Chimie Solutions Aqueuses MPSI Et Applications
Chimie Solutions Aqueuses MPSI Et Applications
Chimie Solutions Aqueuses MPSI Et Applications
1
1.3 Forces des acides et des bases 1.3.3 pKa des couples de l’eau
H3 O+ est l’acide le plus fort pouvant exister dans l’eau ; HO− est la base la plus
1.3.2 Acides faibles et bases faibles forte pouvant exister dans l’eau.
On appelle acide faible (base faible), un acide (une base) dont la réaction avec 1.4 Distribution des espèces selon le pH
l’eau est limitée (équilibrée).
1.4.1 Diagramme de prédominance
La constante d’acidité notée Ka est, par définition, la constante d’équilibre
Tout couple acide/base (AH/A− ) est caractérisé par sa constante d’acidité :
associée à la réaction entre l’acide et l’eau :
[A− ][H3 O+ ]
AH(aq) + H2 O(l) = A− +
(aq) + H3 O(aq)
Ka =
[AH]
En considérant le logarithme de l’expression précédente, il vient :
[A− ]eq × [H3 O+ ]eq
Ka = avec pKa = − log (Ka ) −
[A ]
[AH]eq pH = pKa + log
[AH]
Exemples : pKa (CH3 COOH/CH3 COO− ) = 4, 8 ; pKa (NH+
4 /NH3 ) = 9, 2
−
— si pH = pKa , [A ] = [AH] ;
Quand pKa diminue, Ka augmente, la force de l’acide augmente et la dissociation — si pH > pKa , [A− ] > [AH], la base prédomine ;
est plus importante. — si pH < pKa , [AH] > [A− ], l’acide prédomine.
2
Il est alors possible de tracer un diagramme de prédominance : Exemple d’un diacide :
AH A− 100
80
l’acide prédomine pKa la base prédomine pH % H2 S
60 % HS−
%
Exemples : 40 % S2−
— Cas d’un monoacide : CH3 COOH/CH3 COO− , pKa = 4, 8 20
0
pKA1 pKA2
CH3 COOH CH3 COO− 0 2 4 6 8 10 12 14
pH
4, 8 pH
L’intersection des courbes permet d’accéder à la valeur des pKa .
— Cas d’un polyacide : H2 S/HS− , pKA1 = 7 ; HS− /S2− , pKA2 = 13
3
former les ions éthanoate et ammonium. → La réaction présente étant quasi-totale, on cherche la réaction de contrôle
en identifiant les espèces majoritaires présentes dans le mélange :
Réaction inverse : la réaction inverse est très limitée, elle fait réagir un mauvais
donneur et un mauvais accepteur. H3 O+ HCOOH NH+
4 H2 O
1
CH3 COO− +
(aq) + NH4(aq) = CH3 COOH(aq) + NH3(aq) K = K = 10
0 −4,4 1
H2 O HCOO− NH3 HO−
pKa
mauvais donneur
La réaction de contrôle est limitée et permet de déterminer l’équilibre final. Ici
CH3 COOH NH+ 4 l’acide le plus fort HCOOH réagit avec la base la plus forte HCOO− ce qui n’affecte
pas l’équilibre.
pKa On peut alors déterminer la concentration en ammoniac à l’aide de la constante
CH3 COO− NH3
d’équilibre :
mauvais accepteur [NH+ −
4 ][HCOO ] [NH+ −
4 ][HCOO ]
K= ⇒ [NH3 ] = = 8, 0 × 10−8 mol.L−1
À l’aide d’un diagramme de prédominance, on constate que l’ion éthanoate et l’ion [HCOOH][NH3 ] [HCOOH]K
ammonium ont un domaine commun ce qui entraîne une réaction très limitée : On déterminer enfin le pH :
[HCOO− ]
CH3 COOH − 9, 2 pH = pKa1 + log ⇒ pH = 3, 5
CH3 COO
[HCOOH]
4, 8 NH+
4 NH3 pH → Vérification : on remarque que [H3 O+ ] = 3, 2 × 10−4 mol.L−1 , la concentration
en ion oxonium est très faible devant les concentrations en HCOOH et HCOO− ,
Exemple d’application : on prépare 250 mL de solution en dissolvant 1, 0 × réactifs de la réaction de contrôle. La présence des ions oxonium pouvait bien être
10−2 mol d’ammoniac et 3, 0 × 10−2 mol d’acide méthanoïque HCOOH. négligée.
Données : pKa1 (HCOOH/HCOO− ) = 3, 8 ; pKa2 (NH+ 4 /NH3 ) = 9, 2
On souhaite déterminer la composition finale du système et le pH de la solution. 1.6 Solution tampon
→ Sur un axe gradué en pKa , on identifie les espèces présentes : 1.6.1 Définition
H3 O+ HCOOH NH+4
H2 O
Une solution tampon est une solution dont le pH ne varie pas ou peu lors d’un
ajout modéré d’un acide ou d’une base, ou lors d’une dilution.
