Cours de Géologie Minière 2021 2
Cours de Géologie Minière 2021 2
Cours de Géologie Minière 2021 2
INTRODUCTION
Chaque méthode de prospection doit être mise en œuvre avec un soin extrême depuis le
simple examen d'affleurements ou la moindre batée en lit vif jusqu'au recueil de cuttings de sondages
percutants, ou à l'échantillonnage de travaux miniers.
DEFINITION
La prospection ou l’exploration minière est l’un des maillons essentiels dans la réponse
du secteur minier à la demande des consommateurs représentés par les bourses minières.
La demande varie en fonction des nouvelles technologies, des guerres, des pénuries et de
l’économie d’autres industries ou d’autres matières premières.
Le potentiel minier exprime la dispersion naturelle de minerais dans une région. Il est dû à
une grande variété de processus géologiques et donc les gisements miniers sont distribués très
aléatoirement dans des districts ou provinces métallogéniques spécifiques.
L’exploration minière (prospection) est le procédé pour rechercher de nouvelles réserves
minières. Les programmes d’exploration sont conçus pour passer par une série de cinq étapes
successives dans le but de contrôler le très haut risque commercial généré par ce processus.
Les cinq phases sont connues sous le terme de « cycle de l’exploration minière ». On cite :
La conception du programme : sélection de régions, organisation, budget ;
La reconnaissance (grass roots) : évaluation régionale, sélection de cibles ;
L’exploration détaillée de surface et de sous-couches, conduisant à une
découverte ;
L’évaluation du prospect ;
L’étude de faisabilité.
Le développement d’une mine : suit la découverte du gisement. Cela peut prendre de
nombreuses années, en fonction des infrastructures économiques de la région, de la
conclusion d’accords entre les mineurs, les communautés et le gouvernement. Pour extraire
un minerai, il faut construire la mine, les usines de traitement et système de transport.
Les mines, strictement parlant, sont les endroits d’où sont extraits les minerais. Notez que
nous employons le mot mine non seulement pour les travaux souterrains, mais aussi pour les
carrières et mines à ciel ouvert. En fait tout lieu d’où une roche est enlevée dans le but d’en
extraire un minerai est une mine.
Les usines de traitement reçoivent le minerai broyé de la mine et séparent la gangue stérile
pour concentrer le minerai utile et produire une matière première minérale vendable. Les
procédés de traitement varient largement selon les propriétés chimiques et physiques du
minerai et de la gangue. Les traitements les plus fréquents incluent broyage grossier et fin,
tamisage, flottation séparation chimique, floculation, séparation par liqueurs denses, séchage
et empaquetage.
Les systèmes de transports incluent des installations de chargement, des camions, des
chemins de fer, oléoducs et des navires pour transporter le minerai chez le client. Ils incluent
aussi le commerce et les mécanismes de bourses minières qui sont établis pour fournir le
consommateur et satisfaire la demande. Le LME (London Metal Exchange) et le Comex (New
York Commodity Exchange) sont quelques exemples de Bourses des matières premières.
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I.1. Gisement
- Gisements magmatiques:
Ils sont dus à la différenciation magmatique lors de la cristallisation fractionnée.
- Gisements sédimentaires
- Gisements métamorphogènes
Dans les filons, les parties riches sont souvent liées aux fissures d’un premier remplissage
colmaté par la suite par une deuxième minéralisation. Cette zone sera bien sûr plus minéralisée que la
première.
Certaines autres roches favorables ont plutôt agi chimiquement par réaction des parois
sur les solutions minéralisantes en contact (exemple: calcaire magnésien). ces ont des gangues actives.
Certaines gangues sont dites inertes (quartz). Quand les solutions sulfatées rencontrent une roche
encaissante active, il y a d’abord neutralisation de 𝐹𝑒2 (𝑆𝑂4 )3 et 𝐻2 𝑆𝑂4 et dans le milieu neutre ainsi
créé a lieu une réaction réversible du type:
4
-
5
Figure 1. -Rôle des conditions redox et du pH dans la genèse des minéraux métallifères
Chapeau de fer
O2
Lessivage
CO2
Zone
d’oxydation
Nappe
phréatique
Zone de cémentation
Minéraux supergènes
Protore
Minéraux
e
hypogènes
Les minerais économiques sont traditionnellement classés en groupes basés sur leurs
emplois industriels et commerciaux.
Il y a un grand nombre de variation sur ce thème, mais le plus largement accepté par
Mineral Commodity Group employé par le Mining Annual Review est le suivant :
Métaux non ferreux (ou métaux de base et anciens métaux majeurs) : Cu, Pb,
Zn, Sn ;
Métaux nucléaires : U, Zr, Hf, Be, Cs, Rb, Terres rares (REE) ;
Métaux électroniques : Cd, Ga, Ge, Hg, Se, Te, Ta, In, Nb, Rh ;
Une teneur en place peut être modifiée lors de l’abattage ; on par de la dilution : D%=((Tp-Ta)/Tp).100.
Les bons gisements sont ceux qui présentent un bon tonnage de façon à récupérer le coût
d'investissement et à faire du profit.
a. Moyenne arithmétique
b. Moyenne géométrique
c. Moyenne pondérée
Méthode usuelle (simple): Relier les échantillons 3 par 3. La teneur estimée pour le triangle est la
teneur moyenne des trois sommets (fig. 2).
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Dans cette méthode l’estimation porte sur un point x0. Les poids sont choisis en fonction de 1/di b où
di est la distance entre le point xi et le point x0 ; b est l’exposant (Kennedy. 1990).
On peut définir un bloc de minéralisation avec une forme pré-définie (ex. carrée) et lui assigner une
teneur moyenne qui est calculée avec la teneur moyenne des forages avoisinant dans une fenêtre de
recherche et qui est pondérée en fonction de l'inverse de la distance des forages. Cette méthode
permet de pondérer les variations des teneurs extrêmes.
a.
b. b= l’exposant.
La teneur est l’un des paramètres intervenant dans le calcul des réserves.
P
Ce 1 %
100
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La prospection minière
C’est l’ensemble des méthodes exécutées depuis la recherche du premier indice jusqu’à
l’évaluation du gisement. C’est l’ensemble des méthodes exécutées qui permettent de découvrir
un gisement.
Le permis de recherche
C’est une autorisation administrative de type foncier qui délimite le cadre spatial et juridique
d’une zone à prospecter.
Le prospect
C’est l’étude des minerais. La géologie minière comprend 3 composantes essentielles qui sont:
la recherche minière, l’exploitation minière et le traitement des minerais. Toute compagnie
minière tient compte pendant l’exécution de ses travaux de recherche de 2 éléments
fondamentaux. Il s’agit de l’objectif principal et la planification.
1. Objectif principal
Toute activité de recherche minière diffère d’une compagnie à une autre mais la base de leur
conception demeure toujours la même. Le but principal de l’exploration minière est la
découverte d’un gisement c'est-à-dire de déterminer sa forme, sa profondeur, ses dimensions
(longueur, largeur, épaisseur), le tonnage, la teneur. Pour atteindre l’objectif principal, il est
nécessaire d’employer certaines méthodes qui présentent eux aussi des objectifs secondaires
spécifiques.
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2. La planification
C’est l’ensemble des méthodes directes ou indirectes élaborées pour atteindre l’objectif
principal. Les éléments à prendre en compte dans toute planification en exploration minière
sont :
Quatre facteurs concourent à la mise en place d’un gîte minéral. Ceux-ci peuvent être endogènes
ou exogènes :
- Un piège qui est un bouchon qui est le lieu de blocage qui empêche la source minéralisatrice
de quitter le magasin.
Parmi ces facteurs, 2 concourent véritablement à la formation d’un gîte. Il s’agit du magasin et
du piège dont l’ensemble constitue le métallotecte (un massif rocheux qui permet le stockage
et le blocage d’une source minéralisatrice).
