TD Corrigé
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Les groupes
Exercice 1.2.
Soit G un sous-groupe de GLn (C) constitué d’un nombre fini de matrices M1 , · · · , Mr .
r
!2 r
!
X X
En calculant Mi , montrer que Tr Mi est un entier divisble par r
i=1 i=1
Exercice 1.3.
Soit (G, .) un groupe et H une partie non vide de G, finie et stable.
Montrer que H est un sous-groupe de (G, .).
a
1. Montrer: ∈ Q ⇐⇒ ∃γ ∈ R tel que H = γZ
b
2. Montrer que (cos(n))n∈N est dense dans [−1, 1]
Exercice 1.7.
Soit H un sous-groupe strict d’un groupe (G, ?).
Déterminer le groupe engendré par le complémentaire de H dans G.
Exercice 1.9.
Soit G un sous-groupe de Zn non réduit à {0}. Montrer qu’il existe r ∈ [[1, n]] tel que G soit isomorphe à Zr
Les groupes
2. On suppose H et K cycliques. Montrer que le groupe produit H × K est cyclique si, et seulement si,
les ordres de H et K sont premiers entre eux.
Exercice 1.17.
Soit G un groupe fini de cardinal impair. Montrer que : ∀ x ∈ G, ∃! y ∈ G tel que x = y 2 .
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2. En déduire que tout groupe d’ordre p2 , p premier, est commutatif et est isomorphe soit à Z/p2 Z soit
à (Z/pZ)2 .
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n
Exercice 1.1: Soit a un élément quelconque de E. Comme E est fini la suite a2 n’est pas injective, donc on
n+p n n p p
peut trouver n ∈ N∗ et p > 0 tels que a2 = a2 . On pose b = a2 , alors b2 = b puis on prend s = b2 −1 , on a bien
p p p p p
−2 −2 −2 −1
s2 = b2.2 = b2 b2 = bb2 = b2 =s
r
X
Exercice 1.2: Posons S = Mi
i=1
1. Soit Mi0 un élément de G. L’application de G dans G qui à M associe Mi0 M est une bijection. Par suite, on a:
Mi0 S = S et S 2 = rS
2
S S S
2. D’après la relation ci-dessus, on peut écrire: = . Par conséquent est un projecteur, sa trace est donc
r r r
S
un entier. En conclusion Tr (S) = Tr r est un entier divisble par r
r
Exercice 1.3: Il suffit de montrer que l’inverse d’un élément x de H est encore dans H. Puisque H est stable, la
suite des itérés (xn )n>1 est incluse dans H. Mais puisque H est fini, l’application n 7−→ xn ne peut pas être injective.
Il existe donc deux entiers n, p, avec p > n, tels que xn = xp . On simplifie par xn (dans le groupe G) et on trouve
xp−n = e. Il en découle que e est dans H et que xp−n−1 (qui est lui aussi dans H) est l’inverse de x. Conclusion : H
est un sous-groupe de G.
Exercice 1.4: Posons e l’élément neutre de G.
1. Commençons par montrer que C(a) est un sous groupe de (G, .).
• C(a) 6= ∅ car ea = ae = a, donc e ∈ C(a)
• Soit x, y ∈ C(a), alors
(xy)a = x(ya) = x(ay) = (xa)y = (ax)y = a(xy)
Donc xy ∈ C(a)
• Soit x ∈ C(a), on a ax = xa et multiplions cette égalité à gauche et à droite par x−1 , on obtient donc
x−1 a = ax−1
Ceci montre bien que C(a) est\ un sous-groupe de (G, .).
Il suffit de voir que Z(G) = C(a) est l’intersection d’une famille de sous-groupes de G indexée par un ensemble
a∈G
non vide, donc c’est un sous-groupe.
2. • Déterminons le centre de Sn
– Si n = 2, alors S2 = Id[[1,2]] , (12) est abélien et donc Z (S2 ) = S2
– Si n > 3. Montrons que Z (Sn ) = Id[[1,n]] .