H2 O NH3 pKa
HCOO− HO−
Les solutions tampon jouent un rôle crucial dans les milieux physiologiques ou
→ Réaction prépondérante : l’acide le plus fort réagit avec la base la plus forte : naturels :
— dans le sang humain, une solution formée par le couple H2 CO3 /HCO−3 main-
H3 O+ HCOOH NH+
4
H2 O
tient le pH sanguin entre 7,35 et 7,45 ;
— dans les océans, les couples H2 CO3 /HCO− − 2−
3 et HCO3 /CO3 sont les prin-
H2 O NH3 pKa
HCOO− HO− cipaux acteurs permettant de maintenir le pH de l’eau de mer autour de
8,2.
La constante de réaction K = Ka1 /Ka2 = 105,4 1 assure une réaction quasi-
totale : Dans la suite, on cherche à définir de manière qualitative les solutions susceptibles
NH3 + HCOOH → NH+ 4 + HCOO− de vérifier les critères d’une solution tampon.
0, 010 0, 030 0 0
'0 0, 020 0, 010 0, 010
4
1.6.2 Influence de la dilution ou de l’ajout d’acide ou de base 2 Réactions de complexation
→ Acide fort : on s’intéresse au dosage d’un acide fort (concentration Ca ) par 2.1 Les complexes
une base forte ; on note x = Vb /VbE avec Vb le volume de base ajouté et VbE le
volume à l’équivalence. Définition : les complexes sont des édifices polyatomiques de type MLn avec M
un ion métallique et L un ligand (anion ou molécule possédant des doublets non
14
liants) ; n est appelé indice de coordination.
12
10 Exemples :
8 — Fe (SCN)2+ ion thiocyanato fer (III)
pH
— Cu (NH3 )2+
6 Ca =0,1mol/L 4 ion tetraamine cuivre (II)
+
— Ag (NH3 )2 ion diamine argent (I)
4 Ca =0,01mol/L
2 Ca =0,001mol/L
00.0 2.2 Équilibre global de complexation
0.5 1.0 1.5 2.0
x Équation de formation globale : M(aq) + nL(aq) = MLn(aq)
Avant l’équivalence, on constate que le pH évolue peu lors d’un ajout modéré de Exemple : Cu2+ 2+
(aq) + 4 NH3(aq) = Cu (NH3 )4(aq)
base ; en revanche le pH varie fortement sous l’effet de la dilution.
Par analogie avec les couples acide/base, on définit le couple donneur/accepteur
→ Acide faible : on s’intéresse au dosage d’un acide faible (concentration Ca ) MLn /M, la particule échangée étant le ligand.
par une base forte ; donneur accepteur particule équation
14 échangée
12 acide/base acide base proton
AH A− H+ A− + H+ = AH
10 complexation complexe ion métallique ligand
8
pH
MLn M L M + nL = MLn
Ca =0,1mol/L
6
Ca =0,01mol/L On appelle constante de formation globale, notée βn , la constante d’équilibre
4 Ca =0,001mol/L associée à la réaction de formation globale :
20 [MLn ]eq
0,5 1 1,5 2 βn =
x [M]eq [L]neq
Au voisinage de la demi-équivalence (x = 0, 5), on constate que le pH évolue peu Remarque : le complexe est d’autant plus stable et la réaction déplacée vers la
lors d’un ajout modéré de base ou d’une dilution. droite que la valeur de βn est élevée.
5
[ML]eq 2.4.2 Quelques exemples
M + L = ML Kf1 =
[M]eq [L]eq
→ Complexes de l’ion argent (I) Ag + avec l’ion thiocyanate SCN −
[ML2 ]eq
ML + L = ML2 Kf2 = On donne les équilibres de dissociation successifs :
[ML]eq [L]eq
Ag(SCN)(aq) = Ag(aq)+
+ SCN− (aq) pKd1 = 7, 6
Les constantes Kf i sont appelées constantes de formation successives.
