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Resistance Locale

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Classe : 3eMI professeur : M.

DIBA

REALISATION DE DOSSIER
SUR LA RESTISANCE
LOCALE PAR LES ELEVES

EXPOSANTS
KHADY DIOUF FATOU KANE
AISSATOU DIOP MARIAMA SAGNA
AWA GUEYE ALDA DIOP
EVA ROSETTE MENDY FALLOU DIOUF
CHRISTOPHE DIATTA MOUSSA KONATE
MARIE YACINE NDIAYE NDEYE FATOU SARR
MOUSTAPHA DIACK

Année Scolaire 2023 -2024


PLAN
INTRODUCTION

I. LES RESISTANCES ARMEES


A. LES RESISTANCES ARMEES ISLAMISEES
OU MARABOUTIQUES ;
 EL HADJI OMAR TALL (1797 – 1864)
 SAMORY TOURE
B. LES RESISTANCES ARMEES
TRADITIONNELLES
LAT DIOR NGONE LATYR DIOP (1842 – 1886)

II. LES RESISTANCES PASSIVES


A. LA RESISTANCE POPULAIRE D’ALINE SITOE
DIATTA
B. LA RESISTANCE MUSULMANE DE CHEIKH
AHMADOU BAMBA
III. LE BILAN DES RESISTANCES
CONCLUSION
INTRODUCTION
Les résistances ont été la réponse des sénégalais face à l’invasion, l’occupation, l’exploitation
et l’aliénation par les puissances européennes. L’ampleur et les formes de ces résistances ont
été variables d’une zone à l’autre, en fonction des structures politiques en place et des
caractéristiques des populations. Deux forme a été déterminante : les résistances armées et les
résistances passives avec dans chacune, des natures variées.

I. LES RESISTANCES ARMEES


Elles sont liées au caractère hautement guerrier de la plupart des sociétés africaines. Dans
chaque royaume du Sénégal, il existait une classe guerrière au service du souverain islamisé
ou animiste. Les moyens de défense utilisé sont la guérilla, le guet-apens, les armes blanches
et même des armes à feu. Les résistances ont été partout violentes en Afrique, mais c’est
surtout en Afrique Occidentale qu’elles sont eu le plus d’impact dans le temps et l’espace.

A. LES RESISTANCES ARMEES ISLAMISEES OU


MARABOUTIQUES ;
EL HADJI OMAR TALL (1797 – 1864)
Originaire du Fouta, El Hadj Omar se rend en pèlerinage à la Mecque où il est nommé Khalif
de la Tijanya en Afrique Occidentale et est installé en Dinguiraye. Il commence la conquête
d’un vaste empire qui s’étend du Bambouck à Tombouctou. En 1855, il se heurte aux troupes
française en route vers Tombouctou cet rencontre se solde par bataille de Guidimakha. En
Avril 1857, il assiège le fort Médine capital du Khasso. Vaincu en juillet, il se concentre sur
Macina et le pays Bambara. Indignés de l’occupation de leur royaume par un frère musulman
les Peuls Khadrya du Macina se révoltent et finissent par assiégé El Hadji Omar dans
Hamdallahi le capital, en 1863. Il réussit à s’échapper et se réfugie dans les falaises de
Bandiagara où il disparait mystérieusement dans la grotte de Diagambéré.
Son fils Ahmadou Cheikhou TALL, installé à Ségou, tente de continuer l’œuvre de son père,
mais son autorité est contestée par les Bambara Animiste et les Peuls de la confrérie Khadrya.
De plus son refus de s’allier à Samory réduit considérablement ses possibilités de résistance
face aux troupes d’Archinard. Contraint d’abandonner aux Farçais une grande partie de son
empire (Ségou, Dinguiraye, Kaarta, Nioro…). Il meurt insoumis, en 1898, à Sokoto.

