Polycope Histologie Générale
Polycope Histologie Générale
Polycope Histologie Générale
LE TISSU EPITHELIAL
OBJECTIFS
• Etiqueter les principales variétés et en donner des exemples pour chaque type de
glande
PLAN
DEFINITION ET GENERALITES
1) Critères de classification
Définition
LE TISSU EPITHELIAL
DEFINITION ET GENERALITES:
Ce terme a été utilisé la première fois en 1715 par Ruysch pour désigner la peau qui recouvre
le mamelon (grec: épi:sur, thele:mamelon).
Il désigne tous les tissus constitués par des cellules étroitement juxtaposées, solidaires les unes
aux autres par des systèmes de jonction et séparées du tissu conjonctif sous jacent par une lame
basale.
Sauf exception (le canal cochléaire de l’oreille interne), les épithéliums ne sont jamais
vascularisés (ils se nourrissent par imbibition à partir du tissu conjonctif sous jacent).
Les échanges se font à travers la lame basale qui joue le rôle de filtre.
On comprendra donc que toute atteinte de la vitrée puisse retentir sur la vie de l’épithélium.
ORIGINE EMBRYOLOGIQUE
L’origine embryologique des épithéliums est diverse puisque les 3 feuillets embryonnaires sont
impliqués:
Les épithéliums ont des rôles divers et ceci en fonction du type d’épithélium:
- Épithéliums de revêtement qui tapissent les surfaces du corps et ses cavités naturelles
- Épithéliums glandulaires qui sont composés de cellules épithéliales qui accomplissent
la fonction de sécrétion.
1) Critères de classification
a) Nombre de couches cellulaires
La classification et la nomenclature traditionnelles des différents types d'épithéliums
reposent sur l'observation des cellules en deux dimensions, au microscope optique.
Ainsi, on parle d’épithélium simple ou unistratifié lorsqu’il y a une seule couche de
cellules, d’un épithélium stratifié ou encore pluristratifié lorsqu’il y a 2 ou plusieurs
couches et d’un épithélium pseudostratifié lorsqu’on observe plusieurs rangées de
noyaux mais toutes les cellules sont en contact avec la lame basale.
a) Epithéliums simples :
Ce sont des épithéliums formés d’une seule couche cellulaire où toutes les cellules sont en
contact avec la lame basale.
Retrouvés souvent dans les surfaces impliquées dans la diffusion, dans l’absorption et dans la
sécrétion.
Ils sont fragiles et présentent une faible protection contre l’abrasion mécanique.
Il est donc composé de cellules aplaties, de forme généralement irrégulière dont le noyau fait
saillit à la surface.
On les trouve au niveau d’organes particuliers comme l’alvéole pulmonaire, ou dans certaines
régions du tube urinifère du rein (anse de henlé) ou encore au niveau de la paroi des vaisseaux
où il forme l’endothélium, ou du revêtement de la cavité pleurale, péricadique, péritonéale où
il forme le mésothélium ( où les échanges y sont considérables).
Il est composé d’une seule couche de cellules de hauteur et de largeur à peu près égales. Parfois
de forme plus polygonale que cubique, mais toutes ces cellules ont un seul noyau arrondi
central.
Ce type d’épithélium est retrouvé dans des petits canaux excrétoires par exemple au niveau des
tubes contournés proximal et distal du rein.
On trouve cet épithélium au niveau des surfaces qui ont un rôle d’absorption importante comme
l’intestin grêle, ou de sécrétion comme l’estomac.
Certains épithéliums cylindriques ont une spécialisation particulière puisqu’ils possèdent des
cils à la surface du pôle apical, on parle d’épithélium simple cylindrique cilié; on le trouve
essentiellement au niveau du tractus génital féminin dans la trompe de Fallope.
b) Epithéliums pseudostratifiés
Dans ce type d’épithéliums, toutes les cellules s’insèrent sur la lame basale mais seules les
cellules les plus différenciées atteignent la surface d’où l’impression en microscopie optique
d’une stratification.
On trouve ce type d’épithéliums dans les voies aériennes supérieures: cavité nasale,
trachée, bronches
Donc, quand la vessie est rétractée, cet épithélium parait être constitué de 4 à 5 couches
cellulaires.
Les cellules basales sont cubiques, les intermédiaires sont polygonales et les superficielles sont
de grosses cellules arrondies parfois binucléées, on les appelle cellules parapluie; et ce sont ces
cellules qui protègent les cellules des couches sous jacentes.
Et à l’état distendu, c’est-à-dire lorsque la vessie est pleine, cet épithélium ne semble être
constitué que de 2 ou 3 couches cellulaires et les cellules intermédiaires et superficielles sont
tassées et aplaties les unes sur les autres.
En microscopie électronique, on montre que cet épithélium qui paraissait être pluristratifié est
pseudostratifié car toutes les cellules sont en contact avec la lame basale LB; qu’elles soient de
surface, en parapluie ou raquette, ou intermédiaire polygonale, elles émettent toutes une fine
expansion cytoplasmique qui prend contact avec la LB.
c) Epithéliums stratifiés
On les classe en fonction de la forme des cellules de la dernière couche (la plus
superficielle) puisque les cellules de la couche basale sont toujours cubiques.
β) Epithélium stratifiés cylindriques (très rares) : Sur l’assise génératrice, une ou deux couches
de cellules polyédriques et une couche superficielle de cellules prismatiques
Ex : urètre pénien
Constitué d’un nombre variable d’assises cellulaires (>ou = à 2) dont la forme varie de la cellule
basale cubique à la cellule superficielle aplatie. Les cellules basales se divisent puis vont migrer
vers la surface et finissent par dégénérer
Exemples :
Définition :
On distingue deux types de glandes, en fonction du milieu dans lequel les glandes sécrètent:
- Les glandes exocrines déversent leur produit de sécrétion dans le milieu extérieur,
- Les glandes endocrines déversent leur produit de sécrétion dans le milieu intérieur
Soit parce qu’elles sont formées par les deux types de cellules exocrines et
endocrines : exemple du pancréas
Soit parce que les cellules qui la composent possèdent les deux fonctions comme dans
le foie.
1- Les glandes exocrines : La classification des glandes exocrines est fonction de:
- l’architecture glandulaire
- la nature des cellules glandulaires
- Et du mode d’excrétion
a- Architecture glandulaire
• multistratifié
• le plus souvent unistratifié : cellules polarisées : pôle basal sur la lame basale et le pôle apical
en relation avec la cavité où vont être déversés les produits de sécrétion.
Petite masse arrondie ou ovoïde, à lumière réduite, dont les cellules ont une forme de pyramide
à base large. Exp: glande parotide
β) Tubule
• ramifiée ou non
γ ) Alvéole
δ ) tubuloacinus ou tubulo-alvéole
L’extrémité borgne du tube est coiffée de cellules réalisant une sorte de croissant (les croissants
de Gianuzzi)
Selon l’arbre excréteur, on décrit les glandes simples et les glandes composées
Exemples :
• Glande simple acineuse : glandes de Littre, sans canal excréteur (dans la portion
spongieuse de l’urètre
• glande tubuleuse simple pelotonnée : glande sudorale : canal excréteur très long
• glande tubuleuse simple ramifiée contournée : glande pylorique de l’estomac
• glande tubuleuse simple ramifiée droite: glande fundique de l’estomac
Grande variété de cellules glandulaires exocrines; les plus fréquentes sont muqueuses
ou séreuses
b-1- les cellules séreuses
α) En microscopie optique:
Ces cellules sont caractérisées par un noyau arrondi, à nucléole bien visible ; le
cytoplasme est bien coloré ; on peut mettre en évidence une basophilie du pole basal de
la cellule.
β ) En microscopie électronique:
Elles possèdent un noyau clair, à euchromatine abondante et nucléole développé ; dans
le cyoplasme, citernes aplaties de réticulum endoplasmique granuleux, grains denses au
pôle apical de la cellule
c- Mode d’excrétion
c-1) Le mode mérocrine : c’est le mode retrouvé dans la majorité des glandes. Dans
ce processus, seul le produit est évacué (par exocytose ou diffusion) sans altération
de la membrane plasmique
c-2) Le mode apocrine : le produit de sécrétion est stocké au pôle apical des cellules
sous forme d’une volumineuse vacuole qui est libérée par détachement d’une
partie du pôle apical de la cellule
Hormones : messagers chimiques qui sont transportés vers les cellules cibles ; la plupart du
temps, ces cellules cibles sont éloignées du lieu d’élaboration.
La structure des glandes endocrines est plus simple, car pas de canal excréteur. Les cellules
endocrines sont organisées autour des capillaires sanguins, en contact intime avec eux. Ce
sont des capillaires fenêtrés: des capillaires à pores.
