The Trainer (French)
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FORMATEUR
Les fondamentaux du métier
Les meilleures pratiques et les outils
Le quotidien du métier
L’évaluation et le suivi d’activité
Remerciements .......................................................................................................... IX
Préface ...................................................................................................................... XI
Introduction .............................................................................................................XIII
Partie 1
QUELLES SONT LES CONNAISSANCES DE BASE ?
Partie 2
QUELLES BONNES PRATIQUES
METTRE EN ŒUVRE ?
Chapitre 5 Avant : préparer la formation ............................................................ 103
1. Envisager la préparation d’une formation.................................................. 104
2. Découper la conception par étapes successives .......................................... 111
3. Établir une progression de contenus.......................................................... 121
4. Choisir une méthode pédagogique adaptée ................................................ 122
5. Définir des objectifs ................................................................................ 130
6. Prévoir des supports ................................................................................ 136
7. Concevoir la documentation stagiaires ..................................................... 149
8. Se préparer à intervenir ........................................................................... 152
Partie 3
COMMENT EXCERCER MON MÉTIER AU QUOTIDIEN ?
© Groupe Eyrolles
Partie 4
COMMENT PILOTER MON ACTIVITÉ ?
COMMENT ÉVALUER LA PERFORMANCE ?
Conclusion ................................................................................................................335
VIII LE MÉTIER DE FORMATEUR
annexes
SE RESSOURCER ET S’INFORMER
Bibliographie ............................................................................................................351
Index .......................................................................................................................355
Pendant : le déroulé
de la formation
soit réel ou virtuel, le formateur a et doit avoir une action structurante sur l’espace de
formation. Il s’agit de construire l’espace de formation, de le faire vivre et de le restituer.
Habituellement, l’espace de formation est une salle. C’est au formateur que revient le
choix de la première disposition de celle-ci. Il arrive que la salle ne puisse être modifiée.
162 QuelLes bonnes pratiques mettre en œuvre ?
Dans tous les cas, le formateur sait s’approprier l’espace de formation qui lui est confié
et en tirer le meilleur parti pour les séquences qu’il va devoir animer.
Les lieux de formation jouent une certaine logique de territoire. Les stagiaires s’appro-
prient un espace propre. Comme dans un autocar, ils reviendront s’asseoir aux places
qu’ils se sont attribuées. Le formateur devra ensuite composer avec ce qui reste, c’est-
à-dire les murs de la salle, son territoire et les espaces collectifs. Ils doivent refléter
l’esprit de la formation. Laisser ouverte la porte d’une salle de stage permettra des intru-
sions, fermée elle garantira l’intimité. Tapissée de paperboards, une salle témoigne des
marques de la formation ; sombre et tournée vers un écran, elle oriente une attention.
Quoi qu’il en soit, tout y deviendra peu à peu symbole pour l’apprenant qui l’investit.
Ouverte sur l’extérieur, accueillante ou refermée sur sa dynamique propre de forma-
tion, l’espace de l’action, les lieux du stage, la salle de la session seront maîtrisés par le
formateur qui gère les entrées et sorties, et accompagne les principaux mouvements qui
s’y déroulent.
Le formateur peut aussi enrichir le milieu de la formation. Il s’agit alors de mettre à
disposition des outils, des ressources qui permettront au stagiaire de progresser et d’ex-
plorer certaines parties du programme. Il est possible par exemple de laisser quelques
micros connectés, de fournir des livres, CD, cassettes ou écrits en tous genres à la
curiosité de chacun, et bien sûr d’inciter à la manipulation d’outils ou produits mis à dis-
position. Cette dynamique doit être pensée et organisée en fonction des méthodes, des
lieux, des objectifs et des apprenants. Il ne s’agit pas non plus de mettre à disposition des
ressources qui ne pourront pas être exploitées dans le temps imparti ou qui viendraient
perturber la démarche générale du stage.
Des plantes vertes aux décorations, de l’agencement des salles à la disposition du
matériel, des déplacements aux visites, de la circulation à la déambulation, le forma-
teur maîtrise l’espace de formation en ne laissant ni au hasard ni aux nécessités le soin
d’orienter trop significativement une pédagogie qu’il ne saurait assumer.
