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CARNET DU

Journée-type

Les Pourquoi ?

PELERIN
Les Pour

Les pas en avant

Quelques prières
Version courte Chants à Marie

0
SOMMAIRE

Journée-type du M de marie .................................................... 2


Pourquoi ce pèlerinage M de Marie ? ...................................... 3
Pourquoi dit-on qu’une nation aurait une vocation?............... 6
Pourquoi se consacrer à Jésus par Marie ? .............................. 8
Pour comprendre l’AVE MARIA .............................................. 11
Pour découvrir le Rosaire / Le Chapelet ................................. 14
Pour me préparer à la consécration à Jésus par Marie .......... 19
Pour comprendre le message de la Rue du Bac (1830).......... 22
Pour comprendre le message de La Salette (1846) ............... 28
Pour comprendre le message de Lourdes (1858) .................. 32
Pour comprendre le message de Pontmain (1871)................ 35
Pour comprendre le message de Pellevoisin (1876) .............. 38
Un pas en avant pour oser le sacrement du pardon .............. 43
Un pas en avant pour progresser dans la prière .................... 46
Un pas en avant en faisant une « couronne »........................ 51
Quelques prières .................................................................... 52
Chants à Marie ....................................................................... 61

1
Journée-type du M de marie
(à titre simplement indicatif)

- 7H00 : lever - Toilette - Petit déjeuner – Rangements

- 8H30 : Messe dans l’église du village suivie de la


bénédiction des pèlerins

- Marche du matin : Entre 2h et 3h de marche suivant le


trajet. Chapelet/ chants/ prières/ témoignages/ échanges

- Pause midi

- Déjeuner
o Sieste
o « Couronne » (partage en petit groupe sur un
thème)

- Marche de l’après-midi : Entre 2h et 3h de marche suivant


le trajet. Chapelet/ chants/ prières/ témoignages/
échanges

- 17h / 17h30 : Arrivée sur la place du village

- 20H30 : Veillée

- Coucher

2
Pourquoi ce pèlerinage M de Marie ?
Pourquoi maintenant ?

L’incendie de Notre-Dame nous a montré encore récemment à


quel point l’âme de la France était liée à Marie. L’émoi suscité
par cet évènement a dépassé très largement les limites de nos
frontières. Ce drame a été le déclencheur de ce projet. A
travers Notre-Dame, c’était cette grande Histoire d’amour
entre Marie et la France qui brûlait sous nos yeux, comme un
signe prophétique appelant à la « reconstruction ». Cette belle
Histoire spirituelle de la France, nous avons pu la redécouvrir
avec le livre Marie et la France sorti l’année dernière, et ainsi
reprendre conscience de ce lien extraordinaire qui nous lie à
Marie.

Alors que notre pays fait face à des défis immenses, auxquels
s’ajoute ce nouveau drame de l’épidémie du coronavirus qui
fait rage en Europe et dans le monde, il est temps de créer un
grand mouvement vers Marie pour lui confier notre pays. Nous
sommes convaincus que le réveil spirituel de la France passe
par l’intercession de la Vierge Marie, comme l’a annoncé
Marthe Robin.

Pourquoi marcher sur le « M de Marie » ?

Au XIXe siècle, Marie est venue à cinq reprises visiter le sol de


France, le tout en seulement 46 ans : d’abord à la chapelle
Notre-Dame de la Médaille miraculeuse de la rue du Bac (Paris
- 1830), puis à La Salette (1846), Lourdes (1858), Pontmain
(1871) et Pellevoisin (1876). Ces cinq apparitions forment un «
M » sur la carte de France, qui a été très vite perçu dans la piété

3
populaire comme une « spéciale dédicace » de Marie pour ce
pays ; un signe de son amour pour nous. Il est frappant que
cette lettre « M » apparaisse aussi au verso de la médaille
miraculeuse donnée par la Vierge à Sainte Catherine Labouré
à la Rue du Bac (1ère des cinq apparitions) !

Comme d’autres avant nous – un groupe de jeunes à vélo à la


suite des JMJ de Cracovie, deux motards en Harley Davidson
etc. – nous reprenons le symbole du « M » pour en faire
l’itinéraire d’un grand pèlerinage autour de la France : un «
tour de France » de 2000 km sur les pas de Marie. En marchant
à travers les campagnes et les villages, avec une calèche
portant une grande statue de Notre-Dame de France, en
redécouvrant les messages que Marie a adressés aux cinq
extrémités de ce « M », nous pourrons la laisser toucher nos
cœurs et ceux des personnes qui la croiseront sur son chemin.

Le principe de ce pèlerinage

Si la Sainte Vierge nous permet de braver l’épidémie, le 1er mai


2020, une calèche portant une grande statue de Marie partira
donc de Lourdes. Un attelage similaire partira de La Salette à
la même date. Ces deux routes symétriques se rejoindront à
Pellevoisin le 15 août 2020 en passant courant juillet, l’une par
Pontmain, et l’autre par la Rue du Bac. En tout, cela représente
107 jours de pèlerinage, par étapes d’une quinzaine de
kilomètres par jour, avec l’accueil de différents groupes,
paroisses ou mouvements partenaires pour des veillées le soir
à l’étape.

Ces deux grandes processions en relais, qui se rejoindront


après 15 semaines, ont vocation à rassembler très largement
au-delà des clivages : qu’ils soient territoriaux, générationnels

4
ou sociaux. Au rythme du cheval, nous traverserons à la fois la
France périphérique et la France des villes avec Lyon et Paris,
en réunissant les quatre générations, déjà toutes impliquées
dans l’organisation, et en accueillant les bras ouverts, à la
manière de Marie, les personnes de toutes conditions et de
toutes sensibilités.

5
Pourquoi dit-on qu’une nation aurait une vocation?
Tout d'abord, qu'est-ce qu'une nation ?

Nous sommes tous enfants de Dieu, au-delà des races, des


frontières, « mais, reconnaît Jean-Paul II, à cause du caractère
historique, concret, de cette même nature, les hommes sont
nécessairement attachés de manière plus intense à des
groupes humains particuliers » . La nation est une
communauté vivante des générations successives qui se
transmettent et qui gèrent l’héritage reçu en dépôt.

Comme chaque personne humaine, chaque nation reçoit une


vocation de la Providence, spécialement lorsqu'elle a mûri une
culture en son sein. « L'idée d'une nation, écrivait Vladimir
Soloviev, n'est pas ce qu'elle pense d'elle-même dans le temps,
mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. »

C'est pourquoi, Jean-Paul II n'hésitera pas à parler du «


baptême de la France, de l'Arménie, de la Lituanie, de la
Pologne et de bien d'autres pays. Il parlera même de l’âme de
telle ou telle nation, évoquant jusqu'aux “péchés” des nations.
C’est dire combien il était éloigné de cette idée abstraite,
désincarnée de la nation qui prévaut si souvent aujourd’hui.
Ainsi, l'annonce de la Bonne Nouvelle ne doit pas se faire
uniquement de personne à personne, mais selon lui, «
L’évangélisation s’insère dans la culture des nations ».

Comment percevoir la vocation d'une nation ?

Qu'en est-il, par exemple, de Rome et de l'Italie ? Ce n'est pas


par hasard que le siège de Pierre ait été placé à Rome. Les deux
colonnes de l'Eglise Pierre et Paul y sont morts martyrs. L'Italie,

6
selon le propos des Papes, a été « le berceau et le jardin de la
foi ». On pourrait parler parmi tant d'autres pays, parler de la
vocation de la Pologne. Son histoire, plus qu'une autre montre
comment la foi a pu inspirer la vie et la culture d'un peuple et
ce, dans les moments les plus difficiles. Tout a été fait pour
détruire la Pologne, non pas une fois mais plusieurs fois. A
chacune de ses étapes dramatiques, il lui a été donné de
ressusciter.

Laissons le St pape polonais Jean-Paul II évoquer la vocation


de la France :

« Que n’ont pas fait les fils et les filles de votre nation pour la
connaissance de l’homme, pour exprimer l’homme par la
formulation de ses droits inaliénables! On sait la place que
l’idée de liberté, d’égalité et de fraternité tient dans votre
culture, dans votre histoire. Au fond, ce sont-là des idées
chrétiennes. Je le dis tout en ayant bien conscience que ceux
qui ont formulé ainsi, les premiers, cet idéal, ne se référaient
pas à l’alliance de l’homme avec la sagesse éternelle. Mais ils
voulaient agir pour l’homme. Alors permettez-moi, pour
conclure, de vous interroger: France, Fille aînée de l’Eglise, es-
tu fidèle aux promesses de ton baptême? Permettez-moi de
vous demander: France, Fille de l’Eglise et éducatrice des
peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec
la sagesse éternelle? (1er voyage en 1980) ».

7
Pourquoi se consacrer à Jésus par Marie ?
Qu’est-ce qu’une consécration ?

Le mot « consécration » vient du latin « cum sacrus » qui


signifie « uni au sacré », par opposition à ce qui est uni au «
profane ». Et comme dans la tradition chrétienne, par
l’Incarnation, la nature divine s’est unie à la nature humaine,
en la personne du Fils de Dieu, Jésus de Nazareth, le principe
même de la consécration chrétienne est d’être « lié à Jésus »,
le Dieu fait homme.

Par l’acte de consécration, une personne, ou une


communauté, se donne de façon totale et irrévocable à Dieu.
Il s'agit de se vouer, se donner librement en réponse à son
amour, pour sa gloire.

Jésus est le premier consacré : Il s'est consacré à son Père en


entrant dans le monde : « Voici, je viens pour faire ta volonté.
» (Hb10, 9). Depuis, tous les autres actes de consécration des
humains se réfèrent à Jésus : « Je suis le Chemin, la Vérité et la
Vie. Nul ne vient au Père que par moi.» (Jn14, 6) « Pour eux je
me sanctifie [consacre] moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi,
sanctifiés [consacrés] dans la vérité. » (Jn 17, 19).

Pour un baptisé, cela correspond au renouvellement solennel


de sa consécration baptismale.

Le baptême, fondement de toutes nos autres


consécrations

Chaque baptisé est consacré à Dieu le Père, par Jésus-Christ,


dans L’Esprit Saint. La consécration baptismale est le

8
fondement de toutes nos autres consécrations ; celles-ci ne
constituent donc pas un ajout mais simplement une
réactualisation, un approfondissement et une explicitation de
cette consécration baptismale.

La consécration est un acte intérieur qui se manifeste


par des pratiques extérieures

L’acte de consécration peut se manifester par des signes, des


prières ou des pratiques extérieures, mais il consiste
essentiellement en un acte intérieur : c’est la consécration de
l’être humain tout entier qui compte, c’est-à-dire celle de son
corps, de son esprit et de son âme. Sont-ils tout à Dieu ? Nous
sommes évidemment en chemin pour être toujours plus
unifiés jusqu’à pouvoir dire peut-être un jour comme saint Paul
« ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga
2,20)

Pourquoi se consacrer à Jésus par Marie ?

Comme toute consécration, la consécration à Marie n’a pas


d’autre but que l'union à Jésus. Il y a deux raisons principales
pour lesquelles nous sommes invités à nous consacrer à Marie
:

- la première est liée à l’Incarnation et à l’imitation de Jésus-


Christ : lui-même s’est remis petit enfant dans les mains de
Marie, en se confiant à elle d’une manière totale et
complète pour sa croissance et son développement, sous
la garde de Joseph. Jésus est ainsi le premier consacré à
Marie. C’est ce même mouvement que nous sommes
invités à suivre nous aussi, pour « grandir en sagesse, en
taille et en grâce » (Lc 2,40) comme Jésus à Nazareth.

9
- La seconde est liée à la Rédemption, et à une volonté
explicite du Christ, qui est qui nous a été donné un peu
comme son testament sur la Croix. Si nous voulons être
nous aussi, comme saint Jean, les « disciples bien-aimés »
(Jn 19,26) du Christ, nous devons entendre ce qu’il nous dit
en nous présentant Marie : « Voici ta mère ! » (Jn 19,27). «
Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui »
nous dit l’Évangile. C’est aussi ce que l’ange dit à Joseph :
« ne craint pas de prendre Marie chez toi » (Mt 1,20).