- Filon de quartz
- Couloirs de cisaillement
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- Zones périplutoniques
Ce sont :
- La phase tactique
- L’approche du sujet ;
i. La documentation
- Un ordre de mission délivré par le directeur de la société qui protège toutes les personnes qui
figurent sur ledit document durant la période de mission ;
- Une lettre délivrée par les autorités qui sera présentée aux différents chefs de village ;
- Un code minier qui donne toutes les règles qui sont régies dans le pays hôte. A ce code, on
ajoute le code de l’environnement, le code de l’eau, le code foncier, etc.
Il s’agit de faire de la bibliographie pour avoir toutes les informations sur le type de minerai à
rechercher, sur la zone d’étude ou le prospect, sur les travaux miniers antérieurs déjà réalisés.
C’est une étape de terrain au cours de laquelle le prospecteur se doit d’appliquer certaines
méthodes pour découvrir un gisement. Celles-ci sont plus ou moins applicables en fonction de
la zone de recherche. Il s’agit des méthodes suivantes :
- Prospection géophysique
- Prospection géochimique
C’est cette étape qui permet véritablement de découvrir une « anomalie soupçonnée ».
Cette phase consiste à vérifier les anomalies soupçonnées découvertes pendant la phase
précédente. Elle comprend une seule étape appelée étape de contrôle des indices ou des
anomalies. Pour s’exécuter, les travaux se déroulent sur une surface réduite sur laquelle on
applique des techniques qui sont :
- Les techniques approfondies ou études approfondies (fonçage des tranchées et/ou des puits).
La surface d’investigation est encore plus réduite. C’est la phase la plus chère et la plus longue
de la prospection minière car elle permet de définir les premières estimations économiques
d’une part et d’autre part de définir l’enveloppe de la minéralisation. C’est pendant cette phase
qu’on détermine si le gîte est vraiment un gisement. Cette phase se déroule en 2 étapes :
Objectifs :
Méthodes et Techniques:
Décision:
Objectifs:
Méthodes et moyens:
Prospection au marteau et esquisse géologique: on parcourt des grandes distances (ex; tous
les 5 Km) suivant une direction bien définie et en notant tout ce qui est frappant (ex, nature
des roches, structures tectoniques, minéralisations) et on essaie de les localiser sur les cartes.
Les indices sont de différents ordres: guides morphologiques, géobotaniques, lithologiques,
stratigraphiques, minéralogiques et structuraux) ;
Décision:
On circonscrit les secteurs retenus à étudier au cours de la phase suivante; ou bien, on décide
de l'abandon total ou partiel du projet.
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Objectifs:
Premières teneurs pour prouver la valeur industrielle du gisement; type de minerai (oxydé,
sulfuré, carbonaté) en vue de sélectionner la méthode de valorisation ;
Dans cet ordre d'idées, on recourt à des travaux miniers (puits, tranchées, sondages), des
ouvrages de prospection rapprochés, donc à maille plus réduite. Les travaux miniers mettent à vue les
gisements affleurants et sub–affleurants. Les gisements, dits aveugles, recouverts par d'épaisses
altérites, sont découverts grâce aux méthodes indirectes (Géophysique, Géochimie).
Méthodes et Techniques:
Prospection géochimique à maille régulière serrée sur sol (surface ou tarière), roche ou
lithogéochimie, biogéochimie ou phytogéochimie;
Prospection alluvionnaire: puits et/ou tranchées (si recouvrement peu épais), sondages rotary
ou percutants (si recouvrement très épais) ;
Décision:
Les cibles retenues sont mises au portefeuille (non mises en exploitation) et constituent la
zone intéressante à étudier d'une manière approfondie dans la 3ème phase ;
La maille d'étude est encore plus resserrée car on prépare le gisement à l'exploitation. Ce
qui implique une connaissance plus approfondie et minutieuse de ce dernier, pour son évaluation plus
efficiente.
Détermination de :
Méthodes et Techniques:
Géochimie: étude du chimisme des encaissants (traces, majeurs) pour dégager des "guides"
de prospection locaux ;
Essai de valorisation ;
Décision:
Gisement à évaluer ;
Objectifs :
Etude de rentabilité.
Méthodes et Techniques:
Etude de faisabilité.
Décision:
Etude de marché;
Recherche du financement;
Recherche de partenaires.
L’exploration minière comprend 4 méthodes applicables plus ou moins en fonction des zones
Elle consiste d’une part à déterminer les différentes discontinuités magmatiques (fractures) et
d’autre part de définir les différents paramètres physiques du gisement. Elle utilise plusieurs
procédés qui fournissent des résultats sous forme de carte d’anomalie géophysique qui montrent
soit des courbes d’isovaleur ou des courbes en cloche. Parmi ces procédés on distingue : la
gravimétrie, le magnétisme, l’électricité, la sismique, la radiométrie.
1. Méthode gravimétrique
a. Principe
Elle permet de détecter les variations de densité des terrains. Les résultats des mesures obtenues
doivent être corrigés à partir de plusieurs corrections qui sont : correction d’altitude, de l’aire,
de plateau, de reliefs, luni-solaires et instrumentaux.
b. Dispositif
c. Applications
- Cartographie
- Recherche archéologique
- Hydrogéologie
- Gîtologie
- Géothermie
2. Méthode magnétique
a. Principe
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Elle s’applique sur les composantes du champ magnétique terrestre et les variations de
susceptibilité magnétique terrestre des roches. Pour les mesures, on pratique les corrections
appelées corrections diurnes.
b. Dispositif
Les appareils utilisés sont les magnétomètres pour l’exécution sur le terrain. On utilise 2
magnétomètres. L’un étant fixé à la station de référence et l’autre se déplace avec l’opérateur
sur les profils. Les mesures sont prises à un pas préalablement choisit en fonction de la taille de
l’anomalie recherchée.
c. Applications
- Géologie minière
- Géologie pétrolière
- Cartographie géologique
- Hydrogéologie
3. Méthode électrique
a. Principe
Elle est basée sur les mesures de variation d’intensité qui permet de définir la résistivité des
terrains.
b. Dispositif
Les dispositifs sont nombreux et s’adaptent aux problèmes posés. Par ailleurs, on peut les
classer en deux catégories :
- Les trainées électriques qui permettent d’obtenir les profils et les cartes de résistivité
apparente ;
- Les sondages électriques qui permettent d’obtenir la succession des résistivités des couches.
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c. Applications
4. Méthode sismique
a. Principe
La méthode sismique utilise une source d’ébranlement souvent provoquée par un coup de masse
qui produit une onde de choc qui se propage dans le sous-sol. Il se produit ainsi des réflexions
et des réfractions. Les variations se font enregistrer à la surface de la Terre.
b. Dispositif
Les appareils utilisés sont les géophones. En fonction du dispositif utilisé, l’analyse des temps
d’arrivée des ondes directes, réfléchies ou réfractées permettent de calculer les vitesses et les
épaisseurs.
c. Applications
5. Méthode radiométrique
a. Principe
- Le rayonnement α
- Le rayonnement β
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- Le rayonnement gamma.
α et β sont absorbés par l’air tandis que gamma qui est pénétrant est capté. Les roches sont plus
ou moins radioactives selon leur contenu en éléments radioactifs. La mesure de gamma au-
dessus de l’affleurement permet d’obtenir les informations sur la géologie, sur la présence des
minerais radioactifs.
b. Dispositif
- Le scintillomètre détecte les rayonnements gamma. Il possède un cristal qui scintille lorsqu’il
absorbe un photon gamma. Ce scintillement est transformé en impulsion électrique et permet
d’afficher l’intensité du rayonnement.
c. Applications
- Gîtologie
- Prospection minière
- Etude de l’environnement
- Cartographie géologique
Elle vient en appui à la prospection géophysique et permet de déterminer les différents indices
de minéralisation dans les formations géologiques à l’aide d’un marteau de géologue. Le
résultat de cette méthode est l’élaboration d’une carte géologique à partir d’une carte
d’affleurement.
L'auréole d'altération des minerais amène souvent un changement dans la couleur des
roches encaissantes, ce qui constitue un traceur des minéralisations primaires et secondaires.
-déterminer succinctement la roche, en retenant que sur une roche mouillée la structure apparaît
beaucoup mieux; donc rafraîchir la paroi;
L'échantillonnage se fait par référence à une carte et l'on note la maille et les profils. On prélève les
roches saines, sur paroi rafraîchie.
