La Méthodologie en Droit
La Méthodologie en Droit
La Méthodologie en Droit
LE GUIDE DE LA
MÉTHODOLOGIE
JURIDIQUE
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PRÉFACE
Guide ultime pour réussir en DROIT, ce document de méthodologie a été
spécialement conçu pour vous permettre une bonne maîtrise des exercices du cas
pratique, de la dissertation juridique, du commentaire de texte, de la fiche d'arrêt
ainsi que du commentaire d'arrêt. Chacune de ces méthodologies étant suivie
d'exemples illustratifs. Avec des méthodologies clairement expliquées et illustrées
par des schémas, ce manuel va vous garantir une réussite dans vos différents
exercices de réflexion juridique.
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Cliquez sur l'une de ces méthodologies pour la consulter :
LA MÉTHODOLOGIE
DU CAS PRATIQUE
LA MÉTHODOLOGIE
DE LA DISSERTATION JURIDIQUE
LA MÉTHODOLOGIE
DU COMMENTAIRE TEXTE
LA MÉTHODOLOGIE
DE LA FICHE D'ARRÊT
LA MÉTHODOLOGIE
DU COMMENTAIRE D'ARRÊT
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LA MÉTHODOLOGIE
DU CAS PRATIQUE
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MÉTHODOLOGIE : LE CAS PRATIQUE
Exercice très formateur, le cas pratique est souvent inspiré de faits réels ou divers.
Sa méthode d'élaboration peut se concevoir selon les différents points du sommaire
ci-dessous proposés.
Comme son nom l'indique, le cas pratique est un exercice qui a pour objet de
soumettre à l’étudiant une situation ou une question concrète à laquelle on voudrait
le voir donner une solution concrète.
Il s'agit d'un fait ou d'un ensemble de faits auxquels l'étudiant doit trouver des
solutions fondées en droit. Résoudre, donc, un cas pratique revient à appliquer le
droit à une situation concrète afin de proposer une solution. Son travail consiste
alors à analyser la conformité des faits qui lui sont soumis à la loi et d’en tirer la
conséquence qui s’impose
Ici, l'étudiant doit être impartial et objectif. Il ne doit pas prendre position suivant
sa conviction, mais il doit analyser les faits à la lumière de la règle de droit y
correspondant. Ce n’est donc pas un travail de naturaliste, de défenseur ou
d’avocat qui est demandé à l’étudiant.
- Et enfin, dégager les solutions applicables aux problèmes que pose le cas pratique.
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B- Présentation du devoir
1. L'introduction
- Le résumé des faits : ils doivent être représentés dans leur chronologie propre et
être composés des idées essentielles. Les détails et les répétitions d'idées ne sont
pas nécessaires pour le résumé.
- La qualification juridique des faits (domaine) : Les faits, une fois résumés,
doivent faire l'objet de qualification juridique, c'est-à-dire les intégrer dans la
réalité juridique à laquelle ils renvoient.
Exemple 1 : les faits tels que présentés sont relatifs à l'intégrité du consentement
dans la conclusion du contrat.
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vendu un........... qui finalement n’est pas de bonne qualité. Les faits tels qu'exposer
sont relatifs au vice de consentement en matière de conclusion de Contrats ».
Dans l’un ou l’autre cas, les éléments de l'introduction du cas pratique demeurent
les mêmes. Seul leur emplacement change. Il faut donc pouvoir s'y adapter sans
que cela ne vous déroute.
- Le ou les problème(s) de droit : ils doivent être posés clairement à la suite des
faits. Si des questions sont posées assez clairement par l’exercice, l’étudiant doit
leur trouver une formulation personnelle en conformité avec les cadres juridiques
ordinaires.
NB : Le plan peut être fait en fonction des différentes personnes citées dans les
faits tout comme il peut être fait en fonction des actes juridiques commis ou des
problèmes à résoudre.
- Dire si oui ou non les faits correspondant à la règle exposée pour ainsi déduire la
solution qui s'impose.
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3- Le schéma du cas pratique
Annoncer le plan.
Développement
Question 1 :
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C- Récapitulons
La prise de connaissance des faits repose sur le fait que le lecteur doit se mettre à
l’idée que tous les éléments du cas sont, a priori, importants. En effet, certains
détails peuvent conduire à exclure l’application d’un texte ou conditionner la
reconnaissance d'un droit ou d’une obligation. Il s’agit ici, après une lecture
attentive du cas, de savoir distinguer l’essentiel qu’il faut retenir des futilités qu'il
faut exclure.
Exemple : “M. Silla avait épousé une belle femme, aux traits fias, dont le seul
regard est enivrant, à l'allure de gazelle. Il s'affinait de tout son cœur ; mais malgré
cette dévotion, le couple a été obligé de se retrouver après 6 ans de vie conjugale,
devant le juge pour le prononcé du divorce”.
Le juriste retiendra de tout ce qui précède que le couple légalement marié est en
instance de divorce après 6 ans de vie conjugale. Il ne s’intéressera pas à la
description physique de la femme, car cela n’a pas d’incidence juridique.
Ensuite, après avoir résumé les faits, il faut pouvoir procéder à leur qualification.
Les activités humaines étant diverses, le droit s’efforce de leur donner des
qualifications devant lui permettre de les cerner. Ainsi, le droit a élaboré de
grandes classifications afin de déterminer un régime, c'est-à-dire, un ensemble de
règles applicables, propre à chacune des activités humaines. Par exemple : actes ou
faits juridiques : actes de commerce ou actes civils ; meubles ou immeubles, faute
civile ou faute pénale, etc.
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Pour mieux analyser une quelconque situation à la lumière du droit, le juriste ou
l'étudiant en droit se doit de la qualifier, de déterminer la catégorie juridique dans
laquelle les faits peuvent être classés afin de déterminer, naturellement et à juste
titre, quelles sont les règles applicables.
Il faut poser une question qui a un sens en droit parce que sa réponse est prévue par
le droit. En définitive, il doit exister un lien de connexité (un rapport direct) entre
les faits, la question ou les questions que soulèvent ces faits et le droit qui
s’applique à ces faits.
Et enfin, une fois la règle de droit appliquée, il faut arriver à retenir une solution
qui est la réponse à la question posée dans les faits.
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Répondre strictement aux questions posées est la règle de base. Il ne s'agit pas de
faire un exposé de connaissances. Ce qui veut dire qu'il est formellement interdit à
l'étudiant ou au juriste de procéder à cette étape de l’exercice à la récitation écrite
de son cours, d'un ouvrage ou de plusieurs textes ayant un lien avec le problème
posé.
Encore sous le poids de cette douleur insurmontable qu'il tente vainement de noyer
dans l'alcool et la musique assourdissante des boîtes de nuit, monsieur BAGNON
sera soumis à une nouvelle épreuve à travers la requête en date du 19 octobre 1991,
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présentée par la demoiselle TINCLERE WEREWERE, sœur aînée de la défunte,
aux fins d'obtenir la garde juridique de BAGNON Trésor.
La question de droit qui se pose en l'espèce est celle de savoir si une tante peut
obtenir la garde de sa nièce contre le gré du père naturel. Afin de conseiller
utilement les deux protagonistes, il convient, dans un premier temps, d'affirmer le
droit pour monsieur BAGNON d’assurer la garde de sa fille, puis dans un second
temps, d’examiner la possibilité d'un transfert de ce droit à mademoiselle
WEREWERE.
