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LDP SVT Chap17

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Livre du professeur - SVT 2de

Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies


infectieuse

Introduction

Présentation
Le chapitre 17 permet d’effectuer, avec les élèves de seconde, une première approche de
l’épidémiologie. Les notions essentielles à la compréhension de ce qu’est un agent pathogène, une
maladie et une épidémie sont ainsi mises en place.
Il constitue à ce titre une entrée parfaitement nouvelle dans les programmes de SVT.
Le programme préconise de traiter deux exemples : le VIH ainsi que le paludisme, pour envisager la
diversité des modes de propagation.

Ce chapitre est également un excellent levier pour travailler sur l’éducation à la santé, notamment dans
la protection contre les MST/IST et, selon la région de monde, de la prévention antipaludique.

Il est complémentaire du chapitre 18 qui aborde le microbiote et donc les microorganismes sous un
autre angle, celui du bénéfice pour la santé.

Ce qui est enseigné au cycle 4


En cycle 4, les élèves ont abordé le monde microbien, ce qui a pu constituer une première approche
de la notion d’agent pathogène, ou du moins préparer le terrain pour construire cette notion.
Les réactions immunitaires ont également été traitées, et permettent de mieux travailler sur les
maladies. Elles seront reprises dans le programme de spécialité en première mais ne sont pas à
proprement parler au programme en seconde, même si on peut y faire référence en parlant des cellules
cibles du VIH, les lymphocytes T CD4.

Enfin, les premiers jalons des notions de mesures de santé publique ont été évoquées, avec les notions
de vaccination, d’antiseptiques et d’antibiotiques.

Activité 1 : Les agents pathogènes (documentaire)

1.1. Généralités
Le principal but de cette activité est tout d’abord de faire comprendre aux élèves que les maladies sont
provoquées et transmises par des agents pathogènes et que ce sont ces agents qui assurent la
propagation de la maladie d’un individu à l’autre.
Ensuite, des exemples d’agents pathogènes associés à des maladies sont présentés aux élèves afin
de leur faire prendre conscience de leur diversité.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

À travers l’exemple des travaux de Pasteur sur l’anthrax et le rouget du porc, cette activité s’inscrit donc
dans une démarche historique.

Objectifs notionnels :

● Les agents pathogènes (virus, certaines bactéries ou certains eucaryotes) vivent aux dépens
d’un autre organisme, appelé hôte (devenu leur milieu biologique), tout en lui portant préjudice
(les symptômes).

Objectifs méthodologiques :

● Exploiter des données issues de l’histoire des sciences pour comprendre la découverte des
maladies liées à des pathogènes à transmission directe et/ou vectorielle et leurs traitements ;
● Appliquer les connaissances acquises à d’autres exemples choisis pour leur intérêt local ou de
santé publique, et pour permettre aux élèves d’exercer les compétences attendues sur d’autres
cas de maladies (chikungunya, dengue, maladie de Lyme, toxoplasmose, etc.).

Durée : Cette activité, totalement documentaire, peut être réalisée en une heure à une heure trente,
selon la vitesse de travail des élèves et leur rapidité à produire le schéma et le tableau comparatif.
Dans la mesure où elle n’est pas très difficile, elle peut aussi être réalisée à la maison, en autonomie,
puis reprise en classe pour constituer une introduction à cette séquence.

Autres compétences mobilisables dans cette activité :

● Réaliser une observation microscopique (de cellules bactériennes du yaourt par exemple) ;
● Réaliser une recherche sur internet (pour trouver d’autres agents pathogènes ou enquêter sur
les travaux de Pasteur) par exemple sur le site de l’institut Pasteur.

1.2. Présentation des documents


Suggestion de document d’appel : page de couverture du chapitre avec le virus Ebola. Les élèves se
souviendront de l’épidémie de 2014 ayant marqué les esprits et cela permettra de les accrocher au
sujet.

1.2.1. Ensemble documentaire A


Présentation des documents : La découverte des agents pathogènes

La première partie de cette activité a pour objectif de développer le concept d'agent pathogène à travers
une démarche historique. Elle traite ainsi l’exemple de la découverte des bactéries à l’origine de deux
maladies : le rouget du porc et l’anthrax chez le mouton par Louis Pasteur.

● Document 1 : Il s’agit d’une représentation (initialement une gravure) de Louis Pasteur et de


ses collaborateurs lors de leurs travaux sur le rouget du porc à la fin du XIXème siècle. Sur la
photo, Pasteur se situe à droite et on voit bien que c’est lui qui dirige la dissection.
Elle permet de faire connaissance avec le personnage mais aussi d’envisager les méthodes
de travail de l’époque.

● Document 2 : Ce document est un extrait d’une lettre rédigée par Louis Pasteur et dans
laquelle il fait allusion à cette maladie qu’il cherche à élucider : le rouget du porc. Toujours dans
une perspective historique, elle permet de voir que Pasteur s’inscrivait dans une démarche
scientifique rigoureuse dans son travail.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

● Document 3 : Il représente de la bactérie Erysipelothrix rhusiopathiae, qui est l’agent


pathogène responsable du rouget du porc.
Ce document permet de comparer la représentation de la bactérie en vue au microscope
optique de la fin du XIXème siècle et une représentation au MEB récente. Ceci peut être
l’occasion de discuter de l’évolution des techniques.

● Document 4 : Il s’agit d’un schéma présentant l’ensemble des expériences réalisées par
Pasteur sur les moutons dans le cadre de ses travaux sur l’anthrax ou « maladie du charbon
». Ces schémas permettent de développer un nouvel exemple et de faire le lien entre
l’inoculation de l’agent pathogène et le développement d’une maladie.

Pour compléter les travaux de Pasteur, vous pouvez bien entendu travailler ou mentionner les fameux
travaux de Koch.

Suggestions de questions :

● Document 1 : Décrivez la représentation. Par quoi comment l’étude d’une maladie animale ?
Que cherche-t-on ? Lequel de ces personnages est Pasteur ?

● Documents 2 et 3 : Quel agent pathogène provoque la maladie « rouget du porc » ?

● Document 3 : Comparez les deux représentations de la bactérie.

● Document 4 : Quel agent pathogène provoque la « maladie du charbon » ?

Ressources complémentaires :

● La lettre complète dont est tirée l’extrait peut être consultée ici :
https://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1973_num_26_4_3367 (page 351)
Elle peut faire l’objet d’une interdisciplinarité intéressante avec le cours d’histoire ou de
lettres.

● La projection / recommandation du film Pasteur, portrait d’un visionnaire est vivement


conseillée, car elle permet de travailler la démarche scientifique :
https://www.youtube.com/watch?v=A-2fCfgoIz0

● Le site de l’institut pasteur regorge de ressources si vous souhaitez traiter d’autres exemples
ou développer ceux présentés : https://www.pasteur.fr/fr.

● Une très courte vidéo sur les travaux de Koch sur la tuberculose :
https://www.youtube.com/watch?v=WSto60QfvX0

1.2.2. Ensemble documentaire B

La seconde partie de cette activité s’appuie sur les notions fraichement construites d’agent pathogène
et de maladie pour amener, à travers trois nouveaux exemples, la diversité des agents pathogènes.
Ces trois maladies ont été choisies car elles posent (encore) aujourd’hui des problèmes de santé
majeurs.

