Tsa Document Circo
Tsa Document Circo
Tsa Document Circo
Le DSM 5 (Manuel statistique et diagnostique des Troubles mentaux) établit trois catégories en
fonction du niveau de l’autonomie de la personne : léger, modéré ou sévère ( le syndrome
d’Asperger ou le trouble désintégratif de l’enfance disparaissent de la nomenclature).
Un enfant atteint de troubles du spectre de l’autistique (TSA) fonctionne différemment, il n’a pas
les mêmes repères, les mêmes codes mais ne dysfonctionne pas pour autant.
Une déficience, plus ou moins importante, peut y être associée ou non.
1. Le Diagnostic
Le diagnostic de l’autisme est le résultat d’une démarche complexe d’évaluation.
Elle est réalisée par une équipe pluridisciplinaire (médicale, psychologique, paramédicale,
éducative et pédagogique) et porte sur différents aspects : la nature et l’intensité des troubles de
l’autisme, le niveau de développement intellectuel et les fonctions cognitives, la communication, le
développement psychomoteur, le niveau d’autonomie dans les actes de la vie quotidienne, le
comportement et la sphère psycho-affective... ainsi que le fonctionnement sensoriel.
C’est un trouble neuro-développemental qui altère une partie du cerveau et qui n’est pas à
confondre avec des attitudes similaires résultant d’une exposition intensive aux écrans sans
verbalisation.
Il y a une faiblesse des connections entre les différentes aires du cerveau, dysfonctionnement
d’origine génétique mais des facteurs environnementaux pourraient aussi jouer un rôle ( infections
ou contact avec des toxines au niveau prénatale, manque d’oxygénation à la naissance ou faible
poids).
La dernière classification des troubles mentaux propose une « dyade autistique » (qui remplace la
triade) en regroupant les difficultés de communication et d’interaction.
2. Les symptômes
1/6
• La communication peut présenter des particularités plus ou moins conséquentes selon le
profil cognitif de la personne avec autisme.
Les TSA ont des difficultés à établir des relations (pas ou peu de recherche de réciprocité sociale ou
émotionnelle) : l’enfant ne joue pas avec ses pairs et a du mal à se mettre à la place des autres . Il se
positionne à côté des autres.
L’identification du langage non verbal permettant les interactions sociales (contact oculaire,
expressions, mimiques)lui fait défaut ainsi que les aspects culturels de la communication ( distance
entre les individus pour une bonne communication verbale, gestuelle…).
On peut constater, chez les personnes avec autisme certains des traits suivants :
- une rigidité de la pensée : difficulté à transposer dans une nouvelle situation ce qu’elles ont appris
dans une autre situation.
- Ces personnes peuvent également présenter des troubles du comportement de type auto-agressivité
(automutilation) ou hétéro agressivité (envers les autres ou les objets).
Ces enfants ont souvent une hyper ou hypo sensibilité aux stimuli extérieurs (bruits, lumière,
température, toucher…). Une adaptation de l’espace est souvent nécessaire pour limiter les
sollicitations visuelles ( éviter un affichage trop dense) et auditives ( bouchons d’oreille, casque).
2/6
Apprendre les habilités sociales : d’après « Apprendre les habilités sociales » Ateliers pour
enfants TSA et autres TED. Deboeck 2016, Agnès cassé et Thierry Garin
Certaines personnes TSA, par les difficultés de gestion des émotions, le manque de connaissances
des habilités sociales peuvent donner l’impression d’être « dans leur monde » et de ne pas prendre
en compte les individus qui les entourent. (déficit de théorie de l’esprit : compréhension des états
mentaux de l’individu et d’autrui).
Des petits jeux, connus de tous, renforcent les habilités sociales dont les enfants, porteurs de TSA
ou non ne maîtrisent pas.
Les habilités sociales sont également à travailler pour les enfants trop exposés aux écrans.
- Travailler le regard
Il est utile pour l’enfant TSA d’être capable de lire des informations dans le regard de ses
interlocuteurs et d’être attentif à l’orientation du regard.
➢ déplacer un objet ( autoriser à suivre d’un mouvement de tête au début) que l’enfant devra
suivre du regard pour faire progresser la mobilité des yeux. Puis demander de regarder des
objets posés au sol.
➢ suivre du regard un individu se déplaçant.
➢ associer le déplacement à la parole.
➢ apprendre à percevoir si on est regardé ou pas :l’adulte regarde les enfants, celui qui pense
être regardé lève le bras.
➢ passer un message visuel : le regard des enfants se dirige alors vers le détendeur du message
(cligner des yeux par exemple) et le destinataire devra imiter.
- Travailler la prosodie
En fonction du contexte, des gens et du lieu, la voix doit être modulée.
L’adulte donne un son et les enfants le reproduisent, le but étant de s’amuser avec sa voix.
