Habitudes Cerveau
Habitudes Cerveau
Habitudes Cerveau
1
Les sept habitudes des
cerveaux heureux
Dr Hafid Halhol
2
AVANT-PROPOS
Alice vit en maison de retraite. Chaque jour, Charles lui lit les mêmes
textes. Il s’agit du cahier d'Alice, qu'elle a écrit lorsqu'elle a appris
qu’elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle y a consigné sa
propre histoire pour ne pas l'oublier. Alice et Charles auront passé
leur vie ensemble, jusqu’à ce que la mémoire les sépare...
Le déclin de la santé de notre cerveau n’est pas une fatalité, et la
maladie d'Alzheimer n'est pas notre destin. Tout au long de notre
existence, notre cerveau est littéralement façonné par nos choix de
vie, nos expériences et notre histoire personnelle.
Chaque fois que nous apprenons un nouveau pas de danse, une
nouvelle langue, ou que nous partageons un moment chaleureux
avec nos proches, nous créons de nouveaux neurones et de
nouvelles connexions, qui augmentent notre patrimoine intellectuel
et protègent notre mémoire.
La grande découverte de la science moderne, c’est que nous
sommes, indiscutablement, les propres sculpteurs de notre cerveau.
Ceux qui parmi nous ne le sollicitent pas suffisamment empêchent
son développement. Il se rétrécit tel un muscle sans exercice, car
comme pour toute fonction, l’absence d’usage mène à l’atrophie !
En réalité, nous n’avons pas seulement le cerveau que nous avons
reçu à la naissance, nous avons le cerveau que nous façonnons tout
au long de notre vie.
3
INTRODUCTION
C’est dans les meilleurs cerveaux que naissent les idées qui
changent le monde.
4
Des habitudes des personnes qui ont les cerveaux en meilleure
santé, il est possible de tirer des enseignements accessibles et
utilisables par tous.
Ce livre vous révèle les sept habitudes du Plan MIND 7, inspirées
par ceux qui ont su protéger durablement leur cerveau.
L’oxydation
Notre cerveau est oxydable : il s’oxyde au contact de l’air. L’usure de
notre cerveau causée par l’oxydation est considérée par la science
comme un puissant accélérateur de son vieillissement.
L’oxydabilité de notre cerveau est une des conditions de notre
existence, car elle est liée à notre dépendance vitale à l’oxygène.
Cette fragilité naturelle implique la nécessité pour nous d’entretenir
notre cerveau tout au long de notre vie, faute de quoi nous risquons
de développer des maladies neurodégénératives comme la maladie
d’Alzheimer.
MIND 7 propose des solutions efficaces pour empêcher l’oxydation
de votre cerveau. Réduire l'oxydation de votre cerveau, c'est lui
fournir des antioxydants au quotidien.
La glycation
Peu d’entre nous connaissent le phénomène de la glycation. C'est
pourtant un des mécanismes majeurs en cause dans le
vieillissement de notre cerveau.
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La glycation est un processus insidieux de caramélisation de la
substance même du cerveau par l’excès de sucre.
Elle est impliquée aussi dans la genèse de nombreuses maladies
neurodégénératives.
MIND 7 met à votre disposition des moyens simples et pratiques
pour éviter à votre cerveau de finir en caramel !
L’inflammation
Le troisième ennemi de notre cerveau est caractéristique de
l’époque moderne. C’est l’inflammation chronique, une des
découvertes médicales les plus importantes du xxie siècle.
L’inflammation chronique est silencieuse, elle passe le plus souvent
inaperçue en termes de signes cliniques pendant des années. Cette
inflammation est dite « de bas grade », car elle demeure discrète et
sournoise, tout en étant une réelle réaction inflammatoire, mesurable
par les examens sanguins habituels.
Elle est reconnue aujourd’hui par les experts comme l’une des
principales origines de nombreuses maladies chroniques, et
notamment des maladies neuropsychiatriques (dépression,
Alzheimer…).
Le Plan MIND 7 vous aide à « désenflammer » votre cerveau en
identifiant les modes de vie et les aliments qui activent l’inflammation
et ceux qui la désactivent.
6
HABITUDE N°1
Adoptez le menu idéal pour
votre cerveau
À
7
À titre d’exemple, une carence chronique en oméga-3 peut
amputer le QI d’un enfant de 3 à 4 points, et exposer un adulte à
la maladie d’Alzheimer.
