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Polycope Histologie Générale

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Histologie générale 2024 Pr TAHRI

LE TISSU EPITHELIAL

OBJECTIFS

• Définir les critères de classification d’un épithélium de revêtement

• Savoir classer morphologiquement un épithélium de revêtement

• Donner certains exemples de chaque type des épithéliums de revêtement

• Définir les critères de classification des épithéliums glandulaires

• Etiqueter les principales variétés et en donner des exemples pour chaque type de
glande

PLAN

DEFINITION ET GENERALITES

LES EPITHELIUMS DE REVETEMENT

1) Critères de classification

Nombre de couches cellulaires

Forme des cellules superficielles

Différenciation des cellules

2) Quelques variétés d’épithéliums de revêtement

LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES

Définition

Les glandes exocrines

Les glandes endocrines

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Histologie générale 2024 Pr TAHRI

LE TISSU EPITHELIAL

DEFINITION ET GENERALITES:

Ce terme a été utilisé la première fois en 1715 par Ruysch pour désigner la peau qui recouvre
le mamelon (grec: épi:sur, thele:mamelon).

Il désigne tous les tissus constitués par des cellules étroitement juxtaposées, solidaires les unes
aux autres par des systèmes de jonction et séparées du tissu conjonctif sous jacent par une lame
basale.

Sauf exception (le canal cochléaire de l’oreille interne), les épithéliums ne sont jamais
vascularisés (ils se nourrissent par imbibition à partir du tissu conjonctif sous jacent).

Les échanges se font à travers la lame basale qui joue le rôle de filtre.

Dans le cas d’épithéliums pluristratifiés, il y a présence de papilles choriales (invaginations du


chorion à l’intérieur de l’épithélium).

On comprendra donc que toute atteinte de la vitrée puisse retentir sur la vie de l’épithélium.

Un épithélium se renouvelle grâce à la présence de cellules de remplacement qui sont le siège


d’une activité mitotique ; ces cellules sont isolées ou constituent une couche continue appelée
assise génératrice ou germinative.

Un épithélium peut contenir des cellules migratrices (lymphocytes, histiocytes,


polynucléaires…) provenant du tissu conjonctif sous jacent.

ORIGINE EMBRYOLOGIQUE

L’origine embryologique des épithéliums est diverse puisque les 3 feuillets embryonnaires sont
impliqués:

- L’ectoblaste donne naissance à l’épiderme et aux annexes de la peau, à la glande


mammaire, à l’hypophyse antérieure…
- L’entoblaste donne naissance aux épithéliums du tube digestif, de l’appareil
respiratoire, du foie, du pancréas, d’une partie de la vessie, de la thyroïde

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- Et le mésoblaste donne naissance à l’endothélium, aux mésothéliumx et aux


épithéliums constitutifs du rein, de la corticosurrénale et de l’appareil génital.

FONCTIONS DES EPITHELIUMS

Les épithéliums ont des rôles divers et ceci en fonction du type d’épithélium:

- Protection mécanique : épiderme


- Protection chimique : épithélium gastrique
- Réception sensitive et sensorielle :
Tact, chaud, froid, douleur : épiderme
Olfaction : épithélium olfactif
Gustation : épithélium des bourgeons du goût
- Absorption : épithélium intestinal par exemple
- Secrétions …

On classe les épithéliums en deux catégories:

- Épithéliums de revêtement qui tapissent les surfaces du corps et ses cavités naturelles
- Épithéliums glandulaires qui sont composés de cellules épithéliales qui accomplissent
la fonction de sécrétion.

LES ÉPITHÉLIUMS DE REVÊTEMENT

1) Critères de classification
a) Nombre de couches cellulaires
La classification et la nomenclature traditionnelles des différents types d'épithéliums
reposent sur l'observation des cellules en deux dimensions, au microscope optique.
Ainsi, on parle d’épithélium simple ou unistratifié lorsqu’il y a une seule couche de
cellules, d’un épithélium stratifié ou encore pluristratifié lorsqu’il y a 2 ou plusieurs
couches et d’un épithélium pseudostratifié lorsqu’on observe plusieurs rangées de
noyaux mais toutes les cellules sont en contact avec la lame basale.

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b) Forme des cellules superficielles


Le deuxième critère est la forme des cellules les plus externes (superficielles).

c) Différenciation des cellules


Le troisième critère est l’existence d’une spécialisation au niveau des cellules. En effet,
bien que ne faisant pas partie stricto sensu de la classification, on rajoute habituellement
le type de différenciation des cellules épithéliales lorsque celui-ci est caractéristique:
- Différenciation de la membrane plasmique apicale : présence de microvillosités, de
cils vibratiles, de stéréocils
- Présence de cellules glandulaires
- Présence de substance protectrice

2) Quelques variétés d’épithéliums

a) Epithéliums simples :

Ce sont des épithéliums formés d’une seule couche cellulaire où toutes les cellules sont en
contact avec la lame basale.

Retrouvés souvent dans les surfaces impliquées dans la diffusion, dans l’absorption et dans la
sécrétion.

Ils sont fragiles et présentent une faible protection contre l’abrasion mécanique.

Parmi ces épithéliums simples, on cite:

a-1- Epithélium pavimenteux simple

Il est donc composé de cellules aplaties, de forme généralement irrégulière dont le noyau fait
saillit à la surface.

Les cellules sont juxtaposées et forment une sorte de pavage.

On les trouve au niveau d’organes particuliers comme l’alvéole pulmonaire, ou dans certaines
régions du tube urinifère du rein (anse de henlé) ou encore au niveau de la paroi des vaisseaux
où il forme l’endothélium, ou du revêtement de la cavité pleurale, péricadique, péritonéale où
il forme le mésothélium ( où les échanges y sont considérables).

a-2-Epithélium cubique simple

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Il est composé d’une seule couche de cellules de hauteur et de largeur à peu près égales. Parfois
de forme plus polygonale que cubique, mais toutes ces cellules ont un seul noyau arrondi
central.

Ce type d’épithélium est retrouvé dans des petits canaux excrétoires par exemple au niveau des
tubes contournés proximal et distal du rein.

a-3- Epithélium cylindrique simple

Composé de cellules de hauteur qui dépasse largement la largeur.

Le noyau est allongé et de position variable, mais souvent en position basale.

On trouve cet épithélium au niveau des surfaces qui ont un rôle d’absorption importante comme
l’intestin grêle, ou de sécrétion comme l’estomac.

Certains épithéliums cylindriques ont une spécialisation particulière puisqu’ils possèdent des
cils à la surface du pôle apical, on parle d’épithélium simple cylindrique cilié; on le trouve
essentiellement au niveau du tractus génital féminin dans la trompe de Fallope.

b) Epithéliums pseudostratifiés

Dans ce type d’épithéliums, toutes les cellules s’insèrent sur la lame basale mais seules les
cellules les plus différenciées atteignent la surface d’où l’impression en microscopie optique
d’une stratification.

On trouve ce type d’épithéliums dans les voies aériennes supérieures: cavité nasale,
trachée, bronches

c) Epithélium transitionnel ou épithélium de type urinaire

Ne se rencontrent qu’au niveau des voies urinaires (exemple : la vessie)

C’est un épithélium particulier car il est capable de s’adapter à de fortes distensions et de


résister à la toxicité de l’urine.

Donc, quand la vessie est rétractée, cet épithélium parait être constitué de 4 à 5 couches
cellulaires.

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Les cellules basales sont cubiques, les intermédiaires sont polygonales et les superficielles sont
de grosses cellules arrondies parfois binucléées, on les appelle cellules parapluie; et ce sont ces
cellules qui protègent les cellules des couches sous jacentes.

Et à l’état distendu, c’est-à-dire lorsque la vessie est pleine, cet épithélium ne semble être
constitué que de 2 ou 3 couches cellulaires et les cellules intermédiaires et superficielles sont
tassées et aplaties les unes sur les autres.

En microscopie électronique, on montre que cet épithélium qui paraissait être pluristratifié est
pseudostratifié car toutes les cellules sont en contact avec la lame basale LB; qu’elles soient de
surface, en parapluie ou raquette, ou intermédiaire polygonale, elles émettent toutes une fine
expansion cytoplasmique qui prend contact avec la LB.

c) Epithéliums stratifiés

Sont caractérisés par la présence de deux ou plusieurs couches cellulaires où seule la


couche basale est en contact avec la lame basale.

Ils assurent essentiellement et pas exclusivement une fonction de protection.

Les cellules se différencient de la profondeur vers la surface.

On les classe en fonction de la forme des cellules de la dernière couche (la plus
superficielle) puisque les cellules de la couche basale sont toujours cubiques.

α) Epithéliums cubiques stratifiés (rares) :

Une couche de cellules cubiques repose sur l’assise génératrice

Exemple: canaux excréteurs des glandes sudoripares (bistratifiés)

β) Epithélium stratifiés cylindriques (très rares) : Sur l’assise génératrice, une ou deux couches
de cellules polyédriques et une couche superficielle de cellules prismatiques

Ex : urètre pénien

γ ) Epithéliums stratifiés Pavimenteux:

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Constitué d’un nombre variable d’assises cellulaires (>ou = à 2) dont la forme varie de la cellule
basale cubique à la cellule superficielle aplatie. Les cellules basales se divisent puis vont migrer
vers la surface et finissent par dégénérer

Exemples :

1. Epithélium pavimenteux stratifié non kératinisé : L’épithélium de revêtement de


l’œsophage

2. Epithélium pavimenteux stratifié kératinisé: L’épiderme

LES EPITHELIUMS GLANDULAIRES

Définition :

Groupements de cellules épithéliales sécrétrices, formant en association avec le tissu


conjonctif, les vaisseaux et les nerfs des glandes. Ces dernières lorsqu’elles sont importantes,
peuvent être individualisées anatomiquement (exemple : ex : thyroïde, pancréas…).

On distingue deux types de glandes, en fonction du milieu dans lequel les glandes sécrètent:

- Les glandes exocrines déversent leur produit de sécrétion dans le milieu extérieur,

- Les glandes endocrines déversent leur produit de sécrétion dans le milieu intérieur

- Les glandes amphicrines rassemblent les deux fonctions :

Soit parce qu’elles sont formées par les deux types de cellules exocrines et
endocrines : exemple du pancréas

Soit parce que les cellules qui la composent possèdent les deux fonctions comme dans
le foie.

1- Les glandes exocrines : La classification des glandes exocrines est fonction de:
- l’architecture glandulaire
- la nature des cellules glandulaires
- Et du mode d’excrétion

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a- Architecture glandulaire

Les glandes exocrines sont constituées de 2 composants épithéliaux principaux:

- Les unités sécrétoires= groupements de cellules spécialisées dans la synthèse et


l’excrétion de certaines substances entourant une cavité communiquant avec le milieu
extérieur, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un canal excréteur.

- Le canal excréteur= qui va conduire les substances excrétées jusqu’au niveau de


l’extérieur de l’organisme; exp: dans une glande sudoripare ou au niveau d’une cavité
de l’organisme: exp: dans le pancréas exocrine

a-1- Forme de l’unité sécrétoire

L’épithélium glandulaire, peut être :

• multistratifié

• le plus souvent unistratifié : cellules polarisées : pôle basal sur la lame basale et le pôle apical
en relation avec la cavité où vont être déversés les produits de sécrétion.

Il existe plusieurs formes des unités sécrétoires :

α ) Acinus : (grain de raisin)

Petite masse arrondie ou ovoïde, à lumière réduite, dont les cellules ont une forme de pyramide
à base large. Exp: glande parotide

β) Tubule

Unité élémentaire allongée

• droite ou flexueuse, contournée, pelotonnée

• ramifiée ou non

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Exp: glandes de liberkuhn au niveau de l’intestin (tubuleuses droites)

glandes de Brünner au niveau du duodénum (tubuleuses ramifiées et contournées)

γ ) Alvéole

Sac à lumière large, simple (glande mammaire) ou ramifié (glande sébacée)

δ ) tubuloacinus ou tubulo-alvéole

Les cellules se groupent en un tube de forme allongée, à extrémité renflée.

L’extrémité borgne du tube est coiffée de cellules réalisant une sorte de croissant (les croissants
de Gianuzzi)

Exp: glande séromuqueuse sous maxillaire

a-2- Arbre excréteur :

Selon l’arbre excréteur, on décrit les glandes simples et les glandes composées

α ) Un seul canal excréteur non ramifié ou pas de canal : glande simple

Exemples :
• Glande simple acineuse : glandes de Littre, sans canal excréteur (dans la portion
spongieuse de l’urètre
• glande tubuleuse simple pelotonnée : glande sudorale : canal excréteur très long
• glande tubuleuse simple ramifiée contournée : glande pylorique de l’estomac
• glande tubuleuse simple ramifiée droite: glande fundique de l’estomac

β) Arbre excréteur ramifié : glande composée


Les unités sécrétoires débouchent dans un canal excréteur ramifié

b- Nature des cellules glandulaires

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Grande variété de cellules glandulaires exocrines; les plus fréquentes sont muqueuses
ou séreuses
b-1- les cellules séreuses
α) En microscopie optique:
Ces cellules sont caractérisées par un noyau arrondi, à nucléole bien visible ; le
cytoplasme est bien coloré ; on peut mettre en évidence une basophilie du pole basal de
la cellule.
β ) En microscopie électronique:
Elles possèdent un noyau clair, à euchromatine abondante et nucléole développé ; dans
le cyoplasme, citernes aplaties de réticulum endoplasmique granuleux, grains denses au
pôle apical de la cellule

b-2- les cellules muqueuses


α) En microscopie optique :
Exemple d’un tubule muqueux : noyau basal, pôle apical clair à H.E., PAS + ; lumière
plus large que les cavités séreuses.
β ) En microscopie électronique:
Le REG est moins abondant, les grains sontplus volumineux, à contenu clair
finementgranuleux lié à présence de chaînes sucrées.

c- Mode d’excrétion

c-1) Le mode mérocrine : c’est le mode retrouvé dans la majorité des glandes. Dans
ce processus, seul le produit est évacué (par exocytose ou diffusion) sans altération
de la membrane plasmique

c-2) Le mode apocrine : le produit de sécrétion est stocké au pôle apical des cellules
sous forme d’une volumineuse vacuole qui est libérée par détachement d’une
partie du pôle apical de la cellule

Exp : Glande mammaire en lactation

c-3) Holocrine : C’est l’ensemble de la cellule qui forme le produit de sécrétion ;

Exp: glande sébacée de peau

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2- Les glandes endocrines :


a- Définition

Ce sont des groupements de cellules épithéliales sécrétrices dépourvues de système canalaire ;


les produits de sécrétion sont déversés directement dans la circulation sanguine. Les
capillaires sanguins sont très abondants à proximité des éléments sécrétoires. Ces produits
de sécrétion sont appelés des hormones.

Hormones : messagers chimiques qui sont transportés vers les cellules cibles ; la plupart du
temps, ces cellules cibles sont éloignées du lieu d’élaboration.

b- Structure des glandes endocrines

La structure des glandes endocrines est plus simple, car pas de canal excréteur. Les cellules
endocrines sont organisées autour des capillaires sanguins, en contact intime avec eux. Ce
sont des capillaires fenêtrés: des capillaires à pores.