Au-delà des seuls locaux, c’est évidemment toute la logistique dont le formateur est
en définitive investi. Il doit pouvoir s’en affranchir totalement pour se concentrer sur sa
tâche. Néanmoins, l’expérience montre que la perceuse démarre souvent en même temps
que l’exposé, qu’il faut passer la tondeuse sous les fenêtres de la salle, que l’alarme de
la voiture sur le trottoir est en fonctionnement, que les logiciels ne sont jamais correc-
tement chargés, que l’ampoule du vidéoprojecteur claque toujours pendant la présenta-
© Groupe Eyrolles
tion et que la grève des transports est évidemment reconduite durant la formation. La
gestion des aléas de la logistique fait partie de la formation. Elle doit être pleinement
assumée par le formateur dans sa mission de service. Il n’est d’ailleurs souvent pas seul
pour ce faire.
Pendant : le déroulé de la formation 163
Rappelons enfin que la formation s’arrête au terme d’une durée écoulée. La salle ou
les lieux devront alors être restitués. Ils peuvent être rendus en l’état, mais si la dyna-
mique de stage est menée à son terme, le formateur aura prévu de conduire le groupe à
faire disparaître toute trace de son passage.
1. J.F. Kennedy.
164 QUELLEs bOnnEs PRATIQUEs METTRE En œUvRE ?
aux émotions… C’est alors que l’on éprouve réellement le temps de la formation. Et
comme toutes les durées sociales, le temps de la formation, celui d’un stage classique
par exemple, devient lui aussi bien relatif. Il est conditionné par l’amont et l’aval.
L’animateur de session de formation devra parfaitement maîtriser le déroulement de
la formation pour savoir l’organiser. Dans les faits, la formation est constituée d’une
succession de moments bien distincts dont certains peuvent être relevés.
ments pour passer à table, écourter la pause interminable, choisir de ne pas réaliser un
exercice et clôturer un débat qui n’en finira de toute façon pas !
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 165
EN PRATIQUE
L’EMPLOI DU TEMPS TYPE D’UN GROUPE EN FORMATION
9 heures : le groupe se réveille
Il ne faut pas le brusquer. Le contenu doit être peu important et ne pas donner lieu à controverse.
Une animation interactive du formateur est préconisée, il doit mettre les stagiaires en situation
d’échange, de réflexion individuelle et d’action en douceur.
De 9 h 15 – 9 h 30 à 11 heures : le groupe est à son niveau maximum d’attention
C’est à ce moment que le formateur peut apporter le maximum de contenu avec le maximum de
chances de mémorisation.
11 heures : le groupe a faim, il s’anime
L’attention doit être maintenue par un travail en sous-groupe.
12 h 30 : le groupe a très faim, il dort ou devient agressif
Il est temps d’aller déjeuner, aucune autre information ne pourra être retenue par les stagiaires.
14 heures : le groupe digère ou fait la sieste
Il est donc nécessaire de mettre les stagiaires en situation active en précisant strictement les
consignes.
15 heures : le groupe retrouve un peu d’attention
Le formateur peut faire des apports de contenu en utilisant une méthode active.
16 heures : le groupe s’excite
Il y a risque de conflit, d’échange vif, nerveux voire agressif. Le formateur doit donc travailler sur
des contenus sans enjeu ni controverse.
17 heures : le groupe regarde sa montre
L’attention retombe, l’animation doit donc être attractive.
17 h 30 : le groupe souhaite partir
Le formateur conclut.
18 heures : fin de la formation
EN PRATIQUE
GÉRER LES PAUSES
Il convient de bien gérer ces moments qui risquent de déborder ou de déraper :
si vous ne respectez pas scrupuleusement votre timing. En débordant sur la pause, vous paraî-
trez manquer de professionnalisme, et en prolongeant la pause, vous paraîtrez démagogique
et en contradiction avec le management ;
si vous gérez mal le passage entre votre attitude d’animateur et celle de participant. Durant les
pauses, mettez-vous à l’écoute, soyez disponible sans vous mettre en avant ;
sivous abusez de ce qui est mis à disposition pour la pause : rafraîchissements, collation…
votre autorité s’en ressentira ensuite, et vous risquez de prendre la part des autres ;
sivous prolongez les apartés personnels pendant les pauses, vous perdez de belles occasions
d’être témoin de la dynamique du groupe, mais cette fois-ci sur des thèmes moins stricts que
ceux du séminaire, et vous donnez l’impression de ne pas vous intéresser à tout le groupe ;
si vous fuyez vers votre téléphone portable pour répondre à tous vos messages, vous mon-
trerez que vous êtes très courtisé mais que vous n’êtes pas suffisamment disponible ;
si vous fuyez le groupe pour résoudre des problèmes de logistique ;
sivous oubliez que vous représentez une entreprise précise dont vous devez maintenir l’image
de marque.