Quand j'agis par moi-même, il est inévitable que j'agisse pour


moi-même, dans l'égoïsme. Dans chacun de mes actes, il y a
inévitablement de la « fausse monnaie ». Placer Marie au
départ de mon action vient toucher mon être dans ses racines,
dans son jaillissement. Car en Marie, il n'y a pas d'égoïsme.
Grâce à elle, je parviens à me détacher de mes vues pour entrer
dans les vues de Dieu. Vivre avec Marie, c'est entrer dans
l'expérience de Marie, c'est-à-dire celle d'être avec Jésus. Il
s'agit de s'appuyer sur Marie, de se recueillir en Marie, de
regarder, de penser, de décider, de tout faire en elle.

10
Pour comprendre l’AVE MARIA
Catéchisme de l’Eglise Catholique (2675-77)

Bien souvent, nous prions le chapelet sans bien mesurer la


profondeur du “Je vous salue Marie”. Le catéchisme de l'Eglise
catholique nous l'explique.

2675 C’est à partir de la coopération singulière de Marie à


l’action de l’Esprit Saint que les Églises ont développé la prière
à la sainte Mère de Dieu, en la centrant sur la Personne du
Christ manifestée dans ses mystères. Dans les innombrables
hymnes et antiennes qui expriment cette prière, deux
mouvements alternent habituellement : l’un " magnifie " le
Seigneur pour les " grandes choses " qu’il a faites pour son
humble servante, et par elle, pour tous les humains (cf. Lc 1,
46-55) ; l’autre confie à la Mère de Jésus les supplications et les
louanges des enfants de Dieu, puisqu’elle connaît maintenant
l’humanité qui en elle est épousée par le Fils de Dieu.

2676 Ce double mouvement de la prière à Marie a trouvé une


expression privilégiée dans la prière de l’" Ave Maria " :

" Je vous salue, Marie (Réjouis-toi, Marie) ". La salutation de


l’Ange Gabriel ouvre la prière de l’Ave. C’est Dieu lui-même
qui, par l’entremise de son ange, salue Marie. Notre prière ose
reprendre la salutation de Marie avec le regard que Dieu a jeté
sur son humble servante (cf. Lc 1, 48) et à nous réjouir de la
joie qu’Il trouve en elle (cf. So 3, 17b).

" Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi " : Les deux paroles
de la salutation de l’ange s’éclairent mutuellement. Marie est
pleine de grâce parce que le Seigneur est avec elle. La grâce

11
dont elle est comblée, c’est la présence de Celui qui est la
source de toute grâce. " Réjouis-toi ... fille de Jérusalem ... le
Seigneur est au milieu de toi " (So 3, 14. 17a). Marie, en qui
vient habiter le Seigneur lui-même, est en personne la fille de
Sion, l’arche de l’Alliance, le lieu où réside la gloire du Seigneur
: elle est " la demeure de Dieu parmi les hommes " (Ap 21, 3).
" Pleine de grâce ", elle est toute donnée à celui qui vient
habiter en elle et qu’elle va donner au monde.

" Tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de tes


entrailles, est béni ". Après la salutation de l’ange, nous faisons
nôtre celle d’Elisabeth. " Remplie de l’Esprit Saint " (Lc 1, 41),
Elisabeth est la première dans la longue suite des générations
qui déclarent Marie bienheureuse (cf. Lc 1, 48) : "
Bienheureuse celle qui a cru... " (Lc 1, 45) ; Marie est " bénie
entre toutes les femmes " parce qu’elle a cru en
l’accomplissement de la parole du Seigneur. Abraham, par sa
foi, est devenu une bénédiction pour " toutes les nations de la
terre " (Gn 12, 3). Par sa foi, Marie est devenue la mère des
croyants grâce à laquelle toutes les nations de la terre
reçoivent Celui qui est la bénédiction même de Dieu : Jésus, le
fruit bénit de tes entrailles ".

2677 " Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous... " Avec
Elisabeth nous nous émerveillons : " Comment m’est-il donné
que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? " (Lc 1, 43). Parce
qu’elle nous donne Jésus son fils, Marie est la mère de Dieu et
notre mère ; nous pouvons lui confier tous nos soucis et nos
demandes : elle prie pour nous comme elle a prié pour elle-
même : " Qu’il me soit fait selon ta parole " (Lc 1, 38). En nous
confiant à sa prière nous nous abandonnons avec elle à la
volonté de Dieu : " Que ta volonté soit faite ".

12
" Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure
de notre mort ". En demandant à Marie de prier pour nous,
nous nous reconnaissons pauvres pécheurs et nous nous
adressons à la " Mère de la miséricorde ", à la Toute Sainte.
Nous nous remettons à elle " maintenant ", dans l’aujourd’hui
de nos vies. Et notre confiance s’élargit pour lui abandonner
dès maintenant, " l’heure de notre mort ". Qu’elle y soit
présente comme à la mort en Croix de son Fils et qu’à l’heure
de notre passage elle nous accueille comme notre mère (cf. Jn
19, 27) pour nous conduire à son Fils Jésus, en Paradis.

13
Pour découvrir le Rosaire / Le Chapelet
Le chapelet se compose de cinq dizaines de “Je vous salue
Marie” précédées chacune d’un “Notre Père” et suivies d’un
“Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit”.

À chaque dizaine correspond un épisode de la vie du Christ


qui est médité avant de réciter les dix Ave Maria
correspondant aux dix grains du chapelet.

Le Rosaire comporte quatre chapelets. À chacun de ces


chapelets correspondent les mystères de la vie de Jésus et de
Marie :

- Mystères Joyeux : les lundi et samedi


- Mystères Douloureux : les mardi et vendredi
- Mystères Glorieux : les mercredi et dimanche
- Mystères Lumineux : le jeudi

Comment se récite un chapelet?

14
À la fin de chaque dizaine, après le Gloria, on peut réciter la
prière que Notre Dame a enseignée aux trois petits bergers de
Fatima.

Je crois en Dieu
Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers.
Le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant,
d’où Il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,
à la sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

15
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

Je vous salue Marie


Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Gloire au Père
Gloire soit au Père, et au Fils et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement, maintenant, et toujours
dans les siècles des siècles.
Amen.

Prière de Fatima
Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés,
préservez-nous du feu de l'enfer,
et conduisez au ciel toutes les âmes, spécialement ceux qui ont
le plus besoin de votre miséricorde

16
Pourquoi prier le rosaire ?

Prier le rosaire, c’est « se mettre à l’école de Marie, pour se


laisser introduire dans la contemplation de la beauté du visage
du Christ et dans l’expérience de la profondeur de son amour.
Cette sobre prière concentre en elle la profondeur de tout le
message évangélique, dont elle est presque un résumé. Par le
rosaire, le croyant puise d’abondantes grâces, les recevant
presque des mains mêmes de la Mère du Rédempteur » (saint
Jean-Paul II, Le Rosaire de la Vierge Marie).

Cette prière consiste à méditer un « mystère », c’est-à- dire un


moment significatif de la vie du Christ, soit un à chaque «
dizaine de chapelet ». Au début de la dizaine, avant le Notre
Père, on annonce le mystère médité (4 et 8, etc.). Il est proposé
à ceux qui prient le rosaire de méditer chaque jour une série
de cinq mystères. Un rosaire complet, c’est l’ensemble des
vingt mystères médités en quatre chapelets consécutifs.

Ce qu’en disent les Papes

“Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et je ferai la


conquête du monde”, Saint Pie X

“Le Rosaire est le moyen le plus efficace et le meilleur pour


obtenir le secours de la Vierge Marie”, Pie XII

“Le chapelet est ma prière préférée. La dévotion mariale, chez


les peuples chrétiens, est liée de manière indissoluble à ce que
l’homme peut donner de mieux lorsqu’il veut s’élever dans la
plénitude de son être”, St Jean Paul II

17
“Le Rosaire est une prière contemplative et christocentrique,
inséparable de la méditation de l’Écriture sainte. C’est la prière
du Chrétien qui avance dans le pèlerinage de la foi, à la suite
de Jésus, précédé par Marie. ”, Benoît XVI, 1er octobre 2006

“ La prière du Rosaire est, par de nombreux aspects, la


synthèse de l’histoire de la miséricorde de Dieu qui se
transforme en histoire de salut pour tous ceux qui se laissent
façonner par la grâce… La prière du Rosaire ne nous éloigne
pas des préoccupations de la vie ; au contraire, elle nous
demande de nous incarner dans l’histoire de tous les jours pour
savoir saisir les signes de la présence du Christ parmi nous.
Chaque fois que nous contemplons, un moment, un mystère de
la vie du Christ, nous sommes invités à saisir comment Dieu
entre dans notre vie, pour l’accueillir ensuite et le suivre”, Pape
François

18
Pour me préparer à la consécration à Jésus par
Marie
C’est en général l’œuvre de toute une vie, mais il y a des étapes
importantes et traditionnelles.

Saint Louis Marie Grignion de Montfort, le grand docteur de la


consécration dont s’est inspiré Jean-Paul II, a transmis les
intuitions essentielles dans son livre de référence : le « Traité
de la vraie dévotion à la Vierge Marie ». Il nous recommande
ainsi plusieurs étapes pour que cette consécration soit réelle,
sérieuse et vivante afin de changer vraiment notre vie :

- Réfléchir d’abord sérieusement à cette action de


consécration que l’on va entreprendre. On peut en parler
à un aumônier ou à un(e) aîné(e) dans la foi

- Se préparer ensuite (le mieux étant de le faire sur 30 jours)


en étant décidé et en priant chaque jour en demandant à
Marie ce qu’elle me suggère comme conversion. On peut
écrire un texte soulignant pourquoi on veut cette
consécration dans notre vie.

- Faire un acte solennel de consécration à une date bien


choisie (qui peut être le dernier jour de mon pèlerinage par
exemple ou une fête particulière)

- Renouveler cet acte tous les jours de sa vie par une prière
régulière et notamment de celle du chapelet. En rappeler
le souvenir à chaque anniversaire, tous les ans

19
Toutes ces recommandations sont importantes, mais elles
restent extérieures et elles ne visent qu’à aider à ce que la
consécration intérieure soit véritable et puisse grandir. C’est
pourquoi il n’y a pas de règle : il est tout à fait possible qu’une
personne soit véritablement consacrée après une simple
prière, comme il est tout à fait possible qu’une personne ne
soit absolument pas consacrée même si elle a fait
extérieurement tout ce qui est recommandé … Ce qui compte
c’est l’engagement du cœur.

Voilà pourquoi il y a plusieurs propositions et plusieurs


chemins possibles pour travailler ainsi à notre sanctification.

Voici ci-dessous le texte traditionnel de la consécration de


saint Louis-Marie Grignion de Montfort et une méditation.
Vous pouvez trouver beaucoup plus sur le site consecration.fr

Prière de Consécration Solennelle (à redire chaque jour


à Marie)

Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la


Cour céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et
consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon
âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de
mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant
un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui
m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus
grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.

20
Méditation

« Ne craignez pas de prendre Marie chez vous ».

Qui est donc est Marie pour qu'elle soit le moyen facile de
devenir saint, un moyen, adapté aux tout-petits que nous
sommes et qui, pourtant, ont une grande soif de sainteté ?

Ce n'est pas nous qui pouvons inventer ce moyen, mais Dieu


seul sans qui aucun moyen ne serait un moyen suffisant de
sainteté. C'est pourquoi St Louis-Marie nous explique que tout
enfant a besoin d'un père et d'une mère.

Et nous nous souvenons que Jésus ressuscité dit à Marie-


Madeleine, le matin de Pâques, qu'il monte vers son Père et
notre Père (Jn 20,19), lui montrant ainsi que la Croix lui avait
permis d'ouvrir pour nous le cœur de son Père, de sorte que
nous pourrions désormais l'appeler Notre Père.

Mais c'est aussi à la Croix qu'on entend Jésus dire à sa Mère,


qui est là avec Saint Jean auprès d'elle : « Femme, voici ton fils
», et à Saint Jean : « Voici ta Mère ».