Les cellules sécrétoires sont organisées en cordons, en îlots, ou en vésicules séparés par des
capillaires.

c- Types des glandes endocrines

Glandes individualisées en organes

Amas cellulaires dispersés

Cellules isolées

c-1) Glandes individualisées en organes:

On parle de glande réticulée: faite de cordons +ou-anastomosés entre eux. Exp: parathyroïde
(réticulée)

Ou fasciculée, réticulée et glomérulée. Exp: Corticosurrénale

Ou vésiculée (thyroïde) organisation particulière sous forme d’une glande sphérique (la
vésicule) faite de cellules cubiques qui la bordent et le centre rempli de colloïde.

Tout autour des vésicules ou des cordons, il y a des capillaires.

c-2) Amas cellulaires dispersés entre d’autres formations

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Exemple: au niveau du testicule, il n’y a pas d’organe glandulaire endocrine bien défini, bien
individualisé; c’est simplement des cellules qui sont amassées formant les îlots interstitiels de
Leydig

Exemple: pancréas exocrine sous forme d’îlots de Langerhans

c-3) Cellules endocrines isolées

Exemple: cellules endocrines du tube digestif

3- Les glandes amphicrines

Ce sont des glandes mixtes ayant à la fois une fonction endocrine et exocrine.

Les glandes amphicrines peuvent être homo- ou hétérotypique.

La qualification d’homotypique signifie que la même cellule assure à fois la sécrétion


endocrine et exocrine.

Exemple: foie: la même cellule sécrète d’un côté dans le sang et de l’autre côté des éléments
de la bile par l’intermédiaire d’un canal excréteur (glande amphicrine homotypique).

Hétérotypique signifie que la glande comporte des portions faites de cellules exocrines et
d’autres de cellules endocrines. Exemple:le pancréas.

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TISSU CONJONCTIF

Objectifs

• Décrire la structure microscopique à l’échelle optique et électronique du tissu


conjonctif

• Décrire la composition biochimique des différents constituants du tissu conjonctif

• Faire la corrélation entre structure et fonction

• Connaitre les principales localisations des différents types de tissu conjonctif

• Connaitre quelques exemples de pathologies du Tissu Conjonctif

Plan

• Définition et généralités

• Eléments constitutifs

1- Matrice extra-cellulaire (MEC)

A- MEC interfibrillaire

B- MEC fibrillaire

C- MEC particulière: la lame basale

D- Remodelage de la MEC

2- Cellules

• Classification des tissus conjonctifs

• Propriétés et fonctions

Tissus conjonctifs Page 1


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Le nom de tissus conjonctifs provient de leur première fonction reconnue, de lien entre les
tissus et les organes.

On distingue :

- Le tissu conjonctif non spécialisé (commun)

- Le tissu conjonctif spécialisé

On réservera le terme de tissu conjonctif TC aux tissus conjonctifs communs; ainsi ce


terme de tissu conjonctif n’inclura pas les tissus conjonctifs spécialisés; à savoir:

- Tissu adipeux
- Tissu cartilagineux
- Tissu osseux

Définitions et généralités

• Tissu conjonctif TC = tissu ubiquitaire disséminé dans tout l’organisme et qui sert
essentiellement de support aux différents organes et tissus.

• Le TC représente la voie de passage habituelle des vaisseaux sanguins et va réguler les


échanges de nutriments, de métabolites et de produits de dégradation entre les tissus et
la circulation.

• C’est par les TC que vont cheminer et se distribuer les vaisseaux et les nerfs.

• Ils se caractérisent par une abondante matrice extracellulaire (MEC), entre les cellules
spécifiques, les fibroblastes et les fibrocytes qui l’ont synthétisée. A ces cellules
obligatoires peuvent s’ajouter des cellules résidantes (adipocytes) ou provenant de la
moelle hématopoïétique.

• La MEC comporte des fibres (élastiques et de collagène) et une substance


fondamentale amorphe (SFA).

• La composition relative en fibres, SFA et cellules permet de classer ces tissus en tissus
conjonctifs denses et lâches.

Origine embryologique:

Tissus conjonctifs Page 2


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Le tissu conjonctif dérive du mésenchyme dérivant lui-même majoritairement du mésoblaste


(le feuillet embryonnaire moyen).

Eléments constitutifs

Le tissu conjonctif est formé d’une abondante matrice extracellulaire et de cellules


spécifiques. Ces cellules ne sont ni juxtaposées ni jointives et ne sont pas polarisées.

1- Matrice extra-cellulaire (MEC)

A- MEC interfibrillaire ou substance fondamentale amorphe SFA

C’est un milieu transparent incolore amorphe dont la consistance est celle d’un gel +ou –
hydraté semi fluide.

A-1- Composition

• H2O, des ions

• Glycosaminoglycanes (GAG):

a- L’acide hyaluronique:

L’acide hyaluronique est un grand GAG non sulfaté, de 2000 à 25 000 disaccharides. Il ne
s’associe pas à des protéines et est dégradé par des hyaluronidases.

Il a une très grande capacité à retenir l’eau, ce qui est responsable de son aspect de gel.

Autres GAG:

- Les chondroïtines sulfates

- La dermatane sulfate

- La kératane sulfate

- L’héparane sulfate

Tissus conjonctifs Page 3


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À la différence de l’acide hyaluronique, ces GAG sont sulfatés et s’associent aux protéines
pour former des protéioglycanes.

• Protéioglycanes (PGs)

Les PGs qui se lient à des chaînes d’acide hyaluronique forment d’énormes complexes
moléculaires (agrégats de PG).

• Et de glycoprotéines de structure (GP) (cf. Lame basale LB) :

1- la fibronectine

Se trouve dans la MEC des TC ; son poids moléculaire est de 440 KD. Elle montre
préférentiellement 3 domaines de fixation:

- Pour les cellules épithéliales

- Pour le collagène IV

- et pour l’héparane sulfate

2- la laminine

Est présente uniquement dans les lames basales. C’est une protéine de 850KD. Elle est
constituée de 3 chaînes polypeptidiques disposées en croix avec 3 domaines de fixation:

- Pour les cellules épithéliales

- Pour le collagène IV

- Et pour l’héparane sulfate

A-2- Aspect de la substance fondamentale amorphe:

- Gel compressible permettant la circulation de l’eau et des molécules dissoutes,


organisant l’ensemble de la MEC et régulant la fibrillogénèse.

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- Ce gel sert également de réservoir de facteurs de signalisation cellulaire à l’état


latent mais facilement mobilisables, pour des fonctions diverses comme la migration ou
la prolifération.

B- fibres

1- fibres de collagène

Sont les fibres les plus communément retrouvées dans le tissu conjonctif.

Les fibres constituées de collagène regroupent les fibres « dites de collagène » et « dites de
réticuline »

a) Microscopie optique

Sur une coupe histologique, les fibres dites de collagène sont longues, ondulées, jamais
anastomosées. Leur diamètre est de 0,5 à 40μ. Elles se teintent en rose en coloration
Hémalun-Eosine.

b) Microscopie électronique

Les fibres de collagène sont faites d’un assemblage de fibrilles à striation périodique.

La striation est d’un intervalle de 64 à 67 nm.

Leur nombre et leur diamètre sont variables:

• Les fibres dites de collagène sont constituées de fibrilles de diamètre élevé (60nm),
rassemblées en gros trousseaux denses

• Les fibres dites de réticuline sont constituées de fibrilles de petit diamètre (30-
40nm), isolées les unes des autres ou regroupées en petits trousseaux lâches.

Le diamètre des fibres de collagène varie aussi en fonction de l’organe où elles se trouvent.

c) Biochimie : la famille des molécules de collagène

Les fibres de collagène sont constituées de :

- Collagènes dits fibrillaires : les collagène I, III, V

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+/- de collagènes dits FACITs (fibril-associated collagen with interrupted triple helixes) : les
collagènes XII , XIV, XVI et XIX

Les molécules de collagène forment une très grande famille; ce sont des molécules de
structure de la MEC composées de 3 chaînes polypeptidiques (les chaînes α) portant la
répétition d'un motif de 3 acides aminés: Gly-X-Y- où X est souvent la proline et Y
l’hydroxyproline.

Exemple de pathologie du collagène : Syndromes d’Ehlers Danlos : c’est une maladie


génétique qui atteint le collagène. Les mutations sur le gène (COL 3A1) codant pour la chaine
α1 du collagène III sont à l'origine du syndrome d’Ehlers Danlos de type IV, dit vasculaire.

On distingue ainsi :

- Les collagènes fibrillaires formant des fibrilles à striation périodique (collagènes I,


II, III et V),

- Les collagènes formant des réseaux (collagène IV des lames basales),

- Et les collagènes dits FACITs dont les molécules sont coudées [collagènes IX du
cartilage XII, XIV, XVI et XIX dans le tissu conjonctif].

Chacun des collagènes est caractérisé par sa ou ses chaînes α et chacune de ces chaînes
est codée par un gène différent.

α) Les collagènes dits fibrillaires

Ils sont constitués d’une longue triple hélice continue. La propriété essentielle des
collagènes fibrillaires est leur résistance à la traction.

Dans le tissu conjonctif commun, on trouve les collagènes I et III, majoritaires


quantitativement et V, minoritaire.

Biosynthèse de la fibrille de collagène

Dans la lumière du REG du fibroblaste sont synthétisées les pro-chaînes alpha, caractéristiques
de la molécule de collagène ; puis subiront une hydroxylation et une N-glycosylation et une O-
glycosylation. Ensuite, elles passeront dans l’appareil de Golgi où ils subiront une 0-
glycosylation. Ces chaînes s’associent, formant une molécule homo- ou hétérotrimérique selon
le type de collagène. Le procollagène ainsi formé comporte des propeptides N- et C-terminaux

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qui n’ont pas la structure collagénique et ne sont donc pas enroulés en hélice. La molécule de
procollagène est transportée de l’appareil de Golgi à la membrane cytoplasmique par des
vésicules et est excrétée dans le milieu extracellulaire ; les propeptides terminaux sont clivés
par des protéases matricielles spécifiques. Les molécules de collagène en résultant peuvent alors
s’autoassembler. Ce clivage est nécessaire pour l’assemblage en fibrilles et n’a pas lieu pour
les collagènes non fibrillaires. Le procollagène devient collagène.

L’assemblage des molécules de collagène en fibrilles se fait avec un décalage d’1/4 de leur
longueur responsable de l’aspect strié en ME.

L’assemblage des fibrilles de collagène réalise une fibre.

β-Autres catégories de collagènes

Ce tableau reporte les principaux types de collagène

1) Les fibres élastiques

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- Deuxième protéine structurale importante de la MEC du TC

- Sa présence confère des propriétés d’étirement et de relâchement

a) Microscopie optique

Elles sont mises en évidence de manière élective par les colorants dits du tissu élastique :

- L’orcéine

- La fuchsine-résorcine,

Sous forme d’un réseau de fines fibres rectilignes, anastomosées.

Les fibres élastiques sont peu ou pas colorées par l’hémalun éosine ; elles paraissent
réfringentes.

b) Microscopie électronique

Aspect hétérogène avec deux zones :

- une zone amorphe,

- une zone fibrillaire, formée de microfibrilles

c) Composition biochimique

α- Les microfibrilles, sont formées de :

Fibrilline 1 (majoritaire chez l’adulte) et fibrilline 2.

La maladie de Marfan est secondaire à des mutations sur le gène codant pour la fibrilline 1
(localisé sur le chromosome 15).

Le syndrome de Marfan (MFS) est une maladie systémique du tissu conjonctif qui se
caractérise par une combinaison variable de manifestations cardiovasculaires, musculo-
squelettiques, ophtalmologiques et pulmonaires.

β- Les plages amorphes

Le composant principal de ces plages amorphes est l’élastine.

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L’élastine forme des boucles au hasard, non stabilisées par des liaisons hydrogène (l’élastine
est pauvre en hydroxyproline et dépourvue d’hydroxylysine) et donc facilement déformables.

C- MEC particulière : la lame basale

La lame basale LB est un réseau en feuillet formé de composants de la MEC ; son épaisseur
est de 60-120 nm.

Elle présente une structure variée:

- Au contact d’une seule couche de cellules dans les épithéliums

- Entoure chaque cellule dans d’autres tissus (cellule musculaire, adipocyte, cellules de
Schwann..),

Elle joue plusieurs rôles :

• Régénération des tissus après blessure

• Rôle au cours du développement embryonnaire : aide à l’adhérence des embryons


aux stades 4 ou 8 cellules en une sorte de balle. Lors du développement du Système
nerveux, les neurones migrent le long des voies de la MEC contenant des composants
de la LB

Biosynthèse de la lame basale :

La lame basale est synthétisée par les cellules situées à son contact et par les cellules du
tissu conjonctif.

Morphologie et ultrastructure de la lame basale :

1- Microscopie optique :

Elle parait sous forme d’une ligne rougeâtre plus ou moins épaisse PAS positive

2- Microscopie électronique :

Elle est formée de 2 feuillets :

- La lamina lucida LL (claire) formée surtout de laminines

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- La lamina densa LD (dense) formée surtout de collagène IV

Les lames basales peuvent renfermer trois types de macromolécules:

1) des glycoprotéines collagéniques essentiellement représentées par le collagène de type


IV

2) des glycoprotéines non collagéniques parmi lesquelles les laminines,


l’entactine/nidogène..

3) des protéoglycanes , essentiellement le perlécane et l’agrine

Les molécules de collagène IV d’une part, et de laminines d’autre part, forment dans
l’espace extracellulaire deux réseaux moléculaires distincts:

- le premier dans la lamina densa

- le deuxième dans la lamina lucida,

Ces deux réseaux moléculaires sont réunis grâce à leur interaction avec
l’entactine/nidogène.

Par ailleurs, les laminines interagissent avec des molécules d’adhésion exprimées à la
surface des cellules adjacentes, en particulier certaines intégrines ou le complexe
dystroglycan. (type de description : la jonction dermo-épidermique)

2- Cellules

1) Les fibroblastes-fibrocytes

Ce sont des cellules obligatoirement présentes dans le tissu conjonctif ;

Les fibroblastes sont des cellules jeunes, très actives, mobiles capables de se transformer en
fibrocytes moins actifs mais pouvant être réactivées à la demande.

L’origine des fibroblastes sont les cellules mésenchymateuses.

a- Microscopie optique :

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Fibrobastes : cellules allongées, +/-étoilées à cytoplasme basophile relativement abondant; au


noyau clair et ovalaire, allongé dans le grand axe de la cellule

Fibrocytes : noyau dense, cytoplasme fin, à longs prolongements, éosinophile

b- Microscopie électronique :

Les fibroblastes ont de :

- longs et fins prolongements cytoplasmiques unis par des jonctions gap de telle
sorte qu’ils forment un réseau à travers l’organisme

- leur cytoplasme contient un REG abondant et légèrement dilaté, un AG bien


développé ainsi que des vésicules à clathrine témoignant de leur propriété
d’endocytose

- leur noyau est clair, riche en euchromatine

On peut parfois observer des faisceaux parallèles de filaments d’actine dans le cytoplasme
et les prolongements, attestant que la cellule est en migration.

c- Fonctions des fibroblastes: Multiples et variées

- Synthèse des macromolécules de la MEC conjonctive

- Participation à la synthèse de la lame basale séparant les cellules épithéliales,


musculaires, adipeuses et gliales, du tissu conjonctif.

