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Cours Geologie Bussard

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INGENIEUR-E HES

GENIE CIVIL

Cours de géologie

Thierry Bussard, géologue/hydrogéologue, Dr ès Sciences


HEIA-FR - Norbert SA - DDC

Fribourg, 2021
Table des matières

0. Introduction
1. Géologie du Globe
2. Les roches
3. Evolutions des reliefs
4. Les terrains meubles
5. Tectonique
6. Hydrogéologie
7. Reconnaissances géologiques
8. Travaux souterrains et barrages
1

0 Introduction au cours

0.1 Objectifs du cours


- Comprendre ce qu'est la géologie et ce qu'elle peut apporter au constructeur.
Le premier examen d'un site est souvent réalisé par l’ingénieur. Il doit ensuite décider à quels
spécialistes il doit faire appel pour la bonne marche du projet. Dans cette optique, il faut qu'il
sache ce qu'est la géologie et ce qu'elle peut apporter.

- Acquisition des connaissances géologiques de base pour tirer parti des études géologiques payées
par le Maître d'Ouvrage (MO).

- Comprendre les limites des études géologiques. Ne pas tomber dans les exagérations suivantes :
• attendre des résultats géologiques d'une précision qui n'est pas en rapport avec la
variabilité
des conditions naturelles.
• refuser à priori toute approche de type naturaliste, parce que différente de celle de
l'ingénieur.
- Prendre conscience des richesses en ressources du sous-sol et apprendre à les gérer de manière
Durable.

0.2 Place du géologue dans les travaux du génie civil


Collaboration étroite avec les ingénieurs :
- Pendant les études, aux divers stades d'avancement du projet et le plus tôt possible
(prévisions géologiques) :
faisabilité du projet, choix des variantes et des méthodes d'exécution
- Lors de la réalisation du projet : adaptation du projet aux conditions réellement rencontrées,
archivage pour constituer une banque de données géologiques
(diminution du coût des études suivantes !)
- A long terme : Auscultation et maintenance

Démarche du géologue :
- Recherche des données existantes (archives, publications, etc.)
- Collecte des données de terrain (recherche des affleurements rocheux, mesure du pendage
des couches et des fractures, détermination de la structure tectonique,
étude morphologique, nature et épaisseur des terrains meubles, stabilité du terrain, etc.)
- Mise en évidence des inconnues (géométrie p. ex.)
- Reconnaissances complémentaires de plus en plus détaillées
(géophysique, forages, galeries de reconnaissances et essais in situ)
- Synthèse des connaissances, interpolation des résultats
- Choix des informations utiles au constructeur
- Appréciation aussi juste que possible de la situation, des risques encourus
- Etablissement d’un modèle conceptuel, interprétation simplifiée de la réalité
- Traduction dans un langage adapté au technicien, et si possible chiffré, des observations
géologiques

Différences entre géologie et géotechnique :


- La géologie étudie la structure et la nature des terrains constitutifs du sous-sol.
- La géotechnique étudie le comportement de la structure.
- La géotechnique étudie les terrains dans la zone d’influence de l’ouvrage

Le géologue étudie les terrains à l'échelle d'une région, d'un site. Chronologiquement, l'étude
géologique précède l'étude géotechnique. Il convient d'abord de savoir si l'emplacement
d'une future construction se trouve dans une zone stable, plutôt que de connaître la
compressibilité du terrain de fondation!
2

0.3 Branches de la géologie (d’après Luc Braillard)


La géologie au sens large comprend plusieurs branches que l’on regroupe sous le terme de
Sciences de la Terre. Ces différentes disciplines peuvent être groupées en familles, en fonction de
leur objet d’étude. En voici une liste non exhaustive, suivie d’une explication sommaire.

1/ Minéralogie, pétrographie et cristallographie 2/ Géologie

Volcanologie Paléontologie
Gîtologie Stratigraphie
Minéralogie technique Sédimentologie
Minéralogie des argiles Tectonique
Gemmologie Géomorphologie

3/ Géologie appliquée 5/ Géophysique

Géologie de l'ingénieur Sismologie


Hydrogéologie Gravimétrie
Géologie de l'environnement Géothermie
Risques naturels Géomagnétisme
Géoélectricité
4/ Géochimie Télédétection

0.3.1 La minéralogie
La pétrographie et la cristallographie s'intéressent respectivement aux minéraux, aux roches et aux
cristaux.

La minéralogie, en étroite relation avec la cristallographie, se penche sur les structures et les
propriétés des minéraux en tant que cristaux naturels. La cristallographie étudie les lois
mathématiques et physiques régissant la disposition des atomes et des molécules qui forment les
cristaux.

La pétrographie (parfois également appelée pétrologie) a pour objet la description et la systématique


des roches. Les pétrographes étudient la structure, la formation et la répartition des roches. Ils
cherchent à savoir comment, pourquoi et dans quel environnement elle se forment, quelle est leur
composition et de quelle manière elles se comportent sous l'effet de différentes pressions et
températures (métamorphisme). La pétrographie expérimentale s'efforce de répondre à ces
questions au moyen d'essais de laboratoire.

La gîtologie et la volcanologie sont des proches parentes de la pétrographie. La première s'intéresse


à la minéralogie et à la pétrographie des gisements de minerais, ainsi qu'à leur formation. Quant à la
volcanologie, elle étudie les processus liés à la formation et à la montée des magmas vers la surface
de la Terre.

La minéralogie technique s'attache aux propriétés chimiques et physiques des minéraux et


associations de minéraux. Elle se situe à la croisée de la minéralogie et des sciences des matériaux.

La minéralogie des argiles est une spécialité de la minéralogie technique qui s'intéresse
exclusivement aux minéraux argileux. En raison de leurs propriétés très particulières, les argiles
jouent un rôle important dans la géologie appliquée et dans l'industrie.

La gemmologie s'intéresse à un type particulier de cristaux : les pierres précieuses


3

0.3.2 La géologie

La géologie était déjà une préoccupation au temps des Grecs, qui s’étonnaient de trouver des
coquillages marins (fossiles !) au sommet des montagnes. Depuis lors, les recherches ont apporté
des éléments de réponse importants à de nombreuses questions: quelle hypothèse est la mieux à
même d'expliquer l'évolution des espèces ? De quelle façon les organismes se sont-ils adaptés aux
modifications de leur environnement ? Combien de temps a-t-il fallu aux nouvelles espèces pour
coloniser la Terre ? Quel est l'âge d'une roche fossilifère ?

La paléontologie apporte une contribution décisive à la compréhension de l'histoire de la Terre. Elle a


pour objet l'étude des animaux et des plantes ayant peuplé la Terre au cours de son histoire. A partir
des fossiles, les paléontologues s'efforcent de reconstituer l'évolution des espèces et les
environnements dans lesquels elles ont vécu.

La stratigraphie est l'étude des dépôts sédimentaires. Elle débouche sur l’établissement d’une
chronologie relative, basée sur deux principes : 1) de deux couches superposée, la plus basse est la
plus ancienne (principe de superposition) ; 2) une même couche a le même âge sur toute son
étendue (principe de continuité).

La sédimentologie étudie les processus d'érosion, de transport et de dépôt des sédiments par le
vent, l'eau, les glaciers et les phénomènes gravitaires, dans le but de reconstituer les milieux de
dépôts des sédiments considérés.

La tectonique s'attache avant tout à l'étude des déformations de grande envergure de la croûte
terrestre, et notamment de la formation des chaînes de montagnes et de la dérive des continents. La
géologie structurale est étroitement liée à la tectonique, mais s'intéresse davantage aux déformations
à plus petite échelle comme les plissements, les failles et la schistosité dus aux forces dites
tectoniques.

La géologie du Quaternaire s'intéresse aux événements géologiques de ces deux derniers millions
d'années (période marquée par les glaciations). Les sédiments formés durant cette période ne sont
pas à négliger, car bien souvent ils forment le relief actuel et cachent de leur présence les anciennes
roches. La géomorphologie est l’étude des formes du relief.

0.3.3 La géologie appliquée

Elle réunit un savoir-faire très diversifié au service de la société. Ses spécialistes conseillent les
ingénieurs, les maîtres d'ouvrages et les autorités dans les domaines du génie civil, des eaux
souterraines et de la protection de l'environnement.

La géologie de l'ingénieur se concentre sur les interactions entre le terrain et les ouvrages de génie
civil, dans le but d'assurer la stabilité de l'ensemble. Ses spécialistes interviennent lors de la
construction de tunnels, de galeries, d'ouvrages d'art, de bâtiments, de barrages, ou encore de
remblais et de terrassements.
Ces géologues s'appuient sur des connaissances spécialisées dans le domaine des fondations, de la
mécanique des sols et de la mécanique des roches. Ils travaillent généralement en étroite
collaboration avec des hydrogéologues et des spécialistes de la minéralogie des argiles, ainsi que
des ingénieurs spécialisés dans les fondations. La géotechnique, qui comprend aussi la mécanique
des sols et des roches, se situe à l'intersection des sciences de la Terre et du génie civil.

Dans la géologie de l'ingénieur, on fait appel aux hydrogéologues lorsque l'eau souterraine influence
la stabilité des ouvrages ou lorsqu'il s'agit d'exploiter cette eau souterraine en tant que matière
première. Les hydrogéologues sont à même de déterminer où et comment capter cette eau,
d'évaluer les débits que l'on peut raisonnablement prélever et de protéger efficacement les nappes
phréatiques.

La géologie de l'environnement n'est pas une discipline des sciences de la Terre à proprement parler
comme la tectonique ou la minéralogie. Son domaine d'activité n'est pas défini par les techniques
mises en œuvre, mais par ses tâches pratiques. Elle réunit le savoir-faire d'un grand nombre de
4
disciplines des sciences de la Terre pour traiter des problèmes liés à la protection de
l'environnement, comme les anciennes décharges et sites contaminés.

Il en va de même dans le domaine de la gestion des risques naturels : cette activité spécialisée
intègre des connaissances et des techniques de différentes disciplines des sciences de la Terre pour
mettre en évidence des dangers naturels et proposer des mesures pour s'en protéger.

Les spécialistes de la géologie appliquée portent souvent de lourdes responsabilités, car leurs
conseils vont servir de base à des décisions prises à des niveaux aussi différents que ceux de la
politique, des autorités, des législateurs, des maîtres d'ouvrages, des entreprises de construction, de
la protection de l'environnement, de l'économie, du tourisme ou de la population.

0.3.4 La géochimie

La géochimie est rattachée à plusieurs disciplines géologiques. Elle se consacre à l'étude des
processus chimiques inorganiques et organiques de la géosphère et de l'hydrosphère.
La géochimie isotopique est employée en pétrographie pour déterminer l'âge absolu ou l'origine de
roches magmatiques. En gîtologie, on l'utilise pour étudier la provenance des différentes
minéralisations.
Dans les sciences de la Terre, les applications de la chimie isotopique sont en réalité extrêmement
vastes et vont de la reconstitution des paléoclimats à la surveillance de pollutions des eaux
souterraines.

0.3.5 La géophysique

Elle applique les méthodes de la physique à l’étude de la Terre. Toutes ses disciplines requièrent par
conséquent des moyens mathématiques et informatiques, ainsi que des équipements de mesure
plus ou moins sophistiqués.
A l'instar de la géologie appliquée, la géophysique appliquée est née des besoins de la société. Elle
met en œuvre un savoir-faire très spécialisé pour la résolution de problèmes géologiques concrets.

Les deux grands domaines d'activité de la géophysique appliquée sont la prospection de ressources
(géophysique d'exploration) et la compréhension de la structure du globe terrestre.

La sismologie (étude des tremblements de terre) étudie la formation et la propagation des ondes
sismiques. Son principal outil de travail est le sismographe, un appareil extrêmement sensible lui
permettant de capter et de mesurer les secousses terrestres.

Sachant que les ondes des tremblements de terre permettent d'explorer le cœur de notre planète, les
géophysiciens ont utilisé le même principe pour l'exploration du sous-sol peu profond (pour
l’implantation de fondations par ex.). Dans le domaine particulier de la géophysique qu'est la
sismique, ils n'attendent pas que des tremblements de terre veuillent bien se produire, mais
provoquent artificiellement des ébranlements de relativement faible puissance. Ils obtiennent ainsi
des images similaires à celles obtenues par échographie, technique dont ils sont d'ailleurs les
précurseurs.

En géophysique d'exploration, la sismique est un instrument fondamental de la prospection


pétrolière: sans elle, le pétrole et le gaz seraient aujourd'hui tout simplement hors de prix. En
géophysique de l'environnement, la sismique est utilisée, par exemple, pour déterminer l'épaisseur et
la structure des décharges. Et dans le cadre de la construction de tunnels, on l'utilise pour
reconnaître la structure du massif rocheux.

La gravimétrie étudie l'attraction terrestre et le champ gravitationnel de la Terre. Comme l'attraction


terrestre varie notamment en fonction de la densité des roches, cette discipline permet de
reconstituer la structure du sous-sol à grande échelle.
Une des applications classiques de la gravimétrie est la mise en évidence d'anomalies gravifiques
provoquées par des "dômes de sel", le sel étant plus léger que les roches environnantes, il tend à
remonter à la surface en formant des bulles très étirées appelées dômes. Ces structures renferment
très souvent des gisements de pétrole ou de gaz.
5
La géothermie s'intéresse à l'étude de la chaleur terrestre. Pour les géothermiciens, un flux de
chaleur particulièrement élevé à la surface du sol est un indice de circulations d'eaux thermales ou
de la présence d'intrusions magmatiques à plus grande profondeur.
Le domaine d'application de la géothermie est la prospection d'eaux thermales et de "gisements" de
chaleur exploitables.

Le géomagnétisme a pour objet d'étude le champ magnétique terrestre. L'une des découvertes
majeures du géomagnétisme est le fait que le champ magnétique terrestre s'inverse plusieurs fois
par million d'années : le Nord magnétique devient le Sud magnétique, et inversement.
En gîtologie, on utilise également le géomagnétisme pour rechercher certains minerais.

La géoélectricité est basée sur l'étude des courants électriques naturels ainsi que des variations de la
résistivité électrique des terrains. Les méthodes électriques sont utilisables partout où les terrains
présentent des contrastes de résistivité électrique ou sont parcourus par des courants dus à des
phénomènes électrochimiques naturels.

La télédétection met à disposition des géologues un large éventail d'outils de prospection à grande
échelle. Les géophysiciens utilisent notamment des images satellite pour mesurer le déplacement
des continents (géodésie) ou rechercher des gisements.
En géologie de l'environnement, ces instruments permettent au géologue de localiser des zones
potentiellement polluées ou de rechercher des nappes phréatiques.

0.3.6 La géologie au service de la société

La géologie a un impact très important sur l’économie des nations. Les minéraux (quartz, minéraux
argileux…), les minerais (fer, aluminium, uranium, or…) et les roches (sel, gypse…) sont à la base de
nombreux produits industriels. Notre source énergétique est largement dépendante des
hydrocarbures. L’industrie de la construction utilise en masse sables et graviers, ainsi que pierres
naturelles (granite, calcaire, marbre…). Les conditions naturelles du terrain influencent le type de
fondations des ouvrages de génie civil et la reconnaissance des terrains instables a des
répercussions sur l’aménagement du territoire (zones à bâtir). Le stockage des déchets radioactifs
nécessite des conditions géologiques stables et la bonne gestion des eaux, tant superficielles que
souterraines, dépend également des connaissances géologiques. La formation des sols (pédologie)
dépend de la nature du substrat rocheux.
1

1 Géologie du globe

1.1 Eléments d'astronomie

1.1.1 L'univers

L'horizon cosmique se situe à 30 milliards d'années lumière


(vitesse de la lumière = 300'000 km/s; 1 a.l. = distance parcourue par la lumière en une année)
Regarder loin dans l'espace, c'est regarder loin dans le passé!
L'univers observable comporte plusieurs centaines de milliards de galaxies qui s'éloignent les unes
des autres. L'univers est en expansion (big bang initial il y a 14 milliards d'années)
La densité relative en galaxies dans l'univers est plus forte que la densité d'étoiles dans une galaxie.
Les galaxies entrent donc en collision plus souvent que les étoiles entre elles.

Notre galaxie a une forme de lentille d'un diamètre de 100'000 a.l. avec deux bras spiralés. La voie
lactée est la partie visible de notre galaxie, qui comprend 100 milliards d'étoiles dont notre soleil.

Le système solaire se trouve à 26000 a.l. du centre de notre galaxie.


