Fascicule D'exercices Etudiants - Finance Pour Managers 2023
Fascicule D'exercices Etudiants - Finance Pour Managers 2023
Fascicule D'exercices Etudiants - Finance Pour Managers 2023
Exercices d’application
Séance 1
Dossier n°1 : Choix d’investissement
Séance 2
Dossier n°1 : Choix d’investissement
Séance 3
Dossier n°2 : Politique de financement
Séance 4
Dossier n°2 : Politique de Financement
Séance 5
Bloomberg Finance Lab
Séance 6
Dossier n°3 : Plan de financement
DST : 01h30
Séance 7
Dossier n°3 : Plan de financement
Dossier n°4 : Analyse du Bilan
Séance 8
Dossier n°4 : Analyse du Bilan
Restitution du Bloomberg Financial Analysis Report
Travail à faire
L’entreprise AIDADOM est une société de services à la personne, spécialisée dans les soins des
personnes âgées à domicile. En pleine croissance, elle doit absolument améliorer les conditions de
travail de ses salariés, et notamment, la gestion de leur planning.
Elle doit donc investir dans un système informatique de planning performant.
La direction hésite entre deux projets A et B. Le projet A requiert un investissement initial de
500 000 € et le projet B de 600 000 €. Tous les deux ont une durée de vie de cinq ans (amortis
linéairement).
Chaque projet permettra de dégager un EBE sur les cinq années de :
1 2 3 4 5
Projet A 85 000 100 000 175 000 175 000 250 000
Projet B 119 800 132 000 193 000 193 000 254 000
1 2 3 4 5
Projet A 0 0 20 000 25 000 50 000
Projet B 0 3 933,33 24 333,33 24 333,33 44 666,67
Travail à faire
La société Niceao est une société d’immobilier basée à Nice, elle achète des appartements pour
les mettre en location.
La société Niceao a une opportunité d’acheter un studio meublé dans la rue Raffali, selon les
conditions suivantes :
▪ Prix du studio = 120 000 €,
▪ Les meubles : machine à laver, lave-vaisselle, réfrigérateur, climatisation, etc. coutent
30000€. Les meubles sont amortissables linéairement sur 10 ans,
▪ Frais de notaire = 8% du prix de l’achat (hors meubles),
▪ Frais de l’agence = 4,5% du prix de l’achat (hors meubles),
▪ Les charges mensuelles sont à la hauteur de 62€/mois.,
▪ La société garde le studio pendant 5 ans et elle le revend à 140 000 €,
▪ Le prix des meubles dans 5 ans est de 5 000 €.
Le taux d’imposition est de 20%.
Par ailleurs, le studio est déjà loué par l’intermédiaire d’une agence de location :
▪ Montant du loyer : 1 200 €,
▪ Les frais d’agence de location qui incombent au propriétaire s’élèvent à 5% du loyer
mensuel.
Travail à faire
L’entreprise DON BERNARDO est leader sur le marché de luxe des liqueurs de fruits
Afin de mieux conquérir le Japon, elle doit élaborer de nouvelles liqueurs à base de fleurs.
Elle souhaite acquérir une nouvelle unité de production qui sera mise en service au début de
l’exercice N. Après avoir examiné les différentes possibilités, la direction hésite entre deux projets M
et P.
Le projet M, dont la durée de vie est de quatre ans, coûte 300 000 € et permettra de dégager des
flux de trésorerie de :
- 80 000 € à la fin de l’exercice N
- 140 000 € à la fin de l’exercice N+1
- 60 000 € à la fin de l’exercice N+2
- 110 000 € à la fin de l’exercice N+3
Le projet P coûte 400 000 € et a une durée de vie de six ans, avec des flux de trésorerie estimés à :
- 30 000 € à la fin de l’exercice N
- 80 000 € à la fin de l’exercice N+1
- 140 000 € à la fin de l’exercice N+2
- 160 000 € à la fin de l’exercice N+3
- 100 000 € à la fin de l’exercice N+4
- 70 000 € à la fin de l’exercice N+5
Travail à faire
1. Calculer la VAN de ces deux projets. D’après ce critère, quel projet est le plus intéressant ?
2. Calculer le TIR des deux projets et commenter.
3. Au final, quel est le projet le plus intéressant si on utilise les critères globaux avant de
prendre une décision ? Le taux de réinvestissement est de 15%.
La start-up LUCY, spécialisée en RH digitale, connait une forte croissance. Ceci la conduit à investir
dans de nouveaux matériels et outils informatiques pour son équipe de recruteurs, ce qui devrait
contribuer à accroitre leur productivité.
▪ L’investissement envisagé est de 60 000 € avec une durée de vie de trois ans et un usage
constant.
▪ Le taux d’imposition est de 33 %.
▪ Le flux monétaire d’exploitation net constant généré par l’usage de ce nouveau matériel
s’élèverait à 30 000 € par an avant déduction de l’impôt.
▪ Le taux d’actualisation est de 10 %.
Travail à faire
Question 1
En cas d’apport en fonds propres pour 60 000 € vous devez calculer la V.A.N., l’indice de
profitabilité tant de l’investissement que des capitaux propres.
Question 2
Mêmes calculs dans le cadre d’un emprunt à hauteur de 60 000 €, taux d’intérêt 9%,
remboursement constant du principal, durée trois ans.
Question 3
Si un contrat de crédit-bail était conclu, le loyer à terme échu s’élèverait à 25 000 €
annuellement. En négligeant l’option d’achat il convient de calculer la valeur actuelle nette,
l’indice de profitabilité tant de l’investissement que des capitaux propres.
Question 4
Quelle solution de financement vous semble la plus pertinente ?
