Cours Geologie Bussard
Cours Geologie Bussard
Cours Geologie Bussard
GENIE CIVIL
Cours de géologie
Fribourg, 2021
Table des matières
0. Introduction
1. Géologie du Globe
2. Les roches
3. Evolutions des reliefs
4. Les terrains meubles
5. Tectonique
6. Hydrogéologie
7. Reconnaissances géologiques
8. Travaux souterrains et barrages
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0 Introduction au cours
- Acquisition des connaissances géologiques de base pour tirer parti des études géologiques payées
par le Maître d'Ouvrage (MO).
- Comprendre les limites des études géologiques. Ne pas tomber dans les exagérations suivantes :
• attendre des résultats géologiques d'une précision qui n'est pas en rapport avec la
variabilité
des conditions naturelles.
• refuser à priori toute approche de type naturaliste, parce que différente de celle de
l'ingénieur.
- Prendre conscience des richesses en ressources du sous-sol et apprendre à les gérer de manière
Durable.
Démarche du géologue :
- Recherche des données existantes (archives, publications, etc.)
- Collecte des données de terrain (recherche des affleurements rocheux, mesure du pendage
des couches et des fractures, détermination de la structure tectonique,
étude morphologique, nature et épaisseur des terrains meubles, stabilité du terrain, etc.)
- Mise en évidence des inconnues (géométrie p. ex.)
- Reconnaissances complémentaires de plus en plus détaillées
(géophysique, forages, galeries de reconnaissances et essais in situ)
- Synthèse des connaissances, interpolation des résultats
- Choix des informations utiles au constructeur
- Appréciation aussi juste que possible de la situation, des risques encourus
- Etablissement d’un modèle conceptuel, interprétation simplifiée de la réalité
- Traduction dans un langage adapté au technicien, et si possible chiffré, des observations
géologiques
Le géologue étudie les terrains à l'échelle d'une région, d'un site. Chronologiquement, l'étude
géologique précède l'étude géotechnique. Il convient d'abord de savoir si l'emplacement
d'une future construction se trouve dans une zone stable, plutôt que de connaître la
compressibilité du terrain de fondation!
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Volcanologie Paléontologie
Gîtologie Stratigraphie
Minéralogie technique Sédimentologie
Minéralogie des argiles Tectonique
Gemmologie Géomorphologie
0.3.1 La minéralogie
La pétrographie et la cristallographie s'intéressent respectivement aux minéraux, aux roches et aux
cristaux.
La minéralogie, en étroite relation avec la cristallographie, se penche sur les structures et les
propriétés des minéraux en tant que cristaux naturels. La cristallographie étudie les lois
mathématiques et physiques régissant la disposition des atomes et des molécules qui forment les
cristaux.
La minéralogie des argiles est une spécialité de la minéralogie technique qui s'intéresse
exclusivement aux minéraux argileux. En raison de leurs propriétés très particulières, les argiles
jouent un rôle important dans la géologie appliquée et dans l'industrie.
0.3.2 La géologie
La géologie était déjà une préoccupation au temps des Grecs, qui s’étonnaient de trouver des
coquillages marins (fossiles !) au sommet des montagnes. Depuis lors, les recherches ont apporté
des éléments de réponse importants à de nombreuses questions: quelle hypothèse est la mieux à
même d'expliquer l'évolution des espèces ? De quelle façon les organismes se sont-ils adaptés aux
modifications de leur environnement ? Combien de temps a-t-il fallu aux nouvelles espèces pour
coloniser la Terre ? Quel est l'âge d'une roche fossilifère ?
La stratigraphie est l'étude des dépôts sédimentaires. Elle débouche sur l’établissement d’une
chronologie relative, basée sur deux principes : 1) de deux couches superposée, la plus basse est la
plus ancienne (principe de superposition) ; 2) une même couche a le même âge sur toute son
étendue (principe de continuité).
La sédimentologie étudie les processus d'érosion, de transport et de dépôt des sédiments par le
vent, l'eau, les glaciers et les phénomènes gravitaires, dans le but de reconstituer les milieux de
dépôts des sédiments considérés.
La tectonique s'attache avant tout à l'étude des déformations de grande envergure de la croûte
terrestre, et notamment de la formation des chaînes de montagnes et de la dérive des continents. La
géologie structurale est étroitement liée à la tectonique, mais s'intéresse davantage aux déformations
à plus petite échelle comme les plissements, les failles et la schistosité dus aux forces dites
tectoniques.
La géologie du Quaternaire s'intéresse aux événements géologiques de ces deux derniers millions
d'années (période marquée par les glaciations). Les sédiments formés durant cette période ne sont
pas à négliger, car bien souvent ils forment le relief actuel et cachent de leur présence les anciennes
roches. La géomorphologie est l’étude des formes du relief.
Elle réunit un savoir-faire très diversifié au service de la société. Ses spécialistes conseillent les
ingénieurs, les maîtres d'ouvrages et les autorités dans les domaines du génie civil, des eaux
souterraines et de la protection de l'environnement.
La géologie de l'ingénieur se concentre sur les interactions entre le terrain et les ouvrages de génie
civil, dans le but d'assurer la stabilité de l'ensemble. Ses spécialistes interviennent lors de la
construction de tunnels, de galeries, d'ouvrages d'art, de bâtiments, de barrages, ou encore de
remblais et de terrassements.
Ces géologues s'appuient sur des connaissances spécialisées dans le domaine des fondations, de la
mécanique des sols et de la mécanique des roches. Ils travaillent généralement en étroite
collaboration avec des hydrogéologues et des spécialistes de la minéralogie des argiles, ainsi que
des ingénieurs spécialisés dans les fondations. La géotechnique, qui comprend aussi la mécanique
des sols et des roches, se situe à l'intersection des sciences de la Terre et du génie civil.
Dans la géologie de l'ingénieur, on fait appel aux hydrogéologues lorsque l'eau souterraine influence
la stabilité des ouvrages ou lorsqu'il s'agit d'exploiter cette eau souterraine en tant que matière
première. Les hydrogéologues sont à même de déterminer où et comment capter cette eau,
d'évaluer les débits que l'on peut raisonnablement prélever et de protéger efficacement les nappes
phréatiques.
La géologie de l'environnement n'est pas une discipline des sciences de la Terre à proprement parler
comme la tectonique ou la minéralogie. Son domaine d'activité n'est pas défini par les techniques
mises en œuvre, mais par ses tâches pratiques. Elle réunit le savoir-faire d'un grand nombre de
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disciplines des sciences de la Terre pour traiter des problèmes liés à la protection de
l'environnement, comme les anciennes décharges et sites contaminés.
Il en va de même dans le domaine de la gestion des risques naturels : cette activité spécialisée
intègre des connaissances et des techniques de différentes disciplines des sciences de la Terre pour
mettre en évidence des dangers naturels et proposer des mesures pour s'en protéger.
Les spécialistes de la géologie appliquée portent souvent de lourdes responsabilités, car leurs
conseils vont servir de base à des décisions prises à des niveaux aussi différents que ceux de la
politique, des autorités, des législateurs, des maîtres d'ouvrages, des entreprises de construction, de
la protection de l'environnement, de l'économie, du tourisme ou de la population.
0.3.4 La géochimie
La géochimie est rattachée à plusieurs disciplines géologiques. Elle se consacre à l'étude des
processus chimiques inorganiques et organiques de la géosphère et de l'hydrosphère.
La géochimie isotopique est employée en pétrographie pour déterminer l'âge absolu ou l'origine de
roches magmatiques. En gîtologie, on l'utilise pour étudier la provenance des différentes
minéralisations.
Dans les sciences de la Terre, les applications de la chimie isotopique sont en réalité extrêmement
vastes et vont de la reconstitution des paléoclimats à la surveillance de pollutions des eaux
souterraines.
0.3.5 La géophysique
Elle applique les méthodes de la physique à l’étude de la Terre. Toutes ses disciplines requièrent par
conséquent des moyens mathématiques et informatiques, ainsi que des équipements de mesure
plus ou moins sophistiqués.
A l'instar de la géologie appliquée, la géophysique appliquée est née des besoins de la société. Elle
met en œuvre un savoir-faire très spécialisé pour la résolution de problèmes géologiques concrets.
Les deux grands domaines d'activité de la géophysique appliquée sont la prospection de ressources
(géophysique d'exploration) et la compréhension de la structure du globe terrestre.
La sismologie (étude des tremblements de terre) étudie la formation et la propagation des ondes
sismiques. Son principal outil de travail est le sismographe, un appareil extrêmement sensible lui
permettant de capter et de mesurer les secousses terrestres.