Le soleil représente le 99,8 % de la masse totale du système solaire.
(masse solaire = 300'000 x celle de la terre).
Les planètes tournent toutes dans le même sens et pratiquement sur un même plan autour du soleil.
Elles tournent sur leur axe dans le même sens que celui de leur révolution autour du soleil.
On distingue couramment les petites planètes internes (Mercure, Vénus, Terre et Mars) des grandes
planètes externes (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune).
Pluton est une petite planète externe, découverte par des anomalies de trajectoire qui affectent les
objets célestes se trouvant dans son champ d'attraction.
La plupart des planètes ont des satellites (lunes)
Distance soleil - terre: 8 minutes lumière

1.1.2 La Terre

Diamètre: 12'700 km Age: 4.6 milliards d'années


La Terre possède un satellite naturel d'un diamètre de 3500 Km.
Distance lune - Terre: 1.3 seconde lumière ou 30 diamètres terrestres. La lune s'éloigne de la terre
chaque année de 4 cm.
La lune freine la rotation de la Terre. Il y a 380 millions d'années, la journée terrestre durait env. 22
heures (soit 400 jours par année). La durée du jour s'accroît d'un millionième de seconde par année
Vitesse actuelle de rotation de la Terre sur elle-même: 15° à l'heure
Vitesse de révolution de la Terre autour du soleil :1° environ par jour (un an = 365 jours! = 360°)

La Terre fait un tour complet sur elle-même en 23h56


L'axe de rotation de la Terre est incliné de 23° sur le plan de révolution
(d'où les saisons et les jours à durées variables).

En raison du mouvement de toupie de l'axe de la terre, avec un cycle de 26'000 ans, l'équinoxe
arrive chaque année un peu plus tard (précession des équinoxes). Ce phénomène est corrigé par
notre calendrier. Ainsi l'hiver arrive toujours en décembre...Si on ne tenait pas compte de ce
phénomène, le début de l'hiver tomberait tous les 13000 ans en juillet!
Pour la même raison, l'étoile polaire n'est vraiment dans le prolongement de l'axe de rotation de la
terre que tous les 26'000 ans

La révolution de la lune autour de la Terre prend 27.3 jours (13° / jour).


La lune tourne sur elle-même également en 27.3 jours (on voit donc toujours la même face de la
lune!)
L'intervalle entre deux pleines lunes est de 29.5 jours
2
Éclipse de lune: se produit les nuits de pleine lune; la lune est alors cachée dans l'ombre de la Terre.
Éclipse de soleil : se produit en pleine journée; la lune se met entre la Terre et le soleil, faisant de
l'ombre sur une petite surface de notre Terre - diamètre de 270km - où les gens ont l'impression que
le soleil disparaît (durée max. 8 minutes)
Il y a environ deux éclipses de lune et de soleil par année

Les marées: effets de l'attraction sur la terre du soleil et surtout de la lune. Le soleil n'a une force
d'attraction que de 46 % de celle de la lune.
L'effet moyen des marées sur les océans se traduit par une élévation de 50 cm, tandis que leur effet
moyen sur les continents produit une élévation de 20 cm. Les marées les plus fortes se produisent à
pleine lune et à nouvelle lune (lune et soleil alignés par rapport à la Terre)

Les forces d'attraction retiennent l'air autour de la Terre. Il n'y a pas d'atmosphère autour de la lune
car les forces d'attraction y sont trop faibles. L'étude des vitesses moléculaires des composants de
l'air montre que certaines molécules d'hydrogène parviennent tout de même à s'échapper de
l'atmosphère (vitesses supérieures à la vitesse de libération, 11.2 km/s).
L'effet de serre: les molécules de CO2 laissent passer les ondes provenant du soleil mais ne laissent
par repartir les photons infrarouges réfléchis par la surface terrestre. La température de l'atmosphère
se réchauffe ainsi. S'il n'y avait pas de CO2, elle serait de –22°C. On estime que la température a
augmenté de 0.7°C depuis 1860. Le niveau des océans s'élève chaque année de
2 mm (fonte des calottes polaires).

1.1.3. Histoire de la Terre et de la vie

Les ères

Si les 4.6 milliards d'années de l'histoire de la Terre sont comparées à la durée d'un an:
- l'ère primaire dure moins d'un mois. Le début coïncide avec l'apparition des premiers fossiles
identifiables (accélération marquée du rythme de l'évolution de la vie = "explosion" du Cambrien). La
fin correspond au démantèlement de la chaîne hercynienne (chaîne de montagnes qui a existé avant
la formation des Alpes; on en trouve des traces p. ex. en Bretagne, dans les Vosges ou dans le
massif central)

- l'ère secondaire dure 12 jours. L'ère secondaire s'achève avec l'extinction des grands reptiles et
des ammonites.

- l'ère tertiaire dure 5 jours et se termine par l'apparition de l'homme.

- l'ère quaternaire dure 5 heures

Les calcaires du Jura sont d'âge secondaire


La molasse est d'âge tertiaire
Les Alpes et le relief jurassien se sont formés au tertiaire
La moraine a été déposée par les glaciers au quaternaire.

Apparition et évolution de la vie

La première forme de vie qui est apparue sur Terre était sans doute une molécule auto reproductrice,
c'est à dire capable de produire une cellule semblable à elle-même. La molécule d'ADN est une
molécule auto reproductrice hautement évoluée, composée de 6 éléments chimiques de base :
carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et soufre.
L'évolution animale est provoquée par des mutations, soit de légères modifications de la copie par
rapport à l'original. Il arrive par hasard que la copie soit mieux que l'original et la remplace finalement
(sélection naturelle).
L'évolution intellectuelle donne naissance aux civilisations.
L'apparition de la vie sur Terre est très ancienne - 4 milliards d'années -, mais cette vie est restée
rudimentaire pendant très longtemps (stade des bactéries, avec production d'oxygène)
3

Petit calendrier de l'évolution de la vie: (en millions d'années B.P. Before Present)

-3600 apparition des bactéries


-600 premiers animaux à carapace
-500 premiers poissons vertébrés
-400 la vie sort des océans (premiers amphibiens)
-200 apparition des reptiles
-100 premiers mammifères et premières fleurs
-60 disparition des dinosaures
-15 premiers grands singes
-2 apparition de l'homme (homo sapiens il y a 500'000 ans)

Moyens de datation en géologie

- Chronologie relative:
Principe de superposition (ce qui est au-dessus est plus jeune)
Principe d'intersection (le plus récent traverse le plus ancien)

- Utilisation des fossiles stratigraphiques:


Grande extension horizontale, rapide évolution = faible extension verticale)
P. ex. les trilobites du Silurien, les fusulines du Permien, les ammonites du secondaire, les
foraminifères planctoniques du Crétacé et les nummulites du tertiaire.

- Chronologie absolue:
La radiochronologie tire parti de la décroissance radioactive de certains éléments chimiques

1.2 Le globe terrestre


La forme du globe est un ellipsoïde de révolution aplati, avec un rayon moyen de 6400 km.
Age: 4.6 milliards d'années. Toute une histoire !
Les océans occupent le 70.8% de la surface.
Densité globale: 5.5 Densité de l'écorce terrestre: 2.65
Augmentation de la température en profondeur : 1°C en moyenne tous les 30 m.
(Ne pas extrapoler linéairement ce chiffre trop en profondeur !)

1.2.1 Structure du globe:

La structure du globe est déduite de l'étude de la propagation des ondes sismiques provoquées par
les tremblements de terre. Principes des études sismiques :
- plusieurs types d'onde (L à la surface du globe; P et S à l'intérieur du globe)
- la vitesse d'une onde croît avec l'augmentation de la densité du matériel dans laquelle elle
se propage. Un contraste de densité provoque la réfraction d'une onde

• Croûte continentale : épaisseur 30 km; densité 2.65


océanique : épaisseur 10km; densité 3.1

• Manteau sous la croûte jusqu'à 2900 km de profondeur.


Sa densité augmente avec la profondeur de 3.1 à 5.5

• Noyau au centre du globe; densité de 10 à 13


4

1.2.2 Tectonique des plaques

La croûte terrestre a des mouvements non seulement verticaux, mais également horizontaux.
Wegener, en avance sur son temps, avait imaginé la dérive des continents déjà en 1912.
La théorie des plaques, qui a révolutionné les sciences de la Terre, est née dans les années 1960
suite aux progrès de l’océanographie et de la géophysique.
Les plaques lithosphériques, épaisses de 100 km environ, comprennent la totalité de la croûte
terrestre et la partie supérieure du manteau. Les plaques, dérivent comme des radeaux, les unes par
rapport aux autres sur une partie du manteau plus plastique (asthénosphère). Cette mobilité des
plaques provoque la fameuse dérive des continents.
Types de déplacement des plaques lithosphériques :
a) Écartement
Par écartement des plaques, il y a expansion des fonds océaniques (Sea floor spreading)
A la limite entre deux plaques, sur la ride médio-océanique, apparaissent des fossés
d'effondrement, dans lesquels la lave pénètre et provoque du volcanisme.
De part et d’autre de la ride médio-océanique, on trouve, des roches qui sont de plus en plus
vieilles en s’éloignant de celle-ci (preuve par les inversions magnétiques)
Ex. Atlantique avec activité volcanique sur sa ride, par exemple l’Iceland.
L'Afrique s'écarte de l'Amérique du Sud à une vitesse de quelques cm par an.
b) Collision (subduction)
Il y a chevauchement d'une plaque sur l'autre avec formation de chaînes de montagnes -
Himalaya par ex.- accompagnée d'une grande activité sismique et localement de fosses
océaniques (fosses du Pérou et Chili et les Andes par ex.)
Le plan de Bénioff, correspondant au plan de subduction, a été découvert en étudiant la
profondeur des foyers de tremblements de terre, profondeur qui augmente vers l’intérieur de
la plaque chevauchante.

c) Coulissage
provoque des tremblements de terre.
Ex. de la Californie remontant vers le Nord à une vitesse de 6 cm/an.
La faille de San-Andreas résulte du coulissage d'une plaque par rapport à l'autre.

Les «hot spots», provoquant du volcanisme, sont des points chauds stables par dessus lesquels les
plaques dérivent. La plaque indienne en est un exemple (basaltes du Dekkan)
Chapitre 1. Geologie du Globe
La voie lactée
Notre galaxie

Source: http://planete.astronomie.free.fr/
Le système solaire
Notre système solaire

Les planètes géantes

Les planètes telluriques Uranus Neptune

Soleil
Mercure Mars
Vénus
Pluton
La Terre
Jupiter Saturne

Source: Skinner & Porter, 1995. The Dynamic Earth.


La planète Terre
Croûte
0 °C solide
1200 °C
Manteau
visqueux

Noyau
3500 °C liquide
5000 °C Noyau
solide
Structure du globe déduite de la propagation
des ondes sismiques
Croûte
solide
Manteau
visqueux

Noyau liquide

Noyau
solide

Le Cervin est-il africain. Marthaler M. (2004)


Histoire de la Terre
Quaternaire et Tertiaire

Secondaire

Primaire

Précambrien

Formation de la Terre 4500

Cf: “géodynamique niveau 1“ sous http://objectif-terre.unil.ch


Apparition de la vie

Source: Escher, A., Marchant, R. 2019. Atlas


des vertébrés, de leur origines à nos jours.
Editions Loisirs et Pédagogie LEP
Précambrien
Premiers stromatolites
(tapis organiques)
3450 Ma
http://www.scotese.com/precambr.htm
Fin du Précambrien

Selon une vitrine du Smithsonian Museum à Washington. Photo: P.-A. Bourque, 1995].

Apparition d’une vie “plus complexe“


Faune d'Ediacara (Australie)
Cambrien

Explosion de la vie
(ex. la faune des shales
de Burgess)
Silurien

Premiers fossiles de vertébrés


à mâchoires (poissons)
Dévonien

Premiers amphibiens
(ichthyostega)
Carbonifère
Marécages et forêts

Heer, 1860
Future EIA-FR
Le Cervin est-il africain. Marthaler M. (2004)
source : artic.ac-besancon.fr / d'après Sepkowski

Extinction de 95 % des espèces


Mésozoïque

Future EIA-FR
Marthaler M. (2004)
Mésozoïque
Kronosaurus
«El Fósil»
Colombie
Extinction de 75 % des espèces
The real reason dinosaurs became extinct ….selon Gary Larson
Source: Escher, A., Marchant, R.
Principales phases d’extinction 2019. Atlas des vertébrés, de leur
origines à nos jours. Editions
Loisirs et Pédagogie LEP
Tertiaire
Développement des mammifères
Source: Escher, A., Marchant, R.
Résumé de l’évolution des vertébrés 2019. Atlas des vertébrés, de leur
origines à nos jours. Editions
Loisirs et Pédagogie LEP
Tertiaire

Tertiaire
Le Cervin est-il africain. Marthaler M. (2004)
Les Alpes
- today
Tertiaire
Les humains

Ere des mammifères


Quaternaire
L’histoire Quaternaire
Une période très froide
avant un très récent
réchauffement

Modifié d’après Bennet and Glasser, 1996


20’000 ans
= Würm
Interglaciaire 100’000
120’000
Avant-dernière
glaciation = Riss
300’000
Interglaciaire

Modifié d’après http://www-geol.unine.ch/cours/geol/glaciations.htm


= les 10’000
dernières années;
climat plus chaud

= Würm
se termine
voici 20’000 ans
Inselgruppe Svalbard
http://www.swisseduc.ch
Marthaler M. (2004)
Lucerne: -20’000 ans
Lucerne: -18’000 ans

Source : Martin Beniston


Lucerne: -17’500 ans

Source : Martin Beniston


Lucerne: -17’000 ans

Source : Martin Beniston


Lucerne: -10’000 ans

swisstopo

Source : Martin Beniston


Lucerne: aujourd’hui

swisstopo und TELCD

Source : Martin Beniston


Vers 1850

http://www.unifr.ch
Vers 1900 Hôtel Belvédère

http://www.swisseduc.ch
Hôtel Belvédère

http://www.swisseduc.ch
Tectonique des
plaques
Tectonique des plaques
Tectonique des plaques
Tectonique des plaques
Tectonique des plaques
Apulie

84 = vitesse exprimée en mm/an


1mm/an = 1km/Ma !!!
Source: 2002. Himalaya-Tibet. CNRS Editions
Preuves géologiques
de l’existence passée
d’un continent unique

D’après Parriaux, 2006


D’après Parriaux, 2006
L’estimation du mouvement des plaques
grâce au paléomagnétisme
D’après Parriaux, 2006
Modifié d’après Marthaler M. (2004))
Dorsales
America Atlantic ocean Europe

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Rifting
Subduction
Pacific Ocean South America

Andes

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Marthaler M. (2004)
Subduction

Prisme d’accrétion

Marthaler M. (2004)
Collision
Collision
India Asia

Himalaya

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Collision

Marthaler M. (2004)
http://www.meteo-chamonix.org/
Marthaler M. (2004))
95 % des volcans se situent aux limites des plaques
95 % des tremblements de terre ont lieu aux limites des plaques
Séisme de 2010 à Haiti
Date : 12 janvier 2010
Magnitude: 7 à 7.3
Foyer (hypocentre) à faible profondeur: 10 km
Epicentre à 25 km de Port-au-Prince (env. 200’000 morts)
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se
trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques
(décrochements sénestres).

Le séisme a été provoqué par la rupture, orientée ouest-est, sur une longueur
de cinquante à cent kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un
décrochement sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.
Tectonique des plaques
1

2 Les roches

2. 1 Les minéraux

2.1.1 Quelques définitions

Minéral : matériau élémentaire inorganique composant les roches de la croûte terrestre.


Peut être à l'état cristallin ou amorphe.

Minerai : tout minéral qui contient, à l'état pur ou sous forme de mélange, une ou
plusieurs substances chimiques déterminées, en proportion telle qu'on puisse
les isoler industriellement.

Amorphe : minéraux sans forme définie, sans direction ni surfaces privilégiées. Ils sont
limités par des surfaces gauches et irrégulières. Les caractères physiques sont
isotropes c'est à dire égaux dans toutes les directions (Ex. le verre, l'opale)

Cristal : solide minéral naturel homogène limité par des surfaces habituellement planes
faisant entre elles des angles bien définis, ce qui suppose une organisation
ordonnée de la matière (arrangement des atomes étudié par la diffraction des
rayons X) Les cristaux peuvent se former à partir de solutions, de liquides de
fonte ou de vapeurs. Les propriétés physiques des cristaux sont le plus souvent
anisotropes, c'est à dire différentes suivant les directions (dureté, optique,
cassure, piézo-électricité....)

Systèmes cristallins: les cristaux peuvent être classés dans 7 systèmes en fonction de la
symétrie plus ou moins grande de leur forme (le grenat appartient au système
cubique, p. ex.)

Macles des cristaux: association de plusieurs cristaux identiques d'après des règles précises
(feldspaths p.ex.)