Afin de réussir les pauses, d’en tirer le maximum de profit pour l’équilibre du groupe, il convient
de :
faire
les pauses dans les temps impartis car certaines personnes peuvent avoir prévu de télé-
phoner ou de se faire appeler au moment précis de la pause ;
limiter les apartés pendant les pauses ;
maîtriser
les temps de déplacement vers les lieux de repos ou de restauration, et le prendre
en compte dans votre timing ;
profiterdes pauses pour renforcer les contacts personnels, solliciter les stagiaires plus réservés
sur des registres moins ardus que les thèmes du séminaire ;
ne pas chercher à faire dire aux participants qu’ils sont satisfaits de ce qui se passe… mettez-
vous à l’écoute et acceptez de parler d’autre chose ;
maintenir un niveau de communication affective cohérent avec celui que vous observez en
© Groupe Eyrolles
séminaire.
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 167
EN PRATIQUE
Ne pas faire parler que ceux qui savent ou pensent savoir.
Ne pas faire ressentir au groupe qu’il y a une hiérarchie de mérite entre les participants.
Ne pas renforcer des oppositions traditionnelles (exemple : privé-public, hommes-femmes,
jeunes-vieux, Parisiens-provinciaux) ou celles qui seraient en vigueur dans l’entreprise ou
sa hiérarchie (etam-cadres, managers-opérateurs, productifs-administratifs, créatifs-gestion-
naires…).
EN PRATIQUE
Poser le problème des différences dès le début du stage, l’utiliser en montrant que c’est
normal, attendu.
Rendre positif ce qui pourrait être perçu comme un obstacle : expliquer la richesse des diffé-
rences, encourager les échanges et rencontres.
Demander au début « qui sait quoi » du thème traité. Cela permet d’utiliser les connaissances
des participants comme une ressource.
Donner l’occasion à ceux qui savent de faire des exposés et des démonstrations.
Vérifier, par moments, si ceux qui savent sont bien d’accord avec ce que vous dites.
Proposer à ceux qui savent d’aider les autres.
Permettre à ceux qui le souhaitent de s’exprimer par rapport à leurs expériences propres,
domaine où chacun est aussi fort que l’autre.
Si nécessaire, répartir les participants dans les sous-groupes en fonction de leur hétérogénéité.
intervient beaucoup dans mais peut être amené à et intervient peu dans fiches outils, des
les débats et échanges réécrire avec ses propres mots les débats et échanges. Il mémos pratiques mais
une partie de la formation s’impatiente lorsque les prend rarement des
débats s’éternisent notes
…/…
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 169
Les fondements dynamiques de ces principes sont simples et pratiques. Les stagiaires ont
connu des trajectoires variées, ils sont tous différents. Ils ont accumulé des connaissances
durant leurs expériences professionnelles qui structurent des représentations. En forma-
tion, il convient d’abord de reconnaître ces représentations pour pouvoir ensuite les modi-
fier ou les enrichir. L’animateur de formation qui souhaite obtenir l’adhésion et engager un
processus de structuration du groupe au démarrage de la formation ne peut imposer des
programmes, contenus ou méthodes rigoureusement identiques à tous les participants. Il
doit composer avec l’hétérogénéité du groupe en formation et entrer dans des stratégies de
mutualisation, de coopération et d’individualisation lors desquelles chacun sera reconnu, et
devra participer à sa propre formation comme à celle du groupe. Faire concilier les intérêts
individuels et les intérêts collectifs n’est pas toujours une démarche aisée.
