Cours Fiscalité
Cours Fiscalité
Cours Fiscalité
2022
CNAM-Département C C
A
Décembre 2022
Table des matières
Objectifs 4
Introduction 5
I. Généralités 6
2. Obligations fiscales...................................................................................................... 6
2.1. Obligation de télé-souscrire une déclaration de résultat.....................................................................6
2.2. Obligation de télé-payer ou télé-régler................................................................................................6
4. Différence de terminologie........................................................................................... 9
2. Charges financières.................................................................................................... 12
2.1. Panorama des dispositifs....................................................................................................................12
2.2. Rémunérations des comptes courants d'associés.............................................................................12
3. Retenue à la source................................................................................................... 17
2. Régimes d'exception.................................................................................................. 24
5. Exonérations temporaires.......................................................................................... 28
1. Généralités................................................................................................................. 29
2
3. Liquidation et paiement du solde de l'IS et de la contribution sociale de 3,3 %........31
4. Calendrier.................................................................................................................. 31
4. Exercice..................................................................................................................... 34
5. Exercice..................................................................................................................... 34
7. Exercice..................................................................................................................... 37
1. Le report des déficits sur les exercices suivants sans limitation de durée (report "dit
en avant")........................................................................................................................ 38
2. Exercice..................................................................................................................... 39
3. Exercice..................................................................................................................... 39
5. Exercice..................................................................................................................... 44
3
Objectifs
Ce cours n'a pas vocation à être exhaustif. Il présente les principales
caractéristiques de l'impôt sur les sociétés et a pour objectifs de permettre ::
de comprendre comment est déterminée la base d'imposition à soumettre à
l'impôt sur les sociétés ;
d'apprendre à calculer le montant de l'impôt sur les sociétés dû par les
petites et moyennes entreprises ;
de faire le lien existant entre la comptabilité et la fiscalité.
4
Introduction
L'impôt sur les sociétés a été créé en 1948. Son taux à l'origine était de 24 %. Très rapidement,
il a atteint 50% jusqu'en 1985.
La baisse du taux de l'IS dans les États occidentaux va entraîner une diminution du taux de
l'IS en France qui va progressivement être ramené à 33,1/3 % en 1993.
Dans l'UE, le taux normal de l'IS varie de 10 % en Bulgarie et Chypre à 35 % à Malte.
Dans l'UE, il est en moyenne de 30 % en Allemagne et en Espagne, 27,5 % en Italie et 23,2 %
pour l'UE (moyenne non pondérée).
Or, le taux d'IS constitue un élément clé des décisions d'investissement des entreprises et son
niveau actuel peut donc nuire à l'attractivité de notre territoire.
C'est pourquoi, en France la loi de finances pour 2018 a visé à ramener progressivement le
taux d'IS à 25 % pour les exercices ouverts à compter du 01/01/2022 pour toutes les
entreprises.
En 2021, environ 2,849 millions d'entreprises françaises étaient redevables de l'IS,
représentant 74,4 milliards d'euros de recettes au profit de l'État.
Il concerne principalement les bénéfices de certaines sociétés et personnes morales.
L'impôt sur les sociétés est dû directement par la personne morale.
Une entreprise est imposable à l'IS sur ses bénéfices uniquement si elle est exploitée en
France. Cela veut dire qu'elle doit y exercer une activité commerciale habituelle.
En principe, une société (même si elle est française) n'est donc pas imposable sur les bénéfices
qu'elle réalise à l'étranger par le biais de succursales qu'elle y exploite.
Le montant du bénéfice à déclarer chaque année est donc celui que la société réalise dans tous
ses établissements français
L'impôt sur les sociétés est établi, en règle générale, au lieu du principal établissement.
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I.Généralités
2. Obligations fiscales
Exemple
1. Une société clôture son exercice comptable au 31/12/N. Elle doit déposer sa déclaration
de résultat n° 2065 accompagnée d'une liasse fiscale au plus tard le 2ème jour ouvré
suivant le 01/05/N+1.
2. Une société clôture son exercice comptable au 30/06/N. Elle doit déposer sa déclaration
de résultat n° 2065 accompagnée d'une liasse fiscale au plus tard le 30/09/N.
Remarque
Seul le régime RN d'imposition à l'IS du résultat fiscal sera abordé.
6
Généralités
7
Généralités
8
Généralités
4. Différence de terminologie
Il existe une différence de terminologie entre la comptabilité et la fiscalité suivant que le
résultat est positif ou négatif.
9
II.Particularités d'assiette de l'impôt sur
les sociétés
10
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
11
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
2. Charges financières
a) Intérêts des avances consenties par les associés en sus de leur part
de capital
Dans une société, les associés qui prêtent de l'argent à la société en sus de leur part de capital
sont considérés comme des tiers et donc comme des créanciers. Les sommes prêtées sont
inscrites au crédit du compte 455 « comptes courants d'associés » et peuvent être
rémunérées.
Les sommes inscrites au crédit du compte 455 figurent au passif du bilan en tant que dettes.
Elles doivent figurer au tableau 2057 (ligne VI) de la liasse fiscale.
12
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
13
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Le montant des intérêts non déductible doit figurer au tableau 2058-A de détermination de
résultat fiscal (ligne SU, report ligne WQ).
14
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Exemple
Une société A dont l'exercice coïncide avec l'année civile rémunère au taux de 3 % les comptes
courants d'associés détenant 20 % du capital.
