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Base Reglementaire 3

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HSE : BASES REGLEMENTAIRE DE LA PREVENTION

« Si je me réjouis d'apprendre c'est pour enseigner et nulle découverte ne me charmerai, aussi précieuse et salutaire qu'elle fut,
si je devais la gardée pour moi seule »

Professeur : Mr Ibrahima Ndao

Qualité : Ingénieur QHSE / 77 145 45 47


SOMMAIRE

I) Introduction à la notion de risque ..........................................................................................1

II) Le risque professionnel ........................................................................................................1


III) Prévention des risques professionnels ..................................................................................1
IV) Les 9 principes généraux de la prévention ............................................................................1
V) Processus d’apparition du dommage ....................................................................................1
VI) Gestion des risques professionnels dans les chantiers de BTP...............................................1
A. Les équipements de protection.................................................................................................1
B. Travaux en hauteur ..................................................................................................................1
C. Travail à chaud ........................................................................................................................1
D. Le risque chimique ..................................................................................................................1
E. Le risque électrique .......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
F. La signalisation temporaire ............................................................... Erreur ! Signet non défini.

1
La santé et la sécurité au travail : de quoi parle-t-on ?

❖ La santé

La santé est une notion de nature polysémique et évolutive, c’est à la fois :

✓ L’absence de maladie,
✓ Un état biologique souhaitable,
✓ Un état complet de bien-être physique, mental et social (définition de l’OMS – 1946),
✓ La capacité d’une personne à gérer sa vie et son environnement, c’est-à-dire à
mobiliser les ressources personnelles (physiques et mentales) et sociales en vue de
répondre aux nécessités de la vie.

La santé au travail est le résultat de l’influence de l’environnement professionnel sur un


individu.

❖ La sécurité

La sécurité fait souvent référence à des notions telles que le risque, le danger, la prévention, la
protection mais aussi la responsabilité et l’assurance. La sécurité au travail est de l’ordre de la
protection et la prévention des accidents et des maladies dans le monde professionnel.

Santé et sécurité sont indissociables et font l’objet d’une même politique. La préservation de
la santé et de la sécurité au travail est un enjeu majeur de santé publique mais également un
enjeu économique décisif en raison du nombre de jours de travail perdus du fait des accidents
du travail.

❖ Les conventions cadre au Sénégal dans le domaine de la santé et de la sécurité au


travail

- La convention 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs


- La convention 161 sur les services de santé au travail
- La convention 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail

2
I) Introduction à la notion de risque

Toute activité humaine, quels que soient sa nature et le lieu où elle s’exerce, présente des
dangers pour l’homme, autrement dit, des atteintes possibles à sa santé et à l’intégrité de son
corps. Ces dangers qui se manifestent essentiellement sous la forme d’accidents corporels et de
maladies de gravités variées, sont appelés risques.

S’intéressant à la typologie des risques, plusieurs types de risques existe :

Cas 1 :

L’accident de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, à 60 km au nord de la capitale Kiev. Cette centrale du type
RBMK, existant uniquement en Union soviétique était relativement peu sécurisée. Le 26 avril 1986, lors d’un
essai, le cœur du réacteur a fondu sous l’effet de la chaleur et explosé avant qu’un incendie se déclare ; la dalle de
béton a cédé et un important rejet de matières radioactives s’est répandu dans l’environnement, contaminant plus
de 150 000 km2 par suite des vents vers l’ouest et le sud-ouest. 12 morts sont à déplorer rapidement, mais
directement, dans les semaines suivantes, on a compté plus de 500 morts et près de 4 millions de personnes plus
ou moins atteintes.
Cas 2 :

Robert, agent de maintenance, intervient sur la chaîne de fabrication qui est en panne. Il utilise une baladeuse dont
le fil est dénudé pour aller changer la pièce défectueuse. Sa main glisse sur le fil dénudé. Il ressent une vive brûlure
à la main.