- Participent au renouvellement de la MEC en synthétisant des métalloprotéases


capables de la dégrader;

- Phagocytose des fibres (fibroclasie).

- Participent, en tant que cellules sentinelles, à la défense de l’organisme par la


production de cytokines induisant le recrutement de cellules d’origine sanguine.

- Ce sont des cellules mécanosensibles : elles répondent selon le type de force détecté
(tension, compression...), l’amplitude de la force, la durée de la sollicitation
mécanique, l’origine des cellules…..par une augmentation de synthèse de MEC ou au
contraire de cytokines inflammatoires.

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En cas de réparation, à la suite d’une plaie, ils se transforment en myofibroblastes.

2) Les mastocytes

Les mastocytes ont pour origine un précurseur hématopoïétique.

a- Microscopie Optique: cellules de 20-30µ, caractérisées par des granulations


métachromasiques
b- Microscopie Electronique: ces granulations sont denses aux électrons et jouent
un rôle important dans les réactions allergiques

3) Les plasmocytes

Origine: lymphocytes B ayant rencontré un antigène.

a- Microscopie optique : cellules de 10 à 20μ, au noyau excentré à chromatine en


« rayons de roue »
b- Microscopie électronique : ces cellules montrent un REG très développé
c- Rôle: synthèse des immunoglobulines

4) Les macrophages

Origine: monocytes

a- Microscopie optique: le noyau est réniforme et excentré, et le cytoplasme contient


parfois des particules phagocytées.
b- Microscopie électronique: nombreuses expansions cytoplasmiques, des lysosomes, des
vésicules d'endocytose, des endosomes, des lysosomes homogènes, des phagosomes
c- Fonction: Défense+++

5) Autres cellules d'origine sanguine

- Lymphocytes,

- Polynucléaires neutrophiles

- Polynucléaires éosinophiles,

- Polynucléaires basophiles,

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6) Adipocytes (cf. cours tissu adipeux)

On distingue deux types:

- Les adipocytes blancs

- Les adipocytes bruns

7) Capillaires sanguins :

Le tissu conjonctif est le siège de la microcirculation.

Les capillaires sanguins sont bordés par l’endothélium qui repose sur une lame basale

CLASSIFICATION DES TISSUS CONJONCTIFS

On distingue plusieurs types de tissus conjonctifs:

- Tissus conjonctifs lâches

- Tissus conjonctifs denses collagéniques

- Tissus conjonctifs denses élastiques

- Tissus réticulés

1) Les tissus conjonctifs lâches

a) Tissu conjonctif lâche non spécialisé : appelé encore tissu aréolaire

Il comporte tous les éléments décrits précédemment : fibres de collagène disposées


dans tous les plans de l’espace, fibres de réticuline, fibres élastiques, cellules et
substance fondamentale amorphe; quelques adipocytes sont souvent présents ;

Les fibres de collagène sont dispersées, sans orientation spécifique ; le réseau élastique
est présent, la substance fondamentale amorphe est abondante ; on y trouve de
nombreuses cellules migratrices : macrophages, lymphocytes etc

Ce tissu conjonctif est ubiquitaire ; on le retrouve dans :

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- Le derme papillaire

- Le chorion du tube digestif, des voies respiratoires, urinaires et génitales

- La sous muqueuse du tube digestif

- Entre les masses musculaires

- Le Stoma (charpente) de nombreux organes pleins

- Le mésentère

b) Le tissu mucoïde

Tissu très lâche, composé de fibroblastes étoilés dans une substance fondamentale
amorphe très abondante dans laquelle les fibres de collagène très fines sont dispersées.

C’est le tissu mésenchymateux présent au cours du développement et le tissu conjonctif


du cordon ombilical (encore appelé gelée de Wharton).

2- Tissus conjonctifs denses collagéniques:

Comme leur nom l’indique ils présentent une prédominance de fibres de collagène, associés
ou non à un réseau élastique ; la substance fondamentale amorphe est peu abondante (par
exemple moins de 1% du poids sec d’un tendon).

a- Tissus conjonctifs denses collagéniques orientés

Dans le tendon, les fibres de collagène sont toutes parallèles les unes aux autres, séparées
par les fibrocytes qu’on appelle ténocytes ;

Les ténocytes forment des rangées parallèles de cellules dont on voit essentiellement le
noyau en microscopie optique en coupe longitudinale (cf. chapitre le tissu musculaire)

b- Tissus conjonctifs denses collagéniques non orientés

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Ce sont des TC où les fibres de collagène se disposent dans tous les plans de l’espace.
Elles sont associées à un réseau de fibres élastiques.

Ce type de TC est retrouvé dans le derme réticulaire, sous le derme papillaire, ou dans les
capsules d’organe.

3- Tissus conjonctifs denses élastiques

Ce sont des TC où les fibres élastiques prédominent largement sur les autres
constituants du tissu conjonctif, y compris les fibres de collagène.

Ils sont présents :

- dans le ligament jaune de la colonne vertébrale au niveau de la nuque et les


fausses cordes vocales.

- dans la média des gros vaisseaux sous forme de lames

- et dans les limitantes élastiques interne et externe des artères musculaires où elles
se disposent en couches concentriques discontinues

4- Tissu réticulé

C’est le tissu conjonctif spécialisé des organes lymphoïdes et hématopoïétiques et du foie.

Il est constitué de fines fibres dites de réticuline qui forment un maillage sur lequel
s’appuient les cellules réticulaires qui ont sécrété les fibres ;

Exemple du tissu réticulaire (ou réticulé) des organes lymphoïdes :

Ce type de tissu conjonctif constitue un réseau délicat permettant la circulation des


cellules et des fluides.

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LE TISSU ADIPEUX

Généralités

Le tissu adipeux est un tissu conjonctif à prédominance cellulaire (adipocytaire). En effet, il


s’agit d’un tissu conjonctif spécial dans lequel les cellules spéciales qu’on appelle adipocytes
prédominent.

Les adipocytes peuvent exister sous forme de petits groupes ou en grands agrégats.

Le tissu adipeux est l’un des plus volumineux organes ; il représente environ 15-20% du poids
de l’homme et 20 à 25% du poids de la femme (avec des variations en fonction de l’âge et selon
les individus).

Il constitue le plus grand réservoir d’énergie de notre organisme sous forme de Triglycérides
(TG).

Ce tissu est en constant remaniement. En effet, il y a une grande sensibilité aux stimuli nerveux
et hormonaux et donc va se trouver en modifications quasiment constantes.

C’est également un amortisseur puisqu’il va diminuer l’impact des chocs et est également un
bon isolant thermique car il conduit mal la chaleur.

C’est un tissu qui va remplir les différents espaces et participer au maintien des organes.

De plus, c’est un tissu richement vascularisé.

Il existe 2 types de tissu adipeux :

• Tissu adipeux commun: dit uniloculaire

• Tissu adipeux multiloculaire (plus rare)

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1- Tissu adipeux uniloculaire (Graisse blanche ou graisse jaune)

• Sa couleur varie du blanc au jaune en fonction de l’alimentation

• Il est ubiquitaire et représente la principale réserve d’énergie dans notre


organisme

• Sa distribution varie en fonction de l’âge et du sexe

• Il est sous contrôle des hormones corticosurrénaliennes et des hormones sexuelles

Traditionnellement, on décrit 3 localisations:

- Le pannicule adipeux sous cutané: tissu adipeux qui se trouve sous la peau.

- Les régions profondes: mésentère, épiploon (cavité abdominale).

- Les plantes des pieds, les paumes des mains et les orbites.

Histologiquement, il s’agit d’un TC spécial où les adipocytes prédominent.

L’adipocyte est une grosse cellule sphérique (quand isolée) ou polyédrique (quand cellules
juxtaposées tassées les unes contre les autres) de 50 -150 μ de diamètre. Il présente une fine
couronne cytoplasmique entourant une énorme enclave remplie de graisse. Le noyau est
excentré et aplati dans un coin du cytoplasme. L’appareil de Golgi, le chondriome et le RE sont
très réduits. La grosse enclave (dite vacuole) est remplie de graisse faite de microgouttelettes
lipidiques. Chaque adipocyte est entouré d’une lame basale.

La charpente fibreuse qui soutient ces cellules est faite essentiellement de fibres de réticuline.

Les adipocytes sont tassés les uns contre les autres pour former des lobules (parfois subdivisés
par des cloisons conjonctives).

La vacuole lipidique parait optiquement vide. Le tissu adipeux parait grillagé et est richement
vascularisé.

• Rôles du tissu adipeux blanc

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Le tissu adipeux blanc joue un rôle de :

- Protection mécanique et thermique


- Mise en réserve de lipides sous forme de TG
- Sécrétion endocrine : sécrétion d’adipokines (leptine) qui jouent des rôles très variés
dans la prise alimentaire, dans la résistance à l’insuline, dans l’inflammation…

NB : le tissu adipeux apparaît au cours du deuxième trimestre de la vie intra-utérine. Les


adipocytes dérivent de cellules mésenchymateuses.

2- Le tissu adipeux brun

Est un tissu formé d’adipocytes multiloculaires au noyau central ou excentré. Tout autour de
ces cellules, existe un très fort réseau vasculaire et nerveux.

Ce tissu est présent chez le fœtus ; à la naissance, on en retrouve dans la région du cou,
autour des gros vaisseaux.

Son rôle est la thermogenèse, grâce à une enzyme dite de découplage (thermogénine)
permettant la production de chaleur au lieu de la production d’ATP.

LE TISSU CARTILAGINEUX

Objectifs

- Décrire des différents types de cartilage


- Connaitre la répartition et les caractéristiques des différents types de cartilages

Plan

- Introduction
- Cartilage hyalin
- Cartilage élastique
- Fibrocartilage
- Conclusion

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Introduction

Le tissu cartilagineux est un tissu conjonctif spécialisé semi-rigide et non minéralisé.

Ses propriétés sont liées à l’abondance et à la nature de la matrice extracellulaire.

Quantitativement peu important chez l’adulte, mais constitue la plus grande partie du
squelette chez le fœtus.

C’est un tissu dépourvu de vascularisation et d’innervation.

On en distingue 3 types: hyalin, élastique et fibreux.

1- LE CARTILAGE HYALIN

a- Structure

Macroscopie:

Tissu homogène, blanc nacré

Microscopie optique: il est formé de MEC et de cellules

a-1- les cellules=Les chondrocytes

Ce sont des cellules arrondies de 10 à 40 μ logées dans les chondroplastes. Les cellules sont
isolées ou regroupées en groupements isogéniques coronaires ou axiaux .

a-2- Matrice extra-cellulaire

Ces cellules sont noyées dans une substance fondamentale homogène plus intensément colorée autour
des cellules, formant les zones territoriales,

Entre les cellules, elle constitue les zones interterritoriales.

Selon les fixations et les colorations, la zone territoriale peut apparaître basophile ou PAS +

Le cartilage est entouré d’un périchondre, sauf au niveau du cartilage articulaire

Le périchondre est composé de deux couches :

- couche externe, vascularisée, fibrillaire, à cellules de type fibroblastes

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- couche interne, cellulaire où les cellules prennent un aspect ovalaire ; c’est une zone
de chondrogenèse, permettant la formation de nouveaux chondroblastes

b- Composition biochimique de la MEC du cartilage hyalin

La MEC cartilagineuse comporte :

Une proportion importante d’eau et d’électrolytes (environ 85%)

Une phase solide constituée de :

1. Collagène : collagène de type II (et XI) associé à un FACIT (IX)

2. GAG et PG dont les principaux sont :

- l’agrécane, grand PG de structure comportant des GAG sulfatés (chondroïtine- sulfate,


kératane sulfate), associé par des protéines de liaisons à l’acide hyaluronique (une centaine
d’agrécanes se fixent sur l’acide hyaluronique)

- de petits PG riches en leucine comme la décorine, le biglycane, la fibromoduline

c- Physiologie du cartilage hyalin

c-1- La nutrition du cartilage : se fait par le périchondre lorsqu’il existe et par la cavité
synoviale pour le cartilage articulaire.

c-2- La croissance du cartilage

Chez le sujet jeune

α- Croissance interstitielle

Les cellules préexistantes se divisent, donnant des groupements isogéniques axiaux ou


coronaires

β- Croissance par apposition

Par activité chondrogène du périchondre

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d-Distribution

Chez l’adulte, on le retrouve au niveau des surfaces articulaires, de la cloison nasale, des
voies aérophores, du larynx aux bronches, et de la partie terminale des côtes

Chez l’enfant et l’adolescent : on le retrouve aussi au niveau du cartilage de conjugaison

Chez l’embryon et le fœtus on le retrouve de plus au niveau de la maquette cartilagineuse


des os

e-Propriétés

• Résistance à la tension (fibrilles de collagène)

• Résistance à la compression et à la déformation (SFA) ; lors des phénomènes de


compression, l’eau adsorbée sur les PG va être chassée, pour revenir se fixer lors du
phénomène de décompression, permettant ainsi la circulation de l’eau et des molécules
dissoutes ;

Ce phénomène est particulièrement important pour la nutrition du cartilage articulaire

2- Le cartilage élastique
a- Structure:

Recouvert de périchondre, sa structure de base est identique au cartilage hyalin :


chondroblastes, chondrocytes, MEC cartilagineuse.

De plus, dans la MEC, on trouve un réseau dense de fibres élastiques, observées en microscopie
optique après coloration du tissu élastique (orcéine, fuchsine-résorcine).

Ce réseau élastique confère à ce cartilage la souplesse nécessaire pour ses déformations

b- Distribution

Pavillon de l’oreille,

Conduit auditif externe,

Paroi de la trompe d’Eustache,

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Certains cartilages du larynx tel l’épiglotte,

3- Cartilage fibreux ou fibrocartilage


a- Structure et propriété du cartilage fibreux

Recouvert de périchondre, sa structure de base est identique au cartilage hyalin :


chondroblastes, chondrocytes, MEC cartilagineuse.

Les chondroblastes-chondrocytes sont plus petits que dans le cartilage hyalin ; sur la matrice
cartilagineuse se sont déposées des fibres de collagène de type I, éosinophiles. Ces fibres de
collagène vont conférer à ce cartilage sa très grande résistance mécanique.

b- Localisation

Disques intervertébraux,

Zones d’insertion de certains ligaments et tendons,

Symphyse pubienne.

Conclusion

Le tissu cartilagineux est un tissu important car joue un rôle primordial dans
l’ossification et sert de support structural.

Il est fréquemment altéré avec l’âge et les pathologies (goutte, arthrose…)

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LE TISSU OSSEUX

Objectifs

• Décrire la structure du tissu osseux

• Connaitre les différentes variétés du tissu osseux

• Décrire les principales étapes de l’ostéogénèse

PLAN

• GENERALITES

• STRUCTURE DU TISSU OSSEUX

• VARIETES DU TISSU OSSEUX

• OSTEOGENESE

GENERALITES

LE TISSU OSSEUX est un tissu conjonctif spécialisé rigide calcifié. Il est formé de cellules
et de matrice extra-cellulaire.