Le projet a une durée de vie de cinq ans (amortissement linéaire). Le Responsable Administratif
et Financier (RAF) prévoit que ce projet entrainera un accroissement de l’EBE de :
▪ Par ailleurs, toujours selon ses projections, le projet entrainera également une augmentation
annuelle du BFRE : de 100 000 € en année 0, puis de 110 000 € en Année 1, 120 000 € en
année 2, 140 000 € en année 3 et 140 000 € en année 4. A la fin du projet (année 5), le BFRE
sera récupéré.
▪ Le taux d’imposition est de 40%.
▪ Le coût du capital est de 10%
▪ Les variations du BFRE sont considérées en début de période.
Travail à faire
Le RAF examine une alternative : le financement du projet via un crédit bancaire classique.
Les anciens équipements seraient repris par le fournisseur pour 100 000 €, et remplacés par de
nouveaux équipements d’une valeur de 1 000 000 €, achetés au même moment (fin d’année 0),
à ce même fournisseur.
A l’issue des échanges avec la banque, il serait envisageable de financer l’actif économique net
de 1 000 000 € (900 000 € net pour les équipements et 100 000 € pour le BFRE) par un emprunt
bancaire sur cinq ans, au taux de 5% (remboursement par amortissement constant).
A l’issue du projet, les équipements acquis seraient cédés sur le marché de l’occasion pour un
montant estimé à 200 000 € net d’impôt.
La société BELSA est spécialisée dans la fabrication et la vente de coques en silicone et plexiglas
pour téléphones mobiles. Du fait d’un marché en très forte progression tant en France qu’à
l’international, elle souhaite lancer un vaste projet d’investissement au 01/01/N qui viserait à la
fois à optimiser son processus de production, augmenter les volumes et la qualité des coques
fabriquées. Son taux d’imposition est de 33 1/3 %. Elle a confié à son contrôleur de gestion le
soin de monter le dossier d’étude de ce projet d’investissement. Du point de vue de
l’exploitation, le contrôleur de gestion prévoit les besoins en fonds de roulement et les
excédents bruts d’exploitation suivants :
Les investissements à réaliser sont acquis au début du premier exercice pour les valeurs suivantes :
▪ Matériels (amortissable en linéaire sur 5 ans) : 10.000.000 €
▪ Outillages (amortissable en linéaire sur 10 ans) : 5.000.000 €
▪ Terrains : 5.000.000 €
Le contrôleur de gestion souligne par ailleurs qu’à la fin de la durée de vie du projet, soit au bout de 5
ans, il faudra tenir compte du prix de cession des immobilisations pour les montants suivants :
▪ 1 200 000 € pour le matériel,
▪ 2 300 000 € pour les outillages,
▪ 6 000 000 € pour les terrains.
Enfin, sur la base de simulations réalisées par le contrôleur de gestion, la direction envisage les
modes de financement du projet suivants :
➢ Les outillages et les terrains sont acquis pour moitié par fonds propres et le solde par un
emprunt sur 5 ans, au taux de 10 %, remboursable par amortissements constants en fin de
chaque année.
➢ Les matériels font l’objet d’un contrat de crédit-bail qui prévoit le versement d’un dépôt de
garantie de 700 000 € et de 4 redevances de 3.500.000 € HT, payées chacune en fin d’année.
➢ L’option de rachat sera réalisée à la fin de la 4ème année pour 1 500 000 €.
➢ A la fin de la 5ème année, le BFRE sera récupéré.
Remarques :
1/ Faire abstraction des éventuelles plus-values liées à la cession des immobilisations.
2/ Arrondir tous vos calculs au K€.
Travail à faire :
ARTICLE 1
Le crédit-bail : une solution pour financer l’achat d'équipement
neuf
Publié le 17/03/2021
Parmi les techniques de financements proposées aux entreprises, le crédit-bail est parmi les plus
choisies par les professionnels. Elle revêt de nombreux avantages, certains inconvénients mais
séduit de plus en plus. Zoom sur une offre de financement qui a le vent en poupe.
• Le crédit-bail ne permet pas de financer des équipements très spécifiques. L'établissement financier se
réserve toujours la possibilité de le revendre soit en cas de défaut de paiement ou si l'entreprise décide à
terme de ne pas exercer son option d'achat. Le matériel doit donc être facilement revendable sur le
marché des biens d'occasion.
• Le coût final du crédit-bail est souvent plus cher que celui d'un prêt classique à long terme. Les frais de
dossier additionnés des frais de dépôt de garantie (au maximum de 15 % de la valeur des équipements)
peuvent être onéreux. A cela s'ajoutent les assurances diverses (bris de machine, perte financière en cas
de panne etc...) qui peuvent alourdir le montant des mensualités.
• Au moment d'activer l'option d'achat, il convient de bien faire attention que la valeur résiduelle des
équipements n'amène pas à surpayer ces derniers.
ARTICLE 2
Financement : les crédits bancaires moins chers que les
marchés
EDOUARD LEDERER et SOPHIE ROLLAND - Les Echos, Le 24/08/22
La remontée des taux de marché se répercute directement sur le coût des financements obligataires alors
que les crédits bancaires bénéficient d'une certaine inertie. Le rythme de progression des crédits accordés
aux entreprises françaises reste important malgré le resserrement monétaire amorcé par la BCE.
Les grandes entreprises venues en masse se financer sur le marché obligataire à la sortie de la crise
du Covid ont eu le nez creux. Le prix à payer pour émettre de la dette sur les marchés a commencé à remonter
en milieu d'année dernière - en juillet 2021, il était tombé à 0,43 % pour les sociétés non financières
françaises, selon la Banque de France. Puis le mouvement s'est accéléré lorsque les banques centrales du
monde entier ont haussé le ton face à l'inflation. A tel point que, depuis janvier dernier (les financements
bancaires et obligataires étaient alors accordés à 1,1 % en moyenne), il est devenu plus coûteux pour les
entreprises françaises de s'endetter sur le marché qu'auprès des banques. Une configuration très
inhabituelle. En 10 ans, cela ne s'était produit que l'espace de quatre mois, au plus fort de la crise du Covid.