Ce sont les contrôles de la minéralisation qui guident le prospecteur sur terrain. Ce sont les provinces
métallogéniques. « On chasse l’éléphant dans la région à éléphants », dit-on.
-Des gisements en saillie et en inselberg: ex.grands alignements de quartzite avec formation des
itabirites (Brésil); alignements de colline à Cu–Co (KATANGA, RDC).
-La couleur: les minéraux noirs au KATANGA sont souvent de l'hétérogénite alors qu'en Afrique de
l'Ouest le noir correspond aux minéraux de fer (hématite).
Sulfures de fer Jaunes, brunes, marrons, rouges Goethite, hématite, limonite, sulfates
-Les gisements de chapeau de fer ou ferricretes ou gossan: les boxworks témoignent du type des
minéralisations sous–jacentes des zones de cémentation.
b.2. Les guides lithologiques: La minéralisation se fait là où la roche est poreuse ou fissurée (ex. roche
carbonatée), et a une granulométrie hétérogène (ex. le conglomérat aurifère de Witwatersrand, RSA).
b.3. Les guides stratigraphiques: les minéralisations stratiformes, les pièges stratigraphiques de pétrole
(lentilles sableuses, les biseaux sous–discordances, les biohermes et les biostromes). b.4. Les guides
structuraux: les pièges anticlinaux, synclinaux (subsidence), les failles à remplissage.
b.5. Les guides pétrographiques: les minéralisations liées aux roches basiques ou ultrabasiques (ex. Cr,
Pt, Ni, C) et acides (Cu, Nb, W, Li).
b.6. Les guides sédimentologiques: les minéraux résistants (diamant, cassitérite, colombo-tantalite) et
lourds (or), inertes chimiquement dans les placers.
b.7. Les boxworks : vides dus à la dissolution des minéraux et dont la géométrie reflète la symétrie de
ces derniers (tableau 2).
Cellulaire grossier Siliceux; parois minces, rigides, angulaires Brun clair Blende
Bornite,
Cellulaire fin Parois minces, petites, friables, mouchetures, bulles Jaune orangé
chalcopyrite
Cellulaire fin Cellules plus fortes, jaspe limonitique "ridé" Brun clair Blende
Chalcosine,
Pas de boxwork; arrangement de grains de sulfure;
En relief Marron covelline,
fragile, poreux, en relief
bornite
Poix de limonite Semblable à de la poix; vernissé, pas de cellules Brun foncé Chalcopyrite
Brun foncé à
Croûtes de limonite Minces, fragiles, feuillets lamelleux concentriques Chalcosine
noir
Clivages Plans cubiques parallèles minces de jaspe limonitique Ocre Orangé Galène
A partir de la carte d’affleurement, on réalise l’esquisse ou la carte géologique qui est une
représentation sur fond topographique des formations qui affleurent ou qui sont cachées par une
faible épaisseur de couche superficielle.
NB : lorsque les affleurements ne sont pas visibles on se réfère à la pédologie (en fonction de
la couleur du sol) :
L'échantillonnage se fait sur les parois et le fond de la tranchée par rainurage et tranches
successives selon les différentes assises géologiques traversées.
Les teneurs tA, tB, tC, obtenues dans les rainures A, B, C sont pondérées ensuite par les
traversées horizontales a’, b’, c’, ou les puissances a, b, c, pour donner la teneur réelle du filon
Lorsque les altérites ont une puissance comprise entre 3 et 10 m, les tranchées présentent
des déficiences. On recourt alors aux puits.
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Le plus souvent ces puits sont foncés à la main et leur ouverture est circulaire d'un
diamètre de 0.70 à 0.80m.
L'échantillonnage de ces puits peut se faire soit par rainurage sur les parois, soit par
prélèvement sur les terres extraites par mètre d'approfondissement.
Le rainurage se fait par niveau. Pour différencier les différents niveaux, on recourt à la
couleur, la granulométrie, la composition moyenne. A défaut des niveaux bien mis en évidence, il faut
prendre un échantillon tous les 50 cm d'une paroi pour remplir un pan ou une batée (récipient de 10
l) de capacité.
Les tas métriques sont disposés en spirale autour du puits dans le sens des aiguilles d'une
montre et séparés les uns des autres par des rondins ou des planches en bois. La réduction à un
échantillon de petit volume se fait par quartages successifs.
numéro de l'échantillon,
nom du secteur ou du lieu,
localisation aussi précise que possible de l'échantillon,
la nature de l'échantillon éventuellement.
L'échantillon à analyser chimiquement doit préalablement être lavé et séché et une
fraction – témoin doit être gardée.
Le sondage est un moyen de prélever des échantillons à des profondeurs plus ou moins
importantes. Les appareils utilisés sont de deux types:
-les appareils dits destructifs (wagons–drills par exemple) fournissent les cuttings;
-les sondeuses carottières (machines à couronne diamantée qui, par rotation et pression, découpe la
carotte) (fig. 5).
1 9662850 623520
2 9662770 623520
1
3 9662610
4
2 5
Photographie du site de forage avant et après l’excavation ;
Excavation du site de forage dans le cas d’un terrain montagneux ;
Fixation des piquets sur le point de forage. Ce piquet doit comporter les paramètres
du trou de forage.
A.2. Installation de la machine de forage.
o Fixation de la base de la machine en fonction de l’azimuth du trou de forage.
o Vérification de l’inclinaison du trou de forage
o Vérification des matériels de forage : Boite à carottes, table de description, marqueur et
crayon, latte (50cm, carburant (Diesel), casque, équipement de protection personnel,
matériels géologiques, fiches de description.
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Figure 5. Machine de forage carottant sur chenille (à gauche) et sur roues (à droite)
N° du trou date
Mesuré Perte de Remarque
DC A(m) Intervalle (m)
(m) carotte (m)
0 1 1 0,60 0,40
1 2 1 0,80 0,20
2 3 1 0,85 0,15
3 4 2 1,90 0,10
Signature Signature
(Machiniste) (Géologue)
Zone intermédiaire
BOCO
TOFR Zone fraiche
est gardée comme témoin, l’autre est généralement recoupée en deux et envoyée en laboratoire pour
examens plus approfondis.
D. Rôle du prospecteur
Le prospecteur chargé de suivre une campagne de sondages destructifs aura un double
rôle :
Surveiller l’exécution du sondage et noter tous les renseignements pouvant présenter un
intérêt pour l’interprétation géologique et minière ;
Récupérer des échantillons les plus représentatifs possible des terrains et minerais traversés.
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Le résultat final d’une prospection géologique est l’élaboration d’une carte ou d’une esquisse
géologique. Celle-ci passe nécessairement par la réalisation d’une carte d’affleurements qui
s’obtient sur du papier calque à partir des cartes topographiques et géologiques. Cette carte
d’affleurement doit nécessairement comporter les informations suivantes :
corrélées. On obtient des coupes géologiques (fig. 10 et 11) à partir desquelles on dresse des logs
stratigraphiques qu’on corrèle (fig. 12) et dont se dégagent des lacunes. La corrélation des coupes
conduit, quant à elle, à une carte géologique et minière (fig. 13).
Les coupes géologiques donnent la succession des couches d’un site en fonction de la profondeur.
Elles sont capitales en recherche minière et pétrolière ainsi qu’en génie civil.
Figure 11. -Illustration d’une coupe géologique exécutée dans le gisement de Dianda au
Katanga (gisement situé à environ 80km au sud-est de la ville de Kolwezi)
Figure 12. -Illustration d’une coupe géologique exécutée dans le gisement de Dianda au
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Katanga
Figure 13. - Corrélation des logs stratigraphiques et mise en évidence des lacunes
39
II.7.3.1 Principe
Une anomalie peut être définie comme toute teneur plus élevée (Anomalie positive) ou
plus basse (Anomalie négative) que le fond géochimique (background). Ce dernier étant la teneur
moyenne de l’environnement géologique.