Clivages des cristaux: fracturation facile de certains minéraux suivant des plans particuliers (en
accord avec l'arrangement atomique et les symétries qui en résultent, p. ex. les micas
se débitent en feuillets)

2.1.2 Dureté des cristaux

Échelle non linéaire de Mohs en 10 unités. Du plus tendre au plus dur :

1 talc
2 gypse (ongle entre 2 et 3)
3 calcite
4 fluorine
5 apatite (verre et acier entre 5 et 6)
6 orthose
7 quartz
8 topaze
9 corindon
10 diamant
2

2.1.3 Classification chimiques des minéraux :

Les silicates
Les silicates constituent les 9/10 des minéraux.

Structure atomique:
Atome de silicium au centre d'un tétraèdre, dont les atomes d'oxygène occupent les
sommets. Tous les silicates sont construits à partir de ces tétraèdres qui forment entre eux
des réseaux plus ou moins compliqués avec incorporation de cations (Al, K, Ca, Na....) ou
anions (OH-).
Quelques silicates importants :
1) Quartz : SiO2, prismes avec un sommet pyramidal. Pas de clivage, la cassure est
quelconque. Dureté: 7. Couleur translucide, ou fumée. Inaltérables du point de
vue chimique.
2) Feldspaths : plus de 5o % de la croûte terrestre. Prismes maclés. Bon clivage.
Dureté: 6. Couleur généralement grise, ou rose. Dégradation par hydrolyse
(échange de cations H+ de l'eau contre le Na+ du minéral).
Orthose: feldspath à dominance potassique.
3) Micas : lamelles blanches ou noires. Bon clivage. Certaines variétés de micas sont très
résistantes aux agents chimiques. Dureté entre 2 et 3. La chlorite est un
minéral vert apparenté aux micas.
4) Amphiboles : minéraux ferro-magnésiens hydratés en formes d'aiguilles. Les surfaces de
clivage font entre elles un angle de 120°. Couleur verte
5) Pyroxènes : minéraux ferro-magnésiens anhydres de couleur noire. Les surfaces de
clivage font entre elles un angle de 90°.
6) Glauconie : famille des argiles, sous la forme de grains verts. Minéral caractéristique des
roches sédimentaires.
Les argiles sont des minéraux fibreux ou phylliteux - en feuillets - de petite taille.
7) Silice amorphe : calcédoine (silice anhydre) et Opale: silice hydratée

Les carbonates (avec CO3 )


1) Calcite : CaCO3, rhomboèdre - faces en forme de losange - avec un très bon clivage.
Translucide ou blanchâtre. Dureté 3. Réaction très forte avec l'HCl
(effervescence). Minéral très répandu dans les roches sédimentaires.
2) Dolomite: (CaCO3)2 MgCa. Dureté 4. Réaction moins forte à l'acide que la calcite.

Les sulfates (S04)


1) Gypse : CaS04 2H2O. Dureté 2. Densité faible (2.3), très bon clivage. Masse blanchâtre
ou translucide. Les roses des sables sont constituées de gypse.
2) Anhydrite : CaS04. Densité de 3 et un peu plus dure que le gypse. Par hydratation,
l'anhydrite se transforme en gypse en augmentant de volume.

Les chlorures : sel de cuisine. NaCl en cristaux cubiques

Les sulfures : pyrite FeS2, couleur jaune laiton, densité 5. ("l'or des fous")
3

2. 2 Les roches magmatiques

2.2.1 Quelques principes:

Le magma est un bain silicaté fondu. Les roches magmatiques se forment par le passage plus ou
moins rapide de l'état liquide à l'état solide du magma. Ce processus implique la formation de
minéraux par cristallisation.
La cristallisation du magma s'effectue en plusieurs étapes
(cristallisation fractionnée selon Bowen) :

Basses températures (700°C)

Ordre de Quartz
cristallisation I
Muscovite
I
Orthose

Biotite Albite (Na)


I I
Amphiboles I
I I
Pyroxènes I
I I
Olivine Anorthite (Ca)

Série discontinue Série continue


des minéraux des feldspaths
ferro-magnésiens (clairs et légers)
(lourds et foncés)

Hautes températures (1000°C)

Différentiation du magma
Changement progressif de sa composition chimique provoqué par la cristallisation
fractionnée. Les minéraux déjà formés ne réagissent plus avec la phase liquide restante.
4

Montée du magma
Le magma tend à monter vers la surface de la croûte terrestre car il est moins dense que les
formations encaissantes et parce qu'il est poussé par l'énorme pression des gaz. Le magma
se met en place en écartant les roches encaissantes, en les soulevant, ou en les disloquant
(fragments de roches encaissantes incorporés au magma = xénolithes).

Refroidissement du magma
Roches volcaniques : rapide baisse de température
Roches intrusives : le magma se refroidit très lentement

2.2.2 Classification des roches magmatiques

Roches intrusives : Texture grenue, grains uniformes


La croissance des cristaux est favorisée par la lente baisse de la
température

Roches volcaniques Texture vitreuse ou microlitique, avec présence possible de


cristaux isolés identifiables à l'oeil nu.
La rapide baisse de la température du magma empêche la
croissance des minéraux.

Texture : relations géométriques entre les cristaux qui forment cette roche.

La classification des roches magmatiques - intrusives et volcaniques - se base sur la teneur en SiO2
(= caractère ±basique au sens pétrographique !) :

Teneur en SiO2<45% roche ultrabasique


45-52% roche basique
52-66% roche intermédiaire
>66% roche acide

En théorie, pour classifier une roche magmatique, il faudrait faire une analyse chimique. En pratique,
on se contente de déterminer l'association des minéraux visibles à la loupe ou au microscope. La
classification est alors minéralogique.

Classification minéralogique très simplifiée des roches magmatiques intrusives :

par ordre de basicité croissante :

- Granite: orthose + quartz + feldspath(Na) +biotite


- Syénite: feldspath(Na) + amphibole
- Diorite: feldspath(Ca, Na) + amphibole + pyroxène
- Gabbro: feldspath(Ca) + pyroxènes
- Pour mémoire les roches sous-saturées en silice
5

Parallèle entre roches intrusives et effusives

INTRUSIF / ÉQUIVALENT EFFUSIF (VOLCANIQUE)


Granite / Rhyolithe. Obsidienne (verre)
Diorite / Andésite
Syénite / Trachyte
Gabbro / Basalte

L'abondance des granites et la rareté des rhyolites sont compensées par la rareté des gabbros et
l'abondance des basaltes (fluidité du magma basaltique et viscosité élevée du magma acide)

2.3 Les roches sédimentaires

2.3.1 Les roches détritiques

2.3.1.1 Le matériel détritique

Le sédiment détritique est un dépôt de grains provenant de la désagrégation de roches préexistantes


(roche-mère).
Trois processus pour obtenir le sédiment :
Érosion d'une roche-mère, transport des grains et sédimentation

Taille des grains

>20cm blocs
20-2cm cailloux
2cm-2mm graviers
2-0.05mm sables
<0.05mm limons et argiles

Morphologie des grains résulte de l'usure des grains pendant leur transport
Quartz éoliens = surfaces dépolies
Galets morainiques = stries glaciaires

Composition du sédiment
Fragments lithiques ou minéraux isolés
Composition dépend de la nature de la roche mère
de la durée de l'érosion et du transport
Mono, polygénique : une roche-mère, respectivement plusieurs
Minéraux les plus fréquents (stables) :
quartz, micas, calcite, dolomite et argiles
Argiles : minéraux "secondaires" fruit de l'altération chimique des silicates
p. ex. des feldspaths et plus stables que ces derniers à la surface du sol.
4 groupes: kaolinite, montmorillonite, illite et chlorite
(bentonite: argile à montmorillonite)

Porosité : volume des vides sur volume total du sédiment.

Structures sédimentaires : Lamination (épaisseur mm)


Stratification, parallèle ou oblique (épaisseur cm)
Granoclassement (tri granulométrique)
6

2.3.1.2 La roche

La diagenèse : transformation du sédiment en roche; débute dès la fin du dépôt du sédiment

Mécanismes principaux de la diagenèse :


- Compaction : diminution de volume et de la porosité par effet de surcharge.
(phénomène très important dans les sédiments fins)
- Cimentation : calcite ou quartz
A distinguer :
matrice : fraction fine, inter granulaire, détritique
ciment : liant inter granulaire, (bio)chimique
- Apparition de nouveaux minéraux : quartz, calcite...
réaction chimique entre grains et eaux interstitielles
- Transformation des minéraux
par exemple dissolution par pression

2.3.1.3 Classification des roches détritiques

Conglomérat grains > 2mm, arrondis (Mont Pèlerin p. ex.)


Brèche grains > 2mm, anguleux
Grès grains compris entre 0.05 et 2mm
suivant nature du ciment: siliceux, calcaire, argileux
avec plus de 5% feldspaths: arkosique
Argilite grains < 0.05mm,
roche rayable à l'ongle
fragile à l'état sec, grand pouvoir absorbant
Gonfle à l'eau, devient plastique et perd sa cohésion,
puis se disperse dans l'eau (solution colloïdale floculant en
présence de sels)
Marne grains < 0.05mm et avec 50% de matériel calcaire

2.3.2 Les roches organogènes (liées à l'activité des organismes)

Les roches carbonatées/siliceuses/charbons (et pétroles)

2.3.2.1 Les roches carbonatées (calcaires, dolomies et marnes)

Le sédiment carbonaté

Les éléments carbonatés proviennent de la précipitation biochimique du CaC O3 et de sa fixation sur


les squelettes d'organismes.
Bioclastes débris de coquilles, entroques (monocristaux de calcite)...
Oolite sphère < 2mm avec un noyau (bout de coquille
emballé par de couches concentriques de boue calcaire)
Calcaires récifaux (corallien) pas de transport des éléments carbonatés
Calcaires d'accumulation actions mécaniques (courants, vagues) sur
le sédiment carbonaté
Cas spécial Tuf formé par la précipitation directe, physico-chimique du CaCO3,
à l'émergence d'une source
7

La diagenèse :

Brassage du sédiment par les organismes fouisseurs


Transformation des minéraux instables (aragonite) en stables (calcite, dolomite)
Dolomite : (CaMg)(CO3)2, rhomboèdres à arrêtes courbes
Précipitation d'un ciment (souvent calcite)
Dolomitisation : enrichissement en Mg par la circulation de saumures
avec disparition des structures organiques

Classification empirique macroscopique des carbonates

D'après les propriétés physiques :


Calcaire rayable à l'acier
effervescence à froid à l'acide chlorhydrique
Dolomie plus dure que les calcaires,
pas d'effervescence à froid à l'acide chlorhydrique
aspect rugueux
fumée au choc du marteau
Corgneule dolomie caverneuse
(départ de la dolomite en solution)

D'après la structure
calcaire lithographique (fins et homogènes)
calcaire oolithique (nombreuses oolithes)
calcaire noduleux
calcaire spathique (gros cristaux de calcite)

D'après les organismes fossiles


calcaire à entroques (échinodermes)
calcaire à Nummulites
(foraminifères en forme de pièces de monnaie)
craie (très nombreux organismes planctoniques)

Calcaires impurs ou mixtes

selon teneur en argiles


5 - 35% calcaire marneux
35 - 65% marne
65 - 95% marne argileuse
selon teneur en dolomite
< 5% de dolomite calcaire
5 - 75% de dolomite calcaire dolomitique
> 75% de dolomite dolomie
selon teneur en minéraux détritiques terrigènes (quartz, feldspath...)
> 50% de carbonates calcaire gréseux
> 50 % de minéraux détr. terrig. grès calcaire

Utilisation des calcaires

Pierres de construction
Fabrication du ciment
rappel CaCO3 donne CaO +CO2 par calcination à 1400°C
CaO +H2O donne de la chaux Ca(OH)2
ciment portland: 80% calcaire et 20% argile
8

2.3.2.2 Les roches siliceuses

Rayent l'acier, ne font pas effervescence à l'acide.


Radiolarite (organismes fixateurs de silice par ex. les radiolaires)
Silex (formation pendant la diagenèse), utilisés pour leur tranchant.

2.3.2.3 Charbons

Proviennent de la décomposition de la matière organique végétale. Pouvoir calorifique élevé

2.3.3 Les roches hydrochimiques

Roches : Gypse/anhydrite et sel gemme (faible densité!)

Formation par précipitation des sels par évaporation


L'eau de mer a 35 g de sel dans un litre.
Il faut 200g/l pour obtenir la saturation.

Ordre de précipitation : CaCO3, CaSO4 2H2O puis NaCl.

Relation gypse/anhydrite :
si T< 42°C gypse est stable.
Gypse enfoui se transforme en anhydrite.
(avec libération d'eau et réduction de volume)
Anhydrite + eau = gypse.
(avec fort gonflement; 1m3 anhydrite = 1.6m3 gypse)

Plâtre : chauffage à 130°C pour retirer une molécule H2O au gypse


gâchage (ajout d'eau) refait gypse en cristaux enchevêtrés

2.3.4 Les roches résiduelles

Latérite et bauxite
Lessivage de la silice et des alcalis (Na, K) et accumulation sur place d'hydrates
d'aluminium et de fer.

2.4. Les roches métamorphiques

2.4.1 Quelques principes

Le métamorphisme
transformation progressive, à l'état solide, de roches préexistantes par modification des
conditions physico-chimiques

Facteurs du métamorphisme
augmentation de pression et température, action des fluides.
9

Caractères des roches métamorphiques :

Aspect feuilleté:
schistosité (débitage de la roche en feuillets)
foliation (minéraux tabulaires orientés p. ex. gneiss)
linéation (arrangement parallèle de minéraux très allongés p. ex amphiboles)

Souvent des cristaux visibles à l'oeil nu


quartz, feldspath, mica, chlorite, grenat, épidote, talc,serpentine...
Minéraux des roches métamorphiques sont très divers (diversité d'origine,
valeurs de P et T, métasomatose)

Les types de métamorphisme :

Température

100°C 200°C 300°C 400°C 500°C 600°C 700°C 800°C


0km

D Métamorphisme d
5km
i contact
a 50°C/km
10km g
e
n
è Métamorphisme
15km
s régional
e
Profondeur

20km
10°C/km Anatexie
20°C/km (fonte)
25km

Conditions de T et
30km non réalisées dans
nature Dynamométamorphis

35km

Métamorphisme de contact
température prédominante
contact avec un magma p. ex.

Métamorphisme régional
augmentation de température et de pression
(cas le plus fréquent)

Dynamométamorphisme
pression prédominante
grains fins parce que cristaux sont broyés (mylonite)
10

Gradient géothermique moyen : 30°C/km.

Pression lithostatique : 250 atm/km


Pression orientée due à la déformation de l'écorce terrestre (tectonique des plaques) s'ajoute
à la pression lithostatique. Ce facteur est important surtout à faible profondeur (apparition de
la schistosité).

L'augmentation de pression favorise l'apparition de minéraux denses.


Cas particulier : métasomatose (recristallisation s'accompagne d'une modification de la composition
chimique).

Chaîne alpine : augmentation du métamorphisme vers l'intérieur du massif.

Quelques séquences avec métamorphisme croissant :

Argilite >> ardoise >> phyllite >> micaschiste >> gneiss


Grès >> schiste >> gneiss
ou >>quartzite (si grès contient beaucoup de quartz)
Marne ou basalte >> schiste vert >> amphibolite
(prasinite: schiste à albite, chlorite, épidote et amphibole)
Carbonate (calcaire ou dolomie) >> marbre
Granite >> gneiss

2.4.2 Les principales roches métamorphiques :


Phyllite roche schisteuse à grain fin.
Surfaces lustrées dues aux nombreux micas et chlorites

Schiste schistosité très bien développée (tendance au délitage)


Minéraux identifiables à l'oeil nu (micas, quartz, chlorite, épidote, amphibole...)

Gneiss roche plus massive qu'un schiste.


Foliation souvent marquée par l'alternance de lits foncés (micas) et
clairs (quartz et feldspaths)

Marbre roche d'origine calcaire composée essentiellement de calcite recristallisée plus ou


moins grossièrement

Amphibolite roche composée essentiellement d'amphiboles et de plagioclases


(famille des feldspaths)

Cornéenne roche massive à grain fin, d'aspect corné typique du métamorphisme de contact.
1

3 Évolution des reliefs

3.1 Altération des roches


L'altération rend mobilisables les matériaux qui seront emportés ensuite par l'érosion. L'altération des
roches saines est une préparation à l'érosion.

3.1.1 Altération physique

Importante en pays froid et désertique.