1- Les cellules :

a- Les cellules ostéoformatrices

- L’ostéocyte : cellule adulte

L’ostéocyte est une petite cellule ovalaire, à prolongements cytoplasmiques, logée dans une
lacune appelée ostéoplaste, entièrement entourée de MEC osseuse ;

Les prolongements de cellules voisines sont en contact dans les canalicules ménagés dans la
MEC. Ce contact se fait grâce à des jonctions de type gap.

- L’ostéoblaste : cellule jeune

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L’ostéoblaste est responsable de la synthèse de la MEC osseuse. Elle est présente à la surface
de travées osseuses en formation.

La cellule présente une forme cubique, un cytoplasme basophile, riche en phosphatases


alcalines.

La cellule repose sur une bordure d’ostéoïde (l’ostéoide étant un tissu osseux jeune non
minéralisé non calcifié).

Le noyau est très actif, le RER est développé. La cellule présente des prolongements
cytoplasmiques formant des jonctions gap avec les ostéocytes sous-jacents.

- Cellules bordantes-endoste

Ce sont des cellules quiescentes présentes à la surface des travées osseuses. Elles peuvent se
réactiver et se transformer en ostéoblastes.

b- Les cellules ostéodestructrices

Les ostéoclastes dérivent de cellules de la lignée monocytaire ; dans l’environnement osseux,


ces cellules deviennent des préostéoclastes qui fusionnent avant d’adhérer à l’os et constituer
des ostéoclastes matures.

Les ostéoclastes sont de volumineuses cellules multinucléées, présentes à la surface des travées
osseuses ;

Au fort grossissement, existe en regard d’une lacune créée dans l’os (lacune de Howship), une
bordure en brosse au niveau de l’ostéoclaste.

Les ostéoclastes adhèrent au tissu osseux calcifié par une zone circulaire, riche du côté
cytoplasmique en filaments d’actine (point focal circulaire), surmonté d’une zone dépourvue
d’organites.

Le reste de la membrane cytoplasmique se subdivise en deux domaines :

- un domaine comporte une bordure en brosse dont les microvillosités baignent dans une
lacune close (lacune de Howship) ;

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- du côté opposé, la membrane cytoplasmique est en contact avec la cavité médullaire ou un


canal de Havers en formation.

Dans le cytoplasme de l’ostéoclaste, on observe des lysosomes et des vacuoles d’endocytose,


contenant de la matrice organique en voie de résorption, provenant de la lacune de Howship.

NB : La membrane plasmique se différencie en 2domaines séparés par un anneau étanche


de jonction MEC –cellule par l’intermédiaire des intégrines (un domaine apical au contact
avec la matrice osseuse qui se développe en bordure en brosse, et un domaine basolatéral
situé à l’opposé).

L’anneau de jonction ( intégrines) va créer un compartiment de résorption


(microenvironnement) dont le pH acide est favorable à la dissolution de la phase minérale
osseuse.

2) La matrice extracellulaire osseuse

Présente deux phases :

Une phase organique + phase minérale

a- Phase organique : forméé de :

- Collagène : collagène I

collagène V

- Protéoglycanes (1%)

- Protéines non collagéniques :

L’ostéocalcine, l’ostéonectine, l’ostéopontine

b- Phase minérale

Composée principalement de cristaux d’hydroxyapatite déposés sur les fibrilles de collagène

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NB : L’os, qui contient 98 % du calcium de l’organisme, représente un réservoir de calcium et


joue un rôle primordial dans le métabolisme phosphocalcique

II. LES VARIETES DE TISSU OSSEUX

1) Le tissu osseux fibreux

C’est un tissu osseux formé de fibres de collagène groupées en faisceaux irréguliers enchevêtrés
en tous sens entre lesquels se trouvent les ostéocytes.

2) Le tissu osseux lamellaire

Le tissu osseux est organisé sous forme de lamelles comportant des fibres de collagène
parallèles les unes aux autres dans une lamelle, et dont l’orientation des fibres de collagène est
différente d’une lamelle à l’autre.

Entre les lamelles se trouve les ostéocytes.

Il existe deux variétés de tissu osseux lamellaire :

- L’os compact ou os haversien :

En coupe transversale de la diaphyse, la corticale comporte de l’extérieur vers l’intérieur :

- sous le périoste, un système de lamelles fondamentales externes, parallèles à la surface de


l’os ;

- puis une épaisse couche comportant des systèmes lamellaires grossièrement arrondis,
systèmes de havers ou ostéones, réunis par des systèmes intermédiaires

- puis sous l’endoste du côté de la cavité médullaire, un système de lamelles fondamentales


internes.

Le périoste: En périphérie, le périoste comporte deux couches :

Externe fibreuse, vascularisée

Interne cellulaire, ostéogène

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L’endoste: Au contact de la cavité médullaire, l’endoste forme une couche aplatie, reposant sur
une fine couche d’ostéoïde

En coupe longitudinale

Les canaux de Havers sont reliés transversalement par les canaux de Volkmann

NB :

- Un ostéone: petite structure cylindrique comportant, au centre un canal, le canal de


Havers, entouré de lamelles osseuses où alternent des rangées régulières d’ostéocytes
et la matrice osseuse.

La limite de l’ostéone est marquée par une densification de la matrice, la ligne


cémentante.

- Le canal de Havers: Bordé par des cellules aplaties, similaires à l’endoste. Il contient du
tissu conjonctif et est le lieu de passage des vaisseaux et des nerfs.

- L’os spongieux ou os trabéculaire

Il est localisé dans les épiphyses et métaphyses des os longs, dans les os plats et les os courts,
et est formé de travées osseuses délimitant de larges espaces dans lesquels se trouve la moelle
hématopoïétique.

Du fait des coupes minces, le réseau que forment les travées n’est pas toujours apparent et on
peut observer des travées osseuses qui semblent isolées ; dans ces travées, le tissu osseux est
lamellaire, bordé par les cellules bordantes, en contact avec le tissu médullaire.

IV. OSTEOGENESE

L’ostéogenèse se fait en deux phases :

1) Ossification primaire

a- Ossification de membrane ou endomembranaire : en milieu conjonctif

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C’est une ossification au cours de laquelle un modèle ou maquette mésenchymateuse est


remplacée directement par de l’os.

Exemple de la formation des os de la face ou de la voûte du crâne

b- Ossification enchondrale sur un modèle cartilagineux :

L’ossification enchondrale est le processus par lequel les modèles squelettiques de


cartilage sont remplacés par l’os ;

Exemple de la formation d’un os long

L’ossification primaire produit un os primaire peu résistant

2) Ossification secondaire : transforme l’os primaire en os lamellaire

L’os primaire va être remanié pour former des systèmes de havers, selon des lignes
directrices imposées par les forces qui s’appliquent à l’os.

Ce mécanisme va suivre les règles générales du remodelage osseux : ostéolyse suivie


d’ostéoformation.

Le remodelage osseux

C’est un processus dynamique permanent par lequel le matrice osseuse minéralisée est
constamment résorbée et reformée afin de maintenir la quantité et la qualité du tissu
osseux et l’homéostasie calcique. Ce processus est déclenché par des facteurs variés
(mécaniques, endocriniens..).

Il comporte 3 grandes phases :

- Phase de résorption
- Phase d’inversion
- Phase d’apposition

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1- Phase de résorption :

Des facteurs de croissance sécrétés par les cellules de la lignée ostéoblastique vont
stimuler la multiplication des précurseurs de la lignée monocytaire et l’expression à
leur surface du récepteur RANK. Ensuite des facteurs tels les produits de l’apoptose
des ostéocytes induite par les microtraumatismes, stimulent l’expression de RANKL
sur la lignée ostéoblastique. Des chimioattractants produits par les cellules de la lignée
ostéoblastique attirent les précurseurs. La liaison du récepteur des précurseurs au
ligand de l’ostéoblaste induit la fusion des préostéoclastes. Pour que l’ostéoclaste
puisse adhérer, il faut que l’os minéralisé soit à nu : les cellules de la lignée
ostéoblastique produisent des collagénases qui digèrent la petite couche d’ostéoïde,
après que les cellules bordantes se soient détachées.

Après cette phase d’activation des ostéoclastes, ces derniers vont se réorganiser en
regroupant d’une part les intégrines, disséminés initialement sur la membrane du
préostéoclaste, dans la région qui formera l’anneau adhérant à l’os, et en adressant les
pompes à protons, présentes dans des vésicules cytoplasmiques, à la membrane
plasmique quand celle-ci forme la bordure en brosse.

L’ostéoclaste est ainsi prêt à la résorption proprement-dite durant laquelle, les


ostéoclastes vont agir sur l’os minéralisé de deux manières :

• Le minéral va être dissout par l’acidification du milieu réalisé par la libération de


protons dans la cavité ; les protons sont produits grâce à l’anhydrase carbonique qui
également produit des bicarbonates qui seront rejetés du côté médullaire.

• La phase organique (collagène I +++) va être détruite par la conjonction de l’acidité


et des enzymes libérées dans la cavité.

Les restes de matrice organique seront phagocytés et digérés par les ostéoclastes.

2- Phase d’inversion

Les ostéoclastes interrompent la lyse, se détachent de l’os après avoir déposé une
couche de glycoprotéines qui formera la ligne cémentante et entrent en apoptose. Des
cellules de la lignée ostéoblastique sont recrutées (cellules bordantes, cellules
stromales) et se différencient en ostéoblastes.

Tissus conjonctifs Page 29


Pr Tahri UPR Histologie Embryologie Cytogénétique Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat

3- Phase d’apposition

Qui consiste en l’apposition de la matrice extracellulaire. Cette phase est sous contrôle
essentiellement de la parathormone, de la vitamine D et de la calcitonine.

Tissus conjonctifs Page 30


LE TISSU MUSCULAIRE

Objectifs généraux :

- Préciser les caractéristiques du rhabdomyocyte


- Etablir le niveau d’organisation du muscle squelettique
- Identifier les caractéristiques du cardiomyocyte
- Définir les caractéristiques du léiomyocyte
- Différencier les types de cellules musculaires

Le tissu musculaire est une association de cellules (cellules musculaires) différenciées en


vue de la contraction.

La contraction d’un ensemble de cellules entraîne le mouvement des tissus auxquels elles
sont fixées.

Il existe des dénominations propres pour les composants du tissu musculaire :

- La membrane cytoplasmique est dite membrane sarcoplasmique (ou


sarcolemme)
- Le réticulum endoplasmique est dit réticulum sarcoplasmique
- Le cytoplasme est dit sarcoplasme.

On distingue 3 types de tissus musculaires :

- Le muscle strié squelettique


- Le muscle strié cardiaque
- Le muscle lisse

Seul le tissu musculaire strié squelettique est un muscle à contraction volontaire.


LE TISSU MUSCULAIRE STRIE SQUELETTIQUE MSS

Plan :

1- Description d’un MSS

2- Rhabdomyocyte

3- Structure d’une myofibrille

4- Mécanisme de contraction

5- Effet de la contraction sur le sarcomère

6- Types de cellules musculaires striées squelettiques

7- Myogénèse

8- Régénération du muscle strié

1- Description du MSS

Le MSS est associé au squelette osseux. C’est un muscle à contraction volontaire.

C’est un muscle responsable des mouvements volontaires du corps et du maintien de notre


posture.

La cellule musculaire striée squelettique est l’élément fondamental de ce tissu ; c’est une
cellule multinucléée aux noyaux à localisation périphérique. Cette cellule présente une
striation transversale caractéristique visible en MO. Cette striation résulte de
l’organisation des myofilaments responsables de la contraction musculaire.

Sur une coupe transversale, le muscle strié squelettique comporte un certain nombre de
gaines conjonctives :

- Épimysium: entoure la totalité du muscle et envoie des travées à l’intérieur de ce


muscle pour délimiter des faisceaux musculaires. Ces travées correspondent au
périmysium
- Périmysium envoie des travées conjonctives entourant chaque cellule musculaire
formant l’endomysium
Ces gaines conjonctives sont constituées:

- de fibres de collagène, de fibres de réticuline et de fibres élastiques


- de fibrocytes, fibroblastes et adipocytes

- vaisseaux sanguins et lymphatiques et nerfs

2- Un rhabdomyocyte

Cellule volumineuse de quelques mm à plusieurs cm. Son diamètre varie en fonction de


sa taille (de 10µm à 100µm).

Elle comporte multiple noyaux périphériques.

La plus grande partie du cytoplasme est occupée par des myofibrilles (cylindres de 1 à 2
µm de diamètre disposées parallèlement au grand axe de la cellule).

Elle montre la présence d’une striation transversale avec alternance de bandes sombres
et de bandes claires.

a- Coupe longitudinale

La cellule montre de multiples noyaux sous la membrane plasmique.

La majorité du cytoplasme est rempli par les myofibrilles.

Le tout étant entouré de lame basale.

Entre la membrane plasmique et la lame basale, on note la présence de cellules satellites.

b- Coupe transversale

On voit autour du rhabdomyocyte la lame basale.

On peut retrouver de temps en temps les noyaux des cellules satellites.

NB : les champs de Conheim: correspondent aux myofibrilles regroupées en petits


champs.
3- Structure d’une myofibrille

Une myofibrille est formée de plusieurs sarcomères mis bout à bout.

Au milieu de la bande claire on voit une ligne plus sombre: la strie Z (zwischen: en
allemand entre).

Par convention, le disque sombre est appelé disque A à cause de son comportement en
lumière polarisée (A pour anisotrope) le disque claire est appelé I (I pour isotrope).

La portion de myofibrille entre 2 stries Z adjacentes est appelée sarcomère.

La longueur d’un sarcomère varie selon le niveau de contraction du muscle: 1,5 à 2,5 µm

a- Le sarcomère

Le sarcomère est délimité par 2 stries Z avec au centre le disque A et de chaque coté un
demi disque I.

Au centre du disque A, on a une bande plus claire: bande H elle-même centrée par une
ligne plus sombre: la ligne M.

NB : H: heller plus pâle

M: mittel centre

Plusieurs sarcomères mis bout à bout constituent une myofibrille. Ces sarcomères sont
constitués de myofilamants parallèles au grand axe de la cellule avec des myofilaments
fins d’actine et épais de myosine.

L’agencement de ces myofilaments va rendre compte de la striation transversale observée


en microscopie optique.

b- Agencement des myofilaments :

Les myofilaments fins d’actine s’encrent de part et d’autre au niveau de la strie Z. Entre
ces myofilaments d’actine existe des myofilaments épais de myosine.

Les myofilaments fins d’actine ne se rejoignent pas et rendent compte de la bande H au


centre du sarcomère, centrée elle-même par la ligne M.

Au niveau de chaque demi-disque I, on n’aura que des myofilaments fins d’actine.


Et au niveau du disque A, dans sa partie centrale, n’existe que des myofilaments épais
de myosine.

Dans la partie périphérique du disque A se trouvent les 2 sortes de myofilaments.

c- Coupe transversale d’un sarcomère

Sur une coupe transversale au niveau du disque I, ne se trouvent que des myofilaments
fins d’actine qui se disposent de façon à former des hexagones (formation spatiale
régulière).

