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2000 - Recommandation Cramif n17 - Travaux Souterrains

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TRAVAUX

SOUTERRAINS
AUTRES QUE GALERIES LINEAIRES

Recommandations CRAMIF N°17


cdu : 624.19
mise à jour du 13/04/2000
TRAVAUX SOUTERRAINS

(autres que galeries linéaires)

Dispositions à prendre concernant :


- la pollution de l’air

- le bruit

- l’éclairage

Recommandations CRAM Ile-de-France no 17 cdu 624.19

Approuvées par le Comité Technique Régional n° 2


le 8 Novembre 1995

Adoptées par le Conseil d’Administration de la CRAM Ile-de-France


le 23 Novembre 1995

Mise à jour du 13 avril 2000


SOMMAIRE

Pages

PREAMBULE ........................................................................................................... 1

Définitions .................................................................................................. 2

Références................................................................................................. 2

1. NATURE DES RISQUES


1.1 Pollution de l'air .................................................................................. 3
1.2 Bruit .................................................................................................... 6
1.3 Eclairage ............................................................................................ 6

2. MESURES PREVENTIVES
2.1 Pollution ............................................................................................. 7
2.2 Bruit .................................................................................................... 11
2.3 Eclairage ............................................................................................ 12
2.4 Appareils de protection individuelle.................................................... 12

3. CONTROLE
3.1 Pollution ............................................................................................. 13
3.2 Bruit .................................................................................................... 14
3.3 Eclairage ............................................................................................ 14
3.4 Registres ............................................................................................ 14

ANNEXES
Annexe 1 - Tableau récapitulatif des prélèvements de particules de carbone
Annexe 2 - Tableau des nuisances chimiques en travaux souterrains et valeurs
limites d'exposition
Annexe 3 - Points à intégrer au registre d'hygiène et de sécurité et à référencer par
le coordonnateur dans le registre-journal de la coordination
PREAMBULE

Les travaux souterrains (autres que galeries linéaires) tels que les chantiers de parkings en sous-sol
sur plusieurs niveaux sous immeubles existants ou sous structure ou les chantiers d'excavation ou
de multigaleries à formes complexes présentent des configurations différentes des cas traités par la
recommandation R 352 de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés
(CNAMTS) : "Travaux de creusement en souterrain de galeries de puits ou de grandes excavations.
Mise en oeuvre de dispositifs de ventilation mécanique".

- Ainsi, les chantiers de parkings en sous-sol sont réalisés en excavation sous une dalle comportant
de faibles ouvertures, au-dessus de laquelle des travaux de superstructure peuvent être réalisés
simultanément. Les configurations de ces excavations évoluent en fonction de l'avancement des
travaux des différents niveaux, les planchers supérieurs peuvent être posés alors que du
terrassement est en cours au niveau le plus bas.

- La maîtrise des risques sur ces chantiers est particulièrement délicate en ce qui concerne :
- la pollution de l'air,
- le niveau sonore,
- le niveau d'éclairement.

- Les risques varient selon les postes de travail, d'un niveau à l'autre mais aussi sur un même
niveau, en fonction :
- des tâches effectuées au poste et aux postes voisins,
- de la diffusion des polluants due aux mouvements d'air,
- de la réverbération du bruit liée au confinement du chantier.

La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles nécessite la mise en place
de mesures adaptées aux configurations particulières, non seulement dans le cadre de l'exécution
de ces travaux, mais encore, et en priorité, dès le stade de l'organisation du chantier.

-1-
DEFINITIONS

Travaux souterrains (autre que galeries linéaires) : Dans ce texte, on appelle "travaux souterrains (autres que galeries
linéaires)", les travaux exécutés dans des chantiers réalisés en dessous de la surface du sol, dans des excavations dont
la configuration complexe et évolutive, ne peut être assimilée à une galerie linéaire. L'exemple le plus caractéristique est
celui des chantiers de parking en sous-sol, réalisés sous une dalle ou sous un immeuble existant.

Aldéhydes :Composés chimiques organiques oxygénés dont l'exemple le plus connu est le formol (= aldéhyde formique).

V.M.E. : Valeur limite de moyenne d'exposition à un polluant destinée à protéger les travailleurs des effets à long terme,
mesurée ou estimée sur la durée d'un poste de travail de 8 heures.

V.L.E. : Valeur limite d'exposition à court terme, dont le respect permet d'éviter les risques toxiques immédiats ou à court
terme. La VLE est une valeur plafond mesurée sur une durée maximale de 15 minutes.

Les valeurs limites sont exprimées en poids (mg/m3) ou en volume (ppm).

ppm : partie par million, unité utilisée pour exprimer en volume, une concentration de gaz dans l'air.

Mesurage : Le mesurage est l'action de mesurer par un procédé direct et concret. Le mot a été retenu par l'AFNOR pour
distinguer par exemple "prendre une mesure" (au sens d'appliquer une décision) et "réaliser un mesurage".

M.P. n°... : Maladie professionnelle définie par le tableau n°... du Code de la Sécurité Sociale.

REFERENCES

- Note Documentaire INRS ND 1945-153-93


"Valeurs limites d'exposition professionnelle aux agents chimiques en France".

- Norme européenne EN 481 (X43-276)


"Atmosphères des lieux de travail. Définition des fractions de taille pour le mesurage des particules en suspension
dans l'air".

- Note Documentaire INRS 1704-133-88


"Moteurs diesel et pollution atmosphérique en espace confiné".

- Guide de ventilation INRS N° 8


"Ventilation des espaces confinés".

- Recommandation R 352 de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés


"Travaux de creusement en souterrain de galeries de puits ou de grandes excavations. Mise en oeuvre de
ventilation mécanique".

- Bruit : références réglementaires

. Décret n° 88-405 du 21 Avril 1988 portant modification du Code du Travail et relatif à la protection des
travailleurs contre le bruit (articles R.232-8 à R.232-8-7 et R.233-104-1 du Code du Travail).

. Circulaire du 6 Mai 1988 relative à l'application du décret n° 88-405 du 21 Avril 1988 ; commente les principaux
points du décret.

-2-
1 - NATURE DES RISQUES

1.1 - La pollution de l'air


Les fumées et gaz d'échappement des engins, les poussières émises lors des travaux de creusement et de
terrassement, les aérosols produits par la projection de béton augmentent la pollution de l'air et peuvent
provoquer des atteintes à la santé.
Ces atteintes soit se manifestent rapidement au moment même de l'exposition, ou quelques heures après
(intoxications aiguës à certains gaz, asthmes dus à des poussières allergisantes), soit au contraire, se
développent, après des années d'exposition, et se révèlent tardivement (silicose, bronchite chronique...).

1.1.1 - Les gaz d'échappement contiennent des substances toxiques : oxyde de carbone (CO), oxydes
d'azote (NO, NO2), dioxyde de soufre (SO2), hydrocarbures imbrûlés, aldéhydes...
Ils sont irritants et provoquent des troubles respiratoires (toux, bronchite...) ou des malaises.
La détection olfactive n'est pas un élément de sécurité, certains gaz (CO, NO) étant inodores.
Les "suies" des fumées d'échappement sont suspectées d'entraîner une augmentation du nombre de
cancers, en particulier pulmonaires.