Désagrégation, fractionnement de la roche qui peut se transformer en blocs, en sables par
microfissuration et séparation des grains les uns des autres.
Causes :
- variations de température journalières : surface rocheuse se contracte et se dilate à
de nombreuses reprises et tend à se détacher du coeur. La roche pèle.
- variations de température annuelles : les 20 à 30 premiers mètres de la surface terrestre
subissent une alternance de contraction et de dilatation et tendent à se microfissurer
- gel : l'eau augmente de 10% de volume en gelant. L'eau pénètre soit dans les pores
(roches
gélives : grès molassiques poreux p.ex.), soit dans les fractures de la roche. En
gelant, l'eau peut localement faire éclater la roche.
- végétaux : agrandissement des fissures par pénétration des racines

3.1.2 Altération chimique


Dépend de la taille des particules, de la nature du minéral, du climat et de l'activité des organismes
vivants.

Altération chimique des roches magmatiques (granite p.ex.)


Le quartz résiste, les feldspaths sont altétés en argiles, les minéraux ferro-magnésiens se
transforment en micas.

Altération chimique des roches solubles


Le CaCO3 des calcaires est dissout et emporté par les ruissellements. Il restera sur place les
minéraux insolubles (p. ex. les argiles).
La morphologie karstique (formations de dolines, lapiez...) provient de la dissolution des calcaires.
Le gypse sera également dissout. Morphologie tourmentée, avec formation de nombreuses cavités
(Col du Pillon, p. ex.)

3.2 Gravité
Associée à la présence d'eau, au manque de cohésion du matériel, à un pendage défavorable et à
l'ouverture de fissures, la gravité peut provoquer des
- éboulements : mouvements en masse de terrains rocheux, très rapides à instantanés
(p. ex. Derborence)
- éboulis : chute progressive d’éléments rocheux (tri des éléments)
- colluvionnements : érosion progressive et entrainement des roches tendres ou des terrains
meubles
- glissements : en terrains meubles ou plastiques, soit translationnels (coulées),
ou rotationnels (basculement)
- tassements de masses rocheuses (lente descente d'un pan de montagne, sans
dislocation interne marquée). Ex. rive droite Val Ferret
- solifluxions: glissement lent, couche sur couche, de terrains meubles gorgés d'eau
(abaissement de la cohésion). Phénomène fréquent en montagne au dégel
2
- fauchages ou appels au vide de bancs rocheux feuilletés (axe vallée proche de la
direction des couches)
3.3 Vents

3.3.1 Erosion

- Surfaces rocheuses : abrasion par les particules transportés par le vent. Elle est active surtout au
niveau du sol (poteau téléphone usé à leur base).
Il en résulte des creusements d'alvéoles dans les roches.
- Surfaces meubles : déflation = départ de toutes les particules fines. Reg = surfaces caillouteuses
désertiques, d'où les particules fines ont été enlevées.

3.3.2 Transport

- Le transport éolien exerce un bon tri des matériaux meubles


- Poussières (grains < 0.01mm) sont entraînées en suspension dans l'air (altitude de plusieurs
milliers de mètre; p. ex. du Sahara jusqu'aux Alpes !)
- Déplacement par saltation des grains entre 0.3 à 0.6 mm ( les grains se déplacent par sauts
successifs grâce aux tourbillons). Dans une tempête de sables, les 3/4 des grains se déplacent
par saltation
- La capacité de transport du vent dépend de sa vitesse.

3.3.3 Accumulation

Lorsque la vitesse du vent diminue, les grains se sédimentent. Il se forme alors des dunes de formes
variées.
Le loess, matériel relativement meuble, poreux, friable, jaunâtre est caractéristique d'un dépôt éolien.

3.4 Les eaux de surface

3.4.1 Les ruissellements

L'eau de pluie en touchant le sol peut s'évaporer, s'infiltrer ou ruisseler.


Les ruissellements provoquent du ravinement. Dans une pente, le débit du ruissellement augmente
vers l'aval; sa capacité d'érosion augmente dans la même mesure. L'érosion commence donc au bas
du versant et gagne graduellement le haut (érosion régressive jusqu'à un profil d'équilibre = vitesse
d'érosion constante sur tout le versant).

Exemples de reliefs formé par l'érosion des ruissellements :


- Recul d'une paroi constituée d'un banc calcaire sommital protégeant des marnes sous-jacentes.
L'érosion attaque d'abord les marnes. La pente topographique de la partie marneuse du versant
s'accroît jusqu'à être protégée des ruissellements par le banc sommital. Le recul de la partie calcaire
du versant s'effectue ensuite par éboulement lorsque le porte-à-faux devient trop important.
- Pyramides d'Euseigne
Il s'agit d'une moraine où les gros blocs protègent de l'érosion la matrice limoneuse sous-jacente.

Lutte contre l'érosion par les ruissellements :


respect de la végétation
ralentissement des ruissellements (culture en terrasse)
3

3.4.2 Écoulements chenalisés

Érosion, transport, et sédimentation dépendent de la vitesse du courant et de la granulométrie des


éléments à transporter.
Voir la relation entre ces trois paramètres dans le diagramme empirique de Hjulström.

- Transport : flottaison (densité), dissolution, suspension (particules fines à vitesse de sédimentation


plus faible que la vitesse du courant), saltation et roulement pour les très gros éléments.

- Sédimentation: à l'intérieur du chenal (banc sableux ou graveleux, partie interne des méandres) ou
à
l'extérieur en cas d'inondation.

- Érosion :
Les cours d'eau travaillent à partir d'un niveau de base au dessous duquel ils ne peuvent éroder (p.
ex niveau d'un lac). A partir de ce niveau, l'érosion régresse de l'aval vers l'amont. Le recul des
cascades en est un exemple.
L'érosion d'un soubassement rocheux se fait soit directement par la force de l'eau qui arrachent des
fragments, soit par l'effet abrasif des matériaux contenus dans l'eau.

Le torrent :
forte pente, écoulements parfois temporaires
- érosion dans le bassin de réception
- transport dans le chenal d'écoulement
- sédimentation dans le cône de déjection

La rivière ou le fleuve : écoulement continu


- rivière tressée (Le Rhône au bois de Finges): petits îlots dans le chenal principal
- rivière à méandres (la Sarine à Fribourg p. ex.)
dépôt à l'intérieur et érosion à l'extérieur du méandre

Capture :
La rivière la plus érosive, en agrandissant rapidement son bassin versant, finit par capturer un cours
d'eau s'écoulant primitivement dans une autre direction (la haute Venoge se jetait primitivement dans
le lac de Neuchâtel, avant d'être capturée et amenée dans le lac Léman)

Epigénie :
La rivière, après un stade glaciaire, creuse un nouveau lit à côté de l'ancien (important pour les
barrages, p. ex. Montsalvens près de Bulle)

Vallées fluviatiles en forme de V


4

3. 5 Les glaciers
Il y a 20'000 ans, le plateau suisse était encore complètement recouvert par les glaces.
Les traces de l'érosion et de la sédimentation glaciaire sont encore bien visibles chez nous !
Les glaciers prennent naissance dans les régions où la plus grande partie des précipitations se fait
sous forme de neige et où la température moyenne est assez basse pour permettre à cette neige de
durer toute l'année. Dans les Alpes aujourd'hui, cette condition est réalisée vers l'altitude de 3000
mètres.
L'existence du glacier dépend du bilan entre la quantité de neige accumulée à l'amont et de la fonte à
l'aval.
A une profondeur de 30 à 50 mètres, la glace se comporte plastiquement. A partir d'une certaine
pente la glace se met en mouvement. Vitesse maximum au centre du glacier, en profondeur dans la
zone plastique, au-dessus de la tranche frottant sur le rocher. La carapace supérieure cassante
(crevasses) se déplace comme un radeau sur la partie plastique.

L'érosion glaciaire
Polissage des roches très dures, stries glaciaires allongées dans la direction de déplacement du
glacier, roches moutonnées (bosses séparées par des cannelures)
Vitesse d'érosion: 1 à 15 mm/an dans les roches dures, 20 cm/an dans les terrains meubles.

Ombilic et verrou : une roche fortement diaclasée donne une grande emprise à l'érosion glaciaire.
Petit à petit, il se forme à cet endroit une dépression dans la vallée glaciaire (ombilic). A l'aval de
cette dépression, le glacier tend à décoller du rocher et à laisser une bosse en relief (= verrou de St
Maurice p. ex.)
En pays plat, un glacier laisse une morphologie douce (collines du gros de Vaud p. ex.)
En montagne, vallées glaciaires en forme de U

L'érosion glaciaire n'est pas régressive et ne part pas d'un niveau de base. Une vallée glaciaire
rejoint une vallée principale à une altitude différente (vallées suspendues, cascades après la fonte du
glacier; Pissevache p. ex.)
1

4 Les terrains meubles

4.1 Généralités
Un sol au sens de la géotechnique, est un ensemble d'éléments solides, d'eau, et parfois de gaz.
Les éléments solides sont des grains minéraux ou des éléments organiques faiblement liés les uns
aux autres parce que non cimentés. Les sols ont une faible résistance à la traction.
Les sols sont également appelés terrains meubles. Pour le Petit Robert, le terrain meuble se laboure,
se fragmente aisément. Les terrains meubles recouvrent la roche en place. Signalons le cas
particulier des remplissages de conduits karstiques ou de fractures par les terrains meubles.

Voici quelques problèmes posés par les terrains meubles au génie civil :

- gélivité des limons (formation de lentilles de glace alimentées par capillarité)


- gonflement des argiles (eau entre les feuillets des cristaux)
- boulance des sables (dépassement du gradient hydraulique critique)
- glissements de terrain
- mauvaise tenue en souterrains
- stabilité des fouilles, drainage, etc.

La thixotropie: propriété d'un sol de passer de l'état solide (teneur en eau < à la limite de liquidité) à
l'état liquide (teneur en eau > à la limite de liquidité) sous l'effet des vibrations et de retrouver son état
solide initial après l'arrêt des vibrations. La Montmorillonite présente un très fort risque de gonflement
et de thixotropie.

Éléments pour caractériser un terrain meuble

- Granulométrie
Blocs-20cm-pierres-6cm-graviers-2mm-sables-0.06mm-limons et argiles
Terrains fins: > 50% limons et argiles
Terrains grossiers: > 50% grains plus grands que 0.06mm
propres : < 5% limons ou argiles
limoneux ou argileux : 5 à 15% limons ou argiles
très limoneux ou très argileux : > 15% limons ou argiles
- Compacité (grains ± serrés)
- Consistance (résistance à la compression simple)
- Nature des éléments (pétrographie des pierres et blocs; éventuellement
présence de craie ou de tourbe)
- Structures sédimentaires (stratification oblique, laminations)
- Couleur

Voir dans le cours de géotechnique, les méthodes de laboratoire pour déterminer :


Les caractéristiques physiques (composition granulométrique, densité, teneur en
eau, degré de saturation, porosité, et plasticité)
Les caractéristiques mécaniques (consistance, compressibilité par l'essai oedométrique,
résistance au cisaillement avec détermination de la cohésion et de l'angle de frottement
Interne, etc.)

Rappels sommaires :
- Densité apparente, échantillon saturé: poids échant. saturé/volume échant.
- Teneur en eau échant. saturé: poids eau éliminée par séchage/poids éch. sec*100
- Indice de vides (e): Volume des vides/volume solide
porosité(n): volume des vides/volume total. n = e/(1+e)
2

4.2 Modes de formation et caractéristiques techniques


Quelques remarques pour faciliter la compréhension du tableau joint

L'environnement glaciaire comprend non seulement le glacier lui-même,


mais également les cours d'eau provenant de la fonte de la glace (-> dépôts fluvio-glaciaires), et des
lacs qui se forment dans les dépressions (-> dépôts glacio-lacustres)

Moraines : dépôts d'origine glaciaire caractérisés par un très mauvais tri granulométrique.
Le glacier peut à la fois transporter des blocs de plusieurs m3 et des argiles.
Le poids de la glace compacte fortement le matériel morainique sous-jacent, et laisse des traces
d'usure sur les éléments (galets striés).

Dépôt lacustre : décantation verticale de matériaux en général fins (exceptions: delta, turbidites)
+ dépôt de craie et de tourbe

Le milieu fluviatile est très hétérogène (vitesses du courant très variables dans l'espace
et dans le temps).
La complexité de l'appareil fluviatile - lits à méandres ou tressés, plaine d'inondation, marécages, etc
- se reflète dans l'hétérogénéité des dépôts (stratification lenticulaire, variations granulométriques
tant horizontales que verticales, cicatrices d'érosion).

La granulométrie d'un terrain meuble dépend du type de l'agent de transport du sédiment,


de la vitesse de transport et parfois également de la nature des grains transportés.

La perméabilité d'un terrain meuble diminue notablement en présence d'argiles ou de limons.


Argiles et limons augmentent la cohésion d'un terrain meuble.

Une compacité élevée donne une densité forte. Par ex. les moraines de fond.

Un matériau très compact est peu compressible. L'inverse est également vrai !

Pour la tourbe, p. ex., le volume des vides peut être supérieur au volume solide (e > 1 !)
Les matériaux très peu perméables - argiles - peuvent avoir une forte teneur en eau.

4.3 Principaux sols types de Suisse


Moraine de fond
- matériaux traînés et broyés sous le glacier et compactés par lui (en général surconsolidés)
- remplissage de dépression ou couverture de versant sans forme caractéristique
- blocs et graviers dispersés dans une gangue limono-argileuse
- granulométrie très étendue
- absence de stratification
- très compacte, peu compressible; grande force portante
- dépôt stable
- imperméable
- matériau gélif, utilisable en remblai mais sensible à l'eau
3

Moraine graveleuse
- matériaux accumulés par un glacier à sa bordure (moraine latérale)
- vallum ou placage sans forme caractéristique
- graviers sableux, avec blocs et fraction limoneuse ± importante
- granulométrie très étendue et relativement continue, des gros blocs jusqu'aux limons
- absence de stratification
- compacité moyenne à forte, peu compressible; force portante élevée
- dépôt stable
- moyennement perméable à perméable
- en l'absence de limons, le matériau est non gélif, utilisable comme fondation de route

Fluvio-glaciaire
- matériaux provenant du délavage des moraines et déposés par des cours d'eau
- terrasse, cône
- sables graveleux, sans gros blocs ni argiles, avec un peu de limons
- granulométrie moins étendue que dans les moraines
- stratification oblique
- compacité moyenne, compressibilité moyenne
- dépôt stable
- perméable

Glacio-lacustre
- matériaux provenant du délavage des moraines et décantés dans des lacs
- remplissage à surface plane
- argiles stratifiées à intercalations de limons ou sables fins, avec parfois craie ou tourbe
- peu compact, plastique et compressible
- dépôt instable
- imperméabilité dans le sens vertical; faiblement perméable dans le sens vertical

Cône de déjection
- accumulation de matériaux de toute forme et de toute fraction granulométrique
charriés par les torrents lors des crues
- cône caractéristique
- matériau grossier (blocs, pierres, graviers) dans une gangue limono-sableuse
- compacité moyenne, compressibilité moyenne
- dépôt stable
- perméable

Alluvions fluviatiles
- Le milieu fluviatile est très hétérogène
(vitesses du courant très variables dans l'espace et dans le temps).
La complexité de l'appareil fluviatile - lits à méandres ou tressés, plaine d'inondation, marécages -
se reflète dans l'hétérogénéité des dépôts.
- surfaces planes ou faiblement inclinées, parfois étagées en terrasses
- graviers, sables et limons
- variations granulométriques tant horizontales que verticales (perméabilité variable)
- stratification lenticulaire, cicatrices d'érosion
- grande variabilité des caractéristiques géomécaniques

Eluvions
- sol formé sur place aux dépens de la roche en place sous-jacente.
Ce sol, auquel se mêlent des éléments provenant d'autres dépôts,
est entraîné par ruissellement au bas des versants. Il s'agit alors de colluvions.
- couverture de versant et de pied de versant sans forme caractéristique
- limons et argiles avec quelques débris rocheux
- granulométrie discontinue
- très peu compact, compressible; dépôt instable (reptation superficielle)
- peu perméable
4

Eboulis
- accumulation au pied d'une falaise de débris rocheux s'accroissant par chute de pierres isolées
- cône ou talus incliné, 27à 45° en fonction de l'angle de frottement interne
- éléments anguleux, de dimensions variables, les gros éléments s'accumulant au pied du versant
- compacité très faible
- dépôt en limite de stabilité
- très perméable

Ecroulement / éboulement
- chute brusque de toute une masse rocheuse
- On parle d’éboulement pour la majorité des cas et d’écroulement lors de la chute d’un très gros
volume de roche
- amas de blocs de toute forme
- éléments anguleux souvent très grossiers (blocs atteignant parfois 100 à 200 m3)
- dépôt stable
- perméable (gros vides possibles entre les blocs)
Chapitre 2. Les roches
But du chapitre
Des roches
(ici un basalte)

au modèle
Granite
Quartz
Amphibole

Feldspath

Mica
Basalte: roche de la
croûte océanique
Notions de minéralogie et de cristallographie

??
La loi de la constance des angles

(Nicolas Steno, 1636-1686)

Forme idéalisée
d’un cristal de
quartz

Sections à travers différents cristaux de quartz


La loi de la constance des angles

Quelque soit l'aspect extérieur et la dimension des cristaux


d'une même espèce cristalline, les angles que font entre
elles les faces correspondantes sont égaux.