Hélas, la plupart des gens n’ont aucune idée des besoins
nutritionnels fondamentaux de leur cerveau. »
Dr Hafid Halhol
8
Que risquent les personnes qui ne prennent pas de petit
déjeuner ?
9
ceux de la journée et de se stocker dans les tissus adipeux. Des
études ont montré qu’un dîner riche en graisses saturées perturbe le
sommeil.
Essayez de dîner tôt pour commencer la digestion bien avant de
dormir. Le dîner représente une dernière opportunité pour équilibrer
votre alimentation. Ainsi, vous pourrez atteindre votre objectif en ce
qui concerne la quantité de fruits, de légumes, de fibres et d’autres
nutriments.
10
Selon leurs auteurs, une adoption rigoureuse de cette alimentation
réduirait de 53 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer et
diminuerait le déclin cognitif.
Cette alimentation a également un fort impact sur le cancer, la santé
cardiaque et le poids.
11
que notre cerveau a triplé de taille au fil des millénaires.
Les deux tiers du poids sec de notre cerveau sont des graisses. Il
faut donc lui apporter quotidiennement celles dont il a besoin pour
fonctionner : poisson gras (saumon, sardine, maquereau…), huiles
riches en oméga-3 (colza), noix, graines de lin…
Ne sous-estimez donc pas leur importance, ils sont indispensables à
la fabrication et au fonctionnement normal des membranes des
neurones et des synapses.
12
Il a été démontré que les enfants recevant une supplémentation en
Oméga-3 apprennent mieux et améliorent leur capacité de
mémorisation.
13
Le Professeur Adrian Raine, éminent psychologue diplômé d’Oxford,
étudie depuis plusieurs années les racines biologiques du crime et
l’anatomie cérébrale de la violence.
Il a constaté dans ses études que les détenus supplémentés en
oméga-3 commettent moins de délits graves durant leur
incarcération.
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La revue Military Medicine a présenté un travail scientifique fort
intéressant. Des chercheurs de Bethesda, USA, se sont penchés sur
les relations entre la consommation d’oméga-3 et 6, la dépression et
les suicides chez des militaires américains. Leur étude révèle
plusieurs faits déterminants : lorsque la consommation de poisson
(oméga-3) diminue et que, simultanément, la proportion d’oméga-6
augmente, le risque de symptômes dépressifs cliniques est élevé.
Une méta-analyse a indiqué que les personnes dont les tissus
corporels sont riches en oméga-3 ont un risque réduit de dépression
clinique.
Les chercheurs ont recommandé par conséquent de rééquilibrer la
composition en oméga-3 et oméga-6 des régimes militaires
américains, à la fois pour réduire la détresse psychologique et pour
augmenter significativement l’efficacité des soldats.
Fait important : dans nos assiettes, le rapport oméga-6/oméga-3
devrait être inférieur à 4. La réduction de ce rapport passe par
l’adoption d’une alimentation riche en oméga-3 et par une réduction
importante de la consommation des aliments riches en oméga-6
(pâtisseries, margarine, mayonnaise, nuggets, huile de tournesol,
huile de pépins de raisin…).
Le DHA régule également les neurotransmetteurs comme la
sérotonine (hormone du bonheur) et la dopamine.
Les neurones des animaux dont on a enrichi l’alimentation en oméga-
3 présentent des connexions neuronales plus riches et plus
complexes que ceux des animaux nourris « normalement ».
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Cette étude a également permis de constater que les personnes qui
consomment régulièrement des huiles riches en oméga-3 (poissons
gras, huile de colza, de lin ou de noix), réduisent de 60% leur risque
de démence. Ces résultats ont été publiés dans la revue américaine
Neurology en 2007.
16
Vos neurones craignent les graisses saturées.
17
Surveillez votre taux de cholestérol, parlez-en à votre médecin et
suivez ses conseils pour atteindre et maintenir un taux normal.
18
bénéfiques, comme les yaourts, qui apportent bifidus et lactobacillus,
et les aliments fermentés (choucroute, kimchi, cornichons…).
Les aliments riches en graisses saturées comme la viande rouge, le
sucre, réduisent la quantité de ces mêmes bactéries dans l'intestin.
19
Cette caramélisation peut provoquer une atrophie cérébrale. De plus,
le sucre oxyde et enflamme le cerveau, deux processus qui
participent à la neuro-dégénérescence.
20
cerveau continuellement. Il faut se représenter cette graisse comme
un volcan en activité.