Ag(SCN)− −
2(aq) = Ag(SCN)(aq) + SCN(aq) pKd2 = 1, 5
Les équilibres de dissociation successifs :
On définit également les constantes de dissociation successives associées aux Diagramme de prédominance :
équilibres :
[M]eq [L]eq Ag(SCN)−
2 Ag(SCN) Ag+
ML = M + L Kd1 =
[ML]eq 1, 5 7, 6 pSCN
[ML]eq [L]eq
ML2 = ML + L Kd2 = Diagramme de distribution :
[ML2 ]eq
Relation entre les constantes : 100
n
βn 80
% Ag(SCN)2 −
Y
βn = Kfi ; ∀n ≥ 2 Kfn = ; Kf1 = β1 ; Kfi = 1/Kdi
βn−1
i=1 60 % Ag(SCN)
%
Démonstration : 40 % Ag +
M+L = ML Kf1
20
ML + L = ML2 Kf2 pKd2 pKd1
M + 2L = ML2 β2 00 2 4 6 8 10
β2 =
[ML2 ]
=
[ML2 ]
×
[ML]
= Kf2 × Kf1
pSCN
[M][L]2 [ML][L] [M][L]
→ Complexes de l’ion cuivre (II) Cu2+ avec l’ammoniac N H3
2.4 Diagramme de prédominance
100 (0)
2.4.1 Principe
80 (4)
Considérons la réaction ML = M + L
60 (3) (1)
(2)
%
[M][L] [M]
Kd = ⇔ pL = pKd + log
[ML] [ML] 40
ML prédomine M prédomine 20
pKd pL 00 1 2 3 4 5 6
[L] augmente
pNH3
À pKd fixé, il y a d’autant plus de complexe ML que L est présent en solution. L’ion cuivre forme des complexes avec l’ammoniac de la forme Cu(NH3 )i avec
6
i ∈ {0, 4}. L’intersection des courbes permet de déterminer la valeur des pKd,i . On peut donc, pour simplifier, considérer la seule présence de Ag+ et Ag(NH3 )+
2
et la réaction d’équation :
→ Complexes de l’ion argent (I) Ag + avec l’ammoniac N H3 +
Ag(aq) + 2NH3(aq) = Ag(NH3 )+ 2 K = Kf1 Kf2 = 107,2
On donne les équilibres de dissociation successifs :
On peut alors tracer un diagramme de distribution simplifié :
Ag(NH3 )+ +
(aq) = Ag(aq) + NH3(aq) pKd1 = 3, 3
Ag(NH3 )+ +
2(aq) = Ag(NH3 )(aq) + NH3(aq) pKd2 = 3, 9 100
Diagramme de prédominance :
80
Ag(NH3 )+ Ag+ 3, 9 60 Ag(NH3 )2 +
%
Ag(NH3 )+ Ag(NH3 )+ Ag +
3, 3 2 pNH3 40
Diagramme de distribution : 20
0
1 2 3 4 5 6
100 pNH3
80
Ag(NH3 )2 + 2.5 Application : complexations compétitives
60
Ag(NH3 ) +
%
Les ions baryum Ba2+ et les ions calcium Ca2+ peuvent former un complexe avec
40 Ag + l’ion EDTA Y4− selon les équilibres :
20 2−
BaY(aq) = Ba2+ 4−
(aq) + Y(aq) pKd,Ba = 7, 8
0
1 2 3 4 5 6 2−
CaY(aq) = Ca2+ 4−
(aq) + Y(aq) pKd,Ca = 10, 7
pNH3 → Plus pKd est élevé, plus Kf est élevé, plus le complexe est stable.
→ Plus pKd est faible, plus Kd est élevé, plus le complexe est instable et cède
Explication : Ag(NH3 )+ n’est pas stable, il n’a pas de domaine de prédominance. facilement son ligand.
C’est à la fois le meilleur accepteur et le meilleur donneur comme le montre bon donneur
l’échelle de pKd ci-dessous :
BaY2− CaY2−
bon donneur
Ba2+ Ca2+ pKd
Ag(NH3 )+ Ag(NH3 )2+
bon accepteur
+
Ag+ Ag(NH3 ) pKd
Si l’on met en présence les ions calcium Ca2+ avec le complexe BaY2− , on observe
bon accepteur la réaction :
Ag(NH3 )+ réagit avec lui-même selon l’équation de réaction : BaY2− + Ca2+ = CaY2− + Ba2+ K = 102,9
2Ag(NH3 )+ + +
(aq) = Ag(aq) + Ag(NH3 )2(aq)
7
√
3 Réactions de précipitation On en déduit : s = Ks = 1, 33 × 10−5 mol.L−1 .
3.1.1 Produit de solubilité → Exemple 2 : solubilité du chromate d’argent Ag2 CrO4 (Ks = 10−11,9 ).
+
On considère un équilibre entre un composé ionique solide et ses ions en solution ; Ag2 CrO4(s) = 2Ag(aq) + CrO2−
4(aq)
à cet équilibre, on associe une constante d’équilibre, appelée produit de solubilité : n0 0 0
n0 − ξeq > 0 2ξeq ξeq
−
AB(s) = A+
(aq) + B(aq) ξeq
La solubilité du chromate d’argent est définie selon : s = avec :
aA+ × aB− V
+ 2−
Ks = ⇒ Ks = [A+ ]eq [B− ]eq [Ag ]eq = 2s et CrO4 eq = s
aAB
2
Le précipité étant présent, l’équilibre est défini : Ks = [Ag+ ]eq × CrO2− 3
En présence du solide, le produit des deux concentrations est imposé. 4 eq = 4s .
