Zeta 2
Zeta 2
Zeta 2
1 π2
Autour de ζ(2) = =
p= 1
p2 6
1. On pose Cn = 2
cosn (t ) dt .
0
a) Calculer C0 et C1.
b) Pour n 2, exprimer Cn en fonction de Cn−2.
c) En déduire les valeurs de C2n et de C2n+1.
C2 n
d) Calculer lim .
n→+∞ C2 n + 1
(2n)!! π
e) En déduire : ~ 2n + 1
(2n − 1)!! 2
π n
1
2. On pose In = 2 2
t cos2 n (t ) dt et un = .
0
p =1
p2
a) Démontrer que un 2 (∀n 1). En déduire que (un) admet une limite ξ.
Le lemme : Soit ƒ une fonction de classe C1 sur un intervalle [a, b] à valeurs dans . Soit λ un réel.
b
Alors lim e iλt ƒ (t ) dt = 0.
λ →+∞ a
1. Démontrer le lemme pour ƒ de classe C1. (On pourra intégrer par parties)
π 1
2. Déterminer deux réels a et b tels que, pour tout n ∈ *
: (at 2 + bt ) cos(nt ) dt =
0 n2
( n + 1) it
n
e −e it
3. Démontrer que cos( pt ) = Re pour tout t ≠ 2kπ. En déduire que :
p =1
e −1
it
( )
n
1 1 π t ( t − 2π ) i ( n + 1) t
= Re e − e it dt
p =1
p 2
2π 0 e −1
it
t (t − 2 π)
4. Démontrer que la fonction ƒ définie sur ]0, π] par ƒ(t) = se prolonge en une fonction de classe C1
e −1
it
( )
n
n− j
sin (2n + 1)θ = sin2n+1θ ( −1) j C22nj++11 cotan 2 θ
j =0
[On pourra utiliser la formule de Moivre]
2. On considère, pour n ∈ *
, le polynôme Pn défini par :
n
Pn = ( −1) j C22nj++11 X n − j
j =0
kπ
Démontrer que les n racines de Pn sont les réels : αk = cotan2 ,1 k n.
2n + 1
n
kπ n( 2n − 1)
3. Montrer que : cotan2 = .
k =1
2n + 1 3
π 1
4. Démontrer que, pour tout θ ∈ ]0, [, on a : sin θ < θ < tan θ. En déduire : cotan2 θ < 2 < 1 + cotan2 θ.
2 θ
n
π 2 n( 2n − 1) 1 π 2 n( 2n + 2)
5. Démontrer que : < < .
3 ( 2n + 1) 2 k =1
k2 3 (2n + 1) 2
∞
1 π2
6. En déduire : 2
= .
k =1
k 6
∞ ∞
1 1
Remarque : la méthode ci-dessus peut se généraliser afin de calculer et
k =1
k4 k =1
k6
1 2π 1 2π
an = ƒ (t ) cos(nt ) dt et bn = ƒ (t ) sin( nt ) dt
π 0 π 0
2
4
4. À l'aide de la formule de Parseval, démontrer que la série converge. En déduire :
π(2 p + 1)
p 0
∞
1 π2
=
p = 0 ( 2 p + 1)
2
8
∞
1 π2
5. En déduire : = .
k =1
k2 6
1. On pose Cn = 2
cosn (t ) dt .
0
π
a) C0 = et C1 = 1.
2
π π
b) Cn = 2
cos (t ) dt =
n 2
cos(t ) cosn −1 (t ) dt
0 0
n −1
D'où Cn = Cn−2.
n
( 2n − 1)!! ( 2n − 1)!! π (2n)!! (2n)!!
c) On en déduit (récurrence) que : C2n = C0 = et C2n+1 = C1 = .
( 2n)!! ( 2n)!! 2 (2n + 1)!! (2n + 1)!!
2
C2 n (2n − 1)!!(2n + 1)!! π π (2n − 1)!! (2n)!! π
= = (2n + 1) 2n + 1 .
e)
, d'où ~
(2n − 1)!!
C2 n + 1 (2n)!!
(2n)!!(2n)!! 2 2 2
π n
1
2. On pose In = 2 2
t cos2 n (t ) dt et un = .