Son origine peut être due aux pollutions et aux contaminations par les déblais d’une
exploitation minière ancienne ou récente ou par préférence (anomalies formationnelles) à une
formation géologique déterminée (cuivre pour les roches basiques ; le plomb-zinc pour les dolomies)
mais sous une forme minéralogique (silicates à Cu) ou géologique (dispersion fine) qui ne la rend pas
économiquement récupérable.
-La vraie anomalie : dans ce cas les teneurs anormales sont causées par la mobilité et la dispersion
géochimique à partir des concentrations économiques de substances utiles cachées en profondeur
sous une épaisseur variable de sol et de roche. C’est l’anomalie dite métallogénique. ;
La prospection géochimique constitue donc une technique indirecte qui doit se faire de
façon combinée avec la géophysique, la télédétection et la géologie, et aboutir à la cartographie
géologique dans le cas où la carte géologique n’existe pas encore ! L’interprétation des données
géochimiques se fait toujours en tenant compte du contexte géologique : c’est en fait la géologie qui
détermine en fin de compte, le poids à donner à telle ou telle anomalie géochimique.
a. Anomalies causées par des circulations latérales résultant de modification d’une nappe
phréatique.
Les eaux transportent les éléments appartenant à la minéralisation à travers des matériaux
allochtones constituant un recouvrement épais, sans rapport direct avec le corps minéralisé. Elles
peuvent donner lieu au point, d’émergence, à l’apparition d’anomalies. Ces dernières peuvent
apparaître à différents niveaux en relation avec les variations de niveau hydrostatique (fig. 15).
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- le prélèvement de l’échantillon ;
La pédogéochimie débute par la conception d’une grille de prospection à partir de deux types
de layons :
- Le layon de base (LB ou layon primaire ou base line) qui est toujours parallèle à la direction
des formations géologiques (phase stratégique) ou à la direction des anomalies (phase tactique).
- Des layons transverses ou transversaux (LT ou L) ou layons secondaires ou cross line. Ils sont
toujours perpendiculaires au layon de base.
NB : on appelle layon un sentier rectiligne d’environ un mètre de large ouvert en brousse qui
permet de quadriller une zone.
Une grille de prospection est caractérisée par une dimension et une maille.
250 m : distance entre 2 points de prélèvements consécutifs situés sur le même layon transverse
LT ou pas d’échantillonnage.
La technique de layonnage débute par le choix d’un point origine qui doit être
topographiquement fixe. Sur le terrain, en ce point on implante un bois de boussole ou
monopied sur lequel on pose la boussole de visée dans la direction des layons. Par la suite, on
ouvre les différents layons à partir des techniques telles que le jalonnement, le débroussaillage,
le chainage, le piquetage.
déviation doit se faire le plus rapidement possible et de façon perpendiculaire suivant certaines
règles de visée. Quand on fait une déviation à gauche, on fait -90° sur la direction précédente
et +90° si la déviation se fait à droite.
Soit une grille de maille 500 m × 250 m, la numérotation des layons LT se fait de plusieurs
façons :
- Une numérotation basée sur le nombre de layon LT défini par rapport au LT origine.
- Une numérotation basée sur la distance entre le LT origine et le LT sur lequel se trouve
le point de prélèvement.
- Une numérotation basée sur la distance entre le LT origine et le LT sur lequel se trouve
Le fonçage des tranchées et des puits est réalisé pour contrôler les dispersions géochimiques au
sein de l’écorce terrestre. Les tranchées et les puits sont foncés aux points de prélèvement à
Le dosage des échantillons se fait pour déterminer les teneurs des substances utiles. Pour cela,
du HCl et du HN. On injecte ensuite du mercure pour amasser la substance utile. On effectue
enfin la pesée.
Le traitement se fait de façon manuelle ou numérique à l’ordinateur à partir de logiciels tels que
SURFER, MAPINFO, GEOSOFT, STATISTICA qui permettent d’élaborer la carte d’anomalie
géochimique et de calculer certaines grandeurs telles que l’écart-type, la variance, la moyenne
Les teneurs de même valeur seront reliées par des courbes concentriques appelées courbes
d’isoteneurs qui permettent de mettre en évidence des zones anomales à forte, moyenne et faible
teneur.
Le résultat est l’extraction directe des minerais lourds. On en parle en détails au chapitre IV.
II.7.5 La télédétection
II.7.5.1. Définition
La télédétection (en anglais remote sensing) est une technique d’acquisition à distance
d’informations sur surface de la Terre, de repérage d’objets éloignés par l’intermédiaire d’ondes
électromagnétiques réfléchies ou émises par des objets, depuis la lumière solaire jusqu’au
rayonnement radar (radargraphie) (fig. 8). Le domaine spectral concerné va du spectre visible 0,4
micromètre
m 400 nanomètres (nm) pour le violet jusqu’aux micro – ondes des radars de
longueur centimétrique.
La télédétection est fille de la photographie aérienne, supplantée dans les années 1970 par le
lancement de satellites d’observation.
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-le pouvoir de résolution spatiale qui correspond à la plus petite surface qu’il peut discriminer ou pixel
(picture element). La résolution spatiale de SPOT est de l’ordre de 10 m (au lieu de 20 m pour Landsat).
C’est ainsi qu’il y a 64 pixels SPOT dans un seul pixel Landsat. Le pouvoir résolvant sera porté à 5 m sur
SPOT 5 dont le lancement a eu lieu en 2002.
-le pouvoir de résolution spectrale, c’est – à – dire la largeur du plus petit domaine de longueur d’onde
qu’il est capable de distinguer dans le domaine visible (c’est donc l’aptitude à discriminer deux couleurs
très voisines).
II.7.5.2. Principe
Le principe de la télédétection repose sur les propriétés que possède l’objet à réfléchir ou à
diffuser les rayonnements électromagnétiques. La télédétection est donc le fruit de l’interaction
entre 3 éléments fondamentaux qui sont la source lumineuse, la cible et le vecteur.
a. La source lumineuse
b. La cible
C’est une portion de l’écorce terrestre qui est observée par le vecteur.
c. Le vecteur
i. Exemples de vecteurs
47
On distingue plusieurs types de capteur parmi lesquels on peut citer les avions, les ballons, les
fusées, les véhicules spatiaux, les satellites.
les avions
- les avions d’altitude 3000m à 8000m qui permettent d’obtenir des photographies à grande et
moyenne échelle (1/2000 à 1/80000) ;
- Les avions hyperaltitudes (>8000m) qui permettent d’obtenir des photographies à petite
échelle (1/10000 à 1/200000).
les ballons
Leur coût de lancement est très élevé par conséquent sont moins rentables.
- les satellites à défilement utilisés pour l’observation cyclique de la Terre. Ils ont une orbite
(trajectoire) basse (500 à 1500 km) et est quasi polaire ;
La fonction d’un capteur consiste à détecter le signal émis ou réfléchi par la cible et à
l’enregistrer sous forme numérique. On distingue 3 types de capteurs :
- Les appareils photographiques qui permettent une vision stéréographique d’un paysage. Parmi
ceux-ci, on distingue 2 types : les appareils destinés à la production de photographies aériennes
utilisées en cartographie et les caméras multibandes ;
- Les radiomètres imageurs qui sont des capteurs qui permettent d’obtenir une image organisée
en ligne et en colonne ;
- Les capteurs actifs ou les RADAR qui se composent d’un émetteur, la source de rayonnement
et d’un détecteur qui mesure le rayonnement de retour de la surface observée. On distingue 3
types de RADAR :
Les diffusiomètres ou scattéromètres qui sont des Radar non imageurs utilisés pour analyser
l’état de la surface de la mer et la vitesse du vent sur un océan ;
Le visible qui constitue la lumière blanche est sensible à l’œil humain. Une décomposition de
cette lumière blanche en fonction des longueurs d’onde aboutit à distinguer plusieurs lumières
colorées :
Violet : 390nm-450nm
Bleu : 450nm-490nm
Vert : 490nm-580nm
Jaune : 580nm-600nm
Orange : 600nm-620nm
Rouge : 620nm-700nm
- L’ultraviolet de longueur d’onde <390nm n’est pas perçu par l’œil humain.