8
[Ag+ ] augmente Diagramme de distribution : concentration d’ions ferrique r mF e3+ lors de l’aug-
AgCl(s) Cl− mentation du pH, avec [Fe3+ ]i = C0 = 1, 0 × 10−2 mol.L−1 .
(aq)
%
prédominance.
Diagramme de distribution : concentration d’ions chlorure lors de l’ajout d’ions
40
argent, avec [Cl− ]i = C0 = 1, 0 mol.L−1 . 20
100 00 2 4 6 8 10
80 point anguleux pH
apparition de AgCl(s)
60 Cl−
%
40
20
pKs
00 2 4 6 8 10 12
pAg
→ Application : le produit de solubilité de l’hydroxyde ferrique Fe(OH)3(s) vaut
Ks = 10−38 ; on considère une solution contenant des ions fer (III) à la concentra-
tion C0 = 1, 0×10−2 mol.L−1 . On cherche à déterminer le pH associé à l’apparition
du précipité.
→ À l’apparition du premier grain de précipité, l’élément fer est encore quasi-
totalement en solution [Fe3+ ]f = C0 .
→ Le précipité étant présent, l’équilibre est réalisé : Ks = [Fe3+ ][HO− ]3 .
En combinant les deux équations, on en déduit :
Ks 10−38
[HO− ]3f = = = 10−36
C0 10−2
C’est à dire : [HO− ]f = 1, 0 × 10−12 mol.L−1 ⇒ pH = 2.
Fe3+ Fe(OH)3(s)
2 pH
9
Applications directes SO2(aq) . En considérant la valeur du pH à la première puis à la deuxième
équivalence, préciser quelles sont les espèces prépondérantes en ces points.
AD 1. Réalisation d’une solution tampon
On souhaite réaliser une solution tampon à pH = 9 à partir de Vb = 1, 0 L d’une 2. Écrire les trois réactions de titrage ayant eu lieu avant la première équiva-
solution de NH3 à Cb = 0, 20 mol.L−1 dans laquelle on ajoute une solution d’acide lence puis la quatrième réaction ayant eu lieu entre les deux équivalences.
chlorhydrique à 0, 40 mol.L−1 . On donne : pKa (NH4+ /NH3) = 9, 25. 3. En déduire les concentrations C et C 0 de l’acide sulfurique et de SO2(aq) .
Quel volume de la solution d’acide faut-il ajouter ?
AD 6. Précipitation du chromate de plomb (II)
AD 2. Mise en solution d’un acide dans l’eau Le « jaune de chrome » est obtenu par action de l’ion chromate sur un sel
Déterminer le pH d’une solution contenant de l’acide éthanoïque (pKa = 4, 8) : de plomb (II) Pb2+. Par précipitation dans l’eau, on obtient le chromate de
— pour une solution en soluté apporté c0 = 1, 0 × 10−1 mol.L−1 ; plomb (II) PbCrO4(s).
— pour une solution en soluté apporté c0 = 1, 0 × 10−3 mol.L−1 ; L’ion chromate a un caractère basique dans le couple HCrO−/CrO
4
2−
4
10
MP4 Réactions acide-base, de complexation, de précipitation. AH + H2 O = A− + H3 O+
ZIRARI initial C0 excès 0 0
Applications directes Corrigé final C0 − h excès h h
De la constante d’équilibre, on déduit :
h2
Ka = ⇒ h2 + Ka h − Ka C0 = 0
AD 1. Réalisation d’une solution tampon C0 − h
L’acide chlorhydrique est un acide fort, il se dissocie totalement dans l’eau pour Cette équation admet deux racines réelles dont une seule est positive :
p
donner : −Ka + Ka2 + 4Ka C0
HCl + H2 O(l) → H3 O+ − h=
(aq) + Cl(aq) 2
Partant d’une solution aqueuse d’ammoniac, forme basique du couple NH+ 4 /NH3 ,
— pour une solution en soluté apporté c0 = 1, 0 × 10−1 mol.L−1 :
l’ajout d’ions H3 O+ permet la formation de l’acide conjugué NH+
4 jusqu’à obtenir h1 = 1, 2 × 10−3 mol.L−1 ⇒ pH1 = 2, 9
la proportion souhaitée. — pour une solution en soluté apporté c0 = 1, 0 × 10−3 mol.L−1 :
h1 = 1, 1 × 10−4 mol.L−1 ⇒ pH2 = 4, 0
Connaissant le pH et le pKa du couple, on obtient pour le rapport des deux
espèces : AD 3. Réaction prépondérante
On dispose d’une solution S1 de nitrate d’aluminium Al(NO3 )3 à la concentration
[NH3 ] [NH3 ]
pH = pKa + log + ⇒ = 10pH−pKa = 10−0,25 = α en soluté apporté 1, 0 × 10−2 mol.L−1 . On donne pKa (Al3+ /Al(OH)2+ ) = 5, 0.