Et l'Evangile ajoute : « Dès cette heure-là, le disciple la prît chez


lui » (Jn 19,25-27), montrant sa confiance de disciple envers
son Maître en accueillant Marie chez lui comme celle qui lui
donnerait d'être encore plus disciple de Jésus.

En Marie, en effet, il n'y a que Jésus, comme dit St Louis-Marie


: « Ce n'est plus Marie qui vit, c'est Jésus-Christ seul ».

C'est comme cela que Jésus, à la Croix, nous donne son Père
comme notre Père, et sa Mère comme notre Mère.

Comme St Jean, prenons-là chez nous.

21
Pour comprendre le message de la Rue du Bac
(1830)
Le samedi 27 novembre 1830, la Vierge Immaculée apparut à
Sainte Catherine Labouré, Fille de la Charité. ELLE lui confia la
mission de faire frapper une médaille dont Elle lui révèlera le
modèle. Toutes les personnes qui la porteront au cou, avec
confiance, et réciteront avec piété cette prière “O Marie conçue
sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous”, jouiront
d’une protection spéciale de la Mère de Dieu et recevront de
grandes grâces. Le globe que Marie tient dans ses mains
représente le monde entier, spécialement la France et chaque
personne en particulier …. « Les rayons sont le symbole des
grâces que j’accorde à ceux qui me le demandent » (cf.
Pellevoisin : le scapulaire et la pluie de grâces qui tombent des
mains de Marie)

Catherine rencontre la Sainte Vierge

Le 18 juillet 1830, en la veille de la fête de saint Vincent à


23h30, Sœur Catherine s’entend appeler par son nom. Un
mystérieux enfant est là, au pied de son lit et l’invite à se lever
: « La Sainte Vierge vous attend. » Catherine s’habille et suit
l’enfant. Arrivée dans la chapelle, son petit guide lui dit : « Voici
la Sainte Vierge. » Elle hésite à croire. Mais l’enfant répète
d’une voix plus forte : « Voici la Sainte Vierge. » « Là, il s’est
passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait
impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit
comment je devais me conduire envers mon confesseur et

22
plusieurs autres choses. » La Sainte Vierge désigne de la main
l’autel où repose le tabernacle et dit : « Venez au pied de cet
autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes
qui les demanderont avec confiance et ferveur. » Catherine
reçoit l’annonce d’une mission difficile et la demande de
fondation d’une Confrérie d’Enfants de Marie, ce qui se fera le
2 février 1840.

La deuxième apparition

Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à


Sœur Catherine dans la chapelle. Cette fois, c’est à 17h30,
pendant l’oraison, sous le tableau de saint Joseph. D’abord elle
voit comme deux tableaux vivants et dans lesquels la Sainte
Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds
écrasant le serpent. Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans
ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle
élève vers le ciel. Catherine entend : « Cette boule représente
le monde entier, la France et chaque personne en particulier.
» Dans le 2e tableau, des mains ouvertes de la Sainte Vierge
sortent des rayons d’un éclat ravissant. Une voix explique : «
Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les
personnes qui me les demandent. » Certains rayons cependant
restent sombres : ce sont les grâces que personne ne
demande. Puis un ovale se forme autour de l’apparition et
cette invocation s’inscrit en demi-cercle en lettres d’or : « Ô
Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à
vous ». Une voix se fait entendre : « Faites, faites frapper une
médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec
confiance recevront de grandes grâces. » Enfin le tableau se
retourne et Sœur Catherine voit le revers de la médaille : en
haut une croix surmonte l’initiale de Marie, en bas deux cœurs,

23
l’un couronné d’épines, l’autre transpercé d’un glaive. En
décembre 1830, pendant l’oraison, la Sainte Vierge se
présente une troisième fois auprès du tabernacle, un peu en
arrière et lui confirme sa mission. Elle ajoute : « Vous ne me
verrez plus. » C’est la fin des apparitions.

La mission

Sœur Catherine confie tout cela à son confesseur, le Père


Aladel, lazariste, qui lui demande de ne plus penser à toutes
ces « imaginations ». Il finit cependant par parler du projet de
médaille à Mgr de Quélen, archevêque de Paris, qui accepte.
Sa formation terminée, Catherine va quitter la rue du Bac. Le 5
février 1831, elle arrive à l’hospice d’Enghien, à Reuilly, un
quartier pauvre de Paris. Celle qui a vu la Sainte Vierge va
pendant quarante-six ans servir Jésus-Christ dans la plus
grande discrétion à travers les pauvres : vieillards de l’hospice,
miséreux du quartier, blessés des révolutions et de la guerre.
En février 1832, éclate à Paris une terrible épidémie de choléra,
qui va faire plus de 20 000 morts ! Les Filles de la Charité
commencent à distribuer, en juin, les 2 000 premières
médailles frappées à la demande du Père Aladel. De manière
stupéfiante, les protections et les conversions se multiplient,
comme les guérisons… C’est un raz-de-marée ! Le peuple de
Paris appelle la médaille « miraculeuse ». Accompagnée d’une
notice explicative écrite en août 1834 par le Père Aladel, elle
se répand aux Etats-Unis (1836) en Pologne (1837), en Chine,
en Russie (1838). Dix ans après les apparitions, elle est diffusée
à plus de dix millions d’exemplaires. À la mort de sœur
Catherine, en 1876, on compte plus d’un milliard de médailles
!

24
Le bon choix

La médaille est un appel à la conscience de chacun, pour qu’il


choisisse, comme le Christ et Marie, la voie de l’amour jusqu’au
don total de soi. Porter une médaille n’est donc pas de la
superstition ni de la magie ; c’est un rappel de la foi qui nous
stimule à montrer notre reconnaissance pour ce don gratuit de
Dieu par une conduite digne de ce que nous sommes : des
enfants de Dieu ! Dieu seul fait les miracles mais il les fait,
quelquefois, au moyen d’objets de piété bien matériels, par
l’intercession de Marie et des saints. Le message de la médaille
est un appel à la confiance en l’intercession de la Sainte Vierge.
Acceptons humblement de demander des grâces par ses mains
! En 1894, le pape Léon XIII a reconnu les apparitions de la
Vierge Marie à sainte Catherine Labouré. Depuis lors, le 27
novembre est célébrée la fête liturgique de Notre-Dame de la
Médaille Miraculeuse. Le 26 juillet 1897, la statue de la Vierge
aux rayons, représentant la vision de Catherine, réalisée en
1856 dans un bloc de marbre offert par le gouvernement,
trônant au-dessus du maître-autel de la chapelle, est
couronnée avec l’autorisation de Léon XIII.

Les témoins

Parmi ceux qui, les premiers, éprouvèrent l’efficacité de la foi


à travers la médaille donnée par la Vierge Marie, on peut citer
Mgr de Quélen, archevêque de Paris, qui, après une
minutieuse enquête sur les faits affirmés, en devient un
propagateur convaincu. Il obtient personnellement des
guérisons inespérées. Le Pape Grégoire XVI a la médaille à la

25
tête de son lit. En 1833, le P. Perboyre, lazariste, relate la
guérison miraculeuse, attribuée à la médaille, d’un confrère.
Une fois arrivé en Chine, où il mourra martyr en 1839, il
distribue beaucoup de médailles et rapporte de nombreux
miracles dans ses lettres. En 1833, Frédéric Ozanam, apôtre du
catholicisme social, porte la médaille lorsqu’il fonde à Paris les
Conférences de Saint-Vincent-de-Paul. Le plus enthousiaste
encore fut peut-être le Curé d’Ars. Dès 1834, il fait l’acquisition
d’une statue de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse et la
place sur un tabernacle dont la porte reproduit le revers de la
médaille. Le 1er mai 1836, il consacre sa paroisse à « Marie
conçue sans péché ». Il devient un apôtre zélé de la Médaille,
et distribue avec elle des centaines d’images sur lesquelles il
marque de sa main la date et le nom de ceux qui se consacrent
à l’Immaculée. En 1842, Alphonse Ratisbonne se convertit à
Rome après avoir reçu une médaille et vu la Sainte Vierge dans
une église. En 1843, M. Etienne, Supérieur des Lazaristes et
des Filles de la Charité, évoque les apparitions comme source
du renouveau des vocations et de la ferveur nouvelle qui
anime les deux familles. En 1845, John Newman, un pasteur
anglican qui portait la médaille depuis le 22 août, se convertit
le 9 octobre. Il devient prêtre et cardinal. Le succès de la
médaille, où il est écrit que Marie a été « conçue sans péché »,
a contribué à la reconnaissance officielle du dogme de
l’Immaculée Conception, longtemps discuté au sein de l’Église
avant d’être proclamé le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX
dans la bulle Ineffabilis Deus.

Les apôtres de la médaille

Sainte Bernadette, à Lourdes, portait la médaille avant même


les apparitions de la Vierge en 1858. La jeune fille précise un

26
peu plus tard : « J’ai vu la Sainte Vierge comme elle est sur la
Médaille Miraculeuse ». Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
portait elle aussi la Médaille Miraculeuse au Carmel. En 1915,
naît aux États-Unis, à Philadelphie, à l’initiative du Père Joseph
Skelly, l’Apostolat marial avec la Neuvaine perpétuelle de la
Médaille Miraculeuse. Une nouvelle impulsion est donnée à la
diffusion de la Médaille Miraculeuse grâce au Père Maximilien-
Marie Kolbe. En partance pour le Japon en 1930, il traverse la
France et se rend rue du Bac (100 ans après les apparitions), à
Lourdes et à Lisieux. Il distribue généreusement des médailles
: « Ce sont mes munitions », dit-il. Fait prisonnier au camp
d’Auschwitz, il meurt martyr le 14 août 1941 en donnant sa vie
en échange de celle d’un père de famille. Aujourd’hui, deux
millions de pèlerins passent à la rue du Bac chaque année, ce
qui en fait un des dix lieux les plus visités de la capitale. La
multitude anonyme des apôtres de la Médaille Miraculeuse,
un des objets de piété les plus connus et les plus diffusés, est
répandue à travers le monde.

27
Pour comprendre le message de La Salette (1846)
Le 19 septembre 1846, Marie apparaît à deux enfants, Mélanie
et Maximin, sur la montagne de La Salette. Elle pleure et va
révéler aux enfants ses secrets : « On ne respecte plus le
dimanche, jour du Seigneur, on jure sans cesse en ne respectant
pas le nom de mon Fils. Si mon peuple ne se convertit pas, il lui
arrivera de grands malheurs. Je ne peux plus retenir le bras de
mon Fils » (cf. Pellevoisin).

Les protagonistes

Deux enfants, Mélanie et Maximin, pauvres parmi les pauvres,


ignorants parmi les ignorants, mais deux enfants au cœur pur,
furent les témoins d’une apparition de Marie sur la montagne
de La Salette (Isère). Maximin Giraud a 11 ans et Mélanie
Calvat 14 ans. Lui est né à Corps (Isère) le 26 août 1835. Sa
mère, Anne-Marie Templier, meurt alors qu’il n’a que 17 mois.
Son père Germain Giraud, charron, se remarie peu de temps
après. Malmené par sa belle-mère, le petit Maximin passe
alors beaucoup de temps à l’extérieur, s’amusant avec son
chien et gardant sa chèvre. Mélanie Calvat, quatrième des dix
enfants d’un tailleur de pierres de Corps, est née le 7 novembre
1831. Très jeune, elle est sollicitée par ses parents sans le sou
pour garder le bétail dans les fermes environnantes, voire pour
mendier dans la rue. Tous deux sont sans culture et sans
éducation religieuse.

Les trois phases de l’apparition

Samedi 19 septembre 1846, veille de la fête de Notre-Dame


des Sept-Douleurs, les deux enfants gardent un troupeau de

28
vaches dans la montagne alpine à 1 800 mètres d’altitude, au
lieu-dit La Salette.

