Cours HSE PDF
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1. Notion de sécurité
La sécurité est souvent définie par rapport à son contraire : elle serait l’absence de danger,
d’accident ou de sinistre.
Selon le guide ISO/CEI 73 sur la terminologie du management du risque, la sécurité est
l’absence de risque inacceptable, de blessure ou d’atteinte à la santé des personnes,
directement ou indirectement, résultant d’un dommage au matériel ou à l’environnement.
La sécurité peut être définie comme l’aptitude d’un système à fonctionner en maîtrisant, à un
niveau acceptable, les risques pour les personnes, les biens et l’environnement.
2. Notion de danger
Le danger désigne une nuisance potentielle pouvant porter atteinte aux personnes, aux biens
(détérioration ou destruction) ou à l’environnement. Les dangers peuvent avoir une incidence
directe sur les personnes, par des blessures physiques ou des troubles de la santé, ou indirecte,
au travers de dégâts subis par les biens ou l’environnement.
3. Notion de risque
4. Accidents du travail
L’accident de travail un accident qui se passe sur le lieu de travail ou durant une tâche liée au
travail. L’accident est un évènement aléatoire et fortuit qui entraîne des dommages vis-à-vis
des personnes, des biens ou de l’environnement ou qui entraîne un engagement de
responsabilité.
Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le
fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en
quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise. Ainsi, tout
accident survenant pendant le travail est présumé être un accident du travail.
L’AT se caractérise donc par : la soudaineté et la violence
b. Indicateurs de sécurité
Le taux de fréquence (Tf) mesure le nombre d’accidents d’un groupe de travailleurs pendant
une période déterminée
Le taux de fréquence est le nombre d’accidents avec arrêt de travail supérieur à un jour,
survenus au cours d'une période de 12 mois pour 1 000 000 d’heures travaillées.
Le taux de fréquence se définit par le rapport suivant:
Taux de gravité
Le taux de gravité représente le nombre de journées perdues par incapacité temporaire pour
1.000 heures travaillées.
La gravité d’un accident est qualifiée en fonction du dommage subi par la victime. On
distingue :
Ce sont les accidents ayant fait l’objet d’une déclaration par l’employeur et éventuellement de
soins de la victime pris en charge par la branche accidents du travail et maladies
professionnelles de la Sécurité sociale, sans entraîner d’arrêt de travail ;
Ce sont les accidents ayant fait l’objet d’une déclaration par l’employeur et ayant entraîné une
interruption de travail d’au moins un jour complet, ex : fracture
Le facteur humain
Pendant de nombreuses années, les dirigeants d'entreprise ont adopté une attitude semblable
face aux accidents de travail. On dit que l'employé a été négligeant et on avance différentes
raisons (le sujet est affectée par des problèmes psychologiques, il veut impressionner ses
compagnons, il prend des risques inutiles, il possède une confiance exagérée...).
On peut donc en déduire que le facteur humain est l'ensemble des
caractéristiques (personnalité, capacités sensorielles, degrés d'intelligence...) de l'être humain
qui peuvent l'amener à commettre des erreurs ou à adopter des comportements non
sécuritaires.
Un bon système de sécurité doit prendre en compte l'ensemble de ces caractéristiques.
Toutefois, la pratique et les recherches scientifiques ont démontré que le facteur humain n'est
pas la seule cause des accidents de travail.
manque de connaissance ou de compétence
motivation incorrecte
conditions physiques ou mentales
degré d’alphabétisation ou aptitude
L'environnement
L'environnement organisationnel
Lorsqu'on pose l'environnement comme cause des accidents de travail, les premières images
qui viennent à la tête concernent l'environnement physique ou technique immédiat: la
pollution de l'air, le bruit, les machines...Or, il faut développer des images beaucoup plus
larges de la situation de l'employé et penser également à l'environnement organisationnel : la
philosophie de gestion, les attitudes de la direction, la rémunération, la formation,
l'organisation, le contrôle du travail.
A titre d'exemple, pensez à la relation qui existe entre la rémunération au rendement et
l'augmentation des accidents de travail. Lorsque l'entreprise adopte une politique de
rémunération basée sur le salaire au rendement, ceci engendre une augmentation des accidents
de travail.
Les horaires de travail constituent un deuxième exemple de l'environnement organisationnel
ayant un impact sur la santé et sécurité des employés. Le travail de nuit, par exemple, réduit la
qualité et la durée du sommeil et peut avoir des conséquences sur la concentration des
salariés.
L'environnement immédiat
L'environnement immédiat est composé par l'ensemble des facteurs, en contact direct avec
l'employé, qui représentent un risque pour lui. Il existe plusieurs classifications de ces
éléments. Voici celle basée sur les risques auxquels l'employé peut être soumis :
- Agents chimiques
- Agents biologiques
- Agents physiques
- Agents mécaniques
- Agents psychosociaux...