Les cellules sécrétoires sont organisées en cordons, en îlots, ou en vésicules séparés par des
capillaires.
Cellules isolées
On parle de glande réticulée: faite de cordons +ou-anastomosés entre eux. Exp: parathyroïde
(réticulée)
Ou vésiculée (thyroïde) organisation particulière sous forme d’une glande sphérique (la
vésicule) faite de cellules cubiques qui la bordent et le centre rempli de colloïde.
Exemple: au niveau du testicule, il n’y a pas d’organe glandulaire endocrine bien défini, bien
individualisé; c’est simplement des cellules qui sont amassées formant les îlots interstitiels de
Leydig
Ce sont des glandes mixtes ayant à la fois une fonction endocrine et exocrine.
Exemple: foie: la même cellule sécrète d’un côté dans le sang et de l’autre côté des éléments
de la bile par l’intermédiaire d’un canal excréteur (glande amphicrine homotypique).
Hétérotypique signifie que la glande comporte des portions faites de cellules exocrines et
d’autres de cellules endocrines. Exemple:le pancréas.
TISSU CONJONCTIF
Objectifs
Plan
• Définition et généralités
• Eléments constitutifs
A- MEC interfibrillaire
B- MEC fibrillaire
D- Remodelage de la MEC
2- Cellules
• Propriétés et fonctions
Le nom de tissus conjonctifs provient de leur première fonction reconnue, de lien entre les
tissus et les organes.
On distingue :
- Tissu adipeux
- Tissu cartilagineux
- Tissu osseux
Définitions et généralités
• Tissu conjonctif TC = tissu ubiquitaire disséminé dans tout l’organisme et qui sert
essentiellement de support aux différents organes et tissus.
• C’est par les TC que vont cheminer et se distribuer les vaisseaux et les nerfs.
• Ils se caractérisent par une abondante matrice extracellulaire (MEC), entre les cellules
spécifiques, les fibroblastes et les fibrocytes qui l’ont synthétisée. A ces cellules
obligatoires peuvent s’ajouter des cellules résidantes (adipocytes) ou provenant de la
moelle hématopoïétique.
• La composition relative en fibres, SFA et cellules permet de classer ces tissus en tissus
conjonctifs denses et lâches.
Origine embryologique:
Eléments constitutifs
C’est un milieu transparent incolore amorphe dont la consistance est celle d’un gel +ou –
hydraté semi fluide.
A-1- Composition
• Glycosaminoglycanes (GAG):
a- L’acide hyaluronique:
L’acide hyaluronique est un grand GAG non sulfaté, de 2000 à 25 000 disaccharides. Il ne
s’associe pas à des protéines et est dégradé par des hyaluronidases.
Il a une très grande capacité à retenir l’eau, ce qui est responsable de son aspect de gel.
Autres GAG:
- La dermatane sulfate
- La kératane sulfate
- L’héparane sulfate
À la différence de l’acide hyaluronique, ces GAG sont sulfatés et s’associent aux protéines
pour former des protéioglycanes.
• Protéioglycanes (PGs)
Les PGs qui se lient à des chaînes d’acide hyaluronique forment d’énormes complexes
moléculaires (agrégats de PG).
1- la fibronectine
Se trouve dans la MEC des TC ; son poids moléculaire est de 440 KD. Elle montre
préférentiellement 3 domaines de fixation:
- Pour le collagène IV
2- la laminine
Est présente uniquement dans les lames basales. C’est une protéine de 850KD. Elle est
constituée de 3 chaînes polypeptidiques disposées en croix avec 3 domaines de fixation:
- Pour le collagène IV
B- fibres
1- fibres de collagène
Sont les fibres les plus communément retrouvées dans le tissu conjonctif.
Les fibres constituées de collagène regroupent les fibres « dites de collagène » et « dites de
réticuline »
a) Microscopie optique
Sur une coupe histologique, les fibres dites de collagène sont longues, ondulées, jamais
anastomosées. Leur diamètre est de 0,5 à 40μ. Elles se teintent en rose en coloration
Hémalun-Eosine.
b) Microscopie électronique
Les fibres de collagène sont faites d’un assemblage de fibrilles à striation périodique.
• Les fibres dites de collagène sont constituées de fibrilles de diamètre élevé (60nm),
rassemblées en gros trousseaux denses
• Les fibres dites de réticuline sont constituées de fibrilles de petit diamètre (30-
40nm), isolées les unes des autres ou regroupées en petits trousseaux lâches.
Le diamètre des fibres de collagène varie aussi en fonction de l’organe où elles se trouvent.
+/- de collagènes dits FACITs (fibril-associated collagen with interrupted triple helixes) : les
collagènes XII , XIV, XVI et XIX
Les molécules de collagène forment une très grande famille; ce sont des molécules de
structure de la MEC composées de 3 chaînes polypeptidiques (les chaînes α) portant la
répétition d'un motif de 3 acides aminés: Gly-X-Y- où X est souvent la proline et Y
l’hydroxyproline.
On distingue ainsi :
- Et les collagènes dits FACITs dont les molécules sont coudées [collagènes IX du
cartilage XII, XIV, XVI et XIX dans le tissu conjonctif].
Chacun des collagènes est caractérisé par sa ou ses chaînes α et chacune de ces chaînes
est codée par un gène différent.
Ils sont constitués d’une longue triple hélice continue. La propriété essentielle des
collagènes fibrillaires est leur résistance à la traction.
Dans la lumière du REG du fibroblaste sont synthétisées les pro-chaînes alpha, caractéristiques
de la molécule de collagène ; puis subiront une hydroxylation et une N-glycosylation et une O-
glycosylation. Ensuite, elles passeront dans l’appareil de Golgi où ils subiront une 0-
glycosylation. Ces chaînes s’associent, formant une molécule homo- ou hétérotrimérique selon
le type de collagène. Le procollagène ainsi formé comporte des propeptides N- et C-terminaux
qui n’ont pas la structure collagénique et ne sont donc pas enroulés en hélice. La molécule de
procollagène est transportée de l’appareil de Golgi à la membrane cytoplasmique par des
vésicules et est excrétée dans le milieu extracellulaire ; les propeptides terminaux sont clivés
par des protéases matricielles spécifiques. Les molécules de collagène en résultant peuvent alors
s’autoassembler. Ce clivage est nécessaire pour l’assemblage en fibrilles et n’a pas lieu pour
les collagènes non fibrillaires. Le procollagène devient collagène.
L’assemblage des molécules de collagène en fibrilles se fait avec un décalage d’1/4 de leur
longueur responsable de l’aspect strié en ME.
a) Microscopie optique
Elles sont mises en évidence de manière élective par les colorants dits du tissu élastique :
- L’orcéine
- La fuchsine-résorcine,
Les fibres élastiques sont peu ou pas colorées par l’hémalun éosine ; elles paraissent
réfringentes.
b) Microscopie électronique
c) Composition biochimique
La maladie de Marfan est secondaire à des mutations sur le gène codant pour la fibrilline 1
(localisé sur le chromosome 15).
Le syndrome de Marfan (MFS) est une maladie systémique du tissu conjonctif qui se
caractérise par une combinaison variable de manifestations cardiovasculaires, musculo-
squelettiques, ophtalmologiques et pulmonaires.
L’élastine forme des boucles au hasard, non stabilisées par des liaisons hydrogène (l’élastine
est pauvre en hydroxyproline et dépourvue d’hydroxylysine) et donc facilement déformables.
La lame basale LB est un réseau en feuillet formé de composants de la MEC ; son épaisseur
est de 60-120 nm.
- Entoure chaque cellule dans d’autres tissus (cellule musculaire, adipocyte, cellules de
Schwann..),
La lame basale est synthétisée par les cellules situées à son contact et par les cellules du
tissu conjonctif.
1- Microscopie optique :
Elle parait sous forme d’une ligne rougeâtre plus ou moins épaisse PAS positive
2- Microscopie électronique :
Les molécules de collagène IV d’une part, et de laminines d’autre part, forment dans
l’espace extracellulaire deux réseaux moléculaires distincts:
Ces deux réseaux moléculaires sont réunis grâce à leur interaction avec
l’entactine/nidogène.
Par ailleurs, les laminines interagissent avec des molécules d’adhésion exprimées à la
surface des cellules adjacentes, en particulier certaines intégrines ou le complexe
dystroglycan. (type de description : la jonction dermo-épidermique)
2- Cellules
1) Les fibroblastes-fibrocytes
Les fibroblastes sont des cellules jeunes, très actives, mobiles capables de se transformer en
fibrocytes moins actifs mais pouvant être réactivées à la demande.
a- Microscopie optique :
b- Microscopie électronique :
- longs et fins prolongements cytoplasmiques unis par des jonctions gap de telle
sorte qu’ils forment un réseau à travers l’organisme
On peut parfois observer des faisceaux parallèles de filaments d’actine dans le cytoplasme
et les prolongements, attestant que la cellule est en migration.