Le journal Obesity Reviews a publié en 2018 un article très instructif,
étayé de nombreuses preuves scientifiques, qui montre que l’obésité
et ses conséquences (hyperglycémie, diabète de type 2…) sont liées
à la maladie d’Alzheimer, probablement de façon causale.
Les personnes qui présentent une obésité abdominale sont plus
exposées à la maladie d’Alzheimer.
Réduire ce risque implique de conserver un poids normal au milieu
de la vie et d’éradiquer en particulier cette graisse abdominale
nocive. Vous pouvez consulter un médecin nutritionniste pour vous
accompagner.
La mesure du tour de taille permet d’évaluer le risque individuel de
souffrir d’une maladie cardiovasculaire, de diabète ou d’hypertension
artérielle.
Lorsque le tour de taille est supérieur à 100 cm chez l’homme et à 88
cm chez la femme (en dehors de la grossesse, évidemment !), on
parle d’obésité abdominale.
Attention, ces valeurs ne sont pas universelles : elles peuvent varier
selon les origines ethniques. Les valeurs de référence ne sont pas
les mêmes en Asie, par exemple. L’indice de masse corporelle (IMC)
est le chiffre obtenu quand on divise son poids (en kg) par sa taille
(en cm) au carré. La valeur normale est comprise entre 18,5 et 24,9.
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HABITUDE N°2
Bougez pour un cerveau joyeux
et athlétique
22
Docteure Anne Fabiny, gérontologue à Harvard
23
neurones neufs et de nouvelles connexions dans les zones du
cerveau en charge de la mémoire et de l’apprentissage.
Pas besoin d’être un grand sportif ! Il suffit de marcher, faire du vélo,
danser, nager, courir ou pratiquer d’autres formes d’activités
aérobiques 30 minutes minimum par jour.
C’est ce qu’affirmaient des chercheurs japonais en 2018 dans la
revue Brain Nerve, dans une publication intitulée : « Un exercice
léger entraîne une activation cérébrale robuste et une fonction de
mémoire renforcée ».
24
Quand vous courez, vous nettoyez votre cerveau.
25
travail inédit : dans le cadre de l’étude Finlandaise FINGER (cf.
encadré, page 38) les chercheurs ont scrupuleusement observé
1260 personnes qui ont adhéré au protocole suivant :
- un programme d’exercices combinant l’entraînement musculaire
(une à trois fois par semaine) et des exercices aérobies (deux à cinq
fois par semaine) ;
- un régime pauvre en graisses saturées animales, en sel et en
sucre, et riche en oméga-3 et graisses mono-insaturées (comme
l’huile d’olive).
- des séances d’entraînement cognitif par des psychologues et sur
ordinateur, ainsi que des activités sociales ;
- la gestion des facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle,
le poids, l’IMC (indice de masse corporelle) et le tour de taille.
Des bénéfices significatifs ont été obtenus après deux ans. Les
participants qui avaient suivi ce programme avaient amélioré leurs
capacités cognitives (mémoire, concentration, vitesse d’exécution…)
de 25 % à 150 % par rapport au groupe témoin.
Ils ont dans les mêmes proportions amélioré leurs fonctions
exécutives telles que la planification, l’ordonnancement et le
multitâche.
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croissance de nouveaux vaisseaux sanguins dans la région de la
mémoire et du stockage des souvenirs.
27
Ces trois substances nuisent autant à votre cerveau qu’à votre
forme physique
28
Le cannabis peut rendre schizophrène !
Vous ne voulez pas devenir schizophrène ? Arrêtez le cannabis !
Des chercheurs de King’s College London ont publié un article dans
la revue Neuropharmacology, en 2017, dans lequel ils déclarent que
les études épidémiologiques démontrent systématiquement la
corrélation entre la consommation de cannabis et un risque ultérieur
accru de symptômes psychotiques et de psychoses comme la
schizophrénie. L’usage quotidien de cannabis à forte dose et de
cannabinoïdes synthétiques représente le risque le plus élevé.
Il reste encore beaucoup à apprendre sur les mécanismes
biologiques qui font que le cannabis augmente le risque de
psychose, mais le lien de cause à effet, lui, est démontré.
De leur côté, les chercheurs du département de neurologie et de
pédiatrie de la Brown University, à Rhode Island, relatent dans la
revue Pediatric Neurology, en 2017, que les cas rapportés
fournissent des preuves solides sur le fait que l’abus chronique de
cannabis cause des troubles cognitifs et des lésions cérébrales, en
particulier de la substance blanche.