Le montant des comptes courants fixé à 300 000 € n'a pas varié au cours de l'exercice.
Sur le plan fiscal, le taux d'intérêts supposé admis est de 1,4 %.
Déterminer le montant des intérêts comptabilisés.
Déterminer le montant des intérêts fiscalement déductibles.
Tirer la conséquence de la divergence pour la détermination de résultat fiscal.
Solution :
Le montant des intérêts comptabilisés s'établit à (300 000 x 20 %) x 3 % = 1 800 €.
Le montant des intérêts fiscalement déductible s'établit à (300 000 X 20 %) x 1,4 % = 840 €.
En conséquence, le montant des intérêts excédentaires non déductibles fiscalement, à
réintégrer au tableau 2058-A, est de : [(300 000 x 20 %) x (3 % - 1,4 %)] = 960 €.
Comptablement
En principe, c'est à la date de décision d'assemblée de distribuer un dividende d'un montant
déterminé que l'entreprise actionnaire peut se prévaloir d'un droit acquis et doit comptabiliser
à son actif sa part de dividende à recevoir.
Comptablement, les dividendes sont constatés en produits financiers (comptes 761, 762 ou
764 selon la nature des titres). En contrepartie, du fait qu'ils ont un caractère de créances
rattachées à des participations après la décision de distribution, les dividendes sont inscrits au
débit des comptes 2677, 2767 ou 5087 selon le classement comptable des actions.
15
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Fiscalement
Afin d'éviter une double taxation, les dividendes perçus par une société de sa filiale peuvent
être déduits du résultat fiscal après défalcation d'une quote-part de frais et charges de 5 %
lorsque les conditions suivantes sont réunies :
la société doit relever de l'IS au taux normal,
les titres détenus doivent revêtir la forme nominative, ou à défaut, avoir été déposés
dans un établissement agréé,
ils doivent représenter au moins 5 % du capital de la filiale,
ils doivent avoir été conservés pendant au moins 2 ans,
ils doivent être détenus en pleine propriété.
La déduction résulte d'une option de la société-mère. L'option est annuelle et doit concerner
tous les produits reçus d'une même filiale. Elle s'exerce en portant les produits exonérés au
tableau 2058-A (ligne XA) à l'exclusion de la quote-part de frais et charges de 5 % (ligne 2A).
Déduction extra comptable des dividendes perçus par la société mère de sa filiale
Exemple
Au cours de l'exercice N, la société mère M a réalisé un bénéfice comptable avant impôt de 861
000 € qui comprend des dividendes perçus d'une filiale pour un montant de 341 500 €.
La société M remplit les conditions pour pouvoir opter pour le régime des sociétés mères-filles.
Calculer le montant de l'IS dans les deux hypothèses suivantes :
la société M n'a pas opté pour le régime des sociétés-mères et filiales ;
la société M a opté pour ce régime.
Solution :
Détermination de l'IS :
Sans option pour le régime des sociétés-mères :
Le bénéfice imposable est de 861 000 €.
Avec option pour le régime des sociétés mères-filles :
16
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Bénéfice imposable : 536 575
On vérifie que l'option pour le régime des sociétés mères et filiales est plus avantageuse le
bénéfice imposable à l'IS est moins élevé (536 575 € contre 861 000 €).
3. Retenue à la source
Principe
Les revenus distribués par les sociétés passibles de l'IS font l'objet d'une retenue à la source
lorsque le domicile réel (personne physique) ou le siège social (personne morale) des
bénéficiaires est situé hors de France (sauf conventions internationales et sociétés membres
de l'UE).
Dans ce cas, l'imposition des revenus distribués se fait hors de France.
Fait générateur
C'est le paiement effectif de la distribution qui rend exigible la RAS.
Taux
Les taux de la RAS est :
21 % pour les dividendes et distributions assimilées lorsqu'ils bénéficient à qui ont leur
domicile fiscal hors de France dans un État membre de l'UE ou dans un autre État
partie à l'accord sur l'Espace économique européen ayant conclu avec la France une
convention d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l'évasion
fiscales en Islande et en Norvège,
75 % pour les revenus payés hors de France dans un ETNC quel que soit le lieu du
domicile fiscal ou du siège social du bénéficiaire des revenus. Ce taux de 75 % ne
s'applique pas si le débiteur apporte la preuve par tous moyens que les distributions de
ces produits dans cet État ou territoire n'ont ni pour objet ni pour effet de permettre,
dans un but de fraude fiscale, leur localisation dans un tel État ou territoire.
30 % pour les autres revenus distribués.
Paiement
Le paiement de la RAS est effectué par la société distributrice au plus tard le 15 du mois
suivant le prélèvement.
Comptabilisation
1 2 0 – R é s u lt a t d e l’e x e r c ic e
4 5 7 – D iv id e n d e s à p a y e r
C o n s t a t a t io n d iv id e n d e s à p a y e r
4 5 7 – D iv id e n d e s à p a y e r
4 4 2 E t a t – I m p ô t s e t t a x e s r e c o u v r a b le s s u r d e s t ie r s
512 - Banques
P a ie m e n t d e s d iv id e n d e s s o u s d é d u c t io n d e la R A S
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Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Exemple
Une société C décide de distribuer au cours de l'année N une somme de 100 000 € aux
actionnaires qui provient du bénéfice réalisé en N-1.