3
Les risques industriels peuvent être divisés en deux groupes en fonction de la gravité des
accidents auxquels ils peuvent donner naissance :

⚫ Risques professionnels : Les conséquences de ces risques sont modérées et affectent


essentiellement les salariés qui travaillent sur les lieux de l’accident
⚫ Les risques industriels majeurs ou hauts risques diffèrent des précédents par l’ampleur
des accidents et des dégâts causés : nombre de victimes élevé non limité aux seuls
salariés, destructions de bâtiments, pollution importante de l’environnement.

II) Le risque professionnel

Le risque est défini comme la probabilité d’apparition d’un dommage sur une personne qui est
exposé à un danger sur son lieu de travail.

Probabilité d’occurrence / Fréquence


Risque
Gravité

Ce couple de valeurs permet d’estimer un niveau de risque.

NB : Probabilité d’occurrence / Fréquence : le niveau de danger, à quel point il est probable de subir le dommage

Gravité : l’ampleur des dommages potentiels

NB : Les normes EN 1050 et EN 292-1 donnent des définitions concernant les risques professionnels.

4
Accident de travail

Art 33. - Est considéré comme accident de travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenue à

un travailleur :

1. Par le fait ou à l’occasion du travail ;

2. Pendant le trajet de sa résidence au lieu de travail et vice-versa, dans la mesure où le parcours

n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif personnel ou indépendant de l’emploi.

3. Pendant les voyages ou les déplacements dont les frais sont mis à la charge de l’employeur en

vertu des articles 108, 150 et 151 du code du travail.

La qualification d’accident du travail relève de plusieurs critères réunis :

- Le caractère soudain de l’événement (éblouissement, coupure, chute...) ;


- L’existence d’une lésion corporelle, quelle que soit son importance ;
- Le caractère professionnel, c’est-à-dire la survenance de l’accident par le fait ou à
l’occasion du travail.

Maladies professionnelles

Une maladie professionnelle est la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque

qui existe lors de l’exercice habituel de la profession. Le risque peut être d’origine physique,

chimique ou biologique.

Il est parfois difficile de fixer exactement le point de départ de la maladie, d’autant plus que certaines

maladies peuvent se manifester que des années après que le travail ait cessé.

IMPORTANT : Consulté arrêté interministériel portant tableau des maladies professionnelles

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▪ Les 18 familles de risques de l’INRS

Risques d’accidents de plain-pied Risques liés aux effondrements et aux chutes d’objet
Risques de chute de hauteur Risques et nuisances liés au bruit
Risques liés aux circulations internes Risques liés aux ambiances thermiques
Risques routiers Risques d’incendie, d’explosion
Risques liés à l’activité physique Risques liés à l’électricité
Risques liés à l’activité mécanique Risques liés à l’éclairage
Risques liés aux agents biologiques Risques liés aux rayonnements
Risques liés aux équipements de travail Risques psychosociaux
Risques liés aux produits, aux émissions et aux Autres
déchets

Pour chaque risque professionnel, il convient de connaître ses caractéristiques : sa définition,


ses valeurs limites d’exposition, ses effets et dommages éventuels, les mesures possibles de
prévention et la réglementation d’utilisation.

Mise en situation

Activité 1 : Cocher, pour chaque exemple, le type d’accident dont il s’agit

Exemples Accident de travail Accident de


droit commun
Proprement dit Du trajet

À la pause de dix heures, en se rendant à la cafétéria, un


salarié fait une chute dans l’escalier. Il souffre d’une entorse à
la cheville gauche
En se rendant à son travail, un salarié fait un détour pour
déposer ses enfants à l’école. Il est victime d’un accident de la
route et souffre de contusions multiples.
Après avoir quitté son travail, un salarié va prendre le train qui
le ramène chez lui. Il glisse sur le quai mouillé de la gare. Il
souffre d’une douleur au dos.
Après avoir quitté son travail, un salarié retrouve un ami dans
un bar pour boire un verre. Il est renversé par un automobiliste
et conduit aux urgences.

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Activité 2 :

Exemples Maladie reconnue Si « non », critère(s)


comme maladie non respecté(s)
professionnelle
Oui Non

Boris, informaticien, souffre depuis une semaine d’une


grande douleur au poignet droit. Il consulte son médecin qui
diagnostique un syndrome du canal carpien.