Nota Bene : Les élèves découvriront ici le format de document « Fiche d’identité d’un agent pathogène
» Ce format se retrouvera tout au long des activités et des exercices de ce chapitre. Il permet une vision
synthétique d’un agent et de la maladie associée, en développant à chaque fois les symptômes,
traitements possibles, modes de propagation, prévalence et mortalité.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Présentation des documents : La diversité des agents pathogènes

● Document 5 : est la fiche d’identité de l’agent « Virus chikungunya » associé à la maladie


éponyme. C’est un exemple d’agent de type « virus », associé à une propagation par un vecteur
animal : le moustique.

● Document 6 : est la fiche d’identité de l’agent « Sarcopte » associé à la maladie « Gale ».


C’est un exemple d’agent de type « eucaryote » à l’origine d’une maladie non létale, mais avec
une prévalence extrêmement élevée.

● Document 7 : est la fiche d’identité de l’agent Vibrio cholerae associé à la maladie « Choléra
». C’est un exemple d’agent de type « bactérien », associé à une maladie très létale,
notamment dans les pays en voie de développement.

Nota Bene : Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur les modes de propagation de la maladie, et
notamment sur le vecteur « insecte” pour le chikungunya car ce point sera détaillé dans les prochaines
activités et notamment celle sur le paludisme.
Il peut, par ailleurs, être pertinent d’attirer l’attention des élèves sur le décalage entre les mortalités du
chikungunya et du choléra.
Enfin, n’hésitez pas à inviter les élèves à regarder les échelles proposées sur les images pour prendre
conscience des grandes différences de taille existant entre ces agents pathogènes.

Suggestions de questions :

● Document 5 à 7 : Comparez les agents pathogènes de ces trois maladies (taille,


classification biologique, mode de transmission).

● Document 5 à 7 : Comparez les prévalences et les mortalités de ces trois maladies.

Ressources complémentaires :

● La projection de cette excellente capsule vidéo sur le choléra réalisée par l’UNICEF Burundi
est recommandée : https://www.youtube.com/watch?v=c9GM8rf11dA.

● Site de l’OMS, riche en ressources sur les maladies infectieuses : http://www.who.int/fr.

1.3. Pistes d’exploitation : réponses attendues


Question 1. La lettre de Louis Pasteur (doc. 2) permet d’identifier un microbe comme agent pathogène
de la maladie du rouget du porc et le document 3 précise que cet agent
est la bactérie Erysipelothrix rhusiopathiae.
Il convient de bien insister sur le fait que, dans sa lettre, Pasteur précise que c’est l’inoculation de l’agent
pathogène qui entraîne la maladie puis la mort des porcs. C’est ce point qui permet de préciser que
c’est bien l’agent pathogène responsable de la maladie.
Concernant l’anthrax, les schémas du doc. 4 montrent que des prélèvements réalisés sur des moutons
morts contiennent la bactérie Bacillus anthracis. Ces agents, inoculés à des moutons sains provoquent
la maladie puis la mort.
Dans le premier cas, l’hôte est le porc et dans le second, l’hôte est le mouton.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Question 2. L’analyse des deux exemples de maladies permet de proposer le schéma suivant :

Il faut bien insister sur les termes de prélèvement et d’inoculation.


La fiche méthode suivante peut être utilisée : voir page 289.

Question 3. L’analyse des trois fiches d’identité permet de proposer le tableau comparatif suivant :

Maladie Chikungunya Gale Choléra

Agent pathogène Virus Chikungunya Sarcopte (eucaryote) Bactérie Vibrio Choléra

Mode de propagation Par un moustique Par contact entre Par aliments ou eau
humain ou linge contaminée

Conséquences pour Symptômes variés et Symptômes sans Symptômes graves,


l’Humain graves mais gravité, très forte forte prévalence et
relativement faible prévalence mais pas forte mortalité
mortalité de mortalité

Il n’est pas nécessaire de réaliser un inventaire exhaustif des symptômes pour chaque maladie, mais
il est en revanche pertinent de noter que certains sont plus graves (insuffisance rénale) que d’autres
(démangeaisons).

Réponse à la problématique : Les maladies infectieuses sont transmises à un hôte (l’individu qu’elles
affectent) qui peut être un humain ou un autre animal comme le mouton par exemple.
Ces maladies sont provoquées par des agents pathogènes, qui peut être par exemple un virus
(chikungunya), un eucaryote (gale) ou encore une bactérie (choléra, anthrax).
Une fois infecté par l’agent pathogène, l’hôte présente des symptômes qui lui portent préjudice et qui
sont caractéristiques de la maladie.
Les agents pathogènes peuvent se propager de différentes manières d’une personne à une autre.

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Activité 2 : Le VIH, pathogène à transmission directe


(mission)

2.1. Généralités
Cette activité est une étude de cas portant sur le VIH et le SIDA. Elle permet ainsi de traiter l’exemple
d’un agent pathogène à transmission directe.
Son évoqués ici l’agent pathogène, la maladie mais aussi les stratégies de lutte mises en place pour
lutter contre l’épidémie.
Elle est une nouvelle occasion, après ou avant la partie « Hormones et procréation humaine », de faire
de l’éducation à la santé sur les MST/IST.

Objectifs notionnels :

● Certaines maladies causées par des agents pathogènes sont transmises directement entre
êtres humains [...] ;
● La propagation du pathogène se fait par changement d’hôte. Il exige soit un contact entre hôtes,
soit par le milieu ambiant (air, eau), soit un vecteur biologique [...] ;
● La connaissance de la propagation du pathogène (voire, s’il y en a un, du vecteur) permet
d’envisager les luttes individuelles et collectives.

Objectifs méthodologiques :

● Exploiter des bases de données permettant de connaître la répartition, la prévalence ou


l’impact en termes de santé publique d’une maladie à transmission directe et/ou vectorielle ;
● Exploiter des documents montrant les modes de lutte contre des maladies vectorielles en
France et dans le monde ;
● Identifier, dans le cas du VIH, les conduites limitant la propagation de la maladie.

Durée : Cette activité peut être traitée en une demi-heure à une heure, selon le temps accordé à
l’activité précédente.

Une modalité intéressante d’organisation du cours peut être de faire travailler la moitié des groupes de
la classe sur l’activité 2 et l’autre moitié sur l’activité 3, puis de prendre un temps pour qu’un
représentant de chaque groupe lise la production écrite à l’oral devant la classe.
Enfin, quelques questions et une reprise par le professeur permettront de bien fixer les notions avant
de poursuivre !

2.2. Présentation des documents


Le document d’appel choisi est une photo provenant du film 120 battements par minute qui relate les
actions mises en place par Act-Up Paris dans les années 1990 en faveur du développement des
trithérapies pour les personnes séropositives.

Ce document est l’occasion de rappeler brièvement aux élèves l’historique de cette épidémie et le
combat quotidien des personnes séropositives.
Il est l’occasion de rappeler aux élèves que le VIH/SIDA constitue encore aujourd’hui un enjeu majeur
de santé publique.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

2.2.1. Ensemble documentaire A

La première partie de cette activité propose des données très brutes sur le VIH et le SIDA, telles que
des informations liées à la prévalence et la mortalité de cette maladie. Elle permet aux élèves de
prendre conscience que l’humanité est dans une situation de pandémie liée au VIH (ce mot n’est pas
encore développé mais peut d’ores et déjà être évoqué).

