2000 - Recommandation Cramif n17 - Travaux Souterrains
2000 - Recommandation Cramif n17 - Travaux Souterrains
2000 - Recommandation Cramif n17 - Travaux Souterrains
SOUTERRAINS
AUTRES QUE GALERIES LINEAIRES
- le bruit
- l’éclairage
Pages
PREAMBULE ........................................................................................................... 1
Définitions .................................................................................................. 2
Références................................................................................................. 2
2. MESURES PREVENTIVES
2.1 Pollution ............................................................................................. 7
2.2 Bruit .................................................................................................... 11
2.3 Eclairage ............................................................................................ 12
2.4 Appareils de protection individuelle.................................................... 12
3. CONTROLE
3.1 Pollution ............................................................................................. 13
3.2 Bruit .................................................................................................... 14
3.3 Eclairage ............................................................................................ 14
3.4 Registres ............................................................................................ 14
ANNEXES
Annexe 1 - Tableau récapitulatif des prélèvements de particules de carbone
Annexe 2 - Tableau des nuisances chimiques en travaux souterrains et valeurs
limites d'exposition
Annexe 3 - Points à intégrer au registre d'hygiène et de sécurité et à référencer par
le coordonnateur dans le registre-journal de la coordination
PREAMBULE
Les travaux souterrains (autres que galeries linéaires) tels que les chantiers de parkings en sous-sol
sur plusieurs niveaux sous immeubles existants ou sous structure ou les chantiers d'excavation ou
de multigaleries à formes complexes présentent des configurations différentes des cas traités par la
recommandation R 352 de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés
(CNAMTS) : "Travaux de creusement en souterrain de galeries de puits ou de grandes excavations.
Mise en oeuvre de dispositifs de ventilation mécanique".
- Ainsi, les chantiers de parkings en sous-sol sont réalisés en excavation sous une dalle comportant
de faibles ouvertures, au-dessus de laquelle des travaux de superstructure peuvent être réalisés
simultanément. Les configurations de ces excavations évoluent en fonction de l'avancement des
travaux des différents niveaux, les planchers supérieurs peuvent être posés alors que du
terrassement est en cours au niveau le plus bas.
- La maîtrise des risques sur ces chantiers est particulièrement délicate en ce qui concerne :
- la pollution de l'air,
- le niveau sonore,
- le niveau d'éclairement.
- Les risques varient selon les postes de travail, d'un niveau à l'autre mais aussi sur un même
niveau, en fonction :
- des tâches effectuées au poste et aux postes voisins,
- de la diffusion des polluants due aux mouvements d'air,
- de la réverbération du bruit liée au confinement du chantier.
La prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles nécessite la mise en place
de mesures adaptées aux configurations particulières, non seulement dans le cadre de l'exécution
de ces travaux, mais encore, et en priorité, dès le stade de l'organisation du chantier.
-1-
DEFINITIONS
Travaux souterrains (autre que galeries linéaires) : Dans ce texte, on appelle "travaux souterrains (autres que galeries
linéaires)", les travaux exécutés dans des chantiers réalisés en dessous de la surface du sol, dans des excavations dont
la configuration complexe et évolutive, ne peut être assimilée à une galerie linéaire. L'exemple le plus caractéristique est
celui des chantiers de parking en sous-sol, réalisés sous une dalle ou sous un immeuble existant.
Aldéhydes :Composés chimiques organiques oxygénés dont l'exemple le plus connu est le formol (= aldéhyde formique).
V.M.E. : Valeur limite de moyenne d'exposition à un polluant destinée à protéger les travailleurs des effets à long terme,
mesurée ou estimée sur la durée d'un poste de travail de 8 heures.
V.L.E. : Valeur limite d'exposition à court terme, dont le respect permet d'éviter les risques toxiques immédiats ou à court
terme. La VLE est une valeur plafond mesurée sur une durée maximale de 15 minutes.
ppm : partie par million, unité utilisée pour exprimer en volume, une concentration de gaz dans l'air.
Mesurage : Le mesurage est l'action de mesurer par un procédé direct et concret. Le mot a été retenu par l'AFNOR pour
distinguer par exemple "prendre une mesure" (au sens d'appliquer une décision) et "réaliser un mesurage".