En termes plus concrets, cette loi signifie que l'orientation d'une face vis à vis des
autres faces est toujours la même. La forme apparente d'une face, son contour ou
l'importance de son développement n'ont pas de significations particulières. C'est
son orientation dans l'espace, relativement aux autres faces, qui est importante.

b b b
a a a
Systèmes cristallins et
formes caractéristiques
Système
cubique
Exemple: l’halite (NaCl)

Système cristallin
cubique
Na+

La symétrie cristalline provient


de l’organisation ordonnée de Cl-
la matière (arrangement
périodique des atomes)
Définition d’une maille élémentaire

Maille élémentaire Maille élémentaire Maille élémentaire de la


de l’halite (NaCl) de sylvite (KCl) muscovite
[KAl2(AlSi3O10)(OH,F,Cl)2]
Système cubique
Plans réticulaires

D’après Parriaux, 2006 D’après Klein & Hurlbut, 1993

Faces possibles des minéraux: les plans avec les plus fortes densités
réticulaires correspondent généralement aux faces observées
Minéraux du système cubique

Le grenat (Mg,Fe,Mn,Ca)3Al2(SiO4)3
Minéraux du système cubique
Pyrite FeS2

Or (Au)

Galène PbS
Systèmes cristallins

Quadratique

Cubique
Système
hexagonal
Minéraux du système Beryl (Be3Al2Si6O18)
hexagonal

Apatite (Ca5(PO4)3(OH, F, Cl))


Système
rhomboédrique
Minéraux du
système
rhomboédrique

Calcite (CaCO3)

Quartz (SiO2)
Système
quadratique
Minéraux du système quadratique

Rutile (TiO2)
Système
ortho-
rhombique
Minéraux du système orthorhombique

Topaze Al2SiO4(F,OH)2

Olivine (Fe,Mg)2SiO4
Système
monoclinique
Minéraux du système monoclinique

Les micas (famille des phyllosilicates)

Muscovite KAl2(AlSi3O10)(OH)2

Biotite K(Mg,Fe)3(AlSi3O10)(OH)2
Minéraux du système monoclinique

Amphibole Pyroxène
[Hornblende Ici un clinopyroxène Ca(Fe,Mg)Si2O6
(Ca,Na,K)2(Mg,Fe2+,Fe3+,Al)5
[Si6(Al,Si)2O22](OH,F)2]
Système triclinique
Minéraux du système triclinique

Les feldspaths

Orthose (feldspath potassique) Plagioclase


KAlSi3O8 Anorthite CaAl2Si2O8 – Albite NaAlSi3O8
Clivage

Fracturation facile des minéraux suivant des plans


particuliers
Macle

Association de plusieurs cristaux identiques


Liaisons
• Liaison ionique
• Liaison covalente
• Liaison métallique
• Liaison de Van der Waals
• Liaison hydrogène

Liaison ionique (p. ex. NaCl) Liaison covalente (p. ex. H2)

D’après Parriaux, 2006


Polymorphisme
C Structure cristallographique
Graphite (basse pression)
Formation de
feuillets
(les liaisons entre
les feuillets sont
liées à des
liaisons de van
der Waals)

Diamant (haute pression)


Liaisons
covalentes
Polymorphisme
SiO2

Remarques
- T fusion
- Haute pression: Coésite
et Stishovite (présents
dans des cratères de
météorites), Coésite
également dans des
Kimberlites
Polymorphisme
H2O

Remarque
Forme particulière de
la courbe de fusion !
(P de 1 bar = 10 m
d’eau)
Classification chimiques des minéraux

Les minéraux fréquemment rencontrés:


• Les silicates
• Les carbonates

Quelques autres minéraux moins fréquents:


• Les sulfates
• Les chlorures
• Les sulfures
Les silicates

Les silicates constituent


les 9/10 des minéraux

7. Tectosilicates
La structure des silicates

(a) Nésosilicates [SiO4]4-. tétraèdres isolés

(b) Sorosilicates [Si2O7]6-.

groupes
de 2 tétraèdres
Les nésosilicates

Olivine
Grenat
Nésosilicates: les grenats
La structure des silicates

(c-e) Cyclosilicates [Si3O9]6-, [Si4O12]8-, [Si6O18]12-.


cyclosilicates
La structure des silicates

(b) Sorosilicates [Si2O7]6-.

groupes
de 2 tétraèdres

Le (c) Les cyclosilicates


béryl
[Si3O9]6-, [Si4O12]8-, [Si6O18]12-
Be3Al2(Si6O18)
La structure des silicates

(f-g) Inosilicates
[SiO3]2- Chaine simple

[Si4O11]6- Chaine double


Chaine simple
Famille des pyroxènes

Pyroxène (minéral noir) en


association avec des feldspath
(plagioclase) dans un gabbro

Tétraèdre
Octaèdre
Tétraèdre
Origine du clivage à 88° des pyroxènes
Chaine double
Famille des amphiboles

Tétraèdre
Octaèdre
Tétraèdre

Origine du clivage à 124° des amphiboles


La structure des silicates
(h) Phyllosilicates [Si2O5]2-, [AlSi3O10]5-, [Al2Si2O10]6- .

plans de tétraèdres
Caractéristiques générales des phyllosilicates

-Présence de plans de clivage


délimitant des feuillets

-Dureté faible (pour la plupart


des phyllosilicates, il est
possible de détacher les
feuillets à l’aide d’une lame de
couteau, ou même avec
l’ongle)
Le groupe de
Le talc la serpentinite

Chrysotile (fait partie des amiantes)


Les micas

La chlorite
Phyllosilicates: la famille des argiles

Le terme argile (ou clay en anglais) Liste des différents minéraux argileux
peut prendre plusieurs significations
suivant le contexte:
Altération des feldspaths; utilisation: céramique
• Argile: sédiment ou roche composés
principalement de particules ayant une
taille inférieure à 0.002 mm (taille de
Altération des feldspaths; utilisation: mat. construction
référence pour définir un minéral
argileux).

• Minéraux argileux: phyllosilicates


dont la taille est inférieure à 0.002 mm
composant une fraction d’un sol, d’un
sédiment, d’une roche sédimentaire ou
d’une roche altérée.

• Argileux: ce terme caractérise une


roche ou un sédiment contenant une
proportion significative de minéraux
Smectites: capacité d’adsorber de grandes d’eau dans sa structure 
argileux.
Gonflement. La montmorillonite en est la variété principale (=bentonite).
Utilisation: boue de forage ou pour la creuse de parois moulées, agent
plastifiant, coulis d’injection, barrière de confinement (sites contanminés,
barrage et réservoir), usage domestiques (cosmétiques, etc.).
Exemple
The Quick Clay Landslide at Rissa – 1978

• Conséquences
- 1 mort
- 33 hectares emportés par liquéfaction

• Phénomène
Dernière glaciation: déposition de particules d’argile et de silt dans un
environnement marin; cohésion entre les particules argileuses (charge négative)
induite par les cations de l’eau de mer (Na+).
Surrection postglaciaire (isostasie) entraînant une mise à l’aire libre et un
délavage progressif des ions par les précipitations, et ainsi une détérioration du
squelette de ces terrains qui deviennent extrêmement sensibles aux
tremblements de terre ou à toute surcharge.
La structure des silicates

Tectosilicates [AlSi3O8]1- , [Al2Si2O8]2-, [Al2Si3O10]2-, [Al2Si7O18]2-

réseaux tridimensionels de tétraèdres


Feldspaths
Les macles polysynthétiques Les macles simples
(uniquement dans la famille des (dans la famille des feldspaths alcalins)
plagioclases)

Macle de Macle de Macle de


Karlsbad Mannebach Baveno
(macle
pénétrative)
Le quartz

quartz commun

Quartz fumé (brun, Al3+ en


traces, radiation)

Quartz laiteux
(inclusions fluides)
Minéraux amorphes, exemple: Opale

SiO2 x nH2O
amorphe
éclat typique
gisement hydrothermal

Bois pétrifié (ou silicifié)

Minéraux partiellement hydratés (calcédoine) et


amorphes  Attention: Alcali-réaction !
Les carbonates
Calcite CaCO3  Minéral d’origine sédimentaire par excellence, la calcite
se crée par transformation avec le temps de squelettes de mollusques et
autres organismes marins.
Minéral essentiel de la fabrication de la chaux. Mélangé à des argiles, sa
calcination produit le ciment portland (ciment pouvant faire prise sous
l’eau).
Dolomite CaMg(CO3)2
Roche  dolomie
Dolomie primaire (roche résultant de l’évaporation de l’eau de mer).
La vase calcaire ayant réagi avec le magnésium de l’eau de mer donne la
dolomie secondaire. Roche qui peut présenter une texture granulaire
(Dolomie saccharoïde !)

Galerie de reconnaissance pour la


construction de la transversale alpine du
Gotthard (galerie de Polmengo, TI)

Fluidisation de la roche (forte charge


hydraulique) du synclinal de la Piora

D’après Parriaux, 2006


Les sulfates
Gypse CaSO4·2H2O  Ce minéral résulte de l’évaporation de l’eau de
mer.
Minéral exploité pour fabriquer du plâtre.
GC: problème potentiel en raison de sa grande solubilité (fondation,
étanchéité, etc.)

Anhydrite CaSO4
Minéral souvent associé au gypse dans les dépôts sédimentaires. Origine:
perte des molécules d’eau du gypse lors de l’augmentation des pressions
et des températures suite à l’enfouissement de celui-ci.
Transformation en gypse par hydratation  forte augmentation du volume
(problème potentiel pour GC, p. ex. travaux souterrains).
Exemple
Barrage de
Sangtoudeh II
Les sulfures
Pyrite FeS2
« or des fous »
Minéral accessoire dans de nombreuses roches
Il s’oxyde facilement et produit l’acide sulfurique  attaque possible des
structures métalliques et du béton (si présent en grande abondance)

2 FeS2 + 7 O2 + 2 H2O  2 FeSO4 + 2 H2SO4

Exploitation pour la fabrication de l’acide sulfurique et pour le minerai de


fer.
Attention avec les terrils résultants de l’exploitation de charbon de schistes
(combustion du charbon résiduel  chaleur + poches de gaz)
Les chlorures
Halite NaCl  Ce minéral résulte de l’évaporation de l’eau de mer (= sel
de cuisine) + évaporation des eaux souterraines proche de la surface du
sol dans les zones arides (problème pour les terres irriguées!)
Densité très faible  dômes de sel
Extrêmement soluble dans l’eau (360 g/l)

3 Exemples
Exemple Barrage de Gotvand (Iran)
Example : Triffa basin (Morocco)

Mediterranean sea

Triffa basin

Karst mountains
Example : Ayn Zayanah Groundwater Project
(Libya)

On behalf of
La dureté
Ne pas confondre dureté et ténacité (solidité)
Abrasivité de la roche  usure des molettes de tunneliers
et outils de forages, attaque de pompes et de turbines par
les matières en suspension dans les eaux

http://www.juniorgeo.co.uk/D_hardness.html
Systématique simple de détermination des principaux minéraux

D’après Parriaux, 2006


Les roches

Mica noir
Quartz

Mica blanc
Feldspath Feldspath
(plagioclase) (orthose) Distinction entre minéraux
automorphes et xénomorphes
Les roches magmatiques
Contexte tectonique et génération des magmas

Ride médio océanique

Arc volcanique Îles océaniques Croûte

Manteau
lithospherique
H2O

Manteau asthénosphérique
Les magmas sont produits :
Les magmas sont produits :

1) Au niveau des rides médio-océaniques (formation de la croûte océanique)


Les magmas sont produits :

1) Au niveau des rides médio-océaniques (formation de la croûte océanique)


2) Au niveau des zones de subduction (recyclage de la croûte océanique)
Les magmas sont produits :

1) Au niveau des rides médio-océaniques (formation de la croûte océanique)


2) Au niveau des zones de subduction (recyclage de la croûte océanique)
3) Dans quelques localités intraplaques : points chauds
Facteurs conduisant à la fusion

• Augmentation de la température
• Diminution de la pression
• Présence d’eau (abaissement du point de fusion de la roche)

Fusion progressive et sélective, des minéraux les moins au plus


réfractaires (température de fusion élevée)

Fusion partielle (en général)  Composition différente de celle de la


roche initiale
Magma anhydre

Gradients géothermiques
(ou géothermes) différent
selon le type de plaque

Lignes du solidus et du
liquidus

Les géothermes océanique et continental


ne coupent pas le solidus sec.
Il n’y a pas de fusion. D’après Parriaux, 2006
Magma riche en eau

La présence d’eau abaisse la température du


solidus, autorisant la fusion partielle dans le
manteau
 Zones de subduction (déshydratation de la
plaque subductée) D’après Parriaux, 2006
Production de magma dans une zone de subduction
Gradient géothermique élevé

Une remontée de matériel chaud déplace le


géotherme, ce qui donne lieu à la fusion partielle
des matériaux mantelliques, même avec un
magma anhydre  dorsales et points chauds
D’après Parriaux, 2006
Existence de points chauds
(“plumes” ou “hot spots”)

Courtillot et al. (2003) EPSL Expérience de laboratoire simulant une


remontée de fluide chaud au sein d’un
fluide visqueux plus froid
(I.H. Campbell, 2003, element 1, 265-269.)
Exemple typique de volcanisme intraplaque: Les
îles d’Hawaii

Hawaii
Formation d’une suite d’îles océaniques liée au
mouvement des plaques tectoniques en dessus d’un
point chaud fixe: L’exemple d’Hawaii

Mouvement
de la plaque

Point chaud
“fixe”
Localisation du volcanisme intraplaque

After Crough (1983) Ann. Rev. Earth Planet. Sci., 11, 165-193.
Mécanisme d’éruption

Chambre magmatique:
processus de différentiation

Fusion partielle du manteau


Cheminée volcanique (Islande)
Cheminée volcanique (Islande)
Cheminée volcanique (Islande)
Chambre magmatique

Réservoir situés généralement


dans la lithosphère, voire dans le
manteau

D’après Parriaux, 2006


Cristallisation fractionnée

• Baisse progressive de la température (dissipation de la chaleur)


 le magma commence à se solidifier (généralement entre 900 et 1200°C,
quelques rares cas à 500 °C)
• Au contraire des corps simples comme l’eau, un magma ne cristallise pas en
donnant un solide unique.
• Sa complexité chimique est telle qu’un magma peut donner naissance à
différents solides en fonction des conditions de cristallisation (diagramme de
phase)
• Des minéraux (points de cristallisation propres) se forment progressivement
jusqu’à ce que le milieu deviennent entièrement solide. Apparition en premier
des minéraux les plus réfractaires.
• Réaction entre les minéraux formés et le liquide (magma) résiduel
Ségrégation magmatique
• Formation de cumulats par sédimentation des minéraux réfractaires
nouvellement formés, plus denses que le bain résiduel
• Le fluide appauvri en réfractaires est dit évolué (≠ primitif)
• Si le magma est expulsé vers le haut  séparation des phases liquides et
solides
• Les roches finales sont dites différenciées du magma source

Assimilation
• Fusion de la roche encaissante
• Immersion de fragments de la
roche encaissante (reliques:
xénolithes)

Mélange
• Mélange de différents magmas différenciés
Familles de magma
• Magma felsique: riche en silice (SiO2 > 66%)
• Magma intermédiaire: teneur en silice moyenne (52% < SiO2 < 66%)
• Magma mafique (ou basique): teneur faible en silice
(45% < SiO2 < 52%)
• Magma ultramafique (ou ultrabasique): très faible teneur en silice
(SiO2 < 45%)

A noter que des liquides sulfurés et carbonatés existent également !


