Analyse II SMP
Analyse II SMP
Analyse II SMP
Analyse II
2 Calcul intégral 16
1 Intégrales Simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.1 Construction de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.2 Primitives et intégrale d’une fonction continue . . . . . 22
1.3 Méthodes élémentaires pour
Z le calcul des primitives . . 27
m p r
1.4 Intégrales de types I = F x, x n ; x q ; ....; x s dx . . 37
ii
Z s m !
n ax + b
1.5 Intégrales de types I = F x, dx . . 38
cx + d
2 Intégrale généralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.1 Convergence d’une intégrale généralisée . . . . . . . . . 39
2.2 Intégrales généralisées des fonctions positives . . . . . . 44
2.3 Intégrales généralisées des fonctions de signe quelconque 48
Soit (un )n∈N une suite numérique à valeurs dans R (ou dans C).
P
Exemples 1.1. 1. On considère la série numérique n. Le terme général
2
1
X 1
2. La série numérique est de terme général un = .
n(n + 1) n(n + 1)
La somme partielle d’ordre n est
n
X 1
Sn = .
k=1
k(k + 1)
Remarque 1.1. En général, pour une série de terme général (un )n≥n0 , la suite
des sommes partielles (Sn )n≥n0 peut être définie par la relation de récurrence
Sn0 = un0
Sn+1 = Sn + un+1 , n ≥ n0 .
P
Definition 1.2. Soit un une série numérique.
P
— La série un est dite convergente si la suite des sommes partielles
(Sn )n converge.
∞
X
La valeur S = lim Sn est appelée somme de la série et notée un .
n→∞
P n=0
— La série un est dite divergente si la suite (Sn )n diverge.
— Deux séries sont dites de même nature si elles sont toutes les deux
P
Exemples 1.2. 1. La série n est divergente car
n
X n(n + 1)
Sn = k = 1 + 2 + ...n = −→ +∞.
k=0
2
P n
La série géométrique q est convergente si et seulement si |q| < 1. De plus
∞
X 1
S= qn = .
n=0
1−q
C’est une série où le terme général est écrit comme une différence de deux
1 1 2
un = √ +√ −√ .
n+1 n−1 n
1
2. On considère la série de terme général un = √ √ pour n ≥ 0.
n+1+ n
Remarquons que
n n
X 1 X √ √ √
Sn = √ √ = k + 1 − k = n + 1−1 −→ +∞.
k=1
k+1+ k k=1
P 1
Donc la série √ √ diverge.
n+1+ n
Proposition 1.1. Pour qu’une série numérique converge, il faut que son terme
P
général converge vers 0. Autrement dit, si la série un converge alors lim un =
n→∞
0.
Remarques 1.1. 1. Cette proposition n’est utile que pour prouver qu’une
— La somme d’une série convergente et une série divergente est une série
divergente.
de même nature.
P P
Remarque 1.3. Si un et vn divergent, alors on ne peut rien dire sur la
P
nature de la série somme (un + vn ). Par exemple
−1 1 1
• un = et vn = donc un + vn = .
n+1 n n(n + 1)
P P P X 1
Les séries un et vn divergent alors que (un +vn ) =
n(n + 1)
converge.
1 1 P P
• un = et vn = . Les séries un et vn divergent et en est
2n 2n + 1
P X1
de même pour (un + vn ) = qui diverge aussi.
n
Dans cette partie, on ne considère que les séries à termes réels positifs.
X 1 1 1
Exemples 2.1. 1. Soit la série 2
. Remarquons que 2 ≤
n n n(n − 1)
X 1 X 1
pour tout n ≥ 2. Puisque converge alors converge
n(n − 1) n2
aussi.
X 1 1 1
2. On considère la série √ . Pour tout n ≥ 1 ; on a ≤ √ . Or la
n n n
X1 X 1
série diverge ce qui implique que la série √ diverge.
n n
P P
Théorème 2.2 (Critère d’équivalence). Soient un et vn deux séries à
P
termes positifs à partir d’un certain rang. Si un ∼ vn alors les séries un
P
et vn sont de même nature.