Le droit pour monsieur BAGNON d'avoir la garde de sa fille trouve son fondement
dans la puissance paternelle et ses limites dans l’intérêt de l’enfant. Pour les
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enfants nés hors mariage (cas de BAGNON Trésor). L’article 9 de la loi n° 70-483
du 3 août 1970 sur la minorité prévoit que la puissance paternelle appartient, en
principe, à celui des deux parents qui a reconnu en premier l’enfant : en l’espèce,
BAGNON Trésor a été reconnu par son père dès la naissance. C'est donc monsieur
BAGNON qui en principe exerce la puissance paternelle.
Deux possibilités :
- L’assistance éducative ;
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A- L'ASSISTANCE EDUCATIVE (article 10 de la loi)
NB : cette correction propose les réponses évidentes aux questions que soulèvent
les faits exposés dans le cas pratique. Traiter intégralement le sujet consiste à aller
au-delà des tirés pour faire une analyse complète de la situation. Cette correction
expose tout de même les étapes du raisonnement de la méthodologie du cas
pratique.
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DEUXIÈME EXEMPLE DE SUJET DE CAS PRATIQUE (DROIT PÉNAL)
"Un jeune délinquant dénommé ISMO SAYA est réputé dans le vol de biens dans
les véhicules de transport commun. Un jour, il eut l’idée d’emprunter le Bus n°49
dans l’intention de voler des téléphones portables et autres objets de valeur
appartenant aux usagers du bus qui sont en général des étudiants en partance pour
l’université de Cocody.
Une fois dans le Bus, il aperçut un étudiant dont la poche du pantalon par sa
rondeur donnait l’impression de contenir un téléphone portable. Malheureusement
pour lui, il s’agissait d’un gris-gris.
Ah, tu voles aussi les porte-bonheur ?” Surpris, il n’a eu pour motifs que de
dire ”non dès, je n’ai pas voulu voler ton gris-gris. Je voulais plutôt voler ton
portable”. Et les étudiants saisirent la balle au rebond.” Donc c’est toi qui voles nos
portables dans Ie bus ? Allons, on va régler ça au campus”. En chemin, ISMO
préparait un coup pour échapper à la punition des étudiants.
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NB : Ce qu’il faut noter, c’est que le cas pratique repose sur des faits à analyser.
Les faits posent des problèmes. Il revient à l’étudiant ou juriste de déceler les
différents problèmes de droit qui sont d’ailleurs des cas de manquements au droit
dont les responsabilités doivent être situées conformément au droit, ou encore des
situations qui doivent être réglées en conformité au droit.
CAS PRATIQUE
Deux semaines avant son voyage, le 07 août 1963, il a contracté, avec l’accord de
la grande famille, un mariage coutumier avec sa cousine AKPA MARIE JEANNE,
jeune couturière âgée de 22 ans.
À la fin de ses études, M. MELES de retour en Côte d’Ivoire le 6 juin 1970, est
nommé Directeur Général de la société d’exploitation minière de l'Afrique de
l’Ouest.
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Cette dernière était fiancée depuis deux ans à M. Honoré Henri ABLO, instituteur
à San-Pédro. Au cours de ces fiançailles, M. ABLO avait offert à la jeune fille une
chaîne stéréo d’une valeur de 800 000 F, il avait également assuré pendant un an
les frais de scolarité de la jeune fille dans un lycée privé.
Depuis quelques mois, les fiancés ont découvert qu'ils n’ont pas la même
conception du mariage. Très attaché aux traditions, M. ABLO rêve de vivre avec
les nombreux neveux et nièces dont il a la charge. Il rêve également d’avoir au
moins sept enfants. Quant à Mlle POKOU, elle rêve d'un foyer à l’européenne.
Deux enfants sont nés de cette union : Reine née le 5 décembre 1991 et julien né le
10 août 1992.
- M. ABLO qui veut intenter une action en responsabilité contre Mlle POKOU
pour rupture abusive des fiançailles. Il voudrait également que celle-ci lui restitue
la chaîne stéréo et les frais engagés pour sa scolarité.
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Quels sont les problèmes juridiques posés dans ce cas pratique et leurs
solutions ?
Quant à Mlle AKPA, la première épouse, elle voudrait annuler le second mariage.
Il en est de même de Mlle POKOU qui demande la nullité du premier mariage par
application de la loi sur le mariage.
Problèmes juridiques :
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- 1er Problème : La rupture des fiançailles engage-t-elle la responsabilité de
Mlle POKOU ? Quelles sont les conséquences de cette rupture notamment en
ce qui concerne les cadeaux offerts ?
En l'espèce, M. ABLO et Mlle POKOU ont rompu leurs fiançailles d’un commun
accord en raison de leur divergence d'opinion. Cette rupture engage-t-elle la
responsabilité de Mlle POKOU (A) et quelles en sont les conséquences en ce qui
concerne les cadeaux (B) ?
- Un principe :
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- Application du principe :
Les frais de scolarité plus la chaîne stéréo d’une valeur de 800 000 FCFA ne
peuvent être considérés comme de menus cadeaux. Eu égard au salaire d’un
instituteur (environ 150 000 FCFA), il s’agit de cadeaux de valeur qui donnent lieu
à restitution, peu importe que la rupture soit fautive ou non => Mlle POKOU devra
restituer à M. ABLO les sommes dépensées pour sa scolarité et la somme de 800
000 FCFA représentant la chaîne stéréo.
Deux mariages :
Sera examinée au regard des articles 11 et 10, confère mariage coutumier antérieur
à 1964 : (loi 64-381 sur le mariage).
- Application en l’espèce
Il est indiqué dans le cas pratique que ce mariage a été contracté conformément à la
coutume Adjoukrou, ethnie des deux époux => validité du mariage.
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=> Enoncé des conditions prévues par l’Article 10.
Le mariage coutumier antérieur à 1964 a les mêmes effets qu’un mariage conclu
sous l'empire de la loi de 1964 lorsque ce mariage a été :
- Soit constaté par le jugement transcrit sur les registres de l'état civil.
Les formalités alternatives prévues par l’Article 10 n’ont pas seulement une valeur
probante, elles conditionnent la validité même du mariage coutumier.
1) Causes de la nullité
a) Causes exclues
Mlle POKOU a 20 ans : Elle a atteint l’âge requis par la loi pour se marier (article
1er de la loi sur le mariage).
Mais à 20 ans, Mlle POKOU est mineure : Cause de nullité exclue également
puisqu'il est indiqué que le Père de Mlle POKOU a donné son consentement
oralement lors de la cérémonie.
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Ne peut contracter de mariage celui qui est dans les liens d’un premier mariage non
dissous soit par divorce, soit par décès => cas de M. MELESS.
Anéantissement du mariage aussi bien dans le passé que dans l'avenir tant en ce qui
concerne les époux que les enfants.
Définition : Le mariage putatif est un mariage nul, mais sans les effets rétroactifs.
Conditions de la putativité :
- Situation de l’épouse de bonne foi : concerne les effets produits par le mariage
dans le passé, le mariage ne disparaît que pour l’avenir : ainsi, Mlle POKOU
conserve la qualité d’époux pour le passé. Elle pourra ainsi invoquer l’existence de
son mariage pour la liquidation du régime matrimonial.