Au niveau de la bande H (au centre du disque A), ne se trouvent que des myofilaments
épais de myosine.

Dans les parties latérales du disque A, existe à la fois de l’actine et de la myosine.

La disposition géométrique est très précise: chaque myofilament épais est entouré de 6
myofilaments fins.

d- Les myofilaments fins d’actine :

Les myofilaments fins d’actine ne sont constitués que de l’actine.

Il existe la tropomyosine qui est une protéine fibreuse et la troponine qui est une protéine
globulaire avec 3 sous unités: T, C et I:

- T pour la liaison avec la tropomyosine

- C pour la fixation avec le calcium

- I pour inhiber la liaison entre l’actine et la myosine

La tropomyosine va se disposer dans la gouttière de la double hélice d’actine à des


intervalles réguliers également.

e- Les myofilaments épais de myosine :

Les myofilaments épais de myosine sont constitués de chaines lourdes et de chaines légères
de myosine.
La molécule de myosine sera constituée de 2 chaines lourdes auxquelles s’ajoutent 2 paires
de chaînes légères.

Au niveau de la partie céphalique, on a 2 têtes de myosine qui comportent le site de fixation


de l’ATP. Ces têtes de myosine seront capables d’hydrolyser l’ATP en ADP.

Chaque myofilament épais est constitué par l’association de 200 à 300 molécules de
myosine associées en torsade de façon à ce que la partie centrale soit dépourvue de têtes
de myosine qui sont disposées selon une apparence d’une vis sans fin.

Ce myofilament épais est bipolaire: les têtes pointent dans des directions opposées.

Au niveau du sarcomère, on voit que les têtes de myosine pourront interagir avec les
myofilamens fins d’actine.

f- Protéines associées aux myofilaments

Les myofilaments fins et épais ne sont pas les seuls constituants de la myofibrille:

- Il existe en plus, associé au myofilament fin d’actine, un myofilament qui est la


nébuline qui suit le myofilament fin d’actine sur toute sa longueur

- A l’extrémité du myofilament d’actine existe la tropomoduline sur laquelle s’encre


la nébuline également

- Sur le myofilament épais de myosine se trouve la titine qui est une protéine géante
(la plus volumineuse de l’organisme) qui parcours le myofilament épais depuis la
ligne M et qui rejoint la strie Z où elle est encrée par des protéines de liaison.

Rôles de la titine et de la nébuline :

- La nébuline détermine la longueur du myofilament fin


- La titine par ses propriétés élastiques permettrait un étirement excessif du
sarcomère lors de la relaxation musculaire.
g- la ligne M

Une protéine supplémentaire: la myomésine qui permet de relier les myofilaments épais
de myosine entre eux et permet l’encrage de la titine.

h-La strie Z

Permet de relier les extrémités des myofilaments fins de chaque sarcomère entre eux, et
également avec les extrémités des myofilaments fins du sarcomère adjacent. Elle permet
aussi l’ancrage de la titine.

On retrouvera 3protéines: l’alpha actinine, le cap Z (protéine de coiffe) et la téléthonine


(permet l’ancrage de la titine).

Agencement de ces protéines :

A fort grossissement d’une strie Z, les différents myofilaments fins d’actine apparaissent
reliés entre eux par l’alpha actinine. Le myofilament fin est coiffé par le cap Z. Enfin,
au niveau de la strie Z s’ancre la titine qui elle s’ancre à la téléthonine localisée au niveau
de la strie Z. Toutes ces protéines sont importantes pour maintenir la conformation du
sarcomère

i- Cytosquelette

Peut être divisé en 3 types selon sa localisation:

- Le cytosquelette endosarcomérique avec la titine et la nébuline

- Le cytosquelette exosarcomérique en dehors du sarcomère avec MT et FI

- Le cytosquelette sous membranaire constituant les costamères qui sont des zones
de jonction au niveau de la MP du rhabdomyocyte au niveau de chaque strie Z

j- particularités au niveau des stries Z

Il existe des jonctions particulières au niveau de la strie Z.

Le premier type fait intervenir l’ensemble intégrine, taline, vinculine : les microfibrilles
sont reliées à de la vinculine qui est reliée à la taline puis à des protéines transmembra-
naires de la famille des intégrines qui peuvent interagir avec les laminines de la lame
basale.

Le 2ème type est le complexe dystrophine et protéines associées:

L’actine sous membranaire va interagir avec une molécule de dystrophine qui interagira
d’une part avec des protéines intracytoplasmiques et des protéines transmembranaires,
qui elles-mêmes interagissent avec des protéines extramembranaires.

Il existe des jonctions au niveau de ces stries Z avec un grand nombre de protéines.

Chaque acteur de ces jonctions est important.

k-Le Réticulum sarcoplasmique RS et tubules T

Le RS est très développé et va se mouler autour des myofibrilles.

Il se présente sous forme d’un réseau de canalicules et de saccules parallèles au grand


axe de la myofibrille.

A la jonction des disques A-I, ces citernes vont se résoudre en citernes terminales avec
une orientation perpendiculaire aux canalicules.

Le système T correspond à des canalicules représentant les invaginations en forme de


tube de la MP à chaque jonction A-I; donc au niveau terminal des citernes.

C’est entre les citernes terminales que va s’invaginer la MP sous forme de tubule T.

Ainsi se trouvera formées 2 citernes terminales de réticulum avec entre elles un tubule
T au niveau des jonctions A-I.

Le tubule T est flanqué par une citerne terminale de REL, on parle de triade. Au niveau
d’un sarcomère existe donc 2 triades, car existe 2 jonctions A-I.

l-Autres organites

Les mitochondries, L’appareil de Golgi, le réticulum endoplasmique rugueux, les


gouttelettes lipidiques, le glycogène …
4- Mécanisme de contraction

La contraction consiste en une transformation d’une énergie chimique en énergie


mécanique.

Elle est basée sur l’action entre actine et myosine qui se fait par un glissement des
myofilaments fins sur les myofilaments épais.

L’influx nerveux déclenché au niveau de la plaque motrice va déclencher ladépolarisation


de la membrane plasmique qui va se propager grâce aux tubules T jusqu’aux citernes
terminales du RS.

Il y a ouverture d’un récepteur membranaire qui est le récepteur à la dihidropyridine qui


va provoquer l’ouverture d’un 2ème récepteur au niveau de la membrane du RS qui est la
ryanodine.

Il s’en suit la libération du Ca++ dans le cytoplasme de la cellule. Le ca++ va se fixera sur
la troponine.

Ceci entrainera un changement conformationnel de la troponine qui va libérer le site de


fixation de la myosine ce qui permettra un contact actine/myosine.

La myosine va interagir à un angle de 90°.

Les têtes de myosine vont hydrolyser l’ATP en ADP avec libération d’énergie et
changement conformationnel de la myosine: elle va tourner et permettre le glissement de
la myosine par rapport à l’actine.

A ce moment là, la fixation d’une nouvelle molécule d’ATP va permettre la dissociation


entre les 2 myofilaments et retour à la case de départ.

A chaque fois qu’il y a fixation d’ATP il y aura libération de la tête de myosine et le cycle
recommence tant que la concentration en ca++ est suffisante.

1- Effet de la contraction sur le sarcomère


- La bande H diminue de longueur
- Les disques I diminuent de longueur
- Le disque A reste inchangé
6- Types de cellules musculaires striées squelettiques

Fibre de type I : à contraction lente

Fibre de type II : à contraction rapide

7- Myogénèse

Le rhabdomyocyte se forme par fusion de myoblastes, donnant des myotubes qui sous l’effet
de l’innervation vont se transformer en cellules musculaires striées.

8- Régénération du muscle strié

En cas de lésion musculaire, apparait une nécrose cellulaire. La cellule dégénère avec afflux
de macrophages dans la lésion. Ces macrophages vont activer les cellules satellites et permettre
la prolifération. On aura fusion et reformation des myotubes puis régénération musculaire.

MUSCLE LISSE

1- Cellule musculaire lisse en MO

2- Cellule musculaire lisse en ME3-

Cytosquelette

4- Corps denses cytoplasmiques

5- Corps denses sous membranaires

6- Appareil contractile

7- Hétérogénéité des cellules musculaires lisses

8- Organisation du muscle lisse


Le muscle lisse est un muscle à contraction involontaire. Il comporte des myofilaments
contractiles. Il ne comporte pas de striation visible en MO d’où cette appellation de muscle
lisse.

Il est formé essentiellement de cellules musculaires lisses appelées également léiomyocytes ou


myocytes lisses.

On le retrouve dans les voies respiratoires, les voies digestives, les voies vasculaires, les voies
urinaires, les voies génitales

1-Cellule musculaire lisse en MO

C’est une cellule fusiforme au noyau unique et central. Son cytoplasme est homogène et
éosinophile. Chaque cellule est entourée d’une lame basale.

Son diamètre est de 5 à 20 µm.

Sa longueur est variable : 20µm dans la paroi vasculaire, 200µm dans la paroi intestinale,
500µm au niveau du myomètre gravide.

Le plus souvent, les cellules musculaires lisses sont regroupées en faisceaux.

La portion renflée d’une cellule est adjacente aux parties effilées d’autres cellules.

2- Cytosquelette:
Desmine ou parfois vimentine (ML intestinal), encrés aux corps denses.
3- Les corps denses cytoplasmiques :

Ils mesurent 100 à 300nm et sont répartis uniformément dans l’ensemble du cytoplasme. Ils
sont composés d’alpha actinine.

Ils représentent les points d’ancrage aux FI, à l’actine cytoplasmique et à l’actine contractile.

Ils sont les équivalents aux stries Z du muscle strié.

4- Les plaques denses sous-membranaires

Ce sont des structures ovoïdes situées sous le sarcolemme. Elles sont caractéristiques des
jonctions adhérentes.
Présence d’alpha actinine, de vinculine et de taline.

5- L’appareil contractile

Il est constitué de myofilaments fins et épais qui présentent des connexions avec le
cytosquelette.

Mais l’agencement spacial est irrégulier, c’est ce qui fait que le cytoplasme apparaît
homogène (les myofilaments fins et épais ne formant pas de sarcomères mis bout à bout).

6- Variantes des cellules musculaires lisses

Cellules myoépithéliales (exemple des glandes salivaires)


Cellules rameuses

7- Architecture du muscle lisse


L’organisation du muscle lisse varie selon la localisation :
- Cellules isolées (exemple du tissu conjonctif lâche)
- Muscle isolé fusiforme (exemple du muscle arrecteur du poil)
- Muscle en bande annulaire (exemple muscle constricteur de la pupille)
- Une couche circulaire de cellules (exemple artère musculaire)
- Deux couches de cellules (circulaire interne, longitudinale externe) exemple intestin.

MUSCLE CARDIAQUE
OU MYOCARDE

Le tissu musculaire cardiaque constitue la paroi moyenne du cœur. Il présente une striation
visible en microscopie optique.

C’est un muscle à contraction involontaire.

Son épaisseur varie en fonction de sa localisation. Le myocarde ventriculaire étant plus épais
que l’auriculaire et le myomètre du ventricule gauche est plus épais que celui du celui du
ventricule droit.
Le myocarde comporte 3 variétés de cellules :

- les cellules myocardiques de travail (ou contractiles) : auriculaires et ventriculaires


- les cellules myoendocrines : au niveau des oreillettes
- les cellules cardionectrices : les cellules nodales et le faisceau de His et les fibres de
Purkinje

En microscopie optique, les cardiomyocytes contractiles sont des cellules cylindriques aux
extrémités bifurquées reliées entre elles par les disques intercalaires (appelées aussi stries
scalariformes). Elles présentent un noyau central.

Les myofibrilles qui confèrent à la cellule son aspect strié en microscopie optique divergent
autour du noyau laissant une région axiale riche en organites cellulaires.

Entre les cellules, qui s’organisent de telle sorte qu’elles montrent un aspect en travées
anstomosées, existe un tissu conjonctif lâche richement vascularisé appelé endomysium.
Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023

LE TISSU NERVEUX

Objectifs généraux :

- Décrire l’aspect morphologique et ultrastructural des cellules nerveuses


- Définir les critères de classification des neurones
- Identifier les différents types de cellules gliales et leur rôle
- Expliquer le niveau d’organisation du tissu nerveux

Plan:

GENERALITES

I- LES NEURONES

1- Structure générale du neurone

2- Classification des neurones

3- Structure de neurone en MO

4- Structure de neurone en ME

II- les cellules gliales

1- Glie périphérique

2- Glie centrale

III- Les fibres nerveuses

IV- Les synapses

V- Exemple de SNP: Nerf périphérique

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Tissu nerveux Histologie Générale 2022-2023

GENERALITES

Le tissu nerveux est un tissu hautement différencié spécialisé dans la conduction, la


transmission et le traitement de l’information. Il est constitué de deux types cellulaires: les
neurones et les cellules gliales. Leur association permet à ce tissu d’exercer un rôle de
communication dans l’organisme.

Le tissu nerveux, associé à des vaisseaux et des enveloppes (exp: les méninges), forme le
système nerveux.

Le système nerveux central SNC est logé dans la boîte crânienne et le canal rachidien et
comporte le cerveau, le cervelet et la moelle épinière

Le système nerveux périphérique SNP est situé à l’extérieur de la boîte crânienne et du canal
vertébral et sera présent dans tout le reste de l’organisme.

Dans le SNC, on distingue deux régions :

- La substance blanche SB comporte surtout des axones myélinisés ou non ;

- La substance grise SG comporte les corps cellulaires des neurones, leurs dendrites, les
synapses et est bien vascularisée. La matière grise apparait grise à cause de la haute
densité des noyaux des cellules nerveuses et des capillaires sanguins. C’est dans cette
partie que le gros du traitement de l’information intervient.

Origine embryologique du système nerveux (cf. cours d’embryologie générale)

I- Les neurones
1- Structure générale du neurone

L’élément fondamental du système nerveux est le neurone.

Le neurone comporte: un corps cellulaire (péricaryon ou soma) qui contient le noyau d’où
partent les prolongements dendritiques (les dendrites ont pour fonction de recevoir et de
conduire l'influx nerveux (signal), vers le corps cellulaire du neurone.), pouvant être
multiples, et un axone, unique, à partir du cône d’émergence de l’axone.

2- Classification des neurones

Les neurones peuvent être classés :

2
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• Selon la morphologie

• Selon la fonction : moteurs, sensitifs

• Selon le neurotransmetteur : cholinergiques, adrénergiques, GABAergiques etc……

Critères de classification morphologique :

a) Nombre de prolongements :

• Neurones unipolaires

• Neurones bipolaires

• Neurones pseudo-unipolaires en T

• Neurones multipolaires

b) Forme du corps cellulaire

• fusiforme

• étoilé

• arrondi

• pyramidal

c) Longueur de l’axone

• court : quelques dizaines de microns

• long : jusqu’à 1 mètre

3- Morphologie du neurone en microscopie optique

Cellule au noyau volumineux arrondi à chromatine claire franchement nucléolé montrant des
corps de Nissl dans leur cytoplasme.