- Ce sont des cellules mécanosensibles : elles répondent selon le type de force détecté
(tension, compression...), l’amplitude de la force, la durée de la sollicitation
mécanique, l’origine des cellules…..par une augmentation de synthèse de MEC ou au
contraire de cytokines inflammatoires.
2) Les mastocytes
3) Les plasmocytes
4) Les macrophages
Origine: monocytes
- Lymphocytes,
- Polynucléaires neutrophiles
- Polynucléaires éosinophiles,
- Polynucléaires basophiles,
7) Capillaires sanguins :
Les capillaires sanguins sont bordés par l’endothélium qui repose sur une lame basale
- Tissus réticulés
Les fibres de collagène sont dispersées, sans orientation spécifique ; le réseau élastique
est présent, la substance fondamentale amorphe est abondante ; on y trouve de
nombreuses cellules migratrices : macrophages, lymphocytes etc
- Le derme papillaire
- Le mésentère
b) Le tissu mucoïde
Tissu très lâche, composé de fibroblastes étoilés dans une substance fondamentale
amorphe très abondante dans laquelle les fibres de collagène très fines sont dispersées.
Comme leur nom l’indique ils présentent une prédominance de fibres de collagène, associés
ou non à un réseau élastique ; la substance fondamentale amorphe est peu abondante (par
exemple moins de 1% du poids sec d’un tendon).
Dans le tendon, les fibres de collagène sont toutes parallèles les unes aux autres, séparées
par les fibrocytes qu’on appelle ténocytes ;
Les ténocytes forment des rangées parallèles de cellules dont on voit essentiellement le
noyau en microscopie optique en coupe longitudinale (cf. chapitre le tissu musculaire)
Ce sont des TC où les fibres de collagène se disposent dans tous les plans de l’espace.
Elles sont associées à un réseau de fibres élastiques.
Ce type de TC est retrouvé dans le derme réticulaire, sous le derme papillaire, ou dans les
capsules d’organe.
Ce sont des TC où les fibres élastiques prédominent largement sur les autres
constituants du tissu conjonctif, y compris les fibres de collagène.
- et dans les limitantes élastiques interne et externe des artères musculaires où elles
se disposent en couches concentriques discontinues
4- Tissu réticulé
Il est constitué de fines fibres dites de réticuline qui forment un maillage sur lequel
s’appuient les cellules réticulaires qui ont sécrété les fibres ;
LE TISSU ADIPEUX
Généralités
Les adipocytes peuvent exister sous forme de petits groupes ou en grands agrégats.
Le tissu adipeux est l’un des plus volumineux organes ; il représente environ 15-20% du poids
de l’homme et 20 à 25% du poids de la femme (avec des variations en fonction de l’âge et selon
les individus).
Il constitue le plus grand réservoir d’énergie de notre organisme sous forme de Triglycérides
(TG).
Ce tissu est en constant remaniement. En effet, il y a une grande sensibilité aux stimuli nerveux
et hormonaux et donc va se trouver en modifications quasiment constantes.
C’est également un amortisseur puisqu’il va diminuer l’impact des chocs et est également un
bon isolant thermique car il conduit mal la chaleur.
C’est un tissu qui va remplir les différents espaces et participer au maintien des organes.
- Le pannicule adipeux sous cutané: tissu adipeux qui se trouve sous la peau.
- Les plantes des pieds, les paumes des mains et les orbites.
L’adipocyte est une grosse cellule sphérique (quand isolée) ou polyédrique (quand cellules
juxtaposées tassées les unes contre les autres) de 50 -150 μ de diamètre. Il présente une fine
couronne cytoplasmique entourant une énorme enclave remplie de graisse. Le noyau est
excentré et aplati dans un coin du cytoplasme. L’appareil de Golgi, le chondriome et le RE sont
très réduits. La grosse enclave (dite vacuole) est remplie de graisse faite de microgouttelettes
lipidiques. Chaque adipocyte est entouré d’une lame basale.
La charpente fibreuse qui soutient ces cellules est faite essentiellement de fibres de réticuline.
Les adipocytes sont tassés les uns contre les autres pour former des lobules (parfois subdivisés
par des cloisons conjonctives).
La vacuole lipidique parait optiquement vide. Le tissu adipeux parait grillagé et est richement
vascularisé.
Est un tissu formé d’adipocytes multiloculaires au noyau central ou excentré. Tout autour de
ces cellules, existe un très fort réseau vasculaire et nerveux.
Ce tissu est présent chez le fœtus ; à la naissance, on en retrouve dans la région du cou,
autour des gros vaisseaux.
Son rôle est la thermogenèse, grâce à une enzyme dite de découplage (thermogénine)
permettant la production de chaleur au lieu de la production d’ATP.
LE TISSU CARTILAGINEUX
Objectifs
Plan
- Introduction
- Cartilage hyalin
- Cartilage élastique
- Fibrocartilage
- Conclusion
Introduction
Quantitativement peu important chez l’adulte, mais constitue la plus grande partie du
squelette chez le fœtus.
1- LE CARTILAGE HYALIN
a- Structure
Macroscopie:
Ce sont des cellules arrondies de 10 à 40 μ logées dans les chondroplastes. Les cellules sont
isolées ou regroupées en groupements isogéniques coronaires ou axiaux .
Ces cellules sont noyées dans une substance fondamentale homogène plus intensément colorée autour
des cellules, formant les zones territoriales,
Selon les fixations et les colorations, la zone territoriale peut apparaître basophile ou PAS +
- couche interne, cellulaire où les cellules prennent un aspect ovalaire ; c’est une zone
de chondrogenèse, permettant la formation de nouveaux chondroblastes
c-1- La nutrition du cartilage : se fait par le périchondre lorsqu’il existe et par la cavité
synoviale pour le cartilage articulaire.
α- Croissance interstitielle
d-Distribution
Chez l’adulte, on le retrouve au niveau des surfaces articulaires, de la cloison nasale, des
voies aérophores, du larynx aux bronches, et de la partie terminale des côtes
e-Propriétés
2- Le cartilage élastique
a- Structure:
De plus, dans la MEC, on trouve un réseau dense de fibres élastiques, observées en microscopie
optique après coloration du tissu élastique (orcéine, fuchsine-résorcine).
b- Distribution
Pavillon de l’oreille,
Les chondroblastes-chondrocytes sont plus petits que dans le cartilage hyalin ; sur la matrice
cartilagineuse se sont déposées des fibres de collagène de type I, éosinophiles. Ces fibres de
collagène vont conférer à ce cartilage sa très grande résistance mécanique.
b- Localisation
Disques intervertébraux,
Symphyse pubienne.
Conclusion
Le tissu cartilagineux est un tissu important car joue un rôle primordial dans
l’ossification et sert de support structural.
LE TISSU OSSEUX
Objectifs
PLAN
• GENERALITES
• OSTEOGENESE
GENERALITES
LE TISSU OSSEUX est un tissu conjonctif spécialisé rigide calcifié. Il est formé de cellules
et de matrice extra-cellulaire.
1- Les cellules :
L’ostéocyte est une petite cellule ovalaire, à prolongements cytoplasmiques, logée dans une
lacune appelée ostéoplaste, entièrement entourée de MEC osseuse ;
Les prolongements de cellules voisines sont en contact dans les canalicules ménagés dans la
MEC. Ce contact se fait grâce à des jonctions de type gap.
L’ostéoblaste est responsable de la synthèse de la MEC osseuse. Elle est présente à la surface
de travées osseuses en formation.
La cellule repose sur une bordure d’ostéoïde (l’ostéoide étant un tissu osseux jeune non
minéralisé non calcifié).
Le noyau est très actif, le RER est développé. La cellule présente des prolongements
cytoplasmiques formant des jonctions gap avec les ostéocytes sous-jacents.
- Cellules bordantes-endoste
Ce sont des cellules quiescentes présentes à la surface des travées osseuses. Elles peuvent se
réactiver et se transformer en ostéoblastes.
Les ostéoclastes sont de volumineuses cellules multinucléées, présentes à la surface des travées
osseuses ;
Au fort grossissement, existe en regard d’une lacune créée dans l’os (lacune de Howship), une
bordure en brosse au niveau de l’ostéoclaste.