Sachant que les ondes des tremblements de terre permettent d'explorer le cœur de notre planète, les
géophysiciens ont utilisé le même principe pour l'exploration du sous-sol peu profond (pour
l’implantation de fondations par ex.). Dans le domaine particulier de la géophysique qu'est la
sismique, ils n'attendent pas que des tremblements de terre veuillent bien se produire, mais
provoquent artificiellement des ébranlements de relativement faible puissance. Ils obtiennent ainsi
des images similaires à celles obtenues par échographie, technique dont ils sont d'ailleurs les
précurseurs.
Le géomagnétisme a pour objet d'étude le champ magnétique terrestre. L'une des découvertes
majeures du géomagnétisme est le fait que le champ magnétique terrestre s'inverse plusieurs fois
par million d'années : le Nord magnétique devient le Sud magnétique, et inversement.
En gîtologie, on utilise également le géomagnétisme pour rechercher certains minerais.
La géoélectricité est basée sur l'étude des courants électriques naturels ainsi que des variations de la
résistivité électrique des terrains. Les méthodes électriques sont utilisables partout où les terrains
présentent des contrastes de résistivité électrique ou sont parcourus par des courants dus à des
phénomènes électrochimiques naturels.
La télédétection met à disposition des géologues un large éventail d'outils de prospection à grande
échelle. Les géophysiciens utilisent notamment des images satellite pour mesurer le déplacement
des continents (géodésie) ou rechercher des gisements.
En géologie de l'environnement, ces instruments permettent au géologue de localiser des zones
potentiellement polluées ou de rechercher des nappes phréatiques.
La géologie a un impact très important sur l’économie des nations. Les minéraux (quartz, minéraux
argileux…), les minerais (fer, aluminium, uranium, or…) et les roches (sel, gypse…) sont à la base de
nombreux produits industriels. Notre source énergétique est largement dépendante des
hydrocarbures. L’industrie de la construction utilise en masse sables et graviers, ainsi que pierres
naturelles (granite, calcaire, marbre…). Les conditions naturelles du terrain influencent le type de
fondations des ouvrages de génie civil et la reconnaissance des terrains instables a des
répercussions sur l’aménagement du territoire (zones à bâtir). Le stockage des déchets radioactifs
nécessite des conditions géologiques stables et la bonne gestion des eaux, tant superficielles que
souterraines, dépend également des connaissances géologiques. La formation des sols (pédologie)
dépend de la nature du substrat rocheux.
1
1 Géologie du globe
1.1.1 L'univers
Notre galaxie a une forme de lentille d'un diamètre de 100'000 a.l. avec deux bras spiralés. La voie
lactée est la partie visible de notre galaxie, qui comprend 100 milliards d'étoiles dont notre soleil.
1.1.2 La Terre
En raison du mouvement de toupie de l'axe de la terre, avec un cycle de 26'000 ans, l'équinoxe
arrive chaque année un peu plus tard (précession des équinoxes). Ce phénomène est corrigé par
notre calendrier. Ainsi l'hiver arrive toujours en décembre...Si on ne tenait pas compte de ce
phénomène, le début de l'hiver tomberait tous les 13000 ans en juillet!
Pour la même raison, l'étoile polaire n'est vraiment dans le prolongement de l'axe de rotation de la
terre que tous les 26'000 ans
Les marées: effets de l'attraction sur la terre du soleil et surtout de la lune. Le soleil n'a une force
d'attraction que de 46 % de celle de la lune.
L'effet moyen des marées sur les océans se traduit par une élévation de 50 cm, tandis que leur effet
moyen sur les continents produit une élévation de 20 cm. Les marées les plus fortes se produisent à
pleine lune et à nouvelle lune (lune et soleil alignés par rapport à la Terre)
Les forces d'attraction retiennent l'air autour de la Terre. Il n'y a pas d'atmosphère autour de la lune
car les forces d'attraction y sont trop faibles. L'étude des vitesses moléculaires des composants de
l'air montre que certaines molécules d'hydrogène parviennent tout de même à s'échapper de
l'atmosphère (vitesses supérieures à la vitesse de libération, 11.2 km/s).
L'effet de serre: les molécules de CO2 laissent passer les ondes provenant du soleil mais ne laissent
par repartir les photons infrarouges réfléchis par la surface terrestre. La température de l'atmosphère
se réchauffe ainsi. S'il n'y avait pas de CO2, elle serait de –22°C. On estime que la température a
augmenté de 0.7°C depuis 1860. Le niveau des océans s'élève chaque année de
2 mm (fonte des calottes polaires).
Les ères
Si les 4.6 milliards d'années de l'histoire de la Terre sont comparées à la durée d'un an:
- l'ère primaire dure moins d'un mois. Le début coïncide avec l'apparition des premiers fossiles
identifiables (accélération marquée du rythme de l'évolution de la vie = "explosion" du Cambrien). La
fin correspond au démantèlement de la chaîne hercynienne (chaîne de montagnes qui a existé avant
la formation des Alpes; on en trouve des traces p. ex. en Bretagne, dans les Vosges ou dans le
massif central)
- l'ère secondaire dure 12 jours. L'ère secondaire s'achève avec l'extinction des grands reptiles et
des ammonites.
La première forme de vie qui est apparue sur Terre était sans doute une molécule auto reproductrice,
c'est à dire capable de produire une cellule semblable à elle-même. La molécule d'ADN est une
molécule auto reproductrice hautement évoluée, composée de 6 éléments chimiques de base :
carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et soufre.
L'évolution animale est provoquée par des mutations, soit de légères modifications de la copie par
rapport à l'original. Il arrive par hasard que la copie soit mieux que l'original et la remplace finalement
(sélection naturelle).
L'évolution intellectuelle donne naissance aux civilisations.
L'apparition de la vie sur Terre est très ancienne - 4 milliards d'années -, mais cette vie est restée
rudimentaire pendant très longtemps (stade des bactéries, avec production d'oxygène)
3
Petit calendrier de l'évolution de la vie: (en millions d'années B.P. Before Present)
- Chronologie relative:
Principe de superposition (ce qui est au-dessus est plus jeune)
Principe d'intersection (le plus récent traverse le plus ancien)
- Chronologie absolue:
La radiochronologie tire parti de la décroissance radioactive de certains éléments chimiques
La structure du globe est déduite de l'étude de la propagation des ondes sismiques provoquées par
les tremblements de terre. Principes des études sismiques :
- plusieurs types d'onde (L à la surface du globe; P et S à l'intérieur du globe)
- la vitesse d'une onde croît avec l'augmentation de la densité du matériel dans laquelle elle
se propage. Un contraste de densité provoque la réfraction d'une onde
La croûte terrestre a des mouvements non seulement verticaux, mais également horizontaux.
Wegener, en avance sur son temps, avait imaginé la dérive des continents déjà en 1912.
La théorie des plaques, qui a révolutionné les sciences de la Terre, est née dans les années 1960
suite aux progrès de l’océanographie et de la géophysique.
Les plaques lithosphériques, épaisses de 100 km environ, comprennent la totalité de la croûte
terrestre et la partie supérieure du manteau. Les plaques, dérivent comme des radeaux, les unes par
rapport aux autres sur une partie du manteau plus plastique (asthénosphère). Cette mobilité des
plaques provoque la fameuse dérive des continents.
Types de déplacement des plaques lithosphériques :
a) Écartement
Par écartement des plaques, il y a expansion des fonds océaniques (Sea floor spreading)
A la limite entre deux plaques, sur la ride médio-océanique, apparaissent des fossés
d'effondrement, dans lesquels la lave pénètre et provoque du volcanisme.
De part et d’autre de la ride médio-océanique, on trouve, des roches qui sont de plus en plus
vieilles en s’éloignant de celle-ci (preuve par les inversions magnétiques)
Ex. Atlantique avec activité volcanique sur sa ride, par exemple l’Iceland.
L'Afrique s'écarte de l'Amérique du Sud à une vitesse de quelques cm par an.
b) Collision (subduction)
Il y a chevauchement d'une plaque sur l'autre avec formation de chaînes de montagnes -
Himalaya par ex.- accompagnée d'une grande activité sismique et localement de fosses
océaniques (fosses du Pérou et Chili et les Andes par ex.)
Le plan de Bénioff, correspondant au plan de subduction, a été découvert en étudiant la
profondeur des foyers de tremblements de terre, profondeur qui augmente vers l’intérieur de
la plaque chevauchante.
c) Coulissage
provoque des tremblements de terre.
Ex. de la Californie remontant vers le Nord à une vitesse de 6 cm/an.
La faille de San-Andreas résulte du coulissage d'une plaque par rapport à l'autre.
