Nouveau Conte
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Nouveau Conte
EXPOSE : FRANCAIS
EXPOSANTE
MARIAMA DIALLO
HOULEYE DICKO SEYDOU SY
MAME MARIE MANE
NGONE SARR
2. Son œuvre
2. L'espace
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le Conte est un genre littéraire qui se retrouve dans toutes les couches sociales, et son origine
est aussi inconnue que son auteur. Birago Diop, ce sénégalais a pu en recueillir auprès
d'Amadou Koumba, les traduire en français puis les transcrire dans une écriture. Le succès
des Nouveaux Contes se passe de commentaire. Et pour en cerner les contours, nous
étudierons principalement la vie et l'œuvre de l'auteur, la structure et les thèmes, le cadre
spatio-temporel et enfin la technique des contes dans ce recueil.
2. Son œuvre
Les contes classiques de l'Afrique comptent parmi eux les célèbres et incontournables œuvres
de Birago Diop. Il publia en 1947 Les Contes d'Amadou Koumba, puis en 1958 il donne Les
nouveaux Contes d'Amadou Koumba. Ils seront suivis de deux autres Les Contes et Lavanes
et Contes d'Awa publiés respectivement en 1963 et 1977. Comme poètes on lui doit Leurres et
Lueurs.
A travers son œuvre, on reconnaît bien le cadre africain de manière générale, mais surtout le
style nègre dont Senghor parle assez souvent : l'asymétrie dans le rythme qui n'ennuie
nullement le public du conte.
Le Prétexte : Il est dominé par deux thèmes : d'abord le mensonge ne dure pas se vérifie à
travers le faux marabout Serigne Fall qui voulait profiter des largesses du riche et bon Mar
Ndiaye. Celui-ci montre à son tour que la patience a des limites et qui va se débarrasser de son
hôte encombrant, et ainsi que le murmure son Guéwel Mbaye : "Point n'est besoin d'un gros
appât pour attraper une grosse bête" (p. 47)
Le Boli : Il met l'accent sur l'importance du respect à accorder à la tradition. Tiéni était le fils
d'un vieux forgeron Noumouké-le-forgeron. Noumouké, devenu vieux posta sa statuette
sacrée « le boli" près de son atelier et lui versait toujours une calebasse de lait avant de se
mettre à l'œuvre. Du " boli" sortait une ombre sous forme de jeune et aidait le vieux dans la
forge. Lorsqu'il Tiéni sortit de la case des hommes et qu'il reprit l'atelier de son père, au lieu
que de continuer à satisfaire "le boli", il lui donnait des coups de marteau sue la tête. Un jour
une vielle peule Débo, passa par l'atelier offrit du lait jeune homme (ombre du boli) qui la
transforma dans le feu de la forge en la jeune qu'elle était. Son mari, averti vint à la forge mais
trouve Tiéni, celui-ci le calcina. Et quand le roi voulut le tué, l'ombre du "boli" le sauva en
ressuscitant le peul. Depuis Tiéni respecte "le boli".
Dof Diop : Né Moussa, il est idiot d'où le surnom "Dof Diop". Il reçut à la mort de son père
une génisse, alors que tout l'héritage sera partagé par ses demi-frère Bouba, Baba et Bira. Dof
Diop accusa le tamarinier d'avoir mangé l'animal qu'il lui vendait et l'abattit. Il trouve du
trésor et s'en ouvrit à ses frères qui le prirent. Mais le Maure du roi sut l'histoire, mais il est
tué par les trois frères. Dof les dénonça au Roi, néanmoins les frères avaient pris le soin
d'enterrer un bouc blanc dans la fosse désignée par le fou. Le roi fut trompé et les fils du
marabout Mor-Coki Diop s'en sortirent indemne.
Khary-Gaye : Il s'agit ici du thème de la mauvaise éducation et de ses conséquences. Elle finit
par avoir des répercussions sur les enfants, et partant sur les parents : telle est la fille de Khary
qui dévoila le grand secret du python. Pourtant, l'autre fils disait si on lui demandait "Kham"
(Je ne sais pas) car, dit-on, "je ne sais pas n'avait jamais fait couper le cou à personne, ni mené
quiconque dans une geôle (prison)" (p. 98) A sa fille qui avait dévoilé le secret, le Prince du
Grand le Fleuve transformera en euphorbe (plante vivace et toxique) et pleurera toujours et
pour un rien du tout ; alors que Khary, sa mère deviendra une tourterelle (oiseau comme le
pigeon, au beau plumage) gracieuse et faible qui chantera sans cesse à cime des arbres.
Samba-de-la-nuit : Sept frères utérins, ayant sous-estimé leur cadet vont être sauvés par les
pouvoirs mystiques de ce dernier quand ils rencontrèrent d'énormes difficultés durant leur
voyage.
Les deux Gendres : C'est une vieille femme riche et généreuse qui donne ses deux filles en
mariage à Bouki et Gaïndé. Mais Bouki, par son ingratitude et sa gourmandise mangera le
cheptel de la vieille mais sera puni par le coup de patte de Gaïndé le Lion. Ce qu'il faut retenir
à travers ces deux animaux, ce sont les caractères humains qu'ils incarnent : Le lion est
courageux, sincère et loyal envers sa belle-mère, l'hyène est fourbe (hypocrite), lâche et
déloyal.
Liguidi-Malgam : Ce conte est une sorte de mythe fondateur, c'est-)-dire qu'il explique
l'origine du village nommé Liguidi-Malgam. Nitjéma-l ‘Ancêtre en travaillant défonce une
termitière et découvre de l'or et de l'argent, mais il se pose à lui un problème de cachette tant
la quantité est grande et sa femme Noaga-l ‘Ancêtre est une langue pendue. Lapin-le-petit lui
conseilla de se mettre dans la nasse et de se faire pêché puis d'accrocher le silure à l'arbre de
Karité pour le chasser avec sa flèche devant sa femme qui, par ailleurs va l'aider d'abord à
transporter tout le trésor à la maison. Lorsqu'elle a dénoncé son mari au roi Naba-le-chef, ce
qu'elle a raconté lui a valu d'être traitée comme une folle, et exilée. "Nitjéma-l ‘Ancêtre prit
une autre épouse, toute jeune, dont descendit Nitjéma-le-Vieux, et vint créer le village de
Lguidi-Malgam."
La cuiller sale : Binta l'orpheline qui était maltraitée par sa marâtre était très malheureuse.
Mais elle sera récompensée alors que sa demi-sœur qui joyeuse finira par mourir à cause de
son manque d'éducation.
2. L'espace
La particularité du conte est que l'histoire qui y est narrée se déroule dans un lieu anonyme
voire inconnu. Mais la couleur locale y est souvent très perceptible. Dans les nouveaux
contes…, le cadre est souvent la maison familiale, et pour cause les thèmes sont liés à la vie
quotidienne. Ainsi on a deux possibilités :
La maison : L'Os, Le Prétexte, Le Boli, Khary-Gaye, Samba-de-la-nuit,
La maison et la brousse : Dof Diop, Les deux Gendres, La cuiller sale, Le Taureau de Bouki,
Liguidi-Malgam
CONCLUSION
Les Nouveaux Contes ont une diversité étrange, car elle tient à la fois des thèmes, des actants
en jeu, de la technique du conte qui est à cheval sur l'oralité et l'écriture dans laquelle se dilue
toutes les ressources de la dramatisation avec des personnages très composites (mixtes, mêlés)
: hommes, animaux et objets vivent en voisins.
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