B1 2018 Règles de Barre
B1 2018 Règles de Barre
B1 2018 Règles de Barre
Définitions à connaître :
Chef de bord : Membre d’équipage responsable de la conduite du navire, de la tenue du
journal de bord lorsqu’il est exigé, du respect des règlements et de la sécurité des
personnes embarquées.
Abri : Endroit de la côte où tout engin, embarcation ou navire et son équipage peuvent se
mettre en sécurité en mouillant, atterrissant ou accostant et en repartir sans assistance.
Cette notion tient compte des conditions météorologiques du moment ainsi que des
caractéristiques de l’engin, de l’embarcation ou du navire
1/ Les règles sont conçues pour donner le plus de facilité au navire qui à le plus de
difficulté à manœuvrer.
Elles n'entravent pas non plus l'application des prescriptions spéciales édictées par le
Gouvernement d'un État en vue d'augmenter le nombre des feux de position, signaux
lumineux, marques ou signaux au sifflet à utiliser par les bâtiments de guerre et les navires
en convoi, ou en vue d'augmenter le nombre des feux de position signaux lumineux ou
marques à utiliser par les navires en train de pêcher et constituant une flottille de pêche.
Ces feux de position, signaux lumineux, marques ou signaux au sifflet supplémentaires
doivent, dans toute la mesure du possible, être tels qu'il soit impossible de les confondre
avec tous autres feux, marques ou signaux autorisés par ailleurs dans les présentes règles.
Règle 2 – Responsabilité
Aucune disposition des présentes règles ne saurait exonérer soit un navire, soit son
propriétaire, son capitaine ou son équipage des conséquences d'une négligence quelconque
quant à l'application des présentes règles, ou quant à toute précaution que commandent
l'expérience ordinaire du marin ou les circonstances particulières dans lesquelles se trouve
le navire.
En interprétant et en appliquant les présentes règles, on doit tenir compte de tous les
dangers de la navigation et des risques d'abordage, ainsi que de toutes les circonstances
particulières, notamment les limites d'utilisation des navires en cause, qui peuvent obliger à
s'écarter des présentes règles pour éviter un danger immédiat.
Règle 3 - Définitions générales
Aux fins des présentes règles, et sauf dispositions contraires résultantes du contexte :
Le terme "navire" désigne tout engin ou tout appareil de quelque nature que ce soit,
y compris les engins sans tirant d'eau, les navions et les hydravions, utilisé ou susceptible
d'être utilisé comme moyen de transport sur l'eau.
L'expression "navire à propulsion mécanique" désigne tout navire mû par une machine
(comprend donc aussi un voilier avançant 'au moteur').
L'expression "navire à voile" désigne tout navire marchant à la voile, même s'il
possède une machine propulsive, à condition toutefois que celle-ci ne soit pas utilisée.
L'expression "navire en train de pêcher" désigne tout navire qui pêche avec des
filets, lignes, chaluts ou autres engins de pêche réduisant sa capacité de manœuvre, mais
ne s'applique pas aux navires qui pêchent avec des lignes traînantes ou autres engins
de pêche ne réduisant pas leur capacité de manœuvre.
Le terme "hydravion" désigne tout aéronef conçu pour manœuvrer sur l'eau.
L'expression "navire qui n'est pas maître de sa manœuvre" désigne un navire qui, en
raison de circonstances exceptionnelles, n'est pas en mesure de manœuvrer conformément
aux présentes Règles et ne peut donc pas s'écarter de la route d'un autre navire.
L'expression "navire à capacité de manœuvre restreinte" désigne tout navire dont la
capacité à manœuvrer conformément aux présentes Règles est limitée de par la nature de
ses travaux, et qui ne peut par conséquent pas s'écarter de la route d'un autre navire.
Les "navires à capacité de manœuvre restreinte" comprennent, sans que cette liste
soit limitative :
les navires en train de poser ou de relever une bouée, un câble ou un pipe-line
sous-marins ou d'en assurer l'entretien ;
les navires en train d'effectuer des opérations de dragage, d'hydrographie ou
d'océanographie, ou des travaux sous-marins ;
les navires en train d'effectuer un ravitaillement ou de transborder des
personnes, des provisions ou une cargaison et faisant route ;
les navires en train d'effectuer des opérations de décollage ou d'appontage ou de
récupération d'aéronefs ;
les navires en train d'effectuer des opérations de déminage ;
les navires en train d'effectuer une opération de remorquage qui permet
difficilement au navire remorqueur et à sa remorque de modifier leur route
L'expression "Navire handicapé par son tirant d'eau" désigne tout navire à
propulsion mécanique qui, en raison de son tirant d'eau, de la profondeur et de la largeur
disponibles des eaux navigables, peut difficilement modifier sa route.
