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Exam TDcor OMI3 A18

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Mécanique 4A OMI3 Automne 2018

Corrigé de l’examen de TD du 03 Octobre


2018

Correction de l’exercice 1.
Cet exercice est très proche de l’exercice de TD 3.6 !
Il suffisait d’utiliser la proposition 3.16 page 31 du cours puisque la fonction f , admet une primitive, holomorphe
sur C. La primitive de la fonction f vaut F définie par
1 2
F (z) = ez ;
2
D’après la proposition 3.16 page 31 du cours, il vient
Z
I= f (z)dz = F (B) − F (A).
γ
On a compte tenu des valeurs de A et de B :
1  (3+2i)2 2

I= e − e(1+i) ,
2
1 5+12i
− e2i ,

= e
2
1 5 12i
e e − e2i ,

=
2
et donc
1 5
e cos 12 − cos(2) + i e5 sin 12 − sin(2) .

I=
2
Correction de l’exercice 2.
(1) (a) La figure représente l’écoulement stationnaire d’un fluide incompressible irrotationnel puisque les
lignes de courant et les équipotentielles semblent être perpendiculaires.
(b) Cette figure a été réalisée avec la fonction f définie par
2
f (z) = ez
Les dérivées partielles de f existent et sont continues et donc l’aspect dérivable de f est équivalent
aux conditions de Cauchy-Riemann, qui traduit l’aspect incompressible et irrotationnel. Voir sec-
tion 5.2.1 page 56 du cours.
(c) Les équation des lignes de courant sont données par
ψ = Im f = C,
où C est une constante. Ici, on a, pour z = x + iy, z 2 = x2 − y 2 + 2ixy et donc
2
−y 2 +2ixy 2
−y 2 2ixy 2
−y 2 2
−y 2
f (z) = ex = ex e = ex cos(2xy) + iex sin(2xy)
et les équations de lignes de courant sont donc
2
−y 2
ex sin(2xy) = C.
(2) La figure ne représente pas l’écoulement stationnaire d’un fluide incompressible irrotationnel puisque
les lignes de courant et les équipotentielles ne semblent pas perpendiculaires ? La fonction f utilisée est
définie par f (z) = z Re(z) qui n’est pas dérivable. Voir exercice de TD 1.3.

1
2

Correction de l’exercice 3.

(1) On choisit les paramétrages successifs suivants des deux arcs de cercles de centre l’origine O et des deux
segments constituant Γ :

γε : z = εeiθ pour θ ∈ [π/2, 0] ; (1a)



γR : z = Re pour θ ∈ [0, π/2] ; (1b)
[ε, R] : z = t pour t ∈ [ε, R] ; (1c)
[iR, iε] : z = it pour t ∈ [R, ε]. (1d)

On a aussi
Z Z Z Z Z
f (z)dz = f (z)dz + f (z)dz + f (z)dz + f (z)dz.
Γ Γε ΓR [ε,R] [iR,iε]

Ainsi, grâce aux deux paramétrages (1c) et (1d), il vient pour chacun d’eux dz = dt et dz = idt de sorte
que :
Z Z Z Z R Z ε
f (z)dz = f (z)dz + f (z)dz + f (t)dt + i f (it)dt,
Γ Γε ΓR ε R
R R
eit e−t
Z Z Z Z
= f (z)dz + f (z)dz + dt − i dt
Γε ΓR ε t ε it
et donc
R R
eit e−t
Z Z Z Z Z
f (z)dz = f (z)dz + f (z)dz + dt − dt. (2)
Γ γε γR ε t ε t

(2) (a) D’après la définition (1b), on a dz = Rieiθ dθ et


Z Z π/2
f (z)dz = f (Reiθ )Rieiθ dθ,
γR 0

ei(Re ) iθ

Z π/2
= Ri e dθ,
0 Reiθ
Z π/2

=i eiRe dθ
0

et donc
Z Z π/2

f (z)dz = i eiRe dθ (3)
γR 0

(b) La fonction sinus, dont la dérivée seconde est égale à son opposée, est donc concave sur [0, π/2], ce
dont on déduit que la courbe est au-dessus de sa corde, d’équation y = 2θ/π, soit
2
∀θ ∈ [0, π/2], sin θ ≥ θ. (4)
π
(c) D’après (3), on a
Z Z π/2

f (z)dz ≤ eiRe dθ,
γR 0
Z π/2
= e−R sin θ dθ
0

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3

et on déduit de (4) que


Z Z π/2
f (z)dz ≤ e−R sin θ dθ,
γR 0
Z π/2
2R
≤ e− π θ dθ,
0
π  − 2R×π 
=− e 2π − 1 ,
2R
π 
= 1 − e−R ,
2R
π

