Le Cygne Par Baudelaire
Le Cygne Par Baudelaire
Le Cygne Par Baudelaire
Analyse du texte
1. Introduction
A. Présentation
Ce poème est extrait de la deuxième édition du recueil intitulé les « Les fleurs du
mal » dans la section Tableaux parisiens qui a été ajouté après le procès qui a subi la
première édition. Il a été écrit au moment où Paris faisait face aux changements
drastiques menés par le Baron Haussmann dans sa structure et son paysage pour
devenir une ville moderne. Baudelaire décrit donc la modernité de la capitale qui est
en pleine rénovation. - signe de l'évocation mélancolique du passé. Il dédie ce
poème à Victor Hugo qui se trouvait à l’époque en exile.
2. Développement
1) Le Paris moderne
- Pour le poète ce nouveau Paris provoque en lui de la mélancolie. « Le vieux Paris n’est plus
là » (7), il ne reste que « tout ce camp de baraques » (9) « ces tas de chapiteaux ébauchés et
de fûts » (10) et un « bric-à-brac confus » (12) un mélange entre le nouveaux et vieux.
Les travaux sont évoqués dans toute leur laideur, « le sombre ouragan » vers 16 évoque le
nuage de poussière produit par les travaux, la couleur « verdis » donne l’impression de non
achevé « ébauché » vers 10 mais aussi « pavés secs », vers 18 « sols raboteux » vers 19, les
termes de « voirie » contribuent à évoquer Paris en travaux.
- La vue « en esprit » (9) de ce souvenir le fait souffrir, on le sent par son hyperbole au vers 7
et 8, « la forme d’une ville change plus vite, hélas que le cœur d’un mortel » et cette douleur
s’accentue plus dans la deuxième partie du poème, première strophe « Paris change ! mais
rien dans ma mélancolie N’a bougé ! » (29,30), il utilise une N majuscule pour faire appuie
sur le fait que bien que Paris ait changé, chez lui tout reste pareil.
- À chaque strophe sa douleur ne fait que croître, une sorte de crescendo, « mes chers
souvenirs sont plus lourds que des rocs » (32), « Aussi devant de Louvre une image
m’opprime » et finalement « un vieux Souvenir sonne à plein du cor ! » car il sait qu’il ne
retrouvera plus jamais le vieux Paris, il est perdu a jamais
2) L’allégorie du cygne
- Dans ce poème le cygne est utilisé pour montrer le mal-être du poète et son sentiment
d’exile dans sa ville natale dû aux changements inarrêtables. Comme le cygne il se sent en
dehors de son milieu naturel, jeté dans un milieu hostile, le Paris moderne, on le voit au vers
18 « pavé sec », au vers 19 « sol raboteux », au vers 20 « ruisseau sans eau » et au vers 21
« dans la poudre » qui s’opposent au « beau lac natale » au vers 22.
- Dans ce nouveau milieu devenu le sien, le cygne se sent désorienté, au vers 21 « Baignait
nerveusement ses ailes » et au vers 31 « avec ces gestes fous » maladroit, au vers 19
« traînait son blanc plumage » et malheureux au vers 23 par une apostrophe « Eau, quand
donc pleuvras-tu ? quand tonneras-tu, foudre ? » qui montre le désespoir (le spleen)
ressentit par ce « sublime » (35) animale qui « adresse de reproches à Dieu » (28). Hors de
son élément naturel il devient ridicule puis Il se métamorphose comme les chimères d’Ovide
et devient mythe, vers 24 « mythe étrange et fatal », et symbole des exilés, au vers 35
« comme les exilés », c’est son souvenir, au vers 34 « Je pense à mon grand cygne » qui
déclenche une série de souvenir chez le poète comme on peut le constater dans les trois
dernières strophes, et aussi dans la première strophe.
3) Les exilés
4) Un poète omniprésent
Le poème est écrit à la première personne c’est donc bien la parole du poète qui apparaît : «
je pense à vous ! » Vers 1 « je ne vois » vers 9. Comme le cygne Baudelaire est perturbé par
les bouleversements provoqués par les travaux dans Paris ainsi, l’exclamation « hélas ! » à la
césure du vers huit en témoigne