Les ostéoclastes adhèrent au tissu osseux calcifié par une zone circulaire, riche du côté
cytoplasmique en filaments d’actine (point focal circulaire), surmonté d’une zone dépourvue
d’organites.
- un domaine comporte une bordure en brosse dont les microvillosités baignent dans une
lacune close (lacune de Howship) ;
- Collagène : collagène I
collagène V
- Protéoglycanes (1%)
b- Phase minérale
C’est un tissu osseux formé de fibres de collagène groupées en faisceaux irréguliers enchevêtrés
en tous sens entre lesquels se trouvent les ostéocytes.
Le tissu osseux est organisé sous forme de lamelles comportant des fibres de collagène
parallèles les unes aux autres dans une lamelle, et dont l’orientation des fibres de collagène est
différente d’une lamelle à l’autre.
- puis une épaisse couche comportant des systèmes lamellaires grossièrement arrondis,
systèmes de havers ou ostéones, réunis par des systèmes intermédiaires
L’endoste: Au contact de la cavité médullaire, l’endoste forme une couche aplatie, reposant sur
une fine couche d’ostéoïde
En coupe longitudinale
Les canaux de Havers sont reliés transversalement par les canaux de Volkmann
NB :
- Le canal de Havers: Bordé par des cellules aplaties, similaires à l’endoste. Il contient du
tissu conjonctif et est le lieu de passage des vaisseaux et des nerfs.
Il est localisé dans les épiphyses et métaphyses des os longs, dans les os plats et les os courts,
et est formé de travées osseuses délimitant de larges espaces dans lesquels se trouve la moelle
hématopoïétique.
Du fait des coupes minces, le réseau que forment les travées n’est pas toujours apparent et on
peut observer des travées osseuses qui semblent isolées ; dans ces travées, le tissu osseux est
lamellaire, bordé par les cellules bordantes, en contact avec le tissu médullaire.
IV. OSTEOGENESE
1) Ossification primaire
L’os primaire va être remanié pour former des systèmes de havers, selon des lignes
directrices imposées par les forces qui s’appliquent à l’os.
Le remodelage osseux
C’est un processus dynamique permanent par lequel le matrice osseuse minéralisée est
constamment résorbée et reformée afin de maintenir la quantité et la qualité du tissu
osseux et l’homéostasie calcique. Ce processus est déclenché par des facteurs variés
(mécaniques, endocriniens..).
- Phase de résorption
- Phase d’inversion
- Phase d’apposition
1- Phase de résorption :
Des facteurs de croissance sécrétés par les cellules de la lignée ostéoblastique vont
stimuler la multiplication des précurseurs de la lignée monocytaire et l’expression à
leur surface du récepteur RANK. Ensuite des facteurs tels les produits de l’apoptose
des ostéocytes induite par les microtraumatismes, stimulent l’expression de RANKL
sur la lignée ostéoblastique. Des chimioattractants produits par les cellules de la lignée
ostéoblastique attirent les précurseurs. La liaison du récepteur des précurseurs au
ligand de l’ostéoblaste induit la fusion des préostéoclastes. Pour que l’ostéoclaste
puisse adhérer, il faut que l’os minéralisé soit à nu : les cellules de la lignée
ostéoblastique produisent des collagénases qui digèrent la petite couche d’ostéoïde,
après que les cellules bordantes se soient détachées.
Après cette phase d’activation des ostéoclastes, ces derniers vont se réorganiser en
regroupant d’une part les intégrines, disséminés initialement sur la membrane du
préostéoclaste, dans la région qui formera l’anneau adhérant à l’os, et en adressant les
pompes à protons, présentes dans des vésicules cytoplasmiques, à la membrane
plasmique quand celle-ci forme la bordure en brosse.
Les restes de matrice organique seront phagocytés et digérés par les ostéoclastes.
2- Phase d’inversion
Les ostéoclastes interrompent la lyse, se détachent de l’os après avoir déposé une
couche de glycoprotéines qui formera la ligne cémentante et entrent en apoptose. Des
cellules de la lignée ostéoblastique sont recrutées (cellules bordantes, cellules
stromales) et se différencient en ostéoblastes.
3- Phase d’apposition
Qui consiste en l’apposition de la matrice extracellulaire. Cette phase est sous contrôle
essentiellement de la parathormone, de la vitamine D et de la calcitonine.
Objectifs généraux :
La contraction d’un ensemble de cellules entraîne le mouvement des tissus auxquels elles
sont fixées.
Plan :
2- Rhabdomyocyte
4- Mécanisme de contraction
7- Myogénèse
1- Description du MSS
La cellule musculaire striée squelettique est l’élément fondamental de ce tissu ; c’est une
cellule multinucléée aux noyaux à localisation périphérique. Cette cellule présente une
striation transversale caractéristique visible en MO. Cette striation résulte de
l’organisation des myofilaments responsables de la contraction musculaire.
Sur une coupe transversale, le muscle strié squelettique comporte un certain nombre de
gaines conjonctives :
2- Un rhabdomyocyte
La plus grande partie du cytoplasme est occupée par des myofibrilles (cylindres de 1 à 2
µm de diamètre disposées parallèlement au grand axe de la cellule).
Elle montre la présence d’une striation transversale avec alternance de bandes sombres
et de bandes claires.
a- Coupe longitudinale
b- Coupe transversale
Au milieu de la bande claire on voit une ligne plus sombre: la strie Z (zwischen: en
allemand entre).
Par convention, le disque sombre est appelé disque A à cause de son comportement en
lumière polarisée (A pour anisotrope) le disque claire est appelé I (I pour isotrope).
La longueur d’un sarcomère varie selon le niveau de contraction du muscle: 1,5 à 2,5 µm
a- Le sarcomère
Le sarcomère est délimité par 2 stries Z avec au centre le disque A et de chaque coté un
demi disque I.
Au centre du disque A, on a une bande plus claire: bande H elle-même centrée par une
ligne plus sombre: la ligne M.
M: mittel centre
Plusieurs sarcomères mis bout à bout constituent une myofibrille. Ces sarcomères sont
constitués de myofilamants parallèles au grand axe de la cellule avec des myofilaments
fins d’actine et épais de myosine.
Les myofilaments fins d’actine s’encrent de part et d’autre au niveau de la strie Z. Entre
ces myofilaments d’actine existe des myofilaments épais de myosine.
Sur une coupe transversale au niveau du disque I, ne se trouvent que des myofilaments
fins d’actine qui se disposent de façon à former des hexagones (formation spatiale
régulière).
Au niveau de la bande H (au centre du disque A), ne se trouvent que des myofilaments
épais de myosine.
La disposition géométrique est très précise: chaque myofilament épais est entouré de 6
myofilaments fins.
Il existe la tropomyosine qui est une protéine fibreuse et la troponine qui est une protéine
globulaire avec 3 sous unités: T, C et I:
Les myofilaments épais de myosine sont constitués de chaines lourdes et de chaines légères
de myosine.
La molécule de myosine sera constituée de 2 chaines lourdes auxquelles s’ajoutent 2 paires
de chaînes légères.
Chaque myofilament épais est constitué par l’association de 200 à 300 molécules de
myosine associées en torsade de façon à ce que la partie centrale soit dépourvue de têtes
de myosine qui sont disposées selon une apparence d’une vis sans fin.
Ce myofilament épais est bipolaire: les têtes pointent dans des directions opposées.
Au niveau du sarcomère, on voit que les têtes de myosine pourront interagir avec les
myofilamens fins d’actine.
Les myofilaments fins et épais ne sont pas les seuls constituants de la myofibrille:
- Sur le myofilament épais de myosine se trouve la titine qui est une protéine géante
(la plus volumineuse de l’organisme) qui parcours le myofilament épais depuis la
ligne M et qui rejoint la strie Z où elle est encrée par des protéines de liaison.
Une protéine supplémentaire: la myomésine qui permet de relier les myofilaments épais
de myosine entre eux et permet l’encrage de la titine.
h-La strie Z
Permet de relier les extrémités des myofilaments fins de chaque sarcomère entre eux, et
également avec les extrémités des myofilaments fins du sarcomère adjacent. Elle permet
aussi l’ancrage de la titine.
A fort grossissement d’une strie Z, les différents myofilaments fins d’actine apparaissent
reliés entre eux par l’alpha actinine. Le myofilament fin est coiffé par le cap Z. Enfin,
au niveau de la strie Z s’ancre la titine qui elle s’ancre à la téléthonine localisée au niveau
de la strie Z. Toutes ces protéines sont importantes pour maintenir la conformation du
sarcomère
i- Cytosquelette
- Le cytosquelette sous membranaire constituant les costamères qui sont des zones
de jonction au niveau de la MP du rhabdomyocyte au niveau de chaque strie Z
Le premier type fait intervenir l’ensemble intégrine, taline, vinculine : les microfibrilles
sont reliées à de la vinculine qui est reliée à la taline puis à des protéines transmembra-
naires de la famille des intégrines qui peuvent interagir avec les laminines de la lame
basale.