Commentaires 1.1.1
Les émissions DIESEL sont constituées de gaz et de suies.
La combustion d'un kilogramme de gazole (un peu plus d'un litre) produit 14 m3 de gaz contenant des produits
toxiques.
Cette pollution affecte aussi bien les conducteurs ou utilisateurs de ces machines, que ceux qui séjournent ou circulent
dans les atmosphères polluées, soit au niveau des travaux d'excavation, soit même à d'autres niveaux, l'air pollué
pouvant diffuser dans toute l'excavation.

! Toxicité de la phase gazeuse :


La toxicité des différents gaz est connue pour chaque composant, mais il peut y avoir, en cas de mélange, SYNERGIE
ou POTENTIALISATION : se référer aux seules valeurs limites d'exposition de chaque gaz pris isolément, ou
additionner leurs effets n'est donc pas satisfaisant.
- Le monoxyde de carbone (CO) incolore, inodore, peut être responsable d'une intoxication aiguë (malaise, maux de
tête, vertiges, perte de connaissance et décès) si le seuil de danger est dépassé.
A plus faibles doses, l'intoxication chronique se traduit par des troubles digestifs, maux de tête, fatigabilité anormale.
Par ailleurs, plusieurs études épidémiologiques ont démontré le rôle de l'oxyde de carbone dans l'apparition ou/et
l'aggravation des maladies cardio-vasculaires (angor, infarctus, troubles du rythme)
- Le dioxyde de carbone (CO2) n'est pas représentatif de la toxicité des gaz d'échappement (faible toxicité).
- Les oxydes d'azote provoquent des troubles respiratoires dont la gravité dépend de la concentration dans l'air
(irritation, bronchites à répétition, oedème aigu du poumon).
- Les hydrocarbures imbrûlés (CxHy), liés à l'effet de pyrolyse sont aliphatiques ou aromatiques. Parmi ces derniers,
certains polycycliques présentent une toxicité largement démontrée (cancérogène et mutagène...).
- Le dioxyde de soufre SO2, d'odeur très piquante (décelable à 3 ppm) est irritant pour les yeux, la gorge et les voies
respiratoires (rhino-pharyngite, trachéite, bronchite à répétition) ; à plus forte dose il entraîne des troubles
respiratoires aigus (oedème du poumon).
- Les aldéhydes sont irritants (formaldéhyde, acroléine ou furfuraldéhyde).

-3-
! Toxicité de la phase particulaire (les suies)
Composées de particules de carbone solides respirables (0,2 à 0,3 µm de diamètre), les suies, sur lesquelles sont
condensées diverses substances (dont les hydrocarbures polycycliques aromatiques) sont suspectées d'être
cancérogènes.
Leur rôle dans l'apparition de tumeurs pulmonaires chez l'animal inhalant des fumées de DIESEL a été mis en évidence
dans plusieurs études expérimentales. Des études épidémiologiques chez les sujets professionnellement exposés aux
fumées de gaz d'échappement DIESEL ont montré un excès de risque pour certains cancers (en particulier cancer
pulmonaire).
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (C.I.R.C.) a classé les fumées DIESEL en catégorie 2A
(cancérogène pour l'animal et cancérogène probable pour l'homme).
L’INRS en accord avec ses partenaires européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Suisse et Belgique) a considéré que le
meilleur marqueur actuellement utilisable était le carbone (carbone « élémentaire » essentiellement) constitutif de la
particule diesel. Une méthode d’analyse de ce carbone dans la fraction alvéolaire de l’aérosol diesel est disponible et
mis en oeuvre à l’INRS.
Pour l’interprétation des concentrations atmosphériques de carbone « élémentaire » mesurées en milieu professionnel
à l’aide de cette méthode, il n’existe actuellement pas de valeur limite française de sorte qu’il faut utiliser à titre de
référence le système de valeurs « guides » (T.R.K.) établi par la « Commission pour les substances dangereuses » du
Ministère Fédéral du Travail et Affaires Sociales Allemande, qui sont respectivement :
- 0,3 mg/m3 en carbone « élémentaire » pour les travaux souterrains et miniers (à l’exception des mines de charbon) ;
- 0,1 mg/m3 en carbone « élémentaire » pour les autres travaux.

Voir annexe 1 : Tableaux récapitulatifs des prélèvements de particules de carbone

1.1.2 - Les poussières émises lors des travaux de creusement, de terrassement, de perforation peuvent
entraîner des maladies pulmonaires.
Ce sont les plus fines d'entre-elles, celles qu'on ne voit pas, qui atteignent le poumon profond et, si elles
contiennent de la silice, peuvent provoquer une silicose.
Commentaires 1.1.2
La pénétration et la déposition des poussières au niveau de l'appareil respiratoire dépend de leur diamètre, et la
pathologie qu'elles entraînent, de leur nature.
! Diamètre des poussières
On désigne sous l'appellation :
- "poussières inhalables", la fraction des particules solides de diamètre aérodynamique inférieur à 100 µm, pouvant
être inhalées par le nez ou la bouche.
- "poussières alvéolaires", la fraction des poussières inhalables susceptibles d'atteindre la région alvéolaire de
l'appareil respiratoire où ont lieu les échanges gazeux. Ces poussières alvéolaires ont un diamètre inférieur à 10 µm.
La note documentaire INRS ND 1945-153-93 donne les courbes conventionnelles des fractions numériquement définies
dans la norme EN 481.

! Nature des poussières


- Poussières sans effet spécifique : "inertes". Elles s'accumulent dans les poumons, provoquant des surcharges qui
modifient à la longue le bon fonctionnement du système respiratoire.
La VME de ces poussières inertes est fixée à 10 mg/m3 pour les poussières inhalables et 5 mg/m3 pour les
alvéolaires.

-4-
- Poussières minérales renfermant de la silice libre. Le décret n° 97-331 du 10 avril 1997 fixe la concentration
moyenne en silice libre de poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur pendant une journée de
travail à 0,1 mg/m3 pour le quartz et 0,05 mg/m3 pour la cristobalite.
Lorsque les poussières alvéolaires contiennent de la silice cristalline et d’autres poussières alvéolaires, la valeur
limite d’exposition correspondant au mélange est fixé par la valeur suivante :
Cns Cq Cc Ct
! ! ! "1
Vns 0,1 0,05 0,05

où Cns = Concentration en poussières alvélolaires non silicogènes en mg/m3.


Vns = Valeur limite moyenne de concentration en poussières alvéolaires non silicogènes en mg/m3.
Cq = Concentration en quartz en mg/m3.
Cc = Concentration en cristobalite en mg/m3.
Ct = Concentration en tridynite en mg/m3.
Depuis octobre 1996, le classement par le C.I.R.C. de la silice cristalline, inhalée sous forme de quartz ou de
cristobalite lors de l’activité professionnelle est :
« groupe 1 » (cancérogène certain chez l’homme)

1.1.3 - Les aérosols produits par la projection de béton :


La mise en oeuvre de béton projeté expose à une pollution caractérisée par :
! Son intensité : les concentrations de poussières inhalables et/ou alvéolaires sont telles que même pour des
poussières inertes, des effets pulmonaires sont à craindre.
! Sa nature : outre les poussières inertes, la présence possible de poussières spécifiques (silice cristalline,
chrome, nickel, cobalt) augmente la toxicité (silicose, asthme...).
! Son caractère basique lié au ciment lui-même et à certains adjuvants (accélérateurs, raidisseur,
retardateurs au pH très élevé). Les risques de brûlures caustiques cutanées oculaires ou respiratoires sont
importants.