Ce bilan critique est basé sur des recherches factuelles conçues
pour évaluer à la fois les avantages thérapeutiques et les effets
nocifs de l’exposition au cannabis.
29
Le cannabis brouille votre cerveau.
30
Les nouvelles directives de l’American Heart Association et de
l’American College of Cardiology indiquent que la pression artérielle
doit être mesurée sur une base régulière et encouragent les gens à
utiliser des tensiomètres à domicile.
Le but est de les aider à faire face à l’hypertension artérielle et ses
conséquences graves : crise cardiaque et accidents vasculaires
cérébraux.
31
HABITUDE N°3
Dormez, mémorisez,
consolidez !
32
Il est bien connu que le sommeil est un processus qui régule
nos équilibres biologiques, et que la privation prolongée de
sommeil est fatale chez les animaux. Cependant, on ne sait pas
encore pourquoi le sommeil est nécessaire et pourquoi il a été
maintenu par l’évolution… »
33
L’obésité abdominale est un facteur de risque reconnu de la maladie
d’Alzheimer. Or, de nombreuses études ont montré qu’un sommeil
irrégulier ou insuffisant favorise la prise de poids. En revanche, un
bon sommeil diminue la sécrétion de la ghréline, l’hormone qui
déclenche la faim, et augmente la production de la leptine, hormone
de la satiété. En résumé, un bon sommeil régulier est une bonne
stratégie pour perdre du poids ou pour maintenir un poids stable.
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Une part de notre croissance dépend
de notre sommeil.
Pendant que nous sommes dans les bras de Morphée, notre cerveau
fait un grand ménage nocturne en éliminant les « plaques
amyloïdes » qui abîment nos neurones ainsi que les autres déchets
potentiellement neurotoxiques qui s’accumulent dans le système
nerveux central. Ce mécanisme époustouflant de « nettoyage » du
cerveau a été présenté par la revue Science en 2013.
Fait remarquable, contrairement à ce qui se passe dans d'autres
organes, le liquide céphalorachidien (un liquide biologique
transparent dans lequel baigne le cerveau) circule plus facilement
pendant le sommeil. Il élimine les toxines accumulées pendant la
journée.
De façon globale, le sommeil a une fonction stratégique de
réparation.
Samuel Beckett l’a un jour formulé ainsi : « Le sommeil est une sorte
de protection, si paradoxal que cela puisse paraître. »
Quand nous dormons notre cerveau, lui, s’auto-nettoie !
35
Un bon sommeil, c'est le Monsieur Propre
de notre cerveau !
36
moyen très efficace de dépister un dépôt de bêta-amyloïdes dans le
cerveau.
Ces résultats sont une preuve supplémentaire de la corrélation des
problèmes de sommeil et de la pathologie d’Alzheimer. De
nombreuses études ont montré que les personnes atteintes de
démence présentaient souvent des troubles du sommeil.
37
Le manque de sommeil : des effets dévastateurs
38
Remboursez toujours vos dettes de sommeil !
39
Le rapport recommande des plages de sommeil plus larges pour la
plupart des groupes d’âge. Les résultats sont publiés dans Sleep
Health, Le journal de la National Sleep Foundation.
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HABITUDE N°4
Détectez, gérez, et débarrassez-
vous de votre stress
41
Quelles sont les conséquences du stress sur le cerveau ?
Il n’y a plus l’ombre d’un doute sur les effets nocifs du stress. Selon
un rapport de Harvard et de la Stanford Business Schools (2015), le
stress augmente le risque de maladies cardiaques, d’obésité, de
dépression, de problèmes gastro-intestinaux, d’asthme, etc.
Plus troublant encore, les problèmes de santé liés au stress au travail
provoquent à eux seuls plus de décès que le diabète, la maladie
d’Alzheimer ou la grippe !
Sara Lazar, neuroscientifique à Harvard et pionnière dans les études
des liens stress/méditation/cerveau, décrit les effets du stress en ces
termes : « Le stress chronique est le meilleur prédicteur de la maladie
future, car il inonde le corps d’hormones de stress (Cortisol…)
nuisibles à notre santé. »
42
indiscutables que le stress provoque des modifications structurelles
des zones de la mémoire et de l’apprentissage dans le cerveau. »
Ces altérations sont très marquées chez ceux qui présentent une
sécrétion continue de cortisol6. L’étude a été publiée en 2013 dans la
revue Neurobiology of Disease.