Soit σ ∈ Z (Sn ) et i ∈ [[1, n]]. Comme n > 3, il existe deux éléments j, k disrincts de [[1, n]] \ {i}. La
permutation σ commute en particulier avec les deux transpositions (i, j) et (i, k). Avec σ(i, j)σ −1 =
(σ(i), σ(j)) et d’autre part σ(i, j)σ −1 = (i, j), on tire {σ(i), σ(j)} = {i, j}. De même {σ(i), σ(k)} =
{i, k}. L’intersection des ensembles {i, j} et {i, k} est le singleton {i}, et {σ(i), σ(j)} ∩ {σ(i), σ(k)} =
{σ(i)}, donc σ(i) = i
• Déterminons le centre de GLn (K).
Soit A = (ak,l )1≤k,l≤n ∈ GLn (K).
Si A commute avec toute matrice de GLn (K), en particulier : ∀(i, j) ∈ {1, ..., n}2 , A(In +Ei,j ) = (In +Ei,j )A,
soit AEi,j = Ei,j A. Maintenant,
X n
X X n
X
AEi,j = ak,` Ek,` Ei,j = ak,i Ek,j et Ei,j A = ak,` Ei,j Ek,` = aj,l Ei,l .
k,l k=1 k,` `=1
On note que si k 6= i ou l 6= j, Ek,j 6= Ei,l . Puisque la famille (Ei,j )16i,j6n est libre, on peut identifier les
coefficients et on obtient : si k 6= i, ak,i = 0. D’autre part, le coefficient de Ei,j est ai,i dans la première
somme et aj,j dans la deuxième. Ces coefficients doivent être égaux.
Finalement, si A commute avec toute matrice inversible, ses coefficients non diagonaux sont nuls et ses
coefficients diagonaux sont égaux. Par suite, il existe un scalaire λ ∈ K∗ tel que A = λIn . Réciproquement,
si A est une matrice scalaire non nulle, A commute avec toute matrice inversible.
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Exercice 1.5: 1. ⇐) Supposons qu’il existe γ ∈ R tel que H = γZ. Il existe p et q entiers tels que: a = γ.p
a p
et b = γ.q. Alors = ∈ Q
b q
a a p
⇒) Réciproquement, si est rationnel, il existe p et q entiers premiers entre eux tels que = .
b b q
b
Posons γ = . On a a = γp et b = γq, ce qui prouve que a et b appartiennent à γZ, donc H ⊂ γZ.
q
D’autre part, il existe m et n premiers entre eux tels que mp + nq = 1. Donc, en multipliant par γ
γ = mpγ + nqγ = ma + nb
ce qui montre que γ appartient à H, et donc que γZ est inclus dans H. On a bien l’égalité H = γZ.
2. cos est continue sur R et Z + 2πZ est dense dans R, donc par parité et periodicité de cos, la famille (cos(n))n∈N
est dense dans cos (R) = [−1, 1]
Exercice 1.6: Les groupes finis vérifient bien sûr la condition. Nous allons montrer que ce sont les seuls.
Soit G un groupe dont l’ensemble des sous-groupes est fini. Tout x de G est d’ordre fini, sinon G contiendrait un
sous-groupe isomorphe à Z, qui contiendrait lui-même une infinité de sous-groupes.
Si E 0 désigne l’ensemble des sous-groupes cycliques de G, alors G = H∈E 0 H. Comme E 0 est par hypothèse fini
S
et que les éléments de E 0 sont tous des ensembles finis, G est bien fini.
Exercice 1.8: Soit f un tel morphisme. Son image est un sous-groupe de Z, c’est-à-dire un certain nZ, n ∈ N.
Si n > 1, soit x un antécédent de n. On a alors 2f (x/2) = f (x) = n, donc n/2 = f (x/2) ∈ nZ, ce qui est absurde.
On a donc n = 0, et f est nul.
• Soit n ∈ N∗ , supposons que pour tout k 6 n − 1, si H est un sous-groupe de Zk , + , alors il existe r ∈ [[1, k]] tel
– Si c = 0, alors H ⊂ Ker(f ) = Zn−1 × {0} ' Zn−1 . Par hypothèse de récurrence, H est donc isomorphe à
un certain Zr où r ∈ [[1, n − 1]].
f (h)
– Si c > 0 : Soit v ∈ H tel que f (v) = c. Alors, pour h ∈ H, = α ∈ Z. Ainsi,
c
f (h − αv) = f (h) − f (αv) = αc − f (αv) = 0
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rk = I2 ⇐⇒ k ∈ qZ
Donc ◦(r) = q
Si f (a)k = e0 , alors f (ak ) = e0 donc ak = e car f injective, d’où n divise k. Il en résulte que f (a) est d’ordre n.
