BD Définition
BD Définition
BD Définition
Si la bande dessinée est très diverse et hétérogène, personne ne l’a encore confondu
avec un film ou un roman. C’est bien que certaines caractéristiques de la BD lui
appartiennent en propre. Cette spécificité doit donc être définissable.
Pour certains, la bande dessinée n’est, ni plus ni moins, qu’un album aux couleurs
criardes, avec des dessins médiocres, des scénarios stupides et des types avec des gros
nez. Pourquoi pas… mais une telle affirmation est plutôt relative à une concrétisation
possible de bande dessinée.
L’inventeur de la bande dessinée (le créateur du premier vrai petit album de BD) est
Rodolphe Töpffer, un suisse. Il a décrit son travail dans les années 1830 en indiquant
que c’était « un livre qui, parlant directement aux yeux, s’exprime par la
représentation, non par le récit. » On peut penser que par « récit », il entendait texte
(car les BD de Töpffer sont de nature narrative, donc avec un récit). Le génie de
Töpffer est d’avoir privilégié l’image sur le texte dans sa narration et de le rappeler
dans cette première définition de la bande dessinée.
À l'époque préhistorique, les hommes peinturaient déjà sur les murs des grottes pour
différentes raisons, à propos desquelles les scientifiques ne s'entendent pas (récits de
chasse en images, dessins à fonction chamanique ou magique, etc.). De ces « peintures
rupestres », les plus célèbres sont celles de la grotte de Lascaux, en France.
Plus tard, soit 3000 ans avant Jésus-Christ, les Égyptiens développaient une forme
d'écriture qui consistait à dessiner des personnages humains, des dieux, des animaux et
des objets sur la pierre ou la pâte de roseau. Ces récits, utilisant comme caractères les
hiéroglyphes, dessins disposés sur de longues bandes verticales ou horizontales,
constituent les premiers véritables récits en images de l'histoire
En 1896, dans le New York Journal dirigé par le grand magnat de la presse William R.
Hearst, Richard F. Outcault est le premier à faire parler son héros, The Yellow Kid,
dans un balloon. Mais c'est dans le Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay,
publié en 1905 dans le New York Herald que l'usage des balloons est systématisé.
C'est aussi l'un des premiers strips dans lequel l'auteur adapte la taille des cases aux
nécessités du récit. Et c'est également d'une grande beauté
En 1929, à l'âge de 24 ans, le Belge Georges Remi, alias Hergé, publie Tintin chez les
Soviets, premier album des aventures de Tintin. Elles vont durer plus de cinquante ans,
avec le succès qu'on connaît, jusqu'à la mort de leur créateur en 1983. L'éternelle
jeunesse du héros intrépide donne à la série un caractère atemporel, tandis que le mot «
tintinophile » est aujourd'hui entré dans le langage courant. 1938. Les premières
aventures de Superman paraissent dans le magazine Action Comics. A la suite du
krach de 1929, les Américains ont le moral en berne et rêvent de héros qui pourraient
venir à leur secours. C'est l'âge d'or des « super héros » : Superman, Batman, Captain
Marvel, Wonder Woman... D'autres héros plus « humains » envahissent les cases des
comic strips américains, et bientôt européens : Mickey Mouse, Tarzan, Popeye,
Mandrake, Flash Gordon...
A partir de 1946, le Journal de Tintin, notamment, promeut des auteurs belges et
français commeEdgar P. Jacobs (Blake et Mortimer), Jacques Martin (Alix), Greg
(Achille Talon), Jean Graton (Michel Vaillant), Tibet (Ric Hochet), Dupa (Boule et
Bill)... Portée par le succès de Tintin, la bande dessinée belge connaît un succès
international
Comme le Journal de Tintin, la revue belge Spirou, créée en 1938 par Dupuis, va
porter de nombreux héros et anti-héros dont le succès ne se dément toujours pas.
André Franquin y raconte les aventures de véritables icônes : Spirou et Fantasio,
Gaston Lagaffe, le Marsupilami... En 1959, Uderzo, Goscinny et jean-michel charlier
font sécession et créent la revue Pilote : là naissent Blueberry, Achille Talon, la
Rubrique-à-brac de Gotlib, Lucky Luke, Iznogoud, et, les plus connus d'entre tous,
Astérix et Obélix.