Présentation des documents : Le VIH et le SIDA dans le monde

● Document 1 : est la fiche d’identité de l’agent « Virus de l'Immunodéficience Humaine »


associé à la maladie « Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise ». Le mode de propagation
n’est pas précisé car l’un des enjeux de l’activité est justement de le déterminer.
À la lumière des chiffres de prévalence et mortalité découverts dans la première activité, il peut
être pertinent d’attirer l’attention sur l’importance de ces chiffres liés au VIH en 2017.
Ces informations gagneront à être mises à jour au fur et à mesure de la parution de nouveaux
chiffres (voir site de l’INSERM, lien ci-dessous dans ressources complémentaires).

● Document 2 : est un frise chronologique synthétique qui précise quelques dates-clés de


l’histoire du VIH et du SIDA. N’hésitez pas à vous arrêter sur ce document pour reprendre un
historique plus détaillé, surtout si vous proposez un complément vidéo (voir ci-dessous dans
ressources complémentaires).

● Document 3 : est une carte présentant les nombres estimés de personnes infectées par le VIH
en 2017 (prévalence) dans le monde, par continent. Cette carte permet de montrer que l’Afrique
est le continent le plus touché, ce qui peut amener à s’interroger sur les raisons de cette
situation.

Suggestions de questions :

● Document 1 : Que pensez-vous de la prévalence et de la mortalité de cette maladie ?

● Document 3 : Comparez les prévalences des différents continents. Que constatez-vous ?


Comment pouvez-vous l’expliquer ?

Ressources complémentaires :

● Le dossier « VIH et SIDA » de l’INSERM contient toujours des données à jour sur le VIH :
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sida-et-vih

● Un documentaire très interessant sur les origines africaines du VIH, Sida sur la piste africaine,
Paris-Science : https://pariscience.fr/movie/sida-sur-la-piste-africaine/

● La projection du film 120 battements par minute peut aussi être un support pour l’éducation à
la santé, à la sexualité, et à la citoyenneté.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

2.2.2. Ensemble documentaire B

La seconde partie documentaire insiste sur les modes de propagation du VIH et sur la différence entre
VIH et SIDA. Elle est importante pour éviter un certain nombre d’écueils.

Présentation des documents : Une maladie à transmission directe

● Document 4 : reprend les principaux éléments d’une campagne de prévention sur les modes
de contamination du VIH et permet notamment de lutter contre des idées reçues fausses mais
très répandues telles que la transmission du VIH par la salive ou les moustiques.

● Document 5 : précise la différence entre VIH et SIDA et développe la notion de séropositivité.


Il évoque aussi les symptômes du VIH sans les développer. Ces derniers seront en effet traités
dans la partie Immunologie du programme de 1ère spécialité.

Suggestions de questions :

● Document 4 : Comment se transmet le VIH d’une personne à une autre ? Peut-il se transmettre
par la salive, une poignée de main ou une piqûre de moustique ?

● Document 5 : Résumez la différence entre VIH et SIDA.

Sources :

● Document 4 :
○ Myths about HIV and AIDS https://www.avert.org/hiv-transmission-prevention/myths

○ How do you get HIV? https://www.avert.org/hiv-transmission-prevention/how-you-get-


hiv

Ressources complémentaires :

● Des capsules vidéos très bien réalisées sur le VIH et le SIDA, Réseau Canopé :
https://www.reseau-canope.fr/corpus/videos.php

● Une vidéo montrant l’infection d’une cellule par le VIH (in vitro), Le Parisien :
https://www.youtube.com/watch?v=OS8R1tx9e5Q

2.2.3. Ensemble documentaire C


La troisième partie de cet ensemble documentaire s’appuie sur le document 6 pour proposer différentes
méthodes existantes de lutte contre l’infection par le VIH.
Il peut être intéressant de discuter de ces différents modes de lutte. Ainsi, on insistera éventuellement
sur le fait que le lubrifiant ne protège pas et que le préservatif reste la méthode la plus efficace à ce
jour.
Attention, seules sont présentées ici les méthodes de lutte contre la propagation de la maladie. Les
traitements des personnes séropositives ne sont pas développés (mais tout de même mentionnés dans
le TAP « treatment as prevention ») mais peuvent faire l’objet d’une discussion en classe.

Présentation des documents : Des moyens de lutte individuels et collectifs

● Document 6 : Ce document peut être une bonne occasion de faire un point sur la notion de
pré-exposition (actions prophylactiques) et de post-exposition (actions thérapeutiques).

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Suggestions de questions :

● Document 6 : Quels sont les moyens de lutte contre la propagation du VIH ? Sont-ils tous
aussi efficaces les uns que les autres ?

Sources :

● Document 4 : La PrEP : pour nous, et avec nous !, Seronet, l’info en +, 2016,


https://www.seronet.info/turbulence/la-prep-pour-nous-et-avec-nous-76956

Ressource complémentaire :

● Le site de AIDES - rubrique « Prévention » détaille chacun des modes de protection évoqués
dans le document 6 : https://www.aides.org/les-outils-de-prevention-vih-sida.

2.3. La mission (réponse complète)


Le sida en trois questions :
Une note explicative portant sur le VIH et l’épidémie mondiale de SIDA
Rédigée par le Docteur ASSOUMANI

● Qu’est-ce que le VIH et le SIDA ?


Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est l’agent pathogène responsable de la maladie SIDA
(Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise) (doc. 1). Une personne qui est infectée par le VIH devient
séropositive. Si elle reçoit un traitement adéquat, elle sera protégée mais sinon, elle finira par
développer le SIDA, qui, en s’attaquant au système immunitaire peut conduire à la mort (doc. 5).

● En quoi le VIH est-il un agent à transmission directe ?


Le VIH peut se transmettre d’un humain à un autre lors d’un rapport sexuel non protégé. Il peut aussi
passer par des seringues échangées ou du matériel médical mal stérilisé. Enfin, le VIH peut se
transmettre de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.
Contrairement aux idées reçues, il ne peut pas passer par la salive ou les piqûres de moustiques (doc.
4). On dit ainsi que le VIH est une maladie à transmission directe.

Pourtant, de nombreuses solution existent pour empêcher la propagation du virus d’une personne à
une autre : préservatif, traitement prophylactique, traitement post-exposition(doc. 6).

● Quel est l’état actuel de l’épidémie mondiale de SIDA ?


En 2017, la prévalence associée à cette maladie était de près de 37 millions d’individus, et presque 1
millions de personnes sont décédées du SIDA (doc 1). Ces chiffres sont édifiants et témoignent du fait
que cette maladie constitue un enjeu de santé majeur dans le monde.

Mais ce n’est pas une situation nouvelle : en effet, depuis la première observation de la maladie en
1981 et malgré les premiers traitements mis sur le marché en 1995, 35 millions de personnes sont
mortes du SIDA depuis le début de l’épidémie (doc. 2).

Cette épidémie touche le monde entier, tous les continents et on peut donc parler de pandémie. Le
continent le plus fortement impacté est cependant l’Afrique, avec 26 millions de personnes
séropositives en 2017 (doc. 3). Cela révèle de fortes inégalités dans la prévention et l’accès au soin.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

2.4. Les indicateurs de réussite


1. Avoir extrait les informations relatives à l’épidémie mondiale de séropositivité au VIH.
L’élève doit avoir extrait les informations pertinentes relatives :
● À la prévalence de la maladie et à sa forte mortalité.
● À la place particulière de l’Afrique quant à l’épidémie de VIH.

