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Travaux dirigés : No 01 Enoncés

Les groupes

Exercice 1.1 (École polytechnique).


Soit E un ensemble fini muni d’une loi de composition interne associative.
Montrer qu’il existe s ∈ E tel que s2 = s

Exercice 1.2.
Soit G un sous-groupe de GLn (C) constitué d’un nombre fini de matrices M1 , · · · , Mr .
r
!2 r
!
X X
En calculant Mi , montrer que Tr Mi est un entier divisble par r
i=1 i=1

Exercice 1.3.
Soit (G, .) un groupe et H une partie non vide de G, finie et stable.
Montrer que H est un sous-groupe de (G, .).

Exercice 1.4 (Commutant et centre).


Soit (G, .) un groupe multiplicatif. On note Z(G) = {a ∈ G tel que ∀ b ∈ G, on a ab = ba} (centre de G), et
pour a ∈ G : C(a) = {b ∈ G tel que ab = ba} (commutant de a).

1. Montrer que C(a) et Z(G) sont des sous-groupes de G.


2. Soit n > 2. Trouver les centres de Sn et GLn (K)

Exercice 1.5 (Sous-groupes de (R, +)).


Soit (a, b) ∈ R × R∗ , on pose H := aZ + bZ = an + bm | (m, n) ∈ Z2 .


a
1. Montrer: ∈ Q ⇐⇒ ∃γ ∈ R tel que H = γZ
b
2. Montrer que (cos(n))n∈N est dense dans [−1, 1]

Exercice 1.6 (Groupes dont l’ensemble des sous-groupes est fini).


Caractériser les groupes dont l’ensemble des sous-groupes est fini.

Exercice 1.7.
Soit H un sous-groupe strict d’un groupe (G, ?).
Déterminer le groupe engendré par le complémentaire de H dans G.

Exercice 1.8 (Ens Ulm).


Trouver les morphismes de groupes de (Q, +) dans (Z, +).

Exercice 1.9.
Soit G un sous-groupe de Zn non réduit à {0}. Montrer qu’il existe r ∈ [[1, n]] tel que G soit isomorphe à Zr

Exercice 1.10 (Ordre d’une rotation palne).



cos θ − sin θ
Soit θ ∈ R, on pose r = ∈ GL2 (R).
sin θ cos θ
θ
1. Montrer que r est d’ordre fini si et seulement si ∈Q

θ p
2. Si = avec p ∈ Z et q ∈ N∗ tels que p ∧ q = 1. Déterminer l’ordre de r
2π q

Exercice 1.11 (Classique).


Soient a et b deux éléments d’un groupe G.

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Travaux dirigés : No 01 Enoncés

Les groupes

1. Montrer qu’un isomorphisme de groupes conserve l’ordre des éléments.


2. Comparer les ordres de ab et de ba.

Exercice 1.12 (Sous-groupes


. d’un groupe cyclique).
Soit n ∈ N∗ et G = Z . Soit k ∈ Z et d = k ∧ n.
nZ
1. Déterminer l’ordre de k dans (G, +).
2. Montrer que k et d engendrent le même sous-groupe de G.
3. Quels sont tous les sous-groupes de G ?

Exercice 1.13 (Produit de deux groupes cycliques).


Soient H et K deux groupes notés multiplicativement.
1. Montrer que si h est un élément d’ordre p de H et k un élément d’ordre q de K alors (h, k) est un
élément d’ordre ppcm(p, q) de H × K.

2. On suppose H et K cycliques. Montrer que le groupe produit H × K est cyclique si, et seulement si,
les ordres de H et K sont premiers entre eux.

Exercice 1.14 (Groupe d”exposant 2).


Soit G un groupe fini tel que : ∀ x ∈ G, x2 = e.
1. Montrer que G est abélien
2. Soit H un sous-groupe de G et x ∈ G \ H. On note K = H ∪ xH.
Montrer que K est un sous-groupe de (G, .) et que CardK = 2CardH.

3. En déduire que CardG est une puissance de 2.

Exercice 1.15 (Décomposition d’un élément d’ordre fini).