Cristallisation fractionnée d’un magma felsique

D’après Parriaux, 2006


Cristallisation fractionnée
d’un magma intermédiaire

D’après Parriaux, 2006


Cristallisation fractionnée
d’un magma mafique

D’après Parriaux, 2006


Magma ultramafique
Magma très riche en fer et en magnésium provenant du manteau
Refroidissement des magmas
• Roches volcaniques: rapide baisse de la température
minéraux microcristallins ou amorphes ± minéraux
automorphes cristallisés dans la chambre magmatique,
texture microlithique ou vitreuse
• Roches intrusives (ou plutoniques): le magma se refroidit
très lentement minéraux cristallins, texture grenue

La tendance du magma à progresser vers la surface va


dépendre de la présence de chemins préférentiels (fractures)
et de la viscosité du liquide
Roches intrusives et filons

D’après Parriaux, 2006


Principales roches magmatiques

Détermination:
- Minéralogiques
- Chimiques

D’après Parriaux, 2006


Profil-type de la croûte océanique
• En profondeur, les magmas forment les roches plutoniques mafiques et
ultramafiques de la base de la plaque
• Les épanchement volcaniques sous-marins forment le plancher océanique,
avec des basaltes en coussins en surface et au-dessous les prismes des
orgues basaltiques

Chambre magmatique
et fract. d’olivine

Grotzinger et al. 2006


Islande
Islande
Japon
Dykes
Remplissage de fractures subverticale par de
la lave très massive

Sills
Remplissage de fractures suhorizontales par
de la lave très massive

D’après Parriaux, 2006


Contact granite-ancienne roche

granite

ancienne roche

Chili
Typologie des éruptions

La dynamique des éruptions volcaniques et le type de roches qui se


forment dépendent essentiellement de deux facteurs:
- la viscosité du magma
- la teneur en gaz

Ces derniers sont corrélés à la teneur en silice:


- les magmas mafiques sont généralement fluides et pauvres en gaz
- les magmas felsiques sont généralement visqueux et riches en gaz

4 grands types
Les 4 grands types
d’éruptions volcaniques terrestres
• Hawaiien:magma fluide avec épanchement de laves
• Strombolien: alternance de laves et projections
• Vulcanien: magma très visqueux avec seulement des projections
• Péléen: magma très visqueux avec nuées ardentes

D’après Parriaux, 2006


Point chaud : Hawaii Type hawaiien

La Réunion

Laves basaltiques fluides:


absence de volatiles
Type hawaiien
Type Strombolien

Stromboli
http://www.swisseduc.ch/stromboli/index-en.html
Type péléen
Montserrat: coulée
pyroclastique

Laves différenciées visqueuses


avec une teneur en volatiles
élevée : explosions et coulées
pyroclastiques
Les risques volcanologiques:
mécanismes et préventions
Liste des risques
volcaniques

Coulées pyroclastiques
Lahars
Effondrement gravitaire: avalanche de
débris
Effondrement d’un dôme et formation de
coulées pyroclastiques secondaires
Coulée de laves
Cendres et projections de scories,
bombes volcaniques
Émissions de gaz
Tsunamis
Coulées pyroclastiques

A vigorous eruption column rises above Indonesia's


Makian volcano in this July 31, 1988, view from
neighboring Moti Island. The six-day eruption began on
July 29, producing eruption columns that reached 8-10
km altitude.
Développement d’une coulée pyroclastique
Développement d’une coulée pyroclastique
Développement d’une coulée pyroclastique
sur l’île de Montserrat
Éruption
pyroclastique en
Martinique (1902)

La ville de St. Pierre


avant et après l’éruption
Affleurement typique d’une coulée pyroclastique
Les lahars (ou coulées boueuses
liées au volcanisme)
Eruption du Mont Saint Helens (USA): 18 mai 1980
Les avalanches
de débris
Eruption du Mont Saint Helens (USA): 18 mai 1980 - Avalanche de débris
Exemple d’une coulée de débris dans le massif du Cantal

La taille des blocs varie de quelques centimètres à plus de 10m de diamètre


Effondrement d’un dôme et formation de coulées
pyroclastiques secondaires

(1) Effondrement du dôme (2) Coulée pyroclastique

(Figure tirée du livre: Schmincke (2004) Volcanism)


Effondrement d’un
dôme et formation de
coulées pyroclastiques
secondaires
Exemple d’association de phénomènes volcaniques: l’éruption du mont St Helens

Avalanches de débris Coulées pyroclastiques

Lahars
Visqueux

Fluide

Coulées de laves
Cendres et projections de scories, bombes
volcaniques

Bombes volcaniques
Cendres et projections de
scories, bombes volcaniques

Volcan Eyjafjöll
Émissions de gaz
Tsunamis

Des tsunamis peuvent être produits par des


effondrements d’un pan de volcan.

Illustration du mécanisme de formation d’un


tsunami lors d’un effondrement gravitaire
Comment prédire une éruption?

Microséisme Composition des gaz

Expansion de l’édifice Variation de température


Prévention des risques volcanologiques

Une station de surveillance volcanique au pied du Yasour au Vanuatu. De


gauche à droite : un pluviomètre, un séismographe et une sonde
thermique. Un panneau solaire permet d'alimenter les batteries.
Mesure de la déformation du volcan

Mesure de le déformation de
Inclinomètre permettant de l'Etna, à l’aide d’un distance-
mesurer tout gonflement du mètre laser.
volcan
Étude
satellitaire des
changements
de volume de l’
Eyjafjöll
au cours de
l’éruption du
printemps 2010

Sigmundsson (2010) Nature


Mesure de la composition chimique des gaz

Mesure la température des fumerolles soufrées au Kawah Idjen, à Java, en Indonésie.


Surveillance et
prédiction d’une
éruption pour le
mont St Helens Séismes

Changement de
volume

Inclinomètrie

Émission de gaz
Les roches sédimentaires
1. Sédiments « meubles »
• Les sédiments détritiques
• Les sédiments biogènes (ou organogènes)
• Les sédiments hydrochimiques

D’après Parriaux, 2006


Les roches sédimentaires

2. La diagenèse: transformation du sédiment « meuble » en roche


(transformation continue  pas de limite franche)

3. Roches sédimentaires: amas de particules suffisamment liées


pour que le milieu se comporte comme une masse solide
sable
argile
boue calcaire
grès
argilite
calcaire
grès
Strates

Diagenèse

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Les Muverans et Les Diablerets

D’après Marthaler, 2004


Chaque strate caractérise:
• Une époque
• Un événement (brusque ou lent)

Marthaler M. (2004)
• Un climat
• Un lieu
• Un environnement écologique
• Un stade d’évolution de la vie
Zion USA Press, Siever 1997. Understanding Earth.
A. Les sédiments détritiques

Limons argileux lacustre

Garvier sablo-
limoneux morainique

Garvier
sableux alluvial

Classification granulométrique des sédiments détritiques


D’après Parriaux, 2006
Environnements
typiques des
continents

D’après Parriaux, 2006


Processus
• Altération physique (variation de température, gel, végétaux, etc.)
et chimique
• Transport (stade ultime pénéplaine)
• Sédimentation (dépôt)

Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
(pénéplaine du Gondwana, Brésil) D’après Parriaux, 2006
Exemple de transport et dépôts
Complexe sédimentaire continental du bassin molassique au milieu du Tertiaire
Grès et
marnes
à gypse Grès et
marnes

Conglomérats

D’après Parriaux, 2006


Environnement des versants (gravité)

• Eboulements
• Eboulis
• Colluvionnements
• Glissements
• Tassements
• Solifluxions
• Fauchages
Environnement des versants
Exemple: Eboulement de Prafleuri
Exemple: Eboulement de Prafleuri
Exemple: Eboulement de Prafleuri
Exemple: Eboulement de Prafleuri
308
NORBERT SA
Exemple d’éboulement (Randa, Suisse)

www.ariva.de

Eboulement en deux phases en1991

309
Exemple: Lac Sarez (1911)
Exemple: Lac Sarez
Exemple d’éboulement (Usoi dam, Tadjikistan)

Eboulement de 2 km3 de rocher en 1911 suite à un séisme

Formation
du lac Sarez

GoogleEarth
STUCKY SA - NORBERT SA
Eboulis

D’après Parriaux, 2006


Glissement – Exemple La Frasse
Glissement – Exemple La Frasse

318
Glissement – Exemple La Frasse

Zone d’ablation

Zone d’accumulation

Déplacement
du cours d’eau
Observation de la forme
des courbes de niveau
(concave / convexe)
319
Glissement – Exemple La Frasse

Zone d’ablation

Zone d’accumulation

Déplacement
du cours d’eau
Observation de la forme
des courbes de niveau
(concave / convexe)
Déformation de la route D’après réf. [2]
320
Glissement – Exemple La Frasse

321
Glissement – Exemple La Frasse

322
Glissement – Exemple La Frasse

323
Glissement – Exemple La Frasse

324
Glissement – Exemple La Frasse

NORBERT - DCG
Glissement – Exemple La Frasse

NORBERT – DCG – EPFL - GEOMOD


Glissement – Exemple La Frasse

NORBERT – DCG – EPFL - GEOMOD


Glissement – Exemple La Frasse

Assainissement
par une galerie
de drainage

Etude: NORBERT – DCG – EPFL – GEOMOD / travaux: SD - BEG


Glissement - Exemple: Belmont

D’après Parriaux, 2006


Vents
Désert de caillous (Reg)

Dunes éoliennes

D’après Parriaux, 2006


Vents

D’après Parriaux, 2006


Loess
Climat peu favorable à la végétation durant les périodes glaciaires
 Erosion éolienne importante et dépôts considérables (loess)
Les eaux de surface

D’après Parriaux, 2006


Les eaux de surface
Diagramme de Hjulström

D’après Parriaux, 2006


Lutte contre l'érosion par les ruissellements
• Respect de la végétation
• Ralentissement des ruissellements (culture en terrasse)
Les eaux de surface
Profil en long d’un cours d’eau – effet de modifications du niveau de base

D’après Parriaux, 2006


Zones d’alluvionnement

1. Plaine alluviale

2. Cône de déjection

3. Lave torrentielle
(Remarque: selon la nomenclature utilisée, ce 3ème processus peut être classé avec
les phénomènes gravitaires de versant décrits précédemment)

D’après Parriaux, 2006


Plaine alluviale

D’après Parriaux, 2006


Plaine alluviale

D’après Parriaux, 2006


Plaine alluviale
Exemple: Vallon de Réchy (VS)

Capture en
préparation

Méandre
abandonné
Plaine alluviale

Lorsque la pente de la plaine alluviale augmente, le cours


d’eau se divise généralementCapture
en brasenmultiples
anastomosés qui dessinentpréparation
un « réseau en tresse ».

Méandre
abandonné
Cône de déjection

D’après Parriaux, 2006


Lave torrentielle

Zarvragia (Grisons), 1987


Débit estimé: 600 m3/s, vitesse du front: 8 m/s

D’après Parriaux, 2006


Catastrophe de Gondo, 2000

D’après Parriaux, 2006


Environnement lacustre
1. Delta

Structure deltaïque

2. Fosses lacustres
(sédiments détritiques ± sédiments biogènes  craie)
D’après Parriaux, 2006
Situations
possibles de
deltas en
fonction des
densités

D’après Parriaux, 2006


Exemple: Chenal sous-lacustre sur le delta du
Rhône dans le Léman

D’après Parriaux, 2006


Marais
Marais de fond de dépression Marais de sources

Attention aux dépôts de tourbes !


drainage  minéralisation + tassement

D’après Parriaux, 2006


Les glaciers
Les glaciers

• Formations glaciaires
• Formations périglaciaires

D’après Parriaux, 2006


Exemple: Glacier de Zinal
Captages sous-glaciaires (Argentière)
Captages sous-glaciaires (Argentière)
Les glaciers
Les glaciers
Les glaciers
Pergélisol (ou Permafrost)

D’après Parriaux, 2006


Exemple: Glacier rocheux
Exercice

Identifier sur la carte les éléments morphologiques


suivants:

1. Une plaine alluviale


2. Un cône de déjection
3. Une moraine latérale récente
4. Une moraine latérale ancienne
5. Une zone marécageuse
6. Un voile d’éboulis
7. Un glacier rocheux
8. Un glacier de vallée
9. Un glacier de cirque
10. Une vallée suspendue
Exercice
Milieu océanique

D’après Parriaux, 2006


Action des vagues

D’après Parriaux, 2006


Courants de turbidité
Avalanches sous-marines ( Flysch)

D’après Parriaux, 2006


Glacis et Plaines abyssales

• Sédimentation proximale: turbidites


• Sédimentation distale: particules fines
(argiles, poussières éoliennes, dépôts
glacio-marins (icebergs))
B. Les sédiments biogènes (ou organogènes)
Origine: - Organismes marins (végétaux ou animaux)
avec un squelette calcaire ou siliceux
- Débris d’organismes
 Liée à l’écologie des zones (température, profondeur,
nature du fond, énergie, etc.)

D’après Parriaux, 2006


Equilibre calco-carbonique
Suite de réactions avec chacune leur constance
d’équilibre (dépendant surtout de T°C). En résumé:

Région à température élevée: le CO2 se dégage de l’eau


par sa plus faible solubilité  formation de sédiments
biogènes observée aisément au large des pays chauds
Récif (colonie de coraux)

http://objectif-terre.unil.ch
Atoll

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Atoll

http://www.ggl.ulaval.ca/
Glacis et plaines abyssales

D’après Parriaux, 2006


CCD: Calcite Compensation Depth
Limite de compensation de la calcite: au-dessous les squelettes tendent
à passer en solution en raison d’une augmentation de la solubilité du
gaz carbonique avec la pression

[km]
D’après Parriaux, 2006
C. Les sédiments hydrochimiques

Origine:
- Forte évaporation
- Précipitations successives (dolomie primaire, gypse,
halite et finalement sel potassique) lorsque les
solubilités sont dépassées.

D’après Parriaux, 2006


Diagenèse

Processus de la diagenèse:
1. Compaction
2. Cimentation
3. Modifications minéralogiques légères
Compaction

D’après Parriaux, 2006


Cimentation

En général:
Ciment de calcite
ou de silice

D’après Parriaux, 2006


Modifications minéralogiques légères

Principales transformations:
• Aragonite (p.ex. coquilles de mollusques)  Calcite
• Opale amorphe (organisme siliceux)  Calcédoine  Quartz
• Gypse  anhydrite (par déshydratation dès 300-700 m d’enfouissement)
• Transformation des argiles (réaction avec l’eau de mer: remplacement de
K par Mg)
• Réaction de vases calcaires avec la mer  Dolomies secondaires
• Matières organiques  Hydrocarbures
Diagenèse

siltite

Modifié d’après
Parriaux, 2006
Principales roches sédimentaires résultantes
• Argile  Argilite
• Limons  Siltite
• Sables  Grès
• Blocs, pierres et graviers  Conglomérats (éléments anguleux: Brèche; arrondis: poudingue)
• Dépôts détritiques peu profonds (marins ou lacustres) issus de l’érosion d’une chaîne de
montagne et se déposant au pied de celle-ci  Molasse (diff. types de roches: grès,
microgrès, argilites, conglomérats, calcaires lacustres et charbon)
• Dépôts de turbidite  Flysch (grès, siltites en alternance avec des argilites selon les cycles
sédimentaires des turbidites)
• Sédiments composés de CaCO3  Calcaires
Calcaires récifaux, calcaires spathiques, calcaires oolitiques, calcaires lithographiques,
craie, calcaires siliceux
• Vase calcaire + argile  Marnes
• Vase calcaire + réaction avec l’eau de mer  Dolomies secondaires
• Dolomie primaire, gypse, halite, etc.  Evaporites (terme général)
• Brèche à éléments évaporitiques: Cornieules
• Sédiments siliceux  Radiolarites, Roches à silex
Roches métamorphiques
« Océanisation » et formation d’un
Formation d’un rift suite à la plancher océanique. Existence de
divergence de deux plaques deux marges passives
tectoniques

Développement d’une zone


de subduction et recyclage de
Rééquilibrage
eustatique et érosion
Le cycle de Wilson la plaques océanique et
genèse de magmas d’arcs

Orogène - collision Fermeture progressive de


continentale et formation l’océan et développement
d’une chaîne de montagne du prisme d’accrétion
Le cycle des roches
Érosion –
transport -
sédimentation

Diagenèse

Métamorphisme
Fusion
( )

Quartzite
Définition du concept de métamorphisme

• Le métamorphisme agit sur des roches à l'état solide.


