VERS LE BTS Thème 1 LA BRÛLERIE

D’ALRÉ
CORRIGÉ
Mission 1
1. Précisez la nature de l’activité et la principale finalité de la Brûlerie d’Alré.
La Brûlerie d’Alré a pour activité la torréfaction et la distribution de café (café en grains, moulu, en
dosettes). C’est une entreprise industrielle (production et commercialisation).
Sa finalité économique est de satisfaire les consommateurs de café les plus exigeants. La Brûlerie
d’Alré entend produire un café d’une grande qualité. Il s’agit, pour les dirigeants d’« aller dans la
qualité, le beau, le bon » en proposant « un café d’exception ».
De ce point de vue économique, l’entreprise apparaît comme le lieu de combinaison de ressources
productives (machines, personnel) performantes qui lui permettent se démarquer de la concurrence
(« richesse aromatique incomparable »), et de valoriser ses compétences.
2. Montrez que les démarches mises en œuvre par les dirigeants successifs de l’entreprise
relèvent à la fois d’une démarche entrepreneuriale et d’une démarche managériale.
Caractéristiques Démarche entrepreneuriale Démarche managériale
Horizon temporel Long terme Moyen et court termes
Logique dominante Logique de création (prise de risque) Logique de gestion (administration, rationalisation)
Allocation des ressources
Problématique centrale Définition de la vision et des objectifs
stratégiques

Application à la Brûlerie Claudine Hébert est à l’origine de la création Les dirigeants n’ont de cesse de développer l’entreprise
d’Alré de l’entreprise, bien qu’elle n’ait à l’époque de manière « mesurée et maîtrisée ». À cette fin, elle a
pas de connaissance précise du marché du su petit à petit se tourner vers de nouveaux segments de
café. Le risque pris est alors important. marché, s’orienter vers la grande distribution, puis
Aujourd’hui, l’envie de créer (« l’humain marquer sa présence sur Internet afin de capter une
apporte la création »), de progresser (« on est clientèle plus nombreuse.
toujours en veille de nouvelles Ce développement a nécessité d’importants
technologies ») fonde en partie la culture de investissements industriels (doublement de la superficie
l’entreprise. des locaux, acquisition de machines à dosettes, etc.).
La vision stratégique est clairement Enfin, les ressources humaines bénéficient de
affirmée : contribuer au développement du formations adaptées (torréfaction) afin de se doter de
« mieux manger ». compétences pointues.

3. Rappelez ce qu’est une partie prenante primaire et repérez-les pour l’entreprise.

Une partie prenante se définit comme tout individu ou groupe susceptible d’exercer une influence sur
ou d’être influencé par l’entreprise. Les parties prenantes primaires sont celles qui sont liées
contractuellement avec l’entreprise (les autres étant appelées parties prenantes secondaires selon la
typologie de Clarkson, 1995).
La Brûlerie d’Alré doit accorder une attention toute particulière à :
 ses parties prenantes primaires :
− ses fournisseurs : de la qualité des grains achetés dépend directement la qualité du café produit
et commercialisé. Ce sont ici les parties prenantes les plus cruciales. Figurer parmi les clients
privilégiés de ces producteurs (grains de grande qualité en quantité suffisante) s’avère
essentiel ;
− ses salariés : leur implication et leur exigence permanentes (sélection des grains, torréfaction)
impactent directement la qualité de la production réalisée ;
− ses distributeurs : restaurateurs, hôteliers, grandes et moyennes surfaces agissent comme des
prescripteurs de la marque ; bénéficier d’une certaine visibilité est également important.

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Thème 1 – L’intégration de l’entreprise dans son environnement
  ses parties prenantes secondaires :
− en particulier les consommateurs : de leur fidélité dépend le développement de la firme ; les
séduire puis les fidéliser est indispensable dans un secteur où la concurrence fait rage.