Claire, à la retraite depuis 16 ans, travaillait dans une usine


de fabrication de détergents et de lessives. Elle souffre de
troubles respiratoires et de difficultés à inspirer. Son médecin
diagnostique une fibrose pulmonaire.
Hamed, soudeur depuis 2002, consulte un ophtalmologue
qui diagnostique une cataracte de l’œil droit.

Activité 3 :

Loïc travaille depuis onze ans, comme cariste, pour une société de 19 salariés dont l’activité est
la vente de lots. L’entreprise dispose de deux entrepôts distants d’une centaine de mètres. Le
12 juin 2012, à 14 h 30, Loïc vient à l’entrepôt n° 2 pour repalettiser des produits stockés sur
des palettes abîmées. Il prend des palettes stockées sur le parking en face de l’entrée du bâtiment
puis les rentre dans le bâtiment afin de réaliser son opération de re-palettisation. Au cours de
l’un des voyages, alors qu’il se dirige vers le stock de palettes, il réalise une courbe pour
positionner les fourches du chariot automoteur face aux palettes. Lors du virage, Loïc a déjà
remonté les fourches en position haute si bien que le chariot penche puis se couche
complètement sur le flanc gauche. Loïc est hospitalisé plusieurs jours pour double fracture de
la jambe. Suite à l’accident, il fait informer son employeur. Le médecin lui prescrit un arrêt de
travail de 66 jours, pendant lesquels une infirmière vient lui assurer des soins à domicile. Une
ambulance est mise à sa disposition pour se rendre régulièrement à des séances de rééducation.
Pendant cet arrêt de travail, Loïc perçoit des indemnités journalières. L’entreprise, quant à elle,
a dû faire appel à une agence d’intérim pour recruter un nouveau cariste. Un retard dans les
ventes de lots a été occasionné par l’impossibilité de déplacer les stocks, ce qui a entraîné une
insatisfaction de plusieurs clients. L’entreprise a dû aussi remplacer le chariot automoteur
endommagé. Cet accident aura une incidence sur le taux de cotisation des accidents du travail
et des maladies professionnelles de la branche d’activité.

7
Personne concernée

Nombre de salariés dans


l’entreprise
Quatre critères de reconnaissance
de cet accident de travail
Deux conséquences pour Loïc

Quatre conséquences pour son


employeur

III) Prévention des risques professionnels

On distingue 3 niveaux de prévention des risques professionnels en fonction des actions


entreprises. Il s’agit de la prévention primaire, secondaire et tertiaire.

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 La prévention primaire au niveau de l’organisation

Elle consiste à éviter la survenue d’un risque. Pour cela on dispose de plusieurs leviers :
 Supprimer les causes du risque
 Promouvoir un environnement professionnel non accentogène
 Agir sur les facteurs de risque avant l’accident.

 La prévention secondaire au niveau du collectif

Cette prévention a pour but d’aider les personnels à faire face à l’exposition aux risques. Le
risque est connu : il faut faire en sorte qu’il ne créé pas de dommages.

On distingue protection collective et protection individuelle.

 La prévention collective

Elle cherche à protéger tous les personnels en contact avec un danger potentiel de manière
régulière ou occasionnelle, en supprimant ou en réduisant les situations dangereuses pour tout
un service, un établissement...

 La prévention individuelle

Elle cherche à protéger uniquement une personne. Elle est mise en place lorsque la prévention
collective est insuffisante ou impossible à mettre en œuvre. En effet, la protection individuelle
est parfois la seule possible, comme dans certaines opérations d’entretien, de maintenance ou
d’intervention d’urgence.

 Prévention tertiaire au niveau des salariés : l’information et la formation

La suppression/réduction des risques passe obligatoirement par des instructions. Elles se


présentent sous la forme d’affichage, de signalisation et de formation générale et/ou spécifique.
L’accès à l’information et à la formation permet à chaque salarié d’être un préventeur tout en
étant acteur de sa santé et de sa sécurité au travail.