Les «hot spots», provoquant du volcanisme, sont des points chauds stables par dessus lesquels les
plaques dérivent. La plaque indienne en est un exemple (basaltes du Dekkan)
Chapitre 1. Geologie du Globe
La voie lactée
Notre galaxie
Source: http://planete.astronomie.free.fr/
Le système solaire
Notre système solaire
Soleil
Mercure Mars
Vénus
Pluton
La Terre
Jupiter Saturne
Noyau
3500 °C liquide
5000 °C Noyau
solide
Structure du globe déduite de la propagation
des ondes sismiques
Croûte
solide
Manteau
visqueux
Noyau liquide
Noyau
solide
Secondaire
Primaire
Précambrien
Selon une vitrine du Smithsonian Museum à Washington. Photo: P.-A. Bourque, 1995].
Explosion de la vie
(ex. la faune des shales
de Burgess)
Silurien
Premiers amphibiens
(ichthyostega)
Carbonifère
Marécages et forêts
Heer, 1860
Future EIA-FR
Le Cervin est-il africain. Marthaler M. (2004)
source : artic.ac-besancon.fr / d'après Sepkowski
Future EIA-FR
Marthaler M. (2004)
Mésozoïque
Kronosaurus
«El Fósil»
Colombie
Extinction de 75 % des espèces
The real reason dinosaurs became extinct ….selon Gary Larson
Source: Escher, A., Marchant, R.
Principales phases d’extinction 2019. Atlas des vertébrés, de leur
origines à nos jours. Editions
Loisirs et Pédagogie LEP
Tertiaire
Développement des mammifères
Source: Escher, A., Marchant, R.
Résumé de l’évolution des vertébrés 2019. Atlas des vertébrés, de leur
origines à nos jours. Editions
Loisirs et Pédagogie LEP
Tertiaire
Tertiaire
Le Cervin est-il africain. Marthaler M. (2004)
Les Alpes
- today
Tertiaire
Les humains
= Würm
se termine
voici 20’000 ans
Inselgruppe Svalbard
http://www.swisseduc.ch
Marthaler M. (2004)
Lucerne: -20’000 ans
Lucerne: -18’000 ans
swisstopo
http://www.unifr.ch
Vers 1900 Hôtel Belvédère
http://www.swisseduc.ch
Hôtel Belvédère
http://www.swisseduc.ch
Tectonique des
plaques
Tectonique des plaques
Tectonique des plaques
Tectonique des plaques
Tectonique des plaques
Apulie
Andes
Prisme d’accrétion
Marthaler M. (2004)
Collision
Collision
India Asia
Himalaya
Marthaler M. (2004)
http://www.meteo-chamonix.org/
Marthaler M. (2004))
95 % des volcans se situent aux limites des plaques
95 % des tremblements de terre ont lieu aux limites des plaques
Séisme de 2010 à Haiti
Date : 12 janvier 2010
Magnitude: 7 à 7.3
Foyer (hypocentre) à faible profondeur: 10 km
Epicentre à 25 km de Port-au-Prince (env. 200’000 morts)
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se
trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques
(décrochements sénestres).
Le séisme a été provoqué par la rupture, orientée ouest-est, sur une longueur
de cinquante à cent kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un
décrochement sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.
Tectonique des plaques
1
2 Les roches
2. 1 Les minéraux
Minerai : tout minéral qui contient, à l'état pur ou sous forme de mélange, une ou
plusieurs substances chimiques déterminées, en proportion telle qu'on puisse
les isoler industriellement.
Amorphe : minéraux sans forme définie, sans direction ni surfaces privilégiées. Ils sont
limités par des surfaces gauches et irrégulières. Les caractères physiques sont
isotropes c'est à dire égaux dans toutes les directions (Ex. le verre, l'opale)
Cristal : solide minéral naturel homogène limité par des surfaces habituellement planes
faisant entre elles des angles bien définis, ce qui suppose une organisation
ordonnée de la matière (arrangement des atomes étudié par la diffraction des
rayons X) Les cristaux peuvent se former à partir de solutions, de liquides de
fonte ou de vapeurs. Les propriétés physiques des cristaux sont le plus souvent
anisotropes, c'est à dire différentes suivant les directions (dureté, optique,
cassure, piézo-électricité....)
Systèmes cristallins: les cristaux peuvent être classés dans 7 systèmes en fonction de la
symétrie plus ou moins grande de leur forme (le grenat appartient au système
cubique, p. ex.)
Macles des cristaux: association de plusieurs cristaux identiques d'après des règles précises
(feldspaths p.ex.)
Clivages des cristaux: fracturation facile de certains minéraux suivant des plans particuliers (en
accord avec l'arrangement atomique et les symétries qui en résultent, p. ex. les micas
se débitent en feuillets)
1 talc
2 gypse (ongle entre 2 et 3)
3 calcite
4 fluorine
5 apatite (verre et acier entre 5 et 6)
6 orthose
7 quartz
8 topaze
9 corindon
10 diamant
2
Les silicates
Les silicates constituent les 9/10 des minéraux.
Structure atomique:
Atome de silicium au centre d'un tétraèdre, dont les atomes d'oxygène occupent les
sommets. Tous les silicates sont construits à partir de ces tétraèdres qui forment entre eux
des réseaux plus ou moins compliqués avec incorporation de cations (Al, K, Ca, Na....) ou
anions (OH-).
Quelques silicates importants :
1) Quartz : SiO2, prismes avec un sommet pyramidal. Pas de clivage, la cassure est
quelconque. Dureté: 7. Couleur translucide, ou fumée. Inaltérables du point de
vue chimique.
2) Feldspaths : plus de 5o % de la croûte terrestre. Prismes maclés. Bon clivage.
Dureté: 6. Couleur généralement grise, ou rose. Dégradation par hydrolyse
(échange de cations H+ de l'eau contre le Na+ du minéral).
Orthose: feldspath à dominance potassique.
3) Micas : lamelles blanches ou noires. Bon clivage. Certaines variétés de micas sont très
résistantes aux agents chimiques. Dureté entre 2 et 3. La chlorite est un
minéral vert apparenté aux micas.
4) Amphiboles : minéraux ferro-magnésiens hydratés en formes d'aiguilles. Les surfaces de
clivage font entre elles un angle de 120°. Couleur verte
5) Pyroxènes : minéraux ferro-magnésiens anhydres de couleur noire. Les surfaces de
clivage font entre elles un angle de 90°.
6) Glauconie : famille des argiles, sous la forme de grains verts. Minéral caractéristique des
roches sédimentaires.
Les argiles sont des minéraux fibreux ou phylliteux - en feuillets - de petite taille.
7) Silice amorphe : calcédoine (silice anhydre) et Opale: silice hydratée
Les sulfures : pyrite FeS2, couleur jaune laiton, densité 5. ("l'or des fous")
3
Le magma est un bain silicaté fondu. Les roches magmatiques se forment par le passage plus ou
moins rapide de l'état liquide à l'état solide du magma. Ce processus implique la formation de
minéraux par cristallisation.
La cristallisation du magma s'effectue en plusieurs étapes
(cristallisation fractionnée selon Bowen) :
Ordre de Quartz
cristallisation I
Muscovite
I
Orthose
Différentiation du magma
Changement progressif de sa composition chimique provoqué par la cristallisation
fractionnée. Les minéraux déjà formés ne réagissent plus avec la phase liquide restante.
4
Montée du magma
Le magma tend à monter vers la surface de la croûte terrestre car il est moins dense que les
formations encaissantes et parce qu'il est poussé par l'énorme pression des gaz. Le magma
se met en place en écartant les roches encaissantes, en les soulevant, ou en les disloquant
(fragments de roches encaissantes incorporés au magma = xénolithes).
Refroidissement du magma
Roches volcaniques : rapide baisse de température
Roches intrusives : le magma se refroidit très lentement
Texture : relations géométriques entre les cristaux qui forment cette roche.
La classification des roches magmatiques - intrusives et volcaniques - se base sur la teneur en SiO2
(= caractère ±basique au sens pétrographique !) :
En théorie, pour classifier une roche magmatique, il faudrait faire une analyse chimique. En pratique,
on se contente de déterminer l'association des minéraux visibles à la loupe ou au microscope. La
classification est alors minéralogique.
L'abondance des granites et la rareté des rhyolites sont compensées par la rareté des gabbros et
l'abondance des basaltes (fluidité du magma basaltique et viscosité élevée du magma acide)
>20cm blocs
20-2cm cailloux
2cm-2mm graviers
2-0.05mm sables
<0.05mm limons et argiles
Morphologie des grains résulte de l'usure des grains pendant leur transport
Quartz éoliens = surfaces dépolies
Galets morainiques = stries glaciaires
Composition du sédiment
Fragments lithiques ou minéraux isolés
Composition dépend de la nature de la roche mère
de la durée de l'érosion et du transport
Mono, polygénique : une roche-mère, respectivement plusieurs
Minéraux les plus fréquents (stables) :
quartz, micas, calcite, dolomite et argiles
Argiles : minéraux "secondaires" fruit de l'altération chimique des silicates
p. ex. des feldspaths et plus stables que ces derniers à la surface du sol.