M.P. n°... : Maladie professionnelle définie par le tableau n°... du Code de la Sécurité Sociale.
REFERENCES
. Décret n° 88-405 du 21 Avril 1988 portant modification du Code du Travail et relatif à la protection des
travailleurs contre le bruit (articles R.232-8 à R.232-8-7 et R.233-104-1 du Code du Travail).
. Circulaire du 6 Mai 1988 relative à l'application du décret n° 88-405 du 21 Avril 1988 ; commente les principaux
points du décret.
-2-
1 - NATURE DES RISQUES
1.1.1 - Les gaz d'échappement contiennent des substances toxiques : oxyde de carbone (CO), oxydes
d'azote (NO, NO2), dioxyde de soufre (SO2), hydrocarbures imbrûlés, aldéhydes...
Ils sont irritants et provoquent des troubles respiratoires (toux, bronchite...) ou des malaises.
La détection olfactive n'est pas un élément de sécurité, certains gaz (CO, NO) étant inodores.
Les "suies" des fumées d'échappement sont suspectées d'entraîner une augmentation du nombre de
cancers, en particulier pulmonaires.
Commentaires 1.1.1
Les émissions DIESEL sont constituées de gaz et de suies.
La combustion d'un kilogramme de gazole (un peu plus d'un litre) produit 14 m3 de gaz contenant des produits
toxiques.
Cette pollution affecte aussi bien les conducteurs ou utilisateurs de ces machines, que ceux qui séjournent ou circulent
dans les atmosphères polluées, soit au niveau des travaux d'excavation, soit même à d'autres niveaux, l'air pollué
pouvant diffuser dans toute l'excavation.
-3-
! Toxicité de la phase particulaire (les suies)
Composées de particules de carbone solides respirables (0,2 à 0,3 µm de diamètre), les suies, sur lesquelles sont
condensées diverses substances (dont les hydrocarbures polycycliques aromatiques) sont suspectées d'être
cancérogènes.
Leur rôle dans l'apparition de tumeurs pulmonaires chez l'animal inhalant des fumées de DIESEL a été mis en évidence
dans plusieurs études expérimentales. Des études épidémiologiques chez les sujets professionnellement exposés aux
fumées de gaz d'échappement DIESEL ont montré un excès de risque pour certains cancers (en particulier cancer
pulmonaire).
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (C.I.R.C.) a classé les fumées DIESEL en catégorie 2A
(cancérogène pour l'animal et cancérogène probable pour l'homme).
L’INRS en accord avec ses partenaires européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Suisse et Belgique) a considéré que le
meilleur marqueur actuellement utilisable était le carbone (carbone « élémentaire » essentiellement) constitutif de la
particule diesel. Une méthode d’analyse de ce carbone dans la fraction alvéolaire de l’aérosol diesel est disponible et
mis en oeuvre à l’INRS.
Pour l’interprétation des concentrations atmosphériques de carbone « élémentaire » mesurées en milieu professionnel
à l’aide de cette méthode, il n’existe actuellement pas de valeur limite française de sorte qu’il faut utiliser à titre de
référence le système de valeurs « guides » (T.R.K.) établi par la « Commission pour les substances dangereuses » du
Ministère Fédéral du Travail et Affaires Sociales Allemande, qui sont respectivement :
- 0,3 mg/m3 en carbone « élémentaire » pour les travaux souterrains et miniers (à l’exception des mines de charbon) ;
- 0,1 mg/m3 en carbone « élémentaire » pour les autres travaux.
1.1.2 - Les poussières émises lors des travaux de creusement, de terrassement, de perforation peuvent
entraîner des maladies pulmonaires.
Ce sont les plus fines d'entre-elles, celles qu'on ne voit pas, qui atteignent le poumon profond et, si elles
contiennent de la silice, peuvent provoquer une silicose.
Commentaires 1.1.2
La pénétration et la déposition des poussières au niveau de l'appareil respiratoire dépend de leur diamètre, et la
pathologie qu'elles entraînent, de leur nature.
! Diamètre des poussières
On désigne sous l'appellation :
- "poussières inhalables", la fraction des particules solides de diamètre aérodynamique inférieur à 100 µm, pouvant
être inhalées par le nez ou la bouche.