Connaître et analyser les causes des accidents de travail est une étape cruciale dans
l'élaboration d'un bon système de sécurité. Toutefois, l'enjeu d'assurer, dans son entreprise, le
plus haut niveau de sécurité est limité par le problème de financement. Car les stratégies les
plus avantageuses et les décisions les plus audacieuses prises par les dirigeants ne peuvent
voir le jour, si elles se heurtent à une insuffisance en termes de moyens de financement.
Une maladie professionnelle est la conséquence d’une exposition plus ou moins prolongée à
un risque qui existe lors de l’exercice habituel de la profession. Ce peut être par exemple
l’absorption quotidienne de petites doses de poussières ou de vapeurs toxiques ou l’exposition
répétée à des agents physiques (bruit…..).
Il est presque toujours impossible de fixer exactement le point de départ de la maladie,
d’autant plus que certaines MP peuvent ne se manifester que des années après le début de
l’exposition et même parfois très longtemps après que le travailleur a cessé d’exercer le
travail incriminé.
De plus la cause professionnelle de la maladie est rarement évidente et il est parfois très
difficile de retrouver parmi les multiples produits manipulés, celui ou ceux qui peuvent être
responsables des troubles constatés.
Une maladie professionnelle est un état pathologique résultant de l'exposition habituelle à une
nuisance déterminée au cours du travail. Il est très difficile de donner une définition plus
précise, tant les formes cliniques de ces maladies ne différent pas des formes sans exposition
professionnelle. C'est pour cela qu'ont été définies les maladies professionnelles
indemnisables.
La maladie professionnelle liée aux activités exercées pendant une durée déterminée et
figurant dans une liste fixée par voie qui sont classés en trois groupes selon le type de risque
professionnel :
Suite aux exigences réglementaires en termes de sécurité et d’environnement ainsi que le coût
global des accidents du travail, la maîtrise des risques devient un enjeu stratégique pour les
entreprises.
- Loi 83-13 du 2 juillet 83, relative aux accidents de travail et aux MP.
- Loi n°85-05 du 16/02/85 relative à la protection et à la promotion de la santé (chap. IV
art.76 : Mesures de protection en milieu de travail).
- Loi 88-07 du 26/01/88 relative à l ’Hygiène, à la Sécurité et à la médecine du travail.
a. le coût direct
Pour l’employeur : l’employeur doit payer des indemnités, et remplacer ou réparation les
équipements endommagés ce qui va engendre une réduction ou arrêt temporaire de la
production.
b. le coût indirect
La maitrise des risques est un processus, qui permet d’identifier les risques présentés par
chaque tâche, de les évaluer et de prévoir les mesures d’élimination / réduction pour amener
le risque à un niveau acceptable.
Les étapes de la maitrise des risques sont :
Risques mécaniques
On appelle ainsi l’ensemble des facteurs qui peuvent être à l’origine d’une blessure par
l’action mécanique d’éléments de machines, d’outils, de pièces, ou de matériaux solides ou de
fluides projetés :
Risques physiques
Les manutentions manuelles et les différents gestes répétitifs et prolongés sont à l’origine des
troubles musculo-squelettiques (TMS), il s’agit essentiellement des atteintes :
– des muscles (crampes) ;
– des tendons (tendinites) ;
– des nerfs au niveau des articulations (hygromas) ;
– des vertèbres lombaires (sciatique par hernie discale) ;
• Risques chimiques
Les risques biologiques sont les infections ayant pour origine les micro-organismes
pathogènes rencontrés en milieu de travail (virus, champignons et parasites divers).
Les principales activités professionnelles qui sont à l’origine des risques biologiques sont :
– les activités dans les laboratoires biologiques et bactériologiques, les laboratoires
toxicologiques, les laboratoires de fabrication de vaccins.
– les activités dans les établissements de soins (hôpitaux, cliniques, centres de soins) ;
– les activités mettant les salariés en contact avec des animaux sauvages : animaleries,
ménageries, élevage d’animaux divers, etc. ;
– les activités dans les abattoirs, les boucheries,
– les activités dans l’industrie alimentaire : laiteries, fromageries,
– les activités dans les égouts, les canaux, les étangs, les piscines, les stations
d’épurations des eaux usées, etc.
a. Suppression
b. Mesures d’engineering
c. Séparation
d. Réduction
e. Equipement de Protection
Les résultats de l’évaluation sont présentés sous forme d’un tableau où sont énumérées les
différentes étapes de la tâche analysée, les risques associés à chaque étape avec leur
évaluation.
Des mesures d’atténuation sont préconisées pour chaque risque. Le tableau ci-après
représente un modèle – type d’un rapport d’évaluation des risques.
1. Définition de l’incendie
L’incendie est une combustion incontrôlée dans le tps. Il s’agit d’une réaction chimique
d’oxydation d’un combustible par un comburant en présence d’une source d’énergie.
Température (T0) à laquelle un HC émet des vapeurs en quantité suffisante pour que leur
mélange avec l'air soit inflammable. La combustion ne peut pas s'entretenir d'elle-même.