L'expression "faisant route" s'applique à tout navire qui n'est ni à l'ancre, ni
amarré à terre, ni échoué.
Les termes "longueur" et "largeur" d'un navire désignent sa longueur hors tout et sa
plus grande largeur.
Deux navires ne sont considérés comme étant en vue l'un de l'autre que lorsque l'un
d'eux peut être observé visuellement par l'autre.
L'expression "visibilité réduite" désigne toute situation où la visibilité est diminuée
par suite de brume, bruine, neige, forts grains de pluie ou tempêtes de sable, ou pour
toutes autres causes analogues.
Le terme "navion" désigne un engin multimodal dont le principal mode d’exploitation
est le vol à proximité de la surface sous l’effet de surface.
Les règles de la présente section s'appliquent dans toutes les conditions de visibilité.
REGLE 5 - VEILLE
Tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive appropriée, en
utilisant également tous les moyens disponibles qui sont adaptés aux circonstances et
conditions existantes, de manière à permettre une pleine appréciation de la situation et du
risque d'abordage.
REGLE 6 - VITESSE ET SECURITE
Tout navire doit maintenir en permanence une vitesse de sécurité telle qu'il puisse
prendre des mesures appropriées et efficaces pour éviter un abordage et pour
s'arrêter sur une distance adaptée aux circonstances et conditions existantes.
Les facteurs suivants doivent notamment être pris en considération pour déterminer la
vitesse de sécurité :
a) Par tous les navires :
i) la visibilité ;
ii) la densité du trafic et notamment les concentrations de navires de pêche ou de
tous autres navires ;
iii) la capacité de manœuvre du navire et plus particulièrement sa distance d'arrêt
et ses qualités de giration dans les conditions existantes ;
iv) de nuit, la présence d'un arrière-plan lumineux tel que celui créé par des feux
côtiers ou une diffusion de la lumière des propres feux du navire ;
v) l'état du vent, de la mer et des courants et la proximité de risques pour la
navigation ;
vi) le tirant d'eau en fonction de la profondeur d'eau disponible.
S'il y a doute quant au risque d'abordage, on doit considérer que ce risque existe.
Protocole :
Se placer le long du mât
Prendre le relèvement du bateau qui croisera notre route
Effectuer cette opération plusieurs fois dans un laps de temps relativement court
Comparer l’évolution des caps relevés
Ne pas modifier la route du bateau tout au long des relevés
Observation en navigation :
Les différents relèvements obtenus peuvent varier ou être identiques. Si les
relèvements varient, les deux bateaux ne sont pas en route de collision.
Par contre, si les relèvements sont identiques, les deux bateaux sont en route de
collision. Il appartient alors au bateau non prioritaire de manœuvrer pour s’écarter.
Toutefois, il faut toujours rester vigilant et prêt à manœuvrer même quand on est
prioritaire.
Règle 8 – Prévenir les abordages
Les navires doivent naviguer aussi près que possible de la limite extérieure droite
d'un chenal étroit ou une voie d’accès, à condition qu'il n'y ait pas de danger.
Les navires de moins de 20 m de long ainsi que les voiliers doivent faciliter le
passage des navires obligé de naviguer, pour des raisons de sécurité, à l'intérieur d'un
chenal ou d'une voie d'accès.
Les navires en train de pêcher ne doivent pas gêner le passage des autres navires
naviguant à l'intérieur d'un chenal ou d'une voie d'accès.
Un navire ne peut traverser un chenal étroit ou une voie d'accès que si cela ne gêne
pas les navires navigant en sécurité à l'intérieur. Ces derniers peuvent utiliser un sifflet
pour émettre une série rapide d'au moins 5 sons brefs s'ils doutent des intentions du
navire.
Tout navire doit éviter de mouiller dans un chenal étroit, si les circonstances le
permettent.
Dans un chenal étroit ou une voie d'accès, lors d'un dépassement où le navire
dépassé doit manœuvrer pour faciliter ce dernier, le navire avec l'attention de dépasser
doit en informer l'autre (Règle 34).