- "poussières alvéolaires", la fraction des poussières inhalables susceptibles d'atteindre la région alvéolaire de
l'appareil respiratoire où ont lieu les échanges gazeux. Ces poussières alvéolaires ont un diamètre inférieur à 10 µm.
La note documentaire INRS ND 1945-153-93 donne les courbes conventionnelles des fractions numériquement définies
dans la norme EN 481.
-4-
- Poussières minérales renfermant de la silice libre. Le décret n° 97-331 du 10 avril 1997 fixe la concentration
moyenne en silice libre de poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalée par un travailleur pendant une journée de
travail à 0,1 mg/m3 pour le quartz et 0,05 mg/m3 pour la cristobalite.
Lorsque les poussières alvéolaires contiennent de la silice cristalline et d’autres poussières alvéolaires, la valeur
limite d’exposition correspondant au mélange est fixé par la valeur suivante :
Cns Cq Cc Ct
! ! ! "1
Vns 0,1 0,05 0,05
1.1.6 - La présence possible de gaz tels que méthane, sulfure d'hydrogène, gaz carbonique... expose à
des risques tels que :
- intoxication,
- asphyxie par manque d'oxygène,
- incendie ou explosion.
Commentaires 1.1.6
La dégradation de la qualité de l'atmosphère peut également être liée à des gaz de fermentation de matières organiques
(animales ou végétales) tel que le méthane (CH4), le gaz carbonique (CO2), l'hydrogène sulfuré (H2S).
H2S est un gaz toxique d'autant plus redoutable qu'il provoque des effets inhibiteurs sur l'odorat et que les sujets
peuvent être exposés à des concentrations mortelles sans le savoir.
Ces émanations peuvent également provoquer des asphyxies par abaissement de la teneur en oxygène de l'air respiré :
l'air contient environ 21% d'oxygène et en deça d'une teneur de l'ordre de 17%, le risque de perte de connaissance
brutale est à craindre.
Enfin, la présence de ces gaz inflammables (CH4, H2S) peut rendre l'atmosphère explosive.
-5-
Mesurage des expositions aux poussières
Synthèse des résultats de l'étude réalisée par le Service Prévention de la CRAM IIe de France
sur 10 chantiers de travaux souterrains autres que galeries linéaires
Les résultats concernent les mesurages de poussières inhalables et alvéolaires. Ils sont exprimés par rapport à la VME à
ne pas dépasser sur 8 heures.
Pour chaque poste de travail, sont indiqués successivement :
- la fourchette dans laquelle sont compris les mesurages : concentration la plus basse et concentration la plus haute.
- le nombre total de prélèvements effectués sur ce type de poste
- le nombre de prélèvements supérieurs à la VME = n>VME
INHALABLES ALVEOLAIRES
POSTES Résultats* Nombre n > VME Résultats* Nombre n > VME
plus haut plus bas total plus haut plus bas total
Projection béton 6,74 0,62 5 3 17,27 0,88 4 3
Mineur 2,88 0,52 3 2 10 1 1
Marteau piqueur 4,38 0,3 3 2 9,09 3,51 2 2
Puisatier 2,66 0,83 5 3 6,63 0,5 4 3
Coffreur 1,33 0,05 10 1 4,21 1 1
Conducteur engin 1,96 0,03 13 2 2 0,64 7 6
Injection béton 2,96 2,83 2 2 1,42 1,19 2 2
Finisseur 0,5 1 0 1,25 1 1
Reprise avec boucharde 1,01 1 1
Ferrailleurs 0,39 0,06 4 0 0,8 1 1
Circulation 1,53 0,18 12 1 0,54 0,36 3 0
Taloche béton 4,9 1 1
Cuvelage 1,5 1 1
Menuisier 1,1 0,22 3 2
Magasinier électricien 0,53 1 0
Chef d'équipe 0,81 1 0
* Les résultats sont exprimés en multiple de la VME : par exemple "6,74" signifie que le résultat est de 6,74 fois la VME.
1.2 - Le bruit
Le confinement et la réverbération des parois amplifient les bruits et aggravent leurs conséquences :
- fatigue auditive, réversible dans un premier temps, puis surdité, irréversible.
- troubles du sommeil, fatigabilité, trouble de la vigilance, facteurs importants d'accidentabilité.