Et le phénomène n'a cessé de s'amplifier. Des chiffres publiés récemment par la Banque de France montrent
qu'en mai, les crédits bancaires coûtaient en moyenne 1,37 % aux sociétés non financières françaises, contre
2,73 % pour les financements de marché en euros. Les banques répercutant avec une certaine inertie la
remontée des taux de marché, en juin, l'écart s'était encore creusé, entre des crédits bancaires à 1,65 % et
des financements obligataires, en hausse de près de 1 point de pourcentage, à 3,69 %. En moins de six mois,
l'écart s'est creusé de 2 points de pourcentage.
Dans ces conditions, les entreprises privilégient sans surprise le crédit bancaire. Il représente environ 65 %
de leur financement, contre 35 % pour les marchés, mais cette moyenne cache d'importantes disparités.
Pour les plus grandes entreprises, notamment celles qui sont cotées, le financement obligataire est
prédominant. A l'inverse, les PME et la majeure partie des ETI n'ont pas accès au marché.
Les entreprises ont reçu le message cinq sur cinq. Leurs encours de crédit bancaire ont bondi de 6,5 % sur un
an en juin (après 5,9 % le mois précédent), retrouvant le rythme de croisière observé avant la crise sanitaire.
La progression est d'autant plus notable qu'elle intervient après les périodes de confinement et les
tombereaux de prêts venus soutenir les entreprises. Et même si, à fin juin, les financements de marché
faisaient du surplace, en hausse d'à peine 0,7 % sur un an, de toute évidence, le durcissement de la politique
monétaire de la BCE n'est pas encore suffisant pour freiner le crédit aux entreprises en France. Au total, il
progressait à un rythme annuel de 4,4 % en juin (après +4,2 % en mai).
Le mouvement est particulièrement marqué du côté des grandes entreprises (au sens statistique, au moins
5.000 salariés et 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires), rapides à arbitrer entre leurs différentes sources
de financement. Leurs crédits dits « mobilisés » (c'est-à-dire effectivement tirés sur une ligne mise à leur
disposition) ont crû de 5,3 % à fin juin. Les ETI ont en revanche vu leurs encours bancaires progresser plus
modestement (+1,7 % à fin juin). Pour les PME, le crédit bancaire reste dynamique à +4,8 %.
Les banques profitent du meilleur des deux mondes : d'un côté, leurs taux moyens sont remontés, leur
promettant des revenus d'intérêt plus généreux dans les trimestres à venir. La hausse des taux est plus simple
à répercuter aux entreprises qu'aux particuliers, car il n'existe pas (comme pour les ménages) de taux d'usure
(taux maximum autorisé pour les crédits) pour les entreprises se livrant notamment à une
activité industrielle et commerciale.
Mais elles peuvent dans le même temps se permettre des tarifs bien inférieurs à ceux des marchés : grâce
aux dépôts des clients - encore très plantureux, qui reviennent à des ressources gratuites - ou aux sommes
empruntées auprès de la BCE à des conditions avantageuses (TLTRO), elles restent en mesure de prêter bon
marché.
A la différence du marché immobilier - où les banques tardent encore à recueillir les fruits de la nouvelle
politique monétaire de la zone euro - le crédit aux entreprises est riche d'enseignements sur cette nouvelle
météo des taux, et sur la façon dont elle pourrait favoriser l'activité de prêts des établissements.
ARTICLE 3
Décarbonation de l'économie : les enjeux de la finance durable
pour les entreprises
Mallory Lalanne- Les Echos le 8 juil. 2022
Avec la montée en puissance de la taxonomie verte et le projet de future taxonomie sociale de l'Union
européenne, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ne se négocient plus pour nombre
d'investisseurs et d'entreprises. Celles qui décident d'y aller doivent engager des transformations importantes
et anticiper ces changements.
On est désormais loin de l'anecdotique. La dynamique autour de l' ESG , de la finance durable est réelle et
n'est presque plus un sujet. En 2021, selon le Climate Bonds Initiative, une organisation internationale, les
émissions d'obligations vertes, finançant des projets respectueux de l'environnement, ont franchi la barre
des 500 milliards de dollars, soit un doublement entre 2019 et 2021.
Et elles devraient atteindre les 5.000 milliards de dollars d'ici à 2025. « C'est un moment historique, une vraie
fenêtre d'opportunités pour les entreprises qui souhaitent financer leurs projets de transition
environnementale. Les banques et les investisseurs sont en recherche de projets verts. Ils ont besoin de
verdir leurs portefeuilles de prêt et d'investissement. Il y a une abondance de liquidités. Les établissements
A l'évidence, le cadre réglementaire européen a changé la donne. Avec sa taxonomie verte , dont l'objectif
est de créer une définition commune et de déterminer les activités économiques qui peuvent être
considérées comme durables sur le plan environnemental, les principaux acteurs économiques, financiers et
non financiers, doivent indiquer la proportion de leurs activités qui répondent à cette classification « verte »
au travers de leur reporting extra-financier.
Depuis janvier 2022, la déclaration de performance extra-financière (DPEF) des sociétés de plus de 500
salariés doit inclure les indicateurs de durabilité prévus dans le règlement taxonomie, sur deux des six aspects
environnementaux définis : atténuation et adaptation au changement climatique.
Au-delà de l'extension du reporting durable aux entreprises de plus de 250 salariés d'ici à 2024, la
réglementation européenne continue d'évoluer. L'Union européenne travaille désormais à un projet
de taxonomie sociale . Là où la taxonomie verte propose des objectifs, la taxonomie sociale a l'ambition de
mettre en place des normes à respecter.