4 groupes: kaolinite, montmorillonite, illite et chlorite
(bentonite: argile à montmorillonite)
2.3.1.2 La roche
Le sédiment carbonaté
La diagenèse :
D'après la structure
calcaire lithographique (fins et homogènes)
calcaire oolithique (nombreuses oolithes)
calcaire noduleux
calcaire spathique (gros cristaux de calcite)
Pierres de construction
Fabrication du ciment
rappel CaCO3 donne CaO +CO2 par calcination à 1400°C
CaO +H2O donne de la chaux Ca(OH)2
ciment portland: 80% calcaire et 20% argile
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2.3.2.3 Charbons
Relation gypse/anhydrite :
si T< 42°C gypse est stable.
Gypse enfoui se transforme en anhydrite.
(avec libération d'eau et réduction de volume)
Anhydrite + eau = gypse.
(avec fort gonflement; 1m3 anhydrite = 1.6m3 gypse)
Latérite et bauxite
Lessivage de la silice et des alcalis (Na, K) et accumulation sur place d'hydrates
d'aluminium et de fer.
Le métamorphisme
transformation progressive, à l'état solide, de roches préexistantes par modification des
conditions physico-chimiques
Facteurs du métamorphisme
augmentation de pression et température, action des fluides.
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Aspect feuilleté:
schistosité (débitage de la roche en feuillets)
foliation (minéraux tabulaires orientés p. ex. gneiss)
linéation (arrangement parallèle de minéraux très allongés p. ex amphiboles)
Température
D Métamorphisme d
5km
i contact
a 50°C/km
10km g
e
n
è Métamorphisme
15km
s régional
e
Profondeur
20km
10°C/km Anatexie
20°C/km (fonte)
25km
Conditions de T et
30km non réalisées dans
nature Dynamométamorphis
35km
Métamorphisme de contact
température prédominante
contact avec un magma p. ex.
Métamorphisme régional
augmentation de température et de pression
(cas le plus fréquent)
Dynamométamorphisme
pression prédominante
grains fins parce que cristaux sont broyés (mylonite)
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Cornéenne roche massive à grain fin, d'aspect corné typique du métamorphisme de contact.
1
3.2 Gravité
Associée à la présence d'eau, au manque de cohésion du matériel, à un pendage défavorable et à
l'ouverture de fissures, la gravité peut provoquer des
- éboulements : mouvements en masse de terrains rocheux, très rapides à instantanés
(p. ex. Derborence)
- éboulis : chute progressive d’éléments rocheux (tri des éléments)
- colluvionnements : érosion progressive et entrainement des roches tendres ou des terrains
meubles
- glissements : en terrains meubles ou plastiques, soit translationnels (coulées),
ou rotationnels (basculement)
- tassements de masses rocheuses (lente descente d'un pan de montagne, sans
dislocation interne marquée). Ex. rive droite Val Ferret
- solifluxions: glissement lent, couche sur couche, de terrains meubles gorgés d'eau
(abaissement de la cohésion). Phénomène fréquent en montagne au dégel
2
- fauchages ou appels au vide de bancs rocheux feuilletés (axe vallée proche de la
direction des couches)
3.3 Vents
3.3.1 Erosion
- Surfaces rocheuses : abrasion par les particules transportés par le vent. Elle est active surtout au
niveau du sol (poteau téléphone usé à leur base).
Il en résulte des creusements d'alvéoles dans les roches.
- Surfaces meubles : déflation = départ de toutes les particules fines. Reg = surfaces caillouteuses
désertiques, d'où les particules fines ont été enlevées.
3.3.2 Transport
3.3.3 Accumulation
Lorsque la vitesse du vent diminue, les grains se sédimentent. Il se forme alors des dunes de formes
variées.
Le loess, matériel relativement meuble, poreux, friable, jaunâtre est caractéristique d'un dépôt éolien.
- Sédimentation: à l'intérieur du chenal (banc sableux ou graveleux, partie interne des méandres) ou
à
l'extérieur en cas d'inondation.
- Érosion :
Les cours d'eau travaillent à partir d'un niveau de base au dessous duquel ils ne peuvent éroder (p.
ex niveau d'un lac). A partir de ce niveau, l'érosion régresse de l'aval vers l'amont. Le recul des
cascades en est un exemple.
L'érosion d'un soubassement rocheux se fait soit directement par la force de l'eau qui arrachent des
fragments, soit par l'effet abrasif des matériaux contenus dans l'eau.
Le torrent :
forte pente, écoulements parfois temporaires
- érosion dans le bassin de réception
- transport dans le chenal d'écoulement
- sédimentation dans le cône de déjection
Capture :
La rivière la plus érosive, en agrandissant rapidement son bassin versant, finit par capturer un cours
d'eau s'écoulant primitivement dans une autre direction (la haute Venoge se jetait primitivement dans
le lac de Neuchâtel, avant d'être capturée et amenée dans le lac Léman)
Epigénie :
La rivière, après un stade glaciaire, creuse un nouveau lit à côté de l'ancien (important pour les
barrages, p. ex. Montsalvens près de Bulle)
3. 5 Les glaciers
Il y a 20'000 ans, le plateau suisse était encore complètement recouvert par les glaces.
Les traces de l'érosion et de la sédimentation glaciaire sont encore bien visibles chez nous !
Les glaciers prennent naissance dans les régions où la plus grande partie des précipitations se fait
sous forme de neige et où la température moyenne est assez basse pour permettre à cette neige de
durer toute l'année. Dans les Alpes aujourd'hui, cette condition est réalisée vers l'altitude de 3000
mètres.
L'existence du glacier dépend du bilan entre la quantité de neige accumulée à l'amont et de la fonte à
l'aval.
A une profondeur de 30 à 50 mètres, la glace se comporte plastiquement. A partir d'une certaine
pente la glace se met en mouvement. Vitesse maximum au centre du glacier, en profondeur dans la
zone plastique, au-dessus de la tranche frottant sur le rocher. La carapace supérieure cassante
(crevasses) se déplace comme un radeau sur la partie plastique.
L'érosion glaciaire
Polissage des roches très dures, stries glaciaires allongées dans la direction de déplacement du
glacier, roches moutonnées (bosses séparées par des cannelures)
Vitesse d'érosion: 1 à 15 mm/an dans les roches dures, 20 cm/an dans les terrains meubles.
Ombilic et verrou : une roche fortement diaclasée donne une grande emprise à l'érosion glaciaire.
Petit à petit, il se forme à cet endroit une dépression dans la vallée glaciaire (ombilic). A l'aval de
cette dépression, le glacier tend à décoller du rocher et à laisser une bosse en relief (= verrou de St
Maurice p. ex.)
En pays plat, un glacier laisse une morphologie douce (collines du gros de Vaud p. ex.)
En montagne, vallées glaciaires en forme de U
L'érosion glaciaire n'est pas régressive et ne part pas d'un niveau de base. Une vallée glaciaire
rejoint une vallée principale à une altitude différente (vallées suspendues, cascades après la fonte du
glacier; Pissevache p. ex.)
1
4.1 Généralités
Un sol au sens de la géotechnique, est un ensemble d'éléments solides, d'eau, et parfois de gaz.
Les éléments solides sont des grains minéraux ou des éléments organiques faiblement liés les uns
aux autres parce que non cimentés. Les sols ont une faible résistance à la traction.
Les sols sont également appelés terrains meubles. Pour le Petit Robert, le terrain meuble se laboure,
se fragmente aisément. Les terrains meubles recouvrent la roche en place. Signalons le cas
particulier des remplissages de conduits karstiques ou de fractures par les terrains meubles.
Voici quelques problèmes posés par les terrains meubles au génie civil :
La thixotropie: propriété d'un sol de passer de l'état solide (teneur en eau < à la limite de liquidité) à
l'état liquide (teneur en eau > à la limite de liquidité) sous l'effet des vibrations et de retrouver son état
solide initial après l'arrêt des vibrations. La Montmorillonite présente un très fort risque de gonflement
et de thixotropie.