Une multitude de recherches montrent que l’exposition excessive du
cerveau au stress, endommage la structure et la fonction cérébrale
en raison des effets neurotoxiques du cortisol et de la neuro-
inflammation.
Ces résultats ont été publiés en 2016 dans le journal Work. Les
chercheurs ont été tellement impressionnés par les résultats obtenus
qu’ils ont préconisé de mettre en place à grande échelle un
programme, basé sur cette ancienne technique incroyablement
simple, pour lutter contre le stress des étudiants indiens.
Vous avez à votre disposition une solution efficace et gratuite pour
gérer votre stress. Son secret : chaque fois que vous respirez
profondément, vous oxygénez votre cerveau, vous baissez votre
niveau de stress, votre rythme cardiaque se stabilise et votre tension
artérielle baisse. Résultat, vous vous sentez plus calme et plus
concentré.
La recherche montre que les exercices de respiration pourraient
réparer certains systèmes endommagés par le stress et sont mêmes
capables de changer l’expression de certains gènes.
Comment pratiquer la respiration profonde ?
– Installez-vous dans un endroit calme et dans une position
confortable.
43
– Inspirez profondément par le nez, laissez votre abdomen se gonfler
lentement.
– Retenez votre souffle pendant quelques secondes, puis expirez
lentement par le nez en rentrant le ventre.
2. Manger « anti-stress »
Le stress peut couper l’appétit ou déclencher l’envie irrésistible
d’aliments-réconforts, appelé aussi « aliments-doudous ». Ils sont
souvent gras et/ou sucrés (donuts, pâtisseries, crèmes glacées,
chips, sodas…). Ces aliments vous dépriment, sont nuisibles à votre
santé en général , mais ont également la particularité de dérégler le
système de gestion du stress au niveau du cerveau.
Privilégiez les aliments du régime MIND (cf. pages 17-18). Ils ont fait
la preuve de leur intérêt dans l'amélioration de la santé mentale et de
l'humeur.
Les fruits et les légumes, par exemple, augmentent la production de
sérotonine (hormone du bonheur) dans votre cerveau. Les oméga-3,
eux, ont un effet antidépresseur… Reportez-vous au premier chapitre
de ce livre.
Soyez créatifs ! Préparez des assiettes nutritives à base de fruits, de
légumes, de noix, de légumineuses et d’aliments riches en oméga-3.
Associez-les avec d’autres aliments du régime MIND pour créer des
vrais plats réconfort-santé.
Les aliments riches en antioxydants, en vitamines et minéraux
réduisent les effets délétères du stress sur votre système
immunitaire.
44
Les meilleurs anti-stress viennent
de votre assiette.
45
de Mozart provoque une amélioration des compétences en termes de
raisonnement et de résolution de problèmes spatiaux.
L’imagerie cérébrale révèle que l’écoute de musiques agréables
active les zones cérébrales où les émotions sont traitées, et améliore
temporairement les performances dans de nombreux domaines
cognitifs.
La musique absorbe notre attention. Elle agit comme une distraction
tout en nous aidant à explorer nos émotions. Elle apporte une aide
précieuse à la méditation, en empêchant l’esprit de vagabonder.
Elle nous fait voyager mentalement, ralentit nos battements
cardiaques et atteint les zones du cerveau en charge de la mémoire
et de l’émotion.
Son pouvoir apaisant en fait une arme anti-stress puissante.
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La musique est un baume pour l'esprit.
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Vous voulez décompresser ? Installez-vous confortablement, au
calme, relaxez-vous et écoutez de la musique, mais pas n’importe
laquelle ! Selon le Daily Health, le morceau Weightless (Apesanteur)
du groupe Marconi Union, serait la musique la plus relaxante du
monde.
Weightless a été conçu en collaboration avec des thérapeutes de la
British Academy of Sound Therapy, pour aider à ralentir le rythme
cardiaque, à réduire la pression artérielle et à abaisser le taux de
cortisol (hormone de stress). Elle dure 8 minutes et 10 secondes, et a
été composée en collaboration avec ce trio britannique : Richard
Talbot, Jamie Crossley et Duncan Meadows.
Selon le psychologue neuroscientifique Britannique David Lewis-
Hodgson, les personnes qui écoutent Weightless réduisent de 65%
leur niveau d’anxiété globale.