2. Avoir expliqué les modes de transmission du VIH.


L’élève doit avoir relevé la façon dont se transmet le VIH et expliqué qu’il s’agit d’un contact direct entre
liquide contaminant et corps. Il doit aussi mentionner que la salive ou les piqûres d’insectes ne
participent pas à la propagation du virus.

3. Avoir identifié les principales façons de lutter contre le VIH.


L’élève peut citer quelques-unes de ces méthodes mais doit surtout constater et préciser que leur
efficacité n’est pas équivalente dans la lutte contre la propagation.

2.5. Les aides à la résolution

Aide 1 Niveau 1 : Commencez par identifier les différentes questions auxquelles vous devez
répondre, puis répartissez les différents documents entre chacune de ces questions.

Aide 2 Niveau 2 : Voici les questions que vous pouvez vous poser (et les documents
associés) :
● Qu’est-ce que le VIH et le SIDA ? (Docs. 1 et 5)
● Quel est l’état actuel de l’épidémie mondiale de SIDA ? (Docs. 1, 2 et 3)
● En quoi le VIH est-il un agent à transmission directe ? (Docs. 4 et 6)

Aide 3 Niveau 1 : Pour dresser un bilan de la situation actuelle de l’épidémie, cherchez des
informations sur la prévalence, la mortalité et la répartition géographique de la
maladie.

Aide 4 Niveau 1 : Définitions : Une maladie à transmission directe est une maladie qui peut se
transmettre directement entre un individu malade et un individu sain.
Une maladie à transmission vectorielle est une maladie qui se transmet par
l'intermédiaire d’un vecteur, comme par exemple un moustique.

Activité 3 : Le paludisme, maladie à transmission


vectorielle (mission)

3.1. Généralités
Cette activité est une étude de cas portant sur le paludisme. Elle permet ainsi de traiter l’exemple d’un
agent pathogène à transmission vectorielle, avec un vecteur animal de type insecte (moustique
anophèle).
Son évoqués ici l’agent pathogène, la maladie mais aussi les stratégies de lutte mises en place pour
lutter contre l’épidémie.

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Si vous enseignez dans une zone à risque paludique, c’est une occasion de faire de la prévention. Et
même si ce n’est pas le cas, cela permet de prendre conscience de l’inégalité des populations face au
risque paludique.
Par ailleurs, en abordant l’impact de la température sur l’extension de la zone à risque paludique, cette
activité permet d’envisager une nouvelle conséquence sanitaire et souvent méconnue du
réchauffement climatique global.

Objectifs notionnels :

● Certaines maladies causées par des agents pathogènes sont transmises directement entre
êtres humains ou par le biais d’animaux tels que les insectes (maladies vectorielles) ;
● La propagation du pathogène se fait par changement d’hôte. Il exige soit un contact entre hôtes,
soit par le milieu ambiant (air, eau), soit un vecteur biologique qui est alors l’agent transmetteur
indispensable du pathogène (il assure la maturation et/ou la multiplication du pathogène) ;
● La connaissance de la propagation du pathogène (voire, s’il y en a un, du vecteur) permet
d’envisager les luttes individuelles et collectives ;
● Le changement climatique peut étendre la transmission de certains pathogènes en dehors de
leurs zones historiques.

Objectifs méthodologiques :

● Exploiter des bases de données permettant de connaître la répartition, la prévalence ou


l’impact en termes de santé publique d’une maladie à transmission directe et/ou vectorielle ;
● Observer des frottis sanguins d’individus atteints de paludisme ;
● Observer des appareils buccaux d’insectes vecteurs d’agents pathogènes ;
● Exploiter des documents montrant les modes de lutte contre des maladies vectorielles en
France et dans le monde.

Autres compétences mobilisables dans cette activité :

● Réaliser une observation microscopique de lames de frottis sanguins d’individus impaludés ou


non ;
● Réaliser une observation à la loupe binoculaire de pièces buccales de moustique, voire d’autres
insectes à titre de comparaison.

Durée : Cette activité peut être traitée en une demi-heure à une heure, selon le temps accordé à
l’activité précédente.

Une modalité intéressante d’organisation du cours peut être de faire travailler la moitié des groupes de
la classe sur l’activité 2 et l’autre moitié sur l’activité 3, puis de prendre un temps pour qu’un
représentant de chaque groupe lise la production écrite.
Enfin, quelques questions et une reprise par le professeur permettront de bien fixer les notions avant
de poursuivre !

3.2. Présentation des documents


Suggestion de document d’appel :
● Photo d’une campagne de vaccination récente anti-paludisme, 2019 :
https://www.20minutes.fr/monde/2502719-20190423-malawi-premier-test-grande-echelle-
vaccin-contre-paludisme
● Infographie montrant que le moustique est l’animal le plus meurtrier pour l’humain, 2016 :
https://www.ouest-france.fr/sciences/animaux/l-animal-le-plus-dangereux-pour-l-homme-n-
pas-de-dent-4533947

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Ensemble documentaire A

La première partie de cette activité propose des données brutes sur le paludisme et le plasmodium,
telles que des informations liées à la prévalence et la mortalité de cette maladie. Elle permet aux élèves
de prendre conscience que cette maladie, peu présente en France, constitue un épidémie majeure sur
le plan international.

Présentation des documents : Le paludisme dans le monde

● Document 1 : est la fiche d’identité de l’agent Plasmodium falciparum associé à la maladie «


Paludisme ou Malaria ». Le mode de propagation n’est pas précisé car l’un des enjeux de
l’activité est justement de le déterminer.
À la lumière des chiffres de prévalence et mortalité découverts dans la première activité, il peut
être pertinent d’attirer l’attention sur l’importance de ces chiffres liés au paludisme.

● Document 2 : est une petite frise chronologique qui précise quelques dates-clés de l’histoire
du paludisme. Elle est notamment l’occasion de rappeler que cette maladie infectieuse suit
notre espèce depuis les origines de l’humanité et que c’est la plus meurtrière de l’histoire de
notre espèce.

● Document 3 : est un ensemble de deux observations microscopiques de frottis sanguins


humains d’individus sain (à gauche) et atteint par le paludisme ou impaludé (à droite). Les
parasites plasmodiums y sont visibles dans certaines hématies. Ce document permet donc de
comprendre que le plasmodium infecte les globules rouges du sang.

Suggestions de questions :

● Document 1 : Que pensez-vous de la prévalence et de la mortalité de cette maladie ?

● Document 2 : Quand est apparu le paludisme ? Quand ont été produits les premiers
médicaments antipaludiques efficaces ?

● Document 3 : Comparez les deux observations microscopiques. Quelles sont ici les cellules
cibles du plasmodium ?

Ressources complémentaires :

● https://www.reseau-canope.fr/corpus/videos.php
Vous trouverez sur ce lien un ensemble de capsules très bien réalisées sur le plasmodium et
le paludisme.

● https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/paludisme
Dossier de l’INSERM sur le paludisme.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Ensemble documentaire B :

Cette seconde partie traite du mode de transmission du paludisme et permet aux élèves de comprendre
la notion de transmission vectorielle.

Présentation des documents : Une maladie à transmission vectorielle

● Document 4 : présente une version très simplifiée du cycle de développement du plasmodium.