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Puisqu’elle est de bonne foi, Mlle POKOU conservera sa qualité de mère légitime
envers les deux enfants du mariage.
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LA MÉTHODOLOGIE
DE LA DISSERTATION JURIDIQUE
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MÉTHODOLOGIE : LA DISSERTATION JURIDIQUE
Pour une personne ayant déjà effectué des études secondaires, le mot « dissertation
» lui est bien familier. Cette personne a d’ailleurs tendance à croire que toute
dissertation obéit au même plan et à la même méthode de raisonnement.
Mais la dissertation juridique s'inscrit en faux contre une telle perception des
choses. Contrairement à l’essai littéraire ou dissertation littéraire tout comme à la
dissertation philosophique, la dissertation juridique est soumise à une série de
règles bien particulières.
- faire une synthèse de ses connaissances de sorte à n’exprimer que celles qui ont
un apport direct avec la question posée à travers le sujet de dissertation ;
- éviter de se précipiter sur sa copie d’examen et dire tout ce qu’il pense, réciter ou
recopier aveuglement la partie de son cours qui est en relation avec le sujet ;
Il ne s’agit donc pas d’un bavardage inutile sur une copie, d’une tricherie
irréfléchie, mais de prouver qu’on est un juriste éclairé, qu’on sait faire la
distinction entre l’essentiel et l’accessoire, ce qui est utile et ce qui ne l’est pas.
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I- Le corps de la dissertation juridique
A- L’introduction
Trop souvent négligée, l'introduction a autant d'importance que chacune des parties
de la dissertation. Une bonne introduction fait une excellente impression sur le
correcteur et facilite toute la suite du devoir. L’introduction comprend les éléments
suivants :
- Si possible évoquer l'historique du sujet si l’on sait que la question a fait l'objet
d’une évolution législative ou doctrinale ou jurisprudentielle,
Le but est de mettre en relief le sujet : vous devez ici expliquer que le sujet est
intéressant, mais surtout pourquoi et en quoi il est » (Support de séminaire de
méthodologie universitaire assuré par Melle Hélène POUJADE, année
universitaire 2012-2013, Droit Licence 2, P. 9).
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NB : L’intérêt du sujet peut se placer avant ou après le ou les problème(s) de droit.
- Faire suivre les interrogations importantes (problème(s) de droit) que reflètent les
idées qui vont être développées,
- Faire l’annonce du plan : présenter ainsi les deux ou trois axes de réflexion à
suivre. Il faut retenir que le plan annonce les étapes à suivre pour répondre aux
questions qui constituent le problème de droit.
NB :
B- Le développement
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On aura donc le plan de développement suivant :
A- Sous-idée
B- Sous-idée
A- Sous-idee
B- Sous-idée
A- La signification du principe
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II- L’exception au principe de l’acquisition de la personnalité juridique
Ce plan n’est pas le seul qui puisse permettre de traiter ce sujet. Ce qui compte, le
plan doit pouvoir permettre de couvrir le sujet, de rendre compte de ce qu’on a une
maîtrise de la matière. On ne traite pas le sujet à moitié.
On ne fait pas non plus un plan vague pour parler de tout sauf l’essentiel. Le plan
doit traduire les différentes articulations de la pensée de l’étudiant sur un sujet
précis : le sujet de dissertation. Ce qu’il faut retenir également, c’est que lors de la
rédaction du développement, à la fin de chaque sous-division, on prend soin de
placer une phrase de transition pour éviter un trop brusque changement d’idée.
C- La conclusion
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1- La présentation
- Aller à la ligne dès que vous abordez une idée nouvelle (faire des paragraphes) ;
- Faire apparaître le plan très nettement en sautant des lignes à la fin de chaque
partie ou sous-partie ;
- N’hésitez pas à écrire (I) et (II), (A) et (B) devant les intitulés, le plan n’en sera
que plus clair.
2- Le style
3- Le contenu
- Traitez successivement les divers points de votre plan détaillé avec clarté,
précision, sans tourner en rond et faire revenir les mêmes informations, les mêmes
arguments ;
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- Sachez nuancer une affirmation autrement qu'en la contredisant brutalement ;
- Veillez à ne pas dire dans la première partie des choses qui doivent être dites dans
la seconde ou à répéter dans la seconde partie ce qui a été déjà dit dans la première
partie ;
SUJET 1:
Correction du sujet 1
Introduction :
- le Premier ministre français est une institution qui prend place dans le cadre
constitutionnel établi en 1958, il s’agit d'un cadre fait d'apports divers (le Général
de Gaulle, Michel Debré, les anciens Présidents du Conseil devenus Ministres
d’État), mêlant des éléments de présidentialisme et des éléments de
parlementarisme...
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I- UNE COMPETENCE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Conclusion
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IV- Les différents types de sujets de dissertation
Trois types de sujets théoriques sont susceptibles d’être proposés dans le cadre de
la dissertation juridique comme thème a traiter. Ce sont le sujet titre, le sujet-
question, le sujet-citation.
Le sujet-titre est un thème dont l’énoncé, très général, laisse au candidat une marge
de liberté : sous réserve de ne pas le dénaturer, le thème offre plusieurs approches
possibles. Des connaissances très précises sont certes attendues par le correcteur,
mais le candidat dispose d’une grande latitude pour poser une problématique, pour
donner une dynamique au sujet dont l'intitulé pourrait être le titre d’un livre, d’un
article de doctrine.
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est-il un juge politique ? » ou « existe-t-il un vrai pouvoir judiciaire en Côte
d'Ivoire ? ».
3- Le sujet-citation
En tout cas, l’étudiant devra exploiter ses connaissances pour étudier la phrase
comme il s’agissait d’un commentaire de texte... Mais l’exercice est plus proche de
la dissertation que du commentaire, bien qu’il soit nécessaire de se référer
fréquemment au texte et que le sujet théorique soit très précis, voir pointu ....
NB : Peu importe le type de sujet, ce qui compte, c’est l’effort d’attention que doit
fournir l’étudiant en droit à sa rédaction pour l’assimiler, le traiter sans le dénaturer
en se laissant emporter par son désir de citer son cours ou de paraphraser des textes
ayant un rapport avec le thème.
Avant d’écrire tout ce que vous voulez, demandez-vous deux choses : que me
demande-t-on à travers ce sujet ? Ce que je veux avancer comme idée répond-il à
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la question que renferme ce sujet ? Si ces deux réponses sont positives, alors vous
êtes sur la bonne voie.
Mais si vous n’arrivez pas à savoir ce qu’on vous demande dans le sujet, vous
n’avez donc pas compris le sujet et vous risquez de naviguer dans le vide sans
direction d'accostage. Si vous savez ce qu’on vous demande, veuillez alors de ne
pas passer à côté.
Réunissez les éléments de réponse utiles et renoncez à tout ce qui peut vous faire,
parler ou écrire autre chose que ce qui concerne le sujet soumis à votre analyse.
C'est le corps-à-corps avec le sujet qui est le secret de la réussite de la dissertation,
et d'ailleurs même de tout autre raisonnement juridique.
