Ex 11314
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2013 - 2014
Feuille d’exercices 1
Exercice 1. Rappel
2
Soit X une variable aléatoire gaussienne
d’espérance
2
m ∈ R et de variance σ 6= 0 c’est-à-dire
1 (x − m)
que X a pour densité f (x) = √ exp − . On note cette loi N (m, σ 2 ). Une variable
σ 2π 2σ 2
aléatoire constante égale à m est une variable aléatoire gaussienne dégénérée, de loi N (m, 0).
On dit que la variable est centrée réduite si m = 0 et σ 2 = 1. Si X ∼ N (m, σ 2 ) alors
X −m
∼ N (0, 1).
σ
Soit X une variable aléatoire de loi N (m, σ 2 ) alors on a
σ 2 t2
pour tout t ∈ R, ϕ(t) = E(exp(itX)) = exp itm − .
2
Si X est une variable aléatoire gaussienne centrée réduite alors
(2n)!
E(X 2n−1 ) = 0 et E(X 2n ) = .
2n (n!)2
Exercice 2.
1) Soient X1 , . . . , Xn des variables aléatoires gaussiennes indépendantes de moyennes m1 , . . . , mn
et de variances σ12 , . . . , σn2 . Soient a1 , . . . , an ∈ R. Vérifier que la variable aléatoire a1 X1 +
· · · + an Xn est une variable aléatoire gaussienne de moyenne a1 m1 + · · · + an mn et de variance
a21 σ12 + · · · + a2n σn2 .
2) Soit X1 de loi normale centrée réduite et X2 = −X1 . Pour a1 , a2 ∈ R déterminer la loi de
a1 X1 + a2 X2 . Conclure.
3) Soient X1 , . . . , Xn des variables aléatoires indépendantes deP loi N (0, 1). On note
P a1 , . . . , an et
b1 , . . . , bn des réels. Montrer que P les variables aléatoires Y = ni=1 ai Xi et Z = ni=1 bi Xi sont
indépendantes si et seulement si ni=1 ai bi = 0.
Exercice 3.
Soit X une variable aléatoire gaussienne centrée réduite et Y une variable aléatoire indépen-
dante de X, ne prenant que les valeurs −1 et 1 avec probabilité 1 − p et p, où 0 < p < 1. On
pose Z = XY .
1) Quelle est la loi de Z ? Le couple (X, Z) est-il gaussien ?
2) Montrer que pour tout p, X et Z ne sont pas indépendantes.
3) Montrer cependant que pour p bien choisi cov(X, Z) = 0.
Exercice 4.
Soit X une variable aléatoire réele de loi N (0, 1) et a > 0. On pose Ya = X1{|X|<a} −X1{|X|≥a} .
1) Montrer que Ya est une variable aléatoire réele gaussienne.
2) Montrer qu’il existe b > 0 tel que
Z b
1 1
√ x2 exp (−x2 /2)dx = .
2π 0 4
3) Calculer la covariance de X et Yb . Le couple (X, Yb ) forme-t-il un vecteur gaussien ?
Exercice 5.
Soient X1 , . . . , Xp et Y1 , . . . , Yq des variables aléatoires. On pose
X1 Y1
.. ..
X = . , Y = .
Xp Yq
1) Montrer que si X est indépendant de chacune des variables Yi , cela n’entraîne pas en général
l’indépendance des deux vecteurs X et Y . On considèrera l’expérience suivante : on jette deux
dés ; on pose
A = { le premier dé donne un résultat pair }
B = { le deuxième dé donne un résultat pair }
C = { la somme des résultats donne un résultat pair };
puis on posera X = 1A , Y1 = 1B et Y2 = 1C .
2) En revanche si Z t = (X1 , . . . , Xp , Y1 . . . , Yq ) est gaussien, alors l’indépendance de X et Y
équivaut à l’indépendance de X et des Yi ou encore des Xi et des Yi .