20 % des actionnaires sont domiciliés hors de l'Union européenne.
Déterminerez le montant de la RAS.
Solution :
Part des actionnaires étrangers : 100 000 x 20 % = 20 000 €
RAS : 20 000 x 30 % = 6 000 €.
Plus-values Moins-values
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Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
les plus ou moins-values de cession de titres de sociétés à prépondérance immobilière
cotées,
les produits nets tirés de la concession ou sous concession de licences d'exploitation
(exclusives ou non), de brevets, d'inventions brevetables, de procédés de fabrication et
de perfectionnement détenus depuis au moins 2 ans ainsi qu'aux plus-values de cession
de ces mêmes droits,
les plus ou moins-values de cession des titres de certains FCPR ou de SCR détenus
depuis au moins 5 ans (non étudié).
Titres de participation : 0%
Remarque
Seules sont étudiées les plus ou moins-values de cession de titres de participation.
Exemple
Au cours de l'exercice clos le 31/12/N-4, une société soumise à l'IS a acquis des titres de
participation dans une société A pour 100 000 € et dans une société B pour 80 000 €.
Hypothèse 1 : elle cède au cours de l'exercice clos le 31/12/N les titres de la société A et
réalise une plus-value de 90 000 €. Elle cède également au cours de ce même exercice les
titres de la société B mais constitue une moins-value de 50 000 €.
Hypothèse 2 : mêmes données mais la moins-value réalisée lors de la cession des titres de la
société B est de 120 000 €.
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Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Pour chaque hypothèse, déterminer les montant des plus ou moins-values de
cession et indiquer les conséquences sur le résultat fiscal.
Solution :
Hypothèse 1 :
Le montant net de la plus-value à long terme est égal à 40 000 € (90 000 - 50 000).
10800
10800
Hypothèse 2 :
La société réalise une moins-value nette de cession de 30 000 € (90 000 - 120 000).
Dans les 2 hypothèses, le montant de la quote-part de frais et charges afférente aux plus-
values réalisées à réintégrer au résultat imposable au taux normal de l'IS au titre de l'exercice
N s'élève à 10 800 € (90 000 x 12 %)
Exemple
Une société anonyme X a réalisé au cours de l'année N trois cessions portant sur des titres
acquis en N-4.
Hypothèse 1 :
La société X a dégagé, à l'occasion de la première cession, une plus-value de 100 000 €, à
l'occasion de la deuxième cession, une moins-value de 600 000 €, et à l'occasion de la
troisième cession, une plus-value de 200 000 €
Hypothèse 2 :
La moins-value réalisée au cours de la deuxième cession s'élève à 200 000 €.
Pour chaque hypothèse, déterminer les montant des plus ou moins-values de
cession et indiquer les conséquences sur le résultat fiscal.
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Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Solution :
Le résultat net des cessions de titres éligibles au régime des plus ou moins-values à long terme
au titre de l'exercice N est :
Hypothèse 1 :
Une moins-value nette de 100 000 - 600 000 + 200 000 = - 300 000 €.
Hypothèse 2 :
Une plus-value nette de 100 000 - 200 000 + 200 000 = 100 000 €.
Dans les 2 hypothèses, le montant de la quote-part de frais et charges afférente aux plus-
values réalisées à réintégrer au résultat imposable au taux normal de l'IS au titre de l'exercice
N s'élève à (100 000 + 200 000) x 12 % = 36 000 €.
21
Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
des titres de capital-risque qui combinent exonération et taxation au taux réduit de 15
% des plus-values à LT lorsqu'ils sont détenus depuis au moins 5 ans (point non
abordé),
des titres de participation au sein de sociétés à prépondérance immobilière cotées qui
ouvrent droit au taux réduit de 19 %.
Sont exclus les titres de placement inscrits en compte de la classe 5.
4.6. Évaluation
A la clôture de chaque exercice, les titres de participation cotés ou non sont évalués à leur
valeur réelle.
Selon règles comptables : valeur réelle = valeur d'utilité = celle que l'entreprise accepterait de
décaisser si elle devait acquérir ces titres.
Plusieurs méthodes d'évaluation :
méthode par comparaison tenant compte de valeurs retenues lors de transactions
récentes,
méthode patrimoniale ou mathématique retenant la valeur de l'actif net corrigée des +
values latentes des éléments d'actif,
méthode prenant en compte le rendement et la productivité de l'entreprise fondée par
exemple sur la capitalisation des bénéfices.
A la clôture de chaque exercice, les titres de participation font l'objet d'une évaluation. Cette
évaluation peut faire apparaître :
C'est une moins-value à LT quelle que C'est une plus-value à LT quelle que
soit la durée de détention des titres soit la durée de détention des titres
Exemple
A la clôture de l'exercice N, la société D constate que les titres de participation inscrits à l'actif
du bilan doivent faire l'objet d'une provision pour dépréciation à hauteur de 95 000 €.
Présenter la comptabilisation de la provision.
Quelle est l'incidence fiscale de cette provision sachant que le résultat comptable
avant impôt est de 76 800 € ?
Solution :
Comptablement :
31/12/N
6866 – Dotation aux provisions pour dépréciation des
éléments financiers 95 000,00
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Particularités d'assiette de l'impôt sur les
sociétés
Fiscalement :
23
III.Calcul de l'impôt sur les sociétés
2. Régimes d'exception
Il existe des taux réduits d'imposition : 0 %, 15 % et 19 %.