• L’étude du métamorphisme décrit les modifications structurales et
minéralogiques d'une roche lorsque celle-ci est soumise à des conditions
physico-chimiques (essentiellement pression et température) différentes de celle
de sa formation.
• L'une des conséquences les plus directes du métamorphisme est la
transformation minéralogique de la roche par recristallisation. S'y ajoute le plus
souvent la déformation, avec le développement d'une schistosité ou d'une
foliation. C'est l'ensemble de ces transformations minéralogiques, structurales et
chimiques, dans les profondeurs de la Terre, qui constitue le métamorphisme.
• Le métamorphisme se situe entre les processus sédimentaires (faible
pression/faible température) et magmatiques. En effet, si une roche
métamorphique fond elle devient une roche magmatique. On parle, alors,
d'anatexie lorsque les températures deviennent suffisantes pour provoquer la
fusion partielle d'une roche métamorphique.
• Les faciès métamorphiques correspondent à des domaines de pression-
température et présentent des assemblages de minéraux caractéristiques
stables dans ces conditions.
Les polymorphes de Al2SiO5

Disthène

Sillimanite

Andalousite
Les différents types de métamorphisme
Métamorphisme Métamorphisme régional
régional de haute pression

Métamorphisme observé
lors d’un impact d’une Métamorphisme
météorite de contact

Métamorphisme observé lors de


la formation du plancher
océanique

Métamorphisme
d’enfouissement
Le métamorphisme de contact

• Métamorphisme associé à la mise en place d’intrusions, de dykes ou de sills;


• Effet thermique associé à la l’arrivée de matériel chaud dans une croûte froide
• Se produit à des pressions variables. L’effet est souvent plus marqué à faible
pression
• Forme une auréole de contact
A
Schistes
verts

Amphibolites

Eclogites

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Métamorphisme de contact

Torres del Paine (Chili)


http://www-sst.unil.ch
Le métamorphisme régional de haute pression

Himalaya-Tibet. CNRS Editions 2002

Inde Asie
Schistes
verts

Amphibolites

Eclogites

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Eclogite

http://imagessvt.free.fr
Le métamorphisme régional

Métamorphisme orogénique (Collision continentale  épaississement de la croûte)

Exemple : Himalaya

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/accueil.html
Schistes
verts

Amphibolites

B
Eclogites

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Augmentation pression
et température

Basalte

Prasinite

Amphibolite
Augmentation pression
et température

Granite

Gneiss
Augmentation pression
et température

Péridotite

Serpentinite
Augmentation pression
et température

Grès

Quartzite
Augmentation pression
et température

Calcaire

Marbre
Augmentation pression
et température

Marnes

Calcschistes
Une roche peut être métamorphisée plusieurs fois
Exemple: les métabasaltes de Zermatt
Basaltes
Métamorphisme de type
(subduction)
Métamorphisme de type
(orogénique)
Situation actuelle  affleurement des roches (métabasaltes)
Métabasalte
Basalte

Schistes
verts

Amphibolites

Eclogites

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


Eclogite
Ex pillow-lava Zermatt
Eclogite Zermatt

Eclogite (amphibolitisée) Zermatt, Fluhalp


Informations déduites de l’étude des roches
L’étude de l’assemblage minéralogique de la roche permet d’estimer les
conditions de pression et de température que cette roche a subi.

Basalte Eclogite

Olivine + plagioclase +
pyroxène + matrice (=liquide
magmatique)

Omphacite
Grenat
Evolution métamorphique d’un basalte (p. ex)
Température T
Schiste bleu éclogite

amphibolite

Schiste vert
Pression P

migmatite

Basalte
Basalte à préhnite granulite
et pumpellyte
Informations déduites de
l’étude des roches
L’étude des déformations permet de
comprendre les champs de
contraintes du passé

http://www.union.edu
Le développement de textures métamorphiques se produit par
1) Réorientation des minéraux dans la roche suite à la déformation

2) Par cristallisation de nouveaux minéraux métamorphiques suivant des directions


préférentielles
1) Réorientation des minéraux dans la roche suite à la déformation

Figure 23.28. Development of foliation by simple shear and pure shear (flattening). After Passchier and Trouw (1996) Microtectonics. Springer-Verlag.
Croissance des minéraux sous des
conditions de stress
2) Par cristallisation de
nouveaux minéraux
métamorphiques Compression
suivant des
directions
préférentielles

Recristallisation ou
formation de nouveaux
minéraux en réponse
aux contraintes liées à
la pression

Avec l’augmentation de
la pression (et de la
température), la
recristallisation continue
avec la formation de
nouveaux assemblages
minéralogiques
Evolution texturale d’une roche argileuse

Diagenèse Intensité faible intermédiaire


Phyllite
ardoise micaschiste
(=schiste à séricite)

Clivage ardoisier schistosité


Evolution texturale d’une roche argileuse

intermédiaire élevée Fusion partielle

micaschiste gneiss migmatite

schistosité Rubannement / foliation Rubannement / foliation


Les limites du métamorphisme
anatexie (fusion partielle)  migmatite

Liquide

Solide (restite)

Liquide
Temps du cheminement ???
Métabasalte
Basalte

Schistes
verts

Amphibolites

Eclogites

Press, Siever 1997. Understanding Earth.


La désintégration radioactive
Exemple: le système U - Pb

92 U238
82 Pb206

La désintégration radioactive est un processus physique constant dans le temps!

état initial temps écoulé

temps écoulé
~ Pb/U

Atome père • 92U 238 Atome fils • 82Pb206


Demi-vie d’un isotope radioactif

isotope fils

Ft = No (eλt-1)
λ est la constante de
désintégration de l’atome
radioactif

isotope père On appelle période de demi-


vie T1/2 le temps nécessaire
Nt= No e-λt
pour que la moitié des
isotopes radioactifs (père) se
T=0
soit transformée en éléments
fils. Ainsi T1/2 = ln2/λ
Quelques isotopes utilisés en géochronologie

L’uranium se désintègre très lentement: seul 1 atome sur 10 millions va se transformer


en plomb en l’espace d’une année!

C’est donc un chronomètre idéal pour les longues durées (dizaines à centaines de
millions d’années)
1

5 Tectonique
Tectonique: architecture en grand des masses rocheuses

5.1 Quelques éléments de mécanique des roches

5.1.1 Généralités
Rappel:
- La contrainte: c'est une pression orientée (vecteur)
Unités: N/m2 = Pa et 1 bar = 105 Pa (Newton, Pascal)
1MN/m2 = 106N/m2 = 105kgf/104cm2 = 10kgf/cm2

On distingue
- les contraintes de compression / traction () perpendiculaires aux surfaces
- et les contraintes de cisaillement () tangentielles aux surfaces
2

Quelques définitions:

- La rupture fragile correspond à une rupture brutale du matériau, avec séparation de l'échantillon
initial en deux ou plusieurs parties distinctes

- La rupture ductile correspond à une rupture progressive par écoulement de la structure sans
grandes cassures. De petites fissures peuvent apparaître, mais l'échantillon conserve une certaine
cohésion (pas de morceaux)

- La fragilité et la ductilité ne sont pas des caractéristiques intrinsèques des matériaux (dès la
profondeur de 3000 m les ruptures sont ductiles)

Antoine et Favre (1980)


3

• Déformations rapides à l'air libre


(analogie avec roches de surface)
Les roches cassantes (basaltes, grès, calcaires, granites) se déforment d'abord
élastiquement (déformation réversible) sous l'effet d'une contrainte; ensuite il y a rupture.
Les roches ductiles (argile, sel) se déforment élastiquement jusqu'au seuil de plasticité. A
partir de ce point, les déformations sont irréversibles (comportement plastique); finalement, il
y a également rupture.

• Déformations sous triple étreinte


(analogie avec les roches sises à grande profondeur)
Pression beaucoup plus grande pour obtenir la rupture
Dans ces conditions, il y a pour toutes les roches déformation élastique et plastique avant
rupture.

Les roches de surface se déforment plutôt d'une manière cassante (failles...) et les roches de grande
profondeur sous forme plastique (plis, schistosité)

• Déformations lentes
Déformations permanentes acquises lorsqu'une roche est soumise d'une façon continue à
une pression pendant un grand laps de temps.

Le critère de rupture selon Mohr


ne considère que les contraintes principales extrêmes 1 et 3 et néglige la contrainte intermédiaire
2. Selon Mohr, la rupture de la roche se produit par dépassement de la résistance au cisaillement du
matériau, sur une surface de glissement contenant 2. L'enveloppe des cercles de contrainte à la
limite de rupture est la "courbe intrinsèque"
Pour Mohr, la courbe intrinsèque doit être déterminée expérimentalement.

La forme linéaire de la courbe intrinsèque ne convient pas aux roches, en particulier dans le domaine
des contraintes de traction.

Nicolas (1984)
4

Le massif rocheux se distingue des autres corps solides par plusieurs caractéristiques:

Les discontinuités:
- Le comportement mécanique d'une roche, anisotrope, dépend des discontinuités.
- Les discontinuités, joints de stratification et fractures, constituent le maillon faible de la
résistance d'une roche.

Les discontinuités doivent être caractérisées par:


- leur orientation (direction et pendage)
- l'espacement
- la persistance
- la rugosité (ondulations à grande échelle et aspérités)
- l'ouverture
- les remplissages

L'état naturel des contraintes:


La pression lithostatique est admise isotrope vers la profondeur de 3000m (contrainte horizontale
égale à la contrainte verticale). Cette profondeur correspond à limite de ductilité.

A faible profondeur, l'état naturel des contraintes dépend de l'histoire géologique du site
- diminution des contraintes verticales lors du retrait d'un glacier ou d'érosion
- cœur d'un anticlinal fortement comprimé
- tractions à l'extrados d'un anticlinal
- tractions dans les racines d'une nappe

L'état naturel des contraintes doit être mesuré in situ (pas de calcul possible)

La déformabilité: (cf. module d'élasticité)


La déformabilité d'un massif est plus forte que celle de la matrice rocheuse et est conditionnée par le
degré de fracturation.
Elle dépend de l'état initial des contraintes et des modifications apportées

La résistance (p. ex. à la compression simple, au cisaillement, à la traction)


Dépend de l'orientation des contraintes par rapport à celle de la structure, de la nature des
contraintes (traction ou compression), et de leur différence (déviateur 1 – 3)

La perméabilité
La perméabilité d'une roche dépend principalement de l'ouverture des fractures, qui est fonction de
l'état des contraintes: les tractions ouvrent les fractures et augmentent la perméabilité (cas inverse
avec les compressions)
D'une manière générale, les fissures ont tendance à se fermer en profondeur.

Le degré d'altération
(coloration brunâtre, diminution de la dureté, dislocation, transformation en sols, apparition de
minéraux argileux)
La désagrégation physique, l'altération chimique et biochimique des roches influencent notablement
les propriétés physico-mécaniques des roches. La profondeur de la tranche altérée dépend du type
de roche, du climat et de la végétation.
5

5.1.2 Résistance de la matrice rocheuse

Des essais de laboratoire permettent de déterminer la courbe intrinsèque de la matrice rocheuse


(pour ouvrages de surface ou peu profonds)

Essai de compression simple c


Une contrainte verticale, croissante, est appliquée sur un échantillon cylindrique jusqu'à la rupture.
On mesure le raccourcissement progressif de l'échantillon. ( = 1, 3 = 0)

Soit:
 la contrainte verticale appliquée ("stress")
c la contrainte de compression à la rupture
L la longueur de l'échantillon avant déformation
 la déformation de l'échantillon  = L / L
E le module d'élasticité (loi de Hook: E = 

On représente les résultats de l'essai dans un graphe


fLe module d'élasticité E peut être déterminé
graphiquement
(pente de la courbe pour 50% de c)

Ordre de grandeur de c (MPa ou MN m-2)


Marnes 5 - 30
Grès 15 - 100
Béton 35 - 45
Calcaires 30 - 200
Gneiss 50 - 200
Granites 100 - 250

Ordre de grandeur de E (MPa ou MN m-2) échantillons de laboratoire


Marnes 500 - 2'000
Grès molassiques 1'500 - 5'000
Calcaires 20'000 - 50'000
Schistes - gneiss 10'000 - 30'000
Granites 40'000 - 80'000

Coefficient de Poisson
Au cours de l’essai de compression uniaxiale, le coefficient de Poisson est défini comme le rapport
des pentes des courbes 1 = f(3) et 1 = f(1) dans leur partie linéaire. = d3 / d1
Avec 1 = déformation axiale et 3 = déformation transversale
Les valeurs du coefficient de Poisson des diverses roches sont généralement comprises entre 0.15
et 0.40

Essai de traction (essai brésilien) t


Une carotte, couchée, est chargée sur la tranche d'un poids P croissant jusqu'à la rupture.
(1 = ~ - 3t, 3 = t < 0 car il s'agit de traction!, d'une "compression
négative")

Soit:
t résistance à la traction d'une roche.
L longueur de l'échantillon
D diamètre de la carotte testée
6

A la rupture de la carotte, t est défini de la façon suivante:

t = 2 P / (D L)

Ordre de grandeur du rapport c / t


Marnes 5 - 7
Grès 9 - 12
Calcaires 10 - 15
Granites 12 - 18

A l'aide des valeurs de t et c, la courbe intrinsèque peut être approchée:

Essais triaxiaux (détermination de la courbe intrinsèque)

L'échantillon est placé dans une cellule soumise à une contrainte horizontale uniforme (2 = 3).
On applique ensuite une contrainte verticale 1 augmentant jusqu'à la rupture. L'expérience est
renouvelée pour des contraintes horizontales croissantes.
Dans un diagramme ( en ordonnées et  en abscisses) on trace les cercles de Mohr pour tous les
couples (1, 3) obtenus à la rupture. La courbe intrinsèque est la tangente à tous les cercles de
rupture.

Antoine et Favre
7

5.1.3 Résistance du massif rocheux


La densité de fracturation affecte la déformabilité des massifs rocheux encore beaucoup plus que
leur résistance et le module E du massif sera bien inférieur à celui de la roche constitutive
(2 à 10 x plus faible)

C'est généralement la courbe intrinsèque des joints, et non celle de la matrice rocheuse, qui
caractérise la résistance au cisaillement d'un massif rocheux!

La résistance d'une roche est anisotrope et dépend des caractéristiques des joints, en particulier de
leur orientation par rapport aux contraintes.

La résistance à la compression simple est plus élevée perpendiculairement aux couches que
parallèlement:

La résistance du massif varie donc en fonction:

- de la position des fissures, de la résistance au cisaillement des fissures


(lorsqu'il y a glissement)

- de la résistance propre de la roche


(lorsqu'il y a écrasement sans intervention des fissures bien orientées)

Des essais in-situ en forage permettent d’apprécier les propriétés géomécaniques à l’échelle du
mètre et donc de se rapprocher des caractéristiques du massif rocheux en grand. L’approche
complémentaire de Hoek et Brown permet d’estimer ses propriétés sur la base des caractéristiques
de la matrice et d’une description de la fracturation et de l’état du massif rocheux. La méthode est
basée sur des formules empiriques consistant à minorer les propriétés de la matrice rocheuse en
fonction de la fracturation du massif rocheux. L’approche proposée par ces auteurs étend le critère
de rupture de forme parabolique proposé pour la matrice au massif rocheux.

Equation de la courbe intrinsèque selon Hoek et Brown

' = 3' + c * [mb*(3'/c)+s]a

Dans cette expression:


- ' et 3' sont les contraintes principales effectives maximale et minimale à la rupture
- c est la résistance uniaxiale de la roche intacte
- mb, s et a sont des constantes liées aux caractéristiques du massif rocheux

Dans la pratique, trois paramètres (liés à ces constantes par des équations empiriques) doivent être
estimés. Il s’agit de :
1. Le GSI (Geological Strength Index) présenté sur la figure suivante et caractérisant la
fracturation et l’état du rocher.
8

GSI

Tableau pour l’estimation du GSI du massif rocheux (Hoek et Brown)

2. Une constante mi liée au type de rocher.

3. Un facteur de perturbation du massif rocheux D lié au mode d’excavation.

5.2 Structures observées dans les roches

5.2.1 Structures cassantes (déformations discontinues)

- Les failles (surfaces de discontinuité accompagnées d'un mouvement relatif des compartiments) :
normale : provoqué par une extension
inverse : provoqué par une compression
décrochement, si la composante du mouvement est surtout horizontale (dextre ou sénestre)
Les failles normales à grande échelle donnent des grabens, ou rifts de taille kilométrique. Les failles
inverses peuvent aboutir à des chevauchements à toutes les échelles.

- Les diaclases (surfaces de discontinuité non accompagnée d'un mouvement)


Cela correspond à des phénomènes d'extension ou de traction de la matière, qui réagit par rupture
selon certaines surfaces.
Cas particulier : diaclases de tension en échelon provoquées par un cisaillement

- Le boudinage provoque une segmentation des bancs de roches cassantes (= compétente) qui sont
enveloppées par les roches ductiles.(avec contraintes = à la strati)
9
5.2.2 Les plis (déformations continues)
L'échelle crée le phénomène !
Un grand pli peut être formé par la juxtaposition de petits éléments séparés par des failles, ainsi ce
qui est plastique en grand, apparaît comme étant cassant en petit. De plus, les roches peuvent aussi
se déformer plastiquement sous certaines conditions de pression et température sur une longue
période (1 mio d'années p. ex.)
Quelques définitions :
- pendage d'une couche : angle formé par la stratification (ou également foliation) avec
un plan horizontal
- charnière : lieu de courbure max.
- axe : droite passant le long de la charnière
- surface axiale : surface passant par toutes les charnières d'un pli
- anticlinal : pli fermé vers le haut, avec succession normale des couches
(couches les plus anciennes dans le coeur)
- synclinal : cas inverse
- flancs : liaison entre deux charnières de pli qui se suivent
- monoclinal : structure où les couches ont toutes le même pendage
(cela peut trahir une faille en profondeur)

Formes de plis les plus courantes :


Pli isoclinal, en chevrons, coffré, couché, asymétrique et pli-faille.