- Granulométrie
Blocs-20cm-pierres-6cm-graviers-2mm-sables-0.06mm-limons et argiles
Terrains fins: > 50% limons et argiles
Terrains grossiers: > 50% grains plus grands que 0.06mm
propres : < 5% limons ou argiles
limoneux ou argileux : 5 à 15% limons ou argiles
très limoneux ou très argileux : > 15% limons ou argiles
- Compacité (grains ± serrés)
- Consistance (résistance à la compression simple)
- Nature des éléments (pétrographie des pierres et blocs; éventuellement
présence de craie ou de tourbe)
- Structures sédimentaires (stratification oblique, laminations)
- Couleur
Rappels sommaires :
- Densité apparente, échantillon saturé: poids échant. saturé/volume échant.
- Teneur en eau échant. saturé: poids eau éliminée par séchage/poids éch. sec*100
- Indice de vides (e): Volume des vides/volume solide
porosité(n): volume des vides/volume total. n = e/(1+e)
2
Moraines : dépôts d'origine glaciaire caractérisés par un très mauvais tri granulométrique.
Le glacier peut à la fois transporter des blocs de plusieurs m3 et des argiles.
Le poids de la glace compacte fortement le matériel morainique sous-jacent, et laisse des traces
d'usure sur les éléments (galets striés).
Dépôt lacustre : décantation verticale de matériaux en général fins (exceptions: delta, turbidites)
+ dépôt de craie et de tourbe
Le milieu fluviatile est très hétérogène (vitesses du courant très variables dans l'espace
et dans le temps).
La complexité de l'appareil fluviatile - lits à méandres ou tressés, plaine d'inondation, marécages, etc
- se reflète dans l'hétérogénéité des dépôts (stratification lenticulaire, variations granulométriques
tant horizontales que verticales, cicatrices d'érosion).
Une compacité élevée donne une densité forte. Par ex. les moraines de fond.
Un matériau très compact est peu compressible. L'inverse est également vrai !
Pour la tourbe, p. ex., le volume des vides peut être supérieur au volume solide (e > 1 !)
Les matériaux très peu perméables - argiles - peuvent avoir une forte teneur en eau.
Moraine graveleuse
- matériaux accumulés par un glacier à sa bordure (moraine latérale)
- vallum ou placage sans forme caractéristique
- graviers sableux, avec blocs et fraction limoneuse ± importante
- granulométrie très étendue et relativement continue, des gros blocs jusqu'aux limons
- absence de stratification
- compacité moyenne à forte, peu compressible; force portante élevée
- dépôt stable
- moyennement perméable à perméable
- en l'absence de limons, le matériau est non gélif, utilisable comme fondation de route
Fluvio-glaciaire
- matériaux provenant du délavage des moraines et déposés par des cours d'eau
- terrasse, cône
- sables graveleux, sans gros blocs ni argiles, avec un peu de limons
- granulométrie moins étendue que dans les moraines
- stratification oblique
- compacité moyenne, compressibilité moyenne
- dépôt stable
- perméable
Glacio-lacustre
- matériaux provenant du délavage des moraines et décantés dans des lacs
- remplissage à surface plane
- argiles stratifiées à intercalations de limons ou sables fins, avec parfois craie ou tourbe
- peu compact, plastique et compressible
- dépôt instable
- imperméabilité dans le sens vertical; faiblement perméable dans le sens vertical
Cône de déjection
- accumulation de matériaux de toute forme et de toute fraction granulométrique
charriés par les torrents lors des crues
- cône caractéristique
- matériau grossier (blocs, pierres, graviers) dans une gangue limono-sableuse
- compacité moyenne, compressibilité moyenne
- dépôt stable
- perméable
Alluvions fluviatiles
- Le milieu fluviatile est très hétérogène
(vitesses du courant très variables dans l'espace et dans le temps).
La complexité de l'appareil fluviatile - lits à méandres ou tressés, plaine d'inondation, marécages -
se reflète dans l'hétérogénéité des dépôts.
- surfaces planes ou faiblement inclinées, parfois étagées en terrasses
- graviers, sables et limons
- variations granulométriques tant horizontales que verticales (perméabilité variable)
- stratification lenticulaire, cicatrices d'érosion
- grande variabilité des caractéristiques géomécaniques
Eluvions
- sol formé sur place aux dépens de la roche en place sous-jacente.
Ce sol, auquel se mêlent des éléments provenant d'autres dépôts,
est entraîné par ruissellement au bas des versants. Il s'agit alors de colluvions.
- couverture de versant et de pied de versant sans forme caractéristique
- limons et argiles avec quelques débris rocheux
- granulométrie discontinue
- très peu compact, compressible; dépôt instable (reptation superficielle)
- peu perméable
4
Eboulis
- accumulation au pied d'une falaise de débris rocheux s'accroissant par chute de pierres isolées
- cône ou talus incliné, 27à 45° en fonction de l'angle de frottement interne
- éléments anguleux, de dimensions variables, les gros éléments s'accumulant au pied du versant
- compacité très faible
- dépôt en limite de stabilité
- très perméable
Ecroulement / éboulement
- chute brusque de toute une masse rocheuse
- On parle d’éboulement pour la majorité des cas et d’écroulement lors de la chute d’un très gros
volume de roche
- amas de blocs de toute forme
- éléments anguleux souvent très grossiers (blocs atteignant parfois 100 à 200 m3)
- dépôt stable
- perméable (gros vides possibles entre les blocs)
Chapitre 2. Les roches
But du chapitre
Des roches
(ici un basalte)
au modèle
Granite
Quartz
Amphibole
Feldspath
Mica
Basalte: roche de la
croûte océanique
Notions de minéralogie et de cristallographie
??
La loi de la constance des angles
Forme idéalisée
d’un cristal de
quartz
En termes plus concrets, cette loi signifie que l'orientation d'une face vis à vis des
autres faces est toujours la même. La forme apparente d'une face, son contour ou
l'importance de son développement n'ont pas de significations particulières. C'est
son orientation dans l'espace, relativement aux autres faces, qui est importante.
b b b
a a a
Systèmes cristallins et
formes caractéristiques
Système
cubique
Exemple: l’halite (NaCl)
Système cristallin
cubique
Na+
Faces possibles des minéraux: les plans avec les plus fortes densités
réticulaires correspondent généralement aux faces observées
Minéraux du système cubique
Le grenat (Mg,Fe,Mn,Ca)3Al2(SiO4)3
Minéraux du système cubique
Pyrite FeS2
Or (Au)
Galène PbS
Systèmes cristallins
Quadratique
Cubique
Système
hexagonal
Minéraux du système Beryl (Be3Al2Si6O18)
hexagonal
Calcite (CaCO3)
Quartz (SiO2)
Système
quadratique
Minéraux du système quadratique
Rutile (TiO2)
Système
ortho-
rhombique
Minéraux du système orthorhombique
Topaze Al2SiO4(F,OH)2
Olivine (Fe,Mg)2SiO4
Système
monoclinique
Minéraux du système monoclinique
Muscovite KAl2(AlSi3O10)(OH)2
Biotite K(Mg,Fe)3(AlSi3O10)(OH)2
Minéraux du système monoclinique
Amphibole Pyroxène
[Hornblende Ici un clinopyroxène Ca(Fe,Mg)Si2O6
(Ca,Na,K)2(Mg,Fe2+,Fe3+,Al)5
[Si6(Al,Si)2O22](OH,F)2]
Système triclinique
Minéraux du système triclinique
Les feldspaths
Liaison ionique (p. ex. NaCl) Liaison covalente (p. ex. H2)
Remarques
- T fusion
- Haute pression: Coésite
et Stishovite (présents
dans des cratères de
météorites), Coésite
également dans des
Kimberlites
Polymorphisme
H2O
Remarque
Forme particulière de
la courbe de fusion !
(P de 1 bar = 10 m
d’eau)
Classification chimiques des minéraux
7. Tectosilicates
La structure des silicates
groupes
de 2 tétraèdres
Les nésosilicates
Olivine
Grenat
Nésosilicates: les grenats
La structure des silicates
groupes
de 2 tétraèdres
(f-g) Inosilicates
[SiO3]2- Chaine simple
Tétraèdre
Octaèdre
Tétraèdre
Origine du clivage à 88° des pyroxènes
Chaine double
Famille des amphiboles
Tétraèdre
Octaèdre
Tétraèdre
plans de tétraèdres
Caractéristiques générales des phyllosilicates
La chlorite
Phyllosilicates: la famille des argiles
Le terme argile (ou clay en anglais) Liste des différents minéraux argileux
peut prendre plusieurs significations
suivant le contexte:
Altération des feldspaths; utilisation: céramique
• Argile: sédiment ou roche composés
principalement de particules ayant une
taille inférieure à 0.002 mm (taille de
Altération des feldspaths; utilisation: mat. construction
référence pour définir un minéral
argileux).