Exercice 6. Densité d’un vecteur gaussien
Soit X un vecteur gaussien de matrice de covariance C et d’espérance m. On suppose que
C = ADAt où D est diagonale et A orthogonale. On considère le vecteur aléatoire Y = At (X−m).
1) Montrer que Y est un vecteur gaussien.
2) Déterminer l’espérance mY de Y .
3) Déterminer la matrice de covariance CY de Y . En déduire que les Yk sont indépendants.
4) On suppose de plus que C est définie positive. On a alors D inversible.
a. Quelle est la loi de Yk ? En déduire que Y a une densité que l’on explicitera.
b. Montrer que X a une densité que l’on déterminera.
Exercice 7. Soient X1 , . . . , Xn des variables aléatoires indépendantes identiquement distribuées
d’espérance et de variance finies. On va montrer l’équivalence suivante
n n
1X 2 1X
la loi des Xi est normale ⇐⇒ X = Xi et S = (Xi − X)2 sont indépendantes
n n
i=1 i=1
Montrer que X et S2
sont indépendantes.
2) On suppose maintenant que X et S 2 sont indépendantes. On note φ la fonction caractéristique
des Xi . On suppose de plus E[Xi ] = 0. Calculer E[nS 2 ] et montrer que
E[nS 2 eitnX ] = (n − 1)σ 2 φn (t)
pour tout réel t. En calculant directement E[nS 2 eitnX ], déduire que φ est solution de
( 00 0 2
φ φ
φ − φ = −σ 2
φ(0) = 1, φ0 (0) = 1
En déduire que Xi ∼ N (0, σ 2 ).
Montrer que l’on peut se passer de l’hypothèse E[Xi ] = 0.
Exercice 8. Espérance conditionnelle pour un vecteur gaussien.
Soit (X, Y ) un vecteur gaussien.
1) En utilisant le fait que (X, Y − a − bX) est un vecteur gaussien pour tout couple (a, b) de
réels, montrer que E(Y |X) est de la forme a + bX.
2) Déterminer E(Y |X + Y ) et retrouver géométriquement le résultat si (X, Y ) est centré réduit.
Exercice 9. Les ventes annuelles du rayon jouets d’une grande surface sont représentées par une
variable aléatoire normale X d’espérance µX et de variance σX 2 . Le bénéfice l’est par une variable
L’espace L2 (Ω, A, P) est muni de la norme ||X||2 = E[X 2 ] associée au produit scalaire
< X, Y >= E(XY ) = cov(X, Y ). C’est un espace de Hilbert, que l’on notera H.
Soient X ∈ H et Y ∈ H deux variables aléatoires non constantes. On appelle rapport de
corrélation de Y sur X le réel positif r tel que
Var(Y − E(Y |X)) ||Y − E(Y |X)||2
1 − r2 = = .
Var(Y ) ||Y − E(Y )||2
1) Interpréter géométriquement r. Montrer que 0 ≤ r ≤ 1. Que peut-on dire si r = 0 et r = 1 ?
2) Montrer que pour toute variable aléatoire Z ∈ H, X − mesurable, on a
||Y − Z||2
≥ 1 − r2 .
||Y − E(Y )||2
3) Déterminer les deux réels â et b̂ tels que
||Y − â − b̂X||2 = min {||Y − a − bX||2 , a, b ∈ R}.
La variable aléatoire Ŷ = â + b̂X est la fonction affine de X la plus proche de Y au sens de la
norme L2 . C’est la régression linéaire de Y sur X. Vérifier que
E[Y − Ŷ ] = 0.
4) Soit ρ le coefficient de corrélation linéaire de Y et de X, défini par
cov(X, Y )
ρ= p p .
Var(X) Var(Y )
Montrer que
||Y − â − b̂X||2
1 − ρ2 = .
||Y − E(Y )||2
et vérifier que ρ2 ≤ r2 .
5) Montrer que ρ2 = r2 si et seulement si E(Y |X) = â + b̂X presque sûrement.
6) Montrer que si ρ = ±1 alors Y = â + b̂X presque sûrement.