L’actine sous membranaire va interagir avec une molécule de dystrophine qui interagira
d’une part avec des protéines intracytoplasmiques et des protéines transmembranaires,
qui elles-mêmes interagissent avec des protéines extramembranaires.
Il existe des jonctions au niveau de ces stries Z avec un grand nombre de protéines.
A la jonction des disques A-I, ces citernes vont se résoudre en citernes terminales avec
une orientation perpendiculaire aux canalicules.
C’est entre les citernes terminales que va s’invaginer la MP sous forme de tubule T.
Ainsi se trouvera formées 2 citernes terminales de réticulum avec entre elles un tubule
T au niveau des jonctions A-I.
Le tubule T est flanqué par une citerne terminale de REL, on parle de triade. Au niveau
d’un sarcomère existe donc 2 triades, car existe 2 jonctions A-I.
l-Autres organites
Elle est basée sur l’action entre actine et myosine qui se fait par un glissement des
myofilaments fins sur les myofilaments épais.
Il s’en suit la libération du Ca++ dans le cytoplasme de la cellule. Le ca++ va se fixera sur
la troponine.
Les têtes de myosine vont hydrolyser l’ATP en ADP avec libération d’énergie et
changement conformationnel de la myosine: elle va tourner et permettre le glissement de
la myosine par rapport à l’actine.
A chaque fois qu’il y a fixation d’ATP il y aura libération de la tête de myosine et le cycle
recommence tant que la concentration en ca++ est suffisante.
7- Myogénèse
Le rhabdomyocyte se forme par fusion de myoblastes, donnant des myotubes qui sous l’effet
de l’innervation vont se transformer en cellules musculaires striées.
En cas de lésion musculaire, apparait une nécrose cellulaire. La cellule dégénère avec afflux
de macrophages dans la lésion. Ces macrophages vont activer les cellules satellites et permettre
la prolifération. On aura fusion et reformation des myotubes puis régénération musculaire.
MUSCLE LISSE
Cytosquelette
6- Appareil contractile
On le retrouve dans les voies respiratoires, les voies digestives, les voies vasculaires, les voies
urinaires, les voies génitales
C’est une cellule fusiforme au noyau unique et central. Son cytoplasme est homogène et
éosinophile. Chaque cellule est entourée d’une lame basale.
Sa longueur est variable : 20µm dans la paroi vasculaire, 200µm dans la paroi intestinale,
500µm au niveau du myomètre gravide.
La portion renflée d’une cellule est adjacente aux parties effilées d’autres cellules.
2- Cytosquelette:
Desmine ou parfois vimentine (ML intestinal), encrés aux corps denses.
3- Les corps denses cytoplasmiques :
Ils mesurent 100 à 300nm et sont répartis uniformément dans l’ensemble du cytoplasme. Ils
sont composés d’alpha actinine.
Ils représentent les points d’ancrage aux FI, à l’actine cytoplasmique et à l’actine contractile.
Ce sont des structures ovoïdes situées sous le sarcolemme. Elles sont caractéristiques des
jonctions adhérentes.
Présence d’alpha actinine, de vinculine et de taline.
5- L’appareil contractile
Il est constitué de myofilaments fins et épais qui présentent des connexions avec le
cytosquelette.
Mais l’agencement spacial est irrégulier, c’est ce qui fait que le cytoplasme apparaît
homogène (les myofilaments fins et épais ne formant pas de sarcomères mis bout à bout).
MUSCLE CARDIAQUE
OU MYOCARDE
Le tissu musculaire cardiaque constitue la paroi moyenne du cœur. Il présente une striation
visible en microscopie optique.
Son épaisseur varie en fonction de sa localisation. Le myocarde ventriculaire étant plus épais
que l’auriculaire et le myomètre du ventricule gauche est plus épais que celui du celui du
ventricule droit.
Le myocarde comporte 3 variétés de cellules :
En microscopie optique, les cardiomyocytes contractiles sont des cellules cylindriques aux
extrémités bifurquées reliées entre elles par les disques intercalaires (appelées aussi stries
scalariformes). Elles présentent un noyau central.
Les myofibrilles qui confèrent à la cellule son aspect strié en microscopie optique divergent
autour du noyau laissant une région axiale riche en organites cellulaires.
Entre les cellules, qui s’organisent de telle sorte qu’elles montrent un aspect en travées
anstomosées, existe un tissu conjonctif lâche richement vascularisé appelé endomysium.
Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
LE TISSU NERVEUX
Objectifs généraux :
Plan:
GENERALITES
I- LES NEURONES
3- Structure de neurone en MO
4- Structure de neurone en ME
1- Glie périphérique
2- Glie centrale
1
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
GENERALITES
Le tissu nerveux, associé à des vaisseaux et des enveloppes (exp: les méninges), forme le
système nerveux.
Le système nerveux central SNC est logé dans la boîte crânienne et le canal rachidien et
comporte le cerveau, le cervelet et la moelle épinière
Le système nerveux périphérique SNP est situé à l’extérieur de la boîte crânienne et du canal
vertébral et sera présent dans tout le reste de l’organisme.
- La substance grise SG comporte les corps cellulaires des neurones, leurs dendrites, les
synapses et est bien vascularisée. La matière grise apparait grise à cause de la haute
densité des noyaux des cellules nerveuses et des capillaires sanguins. C’est dans cette
partie que le gros du traitement de l’information intervient.
I- Les neurones
1- Structure générale du neurone
Le neurone comporte: un corps cellulaire (péricaryon ou soma) qui contient le noyau d’où
partent les prolongements dendritiques (les dendrites ont pour fonction de recevoir et de
conduire l'influx nerveux (signal), vers le corps cellulaire du neurone.), pouvant être
multiples, et un axone, unique, à partir du cône d’émergence de l’axone.
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
• Selon la morphologie
a) Nombre de prolongements :
• Neurones unipolaires
• Neurones bipolaires
• Neurones pseudo-unipolaires en T
• Neurones multipolaires
• fusiforme
• étoilé
• arrondi
• pyramidal
c) Longueur de l’axone
Cellule au noyau volumineux arrondi à chromatine claire franchement nucléolé montrant des
corps de Nissl dans leur cytoplasme.
Par les techniques d’imprégnation argentique sur coupes, on voit des neurofibrilles présentes
dans le péricaryon et entrant dans les dendrites et l’axone.
Les dendrites sont des prolongements courts ramifiés. Le diamètre des dendrites va en
s’effilant. Les dendrites de certains neurones présentent des excroissances, ce sont les épines
dendritiques (où se feront les synapses interneuronales).
Les cellules gliales (appelée également névroglie) sont 10 fois plus nombreuses que les
neurones. Elles constituent avec les neurones un couple indissociable au bon fonctionnement
du tissu nerveux.
On distingue :
• Les cellules gliales périphériques : cellules de Schwann, les cellules satellites des
cellules ganglionnaires (amphicytes) et les cellules satellites des terminaisons neuronales
(cellules de la téloglie).
- Névroglie interstitielle:
Microglie
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
A- La névroglie périphérique :
Dérive des crêtes neurales
1- Les cellules de Schwann = les cellules satellites des axones
Ce sont des cellules aplaties en couche continue autour du péricaryon des cellules
ganglionnaires.
Ces cellules se trouvent au niveau des plaques motrices et des récepteurs sensoriels.
B- La névroglie centrale
1- Les Oligodendrocytes
Ce sont des cellules dendritiques (c’est-à-dire des cellules à prolongements) présentes surtout
dans la SB mais aussi dans la SG.
Leur corps cellulaire est globuleux voire cuboïde et mesure 6 à 8µm de diamètre. Leur noyau
est dense. L’imprégnation argentique montre les prolongements cytoplasmiques qui sont
longs, peu nombreux, peu ramifiés. Le cytoplasme est riche en organites et en glycogène.
2-Les astrocytes
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
a- Astrocytes fibreux:
Ce sont des cellules au corps cellulaire étoilé et un peu allongé. Les prolongements sont
longs, lisses, peu ramifiés et s’orientent parallèlement aux fibres nerveuses.
b- Astrocytes protoplasmiques
Le corps cellulaire est de forme étoilée et renferme un gros noyau sphérique et un cytoplasme
très riche en organites (témoin d’une haute activité métabolique) et en glycogène.