• Conséquences
- 1 mort
- 33 hectares emportés par liquéfaction
• Phénomène
Dernière glaciation: déposition de particules d’argile et de silt dans un
environnement marin; cohésion entre les particules argileuses (charge négative)
induite par les cations de l’eau de mer (Na+).
Surrection postglaciaire (isostasie) entraînant une mise à l’aire libre et un
délavage progressif des ions par les précipitations, et ainsi une détérioration du
squelette de ces terrains qui deviennent extrêmement sensibles aux
tremblements de terre ou à toute surcharge.
La structure des silicates
quartz commun
Quartz laiteux
(inclusions fluides)
Minéraux amorphes, exemple: Opale
SiO2 x nH2O
amorphe
éclat typique
gisement hydrothermal
Anhydrite CaSO4
Minéral souvent associé au gypse dans les dépôts sédimentaires. Origine:
perte des molécules d’eau du gypse lors de l’augmentation des pressions
et des températures suite à l’enfouissement de celui-ci.
Transformation en gypse par hydratation forte augmentation du volume
(problème potentiel pour GC, p. ex. travaux souterrains).
Exemple
Barrage de
Sangtoudeh II
Les sulfures
Pyrite FeS2
« or des fous »
Minéral accessoire dans de nombreuses roches
Il s’oxyde facilement et produit l’acide sulfurique attaque possible des
structures métalliques et du béton (si présent en grande abondance)
3 Exemples
Exemple Barrage de Gotvand (Iran)
Example : Triffa basin (Morocco)
Mediterranean sea
Triffa basin
Karst mountains
Example : Ayn Zayanah Groundwater Project
(Libya)
On behalf of
La dureté
Ne pas confondre dureté et ténacité (solidité)
Abrasivité de la roche usure des molettes de tunneliers
et outils de forages, attaque de pompes et de turbines par
les matières en suspension dans les eaux
http://www.juniorgeo.co.uk/D_hardness.html
Systématique simple de détermination des principaux minéraux
Mica noir
Quartz
Mica blanc
Feldspath Feldspath
(plagioclase) (orthose) Distinction entre minéraux
automorphes et xénomorphes
Les roches magmatiques
Contexte tectonique et génération des magmas
Manteau
lithospherique
H2O
Manteau asthénosphérique
Les magmas sont produits :
Les magmas sont produits :
• Augmentation de la température
• Diminution de la pression
• Présence d’eau (abaissement du point de fusion de la roche)
Gradients géothermiques
(ou géothermes) différent
selon le type de plaque
Lignes du solidus et du
liquidus
Hawaii
Formation d’une suite d’îles océaniques liée au
mouvement des plaques tectoniques en dessus d’un
point chaud fixe: L’exemple d’Hawaii
Mouvement
de la plaque
Point chaud
“fixe”
Localisation du volcanisme intraplaque
After Crough (1983) Ann. Rev. Earth Planet. Sci., 11, 165-193.
Mécanisme d’éruption
Chambre magmatique:
processus de différentiation
Assimilation
• Fusion de la roche encaissante
• Immersion de fragments de la
roche encaissante (reliques:
xénolithes)
Mélange
• Mélange de différents magmas différenciés
Familles de magma
• Magma felsique: riche en silice (SiO2 > 66%)
• Magma intermédiaire: teneur en silice moyenne (52% < SiO2 < 66%)
• Magma mafique (ou basique): teneur faible en silice
(45% < SiO2 < 52%)
• Magma ultramafique (ou ultrabasique): très faible teneur en silice
(SiO2 < 45%)
Détermination:
- Minéralogiques
- Chimiques
Chambre magmatique
et fract. d’olivine
Sills
Remplissage de fractures suhorizontales par
de la lave très massive
granite
ancienne roche
Chili
Typologie des éruptions
4 grands types
Les 4 grands types
d’éruptions volcaniques terrestres
• Hawaiien:magma fluide avec épanchement de laves
• Strombolien: alternance de laves et projections
• Vulcanien: magma très visqueux avec seulement des projections
• Péléen: magma très visqueux avec nuées ardentes
La Réunion
Stromboli
http://www.swisseduc.ch/stromboli/index-en.html
Type péléen
Montserrat: coulée
pyroclastique
Coulées pyroclastiques
Lahars
Effondrement gravitaire: avalanche de
débris
Effondrement d’un dôme et formation de
coulées pyroclastiques secondaires
Coulée de laves
Cendres et projections de scories,
bombes volcaniques
Émissions de gaz
Tsunamis
Coulées pyroclastiques
Lahars
Visqueux
Fluide
Coulées de laves
Cendres et projections de scories, bombes
volcaniques
Bombes volcaniques
Cendres et projections de
scories, bombes volcaniques
Volcan Eyjafjöll
Émissions de gaz
Tsunamis
Mesure de le déformation de
Inclinomètre permettant de l'Etna, à l’aide d’un distance-
mesurer tout gonflement du mètre laser.
volcan
Étude
satellitaire des
changements
de volume de l’
Eyjafjöll
au cours de
l’éruption du
printemps 2010
Changement de
volume
Inclinomètrie
Émission de gaz
Les roches sédimentaires
1. Sédiments « meubles »
• Les sédiments détritiques
• Les sédiments biogènes (ou organogènes)
• Les sédiments hydrochimiques
Diagenèse
Marthaler M. (2004)
• Un climat
• Un lieu
• Un environnement écologique
• Un stade d’évolution de la vie
Zion USA Press, Siever 1997. Understanding Earth.
A. Les sédiments détritiques
Garvier sablo-
limoneux morainique
Garvier
sableux alluvial
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
Exemples
d’érosions
(pénéplaine du Gondwana, Brésil) D’après Parriaux, 2006
Exemple de transport et dépôts
Complexe sédimentaire continental du bassin molassique au milieu du Tertiaire
Grès et
marnes
à gypse Grès et
marnes
Conglomérats
• Eboulements
• Eboulis
• Colluvionnements
• Glissements
• Tassements
• Solifluxions
• Fauchages
Environnement des versants
Exemple: Eboulement de Prafleuri
Exemple: Eboulement de Prafleuri
Exemple: Eboulement de Prafleuri
Exemple: Eboulement de Prafleuri
308
NORBERT SA
Exemple d’éboulement (Randa, Suisse)
www.ariva.de
309
Exemple: Lac Sarez (1911)
Exemple: Lac Sarez
Exemple d’éboulement (Usoi dam, Tadjikistan)
Formation
du lac Sarez
GoogleEarth
STUCKY SA - NORBERT SA
Eboulis
318
Glissement – Exemple La Frasse
Zone d’ablation
Zone d’accumulation
Déplacement
du cours d’eau
Observation de la forme
des courbes de niveau
(concave / convexe)
319
Glissement – Exemple La Frasse
Zone d’ablation
Zone d’accumulation
Déplacement
du cours d’eau
Observation de la forme
des courbes de niveau
(concave / convexe)
Déformation de la route D’après réf. [2]
320
Glissement – Exemple La Frasse
321
Glissement – Exemple La Frasse
322
Glissement – Exemple La Frasse
323
Glissement – Exemple La Frasse
324
Glissement – Exemple La Frasse
NORBERT - DCG
Glissement – Exemple La Frasse
Assainissement
par une galerie
de drainage
Dunes éoliennes
1. Plaine alluviale
2. Cône de déjection
3. Lave torrentielle
(Remarque: selon la nomenclature utilisée, ce 3ème processus peut être classé avec
les phénomènes gravitaires de versant décrits précédemment)
Capture en
préparation
Méandre
abandonné
Plaine alluviale
Méandre
abandonné
Cône de déjection
Structure deltaïque
2. Fosses lacustres
(sédiments détritiques ± sédiments biogènes craie)
D’après Parriaux, 2006
Situations
possibles de
deltas en
fonction des
densités
• Formations glaciaires
• Formations périglaciaires
http://objectif-terre.unil.ch
Atoll
http://www.ggl.ulaval.ca/
Glacis et plaines abyssales
[km]
D’après Parriaux, 2006
C. Les sédiments hydrochimiques
Origine:
- Forte évaporation
- Précipitations successives (dolomie primaire, gypse,
halite et finalement sel potassique) lorsque les
solubilités sont dépassées.