Par les techniques d’imprégnation argentique sur coupes, on voit des neurofibrilles présentes
dans le péricaryon et entrant dans les dendrites et l’axone.

Avec l’âge, les neurones accumulent des grains de lipofuscine.


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4- Structure en microscopie électronique

Les corps de Nissl correspondent à de petites citernes de réticulum endoplasmique rugueux et


de ribosomes cytoplasmiques.

L’appareil de Golgi est périnucléaire.

Le cytoplasme du péricaryon contient des neurofilaments, des neurotubules et des


microfilaments.

Les centrioles forment un cil primaire.

Les dendrites sont des prolongements courts ramifiés. Le diamètre des dendrites va en
s’effilant. Les dendrites de certains neurones présentent des excroissances, ce sont les épines
dendritiques (où se feront les synapses interneuronales).

L’axone présente un diamètre uniforme; il contient les éléments du cytosquelette:


neurotubules, neurofilaments et microfilaments, les mitochondries, des vésicules et des
tubules, des lysosomes ;

5- Les cellules gliales

Les cellules gliales (appelée également névroglie) sont 10 fois plus nombreuses que les
neurones. Elles constituent avec les neurones un couple indissociable au bon fonctionnement
du tissu nerveux.

On distingue :

• Les cellules gliales périphériques : cellules de Schwann, les cellules satellites des
cellules ganglionnaires (amphicytes) et les cellules satellites des terminaisons neuronales
(cellules de la téloglie).

• Les cellules gliales centrales :

- Névroglie épithéliale : épendymocytes et les cellules des plexus choroïdes

- Névroglie interstitielle:

Macroglie : astrocytes et oligodendrocytes

Microglie

4
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A- La névroglie périphérique :
Dérive des crêtes neurales
1- Les cellules de Schwann = les cellules satellites des axones

Elles constituent la gaine de Schwann et produisent la myéline. (Cf. Fibres nerveuses)

2- Les amphicytes = les cellules satellites des cellules ganglionnaires :

Ce sont des cellules aplaties en couche continue autour du péricaryon des cellules
ganglionnaires.

La cellule ganglionnaire est ainsi complètement isolée de son environnement conjonctivo-


vasculaire.

Elles jouent un rôle métabolique et de barrière.

3- Les cellules satellites des terminaisons neuronales = cellules de la téloglie.

Ces cellules se trouvent au niveau des plaques motrices et des récepteurs sensoriels.

B- La névroglie centrale

Elle dérive du tube neural.

B-1- Les cellules de la névroglie centrale

1- Les Oligodendrocytes

Ce sont des cellules dendritiques (c’est-à-dire des cellules à prolongements) présentes surtout
dans la SB mais aussi dans la SG.

Ce sont les cellules responsables de la myélinisation centrale et occupent environ 75% du


volume du cerveau.

Leur corps cellulaire est globuleux voire cuboïde et mesure 6 à 8µm de diamètre. Leur noyau
est dense. L’imprégnation argentique montre les prolongements cytoplasmiques qui sont
longs, peu nombreux, peu ramifiés. Le cytoplasme est riche en organites et en glycogène.

2-Les astrocytes

Ce sont des cellules dendritiques. On distingue :

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- Astrocytes fibreux: (SB)

- Astrocytes protoplasmiques: prolongements trapus ramifiés (SG)

a- Astrocytes fibreux:

Ce sont des cellules au corps cellulaire étoilé et un peu allongé. Les prolongements sont
longs, lisses, peu ramifiés et s’orientent parallèlement aux fibres nerveuses.

b- Astrocytes protoplasmiques

Le corps cellulaire est de forme étoilée et renferme un gros noyau sphérique et un cytoplasme
très riche en organites (témoin d’une haute activité métabolique) et en glycogène.

Le cytoplasme contient des gliofilaments GFAP (Glial fibrillary acidic protein). Les
prolongements cytoplasmiques sont courts, très ramifiés et garnis d’épines. Certains
prolongements sont en contact avec les neurones, d’autres avec les capillaires sanguins
(« pieds vasculaires ») et d’autres encore s’étendent à la surface du cerveau (astrocytes
marginaux) pour former « la membrane limitante gliale ».

3- Les cellules microgliales= la microglie

Ce sont des cellules provenant de la moelle hématopoïétique. Ils constituent les macrophages
du SNC.

En MO, ces cellules paraissent ramifiées souvent au voisinage des vaisseaux.

4-Les épendymocytes

Les épendymocytes bordent les cavités du SNC où circule le liquide céphalo-rachidien LCR :
le canal épendymaire de la moelle épinière et les ventricules cérébraux.

Ils permettent les échanges entre le LCR et le liquide interstitiel du tissu nerveux.

Ces cellules ont une forme généralement cubo-cylindrique unies à leur pôle apical par des
systèmes de jonction et forment un épithélium simple. Le pôle apical des cellules porte des
cils vibratiles et quelques microvillosités. Le pôle basal des cellules est en contact direct avec
les éléments nerveux sans interposition de membrane basale. Le pôle basal se termine par une
expansion cytoplasmique difficilement perceptible.

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5-Les cellules du plexus choroïde

Les plexus choroïdes correspondent à des formations qui se trouvent dans certains endroits
des ventricules cérébraux. Elles sont constituées d’un épithélium épendymaire particulier
reposant sur une membrane basale.

Ce sont des cellules cubiques au noyau sphérique central et couvrant les plexus choroïdes
(structures conjonctivo-vasculaires appendues à la paroi des ventricules cérébraux). Le pôle
apical de ces cellules porte des microvillosités.

Le rôle de ces cellules est la production du LCR.

NB : Le LCR est contenu dans les cavités des ventricules cérébraux, dans le canal de
l’épendyme et dans les espaces sous arachnoïdiens cérébraux et spinaux. Il a un aspect en eau
de roche et sa composition est proche de celle du plasma. Il joue un rôle mécanique en
s’interposant à la sorte d’un matelas à eau entre le système nerveux et la paroi ostéo-
méningée. Il intervient aussi dans l’épuration biochimique du cerveau, ainsi que dans le
transport de certaines molécules.

B-2- Les fonctions de la névroglie centrale

La névroglie centrale joue plusieurs rôles :

a- Soutien
b- Production du LCR
c- Rôles métaboliquues : glycogénolyse par les astrocytes pour fournir le glucose au
neurone
d- Phagocytose de bactéries et de débris de cellules mortes (notamment par la microglie)
e- Formation de la gaine de myéline (par les oligodendrocytes)
f- Barrière hémato-encéphalique BHE :
Les constituants les plus importants de cette barrière sont :
- Les astrocytes
- L’endothélium vasculaire

En effet, l’endothélium vasculaire est de type continu avec présence de jonctions cellulaires
type zonula occludens. Les pieds vasculaires des astrocytes forment une couche continue

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interposée entre les cellules nerveuses et les cellules endothéliales. Ces pieds vasculaires sont
attachés entre eux par des jonctions serrées.

Les cellules endothéliales sont séparées des pieds vasculaires astrocytaires par une membrane
basale.

La BHE ainsi formée empêche le passage des macromolécules et restreint le passage de


nombreuses petites molécules.

III- Les fibres nerveuses :

La fibre nerveuse correspond à un prolongement d’un neurone qui correspond le plus souvent
à un axone.

Ce prolongement peut être nu ou entouré d’une ou de deux gaines : celle de myéline et celle
de Schwann ; on distingue ainsi selon l’absence et la présence de telle ou telle gaine de
plusieurs variétés de fibres.

Gaine de Myéline Gaine de Schwann


SG 0 0
SB + 0
SNP Fibres de la vie de relations : sensibilité consciente et
motricité volontaire
+ +
Fibres des voies végétatives : sensibilité inconsciente et
motricité involontaire
0 +

A- La fibre nerveuse myélinisée avec gaine de Schwann :

La myéline est une formation qui entoure les axones de grand diamètre des systèmes nerveux
central et périphérique.

De nature protéo-lipidique, elle permet le transport rapide du potentiel d’action le long de la


fibre nerveuse.

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De composition biochimique différente, les deux sortes de myéline sont formées par deux
types cellulaires différents ; les oligodendrocytes forment la myéline centrale et les cellules de
Schwann la myéline périphérique.

La structure de la myéline rend compte de son mode de formation qu’on appelle


myélinisation.

1- Myélinisation périphérique
a- En microscopie optique

Les premiers stades de myélinisation peuvent être suivis par vidéomicroscopie sur des
cultures de crêtes neurales.

A ce stade embryonnaire, on distingue deux variétés de cellules, les neuroblastes qui vont se
différencier en neurones, et les lemnoblastes qui sont à l’origine des cellules de Schwann.

Ainsi, on peut distinguer 4 stades :

- Une série de lemnoblastes vient se ranger le long de l’axone en croissance pour se


différencier ensuite en cellules de Schwann,
- Chaque lemnoblaste s’étale à la surface de l’axone,
- Les lemnoblastes s’enroulent chacun autour de l’axone et forment ainsi la gaine de
Schwann,
- Entre l’axone et la gaine de Schwann apparaît une structure de plus en plus épaisse, la
myéline, c’est la myélinisation proprement-dite.

b- En microscopie électronique

C’est grâce à cette technique qu’on a pu comprendre le mode de formation de la myéline ;

1- Contact entre axone et lemnoblaste


2- L’axone se place dans une invagination du lemnoblaste
3- Le lemnoblaste devenu cellule de Schwann entoure complètement l’axone

En effet, les deux extrémités de la cellule de Schwann finissent par se rejoindre et fusionner
au niveau des feuillets externes de la membrane plasmique. L’ensemble des membranes
fusionnées constituent le mésaxone ;

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4- Le mésaxone s’allonge ensuite tout en s’enroulant en spirale autour de l’axone.


Au début, les tours de spire du mésaxone sont séparés par du cytoplasme. Mais
à mesure que le nombre de tours augmente et que ces derniers deviennent de
plus en plus serrés, le cytoplasme devient de plus en plus mince entre les tours
et finit par disparaître aboutissant à un accolement des feuillets internes de la
membrane plasmique.

Il faut néanmoins préciser que la disparition du cytoplasme n’est pas totale ; il en persiste en
effet une couche cytoplasmique tout le long de la périphérie de la cellule de Schwann, une très
fine couche autour de l’axone ainsi que dans les canalicules (les incisures) et renflements
digitiformes comme cela sera expliqué plus loin.

Chez l’Homme, la myélinisation commence pendant la vie embryonnaire et se poursuit


pendant les 10 premières années de vie.

Chez le rat, la souris, le lapin, elle commence le deuxième jour après la naissance.

2- Structure :

En Microscopie optique

En coupe transversale, la fibre nerveuse a une section arrondie de diamètre variant de 1 à 20µ.

A la périphérie, il y a la gaine de Schwann. Il s’agit d’une couche cytoplasmique très mince,


mais qui s’élargit dans la région où se trouve le noyau. L’axone ou cylindraxe occupe l’axe de
la fibre. Son diamètre représente environ la moitié de celui de la fibre.

Tout ce qu’il y a entre la gaine de Schwann et le cylindraxe constitue la gaine de myéline. Du


fait de la dissolution des lipides par les techniques histologiques standards, le contenu de la
gaine de myéline se résume en la présence de filaments protéiques dispersés (filaments de
neurokératine).

Afin de conserver la gaine de myéline, on utilise une fixation osmique. L’épaisseur de la


gaine de myéline est généralement proportionnelle au diamètre de l’axone.

En coupe longitudinale, en plus des éléments observés sur la coupe transversale, la gaine de
myéline est interrompue à distances régulières par des nœuds de Ranvier. Ces derniers sont

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distants les uns des autres par des longueurs variables, de 25 à 1000µ selon l’épaisseur de la
gaine.

Dans chaque segment internodal, on peut observer un nombre variable d’interruptions


secondaires, les incisures de Schmidt-Lanterman.

Ces interruptions sont obliques par rapport à l’axe de la fibre, elles convergent vers le nœud
de Ranvier le plus proche.

Tout en surface, il y a la gaine de Schwann, qui semble ininterrompue au niveau des nœuds de
Ranvier. A noter qu’il y a un seul noyau par segment internodal.

En microscopie électronique

Sur une coupe transversale, l’axone occupe l’axe de la fibre ; il est entouré par une membrane
trilamellaire et son cytoplasme ou axoplasme contient des mitochondries, des cavités de REL,
des neurotubules, des neurofilaments ainsi que des vésicules.

L’axone est entouré par une fine couche de cytoplasme : le compartiment cytoplasmique
interne.

A la périphérie, la gaine de Schwann est représentée par le compartiment cytoplasmique


externe qui s’élargit dans la région qui contient le noyau et la majorité des organites.
Extérieurement, la gaine de Schwann est tapissée par une lame basale.

Entre les deux, la gaine de myéline se présente sous la forme d’une structure à aspect
périodique constituée par l’alternance de lignes denses majeures périodiques résultant de
l’accolement des feuillets internes de la membrane plasmique, et de lignes denses mineures
intrapériodiques provenant de l’accolement des feuillets externes, là où se trouvait l’espace
extracellulaire.

En coupe longitudinale, au niveau d’un nœud de Ranvier, aussi bien les gaines de Schwann
que de myéline sont interrompues. A ce niveau, l’axone comporte une forte dilatation avec de
nombreuses microvillosités interdigitées aux deux cellules de Schwann voisines.

D’autre part, toutes les couches de la myéline se terminent chacune par une dilatation
cytoplasmique. Et comme la longueur de chaque tour va en croissant du centre vers la
périphérie, toutes les dilatations (renflements digitiformes) sont en contact avec l’axolemme
auxquelles elles sont reliées par des densifications, les barres denses.

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Les dilatations cytoplasmiques correspondent en réalité à deux bandes cytoplasmiques


marginales faisant communiquer les compartiments externe et interne. Entre ces bandes, il
peut exister de nombreux canalicules cytoplasmiques partant du cytoplasme externe et
aboutissant au cytoplasme interne et qui réalisent les incisures de Schmidt-Lantermann.

3- Rôles des différents éléments


- L’axone ou cylindraxe

D’un côté, l’axone est parcouru par deux flux axoplasmiques antérogrades et un flux
rétrograde, responsables du transport de vésicules du péricaryon vers l’extrémité de l’axone et
inversement.

D’autre part, l’axolemme est le siège de la dépolarisation membranaire, caractéristique de la


propagation de l’influx nerveux.

- La gaine de Schwann

Elle joue un rôle métabolique et protecteur

Les cellules de Schwann sont responsables de la myélinisation ; elles interviennent aussi dans
les phénomènes de régénération en cas de lésion nerveuse

- La gaine de myéline

Elle constitue un isolant électrique ; mais du fait de son interruption au niveau des nœuds de
Ranvier, ces régions constituent des zones de faible résistance électrique.

En effet, c’est au niveau de ces régions que se déclenche le potentiel d’action qui ensuite se
propage au nœud suivant ; par conséquent, la conduction se fait de façon saltatoire, et donc
accélérée.

C’est au niveau des nœuds de Ranvier que sont concentrés la plupart des canaux sodiques de
l’axone.