On peut réciter des mots ( couleurs, animaux) ou des lettres en jouant avec sa voix ou reproduire
des « non mots » ou des onomatopées.
- Travailler l’écoute
➢ En cercle, se faire passer des petits gestes ( taper des mains, tirer la langue…). L’enfant doit
se tourner vers celui à qui il s’adresse puis se faire passer des mots ( « téléphone arabe »).
➢ Proposer une syllabe qui devra être complétée par l’enfant suivant pour former un mot.
3/6
➢ Augmenter la difficulté en conjuguant écoute et mémoire : énoncer des doubles consignes
( tu vas le lever et faire le tour de la chaise…).
➢ Décrire une illustration d’un livre et faire deviner la page une fois le livre refermé.
➢ Rondes et jeux chantés auxquels on ajoute des gestes.
➢ Jeu avec un ballon : l’enfant lance un ballon en énonçant un prénom et l’enfant nommé doit
rattraper le ballon.
➢ « Jacques a dit »
➢ Savoir reconnaître les 6 émotions de base ( mimiques) et les nommer : joie, la tristesse, la
peur, la colère, l’étonnement, le dégoût.
➢ Voir sur le site de la circonscription
Bibliographie et sitographie
Sciences humaines. Numéro 291, avril 2017.
http://autismeetecoleinclusive.com/
http://www.maitresseuh.fr/15-petites-choses-a-savoir-pour-bien-accueillir-un-enfant-autiste-en-c-
a146437882https://www.qwant.com/?client=qwant-firefox
4/6
Accueillir et accompagner un élève TSA
L’entrée dans la tâche est une situation qui peut se révéler difficile pour les élèves avec TSA
en raison d’un déficit des fonctions exécutives et/ou par manque de motivation.
Avant de commencer l’activité, il est nécessaire de s’assurer que l’élève est en capacité d’écoute
et d’attention.
• Laisser du temps à l’élève pour qu’il s’approprie l’activité. Il est nécessaire de l’aider
ensuite à faire du lien car sa vision « fragmentée » peut gêner sa compréhension et
l’empêcher de relier les actions.
• Matérialiser le début et la fin de l’activité en épurant l’espace de travail et en proposant
un rangement (casier ou pochette), de gauche à droite, pour le travail à faire et un pour le
travail fini.
•
• Séquencer le déroulé de la journée :
• Simplifier les consignes orales, éviter les consignes implicites : « tu es dans la lune » Va
aux toilettes »
- Pas de négation ("Marche" plutôt que "Ne cours pas")
- Pas de double consigne
- Pas d'implicite
- Pas de double sens...
• Amorcer l’activité en initiant le geste avec l’élève (prendre sa main) ou en commençant la
tâche (ex mettre 2 pièces sur 5 de l’encastrement) pour qu’il continue.
5/6
Pendant l’activité
• Décomposer l’activité en séquences afin de ne pas le décourager face à l’ampleur de la
tâche et de faciliter sa réussite. Le féliciter à chaque étape réussie pour maintenir sa
motivation. Oraliser ce qui a déjà été fait.
• Les activités prenant en compte les centres d’intérêt de l’élève peuvent être source de
motivation pour inciter l’élève à entrer dans la tâche (attention à ne pas se limiter
uniquement aux exercices qui l’intéressent).
• Matérialiser la durée de l’activité à réaliser pour motiver l’élève et lui permettre d’aller au
bout de la tâche en limitant le matériel à utiliser.
Pour soutenir la motivation de l’élève et l’inciter à terminer sa tâche, il est important d’alterner
des activités connues et/ou maîtrisées avec des activités nouvelles et/ou complexes. L’activité
plaisante à suivre est un renforçateur pour l’élève. L’utilisation de renforçateurs sociaux à l’oral
(« Bravo » « tu as réussi ») ou matérialisés (gommette « bravo » à coller sur la fiche, smiley,
tampon) est source de motivation pour l’élève.
Limiter les expressions du visage : « Si tu fronces les sourcils, je ne comprends pas que tu es
en colère et je peux me mettre à rire de voir deux barres dessinées entre tes yeux »
Aider l’élève à gérer le volume de sa parole en lui donnant des indications visuelles et notamment
quand il doit être silencieux.
Hyper sensibilité au bruit ( casque , fond sonore), aux lumières
"Coin du calme" ou au moins une "Boîte à calme" à utiliser dans
un lieu un peu à l'écart.
Récréations : Prévoir avec lui une solution de repli : systématique ou en cas de besoin
uniquement : un coin calme et qui lui est réservé, un coin de classe ou de bibliothèque (s'il y a un
adulte pour le surveiller).
• cache.media.education.gouv.fr/file/autisme/72/9/Livret_Autisme_423729.pdf
• Vidéo de Temple Grandin : https://www.youtube.com/watch?v=qKt0n-VBbVM
6/6