« La taxonomie verte embarque déjà des sujets de gouvernance et d'éthique. Au-delà de l'environnement, il
faut pouvoir montrer patte blanche sur ces sujets. Le projet de future taxonomie sociale va fixer des objectifs
spécifiques, liés aux problématiques sociétales, à la promotion de l'inclusivité, d'un travail décent, par
exemple », commente Anne Chanon.
Une évolution des critères sociaux qui impactera le choix des investisseurs. « Une entreprise qui dans cinq
ou dix ans n'aura pas pris ces sujets à bras-le-corps sera dégradée par les investisseurs », assure Alexis
Dupont, directeur général de France Invest, l'association qui représente la profession du capital-
investissement . Y aller devient, certes, indispensable, mais attention aux fausses déclarations d'intention.
« L'esprit de la loi, ce n'est pas d'avoir des hordes de salariés qui sont là pour cocher des cases de reporting.
Il faut engager une transformation concrète des entreprises pour décarboner l'économie », insiste Alexis
Dupont.
La première étape consiste, avant même de bâtir un plan de financement, à réaliser un bilan carbone , à
identifier les zones les plus émettrices, à structurer une trajectoire ambitieuse et à la piloter au travers
d'indicateurs de performance projetés dans le temps. Une démarche à laquelle s'est attelé Sylvain Prévot,
directeur du développement de Rive Neuve, qui aide les entrepreneurs à intégrer la dimension
environnementale et sociale au cœur de leur stratégie.
« Tout cela se prépare. Les entreprises doivent être beaucoup plus radicales dans leur façon d'aborder la
transition écologique et sociale, explique-t-il. Elles doivent remettre la contribution sociale au coeur de leur
projet d'entreprise, mettre en place des processus de gestion de leur impact aussi rigoureux que leur gestion
financière. Demain, il ne sera plus possible d'avoir des modèles économiques dont la réussite dépend d'une
consommation toujours plus importante de ressources. » L'impact en termes de réputation pourrait être
majeur pour les entreprises qui n'atteindraient pas leurs objectifs.
Dans un contexte économique incertain, on assiste à une montée en puissance du crédit-bail qui, après avoir largement
conquis le secteur automobile, s'étend à de nombreuses industries.
Le leasing, une réponse dans un contexte économique volatile :
Pendant toute la crise du Covid, les acteurs du leasing ont fait preuve d’adaptabilité et de flexibilité pour répondre au
mieux aux besoins de leurs clients. Aujourd’hui, les circonstances économiques et la crise géopolitique impactent le
développement des entreprises à long terme et moyen terme. Face aux nombreuses incertitudes et à la volatilité des
marchés, les banques sont de plus en plus frileuses quant au financement des actifs immobilisés pour les entreprises.
Or, l’intérêt du leasing réside dans la possibilité d’acquérir un asset sans avoir à supporter le coût d’une immobilisation.
Et, plus les assets deviennent chers, plus cela est vrai.
De même, si l’on prend l’exemple de l’automobile qui est en pleine transition du thermique vers l’électrique et
l’hydrogène, un nombre croissant d’entreprises et de particuliers font le choix du leasing. Le leasing leur permet de ne
pas porter le risque de l’inconnu face au manque de recul sur ces nouveaux véhicules et l’incertitude quant à la valeur
de revente. Ainsi, face à la volatilité, le leasing protège le cash.
Si le leasing a permis de financer des nouveaux véhicules par millions, cela s’étend à de nouvelles industries car le
crédit-bail permet aux entreprises de réaliser des investissements substantiels sans en supporter le coût.
Le leasing, une solution adaptée aux défis environnementaux :
Depuis la signature des Accords de Paris et face aux inquiétudes grandissantes quant au réchauffement climatique,
les entreprises cherchent à réduire leurs émissions carbone. D’un côté, les banques souhaitent verdir la finance, mais
pour elles financer la transition écologique des entreprises peut s’avérer complexe. De l’autre, demain toutes les
économies reposeront sur l’électrique et l’hydrogène et l’augmentation du coût de l’énergie ne fait qu’accélérer
considérablement la demande pour les énergies vertes.
L’exemple le plus emblématique est celui des panneaux solaires, où l’on constate l’émergence croissante d’offres de
leasing pour accéder à cette énergie verte. Ces offres de leasing facilitent la transition énergétique des entreprises
sans alourdir le CAPEX.
Le leasing, un facilitateur d’accès à l’innovation :
Si l’on regarde à nouveau ce qui se passe dans le secteur automobile et de la logistique, on constate que nombre
d’entreprises font le choix du leasing. Le choix du leasing peut se justifier par le passage du thermique à l’électrique
mais aussi, ce mode de financement permet d’accéder aux dernières innovations sans en supporter le coût. En effet,
l’augmentation du niveau technologique a toujours une incidence sur le prix.
Les besoins en technologies touchent de nombreux secteurs. L’industrie a besoin d’équipements technologiques
avancés pour aller vers l’industrie 4.0, l’agriculture passe d’un modèle traditionnel vers l’innovation et, aujourd’hui
une part importante de ces investissements est effectuée via le crédit-bail.
Les problématiques de cybersécurité également ne font qu’augmenter les besoins technologiques et les entreprises
ont besoin de renouveler plus fréquemment leurs équipements IT. Là encore, le leasing a un rôle important à jouer
car il permet aux entreprises de financer facilement et rapidement des investissements substantiels.