[NH4 ] [NH+4 ]
Les ions oxonium réagissent avec l’ammoniac selon la réaction acido-basique 1. L’ion aluminium réagit avec l’eau selon :
d’équation : Al3+ 2+ + H+
(aq) + H2 O(l) = Al(OH)
NH3 + H3 O+ = NH+ 4 + H2 O
Ou si l’on préfère :
initial Cb V b Ca V 0 excès
Al3+ 2+ +
(aq) + 2H2 O(l) = Al(OH)(aq) + H3 O(aq)
final Cb Vb − Ca V '0 Ca V excès
La constante d’équilibre est la constante d’acidité du couple :
La constante d’équilibre vaut K = 1/Ka = 109,25 1, on peut considérer la
K = Ka = 10−5 1
réaction totale.
La réaction est limitée.
Les espèces étant dans la même solution, le rapport des concentrations est égal
au rapport des nombres de moles : 2. On dresse un tableau d’avancement en concentration :
Al3+ + 2H2 O = Al(OH)2+ + H3 O+
Cb Vb − Ca V Cb V b initial C0 excès 0 0
=α ⇒ V =
Ca V Ca (1 + α) final C0 − h excès h h
Application numérique : h2
0, 20 × 1 L’équilibre conduit à : Ka = . En supposant la réaction très limitée,
V = ⇒ V = 0, 32 L C0 − h
0, 40 × (1 + 10−0,25 ) on fait l’hypothèse C0 − h ' C0 et :
h2 1
AD 2. Mise en solution d’un acide dans l’eau Ka ' ⇒ h2 ' Ka C0 ⇒ pH = (pKa + pC0 )
C0 2
On note h la concentration en ions oxonium à l’équilibre.
Application numérique : pH = 3, 5 .
L’acide éthanoïque réagit avec l’eau pour donner sa base conjuguée et l’ion oxo-
nium. On dresse le tableau d’avancement (en concentration !) : Diagramme de prédominance :
1
Al3+ Al(OH)2+ 2. Pour le premier dosage HSO− +
4(aq) , H3 O(aq) , et SO2 sont dosés par l’ion hy-
droxyde :
5 pH HSO− −
4(aq) + HO(aq) = H2 O(l) + SO4(aq)
2−
Pour un pH = 3, 5, il est bien légitime de négliger la base vis à vis de l’acide. H3 O+ (aq) + HO− (aq) = 2H2 O(l)
(SO2(aq) + H2 O(l) ) + HO(aq) = HSO−
−
3(l) + H2 O(l)
AD 4. Dissociation d’un édifice complexe
Pour le second dosage :
On considère la dissociation du complexe selon la réaction :
HSO− − 2−
3(aq) + HO(aq) = H2 O(l) + SO3(aq)
HgY2− = Hg2+ + Y4−
initial C0 0 0 3. On réalise tout d’abord un tableau d’avancement pour le second dosage :
final C0 − C C C HS O−3 + HO− (aq) → SO2−3(aq) + H2 O(l)
La constante de réaction s’identifie à la constante de dissociation : initial C 0 V0 Cb (VE2 − VE1 ) 0 excès
1
K = Kd = = 10−22 1 équivalence '0 '0 Cb V0 excès
Kf
On en déduit : À l’équivalence, les deux réactifs sont totalement consommés :
C2 C2 Cb (VE2 − VE1 )
K= ⇒ K' Cb (VE2 − VE1 ) = C 0 V0 ⇒ C 0 =
C0 − C C0 V0
On en déduit : √ 1, 0 × 4
C = C0 K ⇒ C = 1, 0 × 10−12 mol.L−1 Application numérique : C 0 = ⇒ C 0 = 0, 040 mol.L−1 .
100
AD 5. Dosage d’un effluent Pour le premier dosage, HSO− +
4(aq) , H3 O(aq) , et SO2 sont dosés simultanément
1. Diagrammes de prédominance : par l’ion hydroxyde :
0 1 VE1 0
SO2 HSO−
3 SO2−
3
(C + 2C)V0 = Cb VE1 ⇒ C = Cb −C
2 V0
1, 8 7, 6 pH Application numérique :
HSO− SO2− 1 1 × 16
4 4 C= − 0, 04 ⇒ C = 0, 060 mol.L−1
2 100
2 pH
L’effluent contient SO2 donc pH < pKa1 , l’effluent contient donc aussi HSO− AD 6. Précipitation du chromate de plomb (II)
4
et H3 O+ (libérés par la première acidité forte de l’acide sulfurique).
1. L’ion chromate est majoritaire pour pH > pKa , il n’est cependant prépon-
L’acide sulfurique réagit totalement avec l’eau : dérant que pour pH > pKa + 1.
