydraulique
4-Maître cylindre
5-Calculateur
6-Lampe témoin
Le bloc ABS :
➢ d’un calculateur :
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➢ d’électrovannes.
Fonctionnement de l’ABS
En condition de bonne adhérence, le système de freinage fonctionne sans l’intervention de
l’ABS.
*Les roues avant commandées séparément. *Les roues arrière commandées
simultanément.
Le calculateur prend en compte l’information correspondante à la roue qui tourne la moins vite.
Dés qu’une roue tend à se bloquer, le calculateur commande les électrovannes et la pompe
hydraulique.
L’information du contacteur de stop permet de quitter une régulation ABS plus rapidement.
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Au repos :
et
➢ L’électrovanne d’échappement
s’ouvre
et
➢ L’électrovanne d’échappement se
ferme.
et
Exercice : quelle illustration représente la réduction de pression lors d’une régulation ABS ?
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Les nombres de capteurs et de circuits varient en fonction des versions et des applications.
Types de capteurs :
Les capteurs de vitesse mesurent la vitesse de rotation des roues.
Il existe 2 types de capteurs de vitesse de roue : Les capteurs passifs et les capteurs actifs.
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Capteur actif :
Le capteur de course de pédale de frein, le micro contacteur et l’électro aimant sont reliés au
calculateur ABS qui gère la fonction Assistance au freinage d’urgence.
Le calculateur commande l’électro amant, ce qui a pour effet d’ouvrir un passage entre la
pression atmosphérique et la chambre arrière.
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1-1.1. 2 - L’ASR
Une première évolution de l’ABS a été d’ajouter un module d’anti-patinage ASR. L’ASR
(AntriebSchlupfRegelung) est une régulation anti patinage en phase de traction du véhicule.
Dans ce dernier cas, le calculateur ABS intervient simultanément sur deux systèmes :
le groupe hydraulique : la roue qui patine est freinée par une phase de montée en pression sur cet
étrier,
le système moteur : la demande de couple est diminuée par une intervention sur le papillon
motorisé voire sur une modification des valeurs d’avance à l’allumage.
L’intervention sur le système de gestion moteur ne peut s’effectuer que si le véhicule est équipé
d’un papillon motorisé et si la gestion moteur est reliée au Bus CAN.
Le système BASR équipant les premières C5 n’intervenait que sur le groupe hydraulique pour les
raisons précédentes.
La pression hydraulique obtenue sans action sur la pédale de frein provient de la pompe de retour.
Pour cela, il a fallu modifier l’hydraulique interne en ajoutant quatre électrovannes (2 par circuit)
pour permettre d’inverser le cheminement de la pression en cas de freinage actif.
L’ESP
A- Les cas d’instabilités d’un véhicule
1. Introduction
Tout véhicule peut dans certaines conditions devenir instable c’est à dire qu’il ne suit plus la
trajectoire désirée par le conducteur. Les instabilités sont catégorisées en deux groupes.
L’architecture du véhicule (propulsion, traction, répartition des masses,…) va naturellement favoriser
l’un ou l’autre des comportements mais il est possible d’obtenir le comportement opposé par des
actions ciblées (lever de pied, fort braquage,…).
1-1.2.
1-1.3.
1-1.4. 2 - Notions géométriques :
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Lors du sous-virage, la vitesse de lacet du véhicule n’est pas suffisante c’est à dire que le véhicule
ne tourne pas assez vite autour de son axe de rotation. Le véhicule part « tout droit » et n’arrive
pas à suivre la courbe désirée. Cette situation se produit lorsque l’adhérence du train avant n’est
pas suffisante pour guider le véhicule.
Cette situation peut se produire par exemple lors d’une phase d’accélération en courbe. En effet,
le train avant va saturer et ne sera donc plus capable de fournir suffisamment d’adhérence
latérale.
Une action généralement efficace pour réduire le sous virage est une réduction du couple moteur.
Sous l’effet de la décélération, le train avant va être lesté sous l’effet du transfert de charge et
reprendre ainsi un potentiel d’adhérence.
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Lors du survirage, la vitesse de lacet est trop importante. L’arrière du véhicule décroche et le véhicule
part en tête à queue.
Cette situation peut arriver par exemple lors d’un fort lever de pied en courbe. En effet, dans ce cas la
décélération due au lever de pied va conduire à un transfert de charge sur l’essieu avant. L’essieu
arrière étant donc délesté, son potentiel de guidage diminue.
• la vitesse de lacet,
• l’angle de braquage.
En effet, un fort angle de braquage et une faible vitesse de lacet traduira un comportement sous-vireur.
A l’inverse, un faible angle de braquage avec une vitesse de lacet importante est synonyme d’un
comportement survireur.
1-2. B - Principe de la régulation ESP
1-2.1. 1 - Introduction
L’objectif de l’ESP est d’éviter au véhicule de devenir instable en réalisant des actions de freinage sur
chaque roue indépendamment des autres. Cela va donc entraîner un déséquilibre de freinage et donc
un couple de rotation autour de l’axe vertical du véhicule. Ce couple s’opposera aux efforts à l’origine de
la perturbation du comportement.
En parallèle, le système ESP peut intervenir sur la gestion moteur afin de réduire le couple moteur et de
permettre de reprendre de l’adhérence sur un essieu. Cette action peut intervenir par exemple dans le
cas d’un sous-virage du à une trop forte accélération en courbe.
Au final, grâce à la gestion des freins et du couple moteur, il sera possible d’augmenter la vitesse de
lacet en cas de sous-virage ou au contraire de la diminuer si la tendance du véhicule est au sur-virage.
Il est bien entendu que les limites d’adhérence du véhicule ne sont pas repoussées. Le système
ESP ne permettra pas à un véhicule d’augmenter ses vitesses de passage en courbe. A l’instar
de l’ABS qui ne réduit pas les distances d’arrêt, il permet d’en garder la maîtrise.
1-2.2. 2 - Principe de régulation
Explicationsrelativesauxdifférentesabréviations
ABS : Système antiblocage
Ilévitele blocage desroueslorsdufreinage. Malgréuneffetdefreinageimportant,la
stabilitédirectionnelleetlamanœuvrabilitédu véhiculesontconservées.
ESP :Programmeélectroniquedestabilité
Ilévite,paruneinterventioncibléesurlesfreins etlagestiondumoteur,ledérapagepossibledu
véhicule. Ilestégalementdésignéparles abréviations:
- ASMS(systèmedegestionautomatiquede stabilité),
- DSC(DynamicStabilityControl),
- FDR(régulationducomportement dynamique),
- VSA(VehicleStabilityAssist)et
- VSC(VehicleStabilityControl).
ASR :Régulationantipatinage(AntriebSchlupfRegelung)
Elleévitelepatinagedesrouesmotrices,sur verglasougravillonsparexemple,enagissant
surlesfreinsetlagestiondumoteur.
OFPPT/DRIF/CDC REM
DEEA FQ Diagnostic d'un système de freinage
OFPPT/DRIF/CDC REM