Il doit émettre deux sons prolongés suivis d'un son bref pour dire "Je compte
vous rattraper sur tribord" ou deux sons prolongés suivis de deux sons brefs pour dire
: "Je compte vous rattraper sur bâbord". Enfin, le navire qui est sur le point de se
faire dépasser doit indiquer son accord en émettant un son prolongé, un son bref, un
son prolongé et un son bref, émis dans cet ordre. Si jamais le navire qui va être
dépassé doute de la manœuvre du navire qui s'apprête à le dépasser, il peut émettre
le signal de doute, une série rapide d'au moins 5 sons brefs (Règle 34). Il reste
cependant dans l'obligation de respecter la règle 13.
Lors d'une navigation dans un coude ou dans un endroit situé dans un chenal étroit ou une
voie d'accès, il faut faire preuve de prudence et être vigilant au cas où d'autres navires
seraient cachés par des obstacles. Dans ce cas-là, le navire doit signaler sa présence
en émettant un son prolongé. Tout navire qui vient à sa rencontre doit émettre, en
retour ce même son prolongé (Règle 34).
Règle 10 – Disposition de séparation du trafic (Rails)
Les navires qui naviguent à l'intérieur d'un dispositif de séparation du trafic doivent :
suivre la voie de circulation appropriée dans la direction générale du trafic pour cette
voie ;
s'écarter dans toute la mesure du possible de la ligne ou de la zone de séparation du
trafic ;
en règle générale, s'engager dans une voie de circulation ou en sortir à l'une des
extrémités, mais lorsqu'ils s'y engagent ou en sortent latéralement, effectuer cette
manœuvre sous un angle aussi réduit que possible par rapport à la direction générale
du trafic.
Seul un navire qui coupe un dispositif ou qui s'engage dans une voie de circulation ou
qui en sort peut pénétrer dans une zone de séparation ou franchir une ligne de
séparation.
Exceptions :
en cas d’urgence, pour éviter un danger immédiat ou pour pêcher dans une zone de
séparation :
Les navires qui naviguent proches des extrémités d'un dispositif de séparation du
trafic doivent être très vigilants.
Les navires doivent éviter de mouiller à l'intérieur d'un dispositif de séparation du
trafic ou dans les zones proches de ses extrémités.
Les navires qui n'utilisent pas un dispositif de séparation du trafic doivent s'en
écarter autant que possible.
Les navires en train de pêcher ne doivent pas gêner le passage des navires qui
suivent une voie de circulation.
Les navires de longueur inférieure à 20 mètres ou les navires à voile ne doivent pas
gêner le passage des navires à propulsion mécanique qui suivent une voie de circulation.
Un navire qui a une capacité de manœuvre restreinte lorsqu'il effectue une opération
destinée au maintien de la sécurité de la navigation dans un dispositif de séparation du
trafic est dispensé de satisfaire à la présente règle dans la mesure nécessaire pour
effectuer l'opération. C'est le même cas pour un navire qui a une capacité de manœuvre
restreinte et qui effectue une opération en vue de poser, de réparer ou de relever un câble
sous-marin à l'intérieur d'un dispositif de séparation du trafic.
Règle 11 – Champ d'application
Les règles de la présente section s'appliquent aux navires qui sont en vue les uns des
autres.
Règles de barre et priorités
Ces règles s'appliquent aux navires qui sont en vue les uns des autres, comme le stipule la
règle 11. Elles s'appliquent pour les bateaux à voile et à moteur.
Lorsque deux navires à voile s'approchent l'un de l'autre avec un risque d'abordage, l'un
des deux navires doit s'écarter de la route de l'autre. Voici la procédure :
Quand les navires reçoivent le vent d'un bord différent, celui qui reçoit le vent de
bâbord doit s'écarter de la route de l'autre. Le voilier tribord amure est donc prioritaire
(Tribord amure, roi des mers)
ou bien :
Quand deux navires reçoivent le vent du même bord, celui qui est au vent doit
s'écarter de la route de celui qui est sous le vent.
Ou bien :
Si un navire qui reçoit le vent de bâbord voit un autre navire au vent et ne peut pas
déterminer avec certitude si cet autre navire reçoit le vent de bâbord ou de tribord, le
premier doit s'écarter de la route de l'autre.
Par exemple, les voiliers B et C, bien que tribord amure, doivent se déranger pour le
voilier A dont on ne connaît pas l'amure avec certitude, et
le voilier B doit se déranger pour le voilier C.