H2 SO4 + H2 O(l) → HSO− + H3 O+
4(aq) (aq) 2. Le précipité est présent Ks = [Pb2+ ][CrO2−
4 ].
initial C excès 0 0 −
final 0 excès C C Le pH étant voisin du pKa , il faut tenir compte de CrO2−
4 et HCrO4 .
2− −
Une partie de CrO4 se transforme en HCrO4 .
À la première équivalence pHE1 = 5, 5, d’après les diagrammes de prédomi-
nance, les espèces présentes sont : SO2− −
4(aq) , HSO3(aq) . − [CrO2− +
4 ][H3 O ]
[Pb2+ ] = [CrO2−
4 ] + [HCrO 4 ] = [CrO 2−
4 ] +
Ka
À la seconde équivalence pHE2 = 10, 5, d’après les diagrammes de prédomi- +]
2− [H 3 O
nance, les espèces présentes sont : SO2− 2− [Pb2+ ] = [CrO4 ] 1 +
4(aq) , SO3(aq) . Ka
2
s
[Pb2+ ]2 [H3 O+ ]
Ks = ⇒ [Pb2+ ] = Ks 1 +
[H3 O+ ] Ka
1+
Ka
Application numérique : [Pb2+ ] = 3, 53 × 10−7 mol.L−1
Ce qui donne, compte tenu de la masse molaire du plomb :
Cm = 73 µg.L−1
La teneur limite est dépassée.
3. On observe la réaction suivante :
Ks2 Ks3
PbCrO4(s) + MnS(s) = PbS(s) + Mn2+ + CrO2−
4 avec K = = 105,2 1
Ks4
La peinture va noircir.
3
MP4
Remarques :
Prof ZIRARI !
a α
0, 06
— pour T = 298 K ; E = E ◦ + log Ox
;
n aβRed
Diagrammes potentiel-pH et potentiel-pL — électrode standard à hydrogène : en pratique on ne mesure que des diffé-
rences de potentiel, on choisit comme référence E◦ (H+ /H2 ) = 0 V.
1 Prérequis
1.1 Couples rédox 2 Diagramme potentiel-pH, principe
? Un oxydant est une espèce capable de capter un ou plusieurs électrons. 2.1 Définition
Cu2+
(aq) + 2e
− = Cu
(s) ;
+
Ag(aq) + e− = Ag(s) Un diagramme potentiel-pH permet de préciser, dans le plan (pH,E), les domaines
? Un réducteur est une espèce capable de céder un ou plusieurs électrons. de prédominance de différentes espèces chimiques contenant un élément chimique
Fe(s) = Fe2+ (aq) + 2e
− ; Ag(s) = Ag(aq)+
+ e− donné.
? Un oxydant, noté Ox, et son réducteur conjugué, noté Red, forment un couple Les diagrammes E − pH sont particulièrement utiles pour prévoir, d’un point de
oxydant/réducteur, noté Ox/Red, auquel est associée la demi-équation : vue thermodynamique, le comportement des métaux vis à vis de la corrosion
Ox + n e− = Red par le dioxygène dissous dans l’eau ou vis à vis des ions H+ en solution.
L’oxydant capte des électrons, il est réduit ; le réducteur cède des électrons, il est
oxydé. 2.2 Diagramme E-pH de l’eau
1.2 La réaction d’oxydo-réduction 2.2.1 Données et convention
La réaction d’oxydo-réduction correspond à un transfert d’électrons entre le ré- L’eau intervient dans deux couples oxydant-réducteur :
ducteur d’un couple et l’oxydant d’un autre couple. — O2(g) /H2 O(l) avec E1◦ = 1, 23 V à 298 K ;
Ox1 + n1 e− = Red1 ×n2 — H2 O(l) /H2(g) avec E2◦ = 0 V à 298 K par convention.
Red2 = Ox2 + n2 e− ×n1
Pour les espèces gazeuses, on choisit, pour simplifier, une pression de travail telle
n2 Ox1 + n1 Red2 = n2 Red1 + n1 Ox2
que Ptra = 1 bar.
1.3 Formule de Nernst
2.2.2 Tracé du diagramme
Soit une électrode mettant en jeu le couple Ox/Red tel que : → Couple O2(g) /H2 O(l) :
αOx + ne− = βRed
Son potentiel d’électrode E est donné par la formule La demi-équation relative à ce couple s’écrit :
! de Nernst :
RT aα 4H+
(aq) + O2(g) + 4e
− = 2H O
2 (l)
E = E◦ + ln Ox
β
nF aRed Le potentiel de Nernst de ce couple à la frontière s’écrit :
? E◦ (T) : potentiel standard du couple ;
PO2 [H+ ]4
0, 06
? R constante des gaz parfaits ; T température en kelvin ; n nombre d’électrons Ef = E1◦ + log
4 P◦
échangés ; F constante de Faraday (valeur absolue de la charge d’une mole d’élec-
trons). Ef = 1, 23 − 0, 06 × pH
1
→ Couple H2 O(l) /H2(g) : 3 Diagramme E-pH du fer
La demi-équation relative à ce couple s’écrit :
3.1 Données et convention
2H+ + H2 O(l) + 2e− = H2(g) + H2 O(l)
→ Espèces prises en compte pour ce diagramme :
Cette équation se simplifie selon : Fe(s) , Fe2+ 3+
(aq) , Fe(aq) , Fe(OH)2(s) , Fe(OH)3(s) .