1.1.4 - Les gaz et poussières dus à l'utilisation d'explosifs


Les gaz produits par les tirs sont essentiellement des vapeurs nitreuses et de l'oxyde de carbone.
Le bouchon de gaz et de poussières juste après le tir peut s'étendre sur une trentaine de mètres et ne se
dissipe que très lentement.

1.1.5 - Les aérosols d'huiles dus à l'utilisation d'air comprimé


Il s'agit des huiles de compresseurs et de lubrification des matériels pneumatiques.

1.1.6 - La présence possible de gaz tels que méthane, sulfure d'hydrogène, gaz carbonique... expose à
des risques tels que :
- intoxication,
- asphyxie par manque d'oxygène,
- incendie ou explosion.

Commentaires 1.1.6
La dégradation de la qualité de l'atmosphère peut également être liée à des gaz de fermentation de matières organiques
(animales ou végétales) tel que le méthane (CH4), le gaz carbonique (CO2), l'hydrogène sulfuré (H2S).
H2S est un gaz toxique d'autant plus redoutable qu'il provoque des effets inhibiteurs sur l'odorat et que les sujets
peuvent être exposés à des concentrations mortelles sans le savoir.
Ces émanations peuvent également provoquer des asphyxies par abaissement de la teneur en oxygène de l'air respiré :
l'air contient environ 21% d'oxygène et en deça d'une teneur de l'ordre de 17%, le risque de perte de connaissance
brutale est à craindre.
Enfin, la présence de ces gaz inflammables (CH4, H2S) peut rendre l'atmosphère explosive.

-5-
Mesurage des expositions aux poussières
Synthèse des résultats de l'étude réalisée par le Service Prévention de la CRAM IIe de France
sur 10 chantiers de travaux souterrains autres que galeries linéaires
Les résultats concernent les mesurages de poussières inhalables et alvéolaires. Ils sont exprimés par rapport à la VME à
ne pas dépasser sur 8 heures.
Pour chaque poste de travail, sont indiqués successivement :
- la fourchette dans laquelle sont compris les mesurages : concentration la plus basse et concentration la plus haute.
- le nombre total de prélèvements effectués sur ce type de poste
- le nombre de prélèvements supérieurs à la VME = n>VME
INHALABLES ALVEOLAIRES
POSTES Résultats* Nombre n > VME Résultats* Nombre n > VME
plus haut plus bas total plus haut plus bas total
Projection béton 6,74 0,62 5 3 17,27 0,88 4 3
Mineur 2,88 0,52 3 2 10 1 1
Marteau piqueur 4,38 0,3 3 2 9,09 3,51 2 2
Puisatier 2,66 0,83 5 3 6,63 0,5 4 3
Coffreur 1,33 0,05 10 1 4,21 1 1
Conducteur engin 1,96 0,03 13 2 2 0,64 7 6
Injection béton 2,96 2,83 2 2 1,42 1,19 2 2
Finisseur 0,5 1 0 1,25 1 1
Reprise avec boucharde 1,01 1 1
Ferrailleurs 0,39 0,06 4 0 0,8 1 1
Circulation 1,53 0,18 12 1 0,54 0,36 3 0
Taloche béton 4,9 1 1
Cuvelage 1,5 1 1
Menuisier 1,1 0,22 3 2
Magasinier électricien 0,53 1 0
Chef d'équipe 0,81 1 0

* Les résultats sont exprimés en multiple de la VME : par exemple "6,74" signifie que le résultat est de 6,74 fois la VME.

1.2 - Le bruit
Le confinement et la réverbération des parois amplifient les bruits et aggravent leurs conséquences :
- fatigue auditive, réversible dans un premier temps, puis surdité, irréversible.
- troubles du sommeil, fatigabilité, trouble de la vigilance, facteurs importants d'accidentabilité.
A titre d'exemple, sont indiqués quelques niveaux d'intensité de bruit relevés aux postes de travail :
Engin de terrassement 85 à 95 dB(A)
Perforatrice, marteau
100 à 110 dB (A)
piqueur
Brise-béton hydraulique 100 à 115 dB(A)
Pompe à béton 90 à 93 dB(A)
Projection de béton 97 dB(A)

Commentaires 1.2
L'étude technique effectuée par le Service de Prévention de la CRAM Ile de France sur ces chantiers a montré que 60%
des salariés étaient exposés à un niveau sonore ³ 85 dB(A), et 47% à un niveau sonore ³ 90 dB(A).

1.3 - L'éclairage
Des études sur les accidents de travail ont montré qu'un niveau d'éclairement insuffisant ou inadapté était un
des facteurs de risque, dans 10% des cas.
On peut penser que dans les chantiers de travaux souterrains, ce facteur de risque est fréquemment
rencontré.
Commentaires 1.3
L'étude technique réalisée par le Service Prévention de la CRAM d'Ile de France sur les chantiers de travaux
souterrains a montré que 50% des salariés travaillaient sous un éclairement < 100 lux.

-6-
2 - MESURES PREVENTIVES

- La prévention des risques est fondée sur les principes suivants :


. éviter le risque,
. évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités,
. combattre les risques à la source,
. tenir compte de l'état d'évolution de la technique,
. remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou ce qui est moins dangereux,
. planifier la prévention en y intégrant la technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les
relations sociales et l'influence des facteurs ambiants,
. prendre des mesures de protections collectives en leur donnant la priorité sur les mesures de protections
individuelles.
- La détection et l'évaluation des différentes nuisances, dès la phase d'élaboration du projet et pendant la
réalisation de l'ouvrage est liée à l'analyse détaillée des procédés de travail et modes opératoires retenus.
- Cette analyse permet de définir les risques prévisibles, et de choisir les mesures préventives techniques ou
organisationnelles nécessaires.

2.1 - Pollution de l'air


2.1.1 - Principe :
- Interdire les moteurs à essence,
- Diminuer au maximum la production des polluants (produits d'échappement, poussières, aérosols),
- Evacuer les polluants après captage au plus près du point d'émission,
- Mettre en oeuvre les dispositifs de ventilation générale de façon que toutes les zones de travail et de
circulation soient balayées par un courant d'air neuf continu et que le personnel soit toujours à l'amont du
point d'émission,
- Adapter l'installation de la ventilation à la progression des excavations et des postes de travail.

2.1.2 - Ventilation
2.1.2.1 - Evacuer l'air de préférence par extracteurs mécaniques placés au plus près des sources de pollution.
L'apport d'air de compensation se fait naturellement ou mécaniquement.
La position des points d'amenée de l'air neuf et des points d'extraction est étudiée en fonction des conditions
d'avancement du chantier et des phases de travail.
L'amenée mécanique de l'air neuf se fait par des gaines conçues de façon à pouvoir effectuer des
branchements au fur et à mesure de l'avancement des travaux afin de ventiler, si nécessaire, tous les
niveaux.
Eviter le recyclage dans toutes les configurations. Capter l'air insufflé dans une zone éloignée de tout rejet
d'autres ventilations, de gaz d'échappement, etc.

2.1.2.2 - Lors d'utilisation de marteaux-piqueurs, capter à la source en utilisant, par exemple, des outils
équipés de captage intégré ou rapporté, dont le débit d'aspiration nominal doit être de 250 m³/h par poste.

2.1.2.3 - Equiper les bouches d'extraction mécanique d'un pavillon de façon à augmenter leur zone
d'influence. Afin de limiter le dépôt des poussières dans les canalisations, une vitesse minimale de l'air de
20 m/s doit y être respectée. Une grille évite l'entrée de corps étrangers légers et volumineux dans
l'installation d'aspiration.