0
p =1
p2
n
1 1 1 1 1 1
a) Pour p 2,on a : − donc 1− 1, d'où un 2 (∀n 1).
p( p − 1) p −1 p
2
p2 p=2
p n
1 1 ( 2n − 1)!! π 2n − 1
D'où In = − Cn + (2n − 1)(In−1 − In) et par suite, In =− 2 + In−1.
n n ( 2n)!! 4 2n
π
π6 (2n)!!
− un =
In.
(2n − 1)!!
4 6
π
π π π2 π2 1
d) Comme, sur [0, ], on a t sin(t), il vient : In 2
sin(t ) cos2 n (t ) dt .
2 2 4 0 4 2n + 1
(2n)!! π π2 1 π2
D'où In. 2n + 1 → 0 d'où ξ = .
(2n − 1)!! 2 4 2n + 1 6
1. Les applications ƒ et t e it étant de classe C1 sur [a, b], on a, par une intégration par parties :
b
b
iλt e iλt b e iλt 1 b
e ƒ (t ) dt = ƒ(t ) − ƒ ' (t ) dt = ƒ (b)e iλb − ƒ (a )e iλa − e i λt ƒ ' ( t ) d t
a iλ a iλ i λ a
a
D'où :
b b
1
e iλt
ƒ ( t ) dt ƒ (b ) + ƒ ( a ) + ƒ ' ( t ) dt
a λ a
Notons M = sup |ƒ'(t)| (existe car, par hypothèse, ƒ' est continue sur le compact [a, b])
t ∈[ a , b ]
Ainsi :
[ ƒ(b) + ƒ(a ) + (b − a) M ]
b 1
0 e iλt ƒ (t ) dt
a λ
D'où :
b
lim e iλt ƒ (t ) dt = 0.
λ →+∞ a
2. Les fonctions considérées étant de classe C1 sur [0, π], on a, à l'aide d'intégrations par parties :
π
π sin( nt ) 1 π
In = (at + bt ) cos(nt ) dt = ( at + bt )
2 2
− (2at + b) sin(nt ) dt
0 n 0 n 0
π
1 cos(nt ) 2a π ( 2aπ + b)( −1) n − b
In = (2at + b) + cos(nt ) dt =
n n 0 n 0 n2
1 n
La condition In = ∀n ∈ *
s'écrit encore : (2aπ + b)(−1) − b = 1 ∀n ∈ *
.
n2
1
Si n est pair, on obtient : a = . Si n est impair, on obtient : b = −1.
2π
1 π 1
Bilan : on donc : t (t − 2 π) cos(nt ) dt = 2 .
2π 0 n
e it (1 − e int ) e ( n +1) it − e it
n
3. Comme t ≠ 2kπ on a : e ipt = = (somme de termes d'une suite géométrique)
p =1
1 − e it e it − 1
n
e ( n +1) it − e it
En passant à la partie réelle, on obtient : cos( pt ) = Re
p =1
e it − 1
n n π π n
1 1 1
En utilisant la question 2, on a : = t (t − 2 πt ) cos( pt ) dt = t ( t − 2 πt ) cos( pt ) dt
p =1
p2 p =1
2π 0 2π 0
p =1
( )
n
1 1 π t ( t − 2π ) i ( n + 1) t
Et d'après ce qui précède : = Re e − e it dt .
p =1
p 2
2π 0 e it − 1
4. La fonction t e it est dérivable en 0. On a donc :
e it − 1
lim =i
t →0 t
On en déduit :
t (t − 2 π)
= 2πi lim
e it − 1 t →0
k =0
Les imaginaires sont obtenus en ne gardant, dans la somme, que les entiers k impairs, c'est-à-dire de la forme
k = 2j + 1 avec 0 j n:
n
i sin (2n + 1)θ = C22nj++11i 2 j +1 sin 2 j + 1 θ cos2 n − 2 j θ
j=0
= i × i = i × (−1) .
2j+1 2j j
Or, i
En outre :
2j − 2n n−j
θ cos θ = sin θ sin θ cos θ = sin θ (cotan2 θ)
2j+1 2n−2j 2n+1 2n−2j 2n+1
sin .
