Les Carburants
Les Carburants
Les Carburants
Le carburant permet d’alimenter notre moteur en énergie mécanique/chimique, il est fabriqué à partir
d’énergies fossiles non renouvelables (comme le pétrole qui est entrain de s’épuiser) et est transformé
sous forme liquide ou de gaz. Économiquement, il tient une place considérable dans notre société
(notamment avec l’ensemble du marché automobile). Il est à l’origine de certaines puissances
mondiales, est pointé du doigt pour toutes les émissions de gaz à effet de serre, et est source de
nombreux conflits d’ordre géo-politique.
Son épuisement amène à de réelles questions sur le fonctionnement à venir de la société jusqu’alors
dépendant de cette énergie. Cependant, des alternatives à l’utilisation de cette énergie commencent à
voire le jour, comme les voitures électriques.
carburant classiqueLe carburant classique regroupe l’essence et le gazole. Ils proviennent du pétrole
brut et subissent de plus en plus d’évolutions suite aux exigences des réglementations
environnementales (suppression du soufre et contrôle des niveaux de certains composants).
Il existe deux types d’essence : le sans-plomb 95 et le sans-plomb 98. Le sans-plomb 98 est plus ancien
et de moins en moins disponible dans les stations essences. Bien que légèrement plus cher, il est moins
énergivore que le sans-plomb 95. Le sans-plomb 98 est encore utilisé pour des véhicules datant d’avant
juillet 1990, tandis que le sans-plomb 95 est compatible avec tous les véhicules fabriqués après cette
date. « 95 » et « 98 » correspondent à l’indice d’octane contenu dans le carburant.
L’essence et le gazole sont les carburants qu’utilisent la quasi-totalité des automobiles aujourd’hui, mais
ce sont aussi les plus polluants (rejet d’oxydes d’azote, gaz carbonique, monoxyde de carbone,
particules,…). Afin de changer progressivement les habitudes de consommation de ces carburants, de
nouveaux carburants dits « biocarburants », plus respectueux de l’environnement, sont déployés dans
différents pays.
LE BIOCARBURANT
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le biocarburant est fabriqué à partir de matières d’origine agricole ou animale non fossiles. On l’utilise
en complément ou en remplacement du carburant classique. Il possède plusieurs appellations comme «
biocarburant », « agrocarburant », « carburant végétal » ou « carburant vert ».
L’huile végétale (colza, tournesol, soja, palme,…), dans ce cas appelé biodiesel ou diester,
carburant bioEn France, il est rarement utilisé pur mais en mélange en l’adaptant aux moteurs (en
complément à certains carburants classiques) ou en adaptant les moteurs des véhicules. Nous
retrouvons par exemple le SP95-E10, sans-plomb 95 qui contient 10% d’éthanol, et le biodiesel, qui lui
est ajouté au gazole (taux max de 7%). Les biocarburants permettent de diminuer significativement les
émissions de gaz à effet de serre, ils sont considérés comme la solution de remplacement des carburants
classiques.
Les biocarburants sont classés en fonction de 3 types de génération (plus la génération est haute plus les
systèmes sont en cours de développement/recherche).
PREMIÈRE GÉNÉRATION
Il s’agit des biocarburants fabriqués à partir d’huile et de céréales, ils sont aussi les seuls à être produits
de façon industrielle. En revanche, ils sont en concurrence directe avec la production alimentaire
destinée aux hommes ou aux animaux ce qui a amené la Commission Européenne à décider de l’arrêt
progressif de cette génération pour laisser place aux biocarburants de 2ème génération.
DEUXIÈME GÉNÉRATION
Il s’agit des biocarburants fabriqués à partir de bois, plantes (tiges, feuilles,…) et de déchets. Ne
présentant plus de concurrence directe avec les produits alimentaires, ces biocarburants représentent
une excellente solution de remplacement tant pour les carburants classiques que les carburants de 1ère
génération. Ces matériaux permettent de fabriquer du bioéthanol, du biodiesel, du biohydrogène et du
biogaz de 2ème génération. Cependant, leur production n’est pas encore réalisée de manière
industrielle. Suite à la décision de la Commission Européenne, leur production industrielle devrait être
effective d’ici les années 2020/2030.
TROISIÈME GÉNÉRATION
Il s’agit des biocarburants fabriqués à partir d’algues (plus exactement micro-algues). Cette matière
permet de créer non seulement du biodiesel (grâce à ces acides gras transformés en huile), du
bioéthanol (grâce à certaines variétés qui contiennent du sucre) mais aussi du biogaz (grâce à la
fermentation des algues) ou du biohydrogène.
LES BIOCARBURANTS
Elle est entièrement naturelle, elle peut être utilisée directement dans les moteurs diesel cependant
cela est strictement interdit (sauf pour certains exploitants agriculteurs). L’huile végétale brute permet
de limiter ses réductions d’émission de carbone et azote, c’est une énergie renouvelable non épuisable
et c’est un biocarburant très bon pour le moteur.
LE BIODIESEL
Il est produit à partir d’huile de colza, palme et autres ingrédients naturels. Il est beaucoup plus
réglementé que l’huile végétale brute, il doit respecter des normes et spécifications bien particulières.
Le biodiesel est cependant une énergie 100% renouvelable et non toxique. En effet, il émet
drastiquement moins de gaz à effet de serre et est plus propre. Il peut être mélangé avec du diesel avec
des proportions de 2 à 20%. Il est compatible avec les moteurs diesel des véhicules déjà existants.