SUJET 2 :
Correction du sujet 2 :
INTRODUCTION
Elle institue une obligation alimentaire à caractère réciproque entre les gendres ou
les belles-filles et leurs beaux-pères ou leurs belles-mères (article 53 mêmes lois).
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Le mariage a encore pour conséquence par exemple de légitimer les enfants que les
époux ont pu avoir ensemble antérieurement à leur mariage ou d'émanciper de
plein droit la personne mineure qui le contracte.
Mais principalement, le mariage crée la famille légitime, situation qui implique des
droits et devoirs d'ordre aussi personnel que pécuniaire.
Les effets du mariage à l’égard des personnes s'inscrivent à la fois dans les rapports
entre les époux (A) et dans les rapports entre les époux et leurs enfants (B).
Dans les rapports personnels entre époux, le mariage entraîne aussi bien des
devoirs que des droits.
a- Le devoir de cohabitation
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Mais il est à préciser que l'obligation de cohabitation des époux n'est pas absolue.
D’une part, la femme peut être autorisée par le juge à avoir une résidence autre que
celle choisie par le mari (article 60 alinéa 2 et 28 lois, sur le divorce et la
séparation de corps).
D'autre part, l'époux qui justifie de motifs légitimes est dispensé de l'obligation de
se prêter à des relations sexuelles avec son conjoint (appréciation du juge).
b- Le devoir de fidélité
Cela implique plus spécialement de relations sexuelles avec une personne autre que
son conjoint sous peine d'être convaincu d'adultère. Or, l'adultère est non
seulement une cause de divorce (article 1 alinéa 1er de la loi relative au divorce et
séparation de corps) mais également un délit pénal assorti de peines d'amende ou
de prison (article 390 et 391 Code Pénal).
c- Le devoir d’assistance
Par le devoir d'assistance, le législateur impose aux époux une solidarité réciproque
face aux difficultés de la vie et surtout face aux épreuves que pourrait avoir à
traverser chacun des conjoints. Cette obligation se traduit notamment par l'aide
matérielle ou le réconfort moral que les époux doivent s’accorder mutuellement en
cas de maladie voire d’infirmité de l’un d’entre eux. C’est ce qui explique en droit
ivoirien le rejet du divorce pour cause d’aliénation mentale ou de maladie
incurable du conjoint.
Lorsque les conjoints vivent séparés, le devoir d’assistance revêt une nature
pécuniaire et s'exécute par la prise en charge éventuelle des frais médicaux de
l'époux malade par son conjoint. Il se confond alors avec le devoir de secours qui
est l’un des effets pécuniaires du mariage.
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Précisons enfin que l'inexécution du devoir d’assistance peut être examinée en une
injure grave cause de divorce. (Cour Suprême 4 août 1964 Arrêt N° 63 bulletin
de la Cour Suprême de 1964, 3e et 4e trimestre P. 57). Mais, outre les devoirs
réciproques ci-dessus évoqués. Le mariage a pour effet d'octroyer des droits à
chacun des époux dans leurs rapports personnels.
Les effets du mariage, sur le terrain des droits reconnus à chacun des époux
laissent apparaître une distribution inégalitaire. Institué chef de famille le mari
recueille les prérogatives les plus importantes dans la direction de la famille.
Quant aux prérogatives de la femme mariée, elles portent les stigmates du rôle
secondaire qui est le sien dans le foyer.
Enfin, le mari est légalement fondé à s'opposer en justice à l’exercice par la femme
d'une profession séparée de la sienne à condition que l’exercice de cette profession
soit contraire à l’intérêt de la famille (article 37, nouvelle loi relative au mariage).
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Généralement, il s'agira d’empêcher la femme de faire du commerce (article 4 et
87 Code du commerce) qui dispose que la femme mariée peut faire du commerce
sauf si son mari s'y oppose.
En effet, c'est à elle de veiller au respect par le mari de l'intérêt du ménage et des
enfants éventuellement à travers une action en justice (Article 58 alinéa 1er).
Par ailleurs, la femme est appelée à prendre la direction de la famille ainsi que
l'exercice des droits de la puissance paternelle sur les enfants en cas de défaillance
du mari ou lorsque ce dernier est hors d’état de manifester sa volonté, (Article 58,
loi sur le mariage et article 6, loi sur la minorité).
En outre, la femme mariée n’est pas rendue incapable par le mariage (Article 61
même loi). Elle a cependant, le droit notamment d'exercer une profession séparée
de celle de son mari sauf lorsqu'il est judiciairement établi que l'exercice de ce
droit est contraire à l’intérêt de la famille.
Mais, en cas de mauvais usage de ce pouvoir, il peut être retiré à la femme par le
mari, et les tiers qui en auraient été informés ne pourront prétendre être créancier
du ménage (article 65, loi sur le mariage).
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B- LES EFFETS PERSONNELS AU REGARD DES ENFANTS
Le mariage met à la charge des époux des devoirs à l'égard de leurs enfants. En
retour, ils recueillent contre enfants des droits.
En ce qui concerne les devoirs des époux envers leurs enfants, on doit retenir
principalement que le mariage entraîne pour les époux « l'obligation de nourrir,
entretenir et élever leurs enfants » (article 52, loi sur le mariage).
Cette charge pèse sur chacun des époux et s'incorpore à la direction matérielle et
morale de la famille. Elle s’intègre également aux attributs de la puissance
paternelle précédemment exposés (article 3, loi sur la minorité).
En ce qui concerne les droits des parents à l'égard de leurs enfants, ils apparaissent
d’une part dans les aliments que les enfants doivent à leurs ascendants dans le
besoin (article 55, même loi) et d’autre part dans le droit de jouissance légale que
la loi reconnaît à l’administrateur légal des biens des enfants mineurs relativement
aux revenus de ces biens (article 38 et 44, loi sur la minorité).
Mais, indépendamment du régime matrimonial choisis par les époux, la loi fait
peser sur tous les époux un certain nombre de règles générales qu'on appelle le
régime matrimonial primaire ou encore statut matrimonial de base (article 552, 53,
59, 66, 67, 68, loi sur le mariage).
L'incidence pécuniaire du mariage entre les époux se manifeste d'une part à travers
le devoir réciproque de secours que la loi impose aux conjoints et d’autre part à
travers les dispositions touchant aux régimes matrimoniaux.
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A- LE DEVOIR DE SECOURS
C’est une manifestation de l’obligation alimentaire que la loi instaure entre parents
à un certain degré.
D'après l'article 51, loi sur le mariage, les époux se doivent mutuellement secours.
Tout comme le devoir d'assistance, le devoir de secours impose entre époux une
solidarité réciproque : solidarité au plan moral (c’est le sens du devoir d’assistance)
mais également solidarité au plan pécuniaire (c’est le sens du devoir de secours qui
est toujours de nature pécuniaire).
Lorsque les époux vivent séparés, l'obligation de secours prend la forme d'une
pension alimentaire que celui des époux qui a le plus de moyens verse à son
conjoint si celui-ci est dans le besoin.
L'inexécution du devoir de secours peut être analysée en une injure grave cause de
divorce. Elle constitue par ailleurs un délit pénal à savoir celui d'abandon de
famille.
B- LE RÉGIME MATRIMONIAL
On appelle régime matrimonial l'ensemble des règles qui régissent les intérêts
pécuniaires des époux.
