C41 AD Onde de Matière
C41 AD Onde de Matière
C41 AD Onde de Matière
Sur le document présenté sur la figure 6.9 chaque point lumineux témoigne de l’arrivée d’un électron. Dans cette expérience les électrons
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arrivent un à un sur le détecteur. En effet, le flux d’électrons à travers l’appareil est maintenu à une valeur très faible, de l’ordre de 10 électrons par
seconde.
L’observation du document appelle les remarques suivantes :
• Les électrons ne se comportent pas comme on s’y attendrait d’après les lois de la mécanique classique : pour des conditions initiales données on
trouve une trajectoire bien définie. Dans ce cas on devrait avoir en théorie un point d’impact sur l’écran et en pratique des points regroupés. Au lieu de
cela, on observe, notamment sur la photo (b), une répartition aléatoire des points d’impacts. Ainsi : chaque électron est détecté en un point aléatoire.
• De la photographie b à la photographie e, au fur et à mesure que le nombre d’électrons détectés croît, apparaît une modulation régulière du
nombre d’impacts enregistrés. Des franges d’interférences tout à fait analogues à celles que l’on obtient avec des photons se dessinent peu à peu.
b) Interférences atomiques
En 1992, une équipe japonaise (F.Shimizu…) a réalisé une expérience d'interférences atomiques. On utilise le dispositif décrit sommairement
sur la figure ci-dessous, soulignons qu’il est en réalité très complexe. Il utilise des atomes de Néon piégés et refroidis à une température de 2,5mK de
manière à minimiser leur agitation thermique moyenne. Ils sont portés dans un état métastable grâce à un laser à 598 nm, ils peuvent alors quitter le
piège et tombent dans le champ de pesanteur : ces atomes sont alors en chute libre. L’utilisation d’atomes légers et refroidis permet de disposer de
valeurs de longueur d’onde de De Broglie plus élevées.
Le piège est situé à une hauteur ℓ = 76 mm au dessus de deux fentes séparées d’une distance a = 6 μm. La largeur d’une fente est de 2 μm. Un écran
MPC (microchannel plate detector) est placé à
une distance D = 113mm de la double fente et détecte les atomes de Néon avec une résolution de l’ordre de 20 μm. L’ensemble du dispositif est
disposé verticalement.
La figure d’interférence obtenue en libérant les atomes du piège, est constituée d’environ 6000 impacts atomiques. Chaque impact est
clairement identifié attestant du caractère corpusculaire des entités détectées mais l’ensemble des impacts dessine des franges d’interférences dont la
période est égale à 0,23 mm. On a donc une preuve éclatante de la subtilité de la prédiction en physique quantique.
On remarque donc :
- Que les atomes de Néon ont un impact bien défini au niveau du détecteur et donc qu’ils ne se « scindent » pas.
- Que la prédiction du lieu de l’impact est de nature probabiliste celle-ci fait intervenir la longueur d’onde de de Broglie associée à l’atome
ainsi que les paramètres géométrique du dispositif.
b) Si on cherche à savoir par quel trou est passée la particule en mettant un détecteur optique (un faisceau laser situé devant l’une des deux
fentes par exemple). Que devient la figure d’interférences ?
c) Calculer la longueur d’onde de De Broglie associé au système. Comparer l’ordre de grandeur à l’espace entre les fentes a. Conclure.
d) Faîtes un calcul simplifié de l’interfrange à partir de la formule des ondes lumineuses : . Conclure