1. La Vierge en pleurs. Après un repas près de la fontaine des


Hommes puis une courte sieste, ils se réveillent et
s’inquiètent du sort des bêtes. C’est alors qu’ils
aperçoivent, dans le petit ravin de la Sézia, un globe de feu
d’un mètre de diamètre environ. Soudain, l’insolite
lumière tourbillonne, puis s’entrouvre. Stupéfaits, les deux
enfants remarquent une forme humaine, une « Belle Dame
», assise, les coudes appuyés sur les genoux et qui pleure.
2. La conversation. Mélanie et Maximin ignorent qui est
cette « Belle Dame ». Celle-ci se lève, s’avance légèrement
et leur dit : « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur, je suis
ici pour vous conter une grande nouvelle » (Cf. récit
complet dans les « compléments »).
3. L’Assomption. Traversant la Sézia, la « Belle Dame » gravit
la pente du ravin, au lieu de monter tout droit, elle décrit
une sorte de « S » très allongé. Arrivée sur le plateau, la «
Belle Dame » s’élève, elle reste un moment suspendue en
l’air, puis disparaît peu à peu. L’apparition est finie. Elle a
duré, suppose-t-on, environ une demi-heure, mais elle
sembla aux enfants aussi brève qu’un éclair.

Le message de Marie

D’abord assise et toute en larmes, la « Belle Dame » se lève et


leur parle longuement, en français et en patois, de « son Fils »
tout en citant des exemples tirés du concret de leur vie. «
Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous
conter une grande nouvelle. (…) » Toute la clarté dont elle est
formée et qui les enveloppe tous les trois, vient d’un grand

29
crucifix qu’elle porte sur sa poitrine, entouré d’un marteau et
de tenailles. Elle porte sur ses épaules une lourde chaîne et, à
côté, des roses. Sa tête, sa taille et ses pieds sont entourés de
roses. Elle poursuit : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre,
je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et
si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que
je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous
abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. (…) S’ils
se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des
monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées
par les terres. (…) » Son message achevé, la « Belle Dame »
gravit un raidillon et disparaît dans la lumière. Une consigne
est laissée aux enfants : « Eh bien, mes enfants, vous le ferez
passer à tout mon peuple ! Allons, mes enfants, faites-le bien
passer à tout mon peuple ! »

L’engouement de tout un peuple

De retour au village, les deux enfants commencent à raconter


cette histoire invraisemblable, à Madame Pra puis au curé du
village : une « Belle Dame », toute de lumière, leur serait
apparue dans les alpages et leur aurait parlé longuement.
Pouvait-on croire ces jeunes bergers racontant un fait n’ayant
eu d’autres témoins qu’eux-mêmes ? Difficile, et pourtant, la
population est troublée.

Les suites de l’apparition

Fin 1847, un premier rapport au chanoine Rousselot est positif.


Malgré les nombreuses interrogations (Mgr de Bonald, le futur
Mgr Dupanloup…) voire la menace des gendarmes, leur
témoignage ne varie pas. Le 19 septembre 1851, après une

30
enquête longue et rigoureuse, Mgr Philibert de Bruillard,
évêque de Grenoble, déclare dans un mandement : «
L’apparition de la Sainte Vierge à deux bergers sur la montagne
de La Salette [...] porte en elle-même tous les caractères de la
vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et
certaine. » Le 25 mai 1852, l’évêque pose devant 15 000
pèlerins la première pierre d’un grand sanctuaire comportant
une église de style néo-roman et une hôtellerie attenante, et
annonce à ses diocésains la constitution d’un corps spécial de
prêtres pour être au service de ces pèlerins. Ils seront les «
Missionnaires de Notre-Dame de La Salette ». En 1855, Mgr
Jacques Ginoulhiac, nouvel évêque de la ville, confirma la
décision de son prédécesseur et ajouta : « La mission des
bergers est finie, celle de l’Église commence. » À la suite de
pèlerinages et de guérisons, plus de 900 chapelles en France et
à l’étranger reproduisent cette apparition de Notre-Dame.
Achevée en 1861, agrandie en 1897, la basilique (dont le statut
fut établi le 21 août 1879) est classée monument historique
depuis 1945.

Depuis plus d’un siècle et demi, les foules ne cessent d’affluer


à Notre-Dame de La Salette (deuxième plus grand pèlerinage
de France après Lourdes), poussées par leur curiosité ou en
quête d’une élévation spirituelle, malgré la difficulté du
chemin. Ils sont accueillis depuis 1962 par l’Association des
Pèlerins de La Salette (A.P.S.).

31
Pour comprendre le message de Lourdes (1858)
Je suis l’immaculée Conception

C’est par ces mots que le 25 mars 1858, jour de la 16ème


apparition, Marie révéla enfin son nom à Bernadette qui le lui
avait demandé à plusieurs reprises. En révélant ce nom, Marie
confirme ainsi le dogme qui avait été proclamé par le pape Pie
IX quatre ans auparavant. Mais ce nom est bien plus qu’un
patronyme, c’est le sommet des 18 apparitions dont
Bernadette a été gratifiées entre le 11 février et le 16 juillet
1858 et une mission. Marie, l’Immaculée, est une femme toute
disponible à l’action de Dieu en elle. Conçue sans péché, elle
ne manifeste aucun obstacle à la puissance transformatrice de
l’Amour. Elle est ainsi notre mère mais aussi notre sœur sur ce
chemin d’humanité au goût parfois âpre, notre modèle dans
l’écoute de la Parole faite chair. Sa mission est de transmettre
au monde, sans obstacle, l’amour de Dieu pour chacun. Cette
mission, nous la recevons aussi -avec la grâce du baptême Dieu
nous offre le salut, objet de sa promesse. Et Dieu tient ses
promesses. C’est en Eglise que nous avons à vivre cela.

Lourdes est avant tout le lieu d’une rencontre. Le message de


Lourdes, c’est celui de la rencontre et de la fraternité. Au
début, il y a la rencontre de Massabielle, mais aujourd’hui ces
rencontres continuent. Car Lourdes, ce n’est pas simplement
Marie, c’est Marie et Bernadette, rencontre de deux femmes.
Aujourd’hui c’est la rencontre entre les malades et les
hospitaliers, la rencontre entre les générations, la rencontre
entre les clercs et les laïcs, la rencontre entre les nations et les
cultures pour que Babel se transforme toujours davantage en
esprit de Pentecôte.

32
Cette rencontre se teinte ici d’une dimension importante : la
compassion. C’est un des plus beaux sentiments que l’homme
puisse éprouver. Cette compassion est la marque de Dieu.
Dans le livre de l’Exode, Dieu dit à Moïse « J’ai vu, j’ai vu la
misère de mon peuple qui est en Egypte ; j’ai entendu ses cris
(…). Oui, je connais ses souffrances. » (Ex3,7). Ici la compassion
de Dieu se manifeste par l’attention portée aux plus petits et
aux plus faibles. Lourdes se vit à hauteur de fauteuil et de
brancard.

Cette rencontre est marquée par l’international. Marie parlait


en bigourdan à Bernadette, c’est à dire que chacun doit ici
pouvoir entendre Marie et son message dans sa propre
culture. Il s’agit non de traduction mais d’inculturation. Qu’est-
ce que veut dire Lourdes pour un tamoul ou un coréen, pour
un italien ou un congolais ? C’est un défi que nous avons
chaque jour à affronter. La présence de chapelains de
différentes nationalités et de communautés religieuses venant
de plusieurs continents est un signe de cette universalité. La
diversification d’origine des pèlerinages est également une
marque de l’universalisme du message de Lourdes.

Je le crois très profondément, le message de Lourdes est


prophétique pour aujourd’hui. Parler ainsi, c’est dire que ce
message nous dit quelque chose de Dieu et que Dieu parle par
lui. Lourdes n’est rien d’autre que l’Evangile vécu. Il est
prophétique pour l’Eglise mais aussi pour la société. Il faudrait
se garder de considérer que Lourdes n’est que pour les
catholiques dûment estampillés comme tels. Marie et
Bernadette ont quelque chose à dire au monde d’aujourd’hui.

33
Dans une société marquée par l’individualisme, Lourdes veut
répondre par la fraternité.

Dans une société marquée par la réussite matérielle, Lourdes


veut répondre par le prix et la valeur de la pauvreté. Ici, les
pauvres et les malades ont la première place. Dans une société
marquée par le culte du corps, Lourdes veut répondre par la
dignité de toute vie. Dans une société marquée par la défiance,
Lourdes veut répondre par la confiance. Dans une société
marquée par l’isolement et la solitude, Lourdes veut répondre
par le rassemblement et la joie simple. La Dame a demandé de
venir ici en procession. Cela évoque une Eglise en mouvement,
une Eglise pèlerine et notre propre pèlerinage sur cette terre.
Le chrétien est celui qui ne pourra jamais s’arrêter de marcher
pensant soit qu’il a touché le but, soit qu’il n’y arrivera jamais.
Et les premiers pèlerinages ont été les premières processions.
Lourdes a ce charisme de rassembler les foules en Eglise pour
les processions eucharistiques (dès 1888) et les processions
mariales (dès 1872) ainsi que pour les messes internationales.

Dans une société marquée par le rationnel, Lourdes veut


répondre en acceptant l’inexplicable. 70 fois depuis 1858 ont
été déclarées miraculeuses des guérisons inexplicables en
l’état actuel des connaissances médicales.

On ne sort pas indemne d’une visite à Lourdes parce que le


sourire que Marie adressait à Bernadette touche le cœur de
tous ceux qui osent s’asseoir devant cette grotte et faire la
vérité dans leur cœur. Alors, ils pourront découvrir que Marie
guérit et protège parce qu’elle est toute entière tournée vers
son Seigneur. Elle est l’Immaculée Conception.

Mgr Olivier RIBADEAU DUMAS

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Recteur du Sanctuaire Notre Dame de Lourdes

Pour comprendre le message de Pontmain (1871)


Quand tout va mal

Pontmain, le 17 janvier 1871. Il fait nuit. Il fait froid. L’hiver est


glacial cette année-là ; le 11 janvier, on a même vu une aurore
boréale. Et puis la France est en guerre. Paris est assiégée. Le
12 janvier, les Prussiens, vainqueurs, sont entrés dans la ville
du Mans. Ils sont maintenant aux portes de Laval. Rien ne
semble pouvoir arrêter leur progression vers l’Ouest.

A Pontmain, c'est l'angoisse : on est sans nouvelles des 38


jeunes partis à la guerre. Les adultes sont découragés « on a
beau prier, le Bon Dieu ne nous écoute pas ».

Ce soir-là, dans la grange, Eugène Barbedette, 12 ans, et son


frère Joseph, 10 ans, aident leur père à piler les ajoncs, il faut
bien continuer à vivre. Un peu avant 6 heures du soir, Eugène
sort pour « voir le temps ».

Une belle dame souriante apparaît

C'est alors qu'il aperçoit, en face de la grange, au-dessus et en


arrière de la maison d'Augustin Guidecoq, une belle Dame à la
robe bleue constellée d'étoiles qui le regarde en souriant et en
lui tendant les mains. Elle porte une couronne d'or sur la tête,
avec un liseré rouge au milieu de la couronne. Joseph sort à
son tour et lui aussi voit la belle Dame. Les parents Barbedette
ne voient rien mais ils comprennent qu’il se passe quelque
chose, on prévient les religieuses, deux sœurs de Rillé, qui vont
chercher d’autres enfants dont deux petites pensionnaires de

35
l’école, Jeanne-Marie Lebossé (10 ans) et Françoise Richer (11
ans) qui voient elles aussi la Belle Dame.

Peu à peu les villageois se rassemblent à la grange, et lorsque


le curé de Pontmain, l’abbé Michel Guérin arrive les enfants
expliquent qu’un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient
entourer la belle Dame qui sourit toujours.

Marie écrit dans le ciel

L’abbé Michel Guérin ne voit pas la Belle Dame, mais il organise


la veillée de prière devant la grange. Et dès que l’on commence
à réciter le chapelet, l’apparition double de taille et devient
encore plus lumineuse.