X sin(1/n)
Exemples 2.2. 1. On considère la série à termes positifs .
n
sin(1/n)
On sait que sin(1/n) ∼ 1/n donc ∼ 1/n2 . Puisque la série
n
X 1 X sin(1/n)
converge donc converge aussi.
n2 n
X 1
2. Soit la série à termes positifs ln 1 + .
n
1 1 X1
On sait que ln 1 + ∼ . Puisque la série est divergente
n n n
X 1
alors la série ln 1 + est aussi divergente.
n
un+1
lim =`
n→+∞ un
P
1. Si ` < 1, la série un converge.
P
2. Si ` > 1, la série un diverge.
2n
Exemples 2.3. 1. On considère la série de terme général un = .
n!
Par calcul direct, on a
un+1 2n+1 n! 2
lim = lim = lim =0
n→+∞ un n→+∞ (n + 1)! 2n n→+∞ n + 1
X 2n
Donc la série converge.
n!
2n
2. La série de terme général un = diverge car
2n
un+1 2n+1 2n
lim = lim = 2.
n→+∞ un n→+∞ 2(n + 1) 2n
converge.
X √
Exemple 2.2. On considère la série e− n
. On a
√
lim n2 un = lim n2 e− n
= 0.
n→+∞ n→+∞
X √
Alors la série e− n
converge.
X 1
Théorème 2.7. La série de Bertrand converge seulement dans
nα (ln(n))β
les deux cas suivant
• α > 1.
• α = 1 et β > 1.
p
X ln(n) X ln(n)
Exemple 2.3. La série √ converge tandis que la série
n n n
diverge.
s’écrit comme
Wn = un + ivn ∀n ∈ N.
(un ) est la série des parties réelles et (vn ) est la série des parties imaginaires.
P P P
Proposition 3.1. Wn converge si et seulement si un et vn convergent.
De plus,
+∞
X +∞
X
un ≤ |un | .
n=0 n=0
Remarque 3.2. Une série à termes quelconque peut être convergente sans
absolument convergente. Par contre, nous allons montrer dans 3.1 que la série
X X
un = (−1)n /n converge.
n
P
Definition 3.2. Une série un est dite semi-convergente si elle est conver-
plexes telle que son terme général s’écrit comme un = an bn . Supposons que
P
Théorème 3.4 (Critère de Leibniz). Soit un une série alternée. On suppose
que la suite (|un |)n est décroissante telle que lim un = 0. Alors la série
n→+∞
P
un est convergente.
X
Exemple 3.1. On considère la série (−1)n /n. Il est clair que la suite
n X X
(|un |)n = (1/n)n décroı̂t vers 0. Donc la série un = (−1)n /n est
n n≥1
convergente. En général,
X (−1)n
converge ⇐⇒ α > 0.
nα
Alors
Calcul intégral
1 Intégrales Simples
1.1 Construction de l’intégrale
Intégrale des fonctions en escalier
16
1. π est plus fine que π 0 si le support de π contient celui de π 0 .
2. π ∪ π 0 est aussi une subdivision de [a, b] qui est plus fine que π et π 0 .
Definition 1.2. Une fonction f est dite en escalier sur [a, b], s’il existe une
subdivision π = (xi )ni=1 et des réels (λi )ni=1 tel que f soit constante sur chaque
intervalle ]xi−1 , xi [ :
escalier.
x0 < x1 < ..... < xn = b} une subdivision donnée telle que f (x) = λi sur
]xi−1 , xi [.
Definition 1.4. Soit une fonction f à valeurs réelles définie sur [a, b].
On dit que f est une fonction continue par morceaux sur [a, b] s’il existe une
xi .
Proposition 1.1. Soit f une fonction continue par morceaux sur [a, b]. Alors,
pour tout > 0, il existe deux fonctions φ et ψ des fonctions en escalier sur
• 0 ≤ ψ(x) − φ(x) ≤ .
Definition 1.5. Soit f une fonction continue par morceaux sur [a, b]. On note
par morceaux. Ce n’est pas toujours le cas pour une fonction bornée.
4. Inégalité de Cauchy-Schwarz :
Z b Z b 12 Z b 21
f (x)g(x)dx ≤ |f (x)|2 dx |g(x)|2 dx .
a a a
3. f est continue par morceaux sur [a, b] donc elle est bornée. Soit m et
Alors
Z b
1
m≤ f (x)dx ≤ M.
b−a a
Z b
1
La quantité f (x)dx est appelée “valeur moyenne de f sur
b−a a
[a, b]”.