Soit G un groupe multiplicatif et a ∈ G d’ordrenp avec n ∧ p = 1.
b est d’ordre n;

Montrer qu’il existe b, c ∈ G uniques tels que: c est d’ordre p;

a = bc = cb.

Exercice 1.16 (Classique).


Soit G un groupe fini de cardinal pair. Montrer qu’il existe un élément d’ordre 2.

Exercice 1.17.
Soit G un groupe fini de cardinal impair. Montrer que : ∀ x ∈ G, ∃! y ∈ G tel que x = y 2 .

Exercice 1.18 (Ens Lyon).


Soit G un groupe de cardinal 2p, avec p > 3 premier. Montrer que G contient un élément d’ordre p.

Exercice 1.19 (Groupe sans sous-groupe non trivial).


Soit G un groupe non trivial qui n’ayant pas de sous-groupe non trivial.
Montrer que G est monogène, fini, et que Card(G) est un nombre premier.

Exercice 1.20 (Théorème du rang).


Soit f : G −→ G0 un morphisme de groupes où G est un groupe fini.
Montrer que Card(Kerf ) × Card(Imf ) = Card(G).

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Travaux dirigés : No 01 Enoncés

Les groupes

Exercice 1.21 (Commutant d’une transposition).


Soit n un entier supérieur à 2, deux entiers i, j ∈ [[1, n]] tels que i 6= j et σ ∈ Sn .
Montrer que σ et τ = i j commutent si, et seulement si, {i, j} est stable par σ.

Exercice 1.22 (Commutant d’un n-cycle).


Montrer que si c et c0 sont des n-cycles de Sn commutant entre eux, il existe r tel que c0 = cr

Exercice 1.23 (Conjugué d’un cycle). 


Soit n > 2, σ une permutation de Sn et c = a1 a2 ... ap un p-cycle .
Calculer la permutation σcσ −1 .

Exercice 1.24 (Générateurs de Sn ).


Soit n un entier supérieur ou égal à 3. Sachant que le groupe Sn est engendré par l’ensemble des transpositions
de {1, · · · , n}. Montrer que Sn est engendré par les ensembles suivants de permutations :
 
1. 1 2 , · · · , 1 n ;
  
2. 1 2 , 2 3 , · · · , n − 1 n
 
3. 1 2 , 2 3 · · · n

Exercice 1.25 (Générateurs de An ).


Soit n un entier. On note An le sous-groupe de Sn formé par les permutations paires.
1. Montrer que le produit de deux transpositions distinctes de Sn est un 3-cycle ou un produit de deux
3-cycles. En déduire que An est engendré par l’ensemble des 3-cycles de Sn .
 
2. Montrer que, pour n > 3, An est engendré par l’ensemble des 3-cycles : 1 2 3 , · · · , 1 2 n .

Exercice 1.26 (Centre d’un p-groupe).


Soit G un groupe fini de cardinal pk où p est un nombre premier et k ∈ N∗ . On note Z le centre de G.
1. En considérant l’action de G sur lui-même par automorphismes intérieurs, montrer que Card(Z) ≡ 0[p].

2. En déduire que tout groupe d’ordre p2 , p premier, est commutatif et est isomorphe soit à Z/p2 Z soit
à (Z/pZ)2 .

Exercice 1.27 (Un théorème de Sylow).


Soit G un groupe fini, d’ordre n = pα m avec p premier et p ∧ m = 1.
On note X l’ensemble des parties de G de cardinal pα , et Y l’ensemble des sous-groupes de G d’ordre pα .
Le but du jeu est de montrer que Y = 6 ∅, et plus précisément que le nombre de sous-groupes de G d’ordre
pα (les p-Sylow de G) est congru à 1 modulo p.
Pour cela, on fait opérer G sur X par translation à gauche : si g ∈ G et E ∈ X, on pose
g · E = gE = {ga ; a ∈ E} .
1. Soit E ∈ X. Montrer que son stabilisateur GE = {g ∈ G | g · E = E} est de cardinal au plus égal à pα .
2. Soit E ∈ X. Montrer que le cardinal du stabilisateur GE est égal à pα si et seulement si E est une
classe à droite modulo un sous-groupe d’ordre pα (c’est-à-dire E = H · x avec x ∈ G et H ∈ Y ).
3. Montrer que |X| est congru à m|Y | modulo p.
4. Montrer que |X| est congru à m modulo p.
5. Conclure.