Tandis qu'on chante le Magnificat, une banderole se déroule


entre le toit de la maison et l'ovale. Lettre après lettre, un
message s'inscrit sur la banderole, aussitôt épelé par les
enfants, tandis que la foule continue à chanter des hymnes à
la Vierge Marie. La ferveur est à son comble quand on peut
déchiffrer le message en entier : MAIS PRIEZ MES ENFANTS
DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS MON FILS SE LAISSE
TOUCHER.

« Oh ! Qu'elle est belle ! » répètent les enfants tandis que le


village rassemblé chante le cantique Mère de l'Espérance. Les
adultes sont dans la joie, car maintenant ils en sont sûrs
bientôt ce sera la paix, leur prière sera exaucée en peu de
temps.

Marie montre Jésus sur la croix

La veillée de prière se poursuit par un chant de demande de


pardon, et soudain le visage de celle qu'on sait maintenant être

36
la Sainte Vierge devient tout triste. Une grande croix rouge
apparaît devant elle, avec dessus un Christ d’un rouge plus
sombre. Au sommet de la croix, sur une traverse blanche, sont
inscrits les mots : JESUS-CHRIST. Marie saisit la croix à deux
mains et la présente aux enfants. Puis une étoile vient allumer
les quatre bougies de l'ovale.

Tandis que l'on chante l'Ave Maris Stella, le crucifix rouge


disparaît. Marie reprend son attitude du début, les mains
tendues dans un geste d'accueil.

37
Pour comprendre le message de Pellevoisin (1876)
Les apparitions vont se dérouler entre le 14 février 1876 et le
8 décembre de la même année. Marie apparaît à une jeune
femme, Estelle, qui est malade en phase terminale au début
des apparitions, et sera guérie à la cinquième apparition (19
février). Marie se présente comme ‘la Toute Miséricordieuse’
(3° apparition) et dira à Estelle plus tard qu’elle est venue pour
‘la conversion des pécheurs’ (7° apparition), et pour ‘les petits
et les faibles’ (13° apparition). Elle présentera à Estelle (9°
apparition), le scapulaire qui porte, sur le devant, le Cœur de
son Fils et, plus tard, avec l’accord de Rome, de l’autre côté,
une image de Marie. C’est là le noyau central des apparitions :
la ‘Toute Miséricordieuse’ conduit au Coeur de son Fils, source
de la Miséricorde. Marie invite à prier plus spécialement pour
l’Eglise et pour la France (11° apparition) : « Ce n’est pas
seulement pour toi que je demande [le calme] mais aussi pour
l’Eglise et pour la France. Dans l’Eglise il n’y pas ce calme que
je désire».

A propos de la France, dans sa 9° apparition, Marie nous


reprend affectueusement, comme seule une Mère sait le faire
: « Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez
de calme. Tu as bien le caractère du Français, il veut tout savoir
avant d’apprendre et tout comprendre avant de savoir ». Puis
Elle ajoute à la 11° apparition : « Et la France ! Que n’ais-je pas
fait pour elle ! Que d’avertissements, et pourtant encore elle
refuse d’entendre ! Je ne peux plus retenir mon Fils … La France
souffrira [mais] courage et confiance. ».

Les difficultés qui vont se produire par la suite et entraver le


rayonnement du message tiennent au contexte politique et

38
aux initiatives souvent contreproductives de la comtesse de la
Rochefoucauld, du P. Salmon et de certains de ses proches. La
comtesse joue un rôle ambigu : jalouse d’Estelle, elle s’efforce
de limiter son influence et, pour cela, use de son pouvoir
auprès de Mgr Servonnet, - évêque républicain hostile aux
apparitions - pour la discréditer. Cependant, au moment où le
gouvernement voudra fermer le sanctuaire, elle autorisera les
pèlerins à se réunir dans le parc adjacent et par là même
sauvera le pèlerinage.

Les plus grandes difficultés viennent du P. Salmon lui-même et


de certains membres de son entourage. Ultra-monarchiste, il
voit dans les apparitions de Pellevoisin le moyen que choisit la
Vierge pour ‘sauver la France’. Notons plutôt que la Vierge,
comme elle le dira elle-même à Estelle à la 7° apparition est «
venue particulièrement pour la conversion des pécheurs. »

Tout ceci nous fait percevoir le courage d’Estelle qui a toujours


voulu rester fidèle au contenu du message délivré par la
Vierge. Estelle a eu une vie un peu semblable à celle de
Bernadette. Née de parents pauvres, après un essai de vie
religieuse qui tourne court par suite de mauvaise santé elle est
embauchée finalement par la famille de La Rochefoucauld
pour s’occuper des enfants. En août 1875, elle apprend que la
maladie qui la fait souffrir depuis une dizaine d’années, est
devenue incurable ; elle se décide alors à écrire à la Sainte
Vierge. Après sa guérison, de nombreuses calomnies courront
sur son compte comme Marie le lui avait annoncé: « Tu auras
des embûches ; on te traitera de visionnaire, d’exaltée, de folle
; ne fais pas attention à tout ceci ; sois moi fidèle, je t’aiderai
(5° apparition). Tout ceci cessera à la fin de sa vie. Avec
l’accord de son curé, elle n’aura pas peur de se rendre à Rome

39
par trois fois pour rencontrer Léon XIII (2 fois) puis St Pie X, afin
de faire connaître le scapulaire du Sacré-Cœur que la Vierge lui
a révélé.

Estelle n’a pas peur. En tant que femme et servante, elle est au
plus bas de l’échelle sociale de son époque. Mais cette âme
droite, qui ne supporte pas le mensonge, s’est souvent
confrontée à son ancienne maîtresse qui s’estimait
propriétaire du message. De plus, la voyante s’est retrouvée
parfois aussi confrontée à des contradicteurs masculins. Elle
résiste au comte de La Rochefoucauld qui voulait l’obliger à
fermer la chapelle des apparitions. Elle tient bon face aux
interdictions du préfet. Elle ne cède pas face à la calomnie
répandue par des membres du clergé et aux persécutions d’un
archevêque Mgr Servonnet, particulièrement zélé à appliquer
les directives gouvernementales. Estelle est libre vis-à-vis
d’elle-même. Elle a une âme pénétrée des vertus mariales.
Profondément maternelle, elle a prodigué ses soins aux
enfants de la famille de La Rochefoucauld, qu’elle a élevés
comme si c’était les siens. On peut dire aussi qu’elle sait se
faire extrêmement discrète. À la fin de sa vie, elle est devenue
une prière incessante pour les autres. Un florilège de perles
glanées au fil de ses lettres montre l’héroïcité des vertus
mariales qu’elle a pratiquées : « La souffrance est notre
partage et le calme notre force. » ; « Moi, je ne suis rien, mais
ma mission est le commandement de la Mère toute
miséricordieuse. » « C’est un honneur de souffrir pour la Sainte
Vierge. » « Je suis bien dangereuse de défendre la Sainte Vierge
en affirmant la vérité de ses apparitions. Le diable est bien
poltron de craindre une pauvre fille sans défense aucune, que
de dire la vérité. » « La souffrance fait le mérite de la vie ; « Je

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suis si pauvre que je n’ai que mes prières à vous offrir.»
Finalement, dans sa vieillesse, Estelle apparaîtra comme une
femme ‘libérée par Marie’. Sa longue vie s’achèvera par une
action de grâce exprimée dans ce dernier ex-voto placé dans la
chapelle des apparitions : « Merci, ma Bonne Mère, de mon
heureuse vieillesse. » Elle a vécu, de bout en bout, ce que la
Vierge lui avait demandé : « Si tu veux me servir, sois simple et
que tes actions répondent à tes paroles. » Finalement, cette
attitude intérieure lui procure une véritable noblesse, que son
visage, tout pénétré de paix et de bonté, n’a cessé de refléter
jusqu’à la fin de sa vie.

Dès lors, on ne s'étonne pas que le coeur du message de


Pellevoisin: 'ALLER AU CŒUR DE JESUS, SOURCE DE TOUTE
MISERICORDE, PAR LE CŒUR DE MARIE, TOUTE
MISERICORDIEUSE' ait connu un grand rayonnement: tout
d'abord en France, mais aussi à l’étranger, par exemple à la
Martinique où, à l’occasion d’une mission récente, il nous fut
donné de découvrir, dans plusieurs paroisses, de belles statues
de Notre Dame de Pellevoisin amenées par des paroissiens
venus en pèlerinage au sanctuaire dans les années soixante.
Sans aller aussi loin, lors de l’installation de la statue de Notre
Dame de Pellevoisin à l’église Saint Louis d’Antin à Paris, en
2017, les foules étaient si nombreuses qu’il fallut doubler la
conférence et l’on distribua des centaines de scapulaires à
cette occasion. Aujourd’hui encore des milliers de pèlerins
viennent chaque année de plusieurs parties du monde
(Thaïlande, Colombie, Irlande, Japon etc.). Pellevoisin est aussi
connu par la présence de Georges Bernanos qui y est enterré.
Enfin la présence de la Famille Saint Jean (frères, soeurs
contemplatives, soeurs apostoliques), permet d’assurer une

41
vie liturgique régulière (soeurs contemplatives) et un accueil
de qualité (hôtellerie, présence de prêtres pour les confessions
et accompagnement spirituel, boutique bien achalandée). A
proximité du sanctuaire, une maison pour les garçons (aux
Besses) et une maison pour les filles (à Méobec), permettent
d’accueillir les anciens toxicomanes et de leur redonner
CALME, COURAGE, CONFIANCE près de la Vierge Toute
Miséricordieuse.

Pour le futur, on peut penser que le sanctuaire participera,


dans toute sa mesure, à faire advenir le Triomphe de Cœur
Immaculé de Marie (apparition de Fatima). Marie n’a-t-Elle pas
demandé à Estelle de publier sa gloire ? Et l’on peut être sûr
aussi que le triomphe du Cœur Immaculé de Marie préparera
le Second Avènement du Christ, ROI DE MISERICORDE, dont les
pèlerins portent aujourd’hui les armes pacifiques sur le cœur
quand ils reçoivent le scapulaire.

42
Un pas en avant pour oser le sacrement du pardon
“Souvent, nous pensons qu’aller se confesser est comme aller
chez le teinturier. Mais Jésus au confessionnal n’est pas un
teinturier. La confession, c’est une rencontre avec Jésus qui
nous attend […] avec tendresse, pour nous pardonner. » C’est
pourquoi « la confession n’est pas une séance de torture, mais
une fête ».

Son fondement évangélique: « Dans sa première apparition


aux Apôtres, Jésus ressuscité fit le geste de souffler sur eux, en
disant: Recevez l’Esprit saint. Ceux à qui vous remettrez les
péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils
leur seront retenus (Jn 20, 22-23). » « Dieu lui-même a voulu
que ceux qui appartiennent au Christ et à l’Église reçoivent le
pardon à travers les ministres de la communauté. À travers le
ministère apostolique, la miséricorde de Dieu me rejoint, mes
fautes sont pardonnées, et la joie m’est donnée. »

Conseils du pape François pour faire l’expérience de la


confession:

L’examen de conscience: avant d’aller rencontrer un prêtre,


comment mettre au clair ce pour quoi je veux demander
pardon? Je peux relire ma vie à la lumière de la parole de Dieu,
à l’aide de questions concrètes et avec la grâce de l’Esprit Saint
qui veut éclairer mon cœur et ma conscience. Je lui demande
de m’aider à confesser (c’est à dire reconnaître) une grâce dans
ma vie, une chose réussie; puis à reconnaître mes péchés. Si je
suis en prière, c’est lui qui va me les révéler (et non mon
sentiment de culpabilité…) .