En 1967 paraît l'album Ballade de la mer salée, qui raconte les expéditions
mélancoliques d'un marin maltais, Corto Maltese. Son auteur, Hugo Pratt, est
considéré comme un précurseur de ce que l'on nommera le graphic novel, où la bande
dessinée prend une dimension littéraire. Petit à petit, une partie des auteurs de bande
dessinée (Enki Bilal, Moebius, Tardi, Van Hamme, Shuiten...) se démarque de
l'univers de l'enfance, pour affirmer la maturité de leurs héros.
1976 : le terme « graphic novel » apparaît simultanément pour désigner trois albums
parus aux Etats-Unis cette année-là, notamment A Contract With God And Other
Tenement Stories de Will Eisner. Entre roman et BD, le graphic novel (ou roman
graphique) marque l'orientation d'une part de la bande dessinée vers le champ
littéraire. La série de Frank Miller, adapté au cinéma par l'auteur lui-même, en est l'un
des meilleurs exemples récents. On peut également citer les oeuvres de Bill
Sienkiewicz, Chris Ware, ou Alan Moore, maîtres du genre.
Le vocabulaire de la BD :
Unis.
1) La 1ère de Couverture :
Désigne le "plat supérieur" du livre généralement cartonnée en BD, où se trouve le
titre, le nom du ou des auteurs, le nom de l’éditeur.
2) Pages de gardes : Les pages de gardes sont les pages qui précèdent et qui succèdent
le corps du livre contenant l’œuvre de l’auteur. Les deux premières pages de garde
comportent : une page dite habituellement de "couleur" (contre-collée sur la face
interne de la 1ère de couverture), puis d’une ou deux pages de garde dites "blanches"
(celles qui accueillent habituellement la dédicace de l'illustrateur lors des salons de
BD).
3) Page de titre : Elle se place juste après les pages de garde blanches . Cette page "de
titre" comporte, comme son nom l'indique : le titre, mais aussi le ou les noms des
auteurs, nom de l’éditeur. Elle peut aussi présenter une note d'intention de l'éditeur ou
la dédicace de l'auteur, ainsi qu'un crayonné illustrant l'accueil du livre.
4) L’incipit : désigne le début d’un texte, en général la première phrase d’un livre.
Dérivé du latin incipio qui signifie "commencer". En bande-dessinée, l’incipit est
souvent dans un cartouche appelé "récitatif", ou dans la première bulle du premier
dialogue rencontré dans le livre.
5) La planche : C’est la page entière de B.D. Elle est composée de plusieurs bandes.
Une planche comprend trois à quatre bandes superposées. Elle tire son nom de la
planche sur laquelle les illustrateurs réalisaient initialement leurs dessins.
7) La case: (aussi appelée Vignette) est une image d’une bande dessinée délimitée par
un cadre.
8) La gouttière : l’espace qui sépare deux cases juxtaposées. C’est le signe le plus
visible qui participe à figurer l’ellipse de l’action ou/et du temps, mais aussi à
construire le découpage d’une séquence.
9) La bulle : (aussi appelée un phylactère) est une forme variable qui, dans une case,
contient les paroles ou pensées des personnages reproduites au style direct
10)Un appendice : relié au personnage, il permet d’identifier le locuteur. Il prend la
forme d’une flèche pour les paroles et de petits ronds pour les pensées.
11)Le récitatif : Ce sont des encadrés généralement situés au bord des vignettes servant
aux commentaires de la part du narrateur , pour donner des indications de temps et de
lieu ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de
l'action. Elles peuvent dans certains cas contenir la « voix » du narrateur. Elles ont
communément une forme de cartouche rectangulaire. Elles se différencient de la bulle
par l’absence de la "queue".
12) Une onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le bruitage
de la bande dessinée.
HESBY, Wendy, 1999, Comics in Education. The link between Visual and Verbal
Literacies: how readers read comics, thèse de doctorat en sciences de l’éducation,
University of Southampton.