Il peut être pertinent de présenter un cycle complet (voir ci-dessous) à des élèves curieux pour
montrer que la réalité est en fait bien plus compliquée.
Le moustique anophèle est représenté comme vecteur assurant la transmission et on peut
aussi suivre l’infection du nouvel individu étape par étape.

● Document 5 : présente une photographie du moustique anophèle d’une part et une


photographie de ses pièces buccales au MEB d’autre part. Cette observation permet de
comprendre que la présence de la trompe est associée au mode de nutrition par piqûre du
moustique, puisqu’il dispose d’un appareil de type piqueur-suceur. Une comparaison avec
d’autres pièces buccales d’insectes (voir ci-dessous) peut d’ailleurs s’avérer pertinente.

Suggestions de questions :

● Document 4 : Dans le cas du paludisme, quel est le vecteur ? Pourquoi ne peut-on pas parler
ici de maladie à transmission directe ?

● Document 4 : Que se passe-t-il quand le plasmodium est injecté dans le sang d’un nouvel
individu ?

● Document 5 : Quelle partie de l’appareil buccal du moustique anophèle est mobilisée lors
d’une piqûre ?

Ressources complémentaires :

● https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Plasmodium_life_cycle#/media/File:Malaria_Lif
eCycle(French_version).GIF
Un schéma du cycle complet du paludisme.

● https://passion-entomologie.fr/pieces-buccales-et-alimentation-des-insectes/
Des ressources sur les pièces buccales des insectes en rapport avec leur mode de nutrition.

Ensemble documentaire C :
La dernière partie de cette activité porte d’une part sur les moyens de lutte contre le paludisme et
d’autre part sur le lien entre réchauffement climatique et risque paludique. C’est une bonne occasion
d’établir un lien entre enjeu climatique et risque sanitaire.

Présentation des documents : Le risque : entre lutte et effet du réchauffement climatique

● Document 6 : présente ainsi le temps moyen de survie des moustiques anophèles (vecteurs
du paludisme) en fonction de la température. On peut y voir que les moustiques vivent plus
longtemps lorsque la température est de 20 ou 25 °C. Une corrélation (pas forcément facile à
établir pour les élèves) avec le contexte actuel de réchauffement climatique permet ainsi de
proposer que le risque paludique puisse se développer dans de nouvelles régions du globe.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

● Document 7 : aborde de façon très synthétique quelques aspects de la lutte contre le


paludisme, à travers les insecticides mais aussi la prévention et les médicaments
prophylactiques.
Ce document, étant très succint, il peut être complété par une ressource plus détaillée (voir
plus bas) ou être le point de départ d’une recherche sur internet de la part des élèves.

Suggestions de questions :

● Document 6 : À quelle température les anophèles vivent-ils le plus longtemps ?

● Document 6 : Quelle peut donc être la conséquence d’un réchauffement climatique dans une
région donnée ?

● Document 7 : En quoi les mesures proposées permettent-elles de lutter contre le paludisme ?

Ressources complémentaires :

● http://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/paludisme/quelle-prevention
Un article ressource sur les mesures antipaludiques : Paludisme quelle prévention ?, Le Figaro.

● https://www.allodocteurs.fr/maladies/maladies-infectieuses-et-
tropicales/paludisme/rechauffement-climatique-le-paludisme-prend-de-l-altitude_12809.html
Un article sur le réchauffement climatique et paludisme : Réchauffement climatique : le
paludisme prend de l’altitude, Allodocteurs, 2014.

● https://www.insectecran.com/wp-content/uploads/2015/03/MAPPEMONDE-ao%C3%BBt-
2015-transmisison-du-Paludisme.jpg
Carte du risque de paludisme.

3.3. La mission (réponse complète)


Le paludisme à notre porte ?

● Une maladie grave.


Le paludisme est une maladie pouvant s’avérer mortelle qui touche plus de 200 millions de personnes
dans le monde, et en tue près de 500 000 chaque année (doc. 1) ! Cette maladie, qui existe depuis
l’aube de l’humanité (doc. 2), est provoquée par un parasite nommé plasmodium et qui infecte les
globules rouges dans le sang (doc. 3).

● Une transmission vectorielle.


Le plasmodium est présent dans le sang d’un individu malade (doc. 3) et, si ce dernier est piqué par un
moustique (en l’occurrence le moustique anophèle), certains parasites pourront se retrouver dans le
moustique et se développer dans les glandes salivaires de l’insecte (docs. 4 et 5).
Lorsque ce moustique piquera une personne saine, il risquera de transmettre les parasites et ainsi de
contaminer cette personne.
Cet individu va ensuite commencer à présenter les symptômes un à un : frissons, fièvre, etc.
On dit que le paludisme est une maladie à transmission vectorielle car il se transmet par l’intermédiaire
d’un vecteur qui est ici le moustique anophèle.

● Un impact du réchauffement climatique.


Les moustiques anophèles peuvent vivre plus longtemps à une température avoisinant les 20-25 °C.
Ainsi, comme le réchauffement climatique provoque une augmentation de température dans beaucoup
de régions, cela peut permettre aux populations de moustiques de proliférer et donc d’accroître le risque
de contamination par le paludisme. (doc. 6).

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

● Une résistance à organiser.


Il existe pourtant des moyens de lutter contre la propagation de cette maladie : avec des moustiquaires
imprégnées d'insecticides, des traitements prophylactiques (préventifs) ou encore en faisant de la
prévention auprès des populations vivant dans les zones à risques (doc. 7).

3.4. Les indicateurs de réussite


1. Avoir extrait les informations sur l’épidémie de paludisme.
Les élèves doivent notamment saisir les informations pertinentes suivantes :
● Prévalence et mortalité du paludisme
● Agent pathogène : plasmodium
● Cellules cibles du plasmodium : globules rouges du sang

2. Avoir expliqué le mode de transmission du paludisme et les moyens de lutte.


Les élèves peuvent citer quelques moyens de lutte mais doivent surtout mettre en relation les document
3, 4 et 5 pour comprendre que le plasmodium est transmis du sang d’un individu à un autre par
l’intermédiaire du moustique anophèle.

3. Avoir identifié en quoi le réchauffement climatique peut impacter le risque de paludisme.


Il faut pour cela que les élèves fassent correctement le lien entre ce qu’ils déduisent du document 6 et
le réchauffement climatique.

3.5. Les aides à la résolution

Aide 1 Niveau 1 : Commencez par identifier les différentes questions auxquelles vous devez
répondre, puis répartissez les différents documents dans chacune de ces questions.

Aide 2 Niveau 2 : Voici les questions que vous pouvez vous poser (et les documents
associés) :
● Qu’est-ce que le paludisme ? ( Docs. 1, 2 et 3)
● Comment se transmet le paludisme ? (Docs. 3, 4 et 5)
● Quel est le lien entre paludisme et réchauffement climatique ? (Doc. 6)
● Quelles mesures permettent de lutter contre le paludisme ? (Doc. 7)

Aide 3 Niveau 1 : Pour dresser un bilan de la situation actuelle de l’épidémie, cherchez des
informations sur la prévalence, la mortalité et l’agent pathogène responsable du
paludisme.

Aide 4 Niveau 1 : Définitions : Une maladie à transmission directe est une maladie qui peut se
transmettre directement entre un individu malade et un individu sain.

Une maladie à transmission vectorielle est une maladie qui se transmet par
l'intermédiaire d’un vecteur, comme par exemple un moustique.