Mission 2
4. Commentez l’évolution du cours du café sur les dix dernières années.
Les cours du café sont de nature volatile. Aux périodes de baisse (2011-2013 puis 2015 et enfin 2016-
2018) succèdent des hausses souvent brutales (2014, 2016 et 2021). L’incertitude est prégnante. Plus
que l’amplitude des variations, c’est la brutalité de ces dernières qui rend le marché instable. Les cours
sont actuellement (début 2022) au plus haut depuis 2014 (+70 % sur les douze derniers mois).
5. Expliquez la baisse des prix enregistrée en 2019. Cette tendance va-t-elle se confirmer dans
les années à venir selon les analystes ?
La demande ne cesse de croître, « avec la réouverture des bars et restaurants » récente (fin des
confinements). Parallèlement, l’offre a lourdement chuté du fait de trop maigres récoltes, impactées
par des conditions climatiques difficiles : certains producteurs déplorent une perte de 60 % de leur
récolte. En outre, certains troubles politiques (en Colombie) ralentissent les livraisons. Les prix
s’ajustent en conséquence… et augmentent.
Cette tendance devrait perdurer selon les analystes : les épisodes climatiques défavorables tendent à se
multiplier (au Brésil notamment).
6. Montrez que la culture et le commerce du café sont sources d’externalités.
Une externalité se produit lorsque l’activité d’un ou plusieurs agents économiques impacte
positivement ou négativement le bien-être d’autres agents, sans qu’il y ait de contrepartie monétaire (=
pas de prise en compte par le marché).
La culture du café génère pour les pays producteurs des externalités positives : elle est source
d’emplois, de richesse et de développement pour l’ensemble des populations, y compris celles qui ne
travaillent pas dans ce secteur d’activité (élévation du niveau de vie global, création d’infrastructures
dont bénéficient les habitants – routes par exemple).
Le développement de la consommation de café sous forme de dosettes est source d’externalités
négatives. Le gaspillage de ressources (aluminium notamment), le traitement des déchets occasionnés
et la pollution entraînent des coûts collectifs non négligeables.

Mission 3
7. Présentez les obligations contractuelles du vendeur et de l’acheteur lorsque ce dernier
commande du café par Internet.
Le vendeur s’oblige à : L’acheteur s’oblige à :
- livrer le bien convenu (nature et quantité prévues) - payer le prix convenu
- livrer dans les délais prévus

8. Listez les étapes de réalisation de la vente en précisant à quel moment le contrat est
valablement formé.
L’acheteur doit successivement :
 sélectionner le produit souhaité et en préciser les quantités voulues ;
 vérifier l’exactitude de la commande passée et des informations données ;
 régler le prix indiqué ;
 accepter la confirmation de commande reçue par mail.

C’est cette dernière étape qui engage juridiquement les parties : le contrat est formé dès que le vendeur
a reçu cette confirmation et que le paiement est encaissé.

Vers le BTS 2
9. Qualifiez le recours auquel aurait accès un client non livré au bout de deux semaines, et
précisez les conditions de sa mise en œuvre.
Le recours (syllogisme)
Selon l’article L138-2 du code de la consommation, si le vendeur professionnel manque à son
obligation de livraison à la date prévue, le client est en droit de demander la résolution du contrat.
Or, l’article 8.5 du contrat de vente en ligne prévoit un délai de 4 jours à compter de la passation de la
commande, augmenté de deux jours pour pouvoir assurer la livraison effective. L’absence de livraison
au bout de deux semaines excèderait ce délai total de six jours.
Le client serait alors en droit de demander la résolution du contrat.
Conditions de mise en œuvre
Le client devrait alors :
 enjoindre (par lettre recommandée avec accusé de réception) la Brûlerie d’Alré d’effectuer la
livraison ;
 si la livraison ne pouvait être réalisée (rupture durable de stock par exemple), le vendeur
devrait alors rembourser le client dans les 14 jours de la date de la dénonciation du contrat.

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