Ces régimes d'exception sont soumis à des conditions et visent :
la taxation de certaines plus-values à LT (Cf. supra),
la taxation du résultat des sociétés bénéficiant du régime fiscal des PME (Cf. infra).
24
Calcul de l'impôt sur les sociétés
25 %
Exemple
Une société passible de l'IS remplit les conditions pour pouvoir bénéficier du régime des PME.
Son résultat fiscal imposable s'élève à 452 800 €.
Déterminer le montant de l'IS.
Solution
L'IS se détermine en 2 temps :
Base : 38 120 €
Taux : 15 %
Taux : 25 %
Exemple
Une société dont le capital est entièrement libéré et détenu à 80 % par des personnes
physiques, a réalisé pour l'exercice N :
un CA HT de 3 100 000 €,
25
Calcul de l'impôt sur les sociétés
Impôt dû : 12 128 €
Exemple
Au titre de l'exercice clos le 31/12/N, la société F a réalisé un chiffre d'affaires HT de 18 500
000 € et un bénéfice fiscal de 12 000 000 € imposable au taux normal.
Déterminer le montant de la contribution sociale de 3,3 %.
Solution :
IS dû 12 000 0000 x 25 % = 3 000 000 €
Contribution sociale : (3 000 000 – 763 000) x 3,3 % = 73 821 €.
26
Calcul de l'impôt sur les sociétés
Exemple
Au titre du dernier exercice clos, la société G a réalisé un CA HT de 9 500 000 € et un bénéfice
comptable avant impôt de 2 450 000 €.
Son bénéfice fiscal s'établit à 2 580 000 € imposable au taux normal et à 15 000 € taxable au
taux réduit de 15 % (revenus de concessions imposées).
Déterminer le montant de l'IS dû,
Déterminer le montant de la contribution sociale de 3,3 % due,
Calculer le bénéfice comptable de la société.
Solution :
Exemple
La société ISATIS a réalisé un bénéfice comptable avant impôt de 5 856 000 € qui comprend
des dividendes perçus d'une filiale pour un montant de 431 500 €.
Calculer le montant de l'IS dans les 2 hypothèses suivantes :
1. la société ISATIS n'a pas opté pour le régime des sociétés mères et filiales ;
2. la société ISATIS a opté pour le régime des sociétés mères et filiales.
La société ne bénéfice pas du régime des PME.
La société ISATIS n'a pas opté pour le régime des sociétés mères et filiales :
Le bénéfice comptable avant impôt est de 5 856 000 €.
27
Calcul de l'impôt sur les sociétés
La société ne bénéficie pas du régime fiscal des PME. Elle est donc redevable de la CS de 3,3
%.
On vérifie que l'option pour le régime des sociétés mères et filiales est plus avantageuse car
elle entraîne une diminution de l'IS proprement dit et de la contribution sociale.
5. Exonérations temporaires
Les exonérations totales ou partielles, constantes ou dégressives constituent les principales
mesures fiscales en faveur des créateurs d'entreprises. Elles sont soumises au respect de
conditions qui varient selon la situation. On peut citer les exonérations suivantes :
Exonération des bénéfices des entreprises nouvelles,
Exonérations des bénéfices des entreprises implantées en Zones Franches Urbaines -
territoires entrepreneurs (ZFU-TE),
Avantages réservés aux Jeunes Entreprises Innovantes (JEI),
Exonération des bénéfices des entreprise en zone de recherche et de développement
d'un pôle de compétitivité.
Exonération des bénéfices des entreprises implantées en Zones Franches Activité (ZFA),
Exonération des bénéfices en zones de restructuration de la défense (ZRD),
Exonération en zones d'aide à finalité régionale (ZAFR),
Exonération dans les bassins d'emploi à redynamiser (BER).
28
IV.Paiement de l'impôt sur les sociétés
1. Généralités
Le règlement se fait en N sous forme de 4 acomptes provisionnels calculés sur le bénéfice au
taux normal (25 %) ou au taux réduit de 15 % (PME) de l'exercice N-1.
La somme des acomptes étant différente du montant réel à payer, un solde liquidé en N+1
permet de prendre en compte le bénéfice imposable de l'exercice N.
2.1. Principes
Les acomptes sont au nombre de 4 et ont un caractère provisionnel.
Chaque acompte est égal à : base x taux
Base = bénéfice fiscal imposable de l'exercice précédent dont les résultats ont été déclarés. Ce
bénéfice est appelé BFR.
En pratique, chaque acompte est égal à :
6,25 % du résultat imposable à 25 %
3,75 % du bénéfice des PME imposable à 15 % ;
3,75 % du résultat net de la concession de licences d'exploitation et produits assimilés
des éléments de la propriété industrielle imposable à 15 %.
En principe, tous les acomptes sont calculés de la même façon : A = BFR (N-1) x taux/4
La somme des taux d'acompte est égale au taux d'IS.
Lors du paiement, chaque acompte fait l'objet du dépôt spontané d'un relevé d'acompte
(imprimé n° 2571), par la société, auprès du service des impôts du lieu de dépôt de la
déclaration de résultat.
Remarque
Le nombre d'acomptes à verser au titre de chaque exercice est, en principe, de quatre.