Lewis-Hodgson a déclaré : « Weightless est si efficace que de
nombreuses femmes sont devenues somnolentes, et je déconseille
de conduire tout en écoutant cette musique car cela pourrait être
dangereux. »
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4. “Watermark,” by Enya
5. “Strawberry Swing,” by Coldplay
6. “Please Don’t Go,” by Barcelona
7. “Pure Shores,” by All Saints
8. “Someone Like You,” by Adele
9. “Canzonetta Sull’aria,” by Mozart
10. “We Can Fly,” by Rue du Soleil (Café Del Mar)
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améliore le taux d’humidité dans la maison en même temps que le
taux d’oxygène. Vous pouvez prévoir une plante par pièce de 10 m2.
Mâchez un chewing-gum
Tricotez
50
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HABITUDE N°5
Méditez pour muscler et rajeunir
votre cerveau
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Le Docteur Robert Dozor, médecin et cofondateur de l’Intégrativ
Health Clinic de Santa Rosa, en Californie le dit : « la méditation à
elle seule a plus à offrir à la santé d’un américain d’aujourd’hui que
tous les remèdes pharmaceutiques réunis… »
Sara Lazar, neuroscientifique de l'Hôpital général du Massachusetts
(USA), a étudié en profondeur les effets de la méditation sur le
cerveau. Elle décrit ici une expérience fascinante : « Nous avons pris
des personnes qui n’avaient jamais médité auparavant et nous leur
avons fait passer un scanner du cerveau. Ensuite nous les avons
soumises à un programme de méditation de huit semaines, puis nous
leur avons passé à nouveau un scanner. En seulement huit
semaines, nous avons détecté des changements positifs dans la
structure du cerveau. »
Par d’autres études, Sara Lazar conclut que les personnes qui
méditent avaient un cortex (zone des fonctions exécutives du
cerveau : mémoire, apprentissage…) plus développé.
Ainsi, le cortex des personnes pratiquant la méditation ressemble à
celui des individus de 20 ans plus jeunes.
Quand vous méditez, vous développez et rajeunissez votre cerveau.
La méditation est un bouclier qui permet de compenser l’atrophie
53
cérébrale liée à l’âge, aux agressions diverses et aux maladies
neurologiques.
Les méditants développent des zones clés de leur cerveau qui les
rendent plus résistant au stress. Donnez-vous huit minutes par jour
pour changer littéralement de cerveau !
54
La respiration du yoga (pranayama) permet de centrer l’esprit sur le
moment présent et réduire le stress.
Fait important : les chercheurs ont apporté des preuves cliniques
indiscutables de l’intérêt de la respiration de yoga dans le traitement
de la dépression, de l’anxiété et du syndrome de stress post-
traumatique des victimes de catastrophes de masse.
Le travail respiratoire permet de soulager rapidement de nombreuses
formes de souffrance.
55
Le tai-chichuan, plus performant que la marche
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Le Dr David Spiegel, président associé en psychiatrie et sciences du
comportement et directeur médical du Centre de médecine
intégrative de la faculté de médecine de l’université de Stanford
(USA), explique à quoi ressemble un cerveau en prière : “La prière
implique les régions les plus profondes du cerveau (le cortex
préfrontal par exemple). Ces régions sont impliquées dans l’auto-
réflexion et l’auto-apaisement.”
« La prière et la méditation réduisent de manière très efficace notre
réactivité face aux événements traumatisants et négatifs », explique
le Dr Paul Hokemeyer, thérapeute spécialisé dans le mariage, la
famille et la toxicomanie.
« Ils sont puissants car ils focalisent nos pensées sur quelque chose
en dehors de nous-même. »
57
HABITUDE N°6
Jouez pour créer de nouvelles
connexions neuronales
58
Docteur John N. Morris, directeur de l’Institute for Aging
Research
59
Eleanor Maguire, professeur en neurosciences de l’University
College London (U.C.L.) a décidé de percer le mystère des
capacités cognitives hors norme de leur cerveau.
Les recherches passionnantes de Maguire ont confirmé que leurs
zones cérébrales en charge de la mémoire et de la navigation dans
l’espace étaient plus grandes que celles de leurs pairs. Les
chauffeurs assistés par des applications de géolocalisation comme
Uber ou autres, mettent au repos leurs neurones. Leurs cerveaux ne
devraient pas avoir la même taille.
Leur secret, c’est donc la complexité de la navigation à Londres, qui
fait travailler leur cerveau et stimule le développement de leurs
réseaux de neurones. À force de sillonner la ville, ces derniers
deviennent de vrais « athlètes du cerveau ».