Le cytoplasme contient des gliofilaments GFAP (Glial fibrillary acidic protein). Les
prolongements cytoplasmiques sont courts, très ramifiés et garnis d’épines. Certains
prolongements sont en contact avec les neurones, d’autres avec les capillaires sanguins
(« pieds vasculaires ») et d’autres encore s’étendent à la surface du cerveau (astrocytes
marginaux) pour former « la membrane limitante gliale ».
Ce sont des cellules provenant de la moelle hématopoïétique. Ils constituent les macrophages
du SNC.
4-Les épendymocytes
Les épendymocytes bordent les cavités du SNC où circule le liquide céphalo-rachidien LCR :
le canal épendymaire de la moelle épinière et les ventricules cérébraux.
Ils permettent les échanges entre le LCR et le liquide interstitiel du tissu nerveux.
Ces cellules ont une forme généralement cubo-cylindrique unies à leur pôle apical par des
systèmes de jonction et forment un épithélium simple. Le pôle apical des cellules porte des
cils vibratiles et quelques microvillosités. Le pôle basal des cellules est en contact direct avec
les éléments nerveux sans interposition de membrane basale. Le pôle basal se termine par une
expansion cytoplasmique difficilement perceptible.
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Les plexus choroïdes correspondent à des formations qui se trouvent dans certains endroits
des ventricules cérébraux. Elles sont constituées d’un épithélium épendymaire particulier
reposant sur une membrane basale.
Ce sont des cellules cubiques au noyau sphérique central et couvrant les plexus choroïdes
(structures conjonctivo-vasculaires appendues à la paroi des ventricules cérébraux). Le pôle
apical de ces cellules porte des microvillosités.
NB : Le LCR est contenu dans les cavités des ventricules cérébraux, dans le canal de
l’épendyme et dans les espaces sous arachnoïdiens cérébraux et spinaux. Il a un aspect en eau
de roche et sa composition est proche de celle du plasma. Il joue un rôle mécanique en
s’interposant à la sorte d’un matelas à eau entre le système nerveux et la paroi ostéo-
méningée. Il intervient aussi dans l’épuration biochimique du cerveau, ainsi que dans le
transport de certaines molécules.
a- Soutien
b- Production du LCR
c- Rôles métaboliquues : glycogénolyse par les astrocytes pour fournir le glucose au
neurone
d- Phagocytose de bactéries et de débris de cellules mortes (notamment par la microglie)
e- Formation de la gaine de myéline (par les oligodendrocytes)
f- Barrière hémato-encéphalique BHE :
Les constituants les plus importants de cette barrière sont :
- Les astrocytes
- L’endothélium vasculaire
En effet, l’endothélium vasculaire est de type continu avec présence de jonctions cellulaires
type zonula occludens. Les pieds vasculaires des astrocytes forment une couche continue
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interposée entre les cellules nerveuses et les cellules endothéliales. Ces pieds vasculaires sont
attachés entre eux par des jonctions serrées.
Les cellules endothéliales sont séparées des pieds vasculaires astrocytaires par une membrane
basale.
La fibre nerveuse correspond à un prolongement d’un neurone qui correspond le plus souvent
à un axone.
Ce prolongement peut être nu ou entouré d’une ou de deux gaines : celle de myéline et celle
de Schwann ; on distingue ainsi selon l’absence et la présence de telle ou telle gaine de
plusieurs variétés de fibres.
La myéline est une formation qui entoure les axones de grand diamètre des systèmes nerveux
central et périphérique.
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De composition biochimique différente, les deux sortes de myéline sont formées par deux
types cellulaires différents ; les oligodendrocytes forment la myéline centrale et les cellules de
Schwann la myéline périphérique.
1- Myélinisation périphérique
a- En microscopie optique
Les premiers stades de myélinisation peuvent être suivis par vidéomicroscopie sur des
cultures de crêtes neurales.
A ce stade embryonnaire, on distingue deux variétés de cellules, les neuroblastes qui vont se
différencier en neurones, et les lemnoblastes qui sont à l’origine des cellules de Schwann.
b- En microscopie électronique
En effet, les deux extrémités de la cellule de Schwann finissent par se rejoindre et fusionner
au niveau des feuillets externes de la membrane plasmique. L’ensemble des membranes
fusionnées constituent le mésaxone ;
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
Il faut néanmoins préciser que la disparition du cytoplasme n’est pas totale ; il en persiste en
effet une couche cytoplasmique tout le long de la périphérie de la cellule de Schwann, une très
fine couche autour de l’axone ainsi que dans les canalicules (les incisures) et renflements
digitiformes comme cela sera expliqué plus loin.
Chez le rat, la souris, le lapin, elle commence le deuxième jour après la naissance.
2- Structure :
En Microscopie optique
En coupe transversale, la fibre nerveuse a une section arrondie de diamètre variant de 1 à 20µ.
En coupe longitudinale, en plus des éléments observés sur la coupe transversale, la gaine de
myéline est interrompue à distances régulières par des nœuds de Ranvier. Ces derniers sont
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distants les uns des autres par des longueurs variables, de 25 à 1000µ selon l’épaisseur de la
gaine.
Ces interruptions sont obliques par rapport à l’axe de la fibre, elles convergent vers le nœud
de Ranvier le plus proche.
Tout en surface, il y a la gaine de Schwann, qui semble ininterrompue au niveau des nœuds de
Ranvier. A noter qu’il y a un seul noyau par segment internodal.
En microscopie électronique
Sur une coupe transversale, l’axone occupe l’axe de la fibre ; il est entouré par une membrane
trilamellaire et son cytoplasme ou axoplasme contient des mitochondries, des cavités de REL,
des neurotubules, des neurofilaments ainsi que des vésicules.
L’axone est entouré par une fine couche de cytoplasme : le compartiment cytoplasmique
interne.
Entre les deux, la gaine de myéline se présente sous la forme d’une structure à aspect
périodique constituée par l’alternance de lignes denses majeures périodiques résultant de
l’accolement des feuillets internes de la membrane plasmique, et de lignes denses mineures
intrapériodiques provenant de l’accolement des feuillets externes, là où se trouvait l’espace
extracellulaire.
En coupe longitudinale, au niveau d’un nœud de Ranvier, aussi bien les gaines de Schwann
que de myéline sont interrompues. A ce niveau, l’axone comporte une forte dilatation avec de
nombreuses microvillosités interdigitées aux deux cellules de Schwann voisines.
D’autre part, toutes les couches de la myéline se terminent chacune par une dilatation
cytoplasmique. Et comme la longueur de chaque tour va en croissant du centre vers la
périphérie, toutes les dilatations (renflements digitiformes) sont en contact avec l’axolemme
auxquelles elles sont reliées par des densifications, les barres denses.
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D’un côté, l’axone est parcouru par deux flux axoplasmiques antérogrades et un flux
rétrograde, responsables du transport de vésicules du péricaryon vers l’extrémité de l’axone et
inversement.
- La gaine de Schwann
Les cellules de Schwann sont responsables de la myélinisation ; elles interviennent aussi dans
les phénomènes de régénération en cas de lésion nerveuse
- La gaine de myéline
Elle constitue un isolant électrique ; mais du fait de son interruption au niveau des nœuds de
Ranvier, ces régions constituent des zones de faible résistance électrique.
En effet, c’est au niveau de ces régions que se déclenche le potentiel d’action qui ensuite se
propage au nœud suivant ; par conséquent, la conduction se fait de façon saltatoire, et donc
accélérée.
C’est au niveau des nœuds de Ranvier que sont concentrés la plupart des canaux sodiques de
l’axone.
De plus, du fait que la dépolarisation est restreinte aux nœuds de Ranvier, l’énergie
métabolique est forcément moindre.
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une fibre non myélinisée. On a ainsi calculé qu’une fibre non myélinisée devrait avoir un
diamètre de plusieurs centimètres pour qu’elle puisse conduire l’influx à 100m/s.
Dans le même sens, on estime aussi que si les fibres de la moelle épinière n’étaient pas
myélinisées, cette dernière devrait aussi avoir plusieurs mètres de diamètre pour que les
vitesses de conduction soient conservées.
Remarque : la gaine de myéline est un isolant. Elle permet une conduction très précise de
l’information : ce sont des fibres de la motricité volontaire se terminant au niveau des muscles
striés squelettiques et ce sont également des fibres de la sensibilité consciente.
B- La fibre nerveuse avec gaine de Schwann sans gaine de myéline (ou fibre de
Remack)
1- Structure :
a- En microscopie optique
Elle est généralement mince, moins de 2µ de diamètre. Sur une coupe transversale, il y a
plusieurs axones enclavés à l’intérieur d’une cellule de Schwann. Il peut y avoir 10 à12
axones par cellules.
b- En microscopie électronique
Sur une coupe transversale, à la périphérie de la cellule de Schwann existe une lame basale.