Lorsque la durée de l'exercice est inférieure ou supérieure à 12 mois, le nombre d'acomptes à
verser au titre de cet exercice est égal au nombre d'échéances trimestrielles comprises dans la
durée de l'exercice (ou de la période d'imposition). Les acomptes sont calculés sur la base des
bénéfices rapportés à une période de douze mois.
29
Paiement de l'impôt sur les sociétés
Exemple
Pour un exercice ouvert le 01/01/N, l'acompte du 15/03/N est calculé sur la base du bénéfice de
l'exercice N-2. Il est ensuite régularisé lors du versement du 2 ème acompte payable au plus tard
le 15/06/N sur la base du bénéfice fiscal de l'exercice N-1 ou BFR.
La date du premier acompte varie en fonction de la date de clôture de l'exercice.
Si la clôture de l'exercice est fixée au 31 décembre, le premier acompte est exigible le
15 mars suivant.
Si la clôture de l'exercice est fixée, par exemple, au 30 avril, le premier acompte est
celui du 15 juin suivant et le dernier acompte celui du 15 mars de l'année suivante.
Le premier acompte est donc celui dont l'échéance suit immédiatement la date de clôture de
l'exercice précédent.
L'impôt doit être liquidé et le solde versé en principe à l'expiration du délai de déclaration des
résultats, c'est-à-dire dans les 3 mois de la clôture de l'exercice.
30
Paiement de l'impôt sur les sociétés
4. Calendrier
31
V.Comptabilisation de l'impôt sur les
sociétés et traitement fiscal
Comptablement
A la clôture de l'exercice, l'IS est comptabilisé :
au débit du compte « 695 – impôt sur les bénéfices »
par le crédit du compte « 444 État - impôt sur les bénéfices »
32
Comptabilisation de l'impôt sur les sociétés et
traitement fiscal
512 – Banque
Règlement solde IS
Fiscalement
L'IS n'est pas déductible. Il doit être réintégré extra-comptablement pour la détermination du
résultat fiscal (tableau 2058-A ligne I7) (Cf. supra).
33
Comptabilisation de l'impôt sur les sociétés et
traitement fiscal
4. Exercice
La SA GABRIEL dont le CA est d'environ 10 millions d'€ est soumise à l'IS et a réalisé les
bénéfices suivants :
Bénéfice fiscal N-2 : 420 000 € (dont 41 000 € PVLT sur cession de titres de participation
imposée à 0 %) ;
Bénéfice fiscal N-1 : 550 000 € (dont 63 000 € de plus-value à 0 % sur cession de titres de
participation).
L'exercice coïncide avec l'année civile.
Bénéfice fiscal au taux normal N : 650 000 € (dont 50 000 € de plus-value à 0 % sur cession de
titres de participation)
La société ne bénéficie pas du régime fiscal des PME.
Question
1. Déterminer les acomptes payés en N.
2. Indiquer si la société est redevable de la CS 3,3 %.
3. Calculer la régularisation du 15/05/N+1.
5. Exercice
La SARL HARRY clôture son exercice au 31 décembre. Elle remplit les conditions pour être
imposée au taux réduit d'IS réservé aux PME.
Résultat N-2 : 46 000 €
Résultat N-1 : 52 000 €
Résultat N : 57 000 €.
Question
Calculer l'acompte du 15/03/N
Calculer le solde d'IS sur le résultat N
Définition
Une réduction d'impôt vient en déduction de l'impôt. Dans le cas où le montant de la réduction
d'impôt est supérieur au montant de l'impôt, il ne peut y avoir de remboursement, ni de report
de cette différence sur l'impôt dû au titre des années suivantes. L'impôt est donc ramené à 0 €.
A titre d'exemple, on peut citer la réduction d'impôt pour dons faits par les entreprises au
profit :
d'œuvres ou organismes d'intérêt général ayant un caractère philanthropique, éducatif,
scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, ou concourant à la mise en
valeur du patrimoine artistique, à la défense de l'environnement naturel ou à la
diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises ;
d'établissements d'enseignement supérieur ou artistique, publics ou privés et
d'établissements d'enseignement supérieur consulaire.
34
Comptabilisation de l'impôt sur les sociétés et
traitement fiscal
Les dons faits par les sociétés au profit d'œuvres ou d'organismes agréés d'intérêt général, de
fondations ou associations reconnues d'utilité publique, d'établissements d'enseignement
supérieur ou d'enseignement artistique publics ou privés à but non lucratif ne sont pas
déductibles.
Toutefois, pour les exercices clos à compter du 31/12/2019, ils ouvrent droit à une réduction
d'impôt égale à 60 % de leur montant pris dans la limite de 10 000 € ou de 0,5 % du chiffre
d'affaires HT (comprenant les dividendes et les produits financiers pour les holdings) lorsque ce
dernier est plus important.
Les versements excédant le plafond au cours d'un exercice N peuvent donner lieu à réduction
d'impôt au titre des 5 exercices suivants après prises en compte des versements effectués au
tire de chacun de ces exercices, sans qu'il puisse en résulter un dépassement du plafond.
Exemple
Une société A :
au titre de l'exercice N, a réalisé un chiffre d'affaires de 1 500 000 € et effectué des
versements ouvrant droit à réduction d'impôt pour un montant de 9 000 € ;
au titre de l'exercice N+1, a réalisé un chiffre d'affaires de 2 500 000 € et effectué des
versements ouvrant droit à réduction d'impôt pour un montant de 11 000 €.