A titre d'exemple, sont indiqués quelques niveaux d'intensité de bruit relevés aux postes de travail :
Engin de terrassement 85 à 95 dB(A)
Perforatrice, marteau
100 à 110 dB (A)
piqueur
Brise-béton hydraulique 100 à 115 dB(A)
Pompe à béton 90 à 93 dB(A)
Projection de béton 97 dB(A)
Commentaires 1.2
L'étude technique effectuée par le Service de Prévention de la CRAM Ile de France sur ces chantiers a montré que 60%
des salariés étaient exposés à un niveau sonore ³ 85 dB(A), et 47% à un niveau sonore ³ 90 dB(A).
1.3 - L'éclairage
Des études sur les accidents de travail ont montré qu'un niveau d'éclairement insuffisant ou inadapté était un
des facteurs de risque, dans 10% des cas.
On peut penser que dans les chantiers de travaux souterrains, ce facteur de risque est fréquemment
rencontré.
Commentaires 1.3
L'étude technique réalisée par le Service Prévention de la CRAM d'Ile de France sur les chantiers de travaux
souterrains a montré que 50% des salariés travaillaient sous un éclairement < 100 lux.
-6-
2 - MESURES PREVENTIVES
2.1.2 - Ventilation
2.1.2.1 - Evacuer l'air de préférence par extracteurs mécaniques placés au plus près des sources de pollution.
L'apport d'air de compensation se fait naturellement ou mécaniquement.
La position des points d'amenée de l'air neuf et des points d'extraction est étudiée en fonction des conditions
d'avancement du chantier et des phases de travail.
L'amenée mécanique de l'air neuf se fait par des gaines conçues de façon à pouvoir effectuer des
branchements au fur et à mesure de l'avancement des travaux afin de ventiler, si nécessaire, tous les
niveaux.
Eviter le recyclage dans toutes les configurations. Capter l'air insufflé dans une zone éloignée de tout rejet
d'autres ventilations, de gaz d'échappement, etc.
2.1.2.2 - Lors d'utilisation de marteaux-piqueurs, capter à la source en utilisant, par exemple, des outils
équipés de captage intégré ou rapporté, dont le débit d'aspiration nominal doit être de 250 m³/h par poste.
2.1.2.3 - Equiper les bouches d'extraction mécanique d'un pavillon de façon à augmenter leur zone
d'influence. Afin de limiter le dépôt des poussières dans les canalisations, une vitesse minimale de l'air de
20 m/s doit y être respectée. Une grille évite l'entrée de corps étrangers légers et volumineux dans
l'installation d'aspiration.
-7-
2.1.2.4 - Ajuster aux postes de travail la position de l'amenée d'air neuf par rapport à l'extraction de façon à :
" éviter l'existence de zones "mortes" entre l'amenée d'air neuf et l'extraction,
" balayer par de l'air neuf les emplacements de travail. (Aucun opérateur ne devrait stationner entre une
source de pollution et les bouches d'aspiration).
2.1.2.5 - Ne pas souffler trop près des zones de pollution pour ne pas disperser par brassage la pollution dans
tout le chantier ; prévoir à cet effet, si possible, une distance minimale de 20 m entre un dispositif de soufflage
et un dispositif d'extraction.
2.1.2.6 - Eviter les rebonds de l'air soufflé sur des écrans rigides situés à proximité des points de soufflage
tels que parois verticales, coffrages ou planchers.
2.1.2.7 - En pratique, l'utilisation de fumigène permet de repérer les zones sous-ventilées ("bouchons") ainsi
que les zones de turbulences et d'optimiser les emplacements et l'orientation des bouches de ventilation.
Commentaires 2.1.2
A titre indicatif, la recommandation R 352 de la CNAMTS précise qu'en cas d'utilisation d'engins mobiles diesel, on
assure la dilution des gaz d'échappement en établissant un courant d'air de compensation de 250 m3/heure par kW
(kilowatt) soit de 180 m3/heure par CV (Cheval-Vapeur) effectivement développé.
2.1.4 - Poussières
2.1.4.1 - Réduire l'émission des poussières par le choix des matériels et techniques à mettre en oeuvre.
- Privilégier l'utilisation de perforatrices et foreuses permettant de travailler en voie humide.