-7-
2.1.2.4 - Ajuster aux postes de travail la position de l'amenée d'air neuf par rapport à l'extraction de façon à :
" éviter l'existence de zones "mortes" entre l'amenée d'air neuf et l'extraction,
" balayer par de l'air neuf les emplacements de travail. (Aucun opérateur ne devrait stationner entre une
source de pollution et les bouches d'aspiration).

2.1.2.5 - Ne pas souffler trop près des zones de pollution pour ne pas disperser par brassage la pollution dans
tout le chantier ; prévoir à cet effet, si possible, une distance minimale de 20 m entre un dispositif de soufflage
et un dispositif d'extraction.

2.1.2.6 - Eviter les rebonds de l'air soufflé sur des écrans rigides situés à proximité des points de soufflage
tels que parois verticales, coffrages ou planchers.

2.1.2.7 - En pratique, l'utilisation de fumigène permet de repérer les zones sous-ventilées ("bouchons") ainsi
que les zones de turbulences et d'optimiser les emplacements et l'orientation des bouches de ventilation.
Commentaires 2.1.2
A titre indicatif, la recommandation R 352 de la CNAMTS précise qu'en cas d'utilisation d'engins mobiles diesel, on
assure la dilution des gaz d'échappement en établissant un courant d'air de compensation de 250 m3/heure par kW
(kilowatt) soit de 180 m3/heure par CV (Cheval-Vapeur) effectivement développé.

2.1.3 - Produits d'échappement :


Appliquer les principes de prévention énoncés par la note documentaire ND 1704-133-88 de l'INRS traitant de
la pollution par les gaz d'échappement des moteurs diesel.

2.1.3.1 - Dès l'étude, limiter la présence d'engins à moteur thermique en souterrain :


- en équipant de moteurs électriques le matériel fixe et semi-mobile tel que compresseur, pompe à béton... ou
en plaçant ce matériel en surface ou à l'écart des zones de travail.
- en utilisant de préférence pour l'extraction et le marinage, des installations équipées de moteurs électriques
telles que transporteurs à bande ou portiques d'évacuation ou des engins tels que des pelles hydrauliques.

2.1.3.2 - En cas de nécessité d'emploi de diesel :


a) choisir les engins les moins polluants (la Note Documentaire INRS 1704.133.88 indique que les moteurs à
injection indirecte polluent moins).
b) assurer un bon état d'entretien et de réglage des moteurs,
c) utiliser un fuel dont le taux de soufre est inférieur à 0,05 %,
d) utiliser des engins équipés de pots catalytiques filtrants (les suies sont retenues par l'épurateur) et d'un
système permettant le nettoyage des filtres,
e) capter à la source les fumées et gaz d'échappement sur les matériels fixes ou semi-mobiles et les évacuer
vers l'extérieur,
f) diluer les polluants résiduels par ventilation mécanique, selon les spécifications énoncées au § 2.1.2, afin
que leur concentration soit nettement inférieure aux valeurs limites (VLE ou VME) réglementaires ou
admissibles.

2.1.4 - Poussières

2.1.4.1 - Réduire l'émission des poussières par le choix des matériels et techniques à mettre en oeuvre.
- Privilégier l'utilisation de perforatrices et foreuses permettant de travailler en voie humide.
- Humidifier les déblais en évitant de produire du brouillard ou de la boue qui rendraient difficiles les
circulations.

-8-
2.1.4.2 - Capter les poussières :
- utiliser de préférence des matériels (marteaux piqueurs, brise-béton, perforatrices, ....) comportant des
systèmes de captage à la source.
- mettre en place une canalisation aspirante au plus près de la source de pollution, et faire en sorte qu'aucun
poste de travail ne soit situé entre le point d'émission et la bouche d'aspiration ; rejeter l'air pollué vers
l'extérieur.

2.1.4.3 - Munir les salariés de protections respiratoires individuelles efficaces dès que le niveau de pollution
de l'air auquel ils sont exposés atteint 30% des valeurs moyennes d'exposition (VME).
a) Utiliser une cagoule à adduction d'air ou un appareil à ventilation assistée équipé de filtre de classe P2
pour les travaux où la concentration de poussières est supérieure à la VME,
b) Utiliser, dans les autres cas, un appareil de protection respiratoire filtrant de classe P2.
Commentaires 2.1.4.3
Choix de la protection individuelle des voies respiratoires
Les appareils filtrants contre les particules (poussières, fumées) sont destinés à filtrer les poussières avec des niveaux
d'efficacité croissante en fonction des classes P1, P2, P3.
Les filtres de classe P2 (marqués P2 ou FFP2) sont à utiliser contre les aérosols solides ou liquides (mention indiquée
sur le filtre) dangereux ou irritants tels que silice, chrome, carbonate de soude etc.
Ces classes sont l'objet d'essais rigoureux et normalisés tenant compte à la fois des fuites totales (par défaut
d'étanchéité ou à travers le media filtrant), des tests de pénétration des media filtrants, de l'efficacité, des tests de
résistance respiratoire, et de colmatage.
Notamment :
- l'efficacité minimale de filtration doit être de 99,95 % pour un filtre de classe P3, de 94 % pour la classe P2 et de 80
% pour la classe P1,
- la fuite ne doit pas dépasser 2 % pour un demi-masque, 0,05 % pour un masque complet.

2.1.5 - Aérosols de béton


Supprimer la production d'aérosols de béton en utilisant les techniques de construction les moins polluantes
telles que parois moulées, coffrage....ou réduire l'exposition, par exemple par l'usage d'un bras support de
lance de projection commandé à distance.

2.1.5.1 - Organisation du poste


Limiter le nombre de personnes exposées, en évitant d'avoir d'autres postes de travail dans la zone de
projection. Délimiter et baliser une zone à l'intérieur de laquelle les mesures spécifiques prévues au § 2.1.4.3
doivent être appliquées. Interdire l'accès de cette zone à tout personnel non autorisé. Les limites de cette
zone sont établies en fonction de la configuration du chantier, des installations de ventilation localisées et
générales, des résultats de mesures de la pollution atmosphérique tels que prévus au § 3.1.

2.1.5.2 - Emploi des adjuvants


- s'assurer de l'absence de pression avant toute intervention sur les circuits,
- supprimer ou réduire le risque dû aux produits corrosifs ou irritants en choisissant des produits dont le pH
soit sensiblement neutre,

2.1.5.3 - Zone de projection de béton


- désigner nommément le personnel pour toute opération à effectuer sur cette zone (projection, aide à la
projection, approvisionnement et entretien du matériel...),
- le former et l'informer des risques liés aux opérations à réaliser et aux produits à mettre en oeuvre et des
mesures à prendre pour les premiers secours,
- le munir de la protection individuelle adéquate conformément au § 2.1.5.4,

-9-
- à proximité de la zone, organiser les secours de première urgence :
a) permettre un lavage immédiat en disposant d'une douche de sécurité facilement et rapidement repérable
et ne nécessitant aucun branchement ou débranchement pour son utilisation,
b) afficher la conduite à tenir en cas d'accident, en particulier en cas de projection de produit sur le corps ou
dans les yeux, en fonction de la nature des produits mis en oeuvre.

2.1.5.4 - Protections individuelles


Munir les salariés de :
- combinaison étanche, en matériau résistant au produit utilisé et comportant des serrages aux poignets et
chevilles,
- gants à manchette,
- bottes de sécurité (le bas de la combinaison doit recouvrir la partie verticale de la botte)
et
a) lors d'interventions sur les installations de transport d'adjuvants :
- de casque avec écran facial
b) lors de la projection de béton :
- de cagoule à adduction d'air ou casque à ventilation assistée qui doit assurer la protection mécanique et une
visibilité permanente, par exemple écran facial à film pelable.