2. ϕ : G −→ G, x 7−→ axa−1 est un isomorphisme et ba = ϕa (ba)
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Exercice 1.14: 1. Soit x et y deux éléments de G. Alors xy = (xy)−1 = y −1 x−1 = yx, donc G est abélien.
2. Montrons que H ∪ xH est un sous-groupe de G, plus précisément qu’il est égal au sous-groupe K engendré par
x et H.
• On a clairement H ∪ xH ⊂ K.
• Réciproquement, x étant d’ordre 2, tout élément de K s’écrit xα h, avec α ∈ {0, 1} et h ∈ H, donc
K ⊂ H ∪ xH.
H est disjoint de xH, car sinon il existerait h ∈ H qui s’écrirait h = xk, mais alors x = k −1 h serait dans H
3. Montrons par récurrence sur CardG que CardG est une puissance de 2.
Il n’y a rien à vérifier pour CardG = 1.
Supposons CardG > 2. On considère les sous-groupes de G distincts de G. Il en existe, par exemple {e}.
Choisissons-en un de cardinal maximal, que l’on notera H. D’après l’hypothèse de récurrence, CardH est une
puissance de 2 (en effet, H vérifie la même propriété que G).
Soit a ∈ G \ H. . Donc Card(H ∪ aH) = 2CardH. De la maximalité du cardinal de H, on déduit alors que
G = H ∪ aH. Donc CardG = 2CardH est encore une puissance de 2.
Exercice 1.15: • Existence: Comme p et n sont premiers entre eux, il existe u, v ∈ Z tel que nu + pv = 1.
Posons alors b = apv et c = anu . Alors
– bc = cb = anu+pv = a
np
– L’égalité nu + pv = 1 montre que n ∧ v = 1 et p ∧ u = 1 et, par suite, ◦ (b) = ◦ (apv ) = = n. De
np ∧ pv
même ◦(c) = p
0
b est d’ordre n;
0 0
• Unicité: Soit b , c ∈ G tels que: c0 est d’ordre p; .
a = b0 c0 = c0 b0 .
0
Montrons que b = b .
pv
De a = b0 c0 = c0 b0 on tire apv = b0 , puis on utilise b0nu = e, on obtient b0 = b0pv+nu = b0pv b0nu = apv = b
En fin de bc = a = bc , on obtient c = c0
0
xRy ⇐⇒ y = x ou y = x−1
Exercice 1.18: D’après le théorème de Lagrange, les éléments de G sont d’ordre 1, 2, p ou 2p. Supposons par
l’absurde qu’il n’y a aucun élément d’ordre p. Alors, en particulier, G n’est pas cyclique (car si x engendre G, alors
x2 est d’ordre p), et si x ∈ G, x est d’ordre 1 ou 2. En particulier, p > 3, et pour tout x ∈ G, x2 = 1, alors G est
abélien et CardG est une puissance de 2, donc p est une puissance de 2, ce qui est absurde.
Exercice 1.19: • Soit a ∈ G \ {e}, alors < a > est un sous-groupe de G autre que {e}, donc < a >= G. Ainsi
G est monogène
• Si a n’est pas d’ordre fini, alors le sous-groupe engendré par a2 est non trivial de G. Absurde
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• Notons n = Card(G) = ◦(a). On a bien n > 2. Si n n’est pas premier alors il existe un diviseur propre p de n.
On écrit n = pq et on pose b = aq , alors < b > est un sous-groupe de G d’ordre p et donc non trivial. Absurde
Exercice 1.21: Si {i, j} est stable par σ alors {σ(i), σ(j)} = {i, j}. On a alors
Pour x = i alors (σ ◦ τ )(i) = σ(j) = (τ ◦ σ)(i) et pour x = j, (σ ◦ τ )(j) = σ(i) = (τ ◦ σ)(j). Par suite
σ◦τ =τ ◦σ
Inversement, si σ ◦ τ = τ ◦ σ alors σ(i) = (σ ◦ τ )(j) = (τ ◦ σ)(j) = τ (σ(j)). Puisque τ (σ(j)) 6= σ(j) on a σ(j) ∈ {i, j}.
De même σ(i) ∈ {i, j} et donc {i, j} stable par σ.