SAMORY TOURE
Roi du Wassoulou, il se converti à l’islam et prit le titre d’Almamy, pour mettre son pouvoir
religieuse aux services de la résistance contre l’impérialisme français. Son empire est compris
entre le fleuve Niger, le Fouta Djallon, la Sierra Léone et la Côte d’Ivoire, avec comme
capital, Bissandougou. Homme intelligent disposant d’une armée solide et bien organisé
Samory a été l’un des plus grands résistants africains. Grâce à la technique de la « terre brulée
», il s’oppose farouchement au français et porte de sérieux coup à leurs entreprises coloniales.
Attaqué par le colonel Archinard en 1891, il résiste jusqu’en 1894, date à laquelle il déplace
sont royaume aux nord de la Côte d’ivoire. En détruisant la ville de Kong en 1895, il souleva
contre lui l’hostilité des peuples de la côte des fleuves Bandama et Comoé. Le 28 septembre
1898, il est surpris et capturé dans son camp de Guélémou par le colonel Gouraud. Déporté
aux Gabon, il y meurt en 1900.

B. LES RESISTANCES ARMEES TRADITIONNELLES


LAT DIOR NGONE LATYR DIOP (1842 – 1886)
Né vers 1842 à Keur Amadou Yalla, Lat Dior devient Damel du Cayor en 1862, après sa
victoire sur le Damel Madiodio imposé par les Français. En effet, pour réaliser la liaison
Dakar – Saint-Louis, Faidherbe signe avec les Damel Birima Ngoné, Macodou et Madiodio,
des traités. Lat. Dior qui s’oppose à tous ses traités signés par ces prédécesseurs, devient dès
lors une menace sérieuse pour les Français. Le premier Affrontement a lieu à Ngolgol le 30
novembre 1863 contre les troupes de Pinet-Laprade, il leur inflige leur première grande
défaite au Sénégal. Le 17 janvier 1864 LAT DIOR, battu à Loro par les Français, est contraint
à l’exil dans le Rip auprès de Maba Diakhou Ba qui lui impose la conversion à l’islam. Les
deux hommes battent les troupes françaises à Pathé Badiane, près du ravin de Paoskoto, le 28
décembre 1865.
Après la mort de Maba, pendant la bataille de Somb, en juillet 1967, contre le Bour Sine, LAT
DIOR retourne au Cayor. En 1871, après quelques moments de turbulence, Pinet-Laprade
finit par le reconnaître comme Damel (moyennant la signature d’un traité de protectorat).
Mais la décision Française en 1879, de construire le chemin de fer Dakar – Saint-Louis, va
entraîner une nouvelle rébellion de Lat Dior. Il est alors destitué 1882, et remplacé par Samba
Yaya Fall, puis par son neveu, Samba Laobé Fall. Lat Dior s’exile de nouveau au Djolof,
auprès d’Alboury Ndiaye. Les Français obligent Alboury à l’expulser du Djolof. Trop fier de
lui, Lat Dior revient au Cayor et décide de libérer sa patrie au prix de sa vie. Il tombe le 26
octobre 1886, à la bataille de Dékhélé, au cours de laquelle le capitaine Valois a été aidé par
l’un de ces anciens fidèle, Demba War Sall.

II. LES RESISTANCES PASSIVES


Elles ont été spontanées, populaire culturelle, villageoise ou sous la direction de chefs
religieux et de chefs traditionnels. Le refus de soumission à l’autorité coloniale exprime à
travers des désertions, des actions de sabotage, la désobéissance civile et le refus à
l’assimilation culturelle.

A. LA RESISTANCE POPULAIRE D’ALINE SITOE DIATTA


Aline Sitoe Diatta est née vers 1920 dans le village Diola de Kabrousse, dans le département
d’Oussouye, en Casamance en 1940, elle a résisté au colonisateur Français, en exhortant ces
concitoyens à la désobéissance civile : refus de payer l’impôt et de reconnaitre le pouvoir de
l’homme blanc.
Elle élabore une doctrine basée sur les principes suivant :
 Sur le plan religieux, elle œuvre pour le retour aux croyances traditionnelles.
 Sur le plan politique, elle brandit l’étendard de la révolution contre l’occupant Français en
réaffirmant le droit ancestral des Noirs sur la terre d’Afrique.
 Sur le plan économique elle recommande aux populations de boycotter la culture de
l’arachide, source de dépendance économique, et de développé les cultures vivrières
Cette forme de résistance gêna l’administration colonial qui finit par déporter Aline Sitoe
Diatta au Mali. Elle mourut à Tomboutou, le 28 mai 1944.