LE BIOÉTHANOL
Aussi appelé éthanol, il s’agit d’un alcool éthylique fabriqué à partir de la fermentation des sucres et
amidons contenus dans certaines plantes et céréales (canne à sucre, betterave, maïs, riz…). Il est adapté
aux moteurs à essence. Cette énergie est renouvelable et peut être utilisée en mélange avec de
l’essence classique (10% de bioéthanol et 90% d’essence). Aujourd’hui, il est retrouvé sur le marché
dans ces proportions :
5% de bioéthanol dans l’essence classique. C’est le cas pour tous les essences, cette proportion permet
de n’effectuer aucune modification des moteurs.
10% de bioéthanol dans l’essence classique. Il s’agit de l’E10 présent dans la plupart des stations
essence. Il est généralement accepté par les véhicules immatriculés après les années 2000.
85% de bioéthanol dans l’essence classique. Il s’agit de l’E85. Celui-ci est utilisé aujourd’hui par les
voitures ayant un moteur adapté (moteur Flex fuel). Le bioéthanol est une énergie renouvelable
réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
L’ALGOCARBURANT
L’algocarburant utilise des micro-algues comme source de carburant. Ce biocarburant n’est qu’au stade
des recherches pour le moment, il n’est pas encore déployé au niveau industriel. Il s’agit bien sûr d’une
énergie renouvelable mais qui reste encore compliquée à exploiter en raison de son coût assez élevé.
Elle est cependant plus intéressante que les agrocarburants qui impliquent des ressources alimentaires
pouvant être utilisées à d’autre fin.
LE BIOGAZ
Il est récolté grâce à la fermentation de ressources végétales et animales. Le gaz émanant de cette
fermentation est appelé le biométhane. Ce gaz est composé de 65% de méthane, 34% de CO2 et 1%
d’autres gaz. La composition de ce gaz reste néanmoins assez nocif pour l’environnement. Mais il fait
partie des énergies renouvelables, il reste donc une alternative aux énergies non renouvelables. Il est
compatible avec les moteurs à essence et certains diesel (Dual-fuel) et peut être mis à l’état liquide.
Il existe également deux types de carburant sous forme de gaz : le GPL et le GNV.
Il est obtenu à partir du butane et du propane. Il est transformé à l’état liquide. C’est le gaz le plus utilisé
aujourd’hui en raison de son coût très faible. Il est incolore et inodore : pour des raisons de sécurité, il
lui est souvent ajouté une odeur pour que les usagers puissent le détecter en cas de fuite.
LE GNV (GAZ NATUREL POUR VÉHICULES)
Il est obtenu à partir du méthane et est conservé à l’état gazeux. Il ressemble fortement au biogaz mais
est fabriqué à partir d’hydrocarbures, il s’agit donc d’une énergie fossile non renouvelable. Les réserves
de ce gaz naturel sont importantes, elles permettent une utilisation sur le long terme. Comme le GPL, il a
un coût très faible, est incolore et inodore, on doit donc lui rajouter une odeur afin de pouvoir le
détecter. Il est compatible avec les moteurs à essence. Des recherches sont aussi effectuées sur le
bioGNV qui est obtenu à partir de végétaux.
Ces carburants produisent peu de gaz à effet de serre, ils sont donc considérés comme étant plus
respectueux de l’environnement que les carburants classiques.
carburant gaz
Depuis le 12 octobre 2018, les carburants sont désignés dans les stations-essence par de nouveaux
noms. Ce changement fait suite à l’entrée en vigueur d’une Directive Européenne votée en 2014, dans le
but d’uniformiser les noms des carburants dans l’ensemble de l’Union Européenne.
Ceux-ci sont composés de lettre(s) et/ou de chiffre(s) et associés à une forme géométrique renvoyant à
la catégorie de de carburant.
Les carburants essence sont représentés par des cercles comportant la lettre E (comme éthanol). Les
essences sans-plomb 95 et 98, qui contiennent 5% d’éthanol, sont donc désignées par la dénomination «
E5 ». De même, le SP95-E10 est dorénavant appelé seulement « E10 ». Quant au super éthanol,
composé de 85% d’éthanol, il est nommé « E85 ».
Les carburants diesel sont représentés par des carrés dans lesquels on peut lire la lettre B (comme
biodiesel). Ainsi, le gazole que vous utilisez actuellement contient un maximum de 7% de biocarburant, il
est donc désigné par le code « B7 ». Deux nouveaux carburants diesel devraient bientôt être disponibles
en stations-services : un gazole avec un maximum de 10% de biocarburant nommé « B10 » et un diesel
synthétique indiqué par les lettres « XTL ».
Enfin, les carburants sous forme de gaz sont représentés par un losange. Le « GPL » est dorénavant
appelé « LPG ». L’hydrogène sera bientôt disponible en station-service, désignée par le sigle « H2 », ainsi
que le gaz naturel comprimé et le gaz naturel liquéfié, respectivement nommés « GNC » et « GNL ».
Ce nouvel étiquetage n’est pas seulement utilisé dans les stations-services. En effet, les voitures
fabriquées depuis le 12 octobre 2018 doivent dorénavant comporter les nouvelles dénominations au
niveau du bouchon de remplissage et à l’intérieur du manuel d’utilisation.
En résumé, retrouvez ci-dessous les nouveaux noms et symboles des principaux carburants
actuellement disponibles en stations-services.