2.1.6 - Aérosols d'huile


- Utiliser une huile sans plomb
- Utiliser un dispositif de déshuilage.

2.1.7 - Bouchons de tir

Pour faciliter l'extraction du bouchon, s'inspirer des principes de ventilation énoncés par la recommandation R
352 de la CNAMTS.

2.1.8 - Présence possible de gaz : méthane, hydrogène sulfuré, gaz carbonique...


(cf. Commentaires 1.1.6)
- Procéder à des contrôles du terrain, de la nappe phréatique et de l'atmosphère.
- Mettre en oeuvre une procédure d'intervention (consignation, assainissement, équipements de protection
individuelle).

2.1.9 - Information et formation :


Informer les salariés sur :
- les risques liés aux gaz, poussières... auxquels ils sont exposés,
- la façon de les repérer,
- les dispositions prises pour les éviter (mesures de prévention collective et de protection individuelle) et la
façon de les mettre en oeuvre efficacement.
Commentaires 2.1.9
Lors de l'information et la formation des salariés sur le risque respiratoire lié à la pollution de l'air, il sera utile de
développer notamment les points suivants :
- Bon nombre de polluants atmosphériques sont invisibles. Une bonne connaissance des contaminants, liés à l'activité
réalisée, permet d'assurer une meilleure protection.
- Les poussières se forment lorsque des matériaux solides sont broyés. Plus la poussière est fine, plus elle reste en
suspension dans l'air, augmentant ainsi les risques d'inhalation.

- 10 -
- Les fumées se dégagent de corps en combustion ou portés à haute température. Ceci crée de fines particules dans
l'atmosphère (ex : fumées de soudure, fumées des échappements d'engins, ...).
- Les gaz généralement invisibles et souvent sans odeur se déplacent vite et loin de leur source d'émission,
- Les aérosols (très fines particules solides ou liquides en suspension dans l'air) et les brouillards, sont causés par des
opérations telles que pulvérisation, projection, ....
- La détection olfactive des substances chimiques doit faire l'objet d'une information particulière : en effet, selon les
substances toxiques, la détection olfactive est ou n'est pas un élément de sécurité vis à vis d'une situation à risque.
Ainsi, dans le cas de l'oxyde de carbone, inodore, des concentrations mortelles peuvent être atteintes sans aucune
alerte olfactive.
A l'opposé, pour le dioxyde d'azote, le seuil de détection olfactive est très bas (0,19 ppm), inférieur à la valeur limite
d'exposition (VLE = 3 ppm) et les salariés le "sentent" donc à une très faible concentration.
- L'hypoxie se produit dans les zones confinées, lorsque la teneur en oxygène est trop basse. L'INRS indique, dans le
guide de ventilation n° 8, que si la teneur en oxygène est inférieure à 20,5 %, la pénétration dans l'espace confiné ne
devra s'effectuer qu'avec un équipement de protection respiratoire isolant.

Principaux polluants pouvant pénétrer par la voie respiratoire

Invisible à l oeil nu Visible à l oeil nu


Poussières
Particules toxiques Poussières fibrogènes arrêtées en partie Poussières et particules
passant dans le sang dans les alvéoles pulmonaires expulsées arrêtées avant les poumons

Fumées de tabac Cheveu

Fumées d'essence Brouillards Brume

G az et vapeurs

Poussières de fonderie Meulage de métaux

Décapage vapeurs acides

Sablage - grenaillage

Poussières de bois

Poussières de ciment

Fibres minérales

0,01µm 0,1µm 0,2µm 0,4µm 0,6µm 1µm 2µm 5µm 10µm 20µm 40µm 50µm 100µm

Tableau A 1µm (micron) = 1/1000e de mm

(Extrait du guide pratique "Risque chimique dans le BTP" de l'Organisme Professionnel


de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics)

2.2 - Bruit

2.2.1 - Détermination des niveaux d'exposition :


Evaluer et si besoin mesurer, selon le § 3.2, le niveau d'exposition des salariés au bruit afin d'identifier les
postes à risques et de faire surveiller médicalement les salariés exposés ;
Signaler les lieux et postes de travail où l'exposition quotidienne est susceptible de dépasser 90 dB(A) ou
140 dB de pression acoustique de crête.

- 11 -
2.2.2 - Prévention technique collective :
- Utiliser des machines (engins de chantiers, marteaux-piqueurs, groupes électrogènes, etc.) équipées de
dispositifs d'insonorisation (capotages, silencieux d'échappement etc.),
- Assurer un bon entretien des machines et des installations (supprimer les fuites d'air, etc.),
- Utiliser des engins équipés de cabines insonorisées, climatisées et pressurisées.
- Organiser les travaux de façon à limiter le nombre de personnes exposées,
- Placer les installations fixes (ventilateurs, compresseurs, pompes, etc.) suffisamment loin des postes de
travail, si possible à l'extérieur.
- Eloigner les cantonnements.

2.2.3 - Protection individuelle


Si les mesures de prévention technique collective ne permettent pas d'obtenir des résultats suffisants, mettre
à disposition des protecteurs individuels.
La protection individuelle contre le bruit peut être assurée par des coquilles associées aux casques et/ou des
bouchons d'oreilles.
Choisir les protections les mieux adaptées à la situation, en prenant l'avis des utilisateurs et du médecin du
travail.

2.2.4 - Information et formation :


Dispenser aux salariés dont l'exposition sonore quotidienne dépasse 85 dB(A) une formation portant sur :
- les effets physiologiques du bruit,
- les moyens de prévention collective et de protection individuelle mis en oeuvre,
- le port et les modalités d'utilisation des protecteurs individuels,
- le rôle de la surveillance médicale et audiométrique.
Cette formation doit être assurée par l'employeur, avec le concours du médecin du travail.

2.3 - Eclairage
Facteur de sécurité et de qualité du travail, l'éclairage doit :
- assurer un niveau d'éclairement correspondant à la situation ou à la nature de la tâche et de l'activité,
- éviter les éblouissements et les contrastes trop élevés. A niveau d'éclairement égal, utiliser plusieurs
projecteurs bien répartis et bien orientés, plutôt qu'une source lumineuse unique.
- être régulièrement vérifié, adapté et entretenu.
Commentaires 2.3
- En ce qui concerne les niveaux d'éclairement, ces travaux sont assimilables aux travaux en "excavations" ou en
"fouilles" pour lesquels la valeur minimale de 40 lux peut être admise.
Il va de soi que des valeurs supérieures sont nécessaires dans certaines zones ou aux postes de travail pour adapter
l'éclairage à la nature et à la précision des travaux à exécuter.
On distingue les zones d'ambiance et de circulation des postes de travail. Les valeurs d'éclairement respectives
suivantes sont recommandées :
. zone d'ambiance et de circulation : entre 40 et 60 lux,
. poste de travail : 100 lux.
- Les installations d'éclairage des chantiers sont toujours classés dans la catégorie AG3 (chocs mécaniques importants)
selon la nomenclature de la norme NF C 15100

2.4 - Appareils de protection individuelle


S'assurer que le stock de matériel consommable est toujours suffisant.
Veiller à ce que les appareils soient nettoyés et entretenus aussi souvent que nécessaire pour maintenir leur
bon état de fonctionnement.