Exercice 1.22: On a c.c0 = c0 .c où c et c0 sont deux cycles d’ordre n. On écrit c = 1 c(1) · · · cn−1 (1) et
L’ensemble {1, · · · , n} est égal à {1, c(1), · · · , cn−1 (1)}. Il existe donc r tel que c0 (1) = cr (1) avec 0 6 r 6 n − 1. De
plus, si i ∈ [[1, n]], il existe s tel que i = cs (1), avec 0 6 s 6 n − 1; Donc
Donc c0 = cr
ap σ −1 (yi ) = yi+1 .
Exercice 1.23: Soit, pour 1 6 i 6 p, yi = σ(xi ) et yp+1 = y1 . Alors σ a1 a2 ...
/ {y1 , · · · , yp } alors σ a1 a2 . . . ap σ −1 (y) = y. Donc
Si y ∈
. . . ap σ −1 = σ(x1 ), · · · , σ(xp )
σ a1 a2
Exercice 1.24: 1. i j = 1 i 1 j 1 i
Exercice 1.25: 1. Soit i, j, k, ` ∈ [[1, n]] tels que {i, j} ∩ {k, `} = ∅, alors
i j k ` = i j k j k j k `
= i j k j k `
Tout élément σ de An est le produit d’un nombre pair de transpositions. Donc, σ est produit de 3-cycles. Le
sous-groupe de An engendré par les 3-cycles contient donc An . C’est donc An .
2. Soit i, j et k deux à deux distincts et supérieurs ou égaux à 3.
−1
(ijk) = (12i)(2jk)(12i)
−1
(2jk) = (12j)(12k)(12j)
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2. • Si E = Hx avec H ∈ Y , alors
g ∈ GE ⇐⇒ gE = E ⇐⇒ gHx = Hx ⇐⇒ gH = H
mais, H étant un sous-groupe, cette dernière condition équivaut à g ∈ H. On a alors GE = H, d’où |GE | = pα .
• Si |GE | = pα , alors GE est un sous-groupe d’ordre pα , posons H = GE ∈ Y . Si on se donne a ∈ E, on a
H ⊂ Ea−1 d’après la question 1., d’où H = Ea−1 (égalité des cardinaux), donc E = Ha : E est une classe à
droite modulo a.
3. Les éléments de X de la forme Hx avec H ∈ Y et x ∈ G sont au nombre de m|Y | : chaque sous-groupe d’ordre pα ,
s’il en existe, définit m classes à droite distinctes et deux sous-groupes distincts ne peuvent engendrer une même
classe à droite (supposons H1 x1 = H2 x2 , alors x1 = ex1 ∈ H2 x2 , donc x1 x−1 −1 −1 −1
2 ∈ H2 puis x2 x1 = (x1 x2 ) ∈ H2
−1
et enfin H1 = H2 x2 x1 = H2 ).
Les autres éléments E de X ont un stabilisateur GE dont le cardinal est strictement inférieur à pα , mais divise
pα m (car les stabilisateurs sont des sous-groupes de G), donc |GE | est de la forme pk d, avec 0 > k > α − 1 et
m
d | m. Ils ont donc une orbite dont le cardinal (qui est l’indice du stabilisateur), [G : GE ] = pα−k , est multiple
d
de p.
Les orbites de X sous l’action de G par translation à gauche étant deux à deux disjointes, on déduit |X| ≡ m|Y |
modulo p.
4. Le cardinal de X ne dépend que de l’ordre du groupe G et non de sa structure : c’est le nombre de parties à
pα éléments d’un ensemble à n = pα m éléments. On peut donc supposer ici que G = Z nZ. Dans ce cas, G,
cyclique d’ordre pα m, admet un unique sous-groupe d’ordre pα , donc |Y | = 1 et |X| ≡ m modulo p.
Cette question
α
est d’ordre purement combinatoire : il s’agit de prouver que, pour p premier, α ∈ N et m ∧ p = 1,
on a Cppα m ≡ m modulo p. Si quelqu’un a une démonstration élémentaire de ce résultat, je suis preneur...
5. On a m|Y | ≡ m modulo p d’après les questions 3. et
4. Comme m et p sont premiers entre eux, on peut simplifier cette congruence : il reste |Y | ≡ 1 modulo p, ce que
l’on voulait prouver et, en particulier, |Y | =
6 0.