Déterminer le montant de la réduction d'impôt pour chacun des exercices.
Solution :
Exercice N :
Le plafond calculé en fonction du chiffre d'affaires est égal à 1 500 000 x 0,5 % = 7 500 €.
Par conséquent, le plafond applicable aux versements au titre de l'exercice N est de 10 000 €
puisque ce montant est supérieur au plafond de 0,5 % du chiffre d'affaires. La réduction
d'impôt est donc égale à 9 000 x 60 % = 5 400 €.
Exercice N+1 :
Le plafond calculé en fonction du chiffre d'affaires est égal à 2 500 000 x 0,5 % = 12 500 €.
Ce plafond est applicable aux versements effectués au titre de N+1 car il est supérieur à 10
000 €.
Par conséquent, la réduction d'impôt est donc égale à 11 000 x 60 % = 6 600 €.
Exemple
Soit une société B dont le chiffre d'affaires HT est de 12 500 000 €.
Au titre de l'exercice N, cette société effectue des versements au profit d'organismes reconnus
d'utilité publique.
Déterminer le montant de la réduction d'impôt :
Hypothèse 1 : montant des versements 31 000 €;
Hypothèse 2 : montant des versements 72 400 €.
Solution :
Hypothèse 1 : montant des versements 31 000 € ;
Limite 12 500 000 x 0,5 % = 62 500 € supérieure à 10 000 € ;
Réduction d'impôt égale à 31 000 x 60 % = 18 600 €.
Au titre de l'exercice N, l'entreprise bénéficie d'une réduction d'impôt de 18 600 € qui s'impute
sur le montant de l'IS dû.
Hypothèse 2 : montant des versements 72 400 € ;
Limite 62 500 € supérieure à 10 000 € ;
Réduction d'impôt égale à 62 500 € x 60 % = 37 500 € ;
Au titre de l'exercice N, l'entreprise bénéficie d'une réduction d'impôt de 37 500 €.
Le surplus de 72 400 – 62 500 = 9 900 € peut donner lieu à réduction d'impôt au titre des 5
exercices suivants.
35
Comptabilisation de l'impôt sur les sociétés et
traitement fiscal
6.2. Les crédits d'impôt
Définition
Le crédit d'impôt est une réduction d'impôt. Contrairement à la réduction d'impôt, s'il est
supérieur au montant de l'impôt, le surplus (ou la totalité) donne lieu à remboursement.
Les sociétés relevant de l'IS peuvent bénéficier de l'ensemble des crédits d'impôt applicables
aux entreprises individuelles ou sociétés de personnes exerçant une activité relevant de la
catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
Deux catégories de crédit d'impôt :
1. Crédits d'impôt provenant des revenus de droits sociaux ou de revenus de source
étrangère,
2. Crédits d'impôt.
a) Crédits d'impôt
A titreprincipal, il s'agit du :
CIR,
Crédit d'impôt famille,
Crédit d'impôt en faveur des entreprises de production exécutives d'œuvres
cinématographiques et audiovisuelles,
Crédit d'impôt en faveur de l'apprentissage,
Crédit d'impôt pour dépenses de prospection commerciale,
Crédit d'impôt en faveur des investissements en Corse,
Crédit d'impôt pour RES
Chaque crédit d'impôt doit faire l'objet du dépôt d'une déclaration spécifique avec la
déclaration de résultat.
Exemple
Une société a exposé en année N des dépenses de recherches pour un montant de 250 M €.
Déterminer le montant du CIR.
Solution :
Le montant du CIR dont bénéficie la société est égal à (100 M € x 30 %) + (150 M€ x 5 %) =
37,5 M €.
Ce crédit d'impôt est à comptabiliser en diminution de l'IS.
36
Comptabilisation de l'impôt sur les sociétés et
traitement fiscal
b) Comptabilisation
Toutes les créances sont comptabilisées selon le même schéma.
Clôture de l'exercice
4443 Etat impôts sur les bénéfices – créances X
7. Exercice
A la fin de l'exercice N, le résultat imposable de la société CBS s'élève à 2 580 000 € avant
retraitements éventuels des éléments suivants :
Revenus de sociétés françaises filiales 15 000 € bénéficiant du régime des sociétés
mères et filles.
Un crédit d'impôt recherche de 7 500 € a été obtenu par cette société.
La société ne bénéficie pas du régime fiscal des PME. Son CA < 250 millions d'€.
Question
Calculer le résultat fiscal et calculer l'impôt à payer.
37
VI.La gestion des déficits
Les déficits fiscaux font l'objet d'un suivi au tableau 2058-B de la liasse fiscale.
Exemple
Au titre de l'exercice clos en N, une entreprise a subi un déficit d'un montant de 2 050 000 €.
Au titre de l'exercice N+1, elle réalise un bénéfice égal à 1 600 000 €.
Déterminer les conditions de report en avant du déficit subi au titre de l'exercice N.
Solution :
Le déficit reportable en avant sur l'exercice N+1 est de : 1 000 000 € + [50 % x (1 600 000 - 1
000 000)] = 1 300 000 €.
Le bénéfice taxable au titre de l'exercice clos en N+1 sera égal à : 1 600 000 € – 1 300 000 € =
300 000 €.