B. LA RESISTANCE MUSULMANE DE CHEIKH AHMADOU


BAMBA
Né vers 1852, Cheikh A. Bamba apparaît sur la chaine politico-religieuse à partir de 1886
lorsqu’il quitte le Cayor pour le Baol où il fonde le village de Touba. Face à la domination
Européen il va édicter une ligne de conduite pour sauvegarder l’âme et la personnalité africaine.
Il met l’accent sur le travail incarné par son disciple Cheikh Ibra Fall. L’affluence de fidéles
inquiète sérieusement les français. Il est même soupçonné de préparer une insurrection armée.
Le 10 août 1895, il est arrêté à Djewol. Le 5 septembre le conseil privé du Sénégal décide de
sont l’exil au Gabon mais cette détermination n’entame en rien la détermination du Cheikh. Dès
son retour en 1902, les talibés (fidèles) commencent à s’agiter. Il est alors envoyé en résidence
surveiller en Mauritanie, puis Thiéyéne dans Louga. Toutes ces privations n’ont fait
qu’accroitre son prestige et sa popularité auprès de la population. Il a réussi à soustraire une
bonne partie de la population de l’influence européenne, en même temps il a pu déranger la
tranquillité coloniale au Sénégal. Il mourut le 19 juillet 1927 à Diourbel mais inhumé à Touba,
ville qu’il a créée.

III. LE BILAN DES RESISTANCES


L’impact des résistances dépendait de leurs ampleurs et leurs intensités malgré le courage des
africains, la résistance face à la conquête coloniale n’a été qu’un feu de paille. Dans
l’ensemble, le bilan a été négatif et à plusieurs égards ;
 Les lourdes pertes humaines dues aux massacres pendant les guerres de conquête
;
 L’échec de toutes les résistances armées face à la supériorité militaire ou à cause
du manque de solidarité entre les résistances africaines. Par exemple Ahmadou Tal
refuse de s’allier à Samory ; au Sénégal l’hospitalité a été partout refusée à Lat
Dior dans ses démêlés avec les Français.
Ce manque de solidarité, renforcé par la tactique du « diviser pour régner », appliquée par le
colonisateur a facilité l’entreprise coloniale. En plus, les déchirements dus à des séparations
douloureuses de familles de tributs, d’ethnies, ont déstructuré les sociétés africaines.
Par contre, les Résistances culturelles présentent un bilan plus positif. Par exemple les
confréries ont contribué à consolider l’islam dans certaines régions de l’Afrique : aujourd’hui
plus de 90% des Sénégalais sont restés musulmans ; en Casamance, les traditions ont été
conservées par la plupart des sociétés animistes.
Enfin, malgré leurs échecs, certaines figures de la résistance restent inoubliables et sont à
présent objet de référence constante dans la mémoire collective comme témoignent les chants
épiques dédiés aux héros africains comme Samory, Lat Dior, EL hadji Omar, Alboury
Ndiaye.
CONCLUSION
La réaction des africains face à la conquête coloniale européenne du 19e siècle, a donc été le
refus, voire le rejet, de toute domination étrangère. Cette réaction s’est faite, soit de façon
violente, soit par la lutte passive sous forme de désobéissance civile populaire…
Malheureusement, toutes les résistances ont été vaincues, à cause de la faiblesse de
l’armement d’une part, et d’autre part, à cause de la division des chefs autochtones incapables
d’unir leurs forces pour barrer la route aux conquérants

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