- L’infra rouge de longueur d’onde >700nm n’est pas perçu par l’œil humain.
L’atmosphère est épaisse d’environ 10000km. Elle est constituée de 5 couches superposables
qui sont : la troposphère (0-13km), la stratosphère (13-50km), la mésosphère (50-80km), la
thermosphère (80-600km) et l’exosphère (>600km).
50
Les rayonnements émis par un capteur installé sur un vecteur ne lui parviennent qu’après la
traversée de l’atmosphère, ce qui nécessite de prendre en compte les interactions entre
rayonnement et atmosphère. En réalité, l’atmosphère est constituée de gaz (N-O-CO2-O3-
Vapeur d’eau, etc.), de gouttelettes d’eau, de particules solides et de poussières qui constituent
les aérosols. L’effet de l’atmosphère est lié à l’interaction des rayonnements et de ce dernier et
se situe à 2 niveaux :
Pétrographie et prospection minière fondées sur les variations du pouvoir réflecteur des
roches et de minerais (figure 19), et la concentration de certains gîtes minéraux d’origine
filonienne, suivant des directions de fractures, soit directement si le terrain est nu, soit d’après
les modifications du couvert végétal sensible aux éléments et oligoéléments du sol ;
Localisation et prévision de risques naturels accompagnés de mouvements de terrains dus à
l’activité volcanique, sismique ou à l’amorce de glissements.
Après une description minutieuse de la carotte, elle est divisée en deux suivant la
longueur, la moitié est utilisée pour les essais d’analyses et l’autre gardée comme témoin. Avant
la récupération de la carotte, les boues (cuttings) sont utilisées et analysées ; les résultats sont
alors combinés à ceux des carottes avec prudence.
Pour les sondages non carottés, on échantillonne les cuttings par quartage dans
l’intervalle de 1m ou plus suivant l’homogénéité de la minéralisation. Le désavantage des
sondages non carottés est qu’il est difficile de délimiter et de décrire la roche en vue.
Pour les travaux miniers anciens, le levé géologique de la galerie sera effectué après
avoir éventuellement lavé à l’eau les parements (ou l’un des deux) et la couronne. S’il existe
un plan de la galerie à grande échelle (1/100 à 1/500), on y reportera les résultats des levés.
Sinon un levé topographique expédié de la galerie sera effectué au topofil et à la boussole.
Les teneurs tA, tB, tC, obtenues dans les rainures A, B, C sont pondérées ensuite par
les traversées horizontales a’, b’, c’, ou les puissances a, b, c, pour donner la teneur réelle du
filon
Les terres extraites de chaque mètre d’avancement du puits sont disposées en spirale
autour de celui-ci. Souvent, ces puits sont foncés sur des indices ou des gisements de minerais
pondéreux (bauxite, fer, manganèse) généralement homogènes. Chaque tas métrique est réduit
séparément par quartages successifs. L’échantillon est étiqueté.
La moitié de l’échantillon est envoyée au labo pour l’analyse, l’autre sert de témoin.
L’échantillonnage des terres abattues lors d’un tir à l’avancement d’une galerie
s’effectue au chargement, soit en prélevant une pelletée toutes les n pelletées chargées, soit en
prenant un wagonnet tous les n wagonnets extraits.
Dans les galeries en cours de creusement, il est préférable, pour des minerais
moyens (en général, minerais de métaux de base) de prélever les échantillons sur les boues
sortant des trous de mine forés au front de taille.
Ces boues sont recueillies, décantées, séchées sur un four à bruleur à mazout ou
infrarouge suivant le métal intéressé, puis quartées à l’échantillonneur et envoyées au
laboratoire pour broyage et analyse.
Le but est de minimiser les écarts entre la production prévue et la production réalisée et, ipso
facto, améliorer le rendement lors de l’exploitation. Ainsi, il est recommandé de :
56
III.2.2. LA MINE
Une mine est une unité de production industrielle dont la particularité dépend des différents
produits extraits. La régularité de production, qui s’impose à toute unité industrielle, se traduit,
en mine, par un impératif de régularité sur le flux de matière première alimentant des organes
de transformation du site minier : manutention, minéralurgie, métallurgie, commercialisation.
Toute exploitation est donc soumise aux différents impératifs à court terme :
Assurer la production, c'est-à-dire sortir un tonnage de produit donné par unité de temps ;
cela implique que l’usine de traitement doit être alimentée en quantité (tonne / Heure) constante
des minerais provenant soit de la mine ou de différents remblais (stock pile),
Ces deux impératifs à court terme se doublent d’un impératif à long terme : répondre aux deux
premiers aussi longtemps que possible pour assurer la survie de l’usine en évitant les arrêts de
ce dernier par manque des minerais ; ce qui aura ainsi avoir des répercussions négatives sur la
main d’œuvre et les équipements.
Or, le produit qu’on alimente dans le processus de transformation lors de traitement à l’usine
n’existe pas naturellement dans le sous-sol. Il doit être « fabriqué » par mélange entre des
minerais pourvus de qualités complémentaires et les autres considérés comme bon produit.
D’où la notion de mélange des produits (synchronisation ou blending) entre ceux qui sont riches
et pauvres en vue d’obtenir un mélange plus ou moins homogène pouvant être facilement
acceptable et traité à l’usine lors de processus de transformation en obtenant une teneur
d’alimentation acceptable par l’usine.
III.2.3. CARTOGRAPHIE
Production de :
cartes géologiques par niveau ;
coupes géologiques par niveau ;
plans de teneurs par niveau (fig. 6);
profils de teneurs par niveau ;
sections (fig. 7).
59
Selon les usages de la Gécamines (Générale des Carrières et des Mines), la classification des
minerais comporte plusieurs catégories qui tiennent compte notamment du contenu en cuivre
et/ou cobalt en chaux soluble (CaO), en cuivre sous forme de sulfures.
Les oxydes dolomitiques peuvent contenir jusqu’à 0.5% de cuivre sous forme de sulfures et les
sulfures jusqu’à 0.5% de cuivre sous forme oxydée. Les mixtes sont compris entre ces deux
limites.
a) Cas de Cuivre :
b) Cas de Cobalt :
MXT : Mixte
SULF ou SF : Sulfuré
1. Ox. Siliceux
Minerais oxydés à gangue siliceuse : - minerais riches valorisables : couleur verte
4. Sulfures
- riches : rouge
- pauvres : rouge rayé.
III.2.6. GEOMETRISATION DU CORPS MINERALISE
Cartographier les variations d’épaisseur, de pendage et observations structurales et
minéralogiques.
III.2.7. PLANIFICATION DE L’EXPLOITATION MINIERE
Le rôle du géologue est de guider l’exploitant pour l’aider à atteindre ses objectifs en ce qui
concerne la connaissance des produits jugés bons pour leur traitement à l’usine et ceux jugés
moins bons ou mauvais (stériles, pauvres) seront stockés ou jetés. De ce fait, le géologue,
connaissant la forme, les limites, la profondeur, bref la répartition de la minéralisation dans la
mine, doit :
- Planifier l’exploitation en proposant au mineur le plan de sélectivité pouvant permettre une
bonne récupération des produits suivant les normes de sécurité requises ;
- Indiquer les différentes zones à exploiter en élaborant les cartes de sélectivité par où il précise
différentes teneurs des couches, voire même celles qui sont stériles en vue d’optimiser le
rendement ;
- Echantillonner chaque trous de forages (cuttings) prévus dans la zone future qui sera exploitée
en vue de prévoir et indiquer les différentes zones avec leur teneurs moyennes des minerais
(Humide) pouvant permettre après exploitation de stocker les minerais suivant leurs teneurs
respectives aux différents remblais prévus soit à côté de l’usine de traitement ou soit à côté de
la mine dans le but majeur d’éviter une contamination entre les produits riches, moyens et
pauvres, et permettre ensuite et le cas échéant de faire un bon mélange (blending) des minerais
lors de leur alimentation à l’usine de traitement ;
- Faire des coupes de sélectivité en conciliant, voir même en corrigeant certaines erreurs de la
géologie lors de l’exploration faites à grande échelle (maille large) ;
- Faire des cartes par sections et coupes suivant différents niveaux de la mine en vue de donner
au cas où on épuisera le gisement, un volume global vrai d’estimation de réserve (minerais)
géologique prouvée après la fermeture de celle-ci ;
— Réduire les pertes de minerai par dilution et favoriser une exploitation sélective
(sélectivité) ;
— Trouver de nouvelles réserves de minerai sur la propriété minière où à proximité immédiate.