- 12 -
3 - CONTROLE

3.1 - Pollution (gaz et poussières)

3.1.1 - Contrôle de pollution de l'air :

3.1.1.1 - Etalonner les appareils de mesure.

3.1.1.2 - Effectuer périodiquement des analyses pour déterminer les concentrations en gaz d'échappement
en différents points, en particulier aux postes de travail (les suies et/ou l'oxyde de carbone et le péroxyde
d'azote).

3.1.1.3 - Procéder à des prélèvements et analyse pour déterminer la concentration des poussières dans l'air
et le pourcentage en silice en différents points, en particulier aux postes de travail. Effectuer ces prélèvements
au moins au début du chantier et chaque fois qu'il y a changement de nature du terrain (par exemple par
injection pour consolidation de produits siliceux), de procédé de creusement, etc.
- Veiller à ce que les prélèvements et analyses soient réalisés conformément aux méthodes reconnues dans
ce domaine :
. mesurage de la poussière inhalable,
. mesurage de la poussière alvéolaire,
. dosage des différentes variétés de silice cristallisée par diffraction aux rayons X sur la fraction des
poussières alvéolaires,
- Privilégier les prélèvements individuels.
Commentaires 3.1.1.3
La valeur limite d'un polluant représente la concentration dans l'air que peut respirer pendant un temps déterminé une
personne, sans risque d'altération de sa santé, même si des modifications physiologiques réversibles sont parfois
tolérées.
Ces valeurs limites visent à protéger de certains effets dangereux (irritants, toxiques...) à court terme et à long terme.
En revanche, ces valeurs limites ne peuvent que très partiellement prendre en compte les effets cancérogènes et/ou les
effets allergisants.
De plus, elles ne prennent pas en compte :
- les autres voies de pénétration (voie digestive, voie cutanée)
- la potentialisation ou la synergie des effets toxiques, si plusieurs substances sont présentes simultanément.
- l'intensité de l'effort physique qui peut augmenter dans des proportions très importantes la ventilation pulmonaire.
Pour ces différentes raisons, les valeurs limites doivent être considérées comme des objectifs minimaux et les niveaux
d'action retenus pour initier une démarche corrective sont plus bas :
- des mesurages > à 30% de la VME nécessitent une analyse détaillée de la situation afin de définir les mesures
préventives à prendre.

3.1.2 - Installations de ventilation

3.1.2.1 - Faire figurer aux Plans Particuliers de Sécurité et de Protection de la Santé l'installation de
ventilation en fonction des différentes phases de réalisation du chantier en particulier :
- l'étude,
- les schémas des différentes phases,

- 13 -
- les caractéristiques des divers ouvrages et composants de l'installation (avec calculs justificatifs),
- les valeurs de références prévues pour le contrôle de l'installation (débits, etc.).
- si nécessaire, les mesures prises pour éliminer la gêne du voisinage.

3.1.2.2 - Vérifier régulièrement le fonctionnement de l'installation (conformité aux valeurs de référence)

3.2 - Bruit
Recenser les salariés pour lesquels l'exposition sonore quotidienne atteint ou dépasse 85 dB(A).
Effectuer les mesures conformément à la norme NF S 31084.

3.3 - Eclairage
Effectuer les mesures d'éclairement horizontalement à 0,85 m du sol, conformément à l'arrêté du
23 octobre 1984 relatif aux relevés photométriques sur les lieux de travail.

3.4 - Registres
- Inscrire au registre d'hygiène et de sécurité que les contrôles ci-dessus mentionnés ont été effectués pour
les phases significatives du chantier, et que les résultats sont conservés au siège de ou des entreprises
concernées. Les tenir à disposition des agents d'organismes de prévention,
- transmettre les informations au coordonnateur qui les référence dans le registre-journal de la coordination.
Commentaires 3.4
A titre indicatif, on trouvera ci-après (en annexe 3) les renseignements qu'il est souhaitable de faire figurer au
registre :
a) Mesures de ventilation :
- schéma côté montrant la configuration du chantier lors du mesurage avec position de points de soufflage et
d'extraction, diamètres des canalisations de soufflage et d'extraction, débits prévus par point de soufflage, débits
prévus par point d'extraction, position et caractéristiques des sources de pollution en précisant notamment la
puissance des engins utilisés.
- débits mesurés aux points de soufflage ainsi qu'aux points d'extraction (par exemple, par exploration du champ de
vitesse aux bouches).
b) Pollution atmosphérique :
- gaz d'échappement :
Schéma indiquant les sources de pollution, les postes de travail et les points de mesurage et tableau de concentrations
mesurées en particules de carbone, CO, CO2, NO, NO2, SO2 avec comparaison aux valeurs limites indicatives."
- Poussières et aérosols de béton :
Schéma indiquant les sources de pollution, les postes de travail et les points de mesurage et tableau de concentrations
mesurées en poussières inhalées, alvéolaires, % en silice et comparaison aux valeurs limites réglementaires et
indicatives.
- Eventuellement autres contrôles pour des problèmes spécifiques du chantier (bouchons de tir, aérosols d'huiles, gaz
de décomposition).
c) Mesures de bruit
- indication des principales sources de bruit en service avec si possible leurs caractéristiques,
- tableau des valeurs de niveaux de bruit relevées (avec indication sur un schéma des points de mesurage)
d) Mesures d'éclairement :
- indication des sources d'éclairage existant lors du mesurage avec si possible leurs caractéristiques,
- tableau des valeurs d'éclairement relevées (avec indication sur un schéma des points de mesurage).

- 14 -
1/2 TABLEAU RECAPITULATIF des prélèvements de particules de Carbone ANNEXE 1

(Naturelle, Mécanique avec


Oxyde de carbone en ppm
Particules diesel, carbone

Particules diesel, carbone

Particules diesel, carbone

(val lim twa 150µg/m3)


élémentaire en µg/m3
(val lim all 300µg/m3)

organique en µg/m3

Ventilation génarale
Température en°c
Référence du PLV

introduction d'air)
Extracation et/ou
total en µg/m3
Type de PLV *

Durée en min
Poste de travail

Exposition aux gaz d'échappement dans un parking


AMB 1 Garage : entre deux sas de déchargement 137 89 88 176 29
AMB 4 Garage : entre deux sas de déchargement 135 107 69 176 de 0 à 29
AMB 5 Garage : à l'intérieur du sas poids lourd 130 75 125 200 29 Ext.
2
AMB 6 Cafétaria/garage : à proximité du distributeur de boissons 129 38 81 119 29
AMB 7 Garage :Sous le climatiseur 140 33 37 70 29
Exposition aux gaz d'échappement dans des chantiers de travaux souterrains
AMB 5 Niveau(-5) : sur le marche pied d'un engin à l'arrêt 256 259 242 501 10
AMB 8 Niveau(-5) : à hauteur des voies respiratoires à proximité des remblais 253 140 147 287 de 0 à 10 Ext
Niveau(-4) : sur la rampe d'escalier(2), au dessus de la zone de terrassement de 20
AMB 9
l'engin
246 205 187 392 10
Tunnel grande section : à l'intérieur de la cabine ouverte de la pelle mécanique ; 2
AMB 1
engins en fonction
150 393 355 748 38
Tunnel grande section : à l'intérieur de la cabine ouverte du chargeur ; 2 engins en
AMB 3
fonction
143 263 195 458 38
de 0 à
AMB 4 Tunnel grande section : à 40m des 2 engins en fonction 131 415 313 728 38 Ext+ Intr
Tunnel petite section : à l'intérieur de la cabine ouverte de la pelle mécanique ; 2
20
AMB 13
engins en fonction
176 893 388 1281 38
Tunnel petite section : à l'intérieur de la cabine ouverte du chargeur ; 2 engins en
AMB 14
fonction
176 705 260 965 38
IND 1 Chargeur komatsu 53 165 136 293 429 # # Nat
IND 2 Chargeur bobcat 285 143 139 282
AMB 3 Milieu parking 265 94 105 199
AMB 4 Près tranchée 260 112 143 255
IND 5 Chargeur komatsu 53 227 132 287 419
IND 6 Chargeur komatsu 53 150 133 155 288
IND 7 Chargeur bobcat 225 138 123 261
AMB 8 Milieu chantier 390 132 148 280
AMB 9 Feuillage tranchée 390 83 86 169
IND 10 Chargeur komatsu 53 200 57 70 127
AMB 11 Ambiance 190 55 50 105
AMB 12 Ambiance 190 63 84 147
IND 1 Pelle poclain outil BRH 370 139,6 99,4 239 # # #
2/2 TABLEAU RECAPITULATIF des prélèvements de particules de Carbone ANNEXE 1