Processus de la diagenèse:
1. Compaction
2. Cimentation
3. Modifications minéralogiques légères
Compaction
En général:
Ciment de calcite
ou de silice
Principales transformations:
• Aragonite (p.ex. coquilles de mollusques) Calcite
• Opale amorphe (organisme siliceux) Calcédoine Quartz
• Gypse anhydrite (par déshydratation dès 300-700 m d’enfouissement)
• Transformation des argiles (réaction avec l’eau de mer: remplacement de
K par Mg)
• Réaction de vases calcaires avec la mer Dolomies secondaires
• Matières organiques Hydrocarbures
Diagenèse
siltite
Modifié d’après
Parriaux, 2006
Principales roches sédimentaires résultantes
• Argile Argilite
• Limons Siltite
• Sables Grès
• Blocs, pierres et graviers Conglomérats (éléments anguleux: Brèche; arrondis: poudingue)
• Dépôts détritiques peu profonds (marins ou lacustres) issus de l’érosion d’une chaîne de
montagne et se déposant au pied de celle-ci Molasse (diff. types de roches: grès,
microgrès, argilites, conglomérats, calcaires lacustres et charbon)
• Dépôts de turbidite Flysch (grès, siltites en alternance avec des argilites selon les cycles
sédimentaires des turbidites)
• Sédiments composés de CaCO3 Calcaires
Calcaires récifaux, calcaires spathiques, calcaires oolitiques, calcaires lithographiques,
craie, calcaires siliceux
• Vase calcaire + argile Marnes
• Vase calcaire + réaction avec l’eau de mer Dolomies secondaires
• Dolomie primaire, gypse, halite, etc. Evaporites (terme général)
• Brèche à éléments évaporitiques: Cornieules
• Sédiments siliceux Radiolarites, Roches à silex
Roches métamorphiques
« Océanisation » et formation d’un
Formation d’un rift suite à la plancher océanique. Existence de
divergence de deux plaques deux marges passives
tectoniques
Diagenèse
Métamorphisme
Fusion
( )
Quartzite
Définition du concept de métamorphisme
Disthène
Sillimanite
Andalousite
Les différents types de métamorphisme
Métamorphisme Métamorphisme régional
régional de haute pression
Métamorphisme observé
lors d’un impact d’une Métamorphisme
météorite de contact
Métamorphisme
d’enfouissement
Le métamorphisme de contact
Amphibolites
Eclogites
Inde Asie
Schistes
verts
Amphibolites
Eclogites
http://imagessvt.free.fr
Le métamorphisme régional
Exemple : Himalaya
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/accueil.html
Schistes
verts
Amphibolites
B
Eclogites
Basalte
Prasinite
Amphibolite
Augmentation pression
et température
Granite
Gneiss
Augmentation pression
et température
Péridotite
Serpentinite
Augmentation pression
et température
Grès
Quartzite
Augmentation pression
et température
Calcaire
Marbre
Augmentation pression
et température
Marnes
Calcschistes
Une roche peut être métamorphisée plusieurs fois
Exemple: les métabasaltes de Zermatt
Basaltes
Métamorphisme de type
(subduction)
Métamorphisme de type
(orogénique)
Situation actuelle affleurement des roches (métabasaltes)
Métabasalte
Basalte
Schistes
verts
Amphibolites
Eclogites
Basalte Eclogite
Olivine + plagioclase +
pyroxène + matrice (=liquide
magmatique)
Omphacite
Grenat
Evolution métamorphique d’un basalte (p. ex)
Température T
Schiste bleu éclogite
amphibolite
Schiste vert
Pression P
migmatite
Basalte
Basalte à préhnite granulite
et pumpellyte
Informations déduites de
l’étude des roches
L’étude des déformations permet de
comprendre les champs de
contraintes du passé
http://www.union.edu
Le développement de textures métamorphiques se produit par
1) Réorientation des minéraux dans la roche suite à la déformation
Figure 23.28. Development of foliation by simple shear and pure shear (flattening). After Passchier and Trouw (1996) Microtectonics. Springer-Verlag.
Croissance des minéraux sous des
conditions de stress
2) Par cristallisation de
nouveaux minéraux
métamorphiques Compression
suivant des
directions
préférentielles
Recristallisation ou
formation de nouveaux
minéraux en réponse
aux contraintes liées à
la pression
Avec l’augmentation de
la pression (et de la
température), la
recristallisation continue
avec la formation de
nouveaux assemblages
minéralogiques
Evolution texturale d’une roche argileuse
Liquide
Solide (restite)
Liquide
Temps du cheminement ???
Métabasalte
Basalte
Schistes
verts
Amphibolites
Eclogites
92 U238
82 Pb206
temps écoulé
~ Pb/U
isotope fils
Ft = No (eλt-1)
λ est la constante de
désintégration de l’atome
radioactif
C’est donc un chronomètre idéal pour les longues durées (dizaines à centaines de
millions d’années)
1
5 Tectonique
Tectonique: architecture en grand des masses rocheuses
5.1.1 Généralités
Rappel:
- La contrainte: c'est une pression orientée (vecteur)
Unités: N/m2 = Pa et 1 bar = 105 Pa (Newton, Pascal)
1MN/m2 = 106N/m2 = 105kgf/104cm2 = 10kgf/cm2
On distingue
- les contraintes de compression / traction () perpendiculaires aux surfaces
- et les contraintes de cisaillement () tangentielles aux surfaces
2
Quelques définitions:
- La rupture fragile correspond à une rupture brutale du matériau, avec séparation de l'échantillon
initial en deux ou plusieurs parties distinctes
- La rupture ductile correspond à une rupture progressive par écoulement de la structure sans
grandes cassures. De petites fissures peuvent apparaître, mais l'échantillon conserve une certaine
cohésion (pas de morceaux)
- La fragilité et la ductilité ne sont pas des caractéristiques intrinsèques des matériaux (dès la
profondeur de 3000 m les ruptures sont ductiles)
Les roches de surface se déforment plutôt d'une manière cassante (failles...) et les roches de grande
profondeur sous forme plastique (plis, schistosité)
• Déformations lentes
Déformations permanentes acquises lorsqu'une roche est soumise d'une façon continue à
une pression pendant un grand laps de temps.
La forme linéaire de la courbe intrinsèque ne convient pas aux roches, en particulier dans le domaine
des contraintes de traction.
Nicolas (1984)
4
Le massif rocheux se distingue des autres corps solides par plusieurs caractéristiques:
Les discontinuités:
- Le comportement mécanique d'une roche, anisotrope, dépend des discontinuités.
- Les discontinuités, joints de stratification et fractures, constituent le maillon faible de la
résistance d'une roche.
A faible profondeur, l'état naturel des contraintes dépend de l'histoire géologique du site
- diminution des contraintes verticales lors du retrait d'un glacier ou d'érosion
- cœur d'un anticlinal fortement comprimé
- tractions à l'extrados d'un anticlinal
- tractions dans les racines d'une nappe
L'état naturel des contraintes doit être mesuré in situ (pas de calcul possible)
La perméabilité
La perméabilité d'une roche dépend principalement de l'ouverture des fractures, qui est fonction de
l'état des contraintes: les tractions ouvrent les fractures et augmentent la perméabilité (cas inverse
avec les compressions)
D'une manière générale, les fissures ont tendance à se fermer en profondeur.
Le degré d'altération
(coloration brunâtre, diminution de la dureté, dislocation, transformation en sols, apparition de
minéraux argileux)
La désagrégation physique, l'altération chimique et biochimique des roches influencent notablement
les propriétés physico-mécaniques des roches. La profondeur de la tranche altérée dépend du type
de roche, du climat et de la végétation.
5
Soit:
la contrainte verticale appliquée ("stress")
c la contrainte de compression à la rupture
L la longueur de l'échantillon avant déformation
la déformation de l'échantillon = L / L
E le module d'élasticité (loi de Hook: E =
Coefficient de Poisson
Au cours de l’essai de compression uniaxiale, le coefficient de Poisson est défini comme le rapport
des pentes des courbes 1 = f(3) et 1 = f(1) dans leur partie linéaire. = d3 / d1
Avec 1 = déformation axiale et 3 = déformation transversale
Les valeurs du coefficient de Poisson des diverses roches sont généralement comprises entre 0.15
et 0.40
Soit:
t résistance à la traction d'une roche.
L longueur de l'échantillon
D diamètre de la carotte testée
6
t = 2 P / (D L)
L'échantillon est placé dans une cellule soumise à une contrainte horizontale uniforme (2 = 3).
On applique ensuite une contrainte verticale 1 augmentant jusqu'à la rupture. L'expérience est
renouvelée pour des contraintes horizontales croissantes.
Dans un diagramme ( en ordonnées et en abscisses) on trace les cercles de Mohr pour tous les
couples (1, 3) obtenus à la rupture. La courbe intrinsèque est la tangente à tous les cercles de
rupture.
Antoine et Favre
7
C'est généralement la courbe intrinsèque des joints, et non celle de la matrice rocheuse, qui
caractérise la résistance au cisaillement d'un massif rocheux!
La résistance d'une roche est anisotrope et dépend des caractéristiques des joints, en particulier de
leur orientation par rapport aux contraintes.
