La liberté d'association est reconnue comme un droit fondamental au Maroc et dans de nombreux instruments internationaux. Au niveau national, la Constitution et la loi garantissent ce droit, bien que sa mise en pratique puisse être entravée par des obstacles. Le document examine le cadre juridique de la liberté d'association ainsi que certains défis liés à sa application.
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La liberté d'association est reconnue comme un droit fondamental au Maroc et dans de nombreux instruments internationaux. Au niveau national, la Constitution et la loi garantissent ce droit, bien que sa mise en pratique puisse être entravée par des obstacles. Le document examine le cadre juridique de la liberté d'association ainsi que certains défis liés à sa application.
La liberté d'association est reconnue comme un droit fondamental au Maroc et dans de nombreux instruments internationaux. Au niveau national, la Constitution et la loi garantissent ce droit, bien que sa mise en pratique puisse être entravée par des obstacles. Le document examine le cadre juridique de la liberté d'association ainsi que certains défis liés à sa application.
La liberté d'association est reconnue comme un droit fondamental au Maroc et dans de nombreux instruments internationaux. Au niveau national, la Constitution et la loi garantissent ce droit, bien que sa mise en pratique puisse être entravée par des obstacles. Le document examine le cadre juridique de la liberté d'association ainsi que certains défis liés à sa application.
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La liberté d’association
Présentée par : Aberji abdlouahed Elmokhanate imane
La liberté d'association est une liberté
fondamentale reconnue dans de nombreuses constitutions et législations nationales ainsi que dans les instruments internationaux des droits de l'homme. Ce droit permet à des individus de se réunir librement pour former une association ou une organisation en vue de poursuivre un but commun, politique, culturel, social, religieux ou autre. Ce droit est essentiel pour la démocratie participative, les libertés civiles, la représentation collective et la société civile. Au Maroc, la liberté d'association est reconnue depuis 1962 et la Constitution de 2011 renforce encore ce statut en garantissant la liberté d'association dans le respect de la constitution et de la loi. Cependant, sa mise en oeuvre peut être entravée par des obstacles administratifs ou législatifs L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes physiques mettent en commun leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices
Le principe de la liberté d’association
est reconnu par la Constitution dont l’article 25 dispose que la Constitution garantit à tous les citoyens: – la liberté d’opinion, la liberté d’expression sous toutes ses formes et la liberté de réunion; – la liberté d’association et la liberté d’adhérer à toute organisation syndicale de leur choix La liberté d'association et la liberté de réunion sont deux droits fondamentaux liés mais distincts. La liberté d'association permet aux citoyens de se regrouper afin de poursuivre un but commun, qu'il soit politique, social, culturel, religieux ou autre. En revanche, la liberté de réunion concerne le droit des citoyens de se rassembler pour discuter librement et pacifiquement de questions publiques ou pour manifester ou protester. La problématique "Comment la liberté d'association au Maroc se concilie-t-elle entre le cadre légal et sa mise en pratique en temps normal? "En temps de crise, comme la gestion de la pandémie COVID-19, comment se manifeste l'équilibre entre le fondement juridique des restrictions sur la liberté d'association et les limites imposées? Quel impact sur la dynamique entre droit et pratique en matière d'association? I. la liberté d'association en temps normal entre droit et pratique A. Cadre légal : de la liberté d’association: Chartes, conventions internationales, constitution, et lois (notamment le dahir 01_58_376, tel que modifié et complété par la loi 75_00) B. La pratique de la liberté d'association en temps normal II. Liberté d'association en temps de crise : Gestion de la crise COVID-19 comme exemple : A. Fondement juridique des restrictions sur la liberté d'association B. Limites de la liberté d'association pendant la période de crise I. la liberté d'association en temps normal entre droit et pratique
A . Le Droit à la Liberté d'Association dans les
Instruments Internationaux :
Le droit à la liberté d'association est un
pilier fondamental des droits de l'homme, consacré dans plusieurs instruments internationaux majeurs. Cette section examinera de manière approfondie les articles pertinents de ces instruments, soulignant l'importance accordée à la liberté d'association dans le contexte international 1. Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) de 1948 :
• Article 20 : La DUDH, adoptée après la
Seconde Guerre mondiale, reconnaît le droit à la liberté d'association pacifique. Cet article souligne l'engagement envers le droit des individus à se réunir et à s'associer sans crainte de répression. • Cet article de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) de 1948 affirme le droit fondamental à la liberté d'association pacifique, soulignant l'importance de permettre aux individus de se réunir sans crainte de répression, particulièrement après la Seconde Guerre mondiale 2. Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) :
• Article 22 : Le PIDCP consacre le droit