2R
et donc
π
Z
f (z)dz ≤ (5)
γR 2R
dont on déduit immédiatement que
Z
lim f (z)dz = 0. (6)
R→+∞ γR

(3) De la même façon que l’on a établi (3), on a dz = εieiθ dθ et


Z Z 0
f (z)dz = f (εeiθ )εieiθ dθ,
γε π/2

ei(εe ) iθ

Z π/2
= −εi e dθ,
0 εeiθ
Z π/2

= −i eiεe dθ,
0

et donc
Z Z π/2

f (z)dz = −i eεie dθ (7)
γε 0

(a) À θ ∈ [0, π/2] fixé, on a



lim eεie = 1. (8)
ε→0
ε>0

(b) On a donc la convergence simple de la fonction θ 7→ eεie vers 1 sur [0, π/2]. Si la convergence était
uniforme, on pourrait écrire donc que
Z π/2 Z π/2 Z π/2
εieiθ εieiθ π
lim e dθ = lim e dθ = dθ =
ε→0 0
ε>0 0 ε→0
ε>0 0 2

et en déduire, selon (7) que



Z
lim f (z)dz = − . (9)
ε→0
ε>0 γε 2
Malheureusement, cette convergence n’est pas a priori uniforme. Cependant, le théorème de conver-
gence dominée de Lebesgue J.3 du cours est aussi valable pour une fonction à valeurs dans C. Il

suffit donc, pour pouvoir l’appliquer de majorer chaque fonction θ 7→ eεie de façon indépendante
de ε par une fonction intégrable sur [0, π/2], ce qui est aisé car

eεie = e−ε sin θ ≤ 1.

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Remarque 1. Puisque, à θ ∈ [0, π/2] fixé, on a



eRie ≤ e−R sin θ
on déduit d’une part que à θ ∈]0, π/2] fixé, on a

lim eRie =0
R→+∞

et d’autre part que, que pour tout R > 0, on a



eRie ≤ 1.
Ainsi, le théorème de convergence dominée de Lebesgue J.3 assure encore que
Z
lim f (z)dz = 0
R→+∞ γR
et cela pouvait nous permettre d’éviter de passer par la question 2 !
(4) La fonction f : z 7→ eiz /z est holomorphe sur C∗ . Ainsi, elle n’a aucune singularité à l’intérieur du
chemin Γ. Ainsi, d’après la formule du résidus (formule 3.34) du cours, on a
Z
f (z)dz = 0. (10)
Γ
Ici, on n’a même pas de résidu à calculer !
(5) Synthétisons tous les résultats : d’après (2) et (10), il vient, pour tout ε et R
Z R it Z R −t
e e
Z Z
f (z)dz + f (z)dz + dt − dt = 0.
γε γR ε t ε t
ce qui donne, en séparant partie réelle et imaginaire
Z R Z 
cos t − e−t
Z
dt + Re f (z)dz + f (z)dz = 0,
ε t γε γR
Z R Z 
sin t
Z
dt + Im f (z)dz + f (z)dz = 0 .
ε t γε γR

Enfin, d’après (6) et (9), il vient en passant à la limite quand ε → 0 et R → +∞


Z R
cos t − e−t
lim dt = 0,
ε→0 ε t
R→+∞
sin t π
lim dt = .
ε→0 t 2
R→+∞

ce que l’on peut noter sous la forme finale


Z +∞
cos t − e−t
dt = 0, (11a)
0 t
+∞
sin t π
Z
dt = . (11b)
0 t 2
Remarque 2. Les intégrandes de (11) sont prolongeables par continuité en zéro donc la convergence en
zéro etait acquise dès le début. Attention cependant, ces intégrales ne sont que semi-convergentes au
sens de l’intégration de Riemann : on a
Z +∞
cos t − e−t
lim dt = +∞,
R→+∞ 0 t
Z +∞
sin t
lim dt = +∞.
R→+∞ 0 t

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Au sens de l’intégration de Lebesgue, les fonctions intégrandes ne sont donc pas dans L1 (R + ).

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