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Travaux dirigés : No 01 Corrections

Les groupes

n
Exercice 1.1: Soit a un élément quelconque de E. Comme E est fini la suite a2 n’est pas injective, donc on
n+p n n p p
peut trouver n ∈ N∗ et p > 0 tels que a2 = a2 . On pose b = a2 , alors b2 = b puis on prend s = b2 −1 , on a bien
p p p p p
−2 −2 −2 −1
s2 = b2.2 = b2 b2 = bb2 = b2 =s
r
X
Exercice 1.2: Posons S = Mi
i=1
1. Soit Mi0 un élément de G. L’application de G dans G qui à M associe Mi0 M est une bijection. Par suite, on a:
Mi0 S = S et S 2 = rS
 2
S S S
2. D’après la relation ci-dessus, on peut écrire: = . Par conséquent est un projecteur, sa trace est donc
  r r r
S
un entier. En conclusion Tr (S) = Tr r est un entier divisble par r
r
Exercice 1.3: Il suffit de montrer que l’inverse d’un élément x de H est encore dans H. Puisque H est stable, la
suite des itérés (xn )n>1 est incluse dans H. Mais puisque H est fini, l’application n 7−→ xn ne peut pas être injective.
Il existe donc deux entiers n, p, avec p > n, tels que xn = xp . On simplifie par xn (dans le groupe G) et on trouve
xp−n = e. Il en découle que e est dans H et que xp−n−1 (qui est lui aussi dans H) est l’inverse de x. Conclusion : H
est un sous-groupe de G.
Exercice 1.4: Posons e l’élément neutre de G.
1. Commençons par montrer que C(a) est un sous groupe de (G, .).
• C(a) 6= ∅ car ea = ae = a, donc e ∈ C(a)
• Soit x, y ∈ C(a), alors
(xy)a = x(ya) = x(ay) = (xa)y = (ax)y = a(xy)
Donc xy ∈ C(a)
• Soit x ∈ C(a), on a ax = xa et multiplions cette égalité à gauche et à droite par x−1 , on obtient donc
x−1 a = ax−1
Ceci montre bien que C(a) est\ un sous-groupe de (G, .).
Il suffit de voir que Z(G) = C(a) est l’intersection d’une famille de sous-groupes de G indexée par un ensemble
a∈G
non vide, donc c’est un sous-groupe.
2. • Déterminons le centre de Sn

– Si n = 2, alors S2 = Id[[1,2]] , (12) est abélien et donc Z (S2 ) = S2

– Si n > 3. Montrons que Z (Sn ) = Id[[1,n]] .
Soit σ ∈ Z (Sn ) et i ∈ [[1, n]]. Comme n > 3, il existe deux éléments j, k disrincts de [[1, n]] \ {i}. La
permutation σ commute en particulier avec les deux transpositions (i, j) et (i, k). Avec σ(i, j)σ −1 =
(σ(i), σ(j)) et d’autre part σ(i, j)σ −1 = (i, j), on tire {σ(i), σ(j)} = {i, j}. De même {σ(i), σ(k)} =
{i, k}. L’intersection des ensembles {i, j} et {i, k} est le singleton {i}, et {σ(i), σ(j)} ∩ {σ(i), σ(k)} =
{σ(i)}, donc σ(i) = i
• Déterminons le centre de GLn (K).
Soit A = (ak,l )1≤k,l≤n ∈ GLn (K).
Si A commute avec toute matrice de GLn (K), en particulier : ∀(i, j) ∈ {1, ..., n}2 , A(In +Ei,j ) = (In +Ei,j )A,
soit AEi,j = Ei,j A. Maintenant,

X n
X X n
X
AEi,j = ak,` Ek,` Ei,j = ak,i Ek,j et Ei,j A = ak,` Ei,j Ek,` = aj,l Ei,l .
k,l k=1 k,` `=1