Les axones se trouvent dans des invaginations de la cellule de Schwann, cependant, ils restent
en relation avec l’extérieur par une fente située au niveau du mésaxone.
2- Rôle
L’absence de la gaine de myéline et des étranglements de Ranvier fait que les courants locaux
sont continus et donc la dépolarisation est continue. D’autre part, l’absence de gaine de
myéline fait que ces fibres sont mal isolées et donc l’influx diffuse facilement vers le milieu
ambiant : l’information est par conséquent moins précise et diffuse dans tout le territoire. Ces
fibres innervent les muscles lisses et intéressent la sensibilité inconsciente.
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Dans la substance blanche, la coloration blanche est due à la gaine de myéline. Les couches
de myéline sont plus réduites que les couches de myéline périphériques. Par contre, la
longueur des segments interannulaires est inférieure de quelques nm et les incisures de
Schmidt-Lanterman n’existent pas. Il n’y a pas de gaine de Schwann. Il n’y a pas
d’expansions digitiformes permettant ainsi à l’axone d’avoir des contacts avec les astrocytes.
Ces fibres sont en rapport étroit avec les oligodendrocytes. Chaque prolongement de
l’oligodendrocyte se met en rapport avec une fibre myélinique qu’il entoure.
2- Rôle
La conduction est de type saltatoire. Les oligodendrocytes ont comme rôle la formation de la
gaine de myéline.
3- Biochimie
Parmi les glycolipides, le galactocérébroside qui est très rare dans les autres membranes.
Les principales protéines du SNC sont les protéolipides et les protéines basiques de la
myéline.
Dans le SNP, les plus nombreuses sont les protéines P0, P, P2 et la collexine 32.
Il s’agit d’un axone uniquement qui chemine entre les cellules de la névroglie. Ces fibres sont
très courtes et peu isolées. Elles appartiennent à la substance grise.
L’information est transmise d’une cellule à une autre cellule en des points de contact
particuliers, les synapses. Certains neurones peuvent avoir 1000 à 10 000 synapses et peuvent
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
recevoir des informations de 1000 autres neurones (la cellule de Purkinje est associée à
environ 100 000 neurones).
Dans le SNC, les synapses sont situées dans la substance grise, la substance blanche en est
totalement dépourvue.
Dans le SNP, les synapses se trouvent dans les ganglions et dans les organes (récepteurs ou
effecteurs).
Il existe plusieurs variétés de synapses interneuronales qui dépendent des parties neuronales
en contact. Il y a ainsi des synapses axo-somatiques, axo-dendritiques, somato-somatiques,
dendro-dendritiques, dendro-somatiques, et axo-axoniques.
Les synapses entre neurones et cellules effectrices, et celles entre neurones et cellules
réceptrices sont classées à part.
Si les synapses sont observables en MO, leur structure précise ne peut être révélée qu’en
microscopie électronique.
En dépit de leur diversité, les synapses ont toutes des caractères communs, à savoir un
élément présynaptique, une fente synaptique, et un élément post-synaptique.
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c- L’élément post-synaptique
Le feuillet interne de la membrane post-synaptique est souvent marqué par des
épaississements denses plus marqués que ceux de la membrane présynaptique.
Sous la membrane et à une certaine distance, de nombreuses structures ont été
décrites, des citernes, des filaments et des éléments denses. Mais les mieux
caractérisées correspondent à un empilement de citernes aplaties situées à la base
des épines dendritiques.
B- Les neurotransmetteurs :
1- Les neurotransmetteurs classiques : Acétyl choline, cathécholamines (adrénaline,
noradrénaline, Dopamine)
2- Les purines
3- Les neuropeptides
4- Autres
Le nerf ou tronc neveux est fait d’éléments nerveux conjonctifs et vasculaires. Une coupe
transversale montre que le tronc nerveux est formé de troncules. Le troncule est entouré par
une zone dense, le périnèvre en dedans duquel il y a un tissu conjonctif lâche constituant
l’endonèvre. Les troncules sont reliés entre eux par un tissu conjonctif, l’épinèvre.
1- L’endonèvre
Tissu conjonctif lâche abondant situé à l’intérieur du troncule nerveux où il forme des
cloisons délimitant des logettes plus ou moins cylindriques. Les cloisons sont formées de
fibres de collagène, de fibroblastes et de capillaires sanguins.
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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023
Dans chaque logette, on trouve soit une fibre nerveuse myélinique faite d’un axone, d’une
gaine de myéline et d’une gaine de Schwann, soit plusieurs fibres amyéliniques avec gaine de
Schwann.
2- Le périnèvre
Il limite des formations cylindriques, les troncules. C’est une gaine lamellaire résistante, faite
de plusieurs couches cellulaires et fibrillaires.
3- L’épinèvre
Tissu conjonctif lâche reliant les troncules entre eux. Il contient des vaisseaux sanguins et
lymphatiques, des fibres nerveuses ainsi que de nombreux adipocytes. Le troncule peut être
isolé et forme un petit nerf qui est lui aussi entouré d’épinèvre.
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Tissu sanguin Histologie générale 2022-2023
LE TISSU SANGUIN
Objectifs :
Plan :
- Généralités
- Le globule rouge
- Les globules blancs
- Les plaquettes
Généralités
1- Composition et fonctions
Le sang représente 8% environ de la masse du corps humain. Il est constitué d’un liquide,
le plasma (sérum + fibrogène) qui contient en suspension des cellules et des fragments de
cellules, appelés éléments figurés du sang. Le plasma sanguin lui-même est une solution
aqueuse contenant des électrolytes, des molécules nutritives, des métabolites, des
vitamines… ainsi que de nombreuses protéines.
Groupe hétérogène de cellules nucléées qui jouent un rôle essentiel dans la défense de
l’organisme.
Microscopie optique :
Microscopie électronique :
LE GLOBULE ROUGE
Le globule rouge GR est un élément anucléé chez les mammifères ; il est par contre nucléé
chez les vertébrés inférieurs (oiseaux, battraciens, poissons).
I- Caractères morphologiques
A- Forme et dimensions
1- A l’état normal
2- Variations
Elles sont toujours pathologiques
a- De taille
b- De forme :
- La sphérocytose définit des globules rouges de forme sphérique ; elle s’observe dans
certaines anémies hémolytiques
- Les hématies en faucille (de forme allongée et recourbée) se rencontrent dans la
drépanocytose (anémie falciforme) ou hémoglobinose S (due à une substitution de
l’acide glutamique par une valine en position 6 de la chaîne béta)
- L’élliptocytose est caractérisée par des hématies de forme ovale.
B- Colorabilité au MGG
1- Le GR normal est acidophile et se colore en rose ou en orangé, avec cependant une
pâleur centrale ; il est dit normochrome
2- L’hypochromie correspond à une pâleur centrale plus large que normalement
(supérieure au tiers)
3- L’anisochromie est la présence de GR colorés différemment
4- Les hématies en cible ou target cell sont des hématies présentant un centre et une
périphérie dense séparée par un anneau pâle. Peuvent se voir dans les syndromes
thalassémiques : anomalies constitutionnelles de l’hémoglobine, définies par une
diminution du taux de synthèse d’une ou de plusieurs chaînes de la globine ; on y note
aussi la présence d’hémoglobine fœtale.
C- Nombre
Normalement, chez l’homme adulte existe en moyenne 5 000 000/mm3 et chez la femme
4 000 000/mm3.
La diminution du nombre de GR constitue une anémie (en fait, il serait plus juste de
définir l’anémie comme étant une diminution de la masse de l’hémoglobine totale
circulante. La quantité d’Hb dans 100ml de sang est de 14g).
II- Constitution du GR
A- Le stroma
Le GR est un corpuscule dépourvu du noyau et d’organites. Sa constitution est donc
avant tout un problème biochimique et moléculaire.
Cet élément sanguin est formé essentiellement de stroma ou cytosquelette qui contient
entre ses mailles de l’Hb, de l’eau et différentes molécules nécessaires à sa fonction.
L’ensemble est entouré d’une membrane trilamellaire.
Le GR se présente sous un aspect grisâtre au ME.
Différentes études ont montré que le cytosquelette existe sous la forme d’un grillage
(réseau bidimensionnel) dont les mailles sont constituées d’une protéine fibrillaire la
spectrine, les nœuds par l’actine ainsi que d’une protéine appelée 4.1.
La spectrine est une protéine fibreuse et flexible (de 460 000 daltons) constituée de 2
chaînes polypeptidiques : une chaîne alpha (240 000 daltons) et une chaîne béta
(220 000 daltons) torsadées l’une autour de l’autre.