60
loisirs stimulantes sur le plan cognitif développent le cerveau et
pourraient réduire le risque de troubles cognitifs liés à l’âge.
Choisissez des activités qui nécessitent un engagement mental actif
: inscrivez-vous dans un atelier d’écriture, écrivez votre
autobiographie, participez à des jeux de société, apprenez à jouer
d’un instrument de musique ou faites des mots croisés…
Plus vous pratiquez des jeux variés, plus vous tracez de nouvelles
voies neuronales dans votre cerveau.Vous devez donc varier les
jeux pour stimuler le maximum de zones de votre cerveau : jeux de
cartes, Monopoly, Trivial poursuit, bridge, échecs…
Chaque nouvelle activité forge de nouveaux neurones et développe
des zones spécifiques de votre cerveau.
Défiez votre cerveau, sortez-le de sa zone de confort ! De
nombreuses recherches ont montré que les activités créatives telles
que la sculpture, le dessin et d’autres formes d’art, l’apprentissage
d’une nouvelle danse ou du surf, les voyages, la découverte de
nouveaux pays, l’apprentissage d’une langue, peuvent également
améliorer les fonctions cognitives.
Just do it !
61
littéralement de nouveautés pour survivre. » Les gens devraient
rester actifs, mais aussi développer de nouveaux centres d’intérêt.
Commencez d’abord par choisir une nouvelle activité.Inscrivez-vous
dans un cours qui nécessite des compétences spécifiques, comme
la photographie, la musique ou l’escalade…
Consacrez du temps, planifiez, soyez déterminé(e) et engagé(e).
Défiez toujours votre cerveau avec de nouvelles activités en passant
à un niveau supérieur d’une activité que vous pratiquez déjà.
Essayez des activités complexes qui obligent votre cerveau à
travailler sur des processus de pensée spécifiques tels que la
résolution de problèmes et la pensée créative.
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HABITUDE N°7
Bâtissez des relations solides
pour protéger votre cerveau
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- La deuxième est que ce n’est pas seulement le nombre d’amis
que vous avez qui compte, mais la qualité de vos relations
proches .
- Et la troisième grande leçon est que les bonnes relations ne
font pas que protéger nos corps, elles protègent aussi nos
cerveaux. »
64
Le sentiment d’être seul et malheureux modifie non seulement nos
gènes, mais entraîne également des modifications du câblage de
notre cerveau. Le malheur renforce le câblage du malheur dans le
cerveau et inversement.
65
La recherche démontre que les personnes ayant des liens sociaux
forts ont moins de risque de connaître des déclins cognitifs que celles
qui restent isolées.
Cultivez des relations sociales fortes, cela entretiendra et boostera
votre mémoire !
66
2010 dans la revue PLoS Medicine, est resté constant pour tous les
âges et tous les sexes.
67
Fréquentez des clubs de danse, vous bénéficierez des avantages
cognitifs de l’activité physique et des liens sociaux.
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lamenter, de ne pas accabler et de ne pas critiquer l’interlocuteur, au
risque de détruire la relation.
69
AGIR
Passez de l’intention à l’action
Herbert Spencer
70
Pour tirer le meilleur parti de ce livre il ne suffira pas de le lire
simplement pour s’informer ou s’instruire, et puis de le laisser dormir
dans votre bibliothèque. Étudiez-le en profondeur pour comprendre et
mettre en place ces sept habitudes. Ensuite, planifiez et mettez en
place les actions préconisées les unes après les autres. Seule une
approche holistique globale peut protéger efficacement votre cerveau
au fil des années.
Vous avez appris comment prendre soin de votre cerveau. C’est le
moment de passer à l’action.
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3.Obstacles : identifiez le principal obstacle qui pourrait vous
empêcher d’accomplir votre objectif. Imaginez et visualisez cet
obstacle.
4.Plan : décrivez l’action efficace que vous envisagez pour le
surmonter.
Élaborez un plan et un timing.
72
Troisième clé du succès : votre confiance en votre capacité à
changer
Si vous avez, tout au long de votre vie, stimulé votre cerveau par des
études académiques, des activités culturelles et intellectuelles de
toutes sortes, si vous y avez associé une activité physique régulière
et des relations sociales de qualité, sans oublier une alimentation
saine, un bon sommeil et une bonne gestion du stress, alors, vous
avez toutes les chances de vivre plus longtemps avec vos capacités
intellectuelles intactes.