De plus, du fait que la dépolarisation est restreinte aux nœuds de Ranvier, l’énergie
métabolique est forcément moindre.

D’un autre coté, la vitesse de propagation est proportionnelle au diamètre de la fibre


myélinisée (100m/s pour une fibre de 20µ de diamètre) alors qu’elle est à racine carrée pour

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une fibre non myélinisée. On a ainsi calculé qu’une fibre non myélinisée devrait avoir un
diamètre de plusieurs centimètres pour qu’elle puisse conduire l’influx à 100m/s.

Dans le même sens, on estime aussi que si les fibres de la moelle épinière n’étaient pas
myélinisées, cette dernière devrait aussi avoir plusieurs mètres de diamètre pour que les
vitesses de conduction soient conservées.

Remarque : la gaine de myéline est un isolant. Elle permet une conduction très précise de
l’information : ce sont des fibres de la motricité volontaire se terminant au niveau des muscles
striés squelettiques et ce sont également des fibres de la sensibilité consciente.

B- La fibre nerveuse avec gaine de Schwann sans gaine de myéline (ou fibre de
Remack)
1- Structure :
a- En microscopie optique

Elle est généralement mince, moins de 2µ de diamètre. Sur une coupe transversale, il y a
plusieurs axones enclavés à l’intérieur d’une cellule de Schwann. Il peut y avoir 10 à12
axones par cellules.

b- En microscopie électronique

Sur une coupe transversale, à la périphérie de la cellule de Schwann existe une lame basale.

Les axones se trouvent dans des invaginations de la cellule de Schwann, cependant, ils restent
en relation avec l’extérieur par une fente située au niveau du mésaxone.

2- Rôle

L’absence de la gaine de myéline et des étranglements de Ranvier fait que les courants locaux
sont continus et donc la dépolarisation est continue. D’autre part, l’absence de gaine de
myéline fait que ces fibres sont mal isolées et donc l’influx diffuse facilement vers le milieu
ambiant : l’information est par conséquent moins précise et diffuse dans tout le territoire. Ces
fibres innervent les muscles lisses et intéressent la sensibilité inconsciente.

C- Les fibres nerveuses myéliniques centrales


1- Structure

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Dans la substance blanche, la coloration blanche est due à la gaine de myéline. Les couches
de myéline sont plus réduites que les couches de myéline périphériques. Par contre, la
longueur des segments interannulaires est inférieure de quelques nm et les incisures de
Schmidt-Lanterman n’existent pas. Il n’y a pas de gaine de Schwann. Il n’y a pas
d’expansions digitiformes permettant ainsi à l’axone d’avoir des contacts avec les astrocytes.

Ces fibres sont en rapport étroit avec les oligodendrocytes. Chaque prolongement de
l’oligodendrocyte se met en rapport avec une fibre myélinique qu’il entoure.

Un oligodendrocyte peut assurer la myélinisation de 7 à 70 segments selon l’espèce et selon la


localisation.

2- Rôle

La conduction est de type saltatoire. Les oligodendrocytes ont comme rôle la formation de la
gaine de myéline.

3- Biochimie

La myéline du SNC est différente de celle du SNP.

La myéline centrale contient 70% de lipides et 30% de protéines.

Les principaux lipides sont : phospholipides, les glycolipides, le cholestérol.

Parmi les glycolipides, le galactocérébroside qui est très rare dans les autres membranes.

Les principales protéines du SNC sont les protéolipides et les protéines basiques de la
myéline.

Dans le SNP, les plus nombreuses sont les protéines P0, P, P2 et la collexine 32.

D- Les fibres amyéliniques centrales

Il s’agit d’un axone uniquement qui chemine entre les cellules de la névroglie. Ces fibres sont
très courtes et peu isolées. Elles appartiennent à la substance grise.

VI- Les synapses interneuronales :

L’information est transmise d’une cellule à une autre cellule en des points de contact
particuliers, les synapses. Certains neurones peuvent avoir 1000 à 10 000 synapses et peuvent

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recevoir des informations de 1000 autres neurones (la cellule de Purkinje est associée à
environ 100 000 neurones).

Le nombre de synapses serait 1000 fois celui des neurones.

Dans le SNC, les synapses sont situées dans la substance grise, la substance blanche en est
totalement dépourvue.

Dans le SNP, les synapses se trouvent dans les ganglions et dans les organes (récepteurs ou
effecteurs).

Il existe plusieurs variétés de synapses interneuronales qui dépendent des parties neuronales
en contact. Il y a ainsi des synapses axo-somatiques, axo-dendritiques, somato-somatiques,
dendro-dendritiques, dendro-somatiques, et axo-axoniques.

Les synapses entre neurones et cellules effectrices, et celles entre neurones et cellules
réceptrices sont classées à part.

Enfin une synapse est soit excitatrice soit inhibitrice.

Si les synapses sont observables en MO, leur structure précise ne peut être révélée qu’en
microscopie électronique.

A- Ultrastructure des synapses

En dépit de leur diversité, les synapses ont toutes des caractères communs, à savoir un
élément présynaptique, une fente synaptique, et un élément post-synaptique.

Type de description : synapse axo-somatique ou bouton du motoneurone

a- L’élément présynaptique est représenté par le bouton terminal qui correspond à


une dilatation des branches terminales de l’axone. Celui-ci se place dans une
dépression ou gouttière. Son cytosol contient des organites en petit nombre :
mitochondries, citernes de REL, neurotubules, ainsi que des filaments d’actine.
Les éléments caractéristiques des synapses sont les vésicules synaptiques dont
l’aspect varie principalement en fonction du médiateur chimique qu’elles
contiennent. La membrane présynaptique a un aspect variable en fonction de la
synapse.
b- La fente synaptique :

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C’est un espace de 20 à 30 nm de largeur, situé entre la membrane présynaptique


et la membrane post-synaptique contenant souvent un matériel dense (cell coat des
2 membranes).
NB : dans la jonction neuromusculaire qui est un cas particulier de synapse, il
s’agit de la lame basale qui se continue avec celle du rhabdomyocyte.

c- L’élément post-synaptique
Le feuillet interne de la membrane post-synaptique est souvent marqué par des
épaississements denses plus marqués que ceux de la membrane présynaptique.
Sous la membrane et à une certaine distance, de nombreuses structures ont été
décrites, des citernes, des filaments et des éléments denses. Mais les mieux
caractérisées correspondent à un empilement de citernes aplaties situées à la base
des épines dendritiques.
B- Les neurotransmetteurs :
1- Les neurotransmetteurs classiques : Acétyl choline, cathécholamines (adrénaline,
noradrénaline, Dopamine)
2- Les purines
3- Les neuropeptides
4- Autres

III- Exemple de SNP: Nerf périphérique

Le nerf ou tronc neveux est fait d’éléments nerveux conjonctifs et vasculaires. Une coupe
transversale montre que le tronc nerveux est formé de troncules. Le troncule est entouré par
une zone dense, le périnèvre en dedans duquel il y a un tissu conjonctif lâche constituant
l’endonèvre. Les troncules sont reliés entre eux par un tissu conjonctif, l’épinèvre.

1- L’endonèvre

Tissu conjonctif lâche abondant situé à l’intérieur du troncule nerveux où il forme des
cloisons délimitant des logettes plus ou moins cylindriques. Les cloisons sont formées de
fibres de collagène, de fibroblastes et de capillaires sanguins.

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Dans chaque logette, on trouve soit une fibre nerveuse myélinique faite d’un axone, d’une
gaine de myéline et d’une gaine de Schwann, soit plusieurs fibres amyéliniques avec gaine de
Schwann.

2- Le périnèvre

Il limite des formations cylindriques, les troncules. C’est une gaine lamellaire résistante, faite
de plusieurs couches cellulaires et fibrillaires.

Au ME, il y a une demi douzaine de couches successives de cellules neurothéliales. Ces


cellules sont unies les unes aux autres par des desmosomes et des zonula adhérens. Elles
contiennent un très grand nombre de vésicules de pinocytose. Chaque couche cellulaire est
entourée par deux lames basales. Dans les espaces intercellulaires, il y a des fibres de
collagène et des fibres élastiques parallèles à l’axe du nerf.

3- L’épinèvre

Tissu conjonctif lâche reliant les troncules entre eux. Il contient des vaisseaux sanguins et
lymphatiques, des fibres nerveuses ainsi que de nombreux adipocytes. Le troncule peut être
isolé et forme un petit nerf qui est lui aussi entouré d’épinèvre.

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LE TISSU SANGUIN

Objectifs :

- Décrire l’aspect morphologique et ultrastructural des différents éléments figurés


du sang
- Connaître les différentes fonctions des différents éléments figurés du sang
- Faire une corrélation morpho-fonctionnelle
- Connaitre la constitution des différents éléments figurés du sang
- Connaitre certaines pathologies pouvant toucher les éléments figurés du sang

Plan :

- Généralités
- Le globule rouge
- Les globules blancs
- Les plaquettes

Généralités
1- Composition et fonctions

Le sang représente 8% environ de la masse du corps humain. Il est constitué d’un liquide,
le plasma (sérum + fibrogène) qui contient en suspension des cellules et des fragments de
cellules, appelés éléments figurés du sang. Le plasma sanguin lui-même est une solution
aqueuse contenant des électrolytes, des molécules nutritives, des métabolites, des
vitamines… ainsi que de nombreuses protéines.

Les éléments figurés occupent 45% du volume sanguin. Ce pourcentage de référence


correspond à l’hématocrite.

Les fonctions du sang sont diverses :

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- Transport de l’oxygène et du gaz carbonique, des nutriments absorbés au niveau


de l’intestin aux différents organes, des déchets, d’hormones
- Homéostasie
- Défense grâce à la présence et au transport de cellules spécialisées ainsi qu’à la
diffusion de diverses molécules parmi lesquelles des immunoglobines
- Coagulation grâce aux différents facteurs impliqués dans les phénomènes
d’hémostase contenus dans le sang.
2- Les éléments figurés du sang
A- Différentes catégories
- Globules rouges : appelées aussi hématies ou érythrocytes

Ce sont des cellules dépourvues de noyau, chargées d’hémoglobine, pigment respiratoire


responsable du transport d’oxygène et de gaz carbonique.

- Globules blancs ou leucocytes

Groupe hétérogène de cellules nucléées qui jouent un rôle essentiel dans la défense de
l’organisme.

- Plaquettes : appelées aussi thrombocytes

Ce sont de petits éléments anucléés résultant de la fragmentation de grandes cellules. Ces


cellules interviennent dans l’hémostase.

B- Méthodes d’étude morphologique

Microscopie optique :

- A l’état vivant : microscope en contraste de phase, vidéo microscope. Elle permet


d’étudier les mouvements et la mobilité cellulaire. On peut utiliser des colorants vitaux
- A l’état fixé : la méthode la plus utilisée est celle de May-Grunwald-Giemsa (MGG).
Il s’agit d’un liquide contenant un fixateur, l’alcool méthylique, un colorant acide,
l’éosine, et deux colorants basiques le bleu de méthylène et l’azur.

Microscopie électronique :

- A transmission, permet l’étude des organites cytoplasmiques


- A balayage permet de visualiser la surface cellulaire

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Tissu sanguin Histologie générale 2022-2023

LE GLOBULE ROUGE

Le globule rouge GR est un élément anucléé chez les mammifères ; il est par contre nucléé
chez les vertébrés inférieurs (oiseaux, battraciens, poissons).

Le GR contient un pigment respiratoire, l’hémoglobine qui est capable de fixer l’oxygène et le


gaz carbonique de façon réversible.

I- Caractères morphologiques
A- Forme et dimensions
1- A l’état normal

Vu de face, il est circulaire et a un diamètre de 7,5µ.

Vu de profil, il a la forme d’un disque biconcave (discocyte) ayant une épaisseur de 2µ à


la périphérie et 1µ au centre.

2- Variations
Elles sont toujours pathologiques
a- De taille

Les hématies ayant un volume (80 à 95 µ3) sont dites normocytaires

- La diminution de diamètre et de volume correspond à la microcytose


- L’augmentation de diamètre réalisant la macrocytose
- L’anisocytose correspond à la présence d’hématies de tailles différentes

b- De forme :
- La sphérocytose définit des globules rouges de forme sphérique ; elle s’observe dans
certaines anémies hémolytiques
- Les hématies en faucille (de forme allongée et recourbée) se rencontrent dans la
drépanocytose (anémie falciforme) ou hémoglobinose S (due à une substitution de
l’acide glutamique par une valine en position 6 de la chaîne béta)
- L’élliptocytose est caractérisée par des hématies de forme ovale.

Certaines sphérocytoses et elliptocytoses sont dues à des anomalies du cytosquelette.

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Tissu sanguin Histologie générale 2022-2023

- La poïkilocytose définit la présence d’hématies de formes différentes.

B- Colorabilité au MGG
1- Le GR normal est acidophile et se colore en rose ou en orangé, avec cependant une
pâleur centrale ; il est dit normochrome
2- L’hypochromie correspond à une pâleur centrale plus large que normalement
(supérieure au tiers)
3- L’anisochromie est la présence de GR colorés différemment
4- Les hématies en cible ou target cell sont des hématies présentant un centre et une
périphérie dense séparée par un anneau pâle. Peuvent se voir dans les syndromes
thalassémiques : anomalies constitutionnelles de l’hémoglobine, définies par une
diminution du taux de synthèse d’une ou de plusieurs chaînes de la globine ; on y note
aussi la présence d’hémoglobine fœtale.

C- Nombre

Normalement, chez l’homme adulte existe en moyenne 5 000 000/mm3 et chez la femme
4 000 000/mm3.

La diminution du nombre de GR constitue une anémie (en fait, il serait plus juste de
définir l’anémie comme étant une diminution de la masse de l’hémoglobine totale
circulante. La quantité d’Hb dans 100ml de sang est de 14g).

L’augmentation du nombre de GR à 6 ou 7 millions constitue une polyglobulie. Elle peut


être physiologique en altitude ou pathologique (maladie de Vaquez ou accompagnant
certains cancers).

II- Constitution du GR
A- Le stroma
Le GR est un corpuscule dépourvu du noyau et d’organites. Sa constitution est donc
avant tout un problème biochimique et moléculaire.
Cet élément sanguin est formé essentiellement de stroma ou cytosquelette qui contient
entre ses mailles de l’Hb, de l’eau et différentes molécules nécessaires à sa fonction.
L’ensemble est entouré d’une membrane trilamellaire.
Le GR se présente sous un aspect grisâtre au ME.

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Tissu sanguin Histologie générale 2022-2023

Différentes études ont montré que le cytosquelette existe sous la forme d’un grillage
(réseau bidimensionnel) dont les mailles sont constituées d’une protéine fibrillaire la
spectrine, les nœuds par l’actine ainsi que d’une protéine appelée 4.1.
La spectrine est une protéine fibreuse et flexible (de 460 000 daltons) constituée de 2
chaînes polypeptidiques : une chaîne alpha (240 000 daltons) et une chaîne béta
(220 000 daltons) torsadées l’une autour de l’autre.
Le cytosquelette est attaché sur des protéines intégrées de la membrane plasmique par
l’intermédiaire de protéines d’ancrage, notamment l’ankyrine.
Certains sphérocytes et éliptocytes sont dues à des anomalies du cytosquelette.