On note que si k 6= i ou l 6= j, Ek,j 6= Ei,l . Puisque la famille (Ei,j )16i,j6n est libre, on peut identifier les
coefficients et on obtient : si k 6= i, ak,i = 0. D’autre part, le coefficient de Ei,j est ai,i dans la première
somme et aj,j dans la deuxième. Ces coefficients doivent être égaux.
Finalement, si A commute avec toute matrice inversible, ses coefficients non diagonaux sont nuls et ses
coefficients diagonaux sont égaux. Par suite, il existe un scalaire λ ∈ K∗ tel que A = λIn . Réciproquement,
si A est une matrice scalaire non nulle, A commute avec toute matrice inversible.

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Travaux dirigés : No 01 Corrections

Les groupes

Exercice 1.5: 1. ⇐) Supposons qu’il existe γ ∈ R tel que H = γZ. Il existe p et q entiers tels que: a = γ.p
a p
et b = γ.q. Alors = ∈ Q
b q
a a p
⇒) Réciproquement, si est rationnel, il existe p et q entiers premiers entre eux tels que = .
b b q
b
Posons γ = . On a a = γp et b = γq, ce qui prouve que a et b appartiennent à γZ, donc H ⊂ γZ.
q
D’autre part, il existe m et n premiers entre eux tels que mp + nq = 1. Donc, en multipliant par γ

γ = mpγ + nqγ = ma + nb

ce qui montre que γ appartient à H, et donc que γZ est inclus dans H. On a bien l’égalité H = γZ.
2. cos est continue sur R et Z + 2πZ est dense dans R, donc par parité et periodicité de cos, la famille (cos(n))n∈N
est dense dans cos (R) = [−1, 1]

Exercice 1.6: Les groupes finis vérifient bien sûr la condition. Nous allons montrer que ce sont les seuls.
Soit G un groupe dont l’ensemble des sous-groupes est fini. Tout x de G est d’ordre fini, sinon G contiendrait un
sous-groupe isomorphe à Z, qui contiendrait lui-même une infinité de sous-groupes.
Si E 0 désigne l’ensemble des sous-groupes cycliques de G, alors G = H∈E 0 H. Comme E 0 est par hypothèse fini
S
et que les éléments de E 0 sont tous des ensembles finis, G est bien fini.

Exercice 1.7: Notons K le complémentaire de H dans G et montrons < K >= G.


• On a évidemment < K >⊂ G.
• Inversement, on a K ⊂< K > et il suffit d’établir H ⊂< K > pour conclure.
Puisque H est un sous-groupe strict de G, son complémentaire K est non vide et donc il existe a ∈ K.
Pour x ∈ H, l’élément a.x ne peut appartenir à H car sinon a = (a.x)x−1 serait élément du sous-groupe H.
On en déduit que a.x ∈ K et donc x = a−1 .(a.x) ∈< K >. Ainsi G = H ∪ K ⊂< K > et on peut conclure
< K >= G.

Exercice 1.8: Soit f un tel morphisme. Son image est un sous-groupe de Z, c’est-à-dire un certain nZ, n ∈ N.
Si n > 1, soit x un antécédent de n. On a alors 2f (x/2) = f (x) = n, donc n/2 = f (x/2) ∈ nZ, ce qui est absurde.
On a donc n = 0, et f est nul.

Exercice 1.9: Par récurrence sur n :


• Pour n = 1: les sous-groupes de Z sont les cZ, c ∈ N. G est non nul alors c 6= 0, et G est isomorphe à Z, un
isomorphisme étant Z −→ cZ, x 7−→ cx.

• Soit n ∈ N∗ , supposons que pour tout k 6 n − 1, si H est un sous-groupe de Zk , + , alors il existe r ∈ [[1, k]] tel


que H est isomorphe à Zr .


Soit alors H un sous-groupe de Zn . On considère f : Zn −→ Z, (x1 , · · · , xn ) 7−→ xn , morphisme surjectif de
groupe. Alors f (H) est un sous-groupe de (Z, +) ; il existe donc c ∈ N tel que f (H) = cZ.