IV) Les 9 principes généraux de la prévention

La mise en place d’une démarche santé sécurité au travail, s’appuie sur les 9 principes généraux
de prévention des risques. Ces derniers sont inscrits dans le Décret n° 2006-1256 du 15
novembre 2006 fixant les obligations des employeurs en matière de sécurité au travail.

9
Ils doivent être mis en œuvre en respectant les valeurs essentielles et les bonnes pratiques de
prévention. Trois facteurs essentiels sont à prendre en considération :

⚫ La personne

La personne est une valeur essentielle de l’entreprise. Cela veut dire que le chef d’entreprise,
l’encadrement et les salariés sont totalement impliqués dans la démarche visant à préserver la
santé et la sécurité et à améliorer les conditions de travail. Cela implique que les méthodes de
management sont compatibles avec une éthique du respect de la personne. Le salarié doit
s’impliquer dans la mise en œuvre des actions de prévention.

⚫ La transparence

L’adhésion du salarié est indispensable dans la mise en place de management visant des actions
de prévention. Pour cela, il est nécessaire que les objectifs mis en place par l’encadrement soient
transparents, à savoir :

— l’objectif visé doit être clair : préservation de la santé du salarié et amélioration des
conditions de travail ;

— Le chef d’entreprise et l’encadrement sont totalement impliqués dans cette démarche.

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⚫ Le dialogue social

La démarche doit impliquer le dialogue social, c’est-à-dire qu’il faut créer les conditions de
participation des salariés. Les instances représentatives du personnel jouent un rôle majeur dans
cette politique de prévention.

V) Processus d’apparition du dommage

L’estimation d’un risque se mesure selon deux critères :


— la gravité du dommage ;
— l’estimation de la probabilité d’apparition du dommage.
Cette estimation de gravité est classée en quatre catégories :
 estimation faible, très improbable (accident du travail sans arrêt de travail) ;
 estimation moyenne, improbable (arrêt de travail) ;
 estimation grave, probable (incapacité permanente ou partielle) ;
❹ estimation très grave, très probable (accident du travail mortel).

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Le schéma de modélisation du risque d’accident suit le modèle suivant :

Figure 1: Schéma de modélisation du risque

 Mise en situation

Activité 1 :

Lire attentivement la situation exposée ci-dessous.


Frédéric, âgé de 28 ans, est ouvrier intérimaire et travaille dans une entreprise de commerce de
produits chimiques industriels. Après avoir rempli d’eau de Javel un conteneur étiqueté « acide
phosphorique », il constate un dégagement de fumerolles. Il observe le phénomène sur le trou
supérieur du conteneur et inhale du chlore. Ce conteneur, non lavé, contenait
vraisemblablement un reste d’acide phosphorique, d’où le dégagement de chlore au moment du
mélange d’eau de Javel. Frédéric souffre d’une irritation sévère des bronches par suite de cette
inhalation.

Source : INRS - Epicea

Activité 2 :

Emilie est second de cuisine. Les journées de travail sont longues et épuisantes. Elle parle tout
en travaillant et ne remarque pas l’huile sur le sol. Emilie prend une marmite d’eau bouillante,
se déplace avec celle-ci, glisse puis chute. L’eau bouillante lui brûle la peau du visage au second
degré.

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Lire attentivement la situation énoncée dans la situation suivante.

Romain effectue sa première journée de période de formation en milieu professionnel dans


l’entreprise Patisen, 134 salariés, dans le secteur des services, commerces et industries de
l’alimentation. Deux nouveaux employés et un intérimaire sont également présents. Ils sont
accueillis tous les trois par le directeur des ressources humaines qui leur présente l’entreprise
et les différents services. Il les confie ensuite à M. Ridell, responsable de la prévention, pour
qu’ils visitent les unités de production dans le cadre de la formation à la sécurité des travailleurs
nouvellement embauchés.