Aujourd’hui, alors que les besoins de financement sont gigantesques pour permettre aux économies européennes la
décarbonisation, pour suivre les évolutions technologiques et pour se protéger de la volatilité des marchés, toutes les
industries sont concernées : agriculture, transport, industrie, énergies, BTP, IT, santé, restauration. Les leasers sont aux
avant-postes pour répondre à ces besoins, à la fois en volume mais aussi en services. En effet, tous ces investissements
ne délivreront leur plein potentiel que s’ils sont entretenus et protégés. Pour ces leasers, il leur faut donc
impérativement savoir intégrer des partenaires stratégiques qui fourniront les services associés aux matériels
financés : maintenance, assurance, consommables,… Pour les leasers qui sauront offrir à leurs clients la facilité et la
puissance d’un financement avec services, de très beaux jours s’ouvrent devant eux.
SoMud est une société internationale de grande envergure spécialisée dans le multimédia et qui
a su garder sa position dominante sur le marché. SoMud est leader dans son domaine depuis plus
de 20 ans grâce à son engagement exceptionnel dans la recherche et le développement.
Pour se démarquer de la concurrence et pour répondre à une demande qui exige la qualité, la
société envisage de réaliser un nouveau processus de production en début d’année N.
Le montant de l’investissement est de 540 000€ HT. L’ancien matériel qui est totalement amorti
serait cédé début N pour un montant net d’IS de 22500€. Le Chiffre d’affaires prévisionnel est
constant et s’élève à 1 620 000 €. Le taux de marge sur coût variable est de 30%. Les charges fixes
annuelles d’exploitation sont estimées à 270 000€ (dont 90 000€ de dotations aux
amortissements). Le taux d’IS est de 33,33%. Le BFRE est estimé à 100 jours de chiffre d’affaires
HT.
Il est prévu de distribuer un dividende de 39 750€ en N+1 et de 36 000 € en N+2. Pour financer
son investissement, l’entreprise contracterait un emprunt début N de 300 000€, remboursable
sur 5 ans par annuités constantes au taux d’intérêt annuel de 5% et réaliserait une augmentation
de capital de 450 000 €.
Travail à faire :
1- Présenter le plan de financement de N à N+2 sans tenir compte des financements externes.
2- Présenter le tableau d’amortissement de l’emprunt et ajuster le plan de financement en
prenant en compte les moyens de financement externes.
3- Commenter les résultats obtenus.
Travail à faire :
1- Présenter le plan de financement des années 1 à 3.
Le résultat net dégagé lors d’un exercice comptable entraine le versement de dividendes aux
actionnaires au cours de l’exercice comptable qui suit.
Le BFRE lié à ce projet d’investissement serait de 45 000€ en N+1. De N+2 à N+4, il progresserait
proportionnellement à la progression du RCAI.
Taux d’imposition : 33,33 %
Travail à faire :
Présentez le plan de financement de ce projet d’investissement.
ARTICLE 1
Entreprise en difficulté : quelles solutions pour y faire face ?
4 AOÛT 2022 – LES ECHOS
Chaque entreprise est confrontée à des besoins en financement. Cette situation nécessite la mise en œuvre
de plusieurs solutions : l’augmentation de capital, l’autofinancement ou l’endettement. C’est précisément ce
dernier point qui nous intéresse et que nous vous proposons de développer ci-dessous.
1.1 Qu’est-ce que l’endettement d’une entreprise ?
Dans tous les cas, il existe un « seuil critique » d’endettement à partir duquel l’entreprise peut avoir des
difficultés à rembourser un emprunt. C’est là que le calcul taux d’endettement s’avère indispensable, et
permet de mesurer le niveau d’endettement de l’entreprise. Si le ratio d’endettement est réputé « faible »,
alors cela peut signifier que l’entreprise dispose d’une marge de manœuvre acceptable pour emprunter en
cas de besoin. Si le ratio est « élevé » (supérieur à 200% par exemple), alors cela signifie que l’entreprise est
fortement dépendante de financements extérieurs, et qu’elle est confrontée à des frais financiers fixes
importants susceptibles d’impacter sa rentabilité.
1.2 Comment réaliser des économies pour les entreprises en situation de surendettement ?
Nous l’avons vu plus haut : la dette est d’abord et avant tout un mécanisme de financement incontournable
pour permettre aux entreprises d’engager des investissements. Cependant, cette opération doit faire l’objet
d’un contrôle absolu et les entreprises doivent apprendre à maîtriser les risques inhérents à ce genre de
démarche. D’où l’importance d’assurer l’équilibre entre la dette et le taux d’endettement. Mais comment
réussir à réduire son endettement sans se ruiner ?
Dans beaucoup de cas, on pourra conseillera par exemple aux entrepreneurs d’alimenter leur compte
courant en injectant des liquidités. Dans d’autres cas, la réduction de l’endettement peut également passer
par la révision du business model de l’entreprise, et par l’optimisation des charges fixes et variables. En
d’autres termes, il va s’agir pour le dirigeant de traquer les coûts cachés par le biais d’arbitrages. Au final, ce
sont moins les investissements qui doivent être pointés du doigt que les modes de financements et leur
optimisation*.
D’où une question importante : faut-il opter pour une optimisation du financement ou choisir la solution plus
radicale de la coupe budgétaire ? Quelle vision adopter ? Dans la plupart des cas, on aura tendance à
recommander d’opter d’abord pour une démarche d’optimisation financière, avant d’envisager des
réductions chiffrées ou de réfléchir à une meilleure organisation. En effet, la démarche de l’optimisation
financière doit permettre de déterminer ce qui, au sein de l’organisation de l’activité de l’entreprise, amène
de la valeur ajoutée. L’entreprise perpétue ainsi l’idée qu’elle maintient la création de valeur, en produisant
ou en réalisant une prestation **.
Le taux d’endettement (ou ratio d’endettement) permet de mesurer le taux d’endettement de l’entreprise.