Aux fins d'application de la présente règle, le côté d'où vient le vent doit être considéré
comme étant celui du bord opposé au bord de brassage de la grand-voile ou, dans le cas
d'un navire à phares carrés, le côté opposé au bord de brassage de la plus grande voile
aurique (ou triangulaire).
Attention !:
Tout navire qui en rattrape un autre doit s'écarter de la route de ce dernier. Est
considéré comme un navire rattrapant un navire qui se rapproche d’un autre navire en
venant d'une direction de plus de 22,5 degrés sur l'arrière du travers de ce dernier, qu’il
soit à voile ou à moteur. Cela veut dire que dans cette position, le navire rattrapant ne voit,
de nuit, que le feu arrière du navire le précédant. S'il commence à voir ses feux de côté, il
doit continuer de s’écarter et de manœuvrer. Dans le cas où le navire poursuivant n'arrive
pas à déterminer s'il en rattrape un autre, il doit considérer qu'il le rattrape et
manœuvrer en ce sens.
Aucun changement ultérieur dans le relèvement entre les deux navires ne peut faire
considérer le navire qui rattrape l'autre comme croisant la route de ce dernier au sens des
présentes règles ni l'affranchir de l'obligation de s'écarter de la route du navire rattrapé
jusqu'à ce qu'il soit tout à fait paré et clair.
La règle du navire rattrapant s’applique entre deux bateaux de même type (bateaux à
moteur ou voiliers) ou deux types différents (bateau à voile/bateau à moteur).
Le bateau rattrapant doit s’écarter du bateau rattrapé. Il peut passer à tribord ou à
bâbord. Le bateau rattrapé ne doit pas gêner la manœuvre du bateau rattrapant.
La règle du navire rattrapant s’applique si le rattrapant à un angle de plus de 22,5 degré
avec le tableau arrière du rattrapé.
Le bateau à moteur 1 doit s’écarter du voilier 2 et le voilier ne doit pas gêner la manœuvre
du bateau rattrapant.
Le voilier voulant doubler le bateau de pêche 3 est soumis à la même règle du navire
rattrapant, il doit tout mettre en œuvre pour ne pas le gêner.
Lorsque deux navires à propulsion mécanique font des routes directement opposées
ou à peu près opposées de telle sorte qu'il existe un risque d'abordage, chacun d'eux doit
venir sur tribord pour passer par bâbord l'un de l'autre.
Il n'y a pas de prescription pour les navires à voile mais cette règle peut être
appliquée. Ou non.,,
Cette situation se présente lorsque qu'un navire en voit un autre devant lui ou
pratiquement devant lui, de sorte que, de nuit, il verrait les feux de mât de l’autre navire
l'un par l'autre ou presque et/ou ses deux feux de côté et que, de jour, il verrait l'autre
navire sous un angle correspondant.
Dans le cas où un navire ne peut déterminer si cette situation existe, il doit considérer
qu'elle est effective et manœuvrer en conséquence.
Règle 15 – Navires qui se croisent
Lorsque deux navires à propulsion mécanique font des routes qui se croisent de telle
sorte qu'il existe un risque d'abordage, le navire qui voit l'autre navire sur tribord doit
s'écarter de la route de celui-ci et, si les circonstances le permettent, éviter de croiser sa
route sur l'avant.
Il n'y a pas de prescription pour les navires à voile mais cette règle peut être
appliquée. Ou non...
Règle 16 – Manœuvre du navire non privilégié
Tout navire qui est tenu de s'écarter de la route d'un autre navire doit, autant que
possible, manœuvrer de bonne heure et franchement de manière à s'écarter largement.
Lorsqu'un navire est tenu de s'écarter de la route d'un autre navire, cet autre
navire (le navire privilégié) doit maintenir son cap et sa vitesse.
Néanmoins, ce dernier peut manœuvrer, afin d'éviter l'abordage par sa seule
manœuvre, aussitôt qu'il lui parait évident que le navire qui est dans l'obligation de
s'écarter de sa route n'effectue pas la manœuvre appropriée prescrite par les présentes
règles.
Quand, pour une cause quelconque, le navire qui est tenu de maintenir son cap et sa
vitesse se trouve tellement près de l'autre que l'abordage ne peut être évité par la seule
manœuvre du navire qui doit laisser la route libre, il doit de son côté faire la manœuvre qui
est la meilleure pour aider à éviter l'abordage.