La fraction du déficit subi en N non admise en déduction du bénéfice N+1 en application des
règles de plafonnement est reportée sur les exercices suivants, de sorte qu'à la clôture de
l'exercice N+1, le montant du déficit reportable est égal à (2 050 000 - 1 300 000) = 750 000
€.
Exemple
Au titre de l'exercice clos en N, une société dégage un déficit fiscal à reporter de 3 500 000 €.
Au titre de l'exercice N+1, elle réalise un bénéfice fiscal de 4 000 000 €.
Quel est le sort du déficit fiscal de l'exercice N et du bénéfice imposable de
l'exercice N +1 ?
Solution :
Plafond du déficit fiscal de l'exercice N reportable en avant sur l'exercice N + 1 : 1 000 000
+[50 % x (4 000 000 - 1 000 000)] = 2 500 000 €.
Bénéfice imposable de l'exercice N + 1 : 4 000 000 - 2 500 000 = 1 500 000 €.
Déficit fiscal de l'exercice N restant à reporter en avant sans limitation : 3 500 000 - 2 500 000
= 1 000 000 €.
38
La gestion des déficits
Exemple
Au titre de l'exercice clos en N, une société subi un déficit d'un montant de 900 000 €.
Au titre de l'exercice clos en N+1, elle réalise un bénéfice égal à 1 500 000 €.
Déterminer les conditions de report en avant du déficit subi au titre de l'exercice N.
Solution :
La mesure de plafonnement de l'imputation des déficits antérieurs ne trouve pas à s'appliquer
en pareille hypothèse. En effet, le déficit à reporter en avant est inférieur à 1 000 000 €.
En conséquence, la société peut donc imputer l'intégralité du déficit subi en N, de sorte que le
bénéfice taxable au titre de l'exercice N+1 sera égal à 1 500 000 - 900 000 = 600 000 €.
Pour les PME bénéficiant du taux réduit e 15 % dans la limite de 38 120 €, la règle de
plafonnement s'applique avant la détermination de la quote-part de bénéfice soumise au taux
réduit.
A la clôture d'un même exercice, en cas de constatation d'un déficit fiscal et d'une plus-value
nette à long terme imposée au taux réduit, la société peut utiliser la PVNLT pour compenser le
déficit. Dans ce cas, la règle du plafonnement ne s'applique pas.
Pour les PME bénéficiant du taux réduit e 15 % dans la limite de 38 120 €, la règle de
plafonnement s'applique avant la détermination de la quote-part de bénéfice soumise au taux
réduit.
A la clôture d'un même exercice, en cas de constatation d'un déficit fiscal et d'une plus-value
nette à long terme imposée au taux réduit, la société peut utiliser la PVNLT pour compenser le
déficit. Dans ce cas, la règle du plafonnement ne s'applique pas.
2. Exercice
Au titre de l'exercice clos en N, la SARL DISTRITOYS a dégagé un bénéfice imposable égal à 1
800 000 €.
Au titre de l'exercice clos en N-1, elle a subi un déficit de 2 200 000 €.
Par ailleurs, elle remplit les conditions pour bénéficier du régime fiscal des PME.
Question
Indiquer comment la règle de plafonnement de l'imputation des déficits s'applique
lorsqu'une part du bénéfice est soumis au taux réduit ;
Effectuer le report en avant du déficit N-1 ;
Calculer le montant du déficit reportable sur les exercices suivants.
3. Exercice
Une société B clôture ses exercices au 31 décembre. L'exercice clos au 31 décembre N, fait
apparaître un déficit de 5 000 000 €.
La société B réalise un bénéfice de :
2 000 000 € au titre de l'exercice clos au 31 décembre N+1,
500 000 € au titre de l'exercice clos au 31 décembre N+2,
3 200 000 € au titre de l'exercice clos au 31 décembre N+3,
1 500 000 € au titre de l'exercice clos au 31 décembre N+4.
La société ne bénéficie pas du régime fiscal des PME
Question
Indiquer comment s'impute le déficit de l'exercice clos au 31 décembre N.
39
La gestion des déficits
Principe
La société doit être soumise à l'IS.
L'option doit être exercée par l'entreprise dans le délai de dépôt de la déclaration de résultat
de l'exercice au cours duquel le déficit reporté est constaté.
Cette option est opposable à l'entreprise.
L'entreprise doit déposer une déclaration spéciale.
Le RAD est possible exclusivement sur le bénéfice de l'exercice précédant celui au titre duquel
le déficit est constaté dans la limite toutefois de 1 million d'euros ou du montant du bénéfice
s'il est inférieur.
L'imputation du déficit peut s'effectuer :
sur le bénéfice de l'exercice précédent servant d'assiette au calcul de l'IS au taux
normal (à l'exclusion des plus-values nettes à LT) ou au taux réduit,
dans la limite de la fraction non distribuée de ce bénéfice,
sous réserve que ce bénéfice ait donné lieu au paiement effectif de l'impôt (ce qui
exclut les bénéfices exonérés, par exemple).
Déficit = déficit de l'exercice + déficits antérieurs encore reportables.
Lorsqu'un déficit est susceptible d'être reporté en arrière sur les bénéfices soumis pour partie
au taux réduit et pour partie au taux normal, ce déficit est réputé imputé en priorité sur le
bénéfice soumis au taux normal, puis sur le bénéfice soumis au taux réduit.