- Humidifier les déblais en évitant de produire du brouillard ou de la boue qui rendraient difficiles les
circulations.
-8-
2.1.4.2 - Capter les poussières :
- utiliser de préférence des matériels (marteaux piqueurs, brise-béton, perforatrices, ....) comportant des
systèmes de captage à la source.
- mettre en place une canalisation aspirante au plus près de la source de pollution, et faire en sorte qu'aucun
poste de travail ne soit situé entre le point d'émission et la bouche d'aspiration ; rejeter l'air pollué vers
l'extérieur.
2.1.4.3 - Munir les salariés de protections respiratoires individuelles efficaces dès que le niveau de pollution
de l'air auquel ils sont exposés atteint 30% des valeurs moyennes d'exposition (VME).
a) Utiliser une cagoule à adduction d'air ou un appareil à ventilation assistée équipé de filtre de classe P2
pour les travaux où la concentration de poussières est supérieure à la VME,
b) Utiliser, dans les autres cas, un appareil de protection respiratoire filtrant de classe P2.
Commentaires 2.1.4.3
Choix de la protection individuelle des voies respiratoires
Les appareils filtrants contre les particules (poussières, fumées) sont destinés à filtrer les poussières avec des niveaux
d'efficacité croissante en fonction des classes P1, P2, P3.
Les filtres de classe P2 (marqués P2 ou FFP2) sont à utiliser contre les aérosols solides ou liquides (mention indiquée
sur le filtre) dangereux ou irritants tels que silice, chrome, carbonate de soude etc.
Ces classes sont l'objet d'essais rigoureux et normalisés tenant compte à la fois des fuites totales (par défaut
d'étanchéité ou à travers le media filtrant), des tests de pénétration des media filtrants, de l'efficacité, des tests de
résistance respiratoire, et de colmatage.
Notamment :
- l'efficacité minimale de filtration doit être de 99,95 % pour un filtre de classe P3, de 94 % pour la classe P2 et de 80
% pour la classe P1,
- la fuite ne doit pas dépasser 2 % pour un demi-masque, 0,05 % pour un masque complet.
-9-
- à proximité de la zone, organiser les secours de première urgence :
a) permettre un lavage immédiat en disposant d'une douche de sécurité facilement et rapidement repérable
et ne nécessitant aucun branchement ou débranchement pour son utilisation,
b) afficher la conduite à tenir en cas d'accident, en particulier en cas de projection de produit sur le corps ou
dans les yeux, en fonction de la nature des produits mis en oeuvre.
Pour faciliter l'extraction du bouchon, s'inspirer des principes de ventilation énoncés par la recommandation R
352 de la CNAMTS.
- 10 -
- Les fumées se dégagent de corps en combustion ou portés à haute température. Ceci crée de fines particules dans
l'atmosphère (ex : fumées de soudure, fumées des échappements d'engins, ...).
- Les gaz généralement invisibles et souvent sans odeur se déplacent vite et loin de leur source d'émission,
- Les aérosols (très fines particules solides ou liquides en suspension dans l'air) et les brouillards, sont causés par des
opérations telles que pulvérisation, projection, ....
- La détection olfactive des substances chimiques doit faire l'objet d'une information particulière : en effet, selon les
substances toxiques, la détection olfactive est ou n'est pas un élément de sécurité vis à vis d'une situation à risque.
Ainsi, dans le cas de l'oxyde de carbone, inodore, des concentrations mortelles peuvent être atteintes sans aucune
alerte olfactive.
A l'opposé, pour le dioxyde d'azote, le seuil de détection olfactive est très bas (0,19 ppm), inférieur à la valeur limite
d'exposition (VLE = 3 ppm) et les salariés le "sentent" donc à une très faible concentration.
- L'hypoxie se produit dans les zones confinées, lorsque la teneur en oxygène est trop basse. L'INRS indique, dans le
guide de ventilation n° 8, que si la teneur en oxygène est inférieure à 20,5 %, la pénétration dans l'espace confiné ne
devra s'effectuer qu'avec un équipement de protection respiratoire isolant.