C’est, par corolaire, un excellent moyen de déterminer sa solvabilité. Le ratio, exprimé le plus souvent en
pourcentage, s’obtient tout simplement en calculant le rapport entre les dettes de l’entreprise et le montant
des capitaux propres. En effectuant ce calcul, il sera alors possible de déterminer le niveau de dépense
financière à laquelle une entreprise est confrontée, vis-à-vis des tiers.
Voici la formule du taux d’endettement : (mensualité du ou des crédits et charges fixes / revenus mensuels)
x 100.
Il est absolument capital pour une entreprise de déterminer avec précision son ratio d’endettement,
notamment auprès de ses partenaires financiers. En effet, un établissement bancaire voudra absolument
connaître cet indicateur, de manière à apprécier si l’entreprise dispose de la capacité à s’endetter au niveau
escompté. Ce n’est qu’ensuite que la banque peut accepter ou non une demande de prêt professionnel.
1.4 Quelles sont les aides disponibles pour les entreprises en difficulté ?
Vous souhaiteriez connaître votre radio d’endettement, et vous éprouvez des difficultés à rembourser vos
différents crédits en cours ? Pour cela, le rachat de crédits auprès d’une institution spécialisée peut s’avérer
une solution efficace. Le rachat de crédit est une opération permettant de regrouper tous les prêts
contractés en une seule mensualité, auprès d’un seul organisme prêteur. L’avantage ici est que vous
disposez d’un interlocuteur unique, disposé à vous accompagner dans la résolution de votre situation
financière déséquilibrée.
A toute fin utile, il est utile de rappeler que les établissements bancaires appliquent également des normes
en matière d’endettement des entreprises. Aussi, on retiendra que le taux d’endettement retenu pour limiter
l’octroi des emprunts à une entreprise est de 33% (1). Cependant, un tel taux ne représente pas une limite
légale, et peut faire l’objet d’une réévaluation si la banque estime que le projet d’investissement mené par
l’entreprise est suffisamment rentable et viable.
Du côté des pouvoirs publics, l’état se mobilise également pour aider les entreprises en difficulté en sortie
de crise sanitaire. Il y a notamment à la mission d’accompagnement de l’exécutif, instaurant une aide
d’urgence aux entreprises qui consomment du gaz et de l’électricité en quantité importante (2). L’obtention
d’un prêt d’honneur peut également permettre de faciliter l’obtention d’un prêt bancaire (3). Son montant
s’évalue généralement entre 3 000 euros et 50 000 euros, et peut être obtenu via des réseaux
d’accompagnement tels que Initiative France, Réseau Entreprendre ou l’Association pour le droit à l’initiative
économique (ADIE).
Le besoin de fonds de roulement des entreprises ou BFR est un sujet complexe qui implique de nombreuses
fonctions comme la comptabilité, les trésoriers, les cash managers où le DAF est centralisateur. Explications
à l'occasion des journées AFTE.
Dans les trésoreries, les équipes consacrent jusqu'à 20% de leur temps à la gestion et l'optimisation du
BFR. Mais, l'augmentation du niveau d'exigence dans ce domaine a poussé à une professionnalisation assez
forte de chacun des métiers. Alors qui du trésorier, de la direction finance ou du cash manager centralise les
questions du BFR de l'entreprise ? Réponses à l'occasion d'un débat sur " L'optimisation du BFR passe par
une diffusion efficace de la sensibilité cash ", lors des journées de l'AFTE (association française des trésoriers
d'entreprise) de novembre dernier.
Le Daf au coeur de la gestion du BFR :
Chez Virbac, laboratoire pharmaceutique dédié à la santé animale, le credit manager n'est plus rattaché au
trésorier. C'est le Daf qui est au centre de toutes ces questions. Une fonction finance s'est réorganisée autour
de programmes centraux comme la gestion du financement, celle du cash et la gestion du risque.
"Les acteurs de la finance ont un rôle beaucoup plus corporate", explique Valérie Ollivro, responsable risque
(change et clients) et conformité au sein du groupe. Et les domaines de responsabilité du credit manager se
sont élargis aux questions de la gestion du risque client. Le trésorier reste cependant le garant des
liquidités. "Il n'y a pas de conflit d'intérêts entre le credit manager et le trésorier, car tous sont acteurs du
pilotage du BFR. Ils s'apportent soutien et support mutuel sur des sujets comme la gestion de cash des
filiales", précise la responsable risque (change et clients) et conformité au sein du groupe.
Dans cette nouvelle réorganisation de la fonction finance, le Daf a sensibilisé une grande partie de
l'organisation surtout les équipes achats et commerciales à cette question du BFR. "Et aujourd'hui rien ne se
fait ou ne se négocie sans que le credit manager, le Daf et le trésorier ne soient sollicités", poursuit Valérie
Ollivro de Virbac.
Même écho du côté de Rexel, entreprise spécialisée dans la distribution de matériel électrique dans le
BtoB. "Le credit manager dépend aussi de la direction financière car c'est à ce niveau central que l'arbitrage
sur ces questions de cash est opéré. Le credit manager est là pour améliorer le processus d'optimisation du
cash. Il est là pour sécuriser et embarquer les flux. La vision globale du cycle order-to-cash est dévolue au
crédit manager. Mais trésorier et crédit manager travaillent ensemble. Ils vont se rejoindre plus
concrètement sur des projets finance", explique Alban le Dû, directeur du crédit management chez Rexel
France.
Le responsable du crédit management permet d'assurer une structure de profil payeur du portefeuille client
suffisamment lisible et prévisible pour le trésorier comme sur le sujet de l'évolution du chiffre d'affaires.