2H+
(aq) + 2e
− = H
2(g) → Concentration maximale en élément fer en solution : c = 1, 0 × 10−1 mol.L−1
On peut donc remplacer le couple H2 O(l) /H2(g) par H+
(aq) /H2(g) . → Données : pKs1 (Fe(OH)2(s) ) = 15, 0 ; pKs2 (Fe(OH)3(s) ) = 38, 0.
Le potentiel de Nernst de ce couple à la frontière s’écrit : E◦1 (Fe2+ /Fe(s) ) = −0, 44 V ; E◦2 (Fe3+ /Fe2+ ) = 0, 77 V.
◦ + 2
0, 06 P [H ]
Ef = E2◦ + log ⇒ Ef = −0, 06 × pH 3.2 Diagramme de situation
2 PH2
3.2.1 Principe
1.5
O2(g) Le diagramme de situation est un diagramme simplifié qui permet de préciser le
1.0 positionnement relatif des domaines de stabilité des différentes espèces :
— pour un élément donné, les formes les plus oxydées sont situées dans les
0.5
H2 O(l)
E (V)
2
La frontière est définie par l’apparition du solide, à la limite : → Ordonnée à l’origine :
−1 — Frontière Fe3+ /Fe2+ :
[Fe2+ ]f = c = 1, 0 × 10−1 mol.L
[Fe3+ ]
Des deux égalités, on déduit : Fe3+ + e− = Fe2+ ⇒ E2 = E◦2 + 0, 06 log
√ (aq) (aq) [Fe2+ ]
[HO− ]2f [HO− ]f = Ks1 /c = 10−14 = 1, 0 × 10−7 mol.L−1
p
Ks1 = c × donc
À la frontière [Fe2+ ]f = [Fe3+ ]f = c/2, donc Ef2 = E◦2 = 0, 77 V ;
Le domaine d’existence de l’hydroxyde de fer (II) correspond à pH ≥ 7, 0.
— Frontière Fe2+ /Fe(s) :
— frontière Fe3+ /Fe(OH)3(s) :
Fe2+ − = Fe E1 = E◦1 + 0, 03 log [Fe2+ ]
L’équilibre est associé à la réaction : (aq) + 2e (s) ⇒
−
Fe(OH)3(s) = Fe3+
(aq) + 3HO(aq) avec Ks2 = [Fe3+ ][OH− ]3 À la frontière (caractérisée par l’apparition du solide) [Fe2+ ]f = c, c’est à
La frontière est définie par l’apparition du solide, à la limite : dire Ef1 = E◦1 − 0, 03 = −0, 47 V.
[Fe3+ ]f = c = 1, 0 × 10−1 mol.L−1 — Frontière Fe(OH)3(s) /Fe2+ :
Des deux égalités, on déduit : La droite frontière est de la forme y = −0, 18pH + b, on obtient le coefficient
1/3
Ks2 b par continuité du potentiel à la frontière pour pH = 1, 7 :
Ks2 = c × [HO− ]3f donc [HO− ]f = = 10−37/3 = 10−12,3 mol.L−1
c E(1, 7) = −0, 18 × 1, 7 + b = 0, 77 ⇒ b = 1, 08 V
Le domaine d’existence de l’hydroxyde de fer (III) correspond à pH ≥ 1, 7.
→ Pente des frontières oxydant/réducteur : 3.4 Interprétation
Très généralement pour une réaction du type : → Chacune des espèces considérées possède un domaine d’existence (ou de pré-
α Ox + n e− + q H+ = β Red dominance), aucune d’elles ne tend à se dismuter.
La pente de la droite frontière vaut : → Les degrés (0) et (III) n’ont pas de frontière commune ; ainsi pour pH < 1, 7,
−0, 06 × q
V/pH si on met en contact Fe(s) et Fe3+ , on observe l’équation de médiamutation :
n
2Fe3+ 2+
(aq) + Fe(s) = 3Fe(aq)
— Frontière Fe3+ /Fe2+ :
→ Quel que soit le pH, le domaine d’existence du fer solide et de stabilité de l’eau
Fe3+
(aq) + e− = Fe2+
(aq) ⇒ pente nulle sont disjoints. Une solution aqueuse oxyde le fer solide à son degré d’oxydation
(II) avec dégagement de dihydrogène ; ainsi en milieu acide :
— Frontière Fe2+ /Fe(s) :
Fe(s) + 2H+ 2+
(aq) = Fe(aq) + H2(g)
Fe2+
(aq) + 2e− = Fe(s) ⇒ pente nulle
→ Les solutions aqueuses de fer (II) et de fer (III) sont stables dans l’eau (domaines
— Frontière Fe(OH)3(s) /Fe2+ : communs avec l’eau).