Il doit mesurer avec le plus de précision possible les réserves de minerai, c’est-à-dire trouver
des extensions au gisement en exploitation pour augmenter la durée de vie de la mine.
Le plan de sélectivité est élaboré en respectant la légende évoquée ci-haut.
a. Intérêt et technique
Alimentation :
Les informations dont on a besoin : tonne humide (TH), %H2O alimenté, %Cu alimenté et %Co
alimenté.
TS alim=(700-(700*10)/100=630t
TCu alim=630t*4.5/100=28.41t
Concentrés :
Rendement (Rd)de récupération
Rejets
TSrejet=TS alim-TS conc,
TCu rejet=TCu alim-TCu conc = TS rejet* % Cu rejet
TCo rejet=TS rejet* % Co rejet.
Mélange stérile- minerais riches : ceci n’est pas tolérable parce qu’on utilise des réactifs
pour rien (dilution, la teneur diminue, la récupération diminue) ;
Mélange minerais riches- minerais pauvres : dilution, il y a diminution de la teneur ;
Mélange minerais-stérile : perte des réserves ;
Mélange des différentes catégories de minerais: pollution,
Teneur d’alimentation très variable : perturbe le flow-sheet.
67
- A la fin de ce processus, le géologue doit concilier la quantité (Tonnage des minerais) des
produits alimentés dans l’usine provenant de la mine avec les métallurgistes en charge de
traitement de minerais ainsi que les mineurs en charge de transporter les produits en vue de bien
vérifier la quantité fournie au cas où il y aurait perte des minerais lors de transport ou, dans
l’usine lors de traitement, si certains paramètres ne sont pas respectés.
-— Contrôler la teneur du minerai extrait en comparaison avec l'estimation effectuée lors de la
délimitation des teneurs et des réserves: il s'agit du contrôle des teneurs lors de l'exploitation.
Expédition (mine),
Réception (concentrateur).
Exemple : On considère trois sources :
Le concentrateur
Correction
R1=4500*0.9907=4458TS,
R2=5500*0.9907=5449TS,
______________________
Total =14860
La correction permet de connaitre, en quantité de réserve, ce qui reste que ce soit en MCO, au
R1 et R2.
69
Le placer a donc un caractère détritique. On doit étudier les minéraux utiles qui s'y
trouvent, leur teneur, leur répartition, leur exploitabilité, leur rentabilité.
La concentration détritique n'a pas lieu n'importe où. Elle est orientée par:
-la loi de chute (loi de Stockes) qui indique que la vitesse de chute d'une particule dans un fluide (le
cas échéant l'eau) est directement proportionnelle à la densité de la particule, à sa forme (pour une
particule sphérique par exemple, son diamètre), et, inversement proportionnelle à la viscosité du
fluide (pour l'eau la viscosité est 1).
Si l'on fait une coupe transversale au niveau d'une rivière, on distingue 3 zones (fig. 20) :
70
Figure 20. - Coupe transversale d’une rivière et discrimination des zones à vitesses
différentes.
Il y a dépôt dans la zone à vitesse lente située vers la bordure de la rivière. Jamais dans les
deux autres zones.
Il existe des placers actuels et fossiles, des placers en terrasses hautes ou basses, soit en
flat des vallées, et des placers cachés ou situés en aval de gros boulders. Aussi trouve-t-on des placers
lacustres, littoraux, éoliens, glaciaires.
-la résistance physique: deux catégories de minéraux résistent bien à l'effet du transport: ceux qui sont
particulièrement durs et cohérents (diamant, par exemple) et ceux qui sont malléables (cas de l'or).
-ces minéraux doivent posséder une propriété qui permette leur concentration sélective au cours de
la circulation des eaux qui les entraînent. Cette propriété est la densité. De tels minéraux sont du reste
appelés couramment "minéraux lourds". Ils doivent avoir une densité supérieure à celle du quartz
(d= 2,5 à 2,7), minéral ubiquiste et le plus abondant et constituant la gangue ;
-il est évident que ces minéraux doivent en outre présenter un intérêt économique.
des zones regroupant des anomalies et des points minéralisés dans lesquels seront
effectuées des prospections tactiques essentiellement géochimiques,
des points du réseau hydrographique à minéralisations alluvionnaires fortes en
certaines substances, peu nombreuses (Au, Sn, Nb, W, diamants, gemmes); ces points d'accrochage
seront contrôlés par une prospection alluvionnaire qui est appelée traditionnellement "prospection
générale ou volante".
Le but de cette phase étant de trouver l'indice de la substance utile, on fera des
prélèvements des alluvions des rivières pour détecter sa présence.
Si l'on découvre l'indice au niveau d'une rivière, tout son bassin versant (délimité
géographiquement par des lignes de crête) sera retenu et fera l'objet de la seconde phase.
Les prélèvements doivent être effectués aux points de concentration optimale des
minéraux lourds: seuils rocheux, marmites d'érosion, dépôts à gros galets, zones d'étranglement du
lit, coude, confluence (fig. 21).
Au point de prélèvement choisi, surtout dans le cas de dépôts de type torrentiel sur bed
– rock, il est recommandé de faire deux ou trois prises à quelques mètres ou dizaines de mètres de
distance pour constituer en les mélangeant un échantillon moyen du dépôt.
72
L'équidistance est en moyenne de 1 Km, parfois 750 ou 500 m, déterminée avant le début
de la campagne de prospection en fonction du contexte géologique régional.
Le prélèvement se fait suivant une technique appropriée qui peut se résumer ainsi:
Chaque prélèvement est constitué par deux prises faites en deux points distants de 10 à 20 m
dans des sites de concentration maximale des minéraux lourds, où le gravier est assez épais et
le moins boueux possible;
On prélève le gravier à une profondeur variant de 10 à 40 cm, on le verse sur un tamis de 5
mm placé au–dessus d'un pan, on le débourbe et on le tamise jusqu'à obtention de 5 l de sable;
Le refus du tamis est grossièrement classé par quelques secousses verticales et retourné sur
le sol pour vérifier la présence éventuelle de gros éléments minéralisés;
Les 5 l de sable recueillis dans chaque pan sont lavés jusqu'à obtenir un concentré contenant
non seulement les minéraux lourds, mais aussi une bonne quantité de minéraux de densité
moyenne;
Les concentrés de deux pans sont réunis dans un même sac à échantillons munis d'une
étiquette portant les indications utiles (numérotation selon le site, le profil, l'emplacement).
Technique de prélèvements par puits
73
L'emplacement d'un puits est guidé par la présence du gravier que l'on peut mettre en
évidence au moyen d'une canne à sonder que l'on enfonce verticalement dans le sol et qui permet de
s'assurer de la présence d'une couche de gravier, de sa profondeur et de son épaisseur probable.
La prospection débute par puits isolés: un puits de section rectangulaire sur chaque berge
du cours d'eau rencontré, de préférence dans la partie convexe de deux méandres successifs. Le grand
axe du puits doit être perpendiculaire au lit de la rivière.
Les puits sont alignés sur des lignes espacées d'environ 400 m en moyenne, 200 m pour
les cours d'eau peu importants, 1000 m si la minéralisation est bien répartie dans tout le gravier. Sur
chaque ligne, les puits sont espacés de 10–30m. En principe, l'un des puits est placé à proximité du lit
mineur.
L'exhaure des puits est effectuée avec des seaux. L'eau sera jetée du côté de la pente
naturelle du terrain de manière à ce qu'elle ne revienne pas par infiltration dans le puits. Si les
infiltrations d'eau sont importantes, l'épuisement peut être réalisé au moyen d'une pompe dont la
capacité est adaptée aux venues d'eau.