Sommes de Riemann
Definition 1.6. Soit f une fonction définie et continue sur [a, b].
Riemann
1 1 1
un = + + ··· + , n ≥ 1.
n+1 n+2 2n
D’après le théorème
Z 1
1
lim un = dx.
n−→+∞ 0 1+x
Definition 1.7. Soit f une fonction définie continue sur un intervalle [a, b] à
valeurs réelles.
une primitive de f .
Remarque 1.2. Toute fonction continue sur un intervalle I admet une primi-
n xn+1
R x ,n ∈ N +C
n+1
1
R∗ ln(|x|)
x
R sin x − cos x + C
R cos x sin x + C
π
]− 2
+ kπ, π2 + kπ[ tan x − ln(| cos x|) + C
1
]− π
2
+ kπ, π2 + kπ[ 2
= 1 + tan2 x tan x + C
cos x
R ex ex + C
1
] − 1, 1[ √ arcsin x + C
1 − x2
1
] − 1, 1[ −√ arccos x + C
1 − x2
1
R arctan x + C
x2 +1
1 √
] − ∞, −1[∪]1, +∞[ √ ln |x + x2 − 1| + C
x2 − 1
[a, b] ⊂ I. Soit G une primitive de f sur [a, b] alors l’intégrale de f sur [a, b]
et
Z b Z b
0
u(x)v (x)dx = [u(x)v(x)]ba − u0 (x)v(x)dx.
a a
Remarque 1.3. Ce procédé s’applique pour calculer les primitives des fonc-
mique
x2 x2
Z Z
1 2 x
x ln(x)dx = x ln(x) − dx = ln(x) − .
2 2 2 4
Z
3. Calcul de x cos(2x)dx. Soit u(x) = x et v 0 (x) = cos(2x). Intégration
Donc
Z Z
x 1
dx = x arctan(x)− ln 1 + x2 .
arctan(x)dx = x arctan(x)− 2
1+x 2
Théorème 1.7 (Changement de variable). Soit f : I = [a, b] −→ R continue
et
Z b Z ϕ−1 (b)
f (x)dx = f (ϕ(t))ϕ0 (t)dt.
a ϕ−1 (a)
— Si k = 1 alors
Z
2x + b
2
= ln(x2 + bx + c) + C.
(x + bx + c)
— Si k > 1 alors
Z
2x + b 1 1
2 k
dx = + C.
(x + bx + c) (1 − k) (x + bx + c)k−1
2
Z
1
— Calcul de Ik = :
(x + bx + c)k
2
2 2
On remarque que x2 + bx + c = x + 2b + 4c−b 4
. On effectue
b
les deux changement de variables suivants : y = x + puis z =
q 2
4
4c−b2
y. On obtient ainsi une intégrale de type
Z
1
Jk = dz.
(1 + z 2 )k
le calcul de Jk .
x
R
Exemples 1.4. 1. Calcul de la primitive x4 −16
dx. Effectuons d’abord la
x x a b cx + d
= = + + 2 .
x4 − 16 2
(x − 2)(x + 2)(x + 4) x−2 x+2 x +4
On obtient que
x 1 1 x
= + − .
x4 − 16 2
16(x − 2) 16(x + 2) 8(x + 4)
D’où
x2 − 4
Z
x 1 2
1
dx = ln |x − 2| + ln |x + 2| − ln(x + 4) = ln .
x4 − 16 16 16 x2 + 4
x3 + x 2 + 2 x+1 2x
= − .
(x2 + 2)2 x2 + 2 (x2 + 2)2
Donc
1
x3 + x2 + 2
Z
dx
0 (x2 + 2)2
Z 1 Z 1 Z 1
1 x 2x
= 2
dx + 2
dx − 2 2
dx
0 x +2 0 x +2 0 (x + 2)
1 1 1 1 2x
Z Z Z 1
dx 2x
= 2 + 2
dx − dx
2 0 x 2 0 x +2 0 (x + 2)2
2
1+ √
2
Z √1
1 1 2x
Z Z 1
1 2 dt 2x
=√ 2
+ 2
dx − 2 2
dx
2 0 1+t 2 0 x +2 0 (x + 2)
1
1 √1 1 2
1 1
= √ [arctan(t)]0 + ln(x + 2) 0 + 2
2
.