Fe(OH)3(s) + 3H+ + e− = Fe2+ ⇒ pente = −0, 18 V/pH → Les solutions aqueuses de fer (II) sont oxydées en fer (III) en présence de
(aq) + 3H2 O(l)
dioxygène dissous dans l’eau :
— Frontière Fe(OH)3(s) /Fe(OH)2(s) :
O2(g) + 4H+ 2+ 3+
(aq) + 4Fe(aq) = 4Fe(aq) + 2H2 O(l)
Fe(OH)3(s) + H+ + e− = Fe(OH)2(s) + H2 O(l) ⇒ pente = −0, 06 V/pH
3
4 Applications 4.2 Diagramme potentiel-pCl du cuivre
4.1 Diagramme potentiel-pH du cuivre Les frontières du diagramme potentiel-pCl (pCl = − log [Cl− ]) du cuivre sous ses
divers degrés d’oxydation (0, I et II) sont représentées ci-dessous. Ce diagramme
Les diagrammes potentiel-pH superposés du cuivre et de l’eau sont représentés sur prend en compte le cuivre métallique, les ions libres Cu+ 2+
(aq) et Cu(aq) , le précipité
la figure ci-dessous pour une concentration de travail en espèces dissoutes égale à
CuCl(s) et les complexes solubles CuCl− 2(aq) et CuCl2(aq) . Il a été tracé pour une
1, 0 × 10−2 mol.L−1 .
concentration totale en élément cuivre égale à c = 1, 0 × 10−2 mol.L−1 .
1,5 1,5
1 1
Cu2+
E (V)
(s)
0,5 0,5
Cu(OH)2 (s)
E (V)
Cu2 O(s)
0 0
−0,5 −0,5
Cu(s) −1 0 1 2 3 4 5 6 7
pCl
−1 Données : E1◦ (Cu+ /Cu) = 0, 52 V, E2◦ (Cu2+ /Cu+ ) = 0, 16 V
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
pH constantes de formation : CuCl2 : log βII = −0, 6 ; CuCl−
2 : log βI = 4, 7 ;
produit de solubilité : CuCl(s) : pKs = 6, 7.
Analyse du diagramme : Pour la suite, on considère un milieu suffisamment acide pour ne pas avoir à
1. Déterminer le potentiel standard du couple Cu2+ /Cu (s) .
prendre en compte les oxydes de cuivre.
2. Déterminer le produit de solubilité associé à l’hydroxyde de cuivre (II). 1. Question préliminaire : justifier, par le calcul d’une constante d’équilibre
3. Déterminer la valeur théorique de la pente de la frontière séparant les do- adaptée et en fonction des données fournies, que le cuivre au degré d’oxy-
maines de stabilité des espèces Cu2+
(aq) et Cu2 O(s) .
dation (I) est instable en solution aqueuse non chlorée.
4. Qu’observe-t-on pour l’oxyde de cuivre Cu2 O(s) pour pH < 3 ? 2. Identifier les degrés d’oxydation du cuivre au sein des entités considérées.
5. Une plaque de cuivre est-elle attaquée dans l’eau ? Dresser un diagramme de situation (E − pCl) et associer alors à chacun des
domaines du diagramme une espèce.
3. Montrer que le cuivre (I) est stabilisé en milieu chloré.
4
4. Déterminer par le calcul les frontières verticales et vérifier la cohérence des
résultats avec le diagramme.
5. Déterminer les différentes pentes.
6. On introduit dans un litre d’eau les espèces chimiques suivantes : 1, 0 ×
10−2 mol d’ions Cu2+ , 1, 0 × 10−1 mol d’ions chlorure et un excès de cuivre
métallique.
Donner la composition du mélange obtenu à l’équilibre.
5
1.2 Diagramme potentiel-pCl du cuivre
1
La valeur obtenue est cohérente avec la première frontière verticale du dia- → Cu2+ /CuCl : Cu2+ + Cl− + e− = CuCl
gramme. pente : −0, 06 V/pCl
→ CuCl− −
2 /Cu : CuCl2 + e = Cu + 2Cl
−
0, 06 × 2
pente : + = +0, 12 V/pCl
1
→ Cu2+ /CuCl−
2 : Cu
2+ + 2Cl− + e− = CuCl−
2
0, 06 × 2
pente : − = −0, 12 V/pCl
1