Aide 5 Niveau 1 : Que pouvez-vous déduire du document 6 ?


Prenons une région donnée soumise au réchauffement climatique : comment va
évoluer la température dans cette région ?
Quel sera l’impact sur la survie des moustiques ?
Quel sera donc la conséquence sur le risque de paludisme dans cette région ?

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Activité 4 : Épidémies et santé publique (différenciation)

4.1. Généralités
Dans la continuité des exemples traités précédemment, cette dernière activité propose de travailler sur
trois nouvelles maladies : la maladie à virus Ebola, la maladie de Lyme et la grippe saisonnière
(exemple disponible en activité numérique). L’axe principal d’étude est ici orienté sur les stratégies de
lutte permettant de limiter la propagation d’une maladie.
Il est à noter que le troisième exemple est fourni en support numérique.
C’est l’occasion pour les élèves de renforcer les notions acquises précédemment en les appliquant à
de nouveaux exemples, tout en développant leur culture épidémiologique.

Objectifs notionnels :

● Le réservoir de pathogènes peut être humain ou animal (malade ou non). La propagation peut
être plus ou moins rapide et provoquer une épidémie (principalement avec des virus) ;
● La connaissance de la propagation du pathogène (voire, s’il y en a un, du vecteur) permet
d’envisager les luttes individuelles et collectives ;
● Les comportements individuels et collectifs permettent de limiter la propagation (gestes de
protection, mesures d’hygiène, vaccination, etc.).

Objectifs méthodologiques :

● Exploiter des bases de données permettant de connaître la répartition, la prévalence ou


l’impact en termes de santé publique d’une maladie à transmission directe et/ou vectorielle ;
● Appliquer les connaissances acquises à d’autres exemples choisis pour leur intérêt local ou de
santé publique, et pour permettre aux élèves d’exercer les compétences attendues sur d’autres
cas de maladies (chikungunya, dengue, maladie de Lyme, toxoplasmose, etc.).

Autres compétences mobilisables dans cette activité :

● Réaliser une empreinte de doigts sur boite de pétri puis mise à l’étuve dans différentes
conditions : mains non lavées, lavées à l’eau, lavées à l’eau + savon et avec gel à friction hydro-
alcoolique pour observer le développement plus ou moins important de microorganismes.

Durée : Cette activité peut être traitée dans un temps relativement court : vingt à trente minutes
devraient suffire. Elle peut aussi constituer un possible travail à la maison pour finaliser ce chapitre.

4.2. Présentation des documents


Le groupe des apprentis est ici amené à travailler sur l’exemple de la maladie à virus Ebola, avec une
fiche d’identité de pathogène, une photographie et une coupure de presse.

4.2.1. Ensemble documentaire A : groupe Apprentis


Présentation des documents : Maladie à virus Ebola et protection

● Document 1 : est la fiche d’identité de l’agent « Virus Ebola » associé à la maladie éponyme.
Les valeurs de prévalence sont basées sur la fameuse épidémie de 2014-2015, principalement
située en Guinée, mais des valeurs plus récentes peuvent être apportées (épidémie de 2019
en RDC, voir ci-dessous). L’attention pourra être attirée sur la notion d’endémie.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Ce document permet aux élèves de comprendre que la maladie à virus Ebola est extrêmement
contagieuse et létale.

● Document 2 : est une coupure de presse issue du journal Libération du 28/07/2014. Ce


document permet d’envisager les stratégies mises en place par les états pour empêcher la
propagation d’une épidémie d’un pays à l’autre.

● Document 3 : est une photographie présentant des médecins se préparant à entrer en contact
avec des personnes atteintes du virus Ebola. Elle met en lumière l’important degré de sécurité
nécessaire pour éviter la contamination mais aussi des moyens de protection physique contre
la maladie.

Suggestions de questions :

● Document 1 : Comment se transmet la maladie à virus Ebola ?


● Document 1 : Que remarquez-vous quant à la mortalité de la maladie par rapport à sa
prévalence ?

● Document 2 : En quoi la stratégie mise en place par le Liberia pourrait-elle permettre de limiter
la propagation de la maladie ?

● Document 3 : Quelles précautions prennent les médecins qui travaillent au contact d’Ebola ?
À quoi servent-elles ?

Réponse à la problématique : La maladie à virus Ebola est une maladie extrêmement dangereuse
qui provoque des symptômes très divers mais peut surtout conduire à la mort dans de très nombreux
cas. Sa mortalité est en effet très élevée par rapport à sa prévalence (doc. 1).

Comme il s’agit d’une maladie à transmission directe, très contagieuse (un contact de peau à peau est
suffisant), des précautions doivent être prises afin d’éviter la propagation de la maladie. Ainsi les
médecins qui travaillent au contact des malades portent-ils des combinaisons sécurisées spéciales
(doc. 3).

La maladie est endémique d’Afrique mais lors de l’épidémie de 2014-2015, la Liberia a fermé sa
frontière. Cette mesure permet de limiter les flux de populations et ainsi les contacts entre des
personnes infectées et des personnes saines, ce qui limite la propagation de la maladie (doc. 2).

Sources :

● Document 2 : Face à Ebola, le Liberia ferme ses frontières, Libération, 2014,


https://www.liberation.fr/planete/2014/07/28/face-a-ebola-le-liberia-ferme-ses-
frontieres_1071720

Ressources complémentaires :

● https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/04/en-rdc-l-epidemie-d-ebola-fait-plus-de-
mille-morts_5458088_3210.html
Un article sur l’épidémie d’Ebola en RDC, En RDC, l’épidémie d’Ebola fait plus de mille morts,
Le Monde, 2019.

● http://www.who.int/fr/news-room/detail/08-08-2018-ebola-vaccination-begins-in-north-kivu
La vaccination contre la maladie à virus Ebola débute dans le Nord-Kivu, Organisation
Mondiale de la Santé, 2018.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

4.2.2. Ensemble documentaire B : groupe Confirmés

Présentation des documents : Cet ensemble documentaire, disponible en ressource numérique sur
le site du Livrescolaire.fr, permet aux élèves d’appréhender un exemple très classique de maladie
saisonnière : la grippe.

● Document 7 : est la fiche d’identité de l’agent pathogène « Influenzavirus » responsable de la


grippe saisonnière. L’attention pourra être attirée sur la très forte prévalence de la maladie (les
valeurs données sont pour la France uniquement). Mais les élèves doivent surtout relever
l’information relative au mode de transmission de la maladie, par l’air.

● Document 8 : est un graphique présentant des données sur la grippe issues du réseau
sentinelles. Il permet de bien visualiser le caractère saisonnier de la grippe avec des pics
annuels au moment de l’hiver.

● Document 9 : présente différentes stratégies d’hygiène présentées par le ministère de la santé


et des solidarités pour lutter contre la transmission de la grippe. Les élèves constatent ainsi
que des réflexes simples peuvent limiter la propagation des maladies à l’échelle individuelle.
Ce document est l’occasion de faire de l’éducation à la santé sur le thème de la grippe.

● Document 10 : présente des données sur la vaccination antigrippale et ses limites. Elle permet
notamment de développer la notion de vaccin, qui sera explicitée plus en détail dans les années
suivantes.

Suggestions de questions :

● Document 7 : Comment se transmet le virus de la grippe ?

● Document 8 : Pourquoi dit-on que la grippe est une maladie saisonnière ?