43
- Amour de Dieu: Est-ce que je me tourne vers Dieu
seulement quand j’ai besoin de lui? Est-ce que je vais à la
messe le dimanche et pour les grandes fêtes? Est-ce que je
commence ma journée par une prière? Est-ce que j’ai
honte de montrer que je suis chrétien? Est-ce que je me
révolte parfois contre la volonté de Dieu sans humilité ?
Quelle est ma place dans l’Église, mon engagement?
- Amour des autres: Est-ce que je suis jaloux, colérique ou
partial? Est-ce que je suis honnête et juste avec les autres,
ou est-ce que j’alimente la « culture du déchet » en
rejetant certaines personnes? Est-ce que j’honore et
respecte mes parents? Dans ma famille, ma vie étudiante
ou professionnelle, mon couple, est-ce que je mets en
œuvre l’enseignement de l’Évangile? Est-ce que j’ai des
désirs de revanche? Est-ce que je garde des rancunes? Est-
ce que je juge sans miséricorde?
- Amour de moi-même : Est-ce que j’abuse de la nourriture,
de l’alcool, de la cigarette, des écrans ou d’autres
divertissements? Ne suis-je pas trop préoccupé par mon
bien-être physique et par les biens que je possède? Suis-je
souffrant d’addictions dans lesquelles j’ai une part de
responsabilité ? Comment est-ce que j’utilise mon temps?
Suis-je paresseux? Est-ce que je cherche à être servi? Suis-
je doux, humble et bâtisseur de paix?
- Serviteur dans le monde : Est-ce que j’ai rejeté la vie à
naître? Ai-je aidé quelqu’un à le faire? Est-ce que je
respecte l’environnement? Est-ce que je suis tantôt
mondain, tantôt croyant? Quelles sont les aides que
j’apporte autour de moi? Suis-je suffisamment attentif aux
détresses et aux souffrances d’autrui, spécialement des
plus pauvres? Ai-je mis en danger la vie d’autrui ?

44
La présentation des péchés: je n’hésite pas à demander l’aide
du confesseur si je ne suis pas familier de cette démarche. Le
sacrement s’ouvre par un signe de croix. Je peux dire: «
Bénissez-moi, père, parce que j’ai péché » et me présenter –
âge, état de vie, date de la dernière confession. C’est ensuite
le moment d’exposer ses péchés, de présenter dans un climat
de prière, de dialogue avec Dieu, ce qui m’a éloigné de lui. « Se
confesser, c’est dire au Seigneur: “Seigneur je suis un pécheur,
et je suis un pécheur pour telle chose, et telle autre chose” »,
« Soyez transparents avec votre confesseur […]. Cette
transparence fera du bien, parce qu’elle nous rend humbles…
Dire la vérité, sans cacher, sans demi-paroles, parce que tu
parles avec Jésus dans la personne du confesseur. »

La pénitence et l’absolution: le prêtre peut proposer des


pistes pour avancer. Il donne également une « pénitence » qui
est une démarche de réparation du mal causé, de prière ou de
service. Je prononce ensuite mon acte de contrition (la
contrition accompagne l’examen de conscience, comme l’aveu
des péchés : regretter ses fautes et avoir le ferme propos de ne
pas recommencer) :

« Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé


parce que vous êtes infiniment bon et aimable et que le péché
vous déplaît, c’est pourquoi je prends la ferme résolution, avec
le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de
faire pénitence. »

Après avoir quitté le prêtre, je prends un temps de prière en


silence pour remercier Dieu pour le pardon qu’il m’a accordé
et j’accomplis la pénitence que le prêtre m’a donnée. Puis je
goûte la joie et la paix reçue.

45
Un pas en avant pour progresser dans la prière
L’adoration eucharistique

« L’eucharistie est un mystère de présence, par lequel se


réalise de manière éminente la promesse de Jésus de rester
avec nous jusqu’à la fin du monde » (saint Jean-Paul II, Mane
nobiscum Domine, § 16). Adorer, c’est… d’abord un acte de foi
en la présence de Jésus juste devant moi. Adorer, c’est… se
laisser regarder, aimer, consoler, guérir, sauver par Jésus.
Adorer c’est… entendre Jésus nous dire qu’il nous désire
ardemment, qu’il a soif de nous. Adorer, c’est… demeurer
longuement auprès du Seigneur pour lui dire notre amour.
Adorer, c’est… se nourrir d’amour et d’espérance et se laisser
transformer. Adorer, c’est… veiller et prier pour tous les
hommes.

L’oraison

Pour entrer dans l’oraison, il faut commencer par se recueillir :


descendre en son cœur y cueillir la présence de Dieu. Pour cela,
il faut faire silence : se taire, bien s’installer pour ne plus avoir
besoin de bouger, se calmer intérieurement… Je peux fermer
les yeux ou regarder une icône. Je ne me laisse plus perturber
par ce qui m’entoure.

Méthode proposée :

1. Introduction
- Je fais, doucement, le signe de croix.
- Je pose un acte de foi : « Je crois en toi, Seigneur, j’espère
en toi, je sais que tu es là, je t’aime Seigneur. »
- Je demande à l’Esprit Saint d’inspirer ma prière.

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- Je peux m’appuyer sur un passage de la Bible, notamment
de l’Évangile. Je peux demander l’aide de la Sainte Vierge.

2. Contenu de l’oraison
- Je dis au Seigneur que je veux l’aimer, que je veux faire sa
volonté.
- Je peux laisser résonner en moi une parole de Dieu qui m’a
touché.
- Je peux prier pour des personnes que j’aime ou que je
n’aime pas, en me remémorant leur visage et en parlant
d’elles à Jésus.
- Je peux formuler des demandes au Seigneur. Je peux lui
poser mes questions au Seigneur.

3. Quelques conseils
- Le plus important est ma fidélité à prier chaque jour. Pour
cela, je prévois à quelle heure et où je pourrai prendre ce
temps avec le Seigneur ; et je décide de la durée (10, 15,
20 minutes). Je reste le temps que j’ai prévu, ce temps
passé est mon premier don à Jésus. Il ne faut pas se
décourager si l’on ne ressent rien. (Cela appartient à Dieu
de me faire sentir sa présence ou pas.) La prière est un acte
de foi en Jésus qui se tient là et qui m’aime. J’ai la certitude
de l’action de Dieu en moi. En restant en silence en sa
présence, je laisse Jésus venir transformer mon cœur.
- Des distractions peuvent survenir : ce n’est pas grave ! Je
reviens à ma prière en posant un acte de foi. Si je prie avec
un texte biblique, je le lis à nouveau. Je confie aussi mes
distractions au Seigneur ; rien de ce qui fait ma vie et qui
me préoccupe ne lui est étranger. Ainsi mes sujets de
distraction deviennent matière à prier. Des souvenirs ou

47
des événements peuvent même devenir des signes de
l’Esprit Saint qui inspire ma prière.

4. Conclusion
- Je relis mon oraison.
- Je peux écrire un verset de l’Évangile qui me touche
- Je conclus mon entretien avec le Seigneur par une prière
vocale : un Notre Père ou un Je vous salue, Marie.
- Je termine par un signe de croix.

La prière d’alliance, ou révision de ma journée

La prière d’alliance est une courte prière quotidienne (5 à 10


minutes) qui demande une certaine fidélité pour que l’on
puisse en voir les fruits. Elle me permet de parcourir, le soir,
l’essentiel de ma journée. Cette prière d’alliance s’articule
autour de quatre points.

1. « Me voici » Souvent, je m’aperçois que, dans ma vie, celui


qui tient la première place, c’est moi ! Alors je demande au
Seigneur sa lumière, lui seul peut m’éclairer sur ma vie. Lui
demander la grâce de prendre conscience des dons que j’ai
détournés, de mes dérives. Lui demander de voir les
personnes, les événements dans leurs vraies dimensions. Lui
demander de voir ma journée, ma place dans cette journée
selon son cœur, selon son regard. « Regarder le Seigneur qui
me regarde » avec miséricorde, et qui désire m’accorder son
pardon, pourvu que je le lui demande !

2. « Merci » Temps d’alliance : Relire les moments de la


journée où le Seigneur m’a rejoint. Dieu est vivant et agissant,

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il est plein de prévenance pour moi à travers des signes et des
faits. Rendre grâce.

3. « Pardon » Voir mes faiblesses, mes manques d’amour, etc.,


et demander pardon à Dieu.

4. « Demain » Essayer de m’amender à partir de ce que j’ai


constaté. Lutter contre mes péchés et trouver une stratégie
(par exemple, trouver une parole de Dieu qui me fortifie). .
Pour cela, préparer ma journée du lendemain en confiant au
Seigneur ce que je vais vivre, les personnes que je vais voir.
Prier le Notre Père.

La louange

Par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez le


Seigneur et célébrez-le de tout votre cœur. À tout moment et
pour toutes choses, rendez grâce à Dieu le Père, au nom de
notre Seigneur Jésus Christ (Ep 5, 19-20). La louange est
expression de la joie, de la confiance et de l’amour de Dieu, elle
dilate les cœurs et « retourne » les âmes. C’est une prière dans
laquelle on s’émerveille des qualités de Dieu et on les chante.
Elle est une des plus belles expressions de l’amour de la
créature envers son Créateur. La louange est une conséquence
du premier commandement : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force (Lc 10,
27). Connaître Dieu, c’est l’aimer et l’aimer, c’est le louer. Saint
Paul dit aussi que c’est un commandement : Soyez toujours
joyeux et priez sans cesse, en toute chose rendez grâce à Dieu,
c’est sa volonté sur vous dans le Christ (1 Th 5, 16-18). La
louange est le reflet de l’Esprit de Dieu. C’est lui l’inspirateur
des psaumes, merveilleuses louanges. Comme celle du
Magnificat de Marie, qui chante la miséricorde de Dieu (Lc 1,

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50). Par la louange, Dieu guérit et libère : Je les guérirai, je les
consolerai, je les comblerai de réconfort, lui et ses affligés, en
faisant éclore la louange sur leurs lèvres (Is 57, 18-19).

D’après D. de Chantérac, Il est vivant, n° 191

La lectio divina

la Lectio Divina est une manière de prière la parole de Dieu,


héritée des moines.

Tout d’abord, se mettre seul ou en groupe en prière à l’aide


d’un chant.

1. La lectio : lire le contenu du texte. Se poser la question : «


Que dit le texte biblique pour lui-même ?»

2. La meditatio : Se poser la question : « Que dit le texte


biblique pour moi, aujourd’hui ?»

3. L'oratio : formuler une réponse au texte en s'impliquant


personnellement. “Que puis-je dire à Dieu en réponse à sa
Parole?»

4. La contemplatio : adopter le regard de Dieu sur les choses,


sans se poser de question.

5. L'actio : réfléchir à la manière dont ce passage peut changer


ma propre vie. Se poser la question : « Quel changement du
cœur ou d’existence Dieu me demande-t-il ? »

d’après le P. J. P. Fabre

50
Un pas en avant en faisant une « couronne »
Une couronne est un groupe de partage sous le regard de
Marie, entre 5 ou 6 pèlerins durant 30 minutes, habituellement
après le déjeuner et la sieste. Les participants s’engagent à ne
pas divulguer à l’extérieur de la couronne ce qui y a été confié
au nom de la fraternité.

Chaque couronne se met à l’écart des autres groupes afin de


parler et s’écouter dans les meilleures conditions. Sous
l’autorité de l’un(e) des pèlerins, on commence par un chant
pour confier ce temps à la Vierge Marie.

Ce responsable propose un temps “pierre blanche, pierre


noire”. Chacun peut dire s’il le désire, en deux trois minutes,
une “pierre blanche” des dernières 24H: un moment de
consolation où il a éprouvé paix , joie, lumière, dynamisme
intérieur, dans la durée. Puis une “pierre noire”: un moment
de désolation, de tristesse, de difficulté, de renoncement. Il est
bon que le responsable laisse quelques minutes de silence
pour que chacun entende en soi ce qu’il souhaite dire aux
autres. On peut aussi écrire quelques lignes. Le but est de faire
le cadeau aux autres de dire ce que je pense vraiment, sans
être influencé par ceux qui ont parlé avant moi. c’est pourquoi
personne n’interrompt celle ou celui qui parle: Il ne s’agit
surtout pas d’amorcer une discussion sur un thème. A la fin de
la couronne, chacun peut dire ce qui l’a marqué dans le
partage, “avec quoi il repart”. On peut terminer par une prière
spontanée ou par un chant. Le lendemain, la couronne peut se
retrouver et lire une ou deux pages du carnet du pèlerin (au
choix) , en respectant bien la manière de faire évoquée ci-
dessus.