– Si c = 0, alors H ⊂ Ker(f ) = Zn−1 × {0} ' Zn−1 . Par hypothèse de récurrence, H est donc isomorphe à
un certain Zr où r ∈ [[1, n − 1]].
f (h)
– Si c > 0 : Soit v ∈ H tel que f (v) = c. Alors, pour h ∈ H, = α ∈ Z. Ainsi,
c
f (h − αv) = f (h) − f (αv) = αc − f (αv) = 0

Donc h − αv ∈ Ker(f ) ∩ H. Posons H 0 = Ker(f ) ∩ H. Alors H 0 ∼ Zr pour un certain r ∈ [[1, n − 1]]


Considérons maintenant l’application u : H 0 × Z −→ H, (h, v) 7−→ h + nv. Alors u est un morphisme. u
est surjectif : soit h ∈ H. Il existe alors α ∈ Z tel que h − αv ∈ H 0 . Ainsi, si on pose h0 = h − αv, on a
h = u(h0 , α). u est injectif : si u(h0 , n) = 0, alors h0 + nv = 0, donc f (h0 + nv) = f (h0 ) + nc = 0, d?où
n = 0, puis h0 = 0. Donc u est un isomorphisme, et H est isomorphe à Zr+1 (r + 1 ∈ [[1, n]]), ce qui achève
la récurrence.

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Travaux dirigés : No 01 Corrections

Les groupes

Exercice 1.10: 1. Soit k ∈ Z∗ , alors


 
cos kθ − sin kθ
rk = I2 ⇐⇒ = I2
sin kθ cos kθ
(
cos kθ = 1
⇐⇒
sin kθ = 0
⇐⇒ kθ ∈ 2πZ
⇐⇒ ∃m ∈ Z, kθ = 2πm
θ m θ
r est d’ordre fini s’il existe (k, m) ∈ Z∗ × Z tel que = . Autrement-dit si, et seulement, si ∈ Q Si
2π k 2π
θ
6∈ Q, alors r est d’ordre infini

θ
2. Si ∈ Q, alors r est d’ordre fini. Cherchons son ordre n.
2π (
θ p (p, q) ∈ Z × N∗
On écrit = ∈ Q, avec , alors
2π q p∧q =1

rk = I2 ⇐⇒ k ∈ qZ

Donc ◦(r) = q

Exercice 1.11: 1. Soient f : G → G0 un isomorphisme de groupes et a un élément de G d’ordre n. Comme


0
e = f (e) = f (a ) = (f (a))n , on en déduit que f (a) est d’ordre fini, divisant n.
n

Si f (a)k = e0 , alors f (ak ) = e0 donc ak = e car f injective, d’où n divise k. Il en résulte que f (a) est d’ordre n.
2. ϕ : G −→ G, x 7−→ axa−1 est un isomorphisme et ba = ϕa (ba)

Exercice 1.12: Soit n0 et k 0 de Z tels que n = dn0 et k = dk 0


 n n
1. Il s’agit d’un résultat de cours, ◦ k = =
n∧k d
2. On sait déjà que k = dk 0 , donc k = k 0 d et k ∈< d >, puis l’inclusion < k >⊂< d >. Or < d > est d’ordre
n 
= Card < k > , donc l’égalité
d
.
3. Soit H un sous groupe additif de Z , alors H est cyclique: il existe k ∈ Z tel que H =< k >. On pose
nZ
d = n ∧ k, on a H =< d >. On conclut donc qu’il existe d diviseur de n tel que H =< . d >.
Inversement si d est un diviseur de n il est clair que < d > est un sous-groupe de Z .
. nZ
Bilan H est un sous-groupe de Z si et seulement s’il existe d diviseur de n tel que H =< d >
nZ
Exercice 1.13: 1. Posons m = ppcm(p, q), alors il existe a, b ∈ N tels que m = ap et m = bq. Par définition
du groupe produit
m
(h, k) = (hm , k m ) = (eH , eK )
donc (h, k) est d’ordre fini.
Soit k ∈ Z, on a:
α
(h, k) = (eH , eK ) ⇐⇒ (hα , k α ) = (eH , eK )
(
hα = eH
⇐⇒
k α = eK
(
p|α
⇐⇒
q|α
⇐⇒ m|α