Les 7 habitudes que vous venez de découvrir dans ce livre doivent
vous y aider, en vous permettant de développer des réseaux
neuronaux forts. Ceux-ci forment un bouclier neurologique qui
compensera la détérioration liée à la mort des neurones et à
l’altération des réseaux neuronaux. C’est ce que les scientifiques
appellent la réserve cognitive.
Chacun d’entre nous détient le pouvoir de stimuler son cerveau afin
de renforcer sa réserve cognitive, et même de l’enrichir tout au long
de sa vie.
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Enfin, terminons avec une citation de Tal Ben-Shahar, ancien
professeur de psychologie positive à l’université de Harvard, tirée de
son livre Apprendre à être heureux :
« Les individus les plus heureux, ceux qui réussissent le mieux,
apprennent tout au long de leur existence, posent sans arrêt des
questions et s’émerveillent en permanence devant ce qui les entoure.
»
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Sur notre site
Pour vous aider à adopter les sept habitudes du Plan MIND 7, vous
pouvez télécharger les cartes mémo MIND 7 sur le site
www.nutrileading.eu, et cliquer sur l’onglet «+» (Téléchargement).
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Note importante
Le contenu de ce livre a pour objectif de fournir des informations
scientifiques pertinentes sur les liens entre la santé du cerveau,
l’alimentation et le mode de vie, sans oublier l’influence des gènes. Il
s’appuie sur plusieurs articles publiés dans diverses revues
scientifiques.
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ISBN : 978-2-9563169-3-0
© Hafid Halhol - Nutrileading
Conception de la couverture, de la maquette intérieure et mise en pages : Hélène
Moreau
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1. www.health.harvard.edu (6-Week Plan for Healthy Eating).
2. Le microbiote est l’ensemble des micro-organismes - bactéries, virus, parasites,
champignons non pathogènes, qui vivent dans un environnement spécifique. Dans
l’organisme, il existe différents microbiotes, au niveau de la peau, de la bouche, du vagin…
Le microbiote intestinal est le plus important d’entre eux, avec plus de 1000 sortes de
micro-organismes présents : 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre
corps, pour un poids de 2 kilos ! (source : Inserm)
3. Plaques amyloïdes : la maladie d’Alzheimer se caractérise par l’accumulation
progressive de ces protéines qui se déposent sur les neurones.
4. *L’activité physique aérobie est celle qui accélère le rythme cardiaque et la respiration :
marcher rapidement, courir, nager, jouer au tennis, danser…
5. La somnolence diurne excessive est une tendance à s’endormir à des heures où l’on est
normalement éveillé.
6. Cortisol : une hormone du stress, essentielle en cas de danger
7. MindLab Music crée des ambiances sonores tout en englobant des compositions ill et
world.
8. Extrait du livre : Guide des compléments Antioxydants. D, Sincholle et C, Bonne
9. La mémoire de reconnaissance, c’est la capacité à déterminer si un stimulus a déjà été
rencontré précédemment.
10. Raymond Cattell a introduit les concepts d’intelligence fluide et d’intelligence
cristallisée comme étant des facteurs de l’intelligence générale.
11. TED est la plus grande étude sur le bonheur jamais réalisée. Elle a duré 75 ans.
12. Dale Carnegie est un écrivain et conférencier américain. Il est l’auteur du best-
seller Comment se faire des amis (traduit en 37 langues, plus de 50 millions d'exemplaires
vendus).
13. Albert Bandura, Auto-efficacité. Le sentiment d'efficacité personnelle, De Boeck, 2002.
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Table des Matières
Contents 1
Les sept habitudes des cerveaux heureux 2
AVANT-PROPOS 3
INTRODUCTION 4
HABITUDE N°1 : ADOPTEZ LE MENU IDÉAL POUR
7
VOTRE...
HABITUDE N°2 : BOUGEZ POUR UN CERVEAU
22
JOYEUX ET...
HABITUDE N°3 : DORMEZ, MÉMORISEZ,
32
CONSOLIDEZ !
HABITUDE N°4 : DÉTECTEZ, GÉREZ, ET... 41
HABITUDE N°5 : MÉDITEZ POUR MUSCLER ET
52
RAJEUNIR...
HABITUDE N°6 : JOUEZ POUR CRÉER DE
58
NOUVELLES...
HABITUDE N°7 : BÂTISSEZ DES RELATIONS
63
SOLIDES...
AGIR : PASSEZ DE L’INTENTION À L’ACTION 70
Sur notre site 75
Note importante 76
Mentions légales 77
Notes 78
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