51
Quelques prières
Prière du Pape contre le coronavirus : « Sous ta
protection nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu »

Dans la présente situation dramatique, chargée de souffrances


et d’angoisses qui frappent le monde entier, nous recourons à
Toi, Mère de Dieu et notre Mère, et nous cherchons refuge
sous ta protection.

O Vierge Marie, tourne vers nous tes yeux miséricordieux dans


cette pandémie du coronavirus, et réconforte ceux qui sont
perdus et qui pleurent leurs proches qui sont morts, enterrés
parfois d’une manière qui blesse l’âme. Soutiens ceux qui sont
angoissés pour les personnes malades auprès desquelles, pour
empêcher la contagion, ils ne peuvent être proches. Suscite la
confiance en celui qui est inquiet pour l’avenir incertain et pour
les conséquences sur l’économie et sur le travail.

Mère de Dieu et notre Mère, implore pour nous de Dieu, Père


de miséricorde, que cette dure épreuve finisse et que revienne
un horizon d’espérance et de paix. Comme à Cana, interviens
auprès de ton Divin Fils, en lui demandant de réconforter les
familles des malades et des victimes, et d’ouvrir leur cœur à la
confiance.

Protège les médecins, les infirmiers et les infirmières, le


personnel sanitaire, les volontaires qui, en cette période
d’urgence, sont en première ligne et risquent leur vie pour
sauver d’autres vies. Accompagne leur fatigue héroïque et
donne-leur force, bonté et santé.

52
Sois aux côtés de ceux qui, nuit et jour, assistent les malades
ainsi que des prêtres qui, avec sollicitude pastorale et
engagement évangélique, cherchent à aider et à soutenir
chacun.

Vierge Sainte, éclaire l’esprit des hommes et des femmes de


science, pour qu’ils trouvent de justes solutions pour vaincre
ce virus.

Assiste les Responsables des Nations, pour qu’ils œuvrent avec


sagesse, sollicitude et générosité, en secourant ceux qui
manquent du nécessaire pour vivre, en programmant des
solutions sociales et économiques avec clairvoyance et avec
esprit de solidarité.

Marie très Sainte, touche les consciences pour que les sommes
considérables utilisées pour accroître et perfectionner les
armements soient au contraire destinées à promouvoir des
études adéquates pour prévenir de semblables catastrophes
dans l’avenir.

Mère très aimée, fais grandir dans le monde le sens


d’appartenance à une seule grande famille, dans la conscience
du lien qui nous unit tous, pour que nous venions en aide aux
nombreuses pauvretés et situations de misère avec un esprit
fraternel et solidaire. Encourage la fermeté dans la foi, la
persévérance dans le service, la constance dans la prière.

O Marie, Consolatrice des affligés, embrasse tous tes enfants


dans la tribulation et obtiens que Dieu intervienne de sa main
toute puissante pour nous libérer de cette terrible épidémie,
afin que la vie puisse reprendre dans la sérénité son cours
normal.

53
Nous nous confions à Toi, toi qui resplendis sur notre chemin
comme signe de salut et d’espérance, o clémente, o
miséricordieuse, o douce Vierge Marie. Amen.

Bénédiction des pèlerins

Pour l'envoi des pèlerins chaque matin, par les paroissiens

Seigneur, Tu as fait traverser la mer


à pied sec aux enfants d’Israël.
Tu as montré aux trois Mages,
en les guidant par une étoile,
le chemin qui conduit à Toi.

Nous t’en prions :


donne-nous bonne route et beau temps.
Fais qu’en compagnie de ton saint ange,
nous puissions parvenir heureusement
au lieu que nous voulons atteindre
et à la fin, au port du salut éternel.

Seigneur, sois attentif à nos supplications


et règle le voyage de tes serviteurs
pour qu’il se fasse heureusement
sous ta sauvegarde.

Fais que parmi toutes les vicissitudes


de ce voyage qu’est cette vie,
nous soyons toujours sous ta protection
et celle de Marie, notre Mère.
Allons dans la paix au nom du Seigneur !

54
Auguste Reine des Cieux

Auguste Reine des cieux, souveraine maîtresse des Anges, Vous


qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la
mission d'écraser la tête de Satan,
Nous Vous le demandons humblement, Envoyez vos légions
célestes pour que, sous vos ordres, et par Votre puissance, Elles
poursuivent les démons, les combattent partout, Répriment
leur audace, et les refoulent dans l'abîme.
Qui est comme Dieu ?
O bonne et tendre mère, Vous serez toujours notre Amour et
notre espérance.
O Divine Mère, Envoyez les Saints Anges pour nous défendre,
Et repousser loin de nous le cruel ennemi.
Saints Anges et Archanges, Défendez nous, gardez nous.
Texte authentique de la prière dictée par Notre Dame au
Père Cestac, le 13 janv 1864

Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie

« Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on


n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à
votre protection, imploré votre assistance et réclamé votre
secours, ait été abandonné. Animé d'une pareille confiance, ô
Vierge des vierges, ô ma Mère, j'accours vers vous, et
gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos
pieds. O Mère du Verbe Incarné, ne méprisez pas mes prières,
mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. » Saint
Bernard de Clairvaux

55
Ô Mère Bien Aimée (Marthe Robin)

O Mère Bien Aimée, vous qui connaissez si bien les voies de la


sainteté et de l’amour, apprenez-nous à élever souvent notre
esprit et notre coeur vers la Trinité, à fixer sur Elle notre
respectueuse et affectueuse attention. Et puisque vous
cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle, ne
demeurez pas étrangère aux faibles pélerins que votre charité
veut bien recueillir ; tournez vers nous vos regards
miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de
vos douceurs, emportez-nous dans la lumière et dans l’amour
; emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les
splendeurs des cieux. Que rien ne puisse jamais troubler notre
paix, ni nous faire sortir de la pensée de Dieu, mais que
chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs
de l’auguste mystère, jusqu’au jour où notre âme pleinement
épanouie aux illuminations de l’union divine, verra toutes
choses dans l’éternel Amour et dans l’Unité. Ainsi soit-il.

Consécration à Marie (Saint Louis-Marie Grignion de


Montfort)

Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la


Cour céleste, pour ma Mère et ma Reine.
Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon
corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la
valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et
futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi
et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon
plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et
l’éternité.

56
Consécration familiale

Comme le Père vous a choisie, ô Marie, pour être son enfant


Immaculé, l'épouse de Joseph et la Mère de son Fils bien-aimé,
et de toute l'Eglise, dans une communion plénière à l'Esprit-
Saint, nous vous choisissons aujourd'hui comme Mère et Reine
de toute notre famille, et nous vous consacrons notre âme et
notre corps, toutes nos activités, et tout ce qui nous appartient,
sans exception.
Exercez sur chacun de nous votre miséricorde la plus
maternelle.
Apprenez-nous à aimer toujours plus Jésus et le Père, et par
Eux à nous aimer les uns les autres dans l'Esprit-Saint, en nous
découvrant toujours plus profondément dans la lumière de
Jésus, en nous respectant mutuellement et en nous choisissant
chaque jour dans un amour plus divin et plus simple.
Ô Marie, donnez à chacun de nous d'accomplir chaque jour,
dans un don personnel, la volonté du Père, pour que toute
notre famille témoigne au milieu du monde de l'Amour de
Jésus victorieux du mal.

Consécration à l’Immaculée Conception (St Maximilien


Kolbe)

Immaculée-Conception,
Reine du ciel et de la terre,
Refuge des pécheurs et Mère très aimante à qui Dieu voulut
confier tout l’ordre de la Miséricorde,
Je me prosterne devant vous, pauvre pécheur que je suis.

57
Je vous supplie humblement d’accepter tout mon être comme
votre bien et votre propriété, agissez en moi et en toutes les
facultés de mon âme et de mon corps, en toute ma vie, ma
mort et mon éternité, comme il vous plaira.
Faites de moi ce que vous voulez pour que se réalise ce qui a
été écrit de vous : « La Femme écrasera la tête du serpent », et
aussi : « par vous seule toutes les hérésies dans le monde entier
seront vaincues ».
Qu’en vos mains immaculées et très miséricordieuses, je
devienne un instrument de votre amour, pour vous faire
connaître et aimer de tant d’âmes tièdes ou égarées.
Ainsi s’étendra sans fin le Règne du Divin Cœur de Jésus.
Là où vous venez, vous obtenez la grâce de la conversion et de
la sanctification des âmes, parce que toutes les grâces
s’écoulent du Divin Cœur de Jésus sur nous tous par Votre
Cœur Immaculé...

Prière du matin : Dans le silence de ce jour naissant

Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,


Je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux tout
remplis d’amour ;
Être patient, compréhensif, doux et sage ;
Voir au-delà des apparences
Tes enfants comme Tu les vois Toi-même, et ainsi ne voir que le
bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie ;
Garde ma langue de toute malveillance ;
Que seules les pensées qui bénissent

58
Demeurent en mon esprit ;
Que je sois si bienveillant et si joyeux
Que tous ceux qui m’approchent sentent Ta Présence.
Revêts-moi de Ta Beauté, Seigneur, et qu’au long de ce jour je
Te révèle.

AMEN.
(prière attribuée à St François d'Assise)

Prière de confiance au cœur de Jésus

Je confie au Coeur de Jésus ma personne et ma vie mon coeur,


mon intelligence, ma mémoire et ma volonté, mes joies et mes
peines, mon passé et mon avenir, afin que tout ce que je ferai
et souffrirai soit pour l’amour et la gloire de Dieu.
Seigneur Jésus, je choisis votre Coeur pour ma demeure, afin
qu’il soit ma force dans les combats, mon soutien dans la
faiblesse, ma lumière et mon guide dans les heures de
ténèbres, le réparateur de mes fautes.
Coeur de Jésus, fournaise ardente de charité, brûlez en moi
tout ce qui vous déplaît, tout ce qui vous résiste ; que jamais je
ne vous oublie, que jamais je ne sois séparée de vous et que je
demeure toujours votre amie.
Amen
(d’après la prière de St Claude de la Colombière)

Prière à son Saint Patron

Grand(e) Saint(e), dont j’ai l’honneur de porter le nom,


protégez-moi, priez pour moi, afin que je puisse servir Dieu,
comme vous, sur la terre, et le glorifier éternellement avec
vous dans le ciel.

59
Prière à son Ange Gardien

Ange du ciel, mon fidèle et charitable guide, obtenez-moi


d’être si docile à vos inspirations, et de régler si bien mes pas,
que je ne m’écarte en rien de la voie des commandements de
mon Dieu.

Pour la France, Marcel Van (1928-1959)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre


dans ton Amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que,
remplie d'Amour pour Toi, elle contribue à Te faire aimer de
toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons
ici l'engagement de Te rester fidèles et de travailler d'un cœur
ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers. Amen »

Le Christ lui aurait alors ajouté qu’Il apprécierait que les


Français la Lui récitent souvent : « Ô mon enfant, dis aux
français que cette Prière est celle-là même que Je veux
entendre de leur bouche. Elle est sortie de Mon Cœur brûlant
d’Amour, et Je veux que les Français soient les seuls à la réciter.
Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récite aussi, mais tu
la réciteras également en français ».

Saint Michel archange

SAINT MICHEL ARCHANGE, défendez-nous dans le combat,


soyez notre secours contre la malice et les embûches du
démon, que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous en
supplions. Et vous, prince de la milice céleste, précipitez en
enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais
qui rodent dans le monde pour la perte des âmes. Amen.

60
Chants à Marie
Chantez avec moi le Seigneur

R. Chantez avec moi le Seigneur, célébrez-le sans fin. Pour


moi il a fait des merveilles Et pour vous il fera de même.

1. Il a posé les yeux sur moi, Malgré ma petitesse. Il m’a comblé


de ses bienfaits, En lui mon cœur exulte.

2. L’amour de Dieu est à jamais sur tous ceux qui le craignent.


Son nom est saint et glorieux, Il a fait des merveilles.

3. Déployant son bras tout puissant Il disperse les riches. Aux


pauvres il donne à pleines mains, A tous ceux qui le cherchent.