Un navire à propulsion mécanique qui manœuvre pour éviter un abordage avec un
autre navire à propulsion mécanique dont la route croise la sienne dans les conditions et qui
ne manœuvre pas pour éviter l’abordage, ne doit pas, si les circonstances le permettent,
abattre sur bâbord lorsque l'autre navire est bâbord à lui.
La présente règle ne saurait dispenser le navire qui doit laisser la route libre de
l'obligation de s'écarter de la route de l'autre navire.
Règle 17 – Manœuvre du navire privilégié
a) i) Lorsqu'un navire est tenu de s'écarter de la route d'un autre navire, cet autre navire
doit maintenir son cap et sa vitesse ;
ii) néanmoins, ce dernier peut manœuvrer, afin d'éviter l'abordage par sa seule
manœuvre, aussitôt qu'il lui paraît évident que le navire qui est dans l'obligation de
s'écarter de sa route n'effectue pas la manœuvre appropriée prescrite par les présentes
Règles.
b) Quand, pour une cause quelconque, le navire qui est tenu de maintenir son cap et sa
vitesse se trouve tellement près de l'autre que l'abordage ne peut être évité par la seule
manœuvre du navire qui doit laisser !a route libre, il doit de son côté faire la manœuvre qui
est la meilleure pour aider à éviter l'abordage.
c) Un navire à propulsion mécanique qui manœuvre pour éviter un abordage avec un autre
navire à propulsion mécanique dont la route croise la sienne dans les conditions prévues à
l'alinéa a) ii) de la présente règle ne doit pas, si les circonstances le permettent, abattre
sur bâbord lorsque l'autre navire est bâbord à lui.
d) La présente règle ne saurait dispenser le navire qui doit laisser la route libre de
l'obligation de s'écarter de la route de l'autre navire.
Priorité des navires et navigation sans visibilité
À l'exception des cas vus dans les règles 9, 10 et 13 un navire à propulsion mécanique
faisant route doit s'écarter de la route :
d'un navire qui n'est pas maître de sa manœuvre ;
d'un navire à capacité de manœuvre restreinte ;
d'un navire en train de pêcher ;
d'un voilier.
Un navire en train de pêcher et faisant route doit, dans la mesure du possible, s'écarter
de la route :
d'un navire qui n'est pas maître de sa manœuvre ;
d'un navire à capacité de manœuvre restreinte.
Tout navire autre qu'un navire qui n'est pas maître de sa manœuvre ou qu'un navire à
capacité de manœuvre restreinte doit, si les circonstances le permettent, éviter de gêner
le libre passage d'un navire handicapé par son tirant d'eau, qui montre les signaux prévus à
la règle 28 : trois feux rouges superposés placés sur l’endroit le plus visible et visibles sur
tout l'horizon ou une marque cylindrique.
Règle 19 : Conduire des navires par visibilité réduite
Cette règle s'applique aux navires qui ne sont pas en vue les uns des autres et qui
naviguent dans ou à proximité de zones à visibilité réduite.
Tout navire doit respecter une vitesse de sécurité adaptée aux circonstances et aux
conditions de visibilité réduite. Les navires à propulsion mécanique doivent être prêts à
manœuvrer immédiatement. Un navire qui détecte la présence d'un autre navire au radar
doit déterminer s'il y a une un risque de rapprochement très serré voir d'abordage. Si
c'est le cas il doit prendre toutes les mesures pour éviter cette situation et s'il doit
changer de cap, il doit éviter, si possible :
un changement de cap sur bâbord dans le cas d'un navire qui se trouve sur l'avant du
travers, sauf si ce navire est en train d'être rattrapé ;
un changement de cap en direction d'un navire qui vient par le travers ou sur l'arrière
du travers.
Sauf lorsqu'il a été établi qu'il n'existe pas de risque d'abordage, tout navire qui
entend, dans une direction qui lui parait être sur l'avant du travers, le signal de
brume d'un autre navire, ou qui ne peut éviter une situation très rapprochée avec un
autre navire situé sur l'avant du travers, doit réduire sa vitesse au minimum
nécessaire pour maintenir son cap.
Il doit, si nécessaire, casser son erre et, en toutes circonstances, naviguer avec une
extrême précaution jusqu’à ce que le risque d'abordage soit passé.
Règle 25 : De nuit, navires à voile faisant route et navires à l'aviron