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recherche)
Scores et conduite à tenir dans le cadre de son utilisation pour le
dépistage
Catherine Saint-Georges, Graciela C. Crespin
Dans Cahiers de PréAut 2019/1 (N° 16), pages 65 à 74
Éditions Érès
ISSN 1767-3151
ISBN 9782749265209
DOI 10.3917/capre1.016.0065
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Catherine Saint-Georges, Graciela C. Crespin
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sensibilité du dépistage.
La grille préaut
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entre 9 et 12 mois.
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Discussion des résultats
Le but de cette étude était d’examiner la capacité de
la grille préaut à détecter un risque de tnd/tsa à un
stade de développement très précoce en population géné-
rale (à faible risque). Nous avons recruté prospective-
ment 12 179 enfants, et 4 835 ont complété le protocole
à 24 mois.
Les résultats de notre étude montrent que :
– l’utilisation répétée des instruments de dépistage et/ou
leur association a augmenté leur sensibilité en la portant
au-dessus de 70 % : les deux-tiers des cas de tsa ont été
détectés à 24 mois ;
– la moitié des cas de tsa étaient détectés en fait dès
l’âge de 9 mois grâce à la répétition du dépistage préaut
à 4 et à 9 mois ;
– la moitié des bébés dépistés positifs à 4 mois ou à
9 mois ont plus tard reçu un diagnostic de trouble neuro-
développemental global (di ou tsa). Concernant le risque
spécifique de tsa, il est d’un quart des bébés positifs à
4 mois, et un tiers des bébés positifs à 9 mois ;
– Enfin, la grille préaut a démontré son utilité dans
les mains des professionnels formés dans les services
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enfants à risque de troubles neurodéveloppementaux.
Premièrement, nous pensons qu’un dépistage précoce
devrait, au mieux, détecter un risque global de développer
des troubles du neurodéveloppement, dont les tsa.
Deuxièmement, nos résultats confortent l’idée qu’un
dépistage répété pourrait représenter la meilleure stra-
tégie pour augmenter la sensibilité, dont la valeur est
souvent faible dans le domaine du diagnostic précoce
des tsa.
Les instruments doivent être adaptés aux capacités
développementales et les outils de la première année et
ne devraient pas être les mêmes que ceux de la deuxième
année. Durant la première année, les instruments avec une
évaluation interactive dyadique (synchronie et émotion)
pourraient avoir une valeur ajoutée pour aider à détecter
le risque de tsa à un stade très précoce du développement
de l’enfant.
Les tests de dépistage devraient être proposés large-
ment à un âge précoce. Ils ne doivent pas fournir un
diagnostic, mais indiquer la possibilité d’un trouble du
développement qu’il est peut-être trop tôt pour identifier.
Il est nécessaire de suivre les enfants jusqu’à l’âge de 3
ou 4 ans avec une évaluation détaillée pour confirmer ou
exclure le diagnostic.
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des symptômes cliniques au cours du développement
précoce », sans attendre le diagnostic clinique. Cela
pourrait « à long terme améliorer ou même prévenir l’ap-
parition des symptômes 6 ».
Ainsi, on peut postuler que les bébés positifs à la grille
préaut devraient être examinés avec soin et être pris en
charge pour favoriser au maximum le développement de
leurs capacités interactives 7.
Les acteurs de santé sont essentiels pour détecter des
problèmes développementaux au plus tôt, y compris les
tsa, au cours d’un suivi régulier du développement, de
façon à permettre aux enfants d’accéder plus tôt à des
interventions précoces et adaptées.
Nous vous présentons ci-après la grille actualisée,
prête à l’emploi pour les professionnels de première
ligne : médecins, psychologues et puéricultrices de pmi,
5. Voir l’article de Ouss et coll. (2013) sur le dépistage avec la grille préaut
chez les bébés avec syndrome de west : « Infant’s engagement and emotion
as predictors of autism or intellectual disability in West syndrom », Eur.
Child Adolesc. Psychiatry, DOI 10.1007/s00787-013-0430-x
6. E. Jones, M. Johnson, « A revolution for the at-risk », The Psychologist,
2016.
7. Voir le numéro 80 d’Enfancesetpsy (2018) concernant la possibilité d’une
intervention très précoce chez les bébés à risque.
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première partie du questionnaire : questions 1 et 2
Score total :
12 à 15 : Examen normal, RAS
0 à 5 : Risque de trouble neurodéveloppemental
(environ 1 bébé positif sur 2) ; il faudrait accompagner
l’enfant et sa famille vers une équipe de diagnostic de
premier niveau, tout en poursuivant l’observation par
l’application de la m-chat dès 16-18 mois.
La mise en place d’un accompagnement précoce et
adapté ne doit surtout pas attendre les résultats de l’éva-
luation diagnostique demandés auprès du centre d’éva-
luation régional dont dépend la famille.
Scores intermédiaires : garder l’enfant en observation,
possibilité de troubles d’une autre nature.
Si l’enfant était à risque entre 4 et 8 mois, la norma-
lisation entre 9 et 12 mois n’exclut pas le risque d’évo-
lution vers un tnd et il faut poursuivre la surveillance et
l’accompagnement.
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Remarques cliniques
Il serait souhaitable que le professionnel précise
dans cette rubrique toute information sur des facteurs
de risque potentiels chez l’enfant : par exemple, préma-
turité, gémellité, maladies neurologiques, génétiques,
syndromes malformatifs connus ou antécédents dans
la fratrie, ainsi que des données sur l’environnement de
l’enfant.
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