A- L’hémoglobine (Hb)
1- La globine

La globine est un complexe para cristallin de couleur rouge formé de 2 parties :

Deux chaînes alpha (141 acides aminés chacune) et 2 chaînes béta (146 acides aminés
chacune).

A chaque chaîne est fixée une molécule d’hème (une molécule d’Hb comprend 4 molécules
d’hème).

La globine peut être anormale sur le plan quantitatif, ce qui entraîne une modification de
forme (hématies en cible..) comme dans la thalassémie ou sur le plan qualitatif comme dans
la drépanocytose (hématies falciformes; HbS) due à une substitution de l’acide glutamique par
une valine en position 6 de la béta globine.

La diminution de la charge en Hb se traduit par une hypochromie. Elle est en général due à
une insuffisance de formation de l’Hb consécutive à une carence en fer.

Chez l’adulte, l’Hb existe sous forme d’Hb a HbA=alpha2béta 2.

Avant la naissance, l’Hb est de type F (fœtal ) HbF=alpha2gamma2 (la chaîne gamma a 146
acides aminés).

2- l’hème

L’hème est une molécule dérivée des protoporphyrines contenant du fer à l’état ferreux
(Fe++). La protoporphyrine est constituée par 4 groupements hétérocycliques pyrrolés.

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Tissu sanguin Histologie générale 2022-2023

Dans le cas de transport d’oxygène, ce dernier se combine au Fe++ pour donner de


l’oxyhémoglobine.

L’oxyde de carbone (CO) a une affinité encore plus grande en formant la


carboxyhémoglobine.

Dans certaines circonstances pathologiques, le fer Fe++ s’oxyde en Fe+++ et aboutit à la


formation de la méthémoglobine (intoxication par certains nitrites, l’aniline, les
sulfamides…).

L’Hb ne peut fixer que si son fer est sous forme de fer ferreux (Fe++), l’Hb étant protégée de
l’oxydation par un système de réduction permanente (méthémoglobine réductase à NADH) ;
le NADH est formé par la voie principale de la glycolyse.

D’autre part, le GR utilise le glucose comme substrat énergétique pour la formation de l’ATP.

III- Evolution du GR :
A- Origine :

Chez l’embryon, les GR se forment d’abord dans la paroi de la vésicule vitelline dans ce
qu’on appelle les îlots de Wolff et Pander. Ils sont ensuite produits dans le foie et la rate,
puis dans la moelle osseuse. Cette dernière est l’unique lieu de production des GR après la
naissance.

B- Passage dans le sang :

Les GR quittent la MO pour le sang en traversant la paroi capillaire sous forme de


réticulocytes avant d’achever leur maturation.

Les réticulocytes sont des éléments contenant un réseau basophile (mis en évidence au
violet de crésyl ou au bleu de méthylène)

Les réticulocytes représentent 0,5 à 2% des GR dans le sang circulant, leur maturation se
fait en 48h.

L’augmentation du nombre de réticulocytes dans le sang au cours d’une anémie est la


traduction d’une activité élevée de la moelle hématopoïétique.

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C- Durée de vie

Elle est de 120 jours. La mort des GR se fait par vieillissement (sénescence), conséquence de
l’épuisement enzymatique. Les GR sénescents sont phagocytés par les macrophages de la
MO, du foie et accessoirement de la rate.

IV- Propriétés
A- La plasticité

Grâce à leur forme biconcave et à la flexibilité de leur cytosquelette (et tout particulièrement
de la spectrine), les GR peuvent facilement se déformer afin de pouvoir circuler dans les
capillaires dont le diamètre est parfois inférieur à 5µ. Il faut cependant préciser que les GR ne
présentent pas de mobilité propre, mais qu’ils sont entraînés par le courant circulatoire.

Les GR circulent sous forme de rouleaux (piles d’assiettes).

B- Le GR est caractérisé par un certain nombre de paramètres :


1- Le taux d’hémoglobine
- Chez l’homme : 16g/100ml
- Chez la femme : 14g/100ml
2- L’hématocrite Ht
- C’est le rapport du volume globulaire au volume sanguin total
- Ht= Vg :Vg+Vpl=0,45 ou 45%
- Chez la femme, il est d’environ 40%
- pl : plasmatique
3- Le volume globulaire moyen VGM

VGM= Htx10/NGR=85 à 95µm3

4- Résistance osmotique globulaire

Normalement l’hémolyse commence lorsque les GR se trouvent dans une solution de NaCl de
0,45%.

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C- La membrane plasmique de GR est le siège des antigènes qui déterminent les


groupes sanguins (A,B,0 et Rhésus)

La membrane du GR contient des antigènes appelés agglutinogènes, dont les plus importants
sont désignés par les lettres A et B. ils correspondent à des glycoprotéines dont
l’oligosaccharide porte des sucres terminaux différents selon le cas (N-acétylgalactosamine
dans le cas de A, galactose dans celui de B).

On distingue 4 groupes sanguins selon la présence de l’un, de l’autre, des deux ou l’absence
des agglutinogènes : A,B,AB, O.

Des anticorps, les agglutinies, dirigés contre les agglutinogènes, sont présents dans le plasma.

Les individus du groupe A ont dans leur plasma l’agglutinine anti-B, et dans le cas où du sang
du groupe B est transfusé, les hématies du groupe B sont agglutinées et hémolysées, c’est
l’inverse pour les individus du groupe B.

Les personnes du groupe O ont des agglutinines anti-A et anti-B.

Les personnes du groupe AB, n’ont pas d’agglutinines. Ils sont appelés receveurs universels.
Ceux du groupe O sont appelés donneurs universels.

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LES GLOBULES BLANCS

Les globules blancs (GB) ou leucocytes sont les éléments nucléés du sang. Ils jouent un rôle
fondamental dans la défense de l’organisme.

I- Classification :

Les GB constituent un groupe hétérogène de cellules.

A- Les polynucléaires ou granulocytes

Cellules caractérisées par :

Un noyau plurilobé, d’où le terme de polynucléaire.

Un cytoplasme siège de granulations d’où son autre appellation granulocyte ; ces


granulations sont de 2 types :

- Granulations non spécifiques primaires, riches en hydrolases et en peroxydases,


communes à l'ensemble des polynucléaires

- Granulations secondaires spécifiques à chaque groupe ayant des propriétés


tinctoriales différentes.

1- Neutrophiles PNN :

• Ce sont les polynucléaires les plus nombreux : 95% des polynucléaires

• Durée de vie 24 h environ

Leurs granulations spécifiques sont neutrophiles

Microscopie optique:

- Ce sont des cellules d'environ 12 μm de diamètre, au noyau généralement trilobé mais


le nombre de lobes varie de 2 à 5 lobes (indice de maturation de la cellule). La
chromatine est dense. Le cytoplasme apparaît clair, non colorable au MGG. En effet,

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les granulations azurophiles ne sont colorables que par la mise en évidence spécifique
de la myélopéroxydase.

Microscopie électronique :

• Le noyau est à chromatine dense. Le cytoplasme contient deux types de granulations :

- Les granulations non spécifiques ou primaires, azurophiles qui renferment une


myélopéroxydase, des hydrolases acides et du lysozyme

- Et des granulations spécifiques secondaires, neutrophiles, de petite taille (0,3 à 0,8


μm) éparses dans le cytoplasme. Ces granulations contiennent du lysozyme et de la
collagénase.

• En périphérie de la cellule existe une bande riche en filaments d'actine.

Fonction des PNN : Défense non spécifique de l'organisme et notamment la lutte anti-
bactérienne grâce:

- Aux phénomènes de diapédèse leur permettant de quitter le milieu sanguin en passant


entre les cellules endothéliales.

- Au chimiotactisme qui les attire sur les lieux de l'inflammation : l'IL-8 secrété par les
monocytes

- Aux propriétés de la phagocytose lui permettant de détruire les agents étrangers


notamment les bactéries.

- A l'action de la myélopéroxydase des granulations azurophiles leur conférant une


activité bactéricide, qui leur permet de détruire les bactéries phagocytées.

2-Les polynucléaires éosinophiles PNE

Ils représentent 1 à 3 % des globules blancs (très rares < 500 cellules/mmᶟ). Leur demi-vie
dans le sang circulant est de 4 à 5 heures. Ils peuvent passer dans les tissus (peau, poumons,
tractus digestif) où elles restent 8 à 10 jours.

La proportion d'éosinophiles dans les tissus est 100 fois plus importante que celle du sang.

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Microscopie optique:

Leur diamètre est de 10 à 14 μm. Leur noyau est généralement bi-lobé. Leur cytoplasme
apparaît en orangé au MGG, d'aspect granuleux à cause de la présence des granulations
spécifiques (volumineuses et acidophiles).

Microscopie électronique :

• Les granulations spécifiques, éosinophiles sont volumineuses, de 0,5 à 1,5 μm de


diamètre et contiennent une matrice granulaire au sein de laquelle se trouve une
formation cristalloïde allongée.

• Ces granulations contiennent une péroxydase (différente de la myélopéroxydase des


neutrophiles) et des hydrolases acides.

Fonction des PN éosinophiles :

• Ces cellules participent en synergie avec d'autres cellules, aux réactions


d'hypersensibilité immédiate et retardée d’une part et ont des propriétés de bactéricidie
et de phagocytose d’autre part. Aussi, elles interviennent essentiellement dans la
destruction des parasites par l'intermédiaire de:

- Eosinophil Cationic Protein – ECP

- et la Major Basic Protein – MBP

Contenues dans les cristalloïdes des granulations.

La membrane plasmique possède un récepteur pour les immunoglobulines de type lgE et pour
l'histamine.

3- Les polynucléaires basophiles: PNB (0-1% des GB)

Microscopie optique :

Leur diamètre est de 10 à 14 μm. Leur noyau est irrégulier et peut prendre un aspect de
trèfle, qui est généralement masqué par les nombreuses granulations métachromatiques qui
apparaissent pourpres au MGG.

Microscopie électronique :

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Les granulations spécifiques apparaissent homogènes, formées de petits grains denses


entourés d'une membrane.

Ces granulations basophiles contiennent de l'histamine et de l'héparine.

La durée de vie de ces cellules est de 3 à 4 jours.

Rôle des basophiles :

• C'est la cellule des manifestations allergiques de type immédiat.

• La membrane plasmique des basophiles possède des récepteurs pour le fragment Fc


des immunoglobulines de type IgE. De ce fait, les IgE fabriquées de façon spécifique
contre un allergène sont fixées à la membrane des basophiles. Quand il y a à nouveau
contact avec l'allergène, le pontage des IgE par l'allergène provoque la dégranulation
des basophiles, responsable des manifestations allergiques.

B- Les monocytes: 2 à 9 % des GB

Leur durée de vie dans le milieu sanguin très courte. Ils passent ensuite dans les tissus par
diapédèse où elles se différencient en histiocytes.

Ils jouent un rôle de phagocytose, que ce soit dans le sang périphérique ou dans les tissus. Ils
phagocytent les débris cellulaires, bactéries, déchets bactériens, ...

Ils stimulent les lymphocytes T.

Microscopie optique :

• Ce sont des cellules arrondies de diamètre de 15 à 20μm au cytoplasme gris bleuté au


MGG un peu granuleux avec présence de voiles cytoplasmiques.

• Le noyau central est en « fer à cheval » généralement.

Microscopie électronique:

• La chromatine est fine. Les organites sont bien développés et situés dans l'encoche du
noyau. De nombreuses granulations azurophiles (lysosomes) et de petite taille sont

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présentes. La membrane plasmique est irrégulière avec de nombreuses expansions et


des microvillosités.

C- Les lymphocytes

Les cellules sont mononucléées de rapport nucléo-cytoplasmique RNP élevé (9/10). La durée
de vie variable (lymphocytes mémoires).

Microscopie optique:

• Ce sont des cellules de petite taille, environ 7-9 μm de diamètre dont le noyau occupe
la quasi totalité de la cellule. Il a une forme régulière et arrondie. Il existe une petite
frange cytoplasmique périphérique d'aspect mauve au MGG.

• Le noyau est sphérique et dense.

Microscopie électronique :

• La chromatine est dense et le cytoplasme est pauvre en organites.

• La population lymphocytaire sanguine comprend:

- 8 à 12 % de lymphocytes B,

- 70 à 80 % de lymphocytes T,

- et 5 à 15 % de cellules NK.

Fonction des lymphocytes: réponses immunitaires spécifiques

1- lymphocytes B

Ils effectuent leur différenciation dans la moelle osseuse (organe lymphoïde primaire). Ils sont
responsables de l'immunité humorale et peuvent fabriquer les Ig après présentation de
l'antigène par une cellule présentatrice d'antigène. Les lymphocytes B possèdent des Ig de
membrane qui constituent le marqueur phénotypique de ces cellules.

La fabrication des anticorps se fait au niveau des organes lymphoïdes secondaires où les
lymphocytes se transforment en plasmocytes.

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2- Les lymphocytes T

Ils acquièrent leur différenciation au niveau du thymus (organe lymphoïde primaire). Les
lymphocytes T matures expriment le récepteur de membrane CD3. Parmi ces lymphocytes
matures, on distingue:

- Les CD4 ou T helpers qui reconnaissent l'antigène en association avec les molécules
HLA de classe II (représentent environ la moitié des T)

- Les CD8 ou T suppresseurs ou cytotoxiques qui reconnaissent l'antigène en


association avec les molécules HLA de type I (de 20 à 30 % des T)

• Les lymphocytes T participent à la réponse immunitaire humorale en stimulant ou en


freinant la production d'anticorps par les lymphocytes B et sont impliqués dans
l'immunité cellulaire et secrètent des cytokines

3- Les cellules NK

Ce sont des lymphocytes du système immunitaire inné capables de tuer des cellules tumorales
et des cellules infectées. Elles sécrètent également des cytokines qui participent à l’orientation
de la réponse immunitaire adaptative.

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PLAQUETTES SANGUINES (OU THROMBOCYTES)

Ce sont des fragments cellulaires anucléés de 2 à 5 μm de diamètre. Leur durée de vie est
de 8 à 12 jours.

Un thrombocyte comporte deux zones :

- le centre de la cellule (chronomère) contenant des granulations azurophiles


rougeâtres/pourpres

- et la périphérie (hyalomère) plus homogène.

Microscopie électronique :

• Les thrombocytes apparaissent riches en granulations azurophiles denses aux électrons


contenant de l'ADP et du glycogène.

• Le cytosquelette est très développé (un faisceau marginal de microtubules circulaires


et des microfilaments d'actine).

• Un réseau canalaire constitué par l’invagination de la membrane plasmique =>


augmentation de la surface de la membrane.

Fonction des plaquettes :

• Rôle fondamental dans les phénomènes initiaux de coagulation (hémostase) qui est
celui de la formation du clou thrombocytaire.

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UNIVERSITE MOHAMMED V
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
RABAT

SCHEMAS
HISTOLOGIE GENERALE
TISSUS EPITHELIAL, CONJONCTIF ET
ADIPEUX
1ère ANNEE

Année 2024

PR. R. TAHRI
Modes d’organisation de la lame basale
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