On conclut donc que ◦ ((h, k)) = m

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Travaux dirigés : No 01 Corrections

Les groupes

2. Soit h et k respectivement les générateurs de H et K et p et q sont respectivement leurs ordres


⇐) Si p ∧ q = 1, alors (h, k) est d’ordre pq, avec (h, k) ∈ H × K et Card (H × K) = pq, on conclut que H × K
est cyclique de générateur (h, k)
⇒) Par contraposée, si p et q ne sont pas premiers entre eux, alors tout élément de H × K est d’ordre inférieur
au ppcm(p, q) < pq = Card (H × K) = pq,

Exercice 1.14: 1. Soit x et y deux éléments de G. Alors xy = (xy)−1 = y −1 x−1 = yx, donc G est abélien.
2. Montrons que H ∪ xH est un sous-groupe de G, plus précisément qu’il est égal au sous-groupe K engendré par
x et H.
• On a clairement H ∪ xH ⊂ K.
• Réciproquement, x étant d’ordre 2, tout élément de K s’écrit xα h, avec α ∈ {0, 1} et h ∈ H, donc
K ⊂ H ∪ xH.
H est disjoint de xH, car sinon il existerait h ∈ H qui s’écrirait h = xk, mais alors x = k −1 h serait dans H
3. Montrons par récurrence sur CardG que CardG est une puissance de 2.
Il n’y a rien à vérifier pour CardG = 1.
Supposons CardG > 2. On considère les sous-groupes de G distincts de G. Il en existe, par exemple {e}.
Choisissons-en un de cardinal maximal, que l’on notera H. D’après l’hypothèse de récurrence, CardH est une
puissance de 2 (en effet, H vérifie la même propriété que G).
Soit a ∈ G \ H. . Donc Card(H ∪ aH) = 2CardH. De la maximalité du cardinal de H, on déduit alors que
G = H ∪ aH. Donc CardG = 2CardH est encore une puissance de 2.

Exercice 1.15: • Existence: Comme p et n sont premiers entre eux, il existe u, v ∈ Z tel que nu + pv = 1.
Posons alors b = apv et c = anu . Alors
– bc = cb = anu+pv = a
np
– L’égalité nu + pv = 1 montre que n ∧ v = 1 et p ∧ u = 1 et, par suite, ◦ (b) = ◦ (apv ) = = n. De
np ∧ pv
même ◦(c) = p

0
b est d’ordre n;

0 0
• Unicité: Soit b , c ∈ G tels que: c0 est d’ordre p; .
a = b0 c0 = c0 b0 .


0
Montrons que b = b .
pv
De a = b0 c0 = c0 b0 on tire apv = b0 , puis on utilise b0nu = e, on obtient b0 = b0pv+nu = b0pv b0nu = apv = b
En fin de bc = a = bc , on obtient c = c0
0

Exercice 1.16: On définit la relation R sur G par

xRy ⇐⇒ y = x ou y = x−1

La relation est immédiatement est une relation d’équivalence ( à vérifier ).


S’il n’existe pas dans (G, .) d’élément d’ordre 2, les classes d’équivalence de la relation R comportent toutes deux
éléments sauf celle de e qui ne comporte qu’un élément. Les classes d’équivalence étant disjointes de réunion G, le
cardinal de G est alors impair ce qui est contraire aux hypothèses.

Exercice 1.18: D’après le théorème de Lagrange, les éléments de G sont d’ordre 1, 2, p ou 2p. Supposons par
l’absurde qu’il n’y a aucun élément d’ordre p. Alors, en particulier, G n’est pas cyclique (car si x engendre G, alors
x2 est d’ordre p), et si x ∈ G, x est d’ordre 1 ou 2. En particulier, p > 3, et pour tout x ∈ G, x2 = 1, alors G est
abélien et CardG est une puissance de 2, donc p est une puissance de 2, ce qui est absurde.