Au cours de la visite, alors que le groupe sort de l’entrepôt d’alimentation générale, M. Ridell
attrape Romain par le bras et le tire brusquement en arrière. Romain n’a pas fait attention au
passage d’un chariot automoteur. Celui-ci n’aurait pas dû circuler sur cette allée. Le conducteur
explique à M. Ridell que des travaux de réfection de la voie de circulation des chariots l’oblige
à faire le tour du l’entrepôt et à passer devant l’accès piéton. Aucune signalisation ou
information n’a été mise en place pendant les travaux. À l’occasion de la réunion prochaine du
CHSCT, les risques liés à la modification du plan de circulation interne à l’entreprise devront
être pris en compte. Les mesures de préventions prises devront être inscrites dans le document
unique, lors de sa réactualisation. Le directeur de l’entreprise sera présent et rappellera
l’obligation de résultats : tendre vers le zéro accident du travail et réduire le nombre de maladies
professionnelles.

Activité 1 :

Analyser la problématique concernant la visite de Romain dans l’entreprise Patisen.

Secteur professionnel de l’entreprise

Nombre de salariés

Statut des quatre personnes concernées par la


formation à la sécurité
Risque évité lors de la visite

Document à réactualiser lors de la prochaine réunion


du CHSCT

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Activité 2 :

À partir de l’exemple de l’entreprise Patisen proposer quatre actions pour éviter le risque qu’un
salarié de l’entreprise ne soit heurté par un chariot automoteur pendant la durée des travaux.
Indiquer, pour chaque proposition, à quel principe de prévention elle répond

Actions Principes généraux de prévention


N° 1 N° 1

N° 2 N° 2

N° 3 N° 3

N° 4 N° 4

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VI) Gestion des risques professionnels dans les chantiers de BTP

A. Les équipements de protection

Les équipements de protection sont des équipements destinés à protéger l’utilisateur contre les
risques liés à l’activité du travailleur et pouvant provoquer un accident ou des atteintes à la
santé. Ils sont classés en 2 catégories :

 Les équipements de protections individuelle (EPI)

 Les équipements de protection collectives (EPC)

 Les équipements de protections individuelle (EPI)

Les équipements de protection individuelle sont répartis en deux classes :

 Les équipements de protection individuelle de base (casque, gants, gilets haute


visibilité, chaussures de sécurité, lunettes de sécurité, bouchon oreille)

 Les équipements de protection individuelle spécifique (qui eux sont spécifiques à la


tâche à effectuer « harnais, masque respiratoire,).

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 Les équipements de protection collectives (EPC)

Les équipements de protection collective (EPC) ont pour objet de mettre en œuvre une
protection collective du personnel contre un risque déterminé susceptible de menacer leur santé
ou leur sécurité.
Ils visent à limiter ou confiner le risque et sont toujours mis en œuvre prioritairement aux
équipements de protection individuelle (EPI) et, selon les principes de prévention, le plus en
amont possible.

B. Travaux en hauteur

Un travail est considéré en hauteur dès l’instant où l’activité n’est pas réalisée au sol mais depuis
une position élevée. La hauteur de chute potentielle la plus répandue est de 1m 50.

 Principaux risques des travaux en hauteur

Chute de personne Chute d’objet Électrocution Écrasement

 Moyens d’élévation de travail

Les moyens d’élévation de travail varient en fonction de la hauteur :

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Hauteur ≤ 3m

Plateforme de Echafaudage Echafaudage Plateforme élévatrice


travail sécurisée roulante fixe mobile de personnel

3m < Hauteur ≤ 8m

Echafaudage Echafaudage Plateforme élévatrice


roulante fixe mobile de personnel

8m < Hauteur ≤ 40 m

Echafaudage Plateforme élévatrice


fixe mobile de personnel

17
Hauteur > 40 m

Echafaudage Nacelle suspendue à Travail sur


fixe une grue à tour corde

 Mesures préventives

IL EST INTERDIT DE

Travailler sous ou à proximité de lignes électriques sans respecter une distance de


sécurité.

Travailler sur un toit (bâtiments, réservoirs, etc.) sans vérifier sa solidité et sans mettre
en place les protections adaptées.