G az et vapeurs
Sablage - grenaillage
Poussières de bois
Poussières de ciment
Fibres minérales
0,01µm 0,1µm 0,2µm 0,4µm 0,6µm 1µm 2µm 5µm 10µm 20µm 40µm 50µm 100µm
2.2 - Bruit
- 11 -
2.2.2 - Prévention technique collective :
- Utiliser des machines (engins de chantiers, marteaux-piqueurs, groupes électrogènes, etc.) équipées de
dispositifs d'insonorisation (capotages, silencieux d'échappement etc.),
- Assurer un bon entretien des machines et des installations (supprimer les fuites d'air, etc.),
- Utiliser des engins équipés de cabines insonorisées, climatisées et pressurisées.
- Organiser les travaux de façon à limiter le nombre de personnes exposées,
- Placer les installations fixes (ventilateurs, compresseurs, pompes, etc.) suffisamment loin des postes de
travail, si possible à l'extérieur.
- Eloigner les cantonnements.
2.3 - Eclairage
Facteur de sécurité et de qualité du travail, l'éclairage doit :
- assurer un niveau d'éclairement correspondant à la situation ou à la nature de la tâche et de l'activité,
- éviter les éblouissements et les contrastes trop élevés. A niveau d'éclairement égal, utiliser plusieurs
projecteurs bien répartis et bien orientés, plutôt qu'une source lumineuse unique.
- être régulièrement vérifié, adapté et entretenu.
Commentaires 2.3
- En ce qui concerne les niveaux d'éclairement, ces travaux sont assimilables aux travaux en "excavations" ou en
"fouilles" pour lesquels la valeur minimale de 40 lux peut être admise.
Il va de soi que des valeurs supérieures sont nécessaires dans certaines zones ou aux postes de travail pour adapter
l'éclairage à la nature et à la précision des travaux à exécuter.
On distingue les zones d'ambiance et de circulation des postes de travail. Les valeurs d'éclairement respectives
suivantes sont recommandées :
. zone d'ambiance et de circulation : entre 40 et 60 lux,
. poste de travail : 100 lux.
- Les installations d'éclairage des chantiers sont toujours classés dans la catégorie AG3 (chocs mécaniques importants)
selon la nomenclature de la norme NF C 15100
- 12 -
3 - CONTROLE
3.1.1.2 - Effectuer périodiquement des analyses pour déterminer les concentrations en gaz d'échappement
en différents points, en particulier aux postes de travail (les suies et/ou l'oxyde de carbone et le péroxyde
d'azote).
3.1.1.3 - Procéder à des prélèvements et analyse pour déterminer la concentration des poussières dans l'air
et le pourcentage en silice en différents points, en particulier aux postes de travail. Effectuer ces prélèvements
au moins au début du chantier et chaque fois qu'il y a changement de nature du terrain (par exemple par
injection pour consolidation de produits siliceux), de procédé de creusement, etc.
- Veiller à ce que les prélèvements et analyses soient réalisés conformément aux méthodes reconnues dans
ce domaine :
. mesurage de la poussière inhalable,
. mesurage de la poussière alvéolaire,
. dosage des différentes variétés de silice cristallisée par diffraction aux rayons X sur la fraction des
poussières alvéolaires,
- Privilégier les prélèvements individuels.
Commentaires 3.1.1.3
La valeur limite d'un polluant représente la concentration dans l'air que peut respirer pendant un temps déterminé une
personne, sans risque d'altération de sa santé, même si des modifications physiologiques réversibles sont parfois
tolérées.
Ces valeurs limites visent à protéger de certains effets dangereux (irritants, toxiques...) à court terme et à long terme.
En revanche, ces valeurs limites ne peuvent que très partiellement prendre en compte les effets cancérogènes et/ou les
effets allergisants.
De plus, elles ne prennent pas en compte :
- les autres voies de pénétration (voie digestive, voie cutanée)
- la potentialisation ou la synergie des effets toxiques, si plusieurs substances sont présentes simultanément.
- l'intensité de l'effort physique qui peut augmenter dans des proportions très importantes la ventilation pulmonaire.
Pour ces différentes raisons, les valeurs limites doivent être considérées comme des objectifs minimaux et les niveaux
d'action retenus pour initier une démarche corrective sont plus bas :
- des mesurages > à 30% de la VME nécessitent une analyse détaillée de la situation afin de définir les mesures
préventives à prendre.