Le droit ivoirien offre la possibilité aux époux de choisir entre deux régimes
matrimoniaux distincts :
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LA MÉTHODOLOGIE
DU COMMENTAIRE DE TEXTE
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MÉTHODOLOGIE : LE COMMENTAIRE DE TEXTE
L’exercice peut porter sur un texte de loi, de doctrine ou sur un ensemble de textes
d’auteurs différents portant sur le même thème. Cela soulève le problème du
contenu du commentaire de texte et de la méthode d’élaboration du commentaire
de texte.
Tout le travail se fait, dans ce cas, sur le texte sans recours à des éléments externes.
Dans une conception plus large, le commentaire peut être synthétique et fait appel
aux connaissances générales. Dans ce cas, on se sert d’un texte pour faire appel à
toutes les connaissances utiles tant interne qu’externe au texte pour analyser ce
dernier.
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Il faut également dégager les autres intérêts, du texte. Ceux-ci peuvent être d’ordre
politique, d’ordre social, d'ordre économique, d’ordre pratique. Le commentaire de
texte doit, de ce fait, contenir une analyse du texte.
Il faut d’abord dégager la nature du texte. Cela revient à se poser les probables
interrogations suivantes : Est-ce un ou plusieurs articles d’un code ou d’une loi ?
Est-ce un décret ? S'agit-il d’un article de doctrine ? Etc.
Le commentaire doit également indiquer le plan du texte. S’il s’agit d’un texte
court, un article de loi par exemple, le plan peut être expliqué facilement et
brièvement. Lorsque le texte est plus long, le commentaire doit consacrer
davantage de développements au plan du texte. Le commentaire de texte doit
contenir un commentaire proprement dit.
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C’est dans le commentaire proprement dit qu’il est important de bien doser
l’analyse du texte et les connaissances générales. Une bonne méthode consiste,
donc, à partir du texte, à remonter aux connaissances générales, puis à revenir au
texte.
Après cette première lecture, il faut ensuite procéder à une deuxième lecture du
texte, cette fois le crayon à la main. Il faut ainsi souligner les mots-clés, les mots à
expliquer. Il ne faut pas souligner trop de mots. Sinon, la compréhension
synthétique du texte devient difficile.
Le commentaire ne nécessite pas l’explication de tous les mots du texte, seuls ceux
qui ont une importance dans l’analyse du texte doivent l’être.
— Quoi ? De quoi s’agit-il dans ce texte ? Quels sont les domaines juridiques
concernés ?
47
— Qui ou quel est l’auteur du texte ? À qui le texte s’adresse-t-il ?
— Quand ? Quand le texte a-t-il été écrit ? Est-ce que la durée du texte a une
importance ?
— Pourquoi ?
Il faut bannir ici, tout comme dans tout travail intellectuel, la paraphrase. Une fois
les matériaux rassemblés grâce aux deux premières phases, il convient de
construire le plan du commentaire de texte.
Comme le souligne si bien un auteur, "il n’y a pas de plan-type valable pour tous
les commentaires de texte. Le plan doit être adapté à chaque texte. On peut
simplement indiquer une méthode pour trouver le plan". Et pour y arriver, il
propose les cas suivants :
— Le premier cas, le plus fréquent, est celui où le texte traite de deux ou trois
problèmes. Ces problèmes feront les parties du commentaire. Sauf obstacle logique,
on traite les problèmes par ordre d’intérêt décroissant.
— Le deuxième cas, par exemple celui d’un texte court ne traitant que d’un
problème, peut faire l'objet d’un plan technique.
48
Par exemple, on peut traiter :
Le plan doit être détaillé de manière à faciliter la rédaction. Ce plan est précédé de
l’introduction qui a pour objet de situer le texte : genre, date, auteur, etc. Elle
(l'introduction) dégage les intérêts du texte, le plan du texte. Elle annonce et justifie
le plan.
Les paragraphes rédigés doivent être clairs et pas trop longs. Il est recommandé de
ne jamais s’éloigner du texte. Il faut toujours revenir au texte. En ce qui concerne
le style de la rédaction, il doit être clair et précis.
Ce travail doit être effectué au brouillon. Il est commun aux différents types de
commentaires, il consiste, principalement, à analyser le texte. Il faut donc
distinguer ce qu'il ne faut pas faire de ce qu’il faut faire.
Trois choses :
- Ne pas paraphraser le texte, c’est-à-dire reprendre des pan entiers du texte pour
les reproduire ;
- Éviter de s’éloigner du texte pour disserter. Le risque ici, c’est le hors sujet ;
49
- Ne pas s’élancer dans un style obscur pour vouloir impressionner. La meilleure
manière d'impressionner consiste à faire simplement et correctement son devoir
sans procéder par un étalage de ses limites intellectuelles à travers un écrit pédant,
plein d’absurdité.
50
A- L'introduction
4- Les solutions annoncées dans le texte sont utilisées comme énoncé du plan
(annonce du plan).
B- Le corps du devoir
- Ici, le plan énoncé dans l’introduction permet de présenter les différentes parties
du commentaire ;
51
C- La conclusion
52
CORRIGÉ PROPOSÉ
Introduction
- Mais, noter que son contenu va au-delà du régime présidentiel choisi par la Côte
d’Ivoire, d'autant que les incompatibilités qu’il prévoit transcendent le niveau du
régime politique choisi.
53
B- L’étendue des incompatibilités
Conclusion
- Le bilan
- Ouverture, perspective.
54
2e EXEMPLE DE COMMENTAIRE DE TEXTE NON TRAITÉ (DROIT
CIVIL)
Il fallut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que les institutions
politiques trouvent officiellement leur place dans les programmes d'enseignement à
côté du droit constitutionnel (1954). Ce changement d'apparence anodine était en
fait très important, car il mettait fin à la confusion de la règle juridique et de la
réalité que l'on avait maintenue depuis plus d'un siècle.
55
Pendant longtemps, la modification des méthodes d’analyse fut plus apparente que
réelle. L’adjonction des institutions politiques au droit constitutionnel n’empêchait
pas de considérer l'aménagement juridique comme constituant l'essentiel de la
réalité.
Bien sûr, on introduisait l'action des partis politiques dans l'explication des
mécanismes constitutionnels, on faisait une part de plus en plus large à l’étude de
la pratique politique, mais les schémas généraux d’analyse n’avaient pas changé.
INTRODUCTION
- L'ouvrage d'où le texte a été tiré est récent. Il porte, sur le droit constitutionnel de
la Ve République française ; mais les développements qui s'y trouvent valent pour
tous les systèmes politiques ;
56
- Le texte est organisé autour de deux (2) idées : le dépassement de l'analyse
exclusivement juridique et la portée limitée de ce dépassement ou du changement
de perspective.
- La transposition des modèles d’analyse des régimes politiques européens dans les
systèmes politiques africains.
57
II- LA PORTÉE LIMITÉE DU DEPASSEMENT
58
LA MÉTHODOLOGIE
DE LA FICHE D'ARRÊT
59
MÉTHODOLOGIE : COMMENT CONFECTIONNER SA FICHE
D'ARRÊT ?
Faire une fiche d’arrêt, c’est dégager les informations essentielles d'une décision de
justice (Jugement ou arrêt).