Les puits sont disposés perpendiculairement au sens de la vallée, qui est le sens de la
coulée et concentration différentielle des alluvions. Les graviers et le stériles sont disposés en tas
autour du puits (fig. 22).
Figure 22. - Disposition des tas de graviers (minerais) et de stérile autour du puits.
74
Les puits doivent être plus rapprochés dans le sens perpendiculaire que longitudinal. On
procède donc par maille rectangulaire (fig. 23) en estimant que le sens de l'évolution des teneurs est
connu.
Figure 23. - Disposition de prospects dans une vallée étroite (maille rectangulaire)
Dans les vallées étendues, la maille d'échantillonnage à utiliser est carrée (fig. 24) car on
n'a pas des données précises sur le sens de l'évolution des teneurs.
75
Parfois, après la maille carrée, on peut ajouter des puits à mi–distance entre les lignes
pour ne pas perdre les détails (données) du milieu. L'ensemble des puits dessine un réseau en
quinconce.
-la teneur du minéral: maille petite pour l'or en paillettes, grande maille pour les grosses pépites d'or ;
-du type de minéral, plus particulièrement de sa résistance à l'usure: le transport long n'entame pas le
diamant comme l'or; ce dernier sera recherché près du gisement primaire.
-lentilles dures ou faux bedrock: les concentrations minérales de celles–ci sont proches de celles du
vrai bedrock ;
-terrasses étagées ou emboîtées: un cours d'eau peut éroder ses propres alluvions. Ces alluvions
remaniées sont plus riches que les alluvions primaires. Les terrasses sont des replats situés sur un
versant de vallée ou sur les deux, à une altitude supérieure à celle du cours d'eau, et qui représentent
le reste d'un lit ancien dans lequel ce cours d'eau s'est enfoncé. Elles peuvent être construites par des
alluvions (terrasses alluviales) que façonnées par l'érosion, soit du lit rocheux (terrasse rocheuse), soit
d'une terrasse antérieure (et l'on observe des terrasses emboîtées) (fig. 25).
76
Figure 25. - Expression des lentilles sous forme de terrasse, flat ou lentille cachée.
Les renseignements donnés par les puits étant plus complets, on n'utilisera les sondes que
lorsque de puits ne pourront être foncés. C'est le cas de flats dont le prolongement se trouve dans le
lit vif de la rivière et des flats où le recouvrement stérile est constitué par des sables boulants. On peut
utiliser la tarière pour des terrains meubles (fig. 26) ou la sondeuse Banka (en Malaisie) de 4 ou 6
pouces. Les appareils de 4 pouces, très légers, sont utilisés en prospection stratégique tandis que pour
l'évaluation des gîtes, on préfère la sondeuse de 6 pouces qui donne des échantillons plus volumineux.
On recourt parfois à la sondeuse Benoto.
La prospection volante ayant cerné les zones minéralisées, on passe à l'étape semi –
détaillée des gîtes circonscrits.
A. Maille de prélèvements
-dans les formations moins minéralisées: distance interligne: 640 m, pouvant descendre à 320 m,
distance inter puits: 80 m, et 40 m dans les passes les plus riches;
-dans les formations bien minéralisées: interligne: 320m, 160 m et 80 m, inter puits: 40 m, 20m, 10 m
et même 5 m dans les passes très enrichies.
Les sondages sont exécutés sur des lignes perpendiculaires à une ligne de base
matérialisant l'axe principal d'orientation des formations minéralisées faisant l'objet de l'étude.
B. Echantillonnage
L'échantillonnage est plus méticuleux afin de ne pas fausser les résultats. Il comprend
deux opérations fondamentales:
-le traitement des échantillons sur place pour l'obtention de la teneur en concentré dans chaque passe
minéralisée sur chaque sondage,
Le traitement des échantillons sur place en brousse se fait au pan ou à la batée en vue
d'obtenir la teneur en concentré dans chaque passe métrique sur le profil minéralisé de chacun des
sondages. On peut aussi recourir à une table à secousses et au tamisage.
On retiendra au cours de cette phase les régions ayant montré en prospection générale
des teneurs moyennes supérieures à la teneur limite d'exploitabilité.
Les lignes doivent aller d'un bord de flat à l'autre. Elles sont désignées par les lettres de
l'alphabet ou par des chiffres précédés de la lettre L (lignes). Les puits (ou les sondages) sont placés à
égale distance sur chaque ligne, numérotés par un chiffre arabe, croissant de gauche à droite en
remontant la vallée.
L'échantillonnage est exécuté par saignées verticales creusées sur toute l'épaisseur du
gravier, soit sur deux parements parallèles, soit sur les quatre parements du puits, ou bien en prélevant
un échantillon moyen sur le tas de tout le gravier extrait du puits après mélange.
Les échantillons d'alluvions sont lavés et les minéraux sont isolés (séparés) par différentes
techniques.
79
Les petits volumes d'alluvions sont lavés à l'aide des pans ou des batées. Sur le marché on
retrouve des batées coniques ou chinoises et des batées californiennes (tronconiques). Elles ont un
sillon qui empêche le départ des grains (fig. 27).
La batée, généralement en métal, nécessite pour une manipulation correcte, une surface
d'eau assez grande. L'instrument qui flotte sur l'eau subit un mouvement de bascule de manière que
les produits tournent, se classent par la force centrifuge et s'évacuent à leur partie supérieure en un
point situé du côté opposé de l'opérateur. Lorsque le laveur opère dans le courant, l'évacuation des
légers se fait dans le sens du courant.
Le sluice (fig. 28) recrée la sédimentation détritique tout en éliminant les particules
légères. Il comprend une logette légèrement inclinée, garnie dans son fond de rifles (petites planches
de 0.5 à 1 cm de hauteur) et se terminant par du velours côtelé. Les rifles et le velours côtelé ont pour
rôle de retenir les minéraux lourds recherchés alors que les fines sont éliminées. L'alimentation du
sluice comprend donc les alluvions à laver et de l'eau.
Pour de grands travaux, on recourt à des sluices en chaînes, avec des pentes diminuant
depuis le premier sluice alimenté, soit de 12 % à 6 %. On les regroupe en zones de débourbage et de
classement granulométrique, de triage, et de recueil des grains fins dans la batée.
Le sluice est utilisé pour les métaux lourds (cassitérite, or,…). Lorsqu'il y a présence des
minéraux argileux, on opte pour une succession de sluices pour désagréger l'argile qui embourberait
les minéraux lourds (fig. 29).
Si l'on ne dispose pas d'une grande quantité d'eau, on recourt à un sluice assez court
appelé "Long – Tom".
D'autres sluices existent, notamment le Rocker (fig. 30), un sluice complexe. Les produits
à laver plus l'eau sont déversés sur un tamis horizontal. Le refus est nettoyé soigneusement, puis jeté.
Les passants constitués de minéraux lourds du tamisat sont arrêtés par le plan incliné tandis que les
fins tombent dans le sluice.
81
Dans le cas de l'or, les produits recueillis dans le sluice sont retraités dans le jig (fig. 31)
(sac sarde attaché au bout d'un levier) qu'on laisse tomber dans l'eau calme pour lavage.
Tous les minéraux lourds tendent vers le bas et les légers vers le haut. L'or est pesé en g.
Pour le diamant, les alluvions sont lavées dans un appareil appelé "Shaker" constitué
d'une superposition de 4 tamis de maille 8 mm, 4 mm, placés dans une caisse. L'ouvrier secoue le
Shaker et les grains passent si possible à travers le tamis d'une maille donnée. A part le refus du tamis
de " 8mm " qui sont jetés, les autres sont recueillis et traités séparément dans le jig. Les passants du
tamis de " 1 mm " et, parfois, les refus contiennent la plus forte concentration du diamant. Le diamant
étant fluorescent, on peut faire le triage manuel sous une lampe à ultraviolet. La pesée donne les
résultats en carats (1 carat=0.2g).