2 2 x +2 0
2dt 1 − t2 2t 2t
dx = , cos x = sin x = et tan x = .
1 + t2 1 + t2 1 + t2 1 − t2
Z π
2 cos xdx
Exemples 1.5. 1. Calculons . On remarque que
0 1 + sin x
donc
π
Z Z 1
2 cos xdx dt
= = [ln |1 + t|]10 = ln 2.
0 1 + sin x 0 1+t
On obtient alors
Z π Z 0 Z 1
2 sin xdx dt dt
2 = − 2
=− 2
0 cos x + sin x t+1−t 0 t −t−1
Z1 1
dt
= − √ √ .
1+ 5 1− 5
0 (t − )(t − )
2 2
Or !
1 1 1 1
√ √ =√ √ − √ .
(t − 1+2 5 )(t − 1−2 5 ) 5 t− 1+ 5
2
t− 1− 5
2
On déduit alors que
π
" √ #1
t − 1+2 5
Z
2 sin xdx 1
= − √ ln √
0 cos x + sin2 x 5 t − 1−2 5 0
√ ! √ !
2 5−1 2 3− 5
= − √ ln √ = − √ ln .
5 5+1 5 2
Z π
4 sin xdx
3. Calcul de . On remarque que
0 cos x + sin x
sin(x + π)d(x + π) sin xdx
= ,
cos(x + π) + sin(x + π) cos x + sin x
puisque sin(x + π) = − sin x, cos(x + π) = − cos x et d(π + x) = dx.
(1 + u2 )dx et
sin x sin x u
= =
cos x + sin x cos x(1 + tan x) 1+u
Z
Intégrales de types cosn (x) sinm (x)dx
on a
Z Z
2p+1 m
cos x sin xdx = (cos2 x)p sinm x cos xdx
Z
= (1 − sin2 x)p sinm x cos xdx
Z
= (1 − t2 )p tm dt.
on a
Z Z
2p+1 n
sin x cos xdx = (sin2 x)p cosn x sin xdx
Z
= (1 − cos2 x)p cosn x sin xdx
Z
= − (1 − t2 )p tn dt
1 ıx 6
sin6 x = − e − e−ıx
64
1
(e−6ıx + e6ıx ) − 6(e−4ıx + e4ıx ) + 15(e−2ıx + e2ıx ) − 20
= −
64
1
= − (cos 6x − 6 cos 4x + 15 cos 2x − 10) .
32
D’où
Z
1 3 15 5
sin6 xdx = − sin 6x + sin 4x − sin 2x + x + C.
192 64 64 16
Intégrales Abéliennes
Z
dx
Primitives de la forme √
ax2 + bx + c
— Si a = 0, il suffit de poser t = bx + c. Donc
2√ 2√
Z Z
dx 1 dt
= √ = t= bx + c.
bx + c b t b b
obtient
−dt
Z Z Z
dx t dt
p = q 2
=− p .
x x2 + αx + β 1
+ α
+β t βt2 + αt + 1
t2 t
x = tk
m p
où k est le dénominateur commun de ; ; ....; rs .
n q
dx = ktk−1 dt
donc
Z
I= R(t)dt
on a
1
x2
R(x) = 3
x4 + 1
On effectue le changement de variable x = t4 , alors on a
t2 t5
Z Z
3
I= 4t dt = 4 dt.
t3 + 1 t3 + 1
Or
t5 2 t2 2 1 3t2
= t − = t − .
t3 + 1 t3 + 1 3 t3 + 1
On déduit alors que
√ √
1 3 1 3 14 3 1 4
I=4 t − ln |t + 1| + C = 4 x − ln | x3 + 1| + C.
3 3 3 3
Z s m !
n ax + b
1.5 Intégrales de types I = F x, dx
cx + d
Pour calculer ces intégrales, on pose le changement de variable
ax + b
= tn
cx + d
et on calcule x en fonction de t.
dtn − b
x= .
a − ctn
Ainsi
ndtn−1 (a − ctn ) + nctn−1 (dtn − b)
dx = dt.