Selon le point d´éclair, on distingue les liquides
Quelques exemples de PE :
– Essence auto = - 40 °
– Benzène = - 11 °
– Hexane = - 22 °
– Gasoil = + 65 °
– Huile de graissage > 160 °
• Température d’inflammation
Température (T1) à laquelle un HC émet des vapeurs en quantité suffisante pour former avec
l'air un mélange inflammable tel que la combustion puisse s'entretenir d'elle-même.
T1 > T0 de 1 à 3°C environ
Température (T2) à partir de laquelle les vapeurs émises par un hydrocarbure s'enflamment
spontanément.
• Limites d’inflammabilité
La zone d’inflammabilité est délimitée par deux limites : limite inférieure d’explosivité (LIE)
et limite supérieure d’explosivité (LSE)
Le graphe ci-dessous présente quelques exemples de LIE/LES.
• Conduction
La chaleur est transmise par contact direct entre solides, des parties chaudes vers les parties
froides
• Convection
Transfert de chaleur par mouvement ascendant d’air réchauffé.
• Rayonnement
Plus un matériau a une température élevée, plus il émet d’énergie sous la forme RI. Ce
rayonnement est absorbé, et se transforme en chaleur dans l’élément récepteur.
• Projection
Des objets enflammés emportés par le vent ou projetés par une explosion, peuvent créer de
nouveaux foyers distants.
4. Classes de feu
Feux de classe B : Feux de matières liquides inflammables. (Essence, alcool, huile, vernis,
peinture graisse).
Feux de classe D : ce sont des feux de métaux inflammables, tels le sodium, le magnésium et
l’aluminium. Pour éteindre ces feux, il faut utiliser des poudres spéciales
5. Les agents extincteurs
a. L’eau
b. La mousse
c. Le CO2
d. Les poudres
• poudre B C
• poudre D
Poudres spéciales pour les feux de métaux (Chlorure de sodium, phosphates de calcium)
Plus efficace que le CO2. Agit par inhibition. Feux B et feux d’origine électrique.
f. Les gaz inertes (Argon, azote)
g. Le sable
La mousse est l’agent extincteur le plus utilisé dans le monde de l'industrie pétrolière car elle
est très efficace sur les feux d'hydrocarbures, et aussi sur les feux de solvants et d'alcools.
C’est un mélange : eau + émulseur + air
• Emulseur
L’émulseur est une préparation liquide concentrée qui se dilue dans l’eau à la concentration
d’emploi spécifiée pour former la solution moussante.
Mousse
TF =
Solution moussante
C'est une mousse lourde produite par des lances ou des canons et peut être projetée à de
grandes distances.
Elle est peu sensible aux conditions atmosphériques et assure une couverture résistante. C’est
la mieux adaptée contre les grands feux HC.
Elle est plus sensible aux intempéries, sa résistance à la ré-inflammation est inférieure à celle
de la mousse BF.
Utilisée pour les déversoirs de cuvette de rétention, pour le noyage de petits volumes (hauteur
de 2m maxi) et dans des petites enceintes confinées.
Elle permet de "noyer" de grands volumes, mais résiste moins bien au feu que les autres
mousses et Peut être dispersée par le vent.
Elle est donc utilisée en intérieur (ex: entrepôts de stockage de solvants...).
b. La concentration (C) en %
Emulseur
C=
Solution moussante
6. Effets de l’incendie
a. Fumées et gaz
b. Flammes et chaleur
La température des flammes est de 600 à 1200°C, à leur contact, les brulures sont
immédiates:
% d’02 Effets
16 vertiges
15 Troubles de l’attention
Perte du contrôle de la motricité
12 Perte de conscience
Lésions cérébrales irréversibles
10 Incapacité à se mouvoir
nausées, vomissements,
6 Mouvements convulsifs
Mort en 5à 8mn
- Effets sur les structures : effondrements des bâtiments et des biens de l’entreprise.
- Effets économiques et sociaux : Arrêt temporaire de l’activité (cout + stress)
- Effets sur l’environnement : Pollution des eaux par les produits extincteurs (mousse)
et pollution de l’air par les gaz de combustion.
Moyens:
• Prévention
• Détection
• Intervention
1. Prévention
- suppression de l’air par des toits flottants dans les bacs d’hydrocarbures,
- substitution par un ciel de gaz neutre pour les liquides hautement inflammables
b. Suppression du combustible
2. Détection
Explosimètre
C’est un ensemble d’appareils qui servent à surveiller chaque point de l’installation pour
prévenir instantanément la naissance d’un incendie;
Lorsqu’il a décelé l’incendie, le SSI actionne tous les organes liés à la sécurité incendie.
Exemple:
• fermeture des portes coupe-feu,
• mise en marche des ventilateurs de désenfumage
• alarme etc.…
3. Intervention contre les sinistres
Les extincteurs sont des appareils contenant un agent extincteur (eau, eau + additif, poudre,
etc.). En fonction de leur masse, ils sont portatifs (inférieur à 16 kg), portables ou sur roues.