-la magnétométrie: pour la mise en évidence des minéraux riches en fer (minéraux ferromagnétiques)
comme la magnétite, l'ilménite,…
82
-la radiométrie: pour détecter la présence des minéraux radioactifs (uraninite, monazite, …),
-les méthodes électriques et sismiques: pour déterminer l'épaisseur du gravier et, ipso facto, la
profondeur du bedrock.
eg : épaisseur de gravier
es : épaisseur du stérile
d. Volume excavé= Zone d’influence x ép. exc
e. Réserves du prospect= V exc x t exc.
V.1. INTRODUCTION
Après mise en évidence d’un gisement par les travaux de prospection et son
étude détaillée, il faut préparer le projet d’exploitation de ce gisement. Le géologue ayant étudié
le gisement et le connaissant partiellement doit donc transmettre tous les renseignements en sa
possession aux mineurs, métallurgistes et financiers pour l’établissement du projet
d’exploitation. Pour ce, il procède à l’estimation des réserves (quantités des substances
minérales utiles se trouvant dans le gisement exploré). En d’autres termes, l’exploitation d’un
gisement dépend entre autres de composants utiles, la genèse, c'est-à-dire les rapports minerais-
encaissant et des conditions techniques d’exploitation (conditions hydrogéologiques et
géotechniques). Pendant l’exploration d’extension (développement), les réserves seront
constamment tenues à jour en faisant intervenir dans leur calcul les nouveaux éléments
géologiques, c'est-à-dire au fur et à mesure que l’exploitation se détaille, les éléments pour
estimer les réserves deviennent de plus en plus nombreux et les réserves sont de mieux en mieux
connues (c’est la sélectivité).
Les ressources non reconnues englobent les ressources hypothétiques et les ressources
spéculatives. Les ressources hypothétiques sont celles qui peuvent être raisonnablement
déduites dans un district minier en production. Les ressources spéculatives impliquent
un plus haut degré de risque ; elles englobent des concentrations non reconnues mais
qui pourraient exister dans des nouveaux districts.
Les ressources reconnues sont des volumes de substances utiles dont la présence, la
localisation et la qualité ont été établies. La partie des ressources reconnues qui est
récupérable économiquement à un moment donné (par exemple aujourd’hui) rentre
dans la catégorie des réserves.
Le problème d’estimer les réserves d’un gisement peut paraître comme un cercle
vicieux (fig. 30).
Figure 30. Relation réserves, coûts opératoires, teneur de coupure et planification minière
Parmi les réserves, on a souvent voulu distinguer entre les réserves géologiques
et les réserves minières.
Les réserves possibles (déduites) : les estimations sont basées sur une continuité
supposée au-delà des réserves prouvées et/ou probables, continuité supposée pour des
raisons géologiques. Les réserves possibles peuvent être ou ne pas être supportées par
des échantillons ou par les mesures ;
Les réserves probables : quantité et teneur (ou qualité) sont obtenues à partir
d’informations semblables à celles utilisées pour les réserves prouvées, mais les sites
d’inspection, d’échantillonnage et de mesures sont plus espacés. Le degré de certitude,
bien qu’inférieur à celui des réserves prouvées, est cependant estimé suffisant pour
assurer la continuité entre les points d’observation ;
85
Les réserves prouvées (mesurées ou préparées). Quantité obtenue des mesures faites à
l’affleurement, le long de tranchées, galeries ou sondages. Les teneurs (ou la qualité)
sont mesurées à partir des résultats d’un échantillonnage détaillé. Les sites d’inspection,
d’échantillonnages et des mesures sont très rapprochés et les caractères géologiques sont
bien définis de telle sorte que les dimensions, la forme géométrique, la profondeur et les
teneurs en minerai sont établies.
N.B. En général, on appelle réserves indiquées, la somme des réserves prouvées et probables.
aux portions du gisement qui ne sont pas récupérables durant l’opération minière :
piliers, volume de minerai au toit ou au plancher laissé sur place à cause de la méthode
d’extraction ou de la sécurité;
à la dilution.
Exemple (1)
Tonnage : 9.500t ;
Dilution : 20%
Dilution : 15% ;
a) Réserves de pronostic
b) Réserves exploitables
Re = (Rg-Rp)Ce, avec
Re : réserves exploitables ;
Rg : réserves géologiques ;
Ce : coefficient d’exploitation.
87
P
Ce 1 %
100
c) Réserves Industrielles
Ainsi les grandes étapes et prise de décision peuvent se résumer comme suit (tableau 5):
EM, PP
89
Les méthodes de calcul des réserves peuvent être réparties en deux grandes familles :
P=e.s.γ.t.k Avec :
P : poids du métal en kg ou en T ;
e : épaisseur moyenne du gisement dans les limites du bloc de calcul ;
s : surface du bloc de calcul ;
γ : poids volumique moyen du minéral (T/km3) ;
t : teneur moyenne en composant utiles dans le bloc ou gisement (% g/t de minerais,
kg/m3 ) ;
k : coefficient de correction pouvant revêtir plusieurs significations : coefficient des
vides, d’humidité, de compensation d’une erreur systématique d’analyses chimiques. Dans tous
les cas, k sera toujours explicité ;
Le produit e.s donne le volume du bloc de calcul ou de gisement.
VI.3.1.2. L’épaisseur
Elle se déduit en faisant les mesures des affleurements, des travaux de surface et
les forages. Dans le calcul des teneurs, c’est l’épaisseur normale qui est utilisée, et elle se calcule
à partir des épaisseurs horizontale et verticale. Dans l’estimation des réserves, on utilise
l’épaisseur moyenne du gisement qui est soit une moyenne arithmétique, soit une moyenne
pondérée.
e1 e2 e3 e4 (= moyenne arithmétique)
em
4
VI.3.1.3. Volume
La surface du gisement est obtenue soit par planimétrie manuelle soit à partir des
tables digitalisantes. Le volume associé à chaque section de sondage peut être déterminé en
incluant à la surface de chacune des sections la distance entre sections.
d’exploration, on peut simplement estimer les densités à partir des carottes de sondage. En
général, on devrait estimer les densités à partir du contenu minéral du gisement.
En général, on devrait estimer les densités à partir du contenu minéral du gisement.
sondage.
e1, e2,: épaisseur du minerai correspondant aux
passes 1, 2, … du même sondage.
d.2. Teneur moyenne pondérée pour toute la section SI
94
t1(e1+e2)+t2(e1+e2)+t3(e1+e2)+⋯
TmI = ∑e
avec t1, t2, t3, … teneurs moyennes
1
SECTION I
(e) Pour la section SII, on effectue les mêmes opérations que pour la SI c’est-
à-dire le calcul de l’épaisseur moyenne emII, de la superficie sII suivant la
section sII, calcul des teneurs moyennes pondérées pour chaque sondage,
teneur moyenne pondérées pour toute la section sII.
(f) Teneur moyenne pondérée globale pour tout le gisement, c’est-à-dire (SI
+SII) ; elle est obtenue par la formule suivante :
(TmI.VA)+ (TmII.VB)
Tg = avec TmI et TmII : teneurs moyennes pondérées pour la
VA+VB
livrées par les passes 1 et 2 d’un même sondage ; e1 et e2 : épaisseur du minerai correspondant
aux passes 1 et 2.
- Teneur moyenne pondérée pour toute la section :
t1(e1+e2)+t2(e1+e2)+⋯
TmI = ∑e
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- CHOUTEAU, M., 2005, Géophysique Appliquée II, Méthodes sismiques, notes de cours, Ecole
Polytechnique Montréal ;
- CHOUTEAU, M. & GIROUX, P, 2002, Géophysique Appliquée I, gravimétrie, Magnétisme, notes
de cours, Ecole Polytechnique Montréal ;
- CHOUTEAU, M. & GIROUX, P., 2006, Géophysique Appliquée II, Méthodes électriques, notes de
cours, Ecole Polytechnique de monts ;
- FOUCAULT, A. et RAOULT, J.F. 2010, Dictionnaire de Géologie, 7è édition, Ed. Masson et Cie
- TELFORD, W.M., GELDART, L.P., SHERIFF, R.E., KEYS, D.A., 1993, Prospection géophysique
(ouvrage traduit), ERG Editions, France
.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
INTRODUCTION