(Naturelle, Mécanique avec


Oxyde de carbone en ppm
Particules diesel, carbone

Particules diesel, carbone

Particules diesel, carbone

(val lim twa 150µg/m3)


élémentaire en µg/m3
(val lim all 300µg/m3)

organique en µg/m3

Ventilation génarale
Température en°c
Référence du PLV

introduction d'air)
Extracation et/ou
total en µg/m3
Type de PLV *

Durée en min
Poste de travail

IND 2 Pelle normet DO6 350 96,7 147 243,8


IND 3 Chargeur bobcat 943 Chargeur 261 128,9 89,3 218,2
IND 4 Pelle normet DO7 engin à déblai 270 34,2 48,1 82,3
IND 5 Chargeur bobcat 943 (tunnel cental) 227 87,5 113 200,5
IND 6 Chargeur SKL 851 361 87,6 108 195,1
IND 7 Pelle normet DO7 340 104,2 118 222,1
IND 8 Pelle normet DO6 300 96,8 140 236,9
IND 9 Pelle CASE POCLAIN 145 91,9 139 230,6
IND 10 Ambiance 158 382,8 208 590,7
IND 11 Pelle normet DO7 313 68,5 89,6 158,2
IND 12 Chargeur Bobat 943 (tunnel central) 300 98,4 106 204,7
IND 13 Chargeur caterpillar 910 264 105,5 167 272,7
IND 14 Chargeur bobcat 943 279 102,5 68,3 1702
AMB 15 Passage piétonnier 251 381,4 171 552,6
IND 16 Chargeur SKL851 tunnel sud 208 235,1 205 439,6
IND 17 Passage piétonnier 203 402,3 255 657,4
IND 18 Pelle normet DO8 (Tunnel Sud) 195 382,9 324 707
IND 19 Chargeur bobcat 943 181 507,8 362 869,5

* AMB = prélèvement d'ambiance


IND = prélèvement individuel
ANNEXE 2

TABLEAU DES NUISANCES CHIMIQUES DANS LES TRAVAUX SOUTERRAINS ET VALEURS LIMITES D'EXPOSITION

Inscription au tableau Maladie Valeur limite d'exposition


Polluants Atteinte à la santé
Professionnelle N°
VME VLE
ECHAPPEMENT DIESEL
Gaz :
- CO Intoxication aiguë et chronique MP n° 64 pour le syndrome aigu 50 ppm (1) -
- NO Intoxication aiguë et chronique 25 ppm (1) -
- NO2 Intoxication aiguë et chronique - 3 ppm
- SO2 Intoxication aiguë et chronique 2 5 ppm
- CO2 (2) 5000 ppm (3) 9000 ppm (2)
- Hydrocarbures imbrûlés :
dont benzo-a pyrène Cancérogène 150 nanog/m3 (4)
- Aldéhydes dont formaldéhyde Irritant 0,5 ppm 1 ppm
acroleine Irritant - 0,1 ppm
furfuraldhédyde Irritant - 2 ppm
Particules :
- Suies Cancérogène (pulmonaire) (5) (6)
POUSSIERES
Inertes :
3
- Inhalables Surcharge pulmonaire - 0,1 mg/m pour le quartz
3
- Alvéolaires Surchage pulmonaire - 0,05 mg/m pour la
cristobalite
Silicogène alvéolaire Silicose MP n° 25 (7)
AEROSOLS BETON
- Poussières alvéolaires silicogènes Silicose MP n° 25 0,1 ! 5 mg/m3 (7)
- Aérosol basique Risque corrosif -
- Chromate alcalin Altération nasale, rhinite, asthme... MP n° 10 (5) 0,05 mg/m3 en chr
GAZ DE FERMENTATION
- H2S Intoxication aiguë - 5 ppm (8) 10 ppm
- CH4 (2) - - -
- CO2 (2) - 5000 ppm 9000 ppm
(1) - La fiche de sécurité de l'OPPBTP D4F0183 (ND 401) établie avec l'Association Française des Travaux Souterrains recommande : CO = 20 ppm et NOx (NO + NO2) = 10 ppm en cas d'association avec d'autres gaz.
(2) - Faible toxicité, dangereux à haute concentration par réduction de l'oxygène.
(3) - Directive européenne 91/332/CEE.
(4) - Valeur recommandée par la CNAMTS.
(5) - La loi n° 93-121 du 27 Janvier 1993 a institué un système complémentaire de reconnaissance de MP qui permet la reconnaissance, dans certains cas, de maladies non citées dans les tableaux
(6) - Indicateur d’exposition pour le risque « Emission Diesel » : carbone élémentaire dans la fraction alvéolaire de l’aérosol diesel. En Allemagne dans les mines et travaux souterrains, la valeur moyenne limite
3
d'exposition est de 0,3 mg/m en carbone élémentaire.
Cns Cq Cc Ct
(7) - La valeur limite varie selon la teneur en silice et est donnée par la formule + + + < 1 mg/m3 (cf. Commentaires 1.1.2).
Vns 0,1 0,05 0,05
(8) - L'objectif à terme est de 2 ppm.

Pas de seuil de danger détectable par l'odorat : certains gaz toxiques (CO, NO, ...) sont inodores
et H2S (gaz de fermentation très toxique) anesthésie l’odorat

CRAMIF - Travaux souterrains (autres que galeries linéaires) - 09/98


ANNEXE 3
POINTS A INTEGRER AU REGISTRE D'HYGIENE ET DE SECURITE ET A REFERENCER
PAR LE COORDONNATEUR DANS LE REGISTRE-JOURNAL DE LA COORDINATION

Chantier :

Phase en cours :

1 - POLLUTION ATMOSPHERIQUE
1.1 - Gaz d'échappement (CO/CO2/NOX/SO2/Particules) :

1.1.1 - Eviter les risques

Interdire les moteurs à essence, limiter la présence de moteurs thermiques en souterrain.

Situation de
Type moteur
Lister les engins l'engin
(électrique/diesel/
fixes ou semi mobiles (à l'extérieur/à
essence)
l'intérieur)

Commentaires :

Mesures à prendre :

Situation de
Type moteur
Lister les engins l'engin
(électrique/diesel/
d'extraction et de marinage (à l'extérieur/à
essence)
l'intérieur)

Commentaires :

Mesures à prendre :
2
1.1.2 - Evaluer et combattre à la source (engins à moteurs Diesel)

Mettre en oeuvre des dispositions de nature à réduire la pollution.