3.1.2.1 - Faire figurer aux Plans Particuliers de Sécurité et de Protection de la Santé l'installation de
ventilation en fonction des différentes phases de réalisation du chantier en particulier :
- l'étude,
- les schémas des différentes phases,
- 13 -
- les caractéristiques des divers ouvrages et composants de l'installation (avec calculs justificatifs),
- les valeurs de références prévues pour le contrôle de l'installation (débits, etc.).
- si nécessaire, les mesures prises pour éliminer la gêne du voisinage.
3.2 - Bruit
Recenser les salariés pour lesquels l'exposition sonore quotidienne atteint ou dépasse 85 dB(A).
Effectuer les mesures conformément à la norme NF S 31084.
3.3 - Eclairage
Effectuer les mesures d'éclairement horizontalement à 0,85 m du sol, conformément à l'arrêté du
23 octobre 1984 relatif aux relevés photométriques sur les lieux de travail.
3.4 - Registres
- Inscrire au registre d'hygiène et de sécurité que les contrôles ci-dessus mentionnés ont été effectués pour
les phases significatives du chantier, et que les résultats sont conservés au siège de ou des entreprises
concernées. Les tenir à disposition des agents d'organismes de prévention,
- transmettre les informations au coordonnateur qui les référence dans le registre-journal de la coordination.
Commentaires 3.4
A titre indicatif, on trouvera ci-après (en annexe 3) les renseignements qu'il est souhaitable de faire figurer au
registre :
a) Mesures de ventilation :
- schéma côté montrant la configuration du chantier lors du mesurage avec position de points de soufflage et
d'extraction, diamètres des canalisations de soufflage et d'extraction, débits prévus par point de soufflage, débits
prévus par point d'extraction, position et caractéristiques des sources de pollution en précisant notamment la
puissance des engins utilisés.
- débits mesurés aux points de soufflage ainsi qu'aux points d'extraction (par exemple, par exploration du champ de
vitesse aux bouches).
b) Pollution atmosphérique :
- gaz d'échappement :
Schéma indiquant les sources de pollution, les postes de travail et les points de mesurage et tableau de concentrations
mesurées en particules de carbone, CO, CO2, NO, NO2, SO2 avec comparaison aux valeurs limites indicatives."
- Poussières et aérosols de béton :
Schéma indiquant les sources de pollution, les postes de travail et les points de mesurage et tableau de concentrations
mesurées en poussières inhalées, alvéolaires, % en silice et comparaison aux valeurs limites réglementaires et
indicatives.
- Eventuellement autres contrôles pour des problèmes spécifiques du chantier (bouchons de tir, aérosols d'huiles, gaz
de décomposition).
c) Mesures de bruit
- indication des principales sources de bruit en service avec si possible leurs caractéristiques,
- tableau des valeurs de niveaux de bruit relevées (avec indication sur un schéma des points de mesurage)
d) Mesures d'éclairement :
- indication des sources d'éclairage existant lors du mesurage avec si possible leurs caractéristiques,
- tableau des valeurs d'éclairement relevées (avec indication sur un schéma des points de mesurage).
- 14 -
1/2 TABLEAU RECAPITULATIF des prélèvements de particules de Carbone ANNEXE 1
organique en µg/m3
Ventilation génarale
Température en°c
Référence du PLV
introduction d'air)
Extracation et/ou
total en µg/m3
Type de PLV *
Durée en min
Poste de travail
organique en µg/m3
Ventilation génarale
Température en°c
Référence du PLV
introduction d'air)
Extracation et/ou
total en µg/m3
Type de PLV *
Durée en min
Poste de travail
TABLEAU DES NUISANCES CHIMIQUES DANS LES TRAVAUX SOUTERRAINS ET VALEURS LIMITES D'EXPOSITION
Pas de seuil de danger détectable par l'odorat : certains gaz toxiques (CO, NO, ...) sont inodores
et H2S (gaz de fermentation très toxique) anesthésie l’odorat
Chantier :
Phase en cours :
1 - POLLUTION ATMOSPHERIQUE
1.1 - Gaz d'échappement (CO/CO2/NOX/SO2/Particules) :
Situation de
Type moteur
Lister les engins l'engin
(électrique/diesel/
fixes ou semi mobiles (à l'extérieur/à
essence)
l'intérieur)
Commentaires :
Mesures à prendre :
Situation de
Type moteur
Lister les engins l'engin
(électrique/diesel/
d'extraction et de marinage (à l'extérieur/à
essence)
l'intérieur)
Commentaires :
Mesures à prendre :
2
1.1.2 - Evaluer et combattre à la source (engins à moteurs Diesel)
Commentaires :
Mesures à prendre :
1.2 - Poussières :
Mettre en oeuvre des dispositions de nature à réduire la pollution et l'exposition des salariés.