Faire rouler une plateforme élévatrice mobile de personnel (PEMP) en position


déployée sauf autorisation spécifique.

IL EST OBLIGATOIRE DE

Travailler en hauteur (>2m) avec des outils rangés.

Accrocher un harnais de sécurité de façon sûre pour travailler hors des barrières fixes ou
dans une PEMP.

Utiliser un échafaudage vérifié et adapté au besoin.

Avoir un permis de travail en hauteur et une procédure de travail en hauteur

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NB : Pour les travaux de faible ou moyenne hauteur, remplacer les marchepieds, escabeaux et échelles mobiles
par des plateformes de travail sécurisées.

1 mètre 2,5 mètres

environ environ

PIRL : Plateforme
PIR : Plateforme
Individuelle Roulante
Individuelle Roulante
Légère

L’échelle est un moyen d’accès et non pas un moyen de travail.


En cas d’utilisation :

Attacher ou caler correctement l’échelle.


Dans l’impossibilité, une personne doit la tenir fermement en bas.

Monter et descendre face à l’échelle, jamais de dos.

Garder les mains libres et toujours avoir trois points d’appui (deux mains et
un pied ou une main et deux pieds).

Positionner l’échelle de sorte qu’elle dépasse d’environ 1 mètre le


plancher d’arrivée (sécurisation du passage entre échelle et plancher).

Incliner l’échelle correctement :


~75°, soit un ratio d'environ 1 pour 4.

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 Mise en situation

Risques de chutes travaux en hauteur. (3 pts)

Un jeune compagnon travaillant sur une toiture décide au moment de la pause de midi de
déjeuner sur place. Il s’assied sur un dôme translucide qui cède sous l’effet de son poids. Il
passe au travers de l’ouverture et décède après une chute de plusieurs mètres.

1) Dans ce cas de figure précis, l’opérateur effectue-t-il des travaux en hauteur ?


2) Si oui définir un travail en hauteur et donner la hauteur de chute potentielle la plus
répandue.
3) Identifiez la situation dangereuse, l’événement dangereux et le dommage
4) Sachant que l’opérateur travaillait une distance de 20 mètres du sol, quels sont les
équipements de travail adaptés à la tâche à réaliser ?
5) Citez les équipements de protections individuelles dont l’opérateur doit disposer.

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C. Travail à chaud

Est considéré, comme travail à chaud toute activité utilisant une flamme nue, ou produisant de
la chaleur ou des étincelles.
Ces travaux incluent :
 Le soudage
 Le brassage
 Le découpage
 Le meulage
 La métallisation à chaud, etc.
Les travaux par point chaud, nécessitent l’établissement d’un permis de feu. C’est un document
établit dans un but de prévention des dangers d’incendie et d’explosion occasionnés par les
travaux par point chaud.

⚫ Les risques associés au travail par point chaud sont :

Natures des risques

Santé : Sécurité : Environnements :

Electrisation Fuite de produits Déversement accidentel de


Electrocution Incendie produit
Brulure Explosion Production de déchets
Affection des yeux, de la
peau, des appareils
respiratoires et digestifs

⚫ Le feu requiert la présence simultanée de 3 éléments schématisé par le triangle du feu

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 Les classes de feu :

 Choix des extincteurs :

Il existe deux grandes familles d’extincteurs : les extincteurs à pression auxiliaire et les
extincteurs à pression permanente. La mise en action est différente pour ces deux types.

Extincteur a pression auxiliaire Extincteur a pression permanente


❶ Dégoupiller (enlever la sécurité). ❶ Dégoupiller (enlever la sécurité).

❷ Percuter l’appareil (mise sous pression en s’assurant ❷ Vérifier le bon fonctionnement (coup d’essai)
de ne pas avoir la tête à l’aplomb de l’extincteur.)
❸ Avancer vers le feu dos au vent
❸ Vérifier le bon fonctionnement (coup d’essai).
❹ Attaquer la base des flammes en se baissant et
❹ Avancer dos au vent. en respectant les distances d’attaque

➎ Attaquer la base des flammes ➎ Coucher les extincteurs vides

➏ Coucher les extincteurs vides.