● Document 9 : En quoi les stratégies proposées par ce document permettent-elles de lutter


efficacement contre la propagation de la grippe ?

● Document 10 : Quel est l'intérêt de la vaccination antigrippale ? Quelles sont ses limites ?

Réponse à la problématique : La grippe est une maladie fréquente en France, assez contagieuse et
qui peut parfois provoquer la mort, notamment chez certaines personnes à risque. Elle se transmet par
l’air ambiant, entre deux personnes proches l’une de l'autre ou par des postillons (doc. 7). C’est une
maladie saisonnière, avec des pics d’incidence revenant chaque hiver (doc. 8).

Comme il s’agit d’une maladie à transmission par l’air ambiant, des mesures d’hygiène simple
permettent de limiter sa propagation : lavage des mains, masque sur les personnes malades, limitation
des contacts, etc. (doc. 9).

Pour les personnes les plus sensibles, un vaccin est également mis au point chaque année (car le virus
mute) et permet de se protéger contre le virus, mais avec une efficacité relative (doc. 10).

Sources :

● Document 8 : Données sur la grippe, Réseau Sentinelles,


https://www.sentiweb.fr/france/fr/?page=table&maladie=3

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Ressources complémentaires :

● https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/grippe
Dossier de l’INSERM sur la Grippe.

4.2.3. Ensemble documentaire C : groupe Experts


Le groupe des experts est ici invité à travailler sur l’exemple de la maladie de Lyme, avec une fiche
d’identité du pathogène, une affiche de prévention et le cycle du pathogène.

Présentation des documents : Maladie de Lyme et prévention

● Document 4 : est la fiche d’identité de l’agent « Bactéries du genre Borrelia associé à la


maladie de Lyme. Les valeurs de mortalité ne sont pas disponibles pour cette maladie qui
demeure encore peu étudiée.
Ce document permet aux élèves de comprendre qu’il s’agit d’une maladie émergente, pour
laquelle peu de données sont disponibles et qui peut mettre très longtemps à se déclarer : tout
ceci constitue une grande difficulté dans son étude.

● Document 5 : est une affiche de prévention réalisée par l’AVIQ (Belgique) visant à informer
les populations des dangers relatifs aux tiques. Ce document peut être utilisé pour faire de
l’éducation à la santé, puisque les élèves peuvent être amenés à être mordus par des tiques !

● Document 6 : est une représentation d’un cycle de vie simplifié de la tique avec différentes
espèces réservoirs, accompagné d’une photographie de la tique elle-même. Elle montre que
l’humain est l’hôte définitif de la tique mais que l’on trouve plusieurs hôtes intermédiaires. Ce
n’est pas précisé dans le schéma, mais au cours de ces différents stades, la bactérie Borrelia
se développe aussi.

Suggestions de questions :

● Document 4 : En quoi la maladie de Lyme est-elle une maladie émergente ? Pourquoi son
étude est-elle difficile ?

● Document 5 : Que préconise l’affiche de prévention pour lutter contre les tiques ? Pourquoi
est-ce important ?

● Document 6 : Quels sont les différents hôtes des tiques ?

Réponse à la problématique : La maladie est une maladie émergente encore mal connue qui peut se
développer chez l’humain et provoquer de graves troubles neurologiques ou des paralysies (doc. 1).
Le temps nécessaire à la déclaration de cette maladie ou le manque de données la rendent difficile à
étudier, mais on sait qu’il s’agit d’une maladie à transmission vectorielle, provoquée par l’agent
pathogène borrelia et transmise par un vecteur acarien (groupe des Arachnides) qui est la tique (doc.
1).

Comme il s’agit d’une maladie à transmission directe, les stratégies de lutte se concentrent
principalement sur le vecteur, ici la tique. On peut ainsi réaliser des campagnes de prévention (doc. 2)
pour informer la population et l’inviter à reconnaître au plus tôt les morsures de tiques puis de les retirer
avant de surveiller la zone de morsure.

La connaissance détaillée du cycle de vie de la tique, ainsi que des différents hôtes impliqués permet
aussi d’envisager de nouvelles stratégies de lutte (doc. 3).

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Ressources complémentaires :

● https://www.youtube.com/watch?v=df-kC7ibA1s
Capsule vidéo sur la maladie de Lyme, Le Monde, 2018.

4.3. La synthèse
Selon les modes de transmission des maladies, différentes stratégies de luttes peuvent être mises en
place pour éviter leur propagation :

● Pour les maladies à transmission directe ou par le milieu ambiant, la lutte consiste
principalement en des mesures d’hygiène ainsi que des mesures visant à éviter les contacts
entre personnes malades et personnes saines.
● Pour les maladies à transmission vectorielle, les moyens de lutte se concentrent sur le vecteur
et font très souvent appel à la prévention des populations.

D’autres stratégies de lutte existent aussi : vaccination, dépistage… et permettent de limiter les
épidémies.

Dans tous les cas, une bonne connaissance du mode de transmission d’une maladie permet de mettre
en place des stratégies de lutte efficaces.

4.5. Les indicateurs de réussite


1. Avoir identifié correctement le mode de transmission de la maladie.
L’élève doit prélever cette information dans la fiche d’identité de pathogène.

2. Avoir caractérisé une stratégie de lutte contre une maladie.


L’élève doit proposer un mode de lutte contre la maladie à partir d’un document.

3. Avoir mis en relation une mode de lutte contre une maladie avec le mode de transmission de la
maladie.
Le lien entre les deux doit être clairement exprimé.

Exercices

5.1. S’entraîner

Exercice 5 : Vaccins antitétaniques et anti-oreillons


Compétence principalement travaillée : Analyser un graphique ; comparer des documents ; effectuer
une recherche sur internet.

Correction :

1. Les deux documents présentés sont des graphiques du nombre de décès annuels liés à deux
maladies : le tétanos (de 1946 à 2013) et les oreillons (de 1986 à 2015).

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

On constate que le nombre de décès liés au tétanos commence à diminuer drastiquement à partir de
1970, passant de 500 à moins de 10 décès annuels. Il en est de même pour les oreillons à partir de
1987.
Puisque le vaccin anti-oreillons a été rendu obligatoire en 1986, on peut en déduire que la chute du
nombre de décès est directement corrélée à ce vaccin. Le vaccin pour le tétanos en revanche, a mis
plus longtemps avant d’avoir le même effet.
Ces données montrent en tout cas l’efficacité des vaccins en santé publique.

2. Une recherche internet révèle que la variole est une maladie ayant été totalement éradiquée de la
Terre grâce à la vaccination.

Source(s) : L’efficacité des vaccins en onze maladies, Le Monde, 2018, https://www.lemonde.fr/les-


decodeurs/article/2017/08/01/comment-les-vaccins-ont-durablement-fait-reculer-les-
maladies_5167442_4355770.html#tetanos

Exercice 6 : Les maladies des animaux domestiques


Compétence principalement travaillée : Prélever des informations pertinentes ; effectuer une
recherche sur internet.

Correction :

1. La fiche d’identité de l’agent pathogène Toxoplasma gondii responsable de la maladie «


Toxoplasmose » se transmet par contact direct.
Il s’agit donc d’une maladie à transmission directe.

2. Un exemple d’autre fiche d’identité de pathogène :

5.2. S’entraîner en s’autoévaluant

Exercice 7 : L’épidémie de peste noire européenne au XVIe siècle


Compétence principalement travaillée : Extraire des informations utiles ; communiquer à l’écrit.