Protections Suivi
Points d'émission Voie humide Captage Aspiration respiratoires médical
(type/classe) spécial
Commentaires :
Mesures à prendre :
3
1.3 - Aérosols de béton
Organisation du chantier :
- bras support de lance,
- délimitation et balisage de la zone
de projection,
- coactivité
- pH de l'adjuvant
- Protections individuelles
Mesures à prendre :
Mesures à prendre :
4
1.5 - Ventilation générale
Fournir un schéma et une note de calcul indiquant les débits à mettre en oeuvre.
Mesures à prendre :
Mesures à prendre :
5
1.7 - Contrôles
1.7.1 - Ventilation
1.7.1.1 - Faire figurer aux Plans Particuliers de Sécurité et de Protection de la Santé, l'installation de ventilation en
fonction des différentes phases de réalisation du chantier en particulier :
- l'étude,
- les caractéristiques des divers ouvrages et composants de l'installation (avec calculs justificatifs),
a) Contrôle visuel (installation, prise d'air neuf, points de sortie, état des gaines, orientation des
bouches d'extraction ou de soufflage, sens de rotation des ventilateurs).
Débit de
Poste de d'extraction ou de soufflage Date Débit mesuré
référence
Commentaires :
Mesures à prendre :
6
1.7.2 - Gaz d'échappement
3
* En Allemagne, dans les travaux souterrains, la V.M.E. en C.E. (carbonne élémentaire) est de 300 µg/m d'air
** Recommandation OPPBTP en travaux souterrains : VME CO = 20 ppm - VME NO = 10 ppm
Commentaires :
Mesures à prendre :
Commentaires :
Mesures à prendre :
7
2 - BRUIT
2.1 - Lister les engins bruyants et mettre en oeuvre des mesures de réduction de l'exposition
au bruit
Niveau de bruit
Engins bruyants Insonorisation Entretien Implantation
dB (A)
Commentaires :
Mesures à prendre :
Protections individuelles
Information et formation
Commentaires :
Mesures à prendre :
8
3 - ECLAIRAGE
Evaluer les niveaux et conditions d'éclairage aux postes de travail
Commentaires :
Mesures à prendre :
4 - CONCLUSION
l SEINE-ET-MARNE l SEINE-ST-DENIS
104 allée des Amaryllis - BP 82 29 rue Delizy
77196 DAMMARIE-LES-LYS CEDEX 93698 PANTIN CEDEX
& 01 64 87 02 60 ✆ 01 49 15 98 20
Fax : 01 64 37 12 34 Fax : 01 49 15 00 07
e-mail : antenne77.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne93.prevention@cramif.cnamts.fr
l YVELINES l VAL-DE-MARNE
9 rue Porte de Buc 12 rue Georges Enesco
78035 VERSAILLES CEDEX 94025 CRETEIL CEDEX
✆ 01 39 53 41 41 ✆ 01 42 07 35 76
Fax : 01 39 51 06 24 Fax : 01 42 07 07 57
e-mail : antenne78.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne94.prevention@cramif.cnamts.fr
l ESSONNE l VAL-D’OISE
Immeuble EURO CAP EVRY 9 chaussée Jules César
507 place des Champs Elysées BP 249 OSNY
91026 EVRY CEDEX 95523 CERGY PONTOISE CEDEX
✆ 01 60 77 60 00 ✆ 01 30 30 32 45
Fax : 01 60 77 10 05 Fax : 01 34 24 13 15
e-mail : antenne91.prevention@cramif.cnamts.fr e-mail : antenne95.prevention@cramif.cnamts.fr
au siège
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17-19 place de l’Argonne - 75019 PARIS
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l UNITE ETUDES TECHNIQUES l ESPACE PREVENTION
ET ASSISTANCE EN PREVENTION Documentation ✆ 01 40 05 38 18
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