Texte 16
Texte 16
Texte 16
Introduction :
Explication linéaire :
Le texte s’ouvre sur un premier vers à travers lequel Apollinaire se parle a lui même,
bien qu’il semble également s’adresser au lecteur dans un dialogue tout en ressentant
de l’ennui. Le premier vers ancre d’emblée le poème dans la modernité. Cependant, il
est plaisant de contacter que ce rejet « d’un monde ancien » est proclamé, peut être
par ironie, dans un vers ancien, un alexandrin. Dans le second vers, le poète introduit,
grâce à une métaphore, une image insolite de la Tour Eiffel. La Tour Eiffel, avec sa
robe évasé et ses atours de dentelles métalliques, ressemble à une jeune bergère. Le
troupeau ne fais que passer sur les ponts : ce sont des automobiles en train de
s’engouffrer toutes à la fois comme un troupeau de moutons, par les ponts de la Seine
; leurs conducteurs se servent de leurs Klaxon : les moutons bêlent. Cette
interprétation est confirmée par le vers 72 où apparaissent des « troupeaux d’autobus
mugissants ». Au troisième vers, le poète reprend l’idée du premier vers en reprenant
la deuxième personne du singulier, en faisant ainsi un reproche au monde actuel
exagéré par la référence à l’« antiquité ». Le second mouvement s’introduit alors, et il
est alors étonnant que le poète rejette le signe de la modernité qu’est la voiture grâce
à l’adverbe intensif même qui montre que les premières automobiles qui perpétuaient
les formes de voitures hippomobiles, avaient l’allure de carrosses. Le poète continu a
se montrer paradoxal à l’aide d’une comparaison, ce qui crée l’étonnement du lecteur
par la ressemblance entre la religion et un aéroport moderne. Il poursuit avec une
apostrophe traitant de la religion moderne, ce qui est un point positif qui étonne
beaucoup le lecteur qui se demande alors s’il s’agit d’une plaisanterie de la part du
poète. S’en suit alors une hyperbole disant que cette religion est incarnée par le par le
pape en justifiant part le fait que le pape interdit le tango, jugé trop sensuel, mais sa
modernité vient du fait qu’il bénit les aviateurs. Nous voyons ensuite une
personnification qui dénonce le jugement d’autrui car le poète souhaite revenir à une
naïve religiosité. Le troisième mouvement débute alors par une métaphore selon
laquelle la poésie est partout car la publicité est accessible à tous, elle reste dans les
mémoires à travers les slogans, valorisés par Apollinaire. On pense aussi à son
caractère visuel qui a déjà été célébré par Cendrars et ouvrier chez Apollinaire la voie
aux « calligrammes » et, au delà, au collage de « titre et de fragments de titres
découpés dans les journaux » à quoi procéda André Breton dès le premier Manifeste
du surréalisme. Au vers 12, l’anaphore de « il y a » met en valeur les écrits du
quotidien car le poète célèbre des écrits qui ne sont pas considéré comme de la
littérature. L’allusion aux « aventures policières » s’explique par son admiration pour
Fantomas dont les aventures furent publiées de 1911 à 1913 et allaient même être
portées au cinéma. Le quatrième et dernier mouvement est introduit par une
métaphore : sur le ton désinvolte d’une conversation amicale, Apollinaire rapporte
une simple expérience récente de promenade dans Paris. La rue mentionnée dans le
vers est sans doute la rue de Guersant sans le XVIIe arrondissement. Au vers suivant,
le 17e, le monde moderne est valorisé dans le quotidien par le présent d’habitude et
d’énumération, où trois classes sociales se présentent ensemble, le rythme ainsi mis
en place la régularité des horaires et des passages dans la rue des travailleurs
modernes, l’univers moderne semble toujours en mouvement. Au vers suivant, à
travers une personnification, Apollinaire décrit les bruits urbains de façon
surprenante. Il propose en fait une animalisation pour mieux faire entendre le côté
strident de ces sonneries qui imposent les horaires. Au 21e vers, grâce à la
comparaison, le poète propose un nouvel exemple de poésie visuelle déjà célébrée.
Les bruits qui peuvent sembler lourds sont embellis, en accumulant des éléments
variés ce qui signifie que les perroquets étaient mentionnées tant pour l’effet sonore
de leurs cris que pour l’effet visuel des couleurs de leur plumage. Le dernier vers du
poème, s’ouvre sur une antithèse qui donne une impression de malaise. En effet,
Apollinaire se sent tiraillé entre la tradition et la modernité parce qu’il est attiré par
des choses qui devraient le repousser. Le poète veut se trouver heureux dans son
époque, plus qu’il ne l’est réellement.
Conclusion :