La société SIMPLICIM est un fabricant de chemises de type SLIM (d’où son slogan « Simple comme
Slim »). La société connaît un fort développement européen depuis environ 1 année. Vous
intervenez comme consultant au sein de cette entreprise et le DAF, M. Barbet vous fait part de ses
inquiétudes en termes de trésorerie. En effet, depuis quelques mois, il a dû contracter de nouvelles
lignes de crédit auprès de ses partenaires et négocier également un nouveau plafond d’escompte
d’effets de commerce. Malgré cela, les fins de mois sont parfois assez tendues...
M. Barbet vous adresse les bilans comptables de N-1 et N de la société SIMPLICIM ainsi que ses
bilans fonctionnels et vous demande un diagnostic approfondi sur la situation financière.
Travail à faire :
1. M.Barbet vous demande de lui expliquer brièvement les objectifs du bilan fonctionnel
ainsi que les raisons des différents retraitements (en surligné dans le tableau du bilan
fonctionnel).
2. Calculer le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie
pour N-1 et N.
3. Analyser les variations des indicateurs ci-dessus et poser un diagnostic financier
approfondi en élaborant des recommandations pertinentes. Vous prendrez soin de
rédiger une note de synthèse à remettre à M.Barbet.
La société anonyme Bossan est une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication
d’instruments et de machines pour les industries à forte composante technologique, notamment
l’aérospatiale.
Depuis plusieurs années, le développement de l’activité est très rapide avec de nouveaux
marchés en Europe et Asie du sud-est. L’entreprise a dû investir dans de nouvelles
infrastructures plus modernes afin de s’adapter à ses nouveaux clients. Les dirigeants ont certes
contracté de nouvelles lignes de crédit et renégocier certaines conditions de trésorerie mais
l’entreprise commence à connaître quelques difficultés financières....
Cela les amène à faire appel à vos services de consulting afin de diagnostiquer la situation
financière de leur entreprise.
À l’aide des bilans comptables N et N-1, des informations complémentaires et des bilans
fonctionnels, vous devez réaliser une analyse de la structure financière de l’entreprise.
Bilan N-1
Informations complémentaires
Votre travail consiste en l’élaboration d’un dossier répondant aux missions suivantes :
1. A partir des bilans fonctionnels des années N et N-1 (annexe 1), évaluer les indicateurs
suivants puis commenter leur évolution : FRNG, BFRE, BFRHE, BFR et trésorerie nette (vérifier
la relation).
2. Interpréter les ratios ci-dessous (annexe 2) en construisant un tableau comparatif :
- Rotation stock de matières premières,
- Rotation stock de produits finis,
- Délai paiement des clients,
- Délai paiement aux fournisseurs
3. Indiquer quels sont les moyens qu’une entreprise doit mettre en œuvre pour réduire son
besoin en fonds de roulement d’exploitation.
4. Poser un diagnostic pertinent sur la situation financière de l’entreprise
ARTICLE 1
Trésorerie : le revenue-based financing, alternative au prêt
bancaire
MEHDI BOUZOUINA- Le 23/06/2022
Le revenue-based financing est une solution de financement basée sur les revenus actuels ou futurs
des entreprises du numérique
Les entreprises d'e-commerce sont de plus en plus séduites par le revenue-based financing. Cette
solution de financement quasi-instantané répond aux enjeux de trésorerie et permet d'accélérer la
croissance.
Gestion prévisionnelle des stocks , investissements immobiliers, campagnes marketing… De
nombreuses dépenses alimentent le décalage de trésorerie et peuvent amputer la croissance des
entreprises. Pour financer le besoin en fonds de roulement (BFR), les banques sont des
interlocuteurs privilégiés. Mais la complexité du processus d'attribution des prêts bancaires, la
frilosité vis-à-vis du modèle start-up et le besoin de flexibilité sont autant d'obstacles pour les
entreprises dont l'activité principale repose sur la vente en ligne.
Des fintechs apportent une nouvelle solution de financement : le revenue-based financing. Parmi
elles, les Françaises Silvr , Karmen ou Unlimitd , la Luxembourgeoise Valerian et l'Espagnole Ritmo .
Même les géants de l'e-commerce américain comme Shopify et Stripe s'y mettent. Leurs services,
pour l'instant circonscrits aux Etats-Unis, devraient bientôt arriver en Europe.
Ces entreprises ont numérisé et quasi-automatisé le process. Le principe est à peu près le même à
chaque fois : la fintech se connecte aux outils de mesures d'audience de l'entreprise, à sa régie
publicitaire, son logiciel d'encaissement et son CMS pour récolter le maximum de données sur le
potentiel de croissance. Elle accorde ensuite une ligne de crédit dont le remboursement est
échelonné en fonction du chiffre d'affaires constaté.
Ces plateformes sont en mesure de valider une demande de financement en moins de 48 heures.
Une petite révolution comparée aux délais bancaires. « Contrairement aux banques, qui se basent
sur des documents fiscaux et administratifs annuels, nous analysons les performances de
l'entreprise en temps réel », explique Gabriel Thierry, président et cofondateur de Karmen. La fintech
parisienne, créée en juillet 2021, compte déjà 18 salariés. Elle a pour coeur de cible
les marketplaces et les logiciels SaaS (software as a service) en BtoB.
La nature du financement, cash, affacturage ou carte bancaire virtuelle, varie d'une plateforme à
l'autre. Poiscaille , start-up spécialisée dans la livraison de paniers de poissons sauvages, a
expérimenté le revenue-based financing pour répondre à une problématique d'immobilisation de
fonds structurelle, liée à la nature de son activité. « Nous souhaitions développer la mise en conserve
pour capitaliser sur les grosses pêches. Mais nous avions besoin de fonds pour acheter cette grande
quantité de poissons et payer les pêcheurs sous sept jours », résume Charles Guirriec, cofondateur
de la start-up qui revendique un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros en 2021 et 65 salariés.