Concrètement, la fiche d'arrêt est un exercice qui consiste à disséquer une décision
de justice en ces différentes rubriques que sont les faits (1), la procédure (2), le ou
les problèmes de droit (3) et la solution (4). Ainsi, cette fiche constituera
l'introduction au commentaire d’arrêt.
1- Les faits
Ce sont les éléments événementiels qui sont à la base de l'histoire. Ils sont à relater
dans leur ordre chronologique et peuvent être représenté sur un schéma pour en
faciliter la compréhension. Les faits d'une fiche d'arrêt doivent toujours se terminer
par une situation anormale, qui présage déjà de la venue d'un procès.
2- La procédure
60
SCHÉMA SIMPLIFIÉ DE LA PROCÉDURE CIVILE :
Juges de
Cour Suprême. Chambre judiciaire Arrêt
la
légalité
Pourvoi
2nd degré: Cour d'Appel
Arrêt
Juges
de fait Appel
1er dégré: T.P.I (Tribunal de Première Instance) ou S.D (section détachée) Jugement
Faits
61
- Le défendeur (défenderesse) : c'est celui ou celle contre lequel, l'action en
justice est engagée. On doit mentionner son nom, l'objet de sa demande dit
reconventionnel, et ses arguments juridiques.
- L'appelant (e) : c'est celui qui décide de déférer devant la Cour d'Appel, le
jugement du Tribunal. On doit mentionner son nom, l'objet de son appel et ses
moyens juridiques. L'appel principal émane de l'appelant.
- L'intimé (e) : c'est celui contre lequel l'appel est interjetté. On doit faire ressortir
son nom, l'objet de son appel dit incident et ses arguments juridiques.
62
3- Le ou les problèmes de droit
C'est le point le plus important du travail, c'est le point de droit sur lequel
s'opposent les parties, et qui est soumis au juge pour qu'il apporte des solutions.
Pour y parvenir, on part toujours des demandes initiales en présence. Et on montre
en quoi elles s'opposent. À cette première opposition, on ajoute celles des
différentes juridictions saisies et alors se dessine le problème qui sera formulé
interrogativement.
4- La solution
C'est la réponse donnée par les juges aux problèmes posés en quelques phrases. On
peut pour répondre au problème posé, prendre un extrait significatif de la décision
rendue.
À ces quatre (4) rubriques de la fiche d'arrêt, il faut ajouter deux (2) autres pour
atteindre la méthodologie du commentaire d'arrêt.
5- Annonce du plan
6- Plan détaillé
I.........................
A.......................
B.......................
II.......................
(...)
63
RÉCAPITULATIF DE LA MÉTHODOLOGIE DE LA FICHE D'ARRÊT
Fiche d'arrêt
1- Faits
2- Procédure
3- Problème de droit
4- Solution
5- Annonce du plan
6- Plan détaillé
I---------
A-------
B-------
II--------
64
Exemple d'un arrêt + sa fiche d'arrêt:
LA COUR
Considérant qu'il est constant que dans une lettre datée du 5 mars 1976,
Dans sa compétence, le sieur BOUSEZ précisait « enfin, il nous est nécessaire pour
donner plus de vie à notre revue, de pouvoir illustrer cet article par des
photographies des bâtiments, du matériel, des principaux dirigeants, etc. Je vous
65
serais tout particulièrement obligé, si vous pouviez accorder une attention toute
particulière à notre revue et nous faire parvenir ces éléments dans les délais les
plus rapides pour nous permettre une très prochaine publication ».
Considérant que le premier Juge, après avoir relevé que la publication de l'image
d'une personne sans son autorisation constitue une faute délictuelle, a néanmoins
estimé que cette faute n’avait causé aucun préjudice à YATTIEM AMIGUET
François ;
66
Considérant que celui-ci sollicite l'infirmation de la décision entreprise ; qu'il fait
valoir, par le canal de ses constantes que toute personne possède sur son image et
sur l'utilisation qui en est faite un droit de propriété absolue dont nul ne peut
disposer sans son consentement, même s'il n’y a pas eu atteinte à la vie privée et à
la considération de la personne ;
que le placard publicitaire laisse supposer que lui YATTIEM AMIGUET François
a suivi les cours par correspondance de l'École EFET (École Française
d'enseignement Technique) : qu'il l'expose aux railleries des étudiants qui pensent
que leur directeur, après avoir suivi des cours par correspondance a accédé aux
responsabilités qui sont les siennes grâce à ses relations ; que pendant une semaine ;
il a été offert en spectacle aux lecteurs d'Ivoire-Dimanche, la page contenait
l'encart publicitaire étant consacrée au programme hebdomadaire de la télévision ;
que tous les intimés sont solidairement responsables du préjudice, qui lui a été
ainsi causé qu'en effet, la revue générale africaine à qui il avait remis la
photographie n'explique pas comment celle-ci est sortie de ses archives ; qu'elle a
fait preuve de négligence ; qu'Ivoire-Média qui a le monopole de la publicité dans
la presse écrite n'explique pas non plus comment son Directeur Monsieur LARGY
a pu donner la photographie dont-il s'agit à la Société « Communication et Média
Internationaux », que cette dernière aurait dû, en préparant la campagne de
publicité de l'École EFET, obtenir au préalable le consentement du sujet
photographié : que sa faute engage son mandant l'École EFET ; qu'Ivoire
Dimanche aurait dû vérifier l’existence de l'accord du sujet photographié avant de
publier le placard publicitaire ;
67
photographie à une demande tendant à valoriser l'institution qu'il dirige, ne peut
prétendre qu'il désirait impérativement ne pas paraître son image dans une revue ;
qu’il n'a subi aucun préjudice, puisqu'il n’y a eu qu’une seule parution de son
image dans un seul numéro ; que la bonne foi des auteurs a été surprise puisqu'ils
n’ont voulu aucun moment causé un préjudice à l’appelant ; que la décision du
premier juge doit être confirmée ;
Considérant que la revue " Ivoire-Dimanche " affirme par l'organe de ses conseils
Maître DOGUE et ELGHOZI, qu’elle n'a commis aucune faute, que la marquette
n'a pas été conçue par elle qu'elle lui a été transmise par CMI avec ordre de la
publier ; qu'en outre, YATTIEM AMIGUET François ne rapporte pas la preuve
qu'il a subi un préjudice ; qu’il n’était pas opposé au principe de la publication de
la photographie dans une revue, puisqu'il l'avait fourni lui-même ; qu'à titre
subsidiaire, il ne peut lui être alloué que le franc symbolique ;
Considérant qu’il est exact que d’après une jurisprudence constante, toute personne
possède sur son image et sur l'utilisation qui en est faite « un droit de propriété
absolue dont nul ne peut disposer sans son consentement » ; que la diffusion de
cette image, sans autorisation de la personne photographiée, constitue » un quasi-
délit générateur d'un préjudice donnant lieu à réparation » (Tribunal de Commerce
de la Seine, 20 février 1963, D. 1963, sommaire P. 85) que dans le cas d'espèce, il
est faux de soutenir que YATTIEM AMIGUET François avait accepté de toute
façon la publication de sa photographie dans une revue, alors qu'il n'avait autorisé
la diffusion de son image que dans la seule « Revue Générale Africaine », à la
demande expresse de celle-ci, et uniquement dans le cadre d'une étude sur l'École
de statistique dont il est le Directeur ; que contrairement aux allégations des
intimés, la diffusion de la photographie de l'appelant dans la revue « Ivoire
Dimanche», loin d’être flatteur, était plutôt désobligeante, puisqu’elle faisait voir
aux lecteurs que YATTIEM AMIGUET François avait suivi les cours par
correspondance de la société EFET et qu’il s’était « arrangé » pour accéder au
68
poste de responsabilité qui est aujourd’hui le sien ; qu'il est exact qu’il n’y a eu
qu’une seule diffusion, mais que cette circonstance diminue, il est vrai
l’importance de la réparation du préjudice, mais ne supprime pas la responsabilité
des auteurs, qui est constante et ne peut être éludée ; ...