Si vous débutez directement par le contenu du séminaire sans passer par la succession
de ces étapes, vous donnerez une impression de remplissage pour pallier vos appréhen-
sions ou une impression de précipitation, et vous auriez ainsi une inquiétude sur la suite
du déroulement. Si vous n’annoncez pas rapidement qu’un séminaire est une situation
pédagogique basée sur un échange entre le groupe et l’animateur qui implique l’expres-
sion spontanée de chacun, vous risquez aussi de passer à côté de ces éléments de contrat.
Enfin, si vous ne donnez pas rapidement la parole aux participants, vous perdrez
l’occasion de connaître votre groupe et donc de vous mettre à son écoute. Inviter les
participants à se présenter, c’est déjà repérer les différentes personnalités qui compo-
sent le groupe, constater son niveau d’expérience, anticiper le type d’attente de chacun,
identifier son vocabulaire pour y adapter le sien, et donc saisir l’occasion de se mettre
à l’écoute du groupe.
EN PRATIQUE
L’ANIMATEUR DOIT INSPIRER CONFIANCE
Inscrivez sur le paperboard :
Votre nom : vous n’en affirmerez que davantage votre rôle.
Votre qualité : ce qui justifie votre fonction actuelle d’animateur.
Votre expérience : quelques mots sur votre passé d’animateur sécuriseront les participants et
vous imposeront au groupe. Des précisions également sur votre qualification et votre expé-
rience de technicien seront les bienvenues.
EN PRATIQUE
LES PARTICIPANTS DOIVENT S’AFFIRMER
Sauf s’ils se connaissent déjà bien, le nom de chaque participant figure devant lui sur un chevalet.
De nombreuses méthodes peuvent être employées pour les présentations : tour de table, pré-
sentations croisées, portrait chinois… Chacune a ses avantages et ses inconvénients.
Veillez à ce que chacun insiste dans sa présentation sur son expérience passée du thème.
Invitez les participants à préciser la ou les questions qui les amènent à participer à ce sémi-
naire.
© Groupe Eyrolles
avec les stagiaires. Ce contrat est fondamental puisque c’est le lien qui va conduire la
dynamique du groupe en formation.
Vous prenez des risques en donnant trop succinctement l’ordre du jour par oral car
il devient alors impossible de s’y reporter. De plus, les participants n’y réagissent pas
et le subissent passivement. Vous courez alors le risque que le groupe vous impose des
digressions parce qu’il l’aura vite oublié. En distribuant l’ordre du jour sur une feuille,
avant d’en parler, vous prenez aussi le risque que personne n’écoute puisque chacun lit
ce qu’il veut sur son papier, et qu’il n’y ait donc pas d’esprit de groupe : personne ne
regarde l’animateur et l’écoute est flottante. Il convient sans doute de le présenter sur un
document type paperboard qui restera affiché durant toute l’action de formation.
EN PRATIQUE
PRÉSENTER L’ORDRE DU JOUR
Le rédiger avant le séminaire sur un document de type affiche.
Le commenter d’abord dans les grandes lignes puis, dans le cas d’un séminaire de plusieurs
jours, dans le détail pour ce qui concerne la journée en cours.
Préciser pour chaque point l’objectif poursuivi.
Le laisser affiché durant la session pour pouvoir vous y reporter si nécessaire.
Commenter l’ordre du jour en montrant les attentes qu’il couvre mais surtout en insistant sur
celles qu’il ne couvre pas, et le justifier dans le cadre institutionnel de l’entreprise.
demande. Par la suite, le groupe pourrait aussi ne pas comprendre pourquoi certaines de
ses attentes ne sont pas satisfaites. Si chacun est invité à formuler ses attentes, l’anima-
teur peut saisir cette occasion pour rappeler l’ordre du jour, en expliciter et en justifier la
composition. Par ailleurs, si vous ne prenez pas note de certaines attentes sous prétexte
172 QUELLEs bOnnEs PRATIQUEs METTRE En œUvRE ?
que votre ordre du jour ne les couvre pas, vous risquez de créer des malentendus qui
pourraient resurgir violemment durant la formation voire à son terme.
EN PRATIQUE
FAIRE DÉBUTER UNE SÉQUENCE
Établir le lien avec ce qui s’est déjà passé et situer la nouvelle activité dans la progression.
