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Formulecauchy

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Formule de Cauchy et un calcul d’intégrale

Théorème � Soit f : D(z0 , R) → C holomorphe sur D(z0 , R)\{z0 }. Alors



∀z ∈ D(z0 , R), f (z) = an (z − z0 )n ,
n∈Z

1 f (ω)
avec an := dω pour tout 0 < r < R.
2iπ C(z0 ,r) (ω − z0 )n+1
Si de plus, f est continue en z0 , alors an = 0 pour n < 0.

Preuve :
Par translation, on se ramène à z0 = 0. Soit 0 < r < R, On considère la fonction g : R → C
définie par
g(t) := f (reit ).
g est 2π-périodique, continue de classe C 1 par morceaux. Il y a donc convergence uniforme de
sa série de Fourier vers g �
∀t ∈ R, g(t) = an (r)e−int ,
n∈Z

1 2π
avec an (r) = f (reit )e−int dt. On utilise le théorème de dérivation sous l’intégrale
2π 0
� � �� � �
� � � �
�∂r f (reit )e−int � = �eit f � (reit )e−int � ≤ M,

donc on peut intervertir dérivation et intégrale. Ainsi on a


� �
1 2π it � it −int 1 2π
a�n (r) = e f (re )e dt = ∂t [f (reit )]e−int dt
2π 0 2πri 0
� 2π
n n
= f (reit )e−int dt = an (r).
2πr 0 r

On a trouvé une équation différentielle vérifié par an (·), qui peut se réécrire

d� �
an (r)r−n = 0.
dr
Ainsi, il existe une constante an telle que ∀0 < r < R, an (r) = an rn . En reprenant la formule
initiale, on a � �
f (z) = f (reit ) = g(t) = an rn eint = an z n .
n∈Z n∈Z

Pour trouver la formule annoncée, il suffit d’écrire l’inégalité a n rn = an (r).


� � 2π � � 2π �
1 1 1 f (reit ) 1 f (ω)
an = f (reit )e−int dt = n+1 ire dt =
it
dω.
rn 2π 0 2iπ 0 (reit ) 2iπ C(0,r) ω
n+1

Si on suppose de plus f continue en 0, alors f est bornée au voisinage de 0 par une constante

Antoine Mouzard
169

L > 0. On a alors pour n < 0


� �
� 1 � f (ω) �� 1

L L

|an | = � dω � ≤ dt ≤ n −→ 0,
� 2iπ C(0,r) ω n+1 � 2π C(0,r) r n r r→0

ce qui permet de conclure.

Remarque On prend ici comme définition d’une fonction holomorphe celle d’une fonction
de variable complexe dérivable au sens complexe, de dérivée continue. Tous les
résultats que l’on énonce reste vraie sans l’hypothèse C 1 , car on peut montrer que
dérivable au sens complexe implique C 1 , mais cela facilite grandement la preuve. Cette
preuve n’est pas pour autant sans valeur, car pour cette hypothèse on peut prouver
facilement des résultats profonds. On illuste aussi bien la puissance de la théorie de
Fourier que la force du caractère holomorphe. On démontre la formule du développement
en série de laurent d’une fonction méromorphe autour d’une singularité, l’analycité et la
classe C ∞ des fonctions holomorphes, et la formule de Cauchy.

cos(x) π
Proposition dx = .
R 1+x
2 e
Preuve : � � � �
cos(x) � cos(x) � dx
Tout d’abord, f (x) = 1+x2
est intégrable. En effet,
� � dx ≤
� 1 + x2 � = π.
R R 1 + x2
� � � ��
eiz �
Soit R > 1. On pose IR = dz avec Γ := z ∈ C � |z| = R et Im(z) ≥ 0 [−R, R].
ΓR 1 + z
2 R

On décompose ensuite ΓR comme ΓR = Γ+ Γ− ce qui permet d’écrire
� � �
eiz eiz eiz
IR = dz + dz = dz
Γ+ 1 + z2 Γ− 1 + z2 |z−i|=1 1 + z
2
� �
1 eiz 1 eiz
= dz − dz
2i |z−i|=1 z − i 2i |z−i|=1 z + i
� � π(z−i)eiz
1 πeiz 1
= dz − z+i
dz
2iπ |z−i|=1 z − i 2iπ |z−i|=1 z −i
2 π
= πei − 0 =
e
D’autre part, on a
� R � π it
eix eiRe
IR = dx + Rieit dt.
−R 1 + x 1 + R2 e2it
2
0
� �
� ReiReit � R
� it �
Or � ie �≤ 2 −→ 0. On en déduit en faisant tendre R vers l’infini que
� 1 + R2 e2it � R − 1 R→∞

cos(x) π
dx = .
R 1+x
2 e

Antoine Mouzard

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