I- La nature de la décision
La décision qui nous est soumise est un arrêt de la cour d'appel d’Abidjan rendu le
2 juillet 1982, sur appel interjeté par Yattien Amiguet François contre le jugement
du tribunal de 1ère instance d’Abidjan du 04 décembre 1980.
II - Les faits
L’objectif visé serait de valoriser en faisant connaître l’ESA par le grand public.
C'est ainsi que Y.A.F. a remis à la disposition de l’organe de presse les documents
sollicités. Le 12-04-1978, il est surpris de découvrir la même photographie publiée
par Ivoire Dimanche à la page consacrée au programme de la télévision.
69
carrières enseignées par la société EFET. En date du 13 février 1978, Y.A.F. éleva
une vive protestation auprès de la RGA à laquelle il réclamait la restitution de sa
photographie et la cessation immédiate de la publicité faite par ID. Il initie par la
suite une action en justice.
III- La procédure
Par exploit du 24 octobre 1978, Y.A.F. saisit le T.P.I d’Abidjan d'une action en
réparation du préjudice que lui cause cette situation. Il sollicite la condamnation
solidaire à lui verser des dommages-intérêts de la RGA: la CMI, la Société EFET
et ID.
Pour lui, ces organes de presse ont porté atteinte aux droits imprescriptibles qu’il a
sur sa propre image. Les défendeurs ont repoussé cet argument en soutenant que le
demandeur a accepté une 1ère publication de sa photographie dans une revue. Par
ailleurs, selon eux, la publication litigieuse a cessé immédiatement si bien que le
sujet photographié ne peut se prévaloir d'un préjudice. En plus, l'encart publicitaire
ne pouvait être que flatteur pour lui.
70
Or, en l’espèce, il n'a autorisé que la RGA à publier sa photographie, et ce, dans un
cadre bien précis. Cette autorisation n'était ni générale ni impersonnelle. Par
ailleurs, continue t-il, il en subit un préjudice eu égard au caractère désobligeant de
la légende figurant au-dessus de la photographie, puisque cet encart publicitaire
insinuait que lui, Y.A.F., directeur d'une grande école, avait suivi des cours par
correspondance.
Cette situation l'a exposé aux railleries de ses étudiants qui pensent que leur
directeur a accédé à ce poste de responsabilité grâce à des relations. Ce préjudice
est aggravé par le fait qu’il a été offert en spectacle aux lecteurs d'Ivoire Dimanche.
Il conclut donc à la responsabilité solidaire de tous les organes de presse qui ont
concouru à la réalisation de ce préjudice.
+ Quant à la CMI et Ivoire Média, ils affirment que Y.A.F., qui a joint sa
photographie à une publication visant à valoriser son établissement, ne peut
prétendre qu’il ne désirait pas voir son image republiée. Par ailleurs, l’appelant n’a
subi aucun préjudice puisqu'il n'y a eu qu'une seule parution du numéro litigieux.
En outre, ils se déclarent de bonne foi puisqu'ils n'ont jamais entendu causer un
préjudice à l’appelant.
Le problème juridique
71
l'intéressé, sous prétexte que d'une part, celui-ci avait consenti à une première
publication et que d’autre part, il n'a subi aucun préjudice du fait de la publication
litigieuse ?
IV- La solution
À cette question, la Cour d'Appel, a répondu par la négative au motif qu'il a été
affirmé de manière constante en jurisprudence que chacun est titulaire d’un droit
de propriété absolue sur son image, si bien que toute publication de celle-ci sans
une autorisation préalable du sujet photographié est constitutive d'une faute. Par
ailleurs, le consentement donné pour une 1ère publication n'est pas extensible à de
futures publications afin de justifier celles-ci.
La responsabilité civile des mis en cause est d'autant plus réelle que, par leur faute
l'appelant a subi un préjudice matériel eu égard à l'utilisation de son image à des
fins commerciales et un préjudice moral en raison du caractère désobligeant de la
publicité tendancieuse le faisant paraître, aux yeux du public, comme quelqu’un
qui a suivi des cours par correspondance et qui a accédé à un poste de
responsabilité par des moyens indélicats.
Dès lors, la cour, après avoir mis hors de cause deux des organes de presse dont la
responsable délictuelle n’est pas établie, à condamné insolidum la RGA et la CMI
à verser à la victime de l'atteinte, une indemnité de 250 000 F CFA.
72
LA MÉTHODOLOGIE
DU COMMENTAIRE D’ARRÊT
73
MÉTHODOLOGIE : LE COMMENTAIRE D’ARRÊT
Le commentaire d’arrêt se définit comme étant un jugement de valeur porté sur une
décision rendue par une juridiction.
En effet, les plus intéressantes de ces décisions sont publiées dans des recueils de
jurisprudence et sont souvent suivies de “notes” rédigées par des théoriciens ou des
praticiens appelés les "arrêtistes”. Ces notes constituent des commentaires d’arrêt
et c’est à des exercices de ce genre que l’étudiant se trouve convié.
Alors que l’étudiant commentera en général des arrêts déjà anciens et devra
indiquer quelle a été leur portée.
Il est donc difficile, assez difficile de définir une méthode de commentaire d’arrêt,
car celui-ci variera selon chaque décision.
Le commentaire d’arrêt porte sur une décision de justice qui peut être un jugement
ou un arrêt.
74
- Avant tout, il faut lire attentivement la décision à commenter pour comprendre
son sens ;
- Distinguer les intérêts en jeu afin de déterminer ce que veut chacune des parties
en litige tranché par le juge.
1- Les faits
Aussi, la décision doit-elle être lue et relue avec la plus grande attention. Lorsque
la situation est complexe, il est bon de prendre des notes, et même de dresser un
tableau chronologique des faits (dans la phase préparatoire du travail).
75
Ces éléments se trouvent en général dans les attendus au début ou à la fin de l’arrêt,
mais il faut parfois les compléter en déduisant certains éléments inconnus d’autres
qui sont connus.
3- Le problème juridique
Il doit être déterminé et être énoncé d’une façon aussi claire et précise que possible,
la question de droit qui se pose.
4- La solution donnée par la juridiction et les motifs sur lesquels elle est
fondée
Enfin, il faut indiquer sommairement quelle est la solution apportée par la décision
et les motifs sur lesquels elle se base. Ce n’est qu’ensuite que l’on Peut passer à la
phase de discussion qui va constituer l’essentiel du devoir.