Injection Pot Filtre à Captage


Entretien Fuel
Engin kW/C.V. (directe/ catalytique suies
réglage (% S)
indirecte)
(oui/non) (oui/non) (oui/non)

Commentaires :

Mesures à prendre :

1.2 - Poussières :
Mettre en oeuvre des dispositions de nature à réduire la pollution et l'exposition des salariés.

Protections Suivi
Points d'émission Voie humide Captage Aspiration respiratoires médical
(type/classe) spécial

Commentaires :

Mesures à prendre :
3
1.3 - Aérosols de béton

Mesures de prévention Commentaire

Organisation du chantier :
- bras support de lance,
- délimitation et balisage de la zone
de projection,
- coactivité

- pH de l'adjuvant

- Organisation des secours de


première urgence

- Protections individuelles

Mesures à prendre :

1.4 - Autres polluants éventuels (bouchons de tir, aérosols d'huile, gaz de


décomposition)

Mesures à prendre :
4
1.5 - Ventilation générale
Fournir un schéma et une note de calcul indiquant les débits à mettre en oeuvre.

Mesures à prendre :

1.6 - Information et formation

Mesures à prendre :
5
1.7 - Contrôles

1.7.1 - Ventilation

1.7.1.1 - Faire figurer aux Plans Particuliers de Sécurité et de Protection de la Santé, l'installation de ventilation en
fonction des différentes phases de réalisation du chantier en particulier :

- l'étude,

- les schémas des différentes phases,

- les caractéristiques des divers ouvrages et composants de l'installation (avec calculs justificatifs),

- les valeurs de référence prévues pour le contrôle de l'installation (débits, etc.),

- si nécessaire, les mesures prises pour éliminer la gêne du voisinage.

1.7.1.2 - Vérifier régulièrement le fonctionnement de l'installation (conformité aux valeurs de référence) :

a) Contrôle visuel (installation, prise d'air neuf, points de sortie, état des gaines, orientation des
bouches d'extraction ou de soufflage, sens de rotation des ventilateurs).

b) Contrôle au fumigène (périodicité, zones de "bouchon", zones de turbulence).

c) Vérifier régulièrement la conformité aux valeurs de référence.

Débit de
Poste de d'extraction ou de soufflage Date Débit mesuré
référence

Commentaires :

Mesures à prendre :
6
1.7.2 - Gaz d'échappement

CE CO (ppm) CO2 (ppm) NO (ppm) NO2 (ppm) SO2 (ppm)


Point de Date 3 VME = 50 ppm** VME = 5000 VME = 25 VLE = 3 ppm VME = 2 ppm
(µg/m )*
mesure ppm ppm** VLE = 5 ppm

3
* En Allemagne, dans les travaux souterrains, la V.M.E. en C.E. (carbonne élémentaire) est de 300 µg/m d'air
** Recommandation OPPBTP en travaux souterrains : VME CO = 20 ppm - VME NO = 10 ppm

Commentaires :

Mesures à prendre :

1.7.3 - Poussières et aérosols de béton

Inertes inhalables Inertes alvéolaires Silicogènes alvéolaires


Poste de travail
VME = 10 mg/m3 VME = 5 mg/m3 VME* (mg/m3)

* VME à déterminer au cas par cas en fonction de la teneur en silice cristalline.

Commentaires :

Mesures à prendre :
7
2 - BRUIT
2.1 - Lister les engins bruyants et mettre en oeuvre des mesures de réduction de l'exposition
au bruit

Exposition sonore quotidienne ³ 85 dB (A) : premier seuil.


³ 90 dB (A) : deuxième seuil.

Niveau de bruit
Engins bruyants Insonorisation Entretien Implantation
dB (A)

Commentaires :

Mesures à prendre :

2.2 - Autres mesures à mettre en oeuvre

Autres mesures Commentaires

Eloignement des cantonnements

Signalisation des zones bruyantes

Liste des personnes exposées/


Surveillance médicale

Protections individuelles

Information et formation

Commentaires :

Mesures à prendre :
8
3 - ECLAIRAGE
Evaluer les niveaux et conditions d'éclairage aux postes de travail

Niveau recommandé Eblouissement,


Postes de travail Entretien
100 Lux contraste

Zone d'ambiance et de Niveau recommandé Eblouissement,


Entretien
circulation 40 à 60 Lux contraste

Commentaires :

Mesures à prendre :

4 - CONCLUSION

Date Nom Signature


LE SERVICE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
DE LA CRAMIF

EN FONCTION DU LIEU D’IMPLANTATION DE VOTRE ENTREPRISE


PRENEZ CONTACT AVEC LE RESPONSABLE DE L’ANTENNE PREVENTION
DE VOTRE DÉPARTEMENT
l PARIS l HAUTS-DE-SEINE
17/19 place Immeuble Axe Etoile
de l’Argonne 105 rue des Trois Fontanot
75019 PARIS 92022 NANTERRE CEDEX
✆ 01 40 05 38 16 ✆ 01 47 21 76 63
Fax : 01 40 05 38 13 Fax : 01 46 95 01 94
e-mail : antenne75.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne92.prevention@cramif.cnamts.fr

l SEINE-ET-MARNE l SEINE-ST-DENIS
104 allée des Amaryllis - BP 82 29 rue Delizy
77196 DAMMARIE-LES-LYS CEDEX 93698 PANTIN CEDEX
& 01 64 87 02 60 ✆ 01 49 15 98 20
Fax : 01 64 37 12 34 Fax : 01 49 15 00 07
e-mail : antenne77.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne93.prevention@cramif.cnamts.fr

l YVELINES l VAL-DE-MARNE
9 rue Porte de Buc 12 rue Georges Enesco
78035 VERSAILLES CEDEX 94025 CRETEIL CEDEX
✆ 01 39 53 41 41 ✆ 01 42 07 35 76
Fax : 01 39 51 06 24 Fax : 01 42 07 07 57
e-mail : antenne78.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne94.prevention@cramif.cnamts.fr

l ESSONNE l VAL-D’OISE
Immeuble EURO CAP EVRY 9 chaussée Jules César
507 place des Champs Elysées BP 249 OSNY
91026 EVRY CEDEX 95523 CERGY PONTOISE CEDEX
✆ 01 60 77 60 00 ✆ 01 30 30 32 45
Fax : 01 60 77 10 05 Fax : 01 34 24 13 15
e-mail : antenne91.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne95.prevention@cramif.cnamts.fr

au siège
SERVICE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
17-19 place de l’Argonne - 75019 PARIS
Fax : 01 40 05 38 84
e-mail : prevention.atmp@cramif.cnamts.fr
vous pouvez également contacter :
l UNITE ETUDES TECHNIQUES l ESPACE PREVENTION
ET ASSISTANCE EN PREVENTION Documentation ✆ 01 40 05 38 18
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Ouvert au public de 8 h 30 à 16 h 30
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ET PATHOLOGIE PROFESSIONNELLE et visionner des films
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Directeur de la Publication : Jacques TONNER - Conception : Prévention des Risques Professionnels


Réalisation : Division Courrier Général - Arts Graphiques - Reproduction
2ème édition - Photos : René Schlencker - CRAMIF
Dépôt légal : 2e trimestre 2000 - Impression : CRAMIF Réf : DTE 107

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