Le cytosquelette est attaché sur des protéines intégrées de la membrane plasmique par
l’intermédiaire de protéines d’ancrage, notamment l’ankyrine.
Certains sphérocytes et éliptocytes sont dues à des anomalies du cytosquelette.
A- L’hémoglobine (Hb)
1- La globine
Deux chaînes alpha (141 acides aminés chacune) et 2 chaînes béta (146 acides aminés
chacune).
A chaque chaîne est fixée une molécule d’hème (une molécule d’Hb comprend 4 molécules
d’hème).
La globine peut être anormale sur le plan quantitatif, ce qui entraîne une modification de
forme (hématies en cible..) comme dans la thalassémie ou sur le plan qualitatif comme dans
la drépanocytose (hématies falciformes; HbS) due à une substitution de l’acide glutamique par
une valine en position 6 de la béta globine.
La diminution de la charge en Hb se traduit par une hypochromie. Elle est en général due à
une insuffisance de formation de l’Hb consécutive à une carence en fer.
Avant la naissance, l’Hb est de type F (fœtal ) HbF=alpha2gamma2 (la chaîne gamma a 146
acides aminés).
2- l’hème
L’hème est une molécule dérivée des protoporphyrines contenant du fer à l’état ferreux
(Fe++). La protoporphyrine est constituée par 4 groupements hétérocycliques pyrrolés.
L’Hb ne peut fixer que si son fer est sous forme de fer ferreux (Fe++), l’Hb étant protégée de
l’oxydation par un système de réduction permanente (méthémoglobine réductase à NADH) ;
le NADH est formé par la voie principale de la glycolyse.
D’autre part, le GR utilise le glucose comme substrat énergétique pour la formation de l’ATP.
III- Evolution du GR :
A- Origine :
Chez l’embryon, les GR se forment d’abord dans la paroi de la vésicule vitelline dans ce
qu’on appelle les îlots de Wolff et Pander. Ils sont ensuite produits dans le foie et la rate,
puis dans la moelle osseuse. Cette dernière est l’unique lieu de production des GR après la
naissance.
Les réticulocytes sont des éléments contenant un réseau basophile (mis en évidence au
violet de crésyl ou au bleu de méthylène)
Les réticulocytes représentent 0,5 à 2% des GR dans le sang circulant, leur maturation se
fait en 48h.
C- Durée de vie
Elle est de 120 jours. La mort des GR se fait par vieillissement (sénescence), conséquence de
l’épuisement enzymatique. Les GR sénescents sont phagocytés par les macrophages de la
MO, du foie et accessoirement de la rate.
IV- Propriétés
A- La plasticité
Grâce à leur forme biconcave et à la flexibilité de leur cytosquelette (et tout particulièrement
de la spectrine), les GR peuvent facilement se déformer afin de pouvoir circuler dans les
capillaires dont le diamètre est parfois inférieur à 5µ. Il faut cependant préciser que les GR ne
présentent pas de mobilité propre, mais qu’ils sont entraînés par le courant circulatoire.
Normalement l’hémolyse commence lorsque les GR se trouvent dans une solution de NaCl de
0,45%.
La membrane du GR contient des antigènes appelés agglutinogènes, dont les plus importants
sont désignés par les lettres A et B. ils correspondent à des glycoprotéines dont
l’oligosaccharide porte des sucres terminaux différents selon le cas (N-acétylgalactosamine
dans le cas de A, galactose dans celui de B).
On distingue 4 groupes sanguins selon la présence de l’un, de l’autre, des deux ou l’absence
des agglutinogènes : A,B,AB, O.
Des anticorps, les agglutinies, dirigés contre les agglutinogènes, sont présents dans le plasma.
Les individus du groupe A ont dans leur plasma l’agglutinine anti-B, et dans le cas où du sang
du groupe B est transfusé, les hématies du groupe B sont agglutinées et hémolysées, c’est
l’inverse pour les individus du groupe B.
Les personnes du groupe AB, n’ont pas d’agglutinines. Ils sont appelés receveurs universels.
Ceux du groupe O sont appelés donneurs universels.
Les globules blancs (GB) ou leucocytes sont les éléments nucléés du sang. Ils jouent un rôle
fondamental dans la défense de l’organisme.
I- Classification :
1- Neutrophiles PNN :
Microscopie optique:
les granulations azurophiles ne sont colorables que par la mise en évidence spécifique
de la myélopéroxydase.
Microscopie électronique :
Fonction des PNN : Défense non spécifique de l'organisme et notamment la lutte anti-
bactérienne grâce:
- Au chimiotactisme qui les attire sur les lieux de l'inflammation : l'IL-8 secrété par les
monocytes
Ils représentent 1 à 3 % des globules blancs (très rares < 500 cellules/mmᶟ). Leur demi-vie
dans le sang circulant est de 4 à 5 heures. Ils peuvent passer dans les tissus (peau, poumons,
tractus digestif) où elles restent 8 à 10 jours.
La proportion d'éosinophiles dans les tissus est 100 fois plus importante que celle du sang.
Microscopie optique:
Leur diamètre est de 10 à 14 μm. Leur noyau est généralement bi-lobé. Leur cytoplasme
apparaît en orangé au MGG, d'aspect granuleux à cause de la présence des granulations
spécifiques (volumineuses et acidophiles).
Microscopie électronique :
La membrane plasmique possède un récepteur pour les immunoglobulines de type lgE et pour
l'histamine.
Microscopie optique :
Leur diamètre est de 10 à 14 μm. Leur noyau est irrégulier et peut prendre un aspect de
trèfle, qui est généralement masqué par les nombreuses granulations métachromatiques qui
apparaissent pourpres au MGG.
Microscopie électronique :
Leur durée de vie dans le milieu sanguin très courte. Ils passent ensuite dans les tissus par
diapédèse où elles se différencient en histiocytes.
Ils jouent un rôle de phagocytose, que ce soit dans le sang périphérique ou dans les tissus. Ils
phagocytent les débris cellulaires, bactéries, déchets bactériens, ...
Microscopie optique :
Microscopie électronique:
• La chromatine est fine. Les organites sont bien développés et situés dans l'encoche du
noyau. De nombreuses granulations azurophiles (lysosomes) et de petite taille sont
C- Les lymphocytes
Les cellules sont mononucléées de rapport nucléo-cytoplasmique RNP élevé (9/10). La durée
de vie variable (lymphocytes mémoires).
Microscopie optique:
• Ce sont des cellules de petite taille, environ 7-9 μm de diamètre dont le noyau occupe
la quasi totalité de la cellule. Il a une forme régulière et arrondie. Il existe une petite
frange cytoplasmique périphérique d'aspect mauve au MGG.
Microscopie électronique :
- 8 à 12 % de lymphocytes B,
- 70 à 80 % de lymphocytes T,
- et 5 à 15 % de cellules NK.
1- lymphocytes B
Ils effectuent leur différenciation dans la moelle osseuse (organe lymphoïde primaire). Ils sont
responsables de l'immunité humorale et peuvent fabriquer les Ig après présentation de
l'antigène par une cellule présentatrice d'antigène. Les lymphocytes B possèdent des Ig de
membrane qui constituent le marqueur phénotypique de ces cellules.
La fabrication des anticorps se fait au niveau des organes lymphoïdes secondaires où les
lymphocytes se transforment en plasmocytes.
2- Les lymphocytes T
Ils acquièrent leur différenciation au niveau du thymus (organe lymphoïde primaire). Les
lymphocytes T matures expriment le récepteur de membrane CD3. Parmi ces lymphocytes
matures, on distingue:
- Les CD4 ou T helpers qui reconnaissent l'antigène en association avec les molécules
HLA de classe II (représentent environ la moitié des T)
3- Les cellules NK
Ce sont des lymphocytes du système immunitaire inné capables de tuer des cellules tumorales
et des cellules infectées. Elles sécrètent également des cytokines qui participent à l’orientation
de la réponse immunitaire adaptative.
Ce sont des fragments cellulaires anucléés de 2 à 5 μm de diamètre. Leur durée de vie est
de 8 à 12 jours.
Microscopie électronique :
• Rôle fondamental dans les phénomènes initiaux de coagulation (hémostase) qui est
celui de la formation du clou thrombocytaire.
SCHEMAS
HISTOLOGIE GENERALE
TISSUS EPITHELIAL, CONJONCTIF ET
ADIPEUX
1ère ANNEE
Année 2024
PR. R. TAHRI
Modes d’organisation de la lame basale
SCHEMAS HISTOLOGIE GENERALE TISSU MUSCULAIRE ET TISSU NERVEUX 2022-2023