Poiscaille a obtenu un premier financement de 550.000 euros via la fintech Silvr sous forme de
règlement de ses factures fournisseurs. « 14,8 % de notre chiffre d'affaires est prélevé toutes les
semaines et la commission a été fixée à 4,7 % », explique Charles Guirriec, qui a obtenu un autre
financement de 500.000 euros pour renouveler son stock d'emballages avant une hausse des prix
ARTICLE 2
Comment financer son BFR ?
Publié par Eve Mennesson le 3 déc. 2019 | Mis à jour le 6 déc. 2019 à 15:29
Le BFR était au coeur des Rencontres du magazine Option Finance du jeudi 28 novembre 2019. L'une
des tables rondes consacrée au financement du BFR a permis de mettre à jour quelques solutions
de financement parfois peu connues, comme le préfinancement du CIR. Comment financer
efficacement son BFR ? Tel était le thème de l'une des tables rondes des dernières Rencontres
Option Finance. Différents intervenants se sont succédés pour présenter les solutions qu'ils ont
mises en place.
Préfinancement du CIR
A commencer par Véronique Coulmann, Daf d'Anevia, un éditeur de logiciels pour la distribution de
flux vidéo. Sa problématique : financer la R&D le temps d'obtenir le CIR (crédit impôt
recherche). "Chez Anevia, le CIR représente 8% du chiffre d'affaire. Or, entre le moment où nous
produisons les dépenses nécessaires à la R&D, notamment les salaires, et le versement du CIR, il peut
se passer plusieurs mois", rapporte la Daf.
La solution a été de faire appel à une société qui fait du préfinancement du CIR, Neftys. "Le coût
d'une telle solution, englobant la commission d'apporteur d'affaire fixe et le financement, est de l'ordre
de 4%", précise Véronique Coulmann. Cette solution nécessite par ailleurs un audit du CIR afin que
le financeur connaisse la partie certaine du CIR.
Financement et satisfaction client
Autre solution de financement du BFR originale, présentée cette fois par Xavier Cruchet, Daf
d'Ingredia Dairy Experts et ex-Daf de Bridgestone. Chez Bridgestone, groupe international de
D'autres solutions plus classiques ont été évoquées. Comme l'affacturage. Véronique Coulmann
(Anevia) voit cela comme une réserve de financement. "Cela nous permet d'ajuster notre trésorerie
en cas de besoin", explique la Daf. Elle conseille cependant, même si l'ensemble des factures clients
sont cédées au factor, de conserver les créances clients dans sa comptabilité afin de s'assurer qu'il
n'y a pas d'erreur.
Autre point qui a décidé Véronique Coulmann à opter pour l'affacturage : la possibilité de
déconsolider. Attention néanmoins, la déconsolidation est possible mais beaucoup plus complexe
en IFRS !
Anevia est en revanche de trop petite taille pour accéder à des solutions d'affacturage inversé
(reverse factoring) qui permettent de régler les fournisseurs à temps mais en étant prélevé plus tard.
Les intervenants ont également parlé du financement sur stock. Une solution que Xavier Cruchet
juge trop lourde à mettre en place, étant donnée qu'il faut auditer régulièrement le stock
concerné. "Les entrepreneurs n'ont pas de temps à perdre avec leurs solutions de financement. Il faut
avant tout des solutions simples", insiste-t-il. Son conseil : sortir de son bureau pour trouver des
solutions de financement innovantes. "Il faut être curieux. C'est ainsi que je suis devenu un véritable
business partner", conclut-il.
Véronique Coulman invite quant à elle à améliorer son BFR avant de mettre en place des solutions
de financement. Les Rencontres ont également été l'occasion d'aborder cette question de
l'amélioration du BFR. Au programme des solutions proposées par les différents intervenants :
maîtrise des délais de paiement clients en clarifiant la base de données clients, réduction des stocks
en travaillant avec les opérationnels sur les prévisions de vente, mise en place d'une culture cash en
incentivant sur des KPIs liés à la trésorerie, etc...
La fin des aides de l’Etat et le début des remboursements des PGE exposent de nombreuses
entreprises à des risques de défaillances. Plusieurs d’entre elles ont, à ce titre, fait des demandes
de rééchelonnement ou de prolongement de la période de remboursement. Dans ce contexte
marqué par l’inflation et la remontée des taux, et alors même que les défaillances d’entreprises
reviennent à des niveaux pré-Covid, les entreprises disposent de différents moyens pour optimiser
et financer leur besoin en fonds de roulement (BFR).
Le contexte actuel d’inflation et d’augmentation des prix, conjugué aux difficultés
d’approvisionnement, renforce le besoin en fonds de roulement des entreprises. « Des tensions de
trésorerie concomitantes avec une remontée des taux d’intérêt, ce qui complexifie actuellement les
démarches des entreprises qui entendent renégocier leur crédit ou lever de nouvelles sources de
financement », explique Frédéric Piolti, associé June Partners. Il existe néanmoins des solutions
pour améliorer son besoin en fonds de roulement et le financer.
Cette progicialisation va s’accélérer dans les mois à venir. Une dynamique portée par des éléments
économiques, le réglementaire et la technologie. Il est certain que la facture électronique et
notamment l’e-reporting vont permettre aux entreprises d’avoir des prévisions de meilleure qualité
et de mieux gérer leur cash. « Beaucoup d’entreprises ont encore une maille assez grosse en termes
de prévisions de trésorerie et n’alimentent pas leurs prévisions d’encaissements et de
décaissements avec une granularité au niveau de la facture, précise Eric Gayno. C’est ce que la
facturation électronique va leur permettre de faire. L’e-reporting, donc le statut de la facture,
permettra également d’avoir un statut en temps réel de la facture dans l’ERP. »