Bédéthèques
Vous recherchez une information précise sur un album, un auteur, un personnage ? Les
bases de données consacrées à la BD répondront à toutes vos questions. Conçue
spécialement pour les enseignants, la base de données L@bd, créée par le Centre
national de documentation pédagogique (France), constitue ainsi un outil de recherche
et d'information sans équivalent offrant aux bédéphiles, enseignants de toutes
disciplines, élèves, bibliothécaires, documentalistes et chercheurs, de larges
possibilités de recherche multicritères : albums, documentaires, magazines et fanzines,
pédagogie, sites, vidéos... Réalisé par Jean-Michel Block, spécialiste en bande
dessinée, Bande-dessinée.org présente quant à lui plus de 3500 bandes dessinées
francophones classées par séries, collections, auteurs et éditeurs. Le site propose
également des fiches biobibliographiques illustrées de scénaristes et d'illustrateurs,
classées par ordre alphabétique. Ma collec BD, site personnel français connecté à une
base de données, se révèle particulièrement intéressant pour les biographies d'auteurs
et les bibliographies qu'il propose. Vous trouverez enfin sur BDTheque des centaines
de BD avec résumé d'histoire et images, ainsi que des milliers de critiques de lecteurs.
La recherche s'effectue par titre, auteur, style, éditeur, collection, etc.
Sélections de BD
Le site du Centre national de la bande dessinée et de l'image (CNBDI), qui fait le point
sur tout ce qui concerne le monde de la bande dessinée en France, propose ainsi sous
l'entrée "ressources documentaires", une "bédéthèque idéale", renouvelée chaque
année. Au programme, une sélection "Jeunesse" et "Adultes" (romans graphiques,
séries, mangas, comics…). Dans un dossier intitulé "La bande dessinée en France",
l'Association pour la diffusion de la pensée française (ADPF) propose quant à elle une
sélection de 50 auteurs emblématiques de la bande dessinée francophone
contemporaine. Pour ouvrir le panorama à la BD africaine, la revue des littératures du
Sud Notre librairie consacre un numéro à la bande dessinée sur le continent africain,
dans laquelle vous pourrez consulter une sélection de cinquante albums africains (on y
trouve notamment une présentation de Gbich!, magazine de bandes dessinées qui
connaît un formidable succès en Côte-d'Ivoire). Ce dossier comprend également des
analyses d'experts, des témoignages de dessinateurs, de scénaristes ou de rédacteurs en
chef de journaux de BD, ainsi que plusieurs planches entières dont certaines inédites.
Pour coller à l'actualité, Nouvelles bulles, sur le site de la chaîne de télévision France 5
éducation, propose une sélection de nouveautés, classées par âge : 7 ans, 10 ans, 13
ans, 15 ans, adultes.
Sites spécialisés
Les sites francophones consacrés à l'actualité de la BD sont très nombreux sur la Toile.
Magazine d’actualité de la bande dessinée, Actua BD propose ainsi des brèves
d’actualité, une sélection d’albums chroniqués, des interviews d’auteurs de BD, des
dossiers, etc. BD Sélection suit également à un rythme soutenu les sorties d’albums.
Toutes les semaines six à huit nouvelles critiques sont publiées sur le site, tous les
quinze jours une interview et un dossier et enfin, tous les mois, un nouveau palmarès
"Top Albums" confrontant les avis de neuf journalistes BD (France 2, Télérama, Le
Figaro...). 30 jours de BD présente pour sa part chaque jour une page toute fraîche,
dessinée par un auteur différent : un espace de repérage bienvenu pour les bédéphiles.
Visitez également BD Paradisio : ce site belge en français créé par Catherine Henry,
passionnée de bandes dessinées, dresse un panorama complet sur les auteurs
contemporains de la BD, surtout européenne, avec un coup de pouce pour les jeunes.
Les rubriques sont alimentées régulièrement par contact avec les éditeurs ou les
auteurs. Quelques nouveautés, "les BD en ligne", bénéficient de prépublication. Les
biographies et bibliographies sont agrémentées de photographies et de reproductions
de couvertures d'albums. Vous pourrez également suivre les nouvelles publications
belges et québécoises en consultant les sites Brusselsbdtour et BD Québec. Enfin, pour
découvrir la BD indépendante, ne manquez pas le site Clair de bulle.