(a − ctn )2
dx = 2tdt.
Ainsi
1
√ √
5
2t2
Z Z
x+4
dx = dt
0 x 2 t2 − 4
√
5 2
t −4+4
Z
= 2 dt
2 t2 − 4
Z √5
4
= 2 1+ 2 dt
2 t −4
Z √5
1 1
= 2 1+ − dt
2 t−2 t+2
√
= 2 [t + ln |t − 2| − ln |t + 2|]2 5 .
2 Intégrale généralisée
2.1 Convergence d’une intégrale généralisée
Définitions et exemples
intervalle fermé borné [a; b]. Il est alors naturel de se poser la question de
type [a, +∞[, ] − ∞, b], ] − ∞, +∞[, [a, b[, ]a, b] et ]a, b[.
tégrale d’une fonction continue sur un intervalle non borné où l’intégrale
divergente.
4. Sur l’intervalle ]0; 1], la fonction x 7→ 1/x n’est pas intégrable. En effet
Z 1 Z 1
dt dt
= lim+ = lim (− ln(x)) = +∞.
0 t x→0 x t x→0
Definition 2.3. Soit f une fonction définie continue sur ]α; β[ avec α, β ∈ R.
On dit que l’intégrale de f est convergente sur I s’il existe un réel c ∈]α; β[
Z c Z β
tel que les intégrales f (t)dt et f (t)dt sont convergentes. Et on a
α c
Z β Z c Z β
f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt.
α α c
= π.
c c
1−t
Z
3dt
= lim lim + ln = −∞
−2 (t − 1)(t + 2) x→−2 t+2 x
et
1 x
1−t
Z
3dt
= lim lim− ln = −∞.
c (t − 1)(t + 2) x→1 t+2 c
Z 1
3dt
Donc l’intégrale diverge.
−2 (t − 1)(t + 2)
Z x
Remarque 2.1. l’existence de la limite lim f (t)dt n’entraı̂ne pas la conver-
x→+∞ −x
Z ∞ Z x
gence de l’intégrale f (t)dt. Par exemple tdt = 0 pour tout x et
Z +∞ −∞ −x
Remarque 2.2. L’étude des intégrales généralisée se résume aux cas où la
fonction f est continue sur [a, +∞[ ou continue sur [a, b[ telle que
lim f (x) = ∞.
x→b−
de variable u = −t
Z 1
2. Soit l’intégrale généralisée ln(t)dt. Par intégration par parties on
0
a
Z 1
ln(t)dt = lim+ (−x ln(x) + x − 1) = −1.
0 x→0
− ln x
(
Z 1
dt si α = 1
= 1 1
x tα (1 − α−1 ) si α 6= 1
1−α x
Puisque lim+ ln x = −∞ et
x→0
1 0 si α < 1;
lim =
x→0+ xα−1 +∞ si α > 1;
On déduit que
Z 1
dt
converge ⇐⇒ α < 1 (2.1)
0 tα
et dans ce cas,
Z 1
dt 1
α
=
0 t 1−α
On déduit que
Z +∞
dt
converge ⇐⇒ α > 1 (2.2)
1 tα
et dans ce cas,
Z +∞
dt 1
α
= .
1 t α−1
Z +∞
dt
Remarque 2.4. L’intégrale généralisée n’est jamais convergente.
0 tα
Critères de convergence
sin( 1 ) 1
0≤ √ t ≤ √
sin t sin t
et
√
t
lim+ √ =1
t→0 sin t
Remarque 2.5. Il existe des intégrales qui sont convergentes mais pas abso-
lument convergentes.
Z +∞
sin(t)
Par exemple, on considère l’intégrale généralisée √ dt.
π t
— Par intégration par parties, on a
Z +∞
1 +∞ cos(t)
Z
sin(t) cos(x) 1
√ dt = lim √ −√ + √ dt.
π t x→+∞ x π 2 π t t
Z +∞
cos(x) cos(t)
Puisque lim √
x
= 0 et √ dt est convergente, on déduit
Z +∞
x→+∞ π t t
sin(t)
que √ dt est aussi convergente.