de toute personne de s'associer librement. Cette disposition renforce le caractère universel de la liberté d'association, établissant un socle essentiel pour la protection des droits civils et politiques à l'échelle mondiale. Cet article consacre le droit universel de toute personne à s'associer librement. Il établit un socle essentiel pour la protection des droits civils et politiques à l'échelle mondiale, renforçant ainsi la démocratie et la diversité des opinions à travers le respect de la liberté d'association 3. Charte africaine des droits de l'homme et des peuples :
• Article 10 : La Charte africaine garantit
le droit à la liberté d'association, affirmant ainsi l'importance de ce droit pour les citoyens du continent africain dans le contexte de la protection des droits humains. • Cet article de la Charte africaine affirme le droit fondamental à la liberté d'association sur le continent africain. Il souligne l'engagement envers la protection des droits humains et la reconnaissance de l'importance de ce droit pour les citoyens africains. 4. Charte sociale européenne (CSE) :
• Article 5 : La CSE, adoptée par le
Conseil de l'Europe, reconnaît le droit des travailleurs à former des organisations syndicales. Cet article souligne la dimension sociale de la liberté d'association, particulièrement dans le contexte professionnel . • L'article 5 de la CSE, adoptée par le Conseil de l'Europe, met en lumière le droit des travailleurs à former des organisations syndicales. Cette disposition souligne la dimension sociale cruciale de la liberté d'association, en mettant l'accent sur la protection des droits des travailleurs et la promotion de relations professionnelles équitables. 5. Charte sociale européenne (CSE) :
• Article 5 : La CSE, adoptée par le
Conseil de l'Europe, reconnaît le droit des travailleurs à former des organisations syndicales. Cet article souligne la dimension sociale de la liberté d'association, particulièrement dans le contexte professionnel . • L'article 5 de la CSE, adoptée par le Conseil de l'Europe, met en lumière le droit des travailleurs à former des organisations syndicales. Cette disposition souligne la dimension sociale cruciale de la liberté d'association, en mettant l'accent sur la protection des droits des travailleurs et la promotion de relations professionnelles équitables. • Au niveau de la constitution • au niveau du dahir 01_58_376 • Au niveau la loi 75_00 "Le Cadre Juridique de la Liberté d'Association au Maroc" au niveau de la constitution : En vertu de la Constitution, les associations et les organisations non gouvernementales contribuent, dans le cadre de la démocratie participative, à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des décisions et des projets des institutions élues et des pouvoirs publics. Ces institutions et pouvoirs doivent organiser cette contribution, conformément aux conditions et modalités fixées par la loi. L’organisation et le fonctionnement des associations et des organisations non gouvernementales doivent être conformes aux principes démocratiques. La Constitution consacre ainsi le rôle des associations en tant qu’espaces de médiation entre l’État et la société, d’agrégation, d’articulation et d’expression des intérêts légalement protégés. Dans la même logique constitutionnelle, les associations jouent un rôle stratégique dans la consolidation de la démocratie et dans la promotion de l’engagement civique des citoyen-ne-s. Elles constituent, par ailleurs, un espace de participation citoyenne à la vie publique et de promotion des approches fondées sur les droits La Constitution marocaine a accordé une attention particulière à la liberté associative à travers plusieurs dispositions constitutionnelles, dont le préambule et les articles 1er, 6, 12, 13, 14, 15, 136 et 139. Ces normes ont renforcé la position des associations en tant qu'acteurs et partenaires dans la mise en oeuvre des politiques publiques nationales et territoriales. Cependant, pour atteindre les différents objectifs de valeur constitutionnelle relatifs à la liberté associative et à la démocratie participative, il est nécessaire de répondre aux défis auxquels le tissu associatif marocain est confronté, tout en respectant et renforçant l'autonomie des associations. En outre, pour comprendre le rôle constitutionnel de la société civile dans son intégralité, il est important de prendre en compte les articles 5 et 19 de la Constitution. au niveau du dahir 01_58_376 Des associations en général la réglementation des associations. Les associations peuvent se former librement sans autorisation préalable, sous réserve de certaines dispositions. Toute association qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national, à la forme monarchique de l'Etat ou qui est contraire aux lois ou aux bonnes mœurs est nulle et de nul effet. Tout membre d'une association qui n'est pas formée pour un temps déterminé peut s'en retirer à tout moment après paiement des cotisations échues. Une association voulant jouir de la capacité prévue doit faire l'objet d'une déclaration préalable. Toute association régulièrement déclarée peut ester en justice, posséder et administrer les cotisations de ses membres, les locaux destinés à l'administration de l'association, et les immeubles nécessaires. En cas de nullité d'une association, la dissolution est prononcée par le tribunal de première instance. Les fondateurs, directeurs ou administrateurs d'une association constituent une infraction s'ils se maintiennent ou reconstituent illégalement après un jugement de dissolution. Les peines pour cette infraction sont une amende et un emprisonnement Des associations reconnues d'utilité publique : la reconnaissance d'utilité publique pour les associations. Après enquête préalable, toute association peut être reconnue d'utilité publique par décret. Cette reconnaissance peut être retirée en cas d'infraction de l'association à ses obligations légales. Les associations reconnues d'utilité publique peuvent posséder