Plis concentriques :
l'épaisseur des bancs mesurés perpendiculairement à la stratification est constante. Cette
géométrie implique en profondeur des décollements (manque de place) et dans les arcs les
plus externes, des diaclases.

Plis similaires :
l'épaisseur des bancs mesurée parallèlement à la surface axiale est constante
(apparition de schistosité parallèle à la surface axiale).

La géométrie des plis dépend surtout de la nature des roches


plis concentriques dans les roches compétentes (calcaires)
plis similaires dans les bancs incompétents (schistes...)
disharmonie: plissement différentiel d'une couche à l'autre dans un pli concentrique

5.2.3 Les nappes

Translation de matière sous l'effet de la gravité, sur des distances pouvant dépasser la centaine de
km ! Pente de glissement très faible peut suffire avec lubrification (par les gaz p. ex.) Vitesse de
déplacement estimé à 1 ou 2 cm/an.
Nappe avec flanc inverse et normal, lorsqu'il s'agit de l'exaspération d'un pli couché (nappe de
Morcles p. ex.)
Souvent, la nappe se forme à partir d'une faille inverse chevauchante, et seul le flanc normal se met
en mouvement. Ainsi trouvera-t-on dans la zone des racines d'une nappe, des reliques d'un flanc
inverse.
Klippes : lambeau de nappe
Fenêtre d'érosion : possibilité de voir les unités situées sous la nappe.

5.2.4 Diapirisme

Dôme de sel, formé par la montée des masses de sels moins denses que les roches encaissantes.
Ces dernières se déforment sous la pression du sel.
Chapitre 5. Tectonique
1. Quelques éléments de mécanique des roches

Etat des contraintes et ellipsoïde


Cercle de Mohr
Comportement mécanique
des sols et des roches
Critère de rupture selon Mohr
Relation entre fractures et contraintes

Fracture épaisse: extension


Fractures striées: cisaillement
Résistance de
la matrice rocheuse

1) Essai de compression simple


Résistance de la matrice rocheuse

1) Essai de compression simple

2) Essai de traction (essai brésilien)


Résistance de la matrice rocheuse

3) Essais triaxiaux
Résistance du massif rocheux
En fonction de:
• Position des fissures et leur résistance au cisaillement (glissement
rocheux)
• Résistance propre de la roche (écrasement sans intervention des
fissures bien orientées)

Evaluation:
• Essais in situ (échelle du mètre)
• Approche de Hoek & Brown

GSI (Geological Strength Index)


2. Structures observées dans les roches
Structures observées dans les roches
Plissements

Nappes

Diapirisme
Boudinage

A. Banc de quartzite boudiné dans une série pélitique


B. Bélemnite tronçonnée
Orientation des couches
Notation : azimut de la ligne de plus forte pente / pendage
Par exemple: 190/25 , 005/05, etc.
Coupe tectonique du Jura
Eléments à trouver: calcaires, marnes, pli coffré, faille inverse, anticlinal, synclinal
Coupe tectonique dans les Alpes calcaires
Eléments à trouver: calcaires, schistes, nappe de charriage, pli faille
Chapitre 6. Hydrogéologie
Cycle de l’eau
Moteurs:
Gravité et énergie solaire

d’après (OFEFP, 2004)

En Suisse: Environ un tiers des précipitations s’évapore, un tiers s’infiltre et alimente les
eaux souterraines et un tiers s’écoule en surface, dans le cours d’eau et les lacs.
Bilan:
Précipitation (P) = Infiltration (Ie) + Evapotranspiration (ETR) + Ruissellement (R) [mm]
Volumes des réservoirs et temps moyens de
résidence

Mers et océans 96 % (1.4 10+9 km3) 2500 ans


Glaciers 3% 1600-9700 ans

Eaux souterraines 1% 1400 ans


Lac d’eau douce 0,01 % 17 ans

Rivières 0,0001 % 16 ans


Atmosphère - 8 ans

Eau de la biosphère - quelques heures

Marsily (2000)
Ressources limitées !
Elements
du sous-sol

Zone non saturée

Zone saturée

d’après (OFEFP, 2004)


Porosité
Vvoid • The porosity n is defined the
n
Vtotal ratio of the volume of the voids
by the total volume of a sample
• It is a dimensionless number
• It is expressed either as a ratio
or as a percentage

Poorly sorted sediments


Fine grains fill spaces
between large grains
n = 0.15
Well sorted sediments
n = 0.3
(Skinner and Porter, 1995)
Porosité efficace
Efficient
Type of pore space Total porosity
porosity
Vesicles and The Efficient porosity
Basalt High 5 - 30 %
fractures
Granite Joints and rfactures Low 0.1- 5%
ne is defined the
ratio of the volume of
Limestone Solution cavities Low to high 0.1- 20% the “gravity mobile”
Moderate to water by the total
Cemented Sandstone Betweengrains 2 - 15%
high volume of a sample:
Moderate to
Cemented Conglomerate Betweengrains 2 - 20%
high
Joints, fractures and
Shales Low 0.1- 10%
clay minerals
Unconsolidated Sand Betweengrains Moderate 15 - 25%

Unconsolidated Gravel Betweengrains Moderate 10 - 20% Vmobile.water


Silt Betweengrains High 0.1- 2%
ne 
Vtotal
Clay Clay minerals High 0.1- 1%
Définitions
Aquifère: corps de roches perméables comportant une zone saturée (ensemble
du milieu solide et de l'eau contenue), suffisamment conducteur d'eau souterraine
pour permettre l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le captage de
quantités d'eau appréciables. Un aquifère peut comporter une zone non saturée
(Castany et Margat, 1977). Exemples: graviers, sables, grès, calcaires, etc.

Aquiclude: Formation imperméable. Exemples: argiles, marnes, granites récents,


etc.

Aquitard: formation peu perméable. Exemples: marnes, sables, etc.


Types d’aquifère

• Aquifère en roches/terrains meubles


• Aquifère en roches fissurées
• Aquifères en roches karstiques

d’après (OFEFP, 2004)


Aquifère en terrains meubles
Aquifère en roches fissurées
Aquifère en roches karstiques
Aquifère en terrains
meubles en Suisse

Alluvions fluviatiles récentes

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Aquifère en terrains
meubles en Suisse

Dépôts fluvio-glaciaires

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Aquifère en roches
fissurées
(+porosité d’interstices)
en Suisse
Roches molassiques

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Aquifère en roches
fissurées en Suisse

Roches cristallines silicatées

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Aquifère en roches
karstiques en
Suisse
Roches karstiques carbonatées

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Aquifère en roches
karstiques en
Suisse
Roches karstiques évaporitiques

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Systèmes
géothermiques

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Nappe d’eau souterraine
Que peut-on faire avec ces observations ?
Carte piézométrique et circulations des eaux
souterraines
Estimating the depth
for a proposed well.

Groundwater flows
from high water table
to low water table
zones.

Understanding
groundwater flow.

Piezometric maps are


subject to temporal
variations.

(USGS, 1998)
Mesure du niveau
d’eau
(+ altitude [msm]
nécessaire !)
Altitude of the water
table in the well

WATSAN - GW
Resources
Exemples d’eaux souterraines
D’après Parriaux, 2006
Estimation des vitesses
et des flux d’eau souterraines

Charge hydraulique (Bernoulli) [m]


Expérience de Darcy
H = z + P/ + v2/2gX
z: Altitude par rapport à un référentiel [m]
P: Pression hydrostatique [N/m2]
: Poids spécifique de l’eau [N/m3]
P/ = h’ (hauteur d’eau au dessus du
cylindre dans l’expérience de Darcy)
v: Vitesse de l’écoulement [m/s]
v2/2g: en général négligeable pour H1 H2
Les écoulements souterrains

1
1. Cas statique (vanne fermée): H1 = H2
z1 + P1/ = z2 + P2/

Modifié, d’après Parriaux, 2006


Estimation des vitesses et des flux d’eau souterraines
2. Ecoulement permanent (vanne ouverte)
Débit constant Q [m3/s]
Frottement de l’eau sur les grains
de sable  Perte de charge [m]:
H = H2 – H1 2

Gradient hydraulique [-]:


grad H = H / l
l = distance parcourue par l’eau entre
les pts de mesure [m] H1
H2
Equation de Darcy:
Q = - K·grad H·S [m3/s]
(valable uniquement pour des écoulements
laminaires et en milieu saturé)
S = section d’écoulement [m2]
K = conductivité hydraulique (ou coefficient de perméabilité de Darcy) [m/s]

En terme de vitesse:
Vitesse de Darcy: q = -K·grad H [m/s] (pas une vitesse réelle: elle correspond à la vitesse
de l’eau si la porosité était de 1)

Vitesse réelle: v = q/ne [m/s] (ne: porosité efficace) Modifié, d’après Parriaux, 2006
Valeurs typiques
de la conductivité
hydraulique
Interaction entre les eaux de surface
Exfiltration et les eaux souterraines Infiltration du
de la nappe cours d’eau

(USGS, 1998)
Cours d’eau
déconnecté
Infiltration du cours d’eau
Exercice
1. Dessinez la carte piézométrique de l’aquifère alluvial, déterminez la
direction des écoulements souterrains et commentez le résultat.

2. Calculez le gradient hydraulique moyen du secteur A-B

3. D’après la valeur de conductivité hydraulique, de quel type de dépôts


meubles s’agit-il vraisemblablement?

4. Pour le secteur A-B, si on admet qu’on peut pomper les 30% du flux
d’eau souterraine par des puits de pompage. Combien d’habitants
peut-on approvisionner si on considère un besoin de 200 litres
journaliers par personne?

5. Dans le cas d’une pollution accidentelle au niveau du point A


(hypothèse : polluant soluble dans les eaux souterraines et temps de
transit jusqu’à la zone saturée négligeable), combien de temps
dispose-t-on pour mettre en place des mesures de remédiation 200 m
en aval (p.ex. rideau de pompage)? Qu’en est-il dans le cas d’un
aquifère de graviers propres présentant une conductivité hydraulique
moyenne de 5E-3 m/s?
Exercice

(modifié, d’après Zwahlen, 2011)


Circulation tridimensionnelle des eaux
souterraines

(USGS, 1998)
Circulation tridimensionnelle des eaux
souterraines

Skinner & Porter (1992)


Conditions de la nappe d’eau souterraine

Nappe libre
Uniquement une part de
l’aquifère est saturée.

Nappe captive
L’aquifère est entièrement
saturé. Une couche
aquiclude ou un aquitard
couvre la formation
aquifère
Conditions de la nappe d’eau souterraine

Alluvions
Couche imperméable
Calcaires
Couche imperméable
Niveau piézométrique

Modifié, d’après Parriaux, 2006


Transition latérale (nappe libre – nappe captive)

Source

Puits artésien
Aquifères karstiques
• Milieu hétérogène et discontinu
• Ecoulements turbulents
• Carte piézométrique
svt non adaptée

Characteristics of Karst Aquifers relevant for Vulnerability Mapping

WATSAN - GW
Resources
Pollution des eaux souterraines – origines typiques

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Pollution des eaux souterraines

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Légende

D’après l’Atlas hydrologique suisse


Actions

Prévention
• Mesures passives: Mesures d’organisation du territoire
• Mesures actives: Mesures techniques

Assainissement
• Assainissement par décontamination
• Assainissement par confinement
Protection des eaux souterraines
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des captages
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des captages
Protection des eaux de surface
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des captages
Protection des eaux de surface
2 - Mesures techniques ponctuelles
Protection des eaux souterraines en Suisse

Secteurs de
protection
Aire Au
Aire d’alimentation Zu

Zones de protection
S1: 10 m
S2: Temps de transit
de 10 jours et au min
100 m
S3: 2x distance S2

Restrictions définies
pour les zones et
secteurs
Protection
des eaux
souterraines
en Suisse

zones de protection
S1: 10 m
S2: Temps de transit
de 10 jours et au min
100 m
S3: 2x distance S2
Exemples de zones de protection

Immediate Inner protection


Region Remote protection zone(s)
protection zone zone
Quebec 30 m 60 days, > 100 m Catchment zone
North British Catchment
1 year 5 years 10 years
America Colombia zone
USA 30 m 50 days, > 150 m 15 years
400 days, 25% of the Catchment
England 50 days, > 50 m
catchment zone zone
Catchment
Germany 10 m 50 days 2000 m
zone
Site-specific protection Catchment
Denmark 10 m 300 m
zone based on vulnerability zone

Europe Remote protection zone not compulsory


France 15 m 50 days
(variable extension)
10 years, 25 years, Catchment
Netherlands 30 m 60 days
> 800 m > 1200 m zone
90% of
Double of inner protection
Switzerland 10 m 10 days, > 100 m Catchment
zone
zone
Albania 10 - 20 m 10 days, > 100 m Double of inner protection zone

(modifié, d’après Bussard, 2005)


Estimation du temps de transit
• Essais de traçage
• Méthode graphique ou analytique
• Modèle numérique

Arpey spring, Switzerland,


Injection of 5 kg Eosine, 2003

Concentration of Eosine [g/l]

Arpittetaz
spring,
Switzerland,
t [day] Injection of
2 kg Uranine,
Spring flow [l/min] 2010

t [day]

Mass flux [g/d]


T first arrival:
24 days Recovery after
183 days: 10 %

T peak: 73 days

t [day]
Exemple- Zones de protection

Well 11
Well 10
Well 1
Well 9
Well 8

Well 2

Well 3

Well 4 Well 7

Well 6
Well 5

S1 protection zone
S2 protection zone
S3 protection zone
Exemple
Prévention - Mesures techniques
Assainissement
Chapitre 7. Reconnaissances géologiques
Types de reconnaissance

 Recherches bibliographiques et dans les archives


 Télédétection (satellite, avion, bateau, etc.): photos, radar, etc.
 Cartes géologiques et topographiques existantes
 Levé géologique et géomorphologique sur le terrain
 Géophysique
 Tranchée, puits, forage destructif/carotté et galerie
 Observations et essais hydrogéologiques
 Instrumentation (piézomètre, inclinomètre, extensomètre, etc.)
 Essais in situ et en laboratoire
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques
brève introduction
TRAINE ELECTRIQUE

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction
SONDAGE ELECTRIQUE

Interprétation: modèle à n couches Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction
TOMOGRAPHIE ELECTRIQUE

Exemple d’application

Interprétation: modèle (par inversion)


Source: Institut de Géophysique
de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction
TOMOGRAPHIE ELECTRIQUE
Forage existant

Exemple de recherche d’eau souterraine


pour approvisionnement

Aide à la décision pour l’implantation de forages

Source: RBR Geophysics GmbH


Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction
TOMOGRAPHIE ELECTRIQUE

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes électriques – brève introduction
MISE A LA MASSE

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
Méthodes sismiques – brève introduction
SISMIQUE REFRACTION
Géophysique
Méthodes sismiques – brève introduction
SISMIQUE REFLEXION

Source: Institut de Géophysique


de l’université de Lausanne
Géophysique
AUTRES METHODES

 Méthodes électromagnétiques (yc GPR)


 Méthodes magnétiques
 Polarisation spontanée (PS)
 Sondage par résonance magnétique (SRM)
 Etc.

Méthodes en forage:
 Diagraphies (yc caméra, flowmètre, etc.)
Forage carotté
Carottier simple Carottier double

• Terrains meubles • Rocher


• Sans eau • Avec eau (refroidissement)
• Avec ou sans tubage • A câble (mauvais rocher) ou à tige
Forage carotté
Indication de la qualité du rocher
Forage carotté
Propriétés mécaniques des terrains meubles

Pénétromètre

Scissomètre
Instrumentation
Inclinométrie
Instrumentation
Extensomètre
Instrumentation
Piézométrie
Chapitre 8
Travaux souterrains et barrages
Travaux souterrains

1. Terrains meubles / rocher


2. Tectonique /géologie structurale
3. Eau
4. Classes d’excavation et classifications
géomécaniques
5. Soutènement
6. Méthode d’excavation
7. Tracé / emplacement
Barrages

1. Contexte (sismicité, etc.)


2. Fondations (design / méc. Roches / eaux
souterraines)
3. Retenue (eaux sout./ dangers naturels)
ACTIVITES
o Etude préliminaire faisabilité, optimisation
o Etude de projet reconnaissances, projet définitif
o Appel d'offres dossier de soumission, analyse des offres
o Réalisation projet d'exécution, suivi des travaux, dossier d'ouvrage conforme
o Exploitation suivi d'ouvrage après exécution, assainissement, études et expertises

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