La fraction des déficits non imputés en arrière est reportable sur les exercices suivants de
façon illimitée dans le temps et dans le respect des règles de plafonnement.
Remarque
Lorsqu'un déficit est susceptible d'être reporté en arrière sur les bénéfices soumis pour partie
au taux réduit et pour partie au taux normal, ce déficit est réputé imputé en priorité sur le
bénéfice soumis au taux normal, puis sur le bénéfice soumis au taux réduit.
Exemple
Au titre de l'exercice N-1, la société K a réalisé un bénéfice fiscal de 1 500 000 €.
Au titre de l'exercice N, elle dégage un déficit fiscal de 1 800 000 €.
La société ne bénéficie pas du régime fiscale des PME.
Quel est le sort du déficit fiscal N ?
Solution :
Le report en arrière portera sur 1 000 000 €.
40
La gestion des déficits
Montant du déficit fiscal reportable en arrière : 1 000 000 € (1 800 000 > 1 000 000).
Créance née du report en arrière de déficit : 1 000 000 x 26,,5 % = 265 000 €.
Montant du déficit fiscal reportable en avant sans limitation de durée : 1 800 000 - 1 000 000
= 800 000 €.
Exemple
En N, le bénéfice de la société S s'élève à 700 000 €. La société S a réalisé un déficit de 900
000 € en N+1.
La société ne bénéficie pas du régime des PME.
Quel est le sort du déficit fiscal N ?
Solution :
Le report en arrière portera sur 700 000 €.
Montant du déficit fiscal reportable en arrière : 700 000 €.
Créance née du report en arrière du déficit : 700 000 x 26,5 % = 185 500 €.
Clôture de l'exercice
4442 – Etat – impôt sociétés – créance résultant du report en
arrière
41
La gestion des déficits
Règlement de l'IS
Exemple
La société M clôture ses exercices au 31 décembre. L'exercice clos au 31 décembre N fait
apparaître un déficit de 1 200 000 €.
La société avait réalisé, au titre de l'exercice clos le 31 décembre N-1 :
hypothèse 1 : un bénéfice de 1 500 000 € soumis à l'IS au taux de 26,5 % ;
hypothèse 2 : un bénéfice de 840 000 € soumis à l'IS au taux de 26,5 %.
Calculer le montant de la créance née du RAD.
Présenter l'écriture de comptabilisation de la créance.
42
La gestion des déficits
Solution :
Montant de la créance :
En considérant que le bénéfice réalisé correspond au bénéfice d'imputation, l'option pour le
RAD au titre du déficit constaté au 31 décembre N produira les effets suivants :
Hypothèse 1 500 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 x (1 200 000 -
1 : 26,5 % = 1 000 000)
265 000 = 200 000
Hypothèse 840 000 840 000 840 000 840 000 x (1 200 000 -
2 : 26,5 % = 840 000) =
222 600 € 360 000
Comptabilisation de la créance :
Hypothèse n° 1 :
Clôture exercice
4442 Etat impôts sur les bénéfices – créance résultant du report en
arrière 265 000,00
Hypothèse n° 2 :
Clôture exercice
4442 Etat impôts sur les bénéfices – créance résultant du report en
arrière 222 600,00
Exemple
Au titre de l'exercice N, une société constate un déficit de 2 500 000 €.
Au tire de l'exercice N-1, elle a dégagé un bénéfice fiscal de 1 850 000 € imposé au taux de
26,5 %. Ce bénéfice a permis de distribuer 150 000 € de dividendes.
Calculer le bénéfice d'imputation, le reliquat de déficit reportable en avant et le
montant de la créance née du report en arrière du déficit.
Solution :
Bénéfice d'imputation :
1 850 000 - 150 000 = 1 700 000 € ;
Reliquat de déficit reportable en avant :
La société ne peut reporter en arrière que 1 000 000 €. De ce fait, le reliquat reportable
en avant s'élève à 2 500 000 - 1 000 000 = 1 500 000 €.
Créance sur l'État :
La créance sur l'État constatée est plafonnée à 1 000 000 x 26,5 % = 265 000 €.
43
La gestion des déficits
5. Exercice
Soit une société ayant réalisé en N un bénéfice de 1 020 620 € dont 38 120 € soumis au taux
réduit de 15 %.
En N+1, la même société subit un déficit de 1 500 000 €. Elle opte dans les délais pour le
report en arrière de son déficit, soit 1 000 000 €, le surplus de 500 000 € étant reporté en
avant dans les conditions de droit commun.
Question
Calculer la créance née du report en arrière du déficit constaté en N
Indiquer les conséquences fiscales du RAD.
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Signification des abréviations
- BFR Bénéfice fiscal de référence
- BIC bénéfices industriels et commerciaux
- CIR Crédit impôt recherche
- CS Contribution sociale
- CT court terme
- ETNC États et territoires non coopératifs
- FCPR Fonds communs de placement à risque
- IR impôt sur le revenu
- IS impôt sur les sociétés
- LT Long terme
- PME Petites et moyennes entreprises
- PVLT Plus-value à long terme
- RAD Report en arrière du déficit
- RAS retenue à la source
- RES Rachat d'une entreprise par les salariés
- RN réel normal
- RSI réel simplifié d'imposition
- SCR Société de capital-risque
- TVA taxe sur les véhicules de sociétés
- UE Union européenne
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