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 Distance d’attaque

 Mesures préventives

- Former le personnel intervenant


- Mettre à proximité des zones de travail les extincteurs
- Assurer une surveillance permanente pendant la réalisation des travaux par point chaud
- Empêcher la dispersion des sources d’ignition en dehors de la zone des travaux par
points chaud
- S’assurer que les précautions mentionner sur le permis de feu sont toujours en place
- Arrêter les travaux si une situation à risque est identifiée et prévenir la personne
autorisant les travaux.
- Prévenir les personnes à contacter en cas d’urgence avant de commencer à éteindre le
feu

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D. Le risque chimique

Le risque chimique : c’est l’exposition des salariés à des Agents chimiques dangereux (ACD),
pouvant occasionner des dommages pour la santé.

Les produits chimiques sont classés en deux catégories :

 Les substances : ce sont des éléments chimiques, et leurs composés, tels qu’ils sont à
l’état naturel ou tels qu’ils sont produits industriellement ;
 Les mélanges : ce sont des solutions composées d’au moins deux substances.

Ils peuvent se présenter sous différentes formes : solides, liquides ou gazeuses.

❖ Les documents relatifs à un produit chimique

Pour identifier les dangers et mettre en place des mesures de prévention, l’entreprise dispose de
l’étiquette, de la Fiche de données de sécurité (FDS) et de la fiche toxicologique.

 L’étiquette

L’étiquette d’un produit chimique constitue la première source d’information sur les dangers
qu’il présente pour l’utilisateur et son environnement. Il s’agit d’un dispositif issu de
la réglementation CLP (classification, étiquetage, emballage), et présent sur tout contenant ou
emballage de produit chimique dangereux mis sur le marché. La principale fonction de
l’étiquette est d’alerter et d’informer l’utilisateur, au moment de l’emploi du produit, sur la
nature des dangers et les conditions dans lesquelles ils peuvent survenir.

L’étiquette collée sur le produit comprends les informations suivantes :

✓ Identité du fournisseur ;
✓ Identificateurs du produit ;
✓ Pictogrammes de danger ;
✓ Mentions d’avertissement ;
✓ Mentions de danger ;
✓ Conseils de prudence ;

24
✓ Informations supplémentaires si nécessaire

 La fiche de données de sécurité

La FDS contient des informations sures :

- Les dangers pour la santé et l’environnement,


- Les moyens de protection,
- Les mesures à prendre en cas d’urgence.

Ces informations sont réparties dans les 16 rubriques suivantes :

1) Identification de la substance ou du mélange, de la société / l'entreprise,


2) Identification des dangers,
3) Composition/informations sur les composants,
4) Premiers secours
5) Mesures de lutte contre l'incendie,
6) Mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle,
7) Manipulation et stockage,
8) Contrôle de l'exposition/protection individuelle,
9) Propriétés physiques et chimiques,
10) Stabilité et réactivité,
11) Informations toxicologiques,
12) Informations écologiques,
13) Considérations relatives à l'élimination,
14) Informations relatives au transport,
15) Informations relatives à la réglementation,
16) Autres informations.

25
La FDS doit être fournie par le fournisseur d’une substance ou mélange dangereux, et être
transmise à l'utilisateur professionnel de cette substance/ ce mélange. Elle doit être mise à
disposition par le fournisseur, soit sous forme papier lors de la livraison ou autre envoi, soit par
mise à disposition sur internet (site intranet fournisseur) et/ou site collecteur de FDS.

❖ Les effets des produits chimiques

Ils peuvent avoir des effets surs :

- L’individu,
- L’environnement

• Sur l’individu

Il existe 3 voies principales de pénétration des produits chimiques :

- Par voie cutanée : Certains produits irritent la peau, d’autres détruisent les tissus et
traversent la barrière cutanée. Cela entraîne des démangeaisons, des rougeurs, allergies,
des irritations, des dermites, des brûlures, de l’eczéma.