D'où, en passant à la partie imaginaire :
( )
n
n− j
sin (2n + 1)θ = sin2n+1θ ( −1) j C22nj++11 cotan 2 θ
j=0
4. Il suffit d'étudier les variations des fonctions ϕ : θ θ − sin θ et ψ : θ tan θ − θ. On constate que ces
π
deux fonctions sont strictement croissantes sur ]0, [ (ϕ'(θ) = 1 − cos θ et ψ'(θ) = tan2 θ). Et comme
2
π
ϕ(0) = ψ(0) = 0, on en déduit que ces fonctions sont strictement positives sur ]0, [.
2
π
D'où l'encadrement : sin θ < θ < tan θ pour tout θ ∈ ]0, [
2
π
En inversant cet encadrement (la fonction "inverse" étant strictement décroissante sur ]0, [), on obtient :
2
1 1 1
< <
tan θ θ sin θ
Puis, en élevant au carré (t t2 étant strictement croissante sur +) :
1
cotan2 θ < 2 < 1 + cotan2 θ
θ
kπ π
5. Avec θ = ∈ ]0, [, l'encadrement ci-dessus devient :
2n + 1 2
kπ ( 2n + 1) 2 kπ
cotan2 < < 1 + cotan2
2n + 1 k π
2 2
2 n +1
Et en sommant pour k allant de 1 à n :
n n n
kπ (2n + 1) 2
1
kπ
cotan2 < 2 <n+ cotan2
k =1
2n + 1 π2 k =1
k k =1
2 n +1
Et d'après la question 3 :
n
n( 2n − 1) (2n + 1) 2 1 n( n + 2)
< 2 <
3 π2 k =1
k 3
n
π 2 n( 2n − 1) 1 π 2 n( 2n + 2)
D'où : < 2 < .
3 ( 2n + 1) 2 k =1
k 3 (2n + 1) 2
∞
1 π2
6. En appliquant le théorème des "gendarmes", on obtient immédiatement : = .
k =1
k2 6
∞ ∞
1 1
Remarque : la méthode ci-dessus peut se généraliser afin de calculer 4 et 6
k =1
k k =1
k
t
−2π −π 0 π 2π
−1
2π
π 2 1 − ( −1) n ( )
[ cos(nt )] 0 =
1 2 2 π
bn = ƒ (t ) sin( nt ) dt = sin( nt ) dt = −
π 0 π 0 nπ nπ
4
On a donc, pour tout p ∈ : b2p = 0 et b2p+1 =
(2 p + 1)π
2. La fonction ƒ est C1 par morceaux et égale à sa régularisée. D'après le théorème de Dirichlet, la série Sp(ƒ) de
Fourier de ƒ converge simplement vers ƒ sur . Et on a alors :
∞ ∞
4
ƒ(t) = bn sin( nt ) = sin(( 2 p + 1)t )
n =1 p =0
(2 p + 1)π
∞
π π (−1) p
2 2 p =0 l'Arctan.
∞
π (−1) p π
Or, ƒ = 1, d'où : =
2 p +1 4
2 p =0
4. Puisque ƒ est continue par morceaux et égale à se régularisée, d'après la formule de Parseval, la série de terme
∞
( ) (an2 + bn2 ) =
2π
général an2 + bn2 converge et :
a02
4
+
1
2
1
2π 0
( ƒ(t ))2 dt . D'où :
n =1
∞ ∞ ∞ 2
2π
( ƒ(t ))2 dt = 1
1 1 1 4 1
= = =
bn2 b22p +1
π(2 p + 1) 2π
2 n =1
2 p =0
2 p =0
0
∞
1 π2
On a donc bien : =
p = 0 ( 2 p + 1)
2
8
1 1
5. Les séries de terme général et sont convergentes, donc :
(2 p) 2 (2 p + 1) 2
∞ ∞ ∞ ∞
1 1 1 1 1 π2
= + = +
k2 p = 0 ( 2 p + 1)
2 2
k =1 p =1 ( 2 p )
4 p =1 p2 8
∞
3 1 π2
D'où : =
4 k =1
k2 8
∞
(−1) k π2
Remarque : la méthode ci-dessus permet de calculer facilement : 2
= − .
k =1 k
12