Exercice 1.19: • Soit a ∈ G \ {e}, alors < a > est un sous-groupe de G autre que {e}, donc < a >= G. Ainsi
G est monogène
• Si a n’est pas d’ordre fini, alors le sous-groupe engendré par a2 est non trivial de G. Absurde

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Travaux dirigés : No 01 Corrections

Les groupes

• Notons n = Card(G) = ◦(a). On a bien n > 2. Si n n’est pas premier alors il existe un diviseur propre p de n.
On écrit n = pq et on pose b = aq , alors < b > est un sous-groupe de G d’ordre p et donc non trivial. Absurde

Exercice 1.20: Le premier théorème d’isomorphisme

Exercice 1.21: Si {i, j} est stable par σ alors {σ(i), σ(j)} = {i, j}. On a alors

∀x 6∈ {i, j}, (σ ◦ τ )(x) = σ(x) = (τ ◦ σ)(x)

Pour x = i alors (σ ◦ τ )(i) = σ(j) = (τ ◦ σ)(i) et pour x = j, (σ ◦ τ )(j) = σ(i) = (τ ◦ σ)(j). Par suite

σ◦τ =τ ◦σ

Inversement, si σ ◦ τ = τ ◦ σ alors σ(i) = (σ ◦ τ )(j) = (τ ◦ σ)(j) = τ (σ(j)). Puisque τ (σ(j)) 6= σ(j) on a σ(j) ∈ {i, j}.
De même σ(i) ∈ {i, j} et donc {i, j} stable par σ.

Exercice 1.22: On a c.c0 = c0 .c où c et c0 sont deux cycles d’ordre n. On écrit c = 1 c(1) · · · cn−1 (1) et


c = 1 c0 (1) · · · c0(n−1) (1) .




L’ensemble {1, · · · , n} est égal à {1, c(1), · · · , cn−1 (1)}. Il existe donc r tel que c0 (1) = cr (1) avec 0 6 r 6 n − 1. De
plus, si i ∈ [[1, n]], il existe s tel que i = cs (1), avec 0 6 s 6 n − 1; Donc

c0 (i) = c0 ◦ cs (i) = cs ◦ c0 (1)


= cs ◦ cr (1) = cr ◦ cs (1) = cr (i)

Donc c0 = cr

ap σ −1 (yi ) = yi+1 .

Exercice 1.23: Soit, pour 1 6 i 6 p, yi = σ(xi ) et yp+1 = y1 . Alors σ a1 a2 ...
/ {y1 , · · · , yp } alors σ a1 a2 . . . ap σ −1 (y) = y. Donc
Si y ∈

. . . ap σ −1 = σ(x1 ), · · · , σ(xp )
 
σ a1 a2
   
Exercice 1.24: 1. i j = 1 i 1 j 1 i

2. On prend i < j. Supposons i + 1 < j. Alors,


   
i j = j−1 j i j−1 j−1 j (1)
   
Si j − 1 = i + 1, i  j ∈ { 1 2 , 2 3 , · · · , n − 1 n }. Sinon, on applique la formule (1) en remplaçant
i j par i j − 1 dans cette formule. Et de proche en proche, on arrive au résultat.

3. Par récurrence sur i ∈ [[2, n]], on montre


 i−2  2−i
1 i = 2 3 ··· n 1 2 2 3 ··· n

Ce qui donne la conclusion en utilisant la première question.

Exercice 1.25: 1. Soit i, j, k, ` ∈ [[1, n]] tels que {i, j} ∩ {k, `} = ∅, alors
     
i j k ` = i j k j k j k `
 
= i j k j k `

Tout élément σ de An est le produit d’un nombre pair de transpositions. Donc, σ est produit de 3-cycles. Le
sous-groupe de An engendré par les 3-cycles contient donc An . C’est donc An .
2. Soit i, j et k deux à deux distincts et supérieurs ou égaux à 3.
−1
(ijk) = (12i)(2jk)(12i)
−1
(2jk) = (12j)(12k)(12j)

Donc, An ⊂ h(123), · · · , (12n)i, ce qui prouve que An = h(123), · · · , (12n)i.