4. Il se souvient de son amour, Il élève les humbles. Il protège


et soutient son peuple, Il garde sa promesse.

Chez nous soyez Reine

Chez nous soyez Reine,


nous sommes à vous Vous êtes notre Mère,
Régnez en souveraine Portez à votre Fils
Chez nous, Chez nous La fervente prière
Soyez la madone qu’on De vos enfants chéris.
prie à genoux,
Qui sourit et pardonne, L’Archange qui s’incline
Chez nous, Chez nous. Vous loue au nom du ciel.
Donnez la paix divine
Salut, ô Notre-Dame, A notre cœur mortel.
Nous voici devant Vous,
Pour confier nos âmes Gardez, ô Vierge pure,
A votre cœur si doux. O Cœur doux entre tous

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Nos âmes sans souillure, Près de nous, invisible,
Nos cœurs vaillants et Restez jusqu’au réveil.
doux.
Soyez pour nous la Reine
Dites à ceux qui peinent De douce charité,
Et souffrent sans savoir Et bannissez la haine
Combien lourde est la De toute la cité.
haine,
Combien doux est l’espoir. A notre heure dernière
Accueillez dans les cieux
Lorsque la nuit paisible A la maison du Père
Nous invite au sommeil, Notre retour joyeux

Couronnée d’Etoiles (Emmanuel)

Nous te saluons,
Ô toi notre Dame Marie,
Vierge Sainte que drape le soleil
Couronnée d'étoiles, la lune est sous tes pas
En toi nous est donnée
L'aurore du Salut
Tu as donné naissance à Jésus le sauveur.
Par toi nous sont ouvertes, les portes du jardin
Guide-nous en chemin, étoile du matin.
Mère au pied de la croix,
Soutiens notre espérance et garde notre foi.
Du côté de ton fils, tu as puisé pour nous,
L'eau et le sang versés qui sauvent du péché.
Plus haut que tous les anges, plus haut que les nuées,
Et quelle est notre joie, douce Vierge Marie
De contempler en toi la promesse de vie.
En ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux.

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Emportée dans la gloire, sainte reine des cieux,
Tu nous accueilleras, un jour auprès de Dieu.

Hymne Acathiste – Réjouis-toi Ô Mère du Sauveur

Réjouis-toi, rayonnement de joie,


Réjouis-toi, par qui le mal a disparu,
Réjouis-toi, tu relèves Adam de sa chute,
Réjouis-toi, par toi Ève ne pleure plus.

Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées des hommes,


Réjouis-toi, abîme impénétrable même aux anges,
Réjouis-toi, car tu deviens le trône et le palais du roi,
Réjouis-toi, porteuse de Celui qui porte tout.

Réjouis-toi, étoile annonciatrice du soleil levant,


Réjouis-toi, par qui Dieu devient petit enfant,
Réjouis-toi, car tu renouvelles toute créature,
Réjouis-toi, en toi nous adorons le Créateur.

Réjouis-toi, mystère de la Sagesse divine,


Réjouis-toi, foi de ceux qui prient en silence,
Réjouis-toi, qui as part aux miracles du Christ,
Réjouis-toi, miracle proclamé par les anges.

Réjouis-Toi, Ô Mère du Sauveur. Alléluia...

Réjouis-toi, échelle par qui Dieu descendit du ciel,


Réjouis-toi, pont conduisant au ciel ceux qui sont sur la terre,
Réjouis-toi, ton enseignement surpasse tout savoir,
Réjouis-toi, tu illumines l'esprit des croyants.

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Réjouis-toi, par qui les cieux se réjouissent avec la terre,
Réjouis-toi, par qui la terre jubile avec les cieux,
Réjouis-toi, bouche silencieuse des apôtres,
Réjouis-toi, fermeté des témoins du Christ.

Réjouis-toi, qui rends inébranlable notre foi,


Réjouis-toi, qui sais la splendeur de la grâce,
Réjouis-toi, par qui l'enfer est dépouillé,
Réjouis-toi, qui nous revêts de gloire.

Réjouis-toi, Mère de la lumière sans déclin,


Réjouis-toi, Aurore du jour véritable,
Réjouis-toi, qu'illumine le mystère de la Trinité,
Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations.

Réjouis-Toi, Marie comblée de grâce. Alléluia...

Réjouis-toi, Mère de l'Agneau et du Pasteur,


Réjouis-toi, bergerie de l'unique troupeau,
Réjouis-toi, qui nous libères des œuvres de ténèbres,
Réjouis-toi, tu nous ouvres les portes du Paradis.

Réjouis-toi, qui nous délivres de la mort et du tombeau,


Réjouis-toi, par qui le paradis s'entr'ouvre de nouveau,
Réjouis-toi, clé du Royaume du Christ et porte du ciel,
Réjouis-toi, espérance des biens éternels.

Réjouis-toi, rayonnement du Soleil véritable,


Réjouis-toi, éclat de la lumière sans couchant,
Réjouis-toi, toi qui illumines nos cœurs,
Réjouis-toi, flambeau portant la lumière inaccessible.

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Réjouis-toi, toi qui fais couler des fleuves d'eau vive,
Réjouis-toi, image vivante de l'eau du baptême,
Réjouis-toi, coupe puisant la joie,
Réjouis-toi, vie de joie mystérieuse.

Réjouis-Toi, Ô Mère du Sauveur. Alléluia...

Je suis tout à toi (canon)

A. Je suis tout à toi, Marie Vierge sainte.


B. Tout ce que j’ai est tien, Marie Vierge pure.
C. Sois mon guide en tout, Marie Notre Mère.

La première en chemin

1 - La première en chemin, Marie tu nous entraînes


A risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu.
Et voici qu'est semé en l'argile incertaine
De notre humanité, Jésus Christ, Fils de Dieu.

R/ Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

2 - La première en chemin, joyeuse, tu t'élances,


Prophète de celui qui a pris corps en toi.
La Parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.

R/ Marche avec nous, Marie, aux chemins de l'annonce,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

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3 - La première en chemin, tu provoques le signe
Et l'heure pour Jésus de se manifester.
"Tout ce qu'Il vous dira, faites-le !" et nos vignes
Sans saveur et sans fruit, en sont renouvelées.

R/ Marche avec nous, Marie, aux chemins de l'écoute,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

4 - La première en chemin pour suivre au Golgotha


Le fruit de ton amour que tous ont condamné,
Tu te tiens là, debout, au plus près de la croix,
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé.

R/ Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de croix,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

5 - La première en chemin, brille ton espérance


Dans ton cœur déchiré et la nuit du tombeau.
Heureuse toi qui crois d'une absolue confiance ;
Sans voir et sans toucher, tu sais le jour nouveau.

R/ Marche avec nous, Marie, aux chemins d'espérance,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

6 - La première en chemin avec l'Eglise en marche,


Dès les commencements, tu appelles l'Esprit !
En ce monde aujourd'hui, assure notre marche ;
Que grandisse le corps de ton Fils Jésus Christ !

R/ Marche avec nous, Marie, aux chemins de ce monde,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

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7 - La première en chemin, aux rives bienheureuses
Tu précèdes, Marie, toute l'humanité.
Du Royaume accompli tu es pierre précieuse
Revêtue du soleil, en Dieu transfigurée !

R/ Marche avec nous, Marie, aux chemins de nos vies,


Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

Les Saints et les Anges

Les saints et les anges


En chœurs glorieux
Chantent vos louanges
Ô Reine des cieux.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

Devant votre image


Voyez vos enfants
Agréez l'hommage
De nos cœurs aimants.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

Soyez le refuge
Des pauvres pécheurs
Ô Mère du Juge
Qui voyez nos cœurs.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

Avec vous, ô Mère,


Nous voulons prier
Pour sauver nos frères

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Et les sanctifier.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

À l'heure dernière
Fermez-nous les yeux
À votre prière
S'ouvriront les cieux.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

Écoutez, ô Mère
Qui nous aimez tant
Cette humble prière
Que font vos enfants.
Ave, ave, ave Maria. (bis)

Marie, douce lumière

Maire, douce lumière,


Porte du ciel et temple de l'Esprit,
Guide-nous vers Jésus et vers le Père,
Mère des pauvres et des tout petits.

1. Bénie sois tu, Marie


Ton visage rayonne de l'Esprit
Sa lumière repose sur toi
Tu restes ferme dans la foi.

2. Bénie sois-tu, Marie, En ton sein,


Tu portes Jésus Christ
Le créateur de tout l'univers
Le Dieu du ciel et de la taerre.

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3. Bénie sois-tu, Marie
La grâce de Dieu t'a envahie
En toi le Christ est déjà sauveur
De tout pêché il est vainqueur.

4. Bénie sois-tu, Marie


Toi l'icône de l'Eglise qui prie
Pour l'éternité avec tous les saints
Les anges te chantent sans fin

Marie reine des saints +

R. Marie, Reine des Saints Etoile qui guide le peuple de Dieu


Marie, Reine des Saints, revêtue de la gloire de Dieu.

Si se lèvent les vents des tentations, Si tu heurtes les récifs des


tribulations, Regarde l’étoile, invoque Marie

Si la foi, en ton âme est éprouvée, Si tu marches dans la nuit en


cherchant la paix, Regarde l’Etoile, invoque Marie.

Si l’amour, en ton cœur, se refroidit Si tu ne peux plus donner


un sens à ta vie, Regarde l’Etoile, invoque Marie.

Si tu tombes et ne peux te relever Si les pierres du chemin


viennent à te blesser, Regarde l’Etoile, invoque Marie.

Nous te saluons Ô toi Notre Dame

Nous te saluons, Ô toi Notre Dame,


Marie, vierge sainte que drape le soleil.
Couronnée d'étoiles, la lune est sous tes pas.
En toi nous est donné

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L'aurore du salut.

Marie Ève nouvelle et joie de ton Seigneur,


Tu as donné naissance à Jésus le Sauveur.
Par toi nous sont ouvertes les portes du jardin
Guide-nous en chemin, Étoile du Matin.

Tu es restée fidèle, mère au pied de la croix,


Soutiens notre espérance et garde notre foi.
Du côté de ton Fils, tu as puisé pour nous
L'eau et le sang versés qui sauvent du péché.

Ô Vierge immaculée, préservée du péché,


En ton âme, en ton corps, tu entres dans les cieux,
Emportée dans la gloire, sainte Reine des cieux,
Tu nous accueilleras un jour auprès de Dieu.

Regarde l’Etoile (D'après l'hymne de Saint Bernard)

1. Si le vent des tentations s'élève,


Si tu heurtes le rocher des épreuves.
Si les flots de l'ambition t'entraînent,
Si l'orage des passions se déchaîne :

R. Regarde l’étoile, invoque Marie,


Si tu la suis, tu ne crains rien !
Regarde l’étoile, invoque Marie,
Elle te conduit sur le chemin !

2. Dans l'angoisse et les périls, le doute,


Quand la nuit du désespoir te recouvre.
Si devant la gravité de tes fautes

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La pensée du jugement te tourmente :

3. Si ton âme est envahie de colère,


Jalousie et trahison te submergent.
Si ton cœur est englouti dans le gouffre,
Emporté par les courants de tristesse :

4. Elle se lève sur la mer, elle éclaire,


Son éclat et ses rayons illuminent.
Sa lumière resplendit sur la terre,
Dans les cieux et jusqu'au fond des abîmes.

Si tu la suis, tu ne dévies pas,


Si tu la pries, tu ne faiblis pas.
Tu ne crains rien, elle est avec toi,
Et jusqu’au port, elle te guidera.

Voici que l’ange Gabriel (Angélus)

R. Voici que l’ange Gabriel, devant la Vierge est apparu.


De toi va naître un enfant Dieu,
Et tu l’appelleras Jésus.
1. De mon Seigneur j’ai tout reçu, je l’ai servi jusqu’à ce jour,
Qu’il fasse en moi sa volonté, je m’abandonne à son amour.
2. Et Dieu se fit petit enfant, la Vierge lui donna son corps.
Il connut tout de notre vie, nos humbles joies et notre mort !
Et son nom est Emmanuel !

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