5- L’application de la décision
Le corps du sujet étant constitué par la discussion qui sera traitée suivant un plan
annoncé à la fin de l’introduction. Ainsi, l’introduction du commentaire d’arrêt doit
suivre les étapes de raisonnement suivantes :
76
1. S’il s’agit de l’introduction du commentaire d’un seul arrêt :
- Poser le problème juridique soulevé par l’affaire (la question à laquelle le juge
devait répondre) ;
- Envisager la ou les solutions sous forme de plan (le commentaire portera sur la
décision du juge).
Exemple : le texte soumis à notre analyse est composé de deux arrêts de la cour
suprême d’Abidjan. Le 1er a été rendu le.......... par la chambre civile et le second a
été rendu trois mois plus tard, le........ par la même chambre civile.
3- Procédure : donner successivement, comme cela a été fait au niveau des faits,
la procédure des deux Arrêts ;
77
4- Le problème de droit est unique aux deux Arrêts ;
Selon Jacques VOULET, "le commentaire d’un arrêt n’est rien d’autre que la
discussion de son sens et de sa portée. Aussi, une décision a-t-elle été analysée et le
problème juridique posé, on va pouvoir réellement “commenter” la décision, c’est-
à-dire la discuter.
Quel que soit le plan adopté, il faut garder présent à l’esprit quelques principes
directeurs : le commentaire d’un arrêt doit essentiellement en préciser : le sens, la
valeur et la portée, mais ces trois notions ne doivent pas constituer le plan.
1- Le sens
Cette première étude permettra de déterminer s’il s’agit d’une décision novatrice
ou au contraire conforme aux solutions acquises, si elle constitue une étape de
l’évolution jurisprudentielle, un revirement de jurisprudence, ou s‘il s’agit d’une
décision isolée.
78
2- La valeur
C’est là que s’instaure réellement la discussion à partir des éléments connus qui
viennent d’être dégagés. Chaque motif doit être étudié et critiqué. Une appréciation
juridiquement motivée doit être donnée sur chaque argument, les lacunes
éventuelles doivent être soulignées. Toutefois, cette partie du travail, qui, est
certainement la plus délicate, doit être menée avec prudence et mesure et surtout
très solidement étayée.
3- La portée
En conclusion, on notera que bien que le devoir ne sera pas, en réalité, divisé en
deux parties : analyse et discussion, l’analyse constituera l’entrée en matière ou
l’introduction, c’est-à-dire environ une bonne page.
Le devoir ne doit pas non plus être divisé en trois parties : sens, valeur, portée. Ces
éléments, une fois dégagés, doivent, seulement servir à étoffer le devoir. Le plan à
79
adopter peut varier selon qu’il y a un ou plusieurs problèmes juridiques à
étudier :
Car ils tendent généralement à démontrer que telle règle de droit n’a pas été
observée ou a été mal appliquée dans le cas d’un arrêt de la cour suprême ou de la
Cour de cassation les moyens du pourvoi ou les branches d’un moyen sont de bons
indicatifs. Il sera donc possible de reprendre ces distinctions du moins lorsque les
arguments présentés sont de nature différente.
- S’il n’y a qu’un problème juridique, le plan doit s’y adapter et être conçu selon 2
ou plusieurs axes, en relation étroite avec le point de droit discuté. Il s’agira
souvent de 2 aspects complémentaires (par exemple, une faute a pu être analysée
comme la violation d’une règle à laquelle s’est ajoutée une erreur de conduite) ou
de 2 aspects opposés (par exemple : le nom est considéré par le pourvoi comme
l’objet d’un droit de propriété, alors que la Cour de cassation en fait un droit de la
personnalité.)
Un autre plan possible. On pourrait consacrer une 1re partie à indiquer le sens de
l’arrêt d’après le contexte antérieur : loi, doctrine, jurisprudence et se livrer dans
une 2e partie à une étude critique de la valeur de l’arrêt en motivant juridiquement
toute prise de position.
80
Ces développements, ci-dessous montrent comment un commentaire d’arrêt doit
être mené. De façon plus simple, les étapes du raisonnement se présentent comme
suit :
Une introduction :
- Le résumé très rapide mais très complet et très précis des faits de la cause ;
Un développement :
En somme, il faut :
81
défense ou au contraire l’attaquer en droit surtout bien entendu et éventuellement
sur d’autres plans.
3- Dans un dernier temps ; découvrir la portée que cette décision a eue ou peut
avoir dans l’avenir dans le domaine du droit considéré ou ailleurs.
Analyser conjointement les solutions des deux Arrêts en suivant les mêmes étapes
de raisonnement que le commentaire d’un seul Arrêt.
Une conclusion :
Elle sera axée essentiellement sur l’apport de l’arrêt, c’est-à-dire de nous dire si
nous sommes en présence d’arrêt de principe ou d’un arrêt confirmatif ou d’un
arrêt de revirement jurisprudentiel.
82
- Pour mener la discussion, il faut d’abord faire le point des divers arguments en
présence, en général, ces arguments sont reproduits dans l’arrêt, qui expose les
thèses des parties, puis celle de l’arrêt, (arrêt de la cour d’appel) ou la thèse du
pourvoi et celle de la Cour de cassation (arrêt de la Cour de cassation).
On recherchera donc dans le texte de l’arrêt ces divers arguments que l’on
s’efforcera de séparer et de clarifier s’ils se présentent sous forme enchevêtrée.
Parfois, au contraire, l’arrêt affirme une solution sans la justifier. Il faut alors
chercher en dehors de l’arrêt (dans des arrêts antérieurs, dans le cours, dans les
manuels) sa justification. De toute façon, il n’est jamais interdit d’ajouter d’autres
arguments à ceux de l’arrêt.
- Les divers arguments étant réunis, il faut les ordonner, pour que le commentaire
soit présenté logiquement.
Le premier type de plan parait le meilleur, car il peut toujours être utilisé. Mais,
selon les espèces, les deux autres (la liste n’est d’ailleurs pas limitative) pourront
lui être préférés. L'exposé de ces arguments, discutés un à un, doit se terminer par
votre opinion sur l’intérêt. Le commentaire est un jugement de valeur porté sur une
décision.
Si le jugement porté sur un arrêt doit être ferme et motivé, il doit aussi être exprimé
avec mesure et discrétion. Les expressions telles que "la Cour de cassation a été
mal avisée de ...” ou "la cour a commis une erreur grossière en jugeant que " sont à
proscrire absolument.
83
En toute hypothèse d’ailleurs, une critique exprimée en termes mesurés a beaucoup
plus de poids qu’une affirmation agressive, polémique ou désobligeante.
La portée de l’arrêt
Un commentaire n’a de valeur que s’il est orienté vers l’avenir, et s’il permet de
mesurer la portée de l’arrêt, c’est-à-dire les conséquences qu’il est susceptible
d’entraîner, et, éventuellement, les développements futurs qu’il annonce.
L'arrêt est un arrêt d’espèce s’il se contente d’apporter une entorse à un principe,
en fonction d'une hypothèse de fait particulièrement favorable, et qui ne risque pas
de se reproduire trop souvent. Il en est ainsi, assez fréquemment, des arrêts de rejet
de la Cour de cassation. La Cour de cassation statue en équité lorsqu’elle constate
que la décision entreprise est juste et que, mieux rédigée, elle échapperait à sa
censure.
De toute façon, lorsque le commentaire porte sur un arrêt ancien, il faut rechercher
les décisions postérieures à l’arrêt commenté.
84
85