Annoncer, marquer au tableau, vendre l’objectif pédagogique… et le reformuler aussi souvent
que nécessaire. Pour faire adhérer à l’objectif, utiliser des exemples, anecdotes, situations
concrètes, de façon à aider les participants à se projeter dans un contexte précis.
Marquer précisément au tableau les consignes d’exercices : timing prévu, lieux, tâches à réa-
liser, supports à utiliser, méthode à employer, type de synthèse à fournir.
Vérifier la compréhension des participants en observant leur activité immédiatement à la suite
de l’exposé des consignes, et si nécessaire reformuler.
Présenter les intervenants extérieurs, les experts, les auditeurs qui pourraient s’ajouter au groupe.
© Groupe Eyrolles
Les activités devraient ensuite se dérouler comme prévu ou presque ! Il est illu-
soire de penser que tous auront compris la même chose au même moment et à la même
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 173
vitesse. Alors que les uns démarrent tranquillement, les autres interrogent leurs voisins
pour vérifier qu’ils ont bien compris. Dès lors, l’animateur doit rester présent et vérifier
que l’activité de chacun est conforme à ce qu’il a proposé.
EN PRATIQUE
MÉNAGER DES ENCHAÎNEMENTS
En cas de difficultés rencontrées en cours d’exercice par exemple, il est possible de revenir en
grand groupe et de formaliser les obstacles rencontrés de façon à les surmonter plus facilement.
Prévoir des moments consacrés à l’évaluation intermédiaire.
Lors des synthèses, utiliser les apports du groupe, les reformuler, restructurer et conclure en
en tirant les grands principes.
Prévoir des exercices, des moments de détente pour casser le rythme.
Prévoir pour certaines séquences des méthodes de substitution plus rapide ou au contraire
permettant davantage d’approfondissement, de façon à s’adapter au rythme d’apprentissage
du groupe et au timing.
Reformuler périodiquement les résultats afin de les intégrer dans la progression.
EXERCICES Énoncés pour des situations problèmes, la réponse est juste ou fausse
Situation problème à convivialité plus forte. Compétitions entre les participants ou les
JEUX PÉDAGOGIQUES équipes
Permet de se confronter à une série de situations problèmes enchaînées. On s’inté-
ÉTUDES DE CAS resse au résultat obtenu et à la démarche poursuivie
JEUX DE RÔLES Les résultats sont moins importants que les comportements qui sont observés
Les exercices et autres mises en situation sont importants car ils permettent de s’en-
traîner et d’adapter ce qui a été assimilé.
© Groupe Eyrolles
Ils doivent être orientés selon l’importance et la nature des connaissances auxquelles
ils se référent. Leur durée ne doit pas être excessive.
Ils doivent comporter des interventions de recentrage par l’animateur.
174 QUELLEs bOnnEs PRATIQUEs METTRE En œUvRE ?
Ilsdoivent inciter les différentes personnalités qui composent le groupe à une partici-
pation maximum à la dynamique de celui-ci.
Les exercices et quiz doivent comporter un corrigé ou des éléments de réponse. L’anima-
teur doit maîtriser parfaitement le corrigé. S’il n’y a pas de bonnes solutions, il convient
de prendre du temps pour analyser les démarches et proposer des guides d’action.
EN PRATIQUE
METTRE EN PLACE LES EXERCICES
Lors de la mise en place de tous ces exercices, de ces mises en situation, l’animateur prend
des risques :
s’il explicite mal les consignes ;
s’il laisse s’éterniser un exercice car le groupe risque de s’accrocher à des détails en oubliant
le sens de l’exercice ;
s’il fait trop ou trop peu d’exercices ;
s’il distribue un exercice en même temps que le corrigé correspondant.
EN PRATIQUE
EXEMPLES D’EXERCICES
Faire réaliser un courrier de prospection commerciale à un groupe en formation aux techniques
de la vente.
Faire réaliser un tableau à l’aide d’un logiciel de traitement de textes.
Faire monter ou démonter un élément sur une machine selon le modèle indiqué.
matinée). Il peut également servir à évaluer les compétences acquises sans aucune prise
de risque (le participant réalise l’exercice avec un encadrement pédagogique).