Correction :

La peste noire est une maladie provoquée par la bactérie Yersinia pestis. Elle se transmet par contact
direct mais également par l’intermédiaire de puces, elles-mêmes transportées par des rongeurs tels
que les rats.
Il s’agit donc à la fois d’une maladie à transmission directe mais aussi d’une maladie à transmission
vectorielle.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

La peste noire provoque l’apparition de bubons, de fièvre puis une détresse respiratoire. Elle est
extrêmement contagieuse et létale puisqu’elle a tué 25 000 000 de personnes en 5 ans en Europe au
14è siècle, soit entre 30 et 50 % de sa population.
Cette maladie s’est donc manifestée sous la forme d’une épidémie extrêmement grave.

Source(s) : Fiche d’identité du pathogène Yersinia pestis, https://www.micronaut.ch/shop/plague/

Autoévaluation et coup de pouce associé au niveau de maîtrise :

Niveau et coup de pouce associé :

● Niveau 1 : J’ai identifié l’agent pathogène responsable de la peste.


Coup de pouce associé : Aborder la fiche d’identité du pathogène comme vous l’avez fait
précédemment en activité.

● Niveau 2 : J’ai identifié si la peste se transmet de façon vectorielle ou directe.


Coup de pouce associé : Revoir le bilan du chapitre et les activités 2 et 3 pour comprendre
les différents types de transmission.

● Niveau 3 : J’ai précisé que la peste avait fait un très grand nombre de morts, ce qui justifie le
terme « grave ».
Coup de pouce associé : Relire la consigne (chaque mot compte !) et bien identifier toutes
les informations présentes sur la fiche d’identité. Comparer la mortalité de la peste à celle
d’autres maladies déjà étudiées.

● Niveau 4 : J’ai utilisé le texte d’introduction pour justifier le terme « épidémie ».


Coup de pouce associé : Revoir la définition de « épidémie » et la différence avec « endémie
». Caractériser la zone géographique touchée par la peste.

5.3. S’exercer de façon guidée


(Guide de résolution pour l’élève présent dans la partie « corrigés » du manuel)

Exercice 8 : Le risque de paludisme en Amérique du Nord


Compétence principalement travaillée : Analyser une carte ; communiquer à l’écrit.

Correction :

Le document 1 est une carte présentant les zones à risque paludique en Amérique du Nord et en
Amérique centrale, en 2000-2009 et en 2045-2050.
On constate que le risque n’est pas le même sur ces deux périodes, et que la zone concernée par le
risque paludique en 2045-2050 est plus étendue que la zone concernée sur la période 2000-2009.
Le réchauffement climatique est sans doute responsable de l’extension de cette zone.

Le document 2 explique que la côte est américaine est très densément peuplée mais aussi que ces
zones sont pour l’instant peu impaludées en raison de l’utilisation massive d’insecticides et
l’assèchement des marais.

On peut ainsi conclure que le réchauffement climatique joue sur l'épidémie de paludisme : en effet,
l'extension de la zone à risque paludique dans les prochaines décennies, va augmenter le nombre de
personnes exposées à ce risque. Cependant, pour le moment, cette épidémie est sous contrôle en

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

Amérique du Nord et en Amérique centrale, notamment grâce à des mesures de santé publique.

Guide de résolution disponible en fin de manuel :

● Question en lien avec la lecture de la carte : Comment lire cette carte ?


La carte présente différentes zones : la zone rouge montre les territoires qui ont déjà un fort risque
d’installation des moustiques aujourd’hui et la zone jaune montre les zones qui seront nouvellement
concernées par ce risque d’ici 2050.

● Questions en lien avec l’analyse des documents : Comment faire le lien entre la carte et le
paludisme ?
Le paludisme est une maladie à transmission vectorielle dont le vecteur est un moustique anophèle.
Les zones présentant un fort risque d’installation du moustique sont donc des zones à fort risque de
paludisme.

● Questions en lien avec la démarche de résolution : Quel est le lien entre ces deux
documents ?
La carte montre que le risque de paludisme va être accru sur le territoire à cause du réchauffement
climatique, alors que le texte met en évidence l’importante population qui risque d’être concernée et les
raisons pour lesquelles le paludisme n’est pas encore installé.

5.4. Résoudre un problème

Exercice 9 : Les origines africaines du VIH


Compétence principalement travaillée : Analyser un arbre phylogénétique ; analyser une
photographie ; mettre en relation des informations utiles.

Correction :

On cherche à trouver des arguments en faveur d’une origine africaine du VIH chez l’humain.

Le document 1 est un arbre phylogénétique présentant différents types de virus provoquant une
immunodéficience. Il montre l’existence de tels virus chez les humains mais également chez d’autres
primates et chez les félins.
● On note que les virus présents chez les primates non humains (SIV) ont une très forte proximité
évolutive (et donc génétique) avec le VIH.

Le document 4 est une fiche d'identité de l’agent pathogène « SIV’ responsable de la maladie «
Syndrome de l’ImmunoDéficience Simienne ». Ce virus, très similaire au VIH, peut aussi infecter
l’humain et mute très rapidement.
● On peut imaginer que le SIV, une fois chez l’humain, puisse muter pour former le VIH ou bien
qu’un virus simien mute et devienne capable d’infecter l’humain.

Le document 2 est une photographie de viande de brousse présente sur un étal de marché en Afrique.
De la viande de singe figure sur cet étal. Le document précise que lors de la chasse de tels animaux,
à la faveur de blessures, du sang humain peut être en contact avec le sang de ces animaux.
● On peut concevoir que des animaux tels que des primates, contaminés par le SIV, auraient pu
transmettre ce virus aux humains lors de blessures.

Le document 3 explique qu'à Kinshasa en RDC, des symptômes correspondant aux maladies
opportunistes associées au SIDA ont été identifiées en 1930 et des prélèvements réalisés en 1960

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 17 : Agents pathogènes et maladies infectieuses

attestent de la présence du virus chez certains individus.


● Cela prouve que le VIH était probablement présent chez les humains à Kinshasa en 1930 et
qu’il était à coup sûr présent chez les humains en 1960, dans la même ville.

La mise en relation de ces documents permet de proposer un scénario selon lequel un virus SIV serait
passé d’un singe à l’humain à la faveur d’une blessure lors d’une chasse ou de la découpe de viande
de brousse. Ce virus aurait ensuite muté pour devenir le VIH (ou bien aurait muté préalablement à son
passage chez l’humain).
La forte tendance à la mutation du SIV est un argument allant dans ce sens.

Des rapports et prélèvement liés au VIH et SIDA réalisés en 1930 et 1960 à Kinshasa en RDC, soit
bien avant l’épidémie occidentale de 1980 sont par ailleurs des arguments allant dans le sens d’une
origine africaine du VIH.

Source(s) :

● Document 1 : Origines et évolution de la diversité génétique des VIH, J-C., Plantier, Hôpitaux
de Rouen, http://www.corevih-
bretagne.fr/ckfinder/userfiles/files/Diaporamas/Origine_et_evolution_du_VIH_Plantier_reduit(
1).pdf

● Document 4 : Réalisation personnelle de l’auteur à partir de cette vidéo :


https://www.youtube.com/watch?v=oa1WtGyK_AM&t=1750s

Exercice numérique supplémentaire :

DISPONIBLE PROCHAINEMENT.

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