π t Z +∞
sin(t)
— Étudions maintenant la convergence absolue de √ dt. On a
π t
Z +∞ +∞ Z (n+1)π
sin(t) X | sin(t)|
√ dt = √
π t n=1 nπ
t
+∞ Z (n+1)π
X 1
≥ p | sin(t)|dt
n=1 (n + 1)π nπ
+∞
2 X 1
= √ p = +∞
π n=1 (n + 1)
Z +∞
sin(t)
Donc l’intégrale √ dt diverge.
π t
Definition 2.5. Soit f localement intégrable sur un intervalle [a, b[. On dit
Z b Z b Z b
que f (t)dt est semi-convergente si |f (t)|dt est divergente et f (t)dt
a a a
est convergente.
1 Généralités
qui vérifie
où les fk et f sont des fonctions continues définies sur le même inter-
valle que y.
50
lorsque ces constantes varient.
ordre.
d’ordre 4.
L’équation homogène où sans second membre associée à (E) est l’équation
y0 b(x)
=− .
y a(x)
de la forme
2 2)
R
yH = Ke x
dx
= Ke2 ln |x| = Keln(x
= Kx2 .
tient que
D’où
Z
f (x) −F (x)
K(x) = e dx.
a(x)
que
yP (x) = x3 (ln(x) − 1) .
D’où
Z Z
2 x2 2 2
K(x) = 2x e dx + ex dx = xex .
y = x2 + x3 (ln(x) − 1) .
2
y = −e−x + x.
ay 00 + by 0 + cy = f (x) (E)
ay 00 + by 0 + cy = 0 (E0 )
et y 00 = r2 erx . Donc on a
erx ar2 + br + c = 0.
ar2 + br + c = 0.
de la forme
yH (x) = (A + Bx)erx .
fonctions de la forme
racine double ce qui implique que les solutions de (E0 ) sont donc de
la forme
y 00 + 2y 0 − 3y = −3x2 + 7x + 6 (3.4)
Donc yP0 = 2ax + b et yP00 = 2a. On injecte ces trois quantités dans
3.4.
y 00 + 2y 0 − 3y = 4e−3x (3.5)
yP = −xe−3x . (3.6)
yP0 = (2ax3 + (3a + 2b)x2 + 2bx) e2x et yP00 = (4ax3 + (6a + 4b)x2 + 4bx) e2x .
est
1
yP = (x + 1)x2 e2x
2
Deuxième cas : f (x) = eλx P (x) cos(ωx) ou f (x) = eλx P (x) sin(ωx)
où Q et R sont deux polynômes de même degré que P et m est un entier tel
que
0 si λ + iω n’est pas racine de l’équation caractéristique
m=
1 si λ + iω est une racine de l’équation caractéristique
et
est
1
yP = − e−x sin(2x).
8
y 00 + y = cos(x) (3.9)
l’équation caractéristique. On a
et
1
yP = x cos(x) (3.10)
2
Remarque 3.1. On peut se ramener au premier cas en constatant que eλx P (x) cos(ωx)
est la partie réelle de e(λ+iω)x P (x) et eλx P (x) sin(ωx) sa partie imaginaire. On
En effet, soit zP = azeiz . Donc zP0 = a(1 + iz)eiz et zP00 = a(2i − z)eiz . Si
1
on remplace dans l’équation et par identification on trouve que a = 2i
. On
conclut que
1 iz 1
zP = ze = z (sin(z) − i cos(z))
2i 2
1
La partie réelle de zP est 2
z sin(z). On retrouve donc la même forme de
cherche une solution particulière de (E) sous la forme yP (x) = u(x)y1 (x) +
v par intégration.
u0 (x)ex + v 0 (x)e−3x = 0
1 π π
y 00 + y = sur ] − ; [. (3.12)
cos(x) 2 2
Principe de superposition
Proposition 3.3. Si f (x) = f1 (x)+f2 (x)+. . .+fk (x), une solution particulière
de (E) est donnée par yP = y1 +y2 +. . .+yk où yi est une solution particulière
de ay 00 + by 0 + cy = fi (x) pour i = 1, . . . , k.
1
yP = x2 − x − 2 − xe−3x − e−x sin(2x).
8