les biens nécessaires à leur but ou à leur œuvre. Elles peuvent également acquérir à titre gratuit ou onéreux des bien de toutes sortes. Toutes les valeurs mobilières d'une association doivent être placées en titres immatriculés au nom de l'association. L'aliénation des valeurs ainsi immatriculées ne peut avoir lieu qu'après autorisation du président du conseil. Tout immeuble compris dans une donation qui ne serait pas nécessaire au fonctionnement de l'association sera aliéné, et le prix sera versé à la caisse de l'association et doit être employé conformément aux dispositions légales. Des partis politiques et associations a caractère politique Les partis politiques et les associations à caractère politique doivent remplir certaines conditions pour exister légalement et n'ont pas le droit de recevoir des subventions publiques. Les infractions peuvent entraîner la dissolution ou la suspension de l'association ou du parti politique, ainsi que des peines d'amende et de prison pour les personnes impliquées. L'objectif de ces dispositions est d'assurer l'intégrité et l'éthique des activités politiques dans l'intérêt général. Les partis politiques et les associations à caractère politique doivent remplir certaines conditions pour exister légalement et n'ont pas le droit de recevoir des subventions publiques. Les infractions peuvent entraîner la dissolution ou la suspension de l'association ou du parti politique, ainsi que des peines d'amende et de prison pour les personnes impliquées. L'objectif de ces dispositions est d'assurer l'intégrité et l'éthique des activités politiques dans l'intérêt général. B. La pratique de la liberté d'association en temps normal
le rapport de CNDH pour le renforcement
des capacités associatives au Maroc
Le Conseil national des droits de l'Homme
au Maroc joue un rôle important dans la promotion du dialogue sociétal pluriel et l'harmonisation des textes législatifs relatifs aux droits de l'Homme avec les conventions internationales ratifiées ou adhérées par le pays. Le Conseil soumet également des propositions et des rapports spéciaux sur des questions relatives aux droits de l'Homme. Le Conseil porte un intérêt particulier à la question de la liberté associative en raison de son importance pour la consolidation de l'Etat de droit et la réalisation des objectifs constitutionnels. Le mouvement associatif marocain démontre un réel dynamisme et une forte capacité de proposition basée sur les principes de liberté, d'indépendance, d'égalité, de transparence, de bonne gouvernance, de participation et de démocratie. Les recommandations des différents acteurs nationaux sont fondées sur les principes des droits de l'Homme et les engagements internationaux du Maroc en matière de liberté associative. Le Conseil se réjouit de cette dynamique associative et de l'importance accordée aux droits de l'Homme dans ce contexte Recommandations du CNDH pour réformer le cadre juridique du droit d'association au Maroc Le Conseil national des droits de l'Homme au Maroc recommande : la révision du Dahir réglementant le droit d'association pour remplacer les peines privatives de liberté par des amendes, accorder aux enfants âgés de 15 à 18 ans le droit de constituer leurs propres associations et aligner le statut juridique des associations étrangères sur celui des associations nationales. Il recommande également la dématérialisation des procédures de déclaration de constitution des associations l'adoption d'un statut légal particulier pour les fondations, la mise en place d'un cadre juridique statutaire de l'action associative bénévole et volontaire, l'amendement de l'article 7 du Code de procédure pénale pour permettre à toutes les associations légalement constituées de se constituer en tant que partie civile dans toute action civile en réparation du dommage causé, et l'élargissement du droit de saisine de la Haute autorité de la communication audiovisuelle à toutes les associations légalement constituées Les recommandations du CNDH pour les textes particuliers régulant certaines catégories d'associations au Maroc. Le Conseil national des droits de l'Homme au Maroc recommande au législateur
la révision de l'article 23 de la loi sur
l'éducation physique et aux sports pour attribuer au Comité national olympique le pouvoir de contrôler la conformité des statuts des fédérations sportives, rendre le Tribunal de première instance de Rabat compétent pour connaître des demandes de déclaration de dissolution des organes directeurs fédéraux en cas de violation grave, amender la loi organisant l'enseignement supérieur pour permettre aux associations d'étudiants d'être représentées aux conseils d'universités et établissements par voie d'élection. les Recommendations du CNDH pour renforcer capacités du tissu associatif national au Maroc. Le CNDH recommande d'encourager et de soutenir l'emploi associatif par des aides spécifiques, des facilités fiscales et sociales, et des mesures de formation initiale et continue. Il exhorte les autorités à élaborer des critères transparents et équitables pour la mise à disposition de fonctionnaires auprès des associations afin de renforcer les ressources humaines du tissu associatif national. Le CNDH recommande également la diversification des offres de financement pour les associations, la simplification des conditions et des procédures d'accès à ces offres, et la création d'un portail gouvernemental unique regroupant tous les programmes publics de financement destinés aux associations. De plus, il recommande d'accorder aux associations la possibilité d'utiliser des salles publiques gratuitement sur demande, selon des modalités à fixer par voie réglementaire. II. Liberté d'association en temps de crise : Gestion de la crise COVID-19 comme exemple