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 175
EN PRATIQUE
CONCEVOIR ET LANCER UN EXERCICE D’APPLICATION,
EXPLOITER LES RÉSULTATS DES PARTICIPANTS
Concevoir l’exercice
Faire la liste des connaissances à appliquer au cours de l’exercice.
Rechercher un thème d’exercice permettant de mettre en œuvre le plus grand nombre possible
de connaissances.
Rédiger les consignes avec précision.
Tester l’exercice :
– évaluer la compréhension des consignes par l’apprenant,
– mesurer le temps nécessaire à la réalisation de l’exercice,
– vérifier que l’exercice permet d’atteindre l’objectif pédagogique fixé.
Lancer l’exercice
Rappeler l’objectif pédagogique : ce que les apprenants vont apprendre en faisant cet exercice.
Définir le contexte de la tâche à réaliser (par exemple, pour réaliser un courrier de prospection,
le formateur prend soin d’indiquer le nom de l’entreprise, son marché, ses produits, le profil
de ses clients…).
Fixer un objectif de travail clair, mesurable ou observable. L’objectif de travail exprime le
résultat attendu à la fin de l’exercice. Il s’agit de définir « le livrable », c’est-à-dire ce qui doit
être remis au formateur à l’issue du travail individuel ou de groupe.
Préciser les moyens et outils à la disposition des apprenants pour réaliser l’exercice.
Fixer la durée du travail à réaliser.
Définirla stratégie permettant d’évaluer le travail réalisé et favoriser la consolidation des
connaissances acquises.
Exploiter les résultats des participants
Demander aux participants d’indiquer le résultat obtenu.
Amener les participants à expliquer les stratégies utilisées pour parvenir au résultat obtenu.
Inviter les participants à exprimer les difficultés rencontrées.
Élaborer avec les participants les règles à mettre en œuvre pour réaliser avec succès l’exercice
d’application.
© Groupe Eyrolles
176 QUELLEs bOnnEs PRATIQUEs METTRE En œUvRE ?
EN PRATIQUE
EXEMPLE DE QUIZ
Dans cet exercice, vous déterminerez pour chaque action de formation si elle est imputable au
plan de formation au regard de la loi
OUI NON
1. Coaching opérationnel d’un cadre dirigeant
2. Lors de l’intégration, une formation pratique et appropriée à l’entreprise en matière de
prévention des accidents du travail, d’hygiène et de sécurité au poste de travail
3. E-learning de 15 heures sur les procédures applicables au traitement des effluents d’un
site de production chimique
4. Une action dispensée aux salariés à leur poste de travail pour les avertir des risques
individuels ou collectifs liés à leur activité professionnelle
5. Formation à l’anglais d’une semaine en immersion dans un hôtel en France
6. Formation de tuteur de 40 heures au sein d’un organisme de formation consulaire
7. Assistance technique à l’installation puis la mise en route d’une machine outil
8. Un accompagnement individuel dans le cadre de la VAE d’un salarié préparant un CQP
9. Formation en vue de l’habilitation électrique basse tension d’un électricien poseur
monteur
EN PRATIQUE
EXEMPLE DE QUIZ
Cochez la ou les bonnes réponses.
Question n° 1
Le DIF est un dispositif qui permet de réaliser une formation :
à l’initiative de l’employeur et avec l’accord du salarié ;
à l’initiative du salarié et avec l’accord de l’employeur ;
à l’initiative du salarié, l’employeur ne peut que reporter cette formation pour une durée de
neuf mois.
Question n° 2
© Groupe Eyrolles
Parmi les exigences suivantes, quelles sont celles qui sont légalement obligatoires pour les
entreprises :
adapter les salariés à leur poste de travail ;
développer les compétences des salariés ;
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 177
EN PRATIQUE
PRÉPARER L’ÉTUDE DE CAS
Rechercher une situation problème vécue liée au thème de la formation.
Rédiger l’étude de cas en veillant à distinguer les trois parties du cas : contexte général, situa-
tion problème, événement déclencheur. Rester simple et direct (éviter les études de cas trop
longues et trop touffues).
Tester
le cas sur des collègues ou un panel de futurs participants pour s’assurer de son intérêt
pédagogique et de sa lisibilité.