- Par voie respiratoire : Certaines substances sont inhalées au cours de la respiration :


poussières, vapeurs, particules, fumées. Ces substances provoquent des irritations,
bronchite, asthme, asphyxie et cancer.

26
- Par voie digestive : soit sous forme accidentelle (ingestion d’une grande quantité de
produit) soit sous forme chronique (ingestion répétée de faibles doses). Cela entraîne
des troubles : nausées, brûlures, vomissements et intoxications.

Quelle que soit la voie de pénétration dans l’organisme, tous ces produits chimiques se
retrouvent dans le sang. Les substances chimiques touchent alors tous les organes et on parle
d’intoxication.

Une intoxication est l’ensemble des troubles engendrés par l’introduction dans l’organisme
d’un produit à dose toxique.

On distingue deux sortes d’intoxications :

- Intoxication aiguë et accident : Elle apparaît lors de l’utilisation accidentelle de produits


corrosifs. Elle a un effet immédiat après l’utilisation des produits dangereux (œdème,
coma, mort).
- Intoxication chronique et effets à long terme : L’intoxication apparaît un certain temps
après l’utilisation de produits dangereux. Elle entraîne des démangeaisons, rougeurs,
allergies. À long terme, il peut y avoir des conséquences graves (cancers de la peau).
• Les effets sur l’environnement

La pollution chimique, la pollution atmosphérique, la pollution de l’eau, la pollution des sols.

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❖ Les mesures de prévention

Chaque fois qu’un travail implique l’utilisation d’un produit chimique dangereux, il faut
envisager une prévention sur deux niveaux :

1. La prévention générale
- Limiter au maximum la quantité de produits à utiliser ;
- Réduire le nombre de salariés exposés ;
- Réduire la durée et l’intensité de l’exposition ;
- Mettre à disposition des équipements sanitaires (douches) ;
- Interdire de boire, manger et fumer dans les zones à risques ;
- Mettre en place des mesures appropriées en cas d’urgence ;
- Nettoyer les locaux avec des produits adaptés.
2. La prévention spécifique

- Obligation de ventiler et de capter à la source les produits dangereux ;

- Mise à disposition des Équipements de protection individuelle (EPI)

Les 9 pictogrammes de danger

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 Mise en situation

Lire attentivement la situation exposée ci-dessous.

Frédéric, âgé de 28 ans, est ouvrier intérimaire et travaille dans une entreprise de commerce de
produits chimiques industriels. Après avoir rempli d’eau de Javel un conteneur étiqueté « acide
phosphorique », il constate un dégagement de fumerolles. Il observe le phénomène sur le trou
supérieur du conteneur et inhale du chlore. Ce conteneur, non lavé, contenait
vraisemblablement un reste d’acide phosphorique, d’où le dégagement de chlore au moment du
mélange d’eau de Javel. Frédéric souffre d’une irritation sévère des bronches par suite de cette
inhalation.

Activité 1 :

Compléter le schéma du principe de l’apparition d’un risque

Activité 2 :

Après lecture de la fiche de données de sécurité – FDS (extrait) de l’eau de Javel, souligner les
deux informations en lien avec l’accident de Frédéric (Mention de danger et conseil de premiers
secours).

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Activité 3 : Renseigner le tableau, puis entourer :

En rouge, les situations correspondant à un accident de travail ;


En vert, les situations pouvant faire l’objet d’une maladie professionnelle.

Situation Intoxication Voie de pénétration

Chronique Aigue dans l’organisme

Situation de Frédéric
Paul, coiffeur, présente une dermatose grave sur les mains due
à la manipulation quotidienne de produits qu’il utilise dans le
cadre de son activité professionnelle.
Djamel verse un solvant dans une cuve pour procéder au
trempage de pièces métalliques pour les décaper. Des
projections sur ses mains provoquent des brûlures.

Lors d’une pause, Yannis, pépiniériste, a bu un reste de


pesticide stocké dans une bouteille de bière

René a travaillé pendant 20 ans dans une scierie et effectuait


des travaux d’usinage du bois. Son médecin diagnostique un
carcinome des fosses nasales (cancer) provoque par les
poussières de bois.

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