La résistance à la compression simple est plus élevée perpendiculairement aux couches que
parallèlement:
Des essais in-situ en forage permettent d’apprécier les propriétés géomécaniques à l’échelle du
mètre et donc de se rapprocher des caractéristiques du massif rocheux en grand. L’approche
complémentaire de Hoek et Brown permet d’estimer ses propriétés sur la base des caractéristiques
de la matrice et d’une description de la fracturation et de l’état du massif rocheux. La méthode est
basée sur des formules empiriques consistant à minorer les propriétés de la matrice rocheuse en
fonction de la fracturation du massif rocheux. L’approche proposée par ces auteurs étend le critère
de rupture de forme parabolique proposé pour la matrice au massif rocheux.
Dans la pratique, trois paramètres (liés à ces constantes par des équations empiriques) doivent être
estimés. Il s’agit de :
1. Le GSI (Geological Strength Index) présenté sur la figure suivante et caractérisant la
fracturation et l’état du rocher.
8
GSI
- Les failles (surfaces de discontinuité accompagnées d'un mouvement relatif des compartiments) :
normale : provoqué par une extension
inverse : provoqué par une compression
décrochement, si la composante du mouvement est surtout horizontale (dextre ou sénestre)
Les failles normales à grande échelle donnent des grabens, ou rifts de taille kilométrique. Les failles
inverses peuvent aboutir à des chevauchements à toutes les échelles.
- Le boudinage provoque une segmentation des bancs de roches cassantes (= compétente) qui sont
enveloppées par les roches ductiles.(avec contraintes = à la strati)
9
5.2.2 Les plis (déformations continues)
L'échelle crée le phénomène !
Un grand pli peut être formé par la juxtaposition de petits éléments séparés par des failles, ainsi ce
qui est plastique en grand, apparaît comme étant cassant en petit. De plus, les roches peuvent aussi
se déformer plastiquement sous certaines conditions de pression et température sur une longue
période (1 mio d'années p. ex.)
Quelques définitions :
- pendage d'une couche : angle formé par la stratification (ou également foliation) avec
un plan horizontal
- charnière : lieu de courbure max.
- axe : droite passant le long de la charnière
- surface axiale : surface passant par toutes les charnières d'un pli
- anticlinal : pli fermé vers le haut, avec succession normale des couches
(couches les plus anciennes dans le coeur)
- synclinal : cas inverse
- flancs : liaison entre deux charnières de pli qui se suivent
- monoclinal : structure où les couches ont toutes le même pendage
(cela peut trahir une faille en profondeur)
Plis concentriques :
l'épaisseur des bancs mesurés perpendiculairement à la stratification est constante. Cette
géométrie implique en profondeur des décollements (manque de place) et dans les arcs les
plus externes, des diaclases.
Plis similaires :
l'épaisseur des bancs mesurée parallèlement à la surface axiale est constante
(apparition de schistosité parallèle à la surface axiale).
Translation de matière sous l'effet de la gravité, sur des distances pouvant dépasser la centaine de
km ! Pente de glissement très faible peut suffire avec lubrification (par les gaz p. ex.) Vitesse de
déplacement estimé à 1 ou 2 cm/an.
Nappe avec flanc inverse et normal, lorsqu'il s'agit de l'exaspération d'un pli couché (nappe de
Morcles p. ex.)
Souvent, la nappe se forme à partir d'une faille inverse chevauchante, et seul le flanc normal se met
en mouvement. Ainsi trouvera-t-on dans la zone des racines d'une nappe, des reliques d'un flanc
inverse.
Klippes : lambeau de nappe
Fenêtre d'érosion : possibilité de voir les unités situées sous la nappe.
5.2.4 Diapirisme
Dôme de sel, formé par la montée des masses de sels moins denses que les roches encaissantes.
Ces dernières se déforment sous la pression du sel.
Chapitre 5. Tectonique
1. Quelques éléments de mécanique des roches
3) Essais triaxiaux
Résistance du massif rocheux
En fonction de:
• Position des fissures et leur résistance au cisaillement (glissement
rocheux)
• Résistance propre de la roche (écrasement sans intervention des
fissures bien orientées)
Evaluation:
• Essais in situ (échelle du mètre)
• Approche de Hoek & Brown
Nappes
Diapirisme
Boudinage
En Suisse: Environ un tiers des précipitations s’évapore, un tiers s’infiltre et alimente les
eaux souterraines et un tiers s’écoule en surface, dans le cours d’eau et les lacs.
Bilan:
Précipitation (P) = Infiltration (Ie) + Evapotranspiration (ETR) + Ruissellement (R) [mm]
Volumes des réservoirs et temps moyens de
résidence
Marsily (2000)
Ressources limitées !
Elements
du sous-sol
Zone saturée
Dépôts fluvio-glaciaires
Groundwater flows
from high water table
to low water table
zones.
Understanding
groundwater flow.
(USGS, 1998)
Mesure du niveau
d’eau
(+ altitude [msm]
nécessaire !)
Altitude of the water
table in the well
WATSAN - GW
Resources
Exemples d’eaux souterraines
D’après Parriaux, 2006
Estimation des vitesses
et des flux d’eau souterraines
1
1. Cas statique (vanne fermée): H1 = H2
z1 + P1/ = z2 + P2/
En terme de vitesse:
Vitesse de Darcy: q = -K·grad H [m/s] (pas une vitesse réelle: elle correspond à la vitesse
de l’eau si la porosité était de 1)
Vitesse réelle: v = q/ne [m/s] (ne: porosité efficace) Modifié, d’après Parriaux, 2006
Valeurs typiques
de la conductivité
hydraulique
Interaction entre les eaux de surface
Exfiltration et les eaux souterraines Infiltration du
de la nappe cours d’eau
(USGS, 1998)
Cours d’eau
déconnecté
Infiltration du cours d’eau
Exercice
1. Dessinez la carte piézométrique de l’aquifère alluvial, déterminez la
direction des écoulements souterrains et commentez le résultat.
4. Pour le secteur A-B, si on admet qu’on peut pomper les 30% du flux
d’eau souterraine par des puits de pompage. Combien d’habitants
peut-on approvisionner si on considère un besoin de 200 litres
journaliers par personne?
(USGS, 1998)
Circulation tridimensionnelle des eaux
souterraines
Nappe libre
Uniquement une part de
l’aquifère est saturée.
Nappe captive
L’aquifère est entièrement
saturé. Une couche
aquiclude ou un aquitard
couvre la formation
aquifère
Conditions de la nappe d’eau souterraine
Alluvions
Couche imperméable
Calcaires
Couche imperméable
Niveau piézométrique
Source
Puits artésien
Aquifères karstiques
• Milieu hétérogène et discontinu
• Ecoulements turbulents
• Carte piézométrique
svt non adaptée
WATSAN - GW
Resources
Pollution des eaux souterraines – origines typiques
Prévention
• Mesures passives: Mesures d’organisation du territoire
• Mesures actives: Mesures techniques
Assainissement
• Assainissement par décontamination
• Assainissement par confinement
Protection des eaux souterraines
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des captages
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des captages
Protection des eaux de surface
Protection des eaux souterraines
1 - Mesures territoriales
Protection des aquifères
Protection des captages
Protection des eaux de surface
2 - Mesures techniques ponctuelles
Protection des eaux souterraines en Suisse
Secteurs de
protection
Aire Au
Aire d’alimentation Zu
Zones de protection
S1: 10 m
S2: Temps de transit
de 10 jours et au min
100 m
S3: 2x distance S2
Restrictions définies
pour les zones et
secteurs
Protection
des eaux
souterraines
en Suisse
zones de protection
S1: 10 m
S2: Temps de transit
de 10 jours et au min
100 m
S3: 2x distance S2
Exemples de zones de protection
Arpittetaz
spring,
Switzerland,
t [day] Injection of
2 kg Uranine,
Spring flow [l/min] 2010
t [day]
T peak: 73 days
t [day]
Exemple- Zones de protection
Well 11
Well 10
Well 1
Well 9
Well 8
Well 2
Well 3
Well 4 Well 7
Well 6
Well 5
S1 protection zone
S2 protection zone
S3 protection zone
Exemple
Prévention - Mesures techniques
Assainissement
Chapitre 7. Reconnaissances géologiques
Types de reconnaissance
Exemple d’application
Méthodes en forage:
Diagraphies (yc caméra, flowmètre, etc.)
Forage carotté
Carottier simple Carottier double
Pénétromètre
Scissomètre
Instrumentation
Inclinométrie
Instrumentation
Extensomètre
Instrumentation
Piézométrie
Chapitre 8
Travaux souterrains et barrages
Travaux souterrains