Animer l’étude de cas.
Distribuer le cas en précisant les consignes (timing, règles de travail de sous-groupe, produc-
tion à livrer par les participants à la fin de l’étude…).
Constituer des groupes pour analyser le cas (trinôme ou quartet).
Passer dans les groupes pour vérifier l’avancement des travaux et aider les participants qui se
trouvent bloqués dans leur analyse.
Animer la discussion autour du cas en séance plénière en utilisant les questions suivantes :
– Quels sont les faits ? (Vérifier que les participants ont bien identifiés les données essentielles
du problème).
– Quelest le problème à résoudre ? (Veiller à ce que les participants expriment bien la
complexité du problème. Pour cela, les amener à argumenter et à justifier leur réponse).
– Quellessolutions sont possibles ? (Inviter les participants à envisager toutes les solutions
possibles et à évaluer les avantages et les inconvénients de chacune).
– Quelle solution choisir ? (Amener les participants à argumenter et à justifier leur choix).
– Comment mettre en œuvre concrètement la solution ? (Vérifier que les participants sont en
mesure de présenter un plan d’action concret pour mettre en œuvre la solution).
Le jeu de rôles, ou mise en situation, est une technique pédagogique active consistant à
faire jouer par les apprenants des rôles plus ou moins définis, puis de les analyser en vue
d’en déduire les bonnes attitudes à adopter et les modes opératoires à suivre.
PEnDAnT : LE DÉROULÉ DE LA FORMATIOn 179
EN PRATIQUE
LE JEU DE RÔLES
Le concevoir
Pour ce faire, il est recommandé de réaliser des fiches sur chacun des rôles à jouer. Chaque rôle
rappelle :
le contexte dans lequel va se jouer le rôle (environnement de travail, situation de départ,
organisation…) ;
les caractéristiques du rôle à jouer ;
les caractéristiques des autres rôles ;
l’événement déclencheur qui rend la situation problématique.
Le préparer avec le groupe
Répartir les participants en binôme ou trinôme, chaque sous-groupe préparant un rôle parti-
© Groupe Eyrolles
culier.
Vérifier que chaque acteur a bien compris son rôle et est prêt à le jouer.
Proposer aux participants une grille d’observation pour analyser le jeu de rôles avant qu’il ne
démarre.
180 QUELLEs bOnnEs PRATIQUEs METTRE En œUvRE ?
Le faire jouer
Imposer un silence complet tout au long du jeu de rôles et situer les acteurs de préférence à
bonne distance des observateurs pour éviter qu’ils ne soient perturbés ou impressionnés.
L’analyser avec le groupe
Remercier les acteurs de s’être prêtés au jeu de rôles.
Leur demander d’exprimer leur sentiment à son issue.
Inviter ensuite les observateurs à faire part de leur analyse.
Noter l’ensemble des propos tenus sur le tableau de papier.
Proposer enfin votre interprétation du jeu de rôles.
Déduire des règles générales à partir du jeu de rôles.
OOAttention : plus les participants sont dans des cultures éloignées d’une vie
de salarié, plus le jeu de rôles risque de tourner à la pièce de théâtre ou au
psychodrame… Dans un premier temps, le formateur doit rester extérieur
pour pouvoir gérer la situation et recadrer si nécessaire.
EN PRATIQUE
EXEMPLE DE JEU DE RÔLES
Un entretien d’évaluation : 2 protagonistes — un temps de préparation chacun de son côté —
environ vingt minutes de mise en situation.
Rôle 1 : manager
Vous avez dans votre équipe un collaborateur qui n’atteint pas ses objectifs quantitatifs pour la
deuxième année consécutive. Son comportement laxiste et débonnaire pose problème à l’en-
semble du service.
Tous les messages ayant pour objectif de le faire progresser sont ignorés.
Vous conduisez la première partie de l’entretien : l’entretien d’évaluation.
© Groupe Eyrolles
Rôle 2 : collaborateur
Vous faites partie du service depuis cinq ans. Dans les deux dernières années, vous recherchez un
confort de travail en vous engageant à la hauteur de votre salaire, que vous considérez comme
minime par rapport à l’équipe et au marché.