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Travaux dirigés : No 01 Corrections

Les groupes

Exercice 1.26: 1. Voir le devoir libre 01


2. G est abélien (Voir le devoir libre 01)
.
• S’il existe un élément de G d’ordre p2 , alors G est isomorphe à Z 2
p Z
• Sinon tout élément de G \ {e} est d’ordre p. Soit alors . a ∈.G \ {e} et b ∈ G \ gr (a). Le sous-groupe
. .
m n
gr (a, b) = {a b , m, n ∈ [[0, p − 1]]} est ismorphe à Z × Z et par suite G = gr (a, b) ' Z ×Z
pZ pZ pZ pZ
Exercice 1.27: 1. Les translations étant des permutations de G, si E ∈ X, on a bien g · E ∈ X, c’est-à-dire
|g · E| = |E| = pα . De plus, avec E ∈ X, les égalités e · E = E et (gh) · E = g · (h · E) sont immédiates, on a
donc bien une action du groupe G sur l’ensemble X.
Soit E ∈ X, soit a ∈ E donné ; si g ∈ GE , alors ga ∈ g · E = E, donc g ∈ Ea−1 . On a donc GE ⊂ Ea−1 , où a
est un élément quelconque de E, d’où |GE | 6 |Ea−1 | = |E| = pα .
Rappelons que le stabilisateur GE d’un élément E de X est un sous-groupe de G (vérification immédiate).

2. • Si E = Hx avec H ∈ Y , alors

g ∈ GE ⇐⇒ gE = E ⇐⇒ gHx = Hx ⇐⇒ gH = H
mais, H étant un sous-groupe, cette dernière condition équivaut à g ∈ H. On a alors GE = H, d’où |GE | = pα .
• Si |GE | = pα , alors GE est un sous-groupe d’ordre pα , posons H = GE ∈ Y . Si on se donne a ∈ E, on a
H ⊂ Ea−1 d’après la question 1., d’où H = Ea−1 (égalité des cardinaux), donc E = Ha : E est une classe à
droite modulo a.
3. Les éléments de X de la forme Hx avec H ∈ Y et x ∈ G sont au nombre de m|Y | : chaque sous-groupe d’ordre pα ,
s’il en existe, définit m classes à droite distinctes et deux sous-groupes distincts ne peuvent engendrer une même
classe à droite (supposons H1 x1 = H2 x2 , alors x1 = ex1 ∈ H2 x2 , donc x1 x−1 −1 −1 −1
2 ∈ H2 puis x2 x1 = (x1 x2 ) ∈ H2
−1
et enfin H1 = H2 x2 x1 = H2 ).
Les autres éléments E de X ont un stabilisateur GE dont le cardinal est strictement inférieur à pα , mais divise
pα m (car les stabilisateurs sont des sous-groupes de G), donc |GE | est de la forme pk d, avec 0 > k > α − 1 et
m
d | m. Ils ont donc une orbite dont le cardinal (qui est l’indice du stabilisateur), [G : GE ] = pα−k , est multiple
d
de p.
Les orbites de X sous l’action de G par translation à gauche étant deux à deux disjointes, on déduit |X| ≡ m|Y |
modulo p.

4. Le cardinal de X ne dépend que de l’ordre du groupe G et non de sa structure : c’est le nombre de parties à
pα éléments d’un ensemble à n = pα m éléments. On peut donc supposer ici que G = Z nZ. Dans ce cas, G,
cyclique d’ordre pα m, admet un unique sous-groupe d’ordre pα , donc |Y | = 1 et |X| ≡ m modulo p.
Cette question
α
est d’ordre purement combinatoire : il s’agit de prouver que, pour p premier, α ∈ N et m ∧ p = 1,
on a Cppα m ≡ m modulo p. Si quelqu’un a une démonstration élémentaire de ce résultat, je suis preneur...
5. On a m|Y | ≡ m modulo p d’après les questions 3. et
4. Comme m et p sont premiers entre eux, on peut simplifier cette congruence : il reste |Y | ≡ 1 modulo p, ce